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A
Abaisseurs (muscles). - On donne ce nom aux muscles qui concourent à l'abaissement d'une partie quelconque du corps : tels sont l'abaisseur du globe de l'oeil ou droit inférieur de l'oeil; l'abaisseur de l'aile du nez ou myrtiforme, etc. D'autres muscles, sans porter le nom d'abaisseurs, le mériteraient par leurs fonctions : ainsi, les muscles petit dentelé et triangulaire du sternum concourent à abaisser les côtes; l'épaule est abaissée par le petit pectoral, le sous-clavier, le grand dentelé.

Abdomen. - Cavité du corps des animaux située au-dessous du diaphragme et qui contient la plupart des organes de l'appareil digestif (estomac, foie, intestin, rate, vessie, reins, etc.). La partie infériuere de l'abdomen est le bassin.

Adducteurs (muscles),  du latin adducere, amener. - Muscles dont la fonction est de ramener vers l'axe du corps les parties auxquelles ils sont attachĂ©s; ce sont les muscles antagonistes des abducteurs; les muscles adducteurs du bras sont le grand pectoral, le grand dorsal et le grand rond; Ă  la main, ce sont les muscles flĂ©chisseurs; aux doigts, les adducteurs sont les inter-osseux et adducteur du pouce (il faut remarquer ici, que l'axe du corps est remplacĂ© par l'axe du membre); Ă  la cuisse on trouve comme adducteurs, le pectinĂ© et les trois adducteurs; au tarse les muscles rotateurs sont en mĂŞme temps abducteurs et adducteurs.

Abeilles. - genre d'insectes, de l'ordre des Hyménoptères. les Bourdons, les Psithyres, les Mélipones, les Trigones appartiennent à ce genre.C'est l'espèce Apis mellica qui est utilisée dans les ruches pour produire le miel.

Aberration chromosomique. - Anomalie ou modification dans la structure ou le nombre des chromosomes d'une cellule. Les chromosomes sont les structures portant l'information gĂ©nĂ©tique dans les cellules, et toute altĂ©ration peut avoir des consĂ©quences importantes sur le dĂ©veloppement et la santĂ© d'un individu. On distingue principalement les aberrations chromosomiques numĂ©riques et les  les aberrations chromosomiques structurelles. Les premières concernent des changements dans le nombre total de chromosomes. Par exemple, la trisomie 21 est une aberration numĂ©rique oĂą il y a trois exemplaires du chromosome 21 au lieu des deux habituels. Les secondes correspondent Ă  des modifications dans la structure physique des chromosomes. Par exemple, des dĂ©lĂ©tions (perte d'une partie du chromosome), des duplications (rĂ©pĂ©tition d'une partie du chromosome), des translocations (Ă©change de fragments entre deux chromosomes non homologues) et des inversions (inversion de l'orientation d'une partie du chromosome). Les aberrations chromosomiques peuvent ĂŞtre hĂ©ritĂ©es ou survenir de novo (pour la première fois dans une famille). Elles peuvent Ă©galement ĂŞtre causĂ©es par des facteurs environnementaux, des erreurs lors de la division cellulaire ou des problèmes gĂ©nĂ©tiques.

Abiotiques (facteurs). - Eléments non vivants du milieu dans lequel vit un organisme, tels que la température, la lumière solaire, l'humidité, le pH du sol ou de l'eau, la topographie, la composition minérale du sol, les conditions météorologiques, la salinité et la pression atmosphérique.

Abscission. -  Processus naturel de sĂ©paration d'une partie d'une plante de la plante elle-mĂŞme. L'abscission est un mĂ©canisme contrĂ´lĂ© par la plante pour Ă©liminer certaines parties qui ne sont plus nĂ©cessaires ou qui ont rempli leur fonction. L'abscission permet par exemple la chute des feuilles en automne, la libĂ©ration des graines des fruits, ou encore la sĂ©paration des fleurs fanĂ©es. C'est un processus  rĂ©gulĂ© par des changements hormonaux. Il implique la formation d'une couche d'abscission Ă  la base de la structure Ă  dĂ©tacher. Cette couche d'abscission affaiblit les tissus et conduit finalement Ă  la sĂ©paration de la partie de la plante.

Abscissique (acide). - Hormone végétale jouant un rôle essentiel dans la régulation de la croissance et du développement des plantes. Son nom provient du fait qu'elle a été initialement identifiée pour son implication dans le processus d'abscission, c'est-à-dire la chute des feuilles, fruits ou autres organes végétaux. L'acide abscissique contribue à induire et maintenir la dormance des bourgeons, un état de repos qui permet à la plante de survivre à des conditions environnementales défavorables. Il est ordinairement produit en réponse à divers stress environnementaux tels que la sécheresse, le froid, ou des attaques de pathogènes. Il agit en tant que signal pour déclencher des réponses adaptatives, notamment la fermeture des stomates pour réduire la perte d'eau par transpiration. L'acide abscissique inhibe également la germination des graines dans des conditions défavorables en bloquant certains processus métaboliques nécessaires à la germination. En revanche, lorsque les conditions deviennent plus propices, ls concentration diminue, favorisant ainsi la germination. L'acide abscissique peut encore influencer la croissance des racines en réponse à des conditions environnementales changeantes.

Absorption. - Mécanismes par lesquels les organismes vivant intègrent les aliments qu'ils ingèrent. Les nutriments sont absorbés par les cellules de la paroi intestinale et transportés dans la circulation sanguine. C'est à partir de là que ces nutriments sont distribués à travers l'organisme pour répondre aux besoins énergétiques et métaboliques.

Acaule (botanique), = sans tige apparente. - Dans les ouvrages de botanique descriptive, ce mot s'applique à un certain nombre de plantes appartenant aux groupes les plus divers, par exemple : Cirsium acaule, brasera acaulis, Primula acaulis, Gesnaeria acaulis. Cela ne veut pas dire que ces plantes soient véritablement dépourvues de tige, mais simplement que la tige de ces plantes est tellement courte que toutes les feuilles qui s'y attachent sont rapprochées les unes des autres et se recouvrent de manière à former une rosette à la surface du sol. Lorsqu'ils sont jeunes, les Palmiers sont acaules, mais leur tige s'allonge plus ou moins avec l'âge. (R. Blanchard).

Acclimatation. - On appelle ainsi l'action d'acclimater ou de s'acclimater. La plupart des animaux domestiques proviennent de l'Asie ou du nord-est de l'Afrique. DomestiquĂ©s dès la PrĂ©histoire, ils ont suivi les grandes migrations des peuples. Après un long laps de temps. les Grecs entreprirent volontairement d'introduire en Europe des espèces exotiques-: on leur doit l'acclimatation du faisan et du paon. Les Romains rapportèrent la pintade du nord de l'Afrique, en mĂŞme temps qu'ils multipliaient le lapin, le canard et le furet. Ils Ă©levaient mĂŞme Ă  l'Ă©tat domestique les grues, les sarcelles et les statiques. Les Arabes introduisirent dans les pays qu'ils envahirent le chameau, le dromadaire, le zĂ©bu, le buffle et le ver Ă  soie. Au XVIe siècle, les Espagnols ramenèrent  de l'AmĂ©rique du Sud le dindon, le canard musquĂ© et le cobaye ou cochon d'Inde, et des Canaries le serin.  La salade, dite "romaine", a Ă©tĂ© introduite d'Italie en France par Rabelais. Vers le milieu du XVIIIe siècle, les Anglais importèrent du Canada l'oie et les faisans dorĂ©s et argentĂ©s. Il faut arriver Ă  1840 pour voir Geoffroy Saint-Hilaire soulever un mouvement en faveur de l'acclimatation rationnelle et scientifique. Les plus remarquables acquisitions de son Ă©poque ont Ă©tĂ© faites en matière de pisciculture. Des vĂ©gĂ©taux exotiques furent aussi importĂ©s. et certaines espèces que l'habitude nous fait considĂ©rer comme indigènes, tels le platane, le robinier, vulgairement nommĂ© acacia, le lilas. la tulipe. le rĂ©sĂ©da, le dahlia, le tabac, la pomme de terre, le topinambour et autres, sont d'introduction relativement rĂ©cente. Les chrysanthèmes, venus du Japon an dĂ©but du XIXe siècle, ont Ă©tĂ© plus spĂ©cialement importĂ©s et acclimatĂ©s Ă  partir de 1862.

Acclimatement. - Etat d'un organisme vivant acclimatĂ©, rĂ©sultat de l'acclimatation.  L'acclimatement indique la transformation par laquelle l'organisme, transportĂ© dans un milieu nouveau, se met en harmonie avec ce milieu. C'est Ă  tort que l'on confond les deux expressions acclimatement et acclimatation, cette dernière supposant que l'adaptation s'accomplit, au moins en partie, sous l'effort de l'industrie humaine. - Chaque espèce vĂ©gĂ©tale a besoin, pour effectuer sa nutrition et parcourir toutes les phases de son Ă©volution, depuis la germination jusqu'Ă  la maturation de son fruit, d'un certain minimum de rayons solaires et de chaleur. Si cette chaleur lui manque trop tĂ´t, les derniers actes de la vĂ©gĂ©tation ne s'accomplissent pas. Pourtant, de nombreux faits tendent Ă  prouver que les vĂ©gĂ©taux supportent facilement le passage de la zone tempĂ©rĂ©e aux rĂ©gions chaudes. Certaines plantes que l'on fait dĂ©velopper et fructifier dans les serres, oĂą l'on crĂ©e pour elles un climat artificiel, ne tardent pas Ă  mourir dès qu'on cesse de les entourer des conditions extĂ©rieures favorables. Si le maĂŻs, le pĂŞcher, le prunier, le cerisier, l'oranger (Agrumes), le chanvre, le lin, etc., se dĂ©veloppent dans les pays tempĂ©rĂ©s, c'est qu'ils y trouvent des conditions et un climat analogues Ă  ceux des rĂ©gions d'oĂą ils sont originaires. - Un animal est dit acclimatĂ© quand il parvient Ă  vivre et Ă  se reproduire dans un pays diffĂ©rent, sous le rapport du climat, de celui qu'il habitait Ă  l'origine. Pour arriver Ă  ce rĂ©sultat, il suffit de faire passer graduellement, du point de dĂ©part au point d'arrivĂ©e, l'espèce qu'on veut acclimater en modifiant peu Ă  peu ses conditions d'existence et en favorisant sa multiplication. C'est ainsi qu'ont Ă©tĂ© acclimatĂ©s, en France, le lama, la vigogne de l'AmĂ©rique, le Kangourou de l'Australie, les poules de la Cochinchine, etc. (NLI).

AcĂ©tylcholine ( = ACh) . - Neurotransmetteur impliquĂ©  dans la transmission des impulsions nerveuses Ă  travers les synapses. L'acĂ©tylcholine intervient notamment dans  la rĂ©gulation de la contraction musculaire, la modulation de l'attention, de la mĂ©moire et du sommeil, ainsi que le contrĂ´le des mouvements volontaires et involontaires. Elle est particulièrement importante dans le système nerveux autonome, qui rĂ©gule des fonctions automatiques(frĂ©quence cardiaque, respiration,  digestion, etc.).

AcĂ©tyl-CoA ( = acĂ©tyl coenzyme A). - MolĂ©cule intervenant dans le mĂ©tabolisme cellulaire. Il s'agit d'une coenzyme qui joue un rĂ´le dans la dĂ©gradation des glucides, des lipides et des protĂ©ines. L'acĂ©tyl-CoA est formĂ© par l'oxydation du pyruvate, qui est le produit final de la glycolyse, ou par la dĂ©gradation des acides gras dans la β-oxydation. Ce coenzyme peut Ă©galement ĂŞtre dĂ©rivĂ© de la catabolisme de certains acides aminĂ©s.  L'acĂ©tyl-CoA est un substrat dans le cycle de l'acide citrique (= cycle de Krebs). Dans ce cycle, l'acĂ©tyl-CoA entre, et ses atomes de carbone sont progressivement oxydĂ©s, gĂ©nĂ©rant des transporteurs d'Ă©lectronsĂ©nergĂ©tiques (NADH et FADH2), qui sont ensuite utilisĂ©s dans la chaĂ®ne de transport d'Ă©lectrons pour produire de l'ATP par phosphorylation oxydative. L'acĂ©tyl-CoA est, par ailleurs, un prĂ©curseur de la synthèse des acides gras. Contrairement Ă  son rĂ´le dans la production d'Ă©nergie, l'acĂ©tyl-CoA est un point de dĂ©part pour des processus anaboliques tels que la biosynthèse des lipides. Dans certaines conditions, l'acĂ©tyl-CoA peut ĂŞtre converti en glucose par nĂ©oglucogenèse, fournissant ainsi un moyen de maintenir les niveaux de glucose sanguin.  L'acĂ©tyl-CoA est Ă©galement impliquĂ© dans la rĂ©gulation Ă©pigĂ©nĂ©tique. Il sert de substrat pour les histones acĂ©tyltransfĂ©rases (HAT), des enzymes qui ajoutent des groupes acĂ©tyles aux protĂ©ines d'histones. Ce processus peut influencer l'expression gĂ©nique.

Acide aminĂ©. -  Monomère d'une protĂ©ine qui a un carbone central ou un carbone alpha auquel un groupe amino, un groupe carboxyle, un hydrogène et un groupe R ou une chaĂ®ne latĂ©rale est attachĂ©; le groupe R est diffĂ©rent pour les 20 acides aminĂ©s les plus courants. On parle d'acides aminĂ©s essentiels pour dĂ©signer ceux qui ne peuvent pas ĂŞtre synthĂ©tisĂ©s par le corps humain et doivent donc ĂŞtre obtenus Ă  partir de l'alimentation. Ce sont : l'histidine, l'isoleucine, la leucine, la lysine, la mĂ©thionine, la phĂ©nylalanine, la thrĂ©onine, la tryptophane et la valine. CorrĂ©lativement les acides aminĂ©s non essentiels sont ceux que le corps peut synthĂ©tiser, mĂŞme s'il peut Ă©galement les obtenir Ă  partir de l'alimentation. Ce sont : l'alanine, l'arginine, l'asparagine, l'aspartate, cystĂ©ine, la glutamate, la glutamine, la glycine, proline, la sĂ©rine et la tyrosine.

Acide ascorbique  =  vitamine C. - Vitamine hydrosoluble nĂ©cessaire Ă  la croissance et Ă  la rĂ©paration des tissus dans tout le corps, ainsi qu'Ă  la formation du collagène, une protĂ©ine importante pour la peau, les os, les cartilages et d'autres tissus conjonctifs. L'acide ascorbique est Ă©galement un antioxydant puissant, ce qui signifie qu'il aide Ă  protĂ©ger les cellules contre les dommages causĂ©s par les radicaux libres, contribuant ainsi Ă  prĂ©venir le vieillissement prĂ©maturĂ© et diverses maladies, y compris les maladies cardiovasculaires et certains types de cancer. Les sources alimentaires riches en vitamine C comprennent les agrumes (comme les oranges et les citrons), les kiwis, les fraises, les poivrons, les brocolis, les Ă©pinards et de nombreux autres fruits et lĂ©gumes frais.

Acinus, plur. Acini (anatomie). - Malpighi a donné ce nom à tout groupe de culs-de-sac terminaux des glandes dites en grappes ou acineuses. La plupart des anatomistes ont accepté cette dénomination, mais quelques-uns par abus de langage ont désigné ainsi le cul-de-sac Lui-même. Chaque groupe de culs-de-sac terminaux ou acinus est entouré d'une enveloppe de tissu conjonctif qui le sépare des acini voisins et communique avec un conduit excréteur commun. - Comme types de glandes acineuses, on peut citer les glandes sébacées, celles de Brunner, de Meibomius, les glandes lacrymales, salivaires, mammaires, le pancréas. Il est bon encore de remarquer que l'on donne quelquefois le nom d'acini aux vésicules closes des glandes vasculaires sanguines, aux grains glanduleux du foie, etc., quoique ces glandes ne rentrent plus dans la catégorie des glandes en grappes. (Dr L. Hn).

Acoustique (nerf) =  nerf vestibulocochlĂ©aire = huitième nerf crânien (CN VIII). - Nerf crânien responsable de la transmission des informations auditives et vestibulaires depuis l'oreille interne vers le cerveau. Le nerf acoustique se divise en deux branches principales :

• Nerf cochléaire : Branche responsable de la transmission des signaux auditifs. Elle provient de la cochlée et transmet les informations auditives au cerveau, où elles sont interprétées comme des sons.

• Nerf vestibulaire : Branche responsable de la transmission des informations vestibulaires liées à l'équilibre et à la position spatiale. Elle provient des canaux semi-circulaires de l'oreille interne, qui sont impliqués dans la détection des mouvements de la tête

Ces deux branches se rejoignent pour former le nerf vestibulocochléaire proprement dit lors de leur passage à travers le canal auditif interne du crâne. Ensuite, le nerf vestibulocochléaire transmet ces informations au tronc cérébral, où elles sont relayées vers d'autres parties du cerveau, notamment le cortex auditif pour le traitement des signaux auditifs et les centres vestibulaires pour le traitement des informations d'équilibre.

Acrogènes, du grec akros, Ă  l'extrĂ©mitĂ©, et genos, naissance, dĂ©veloppement. - Nom proposĂ© par Lindley pour le groupe des plantes acotylĂ©dones de Jussieu; dans ce système de nomenclature tirĂ© du mode de dĂ©veloppement que l'on regardait comme caractĂ©ristique de chaque embranchement, les MonocotylĂ©dones s'appelaient Endogènes; les DicotylĂ©dones, Exogènes. Cette nomenclature a Ă©tĂ© abandonnĂ©e quand on a mieux connu les faits dont elle donnerait une fausse idĂ©e. Certains botanistes, et entre autres Ach. Richard, ont ensuite nommĂ© Acrogènes, seulement un sous-embranchement des vĂ©gĂ©tauxInembryonĂ©s ou AcotylĂ©dones (HĂ©patiques, Mousses, Lycopodes, EquisĂ©tacĂ©es, Fougères). Ajourd'hui, le terme ne renvoie plus Ă  une quelconque classification. Il a seulement une valeur descriptive. Sont dit acrogènes, des vĂ©gĂ©taux caractĂ©risĂ©s  par l'existence d'un axe de vĂ©gĂ©tation et d'organes appendiculaires 

Acromion (anatomie), du grec akros, au sommet, et omos, épaule. - On donne ce nom à une apophyse qui termine en haut et en dehors, l'épine de l'omoplate; elle s'articule avec l'extrémité externe de la clavicule (articulation acromioclaviculaire) et donne attache aux muscles-trapèze et deltoïde.

Acropète (botanique). - Le développement des organes des plantes est dit acropète lorsqu'il se fait de la base au sommet. Les feuilles, par exemple, apparaissent toujours de cette manière, les plus anciennes étant situées vers le bas de la tige ou du rameau, les plus récentes étant rapprochées de l'extrémité libre et constituant même le bourgeon terminal. Des faits du même ordre s'observent encore pour la fleur, dont les différents verticilles se développent de la périphérie au centre, ce qui revient à dire de la base au sommet du réceptacle. Cela n'est pas douteux dans les fleurs a réceptacle convexe, comme l'est celui des Renonculacées et des Magnoliacées; cela est encore vrai lorsque le réceptacle est concave, comme dans les Rosiers, les Pruniers; dans ce cas, le sommet organique correspond, en effet, exactement au fond même de la coupe réceptaculaire. (R. Bl.).

Acrosome. - Structure gĂ©nĂ©ralement localisĂ©e Ă  l'extrĂ©mitĂ© du noyau du spermatozoĂŻde. C'est une vĂ©sicule membraneuse remplie d'enzymes,  du spermatozoĂŻde. Ces enzymes sont libĂ©rĂ©es lorsqu'un spermatozoĂŻde atteint l'ovule (rĂ©action acrosomique) dans le processus de fĂ©condation. L'action de ces enzymes permet au spermatozoĂŻde de pĂ©nĂ©trer les couches protectrices de l'ovule, facilitant ainsi la fusion des gamètes mâle et femelle.

ACTH (= AdrenoCorticoTropic hormone) = hormone corticotrope = hormone adrénocorticotrope. - Hormone produite par l'hypophyse et dont la principale fonction est de stimuler la production et la libération d'une autre hormone, le cortisol, par les glandes surrénales, situées au-dessus des reins. Le contrôle de l'ACTH est régulé par un mécanisme de rétroaction (feedback) impliquant l'hypothalamus, l'hypophyse et les glandes surrénales. Lorsque le corps est soumis à un stress, l'hypothalamus libère une hormone appelée corticolibérine (CRH), qui à son tour stimule la libération d'ACTH par l'hypophyse. L'ACTH active ensuite les glandes surrénales pour produire et libérer le cortisol.

Actine. - Protéine cytosquelettique impliquée dans la structure et la fonction des cellules eucaryotes. Elle appartient à une famille de protéines appelées protéines filamentaires, et elle est particulièrement importante pour la motilité cellulaire et la division cellulaire. C'est le principal composant des microfilaments, qui sont présents dans le cytosquelette cellulaire et contribuent au maintien de la forme cellulaire. L'actine contribue à la structure générale de la cellule en maintenant la forme et la résistance mécanique. Elle participe aussi à l'organisation des organites cellulaires et à la distribution du cytoplasme. L'actine est essentielle pour les mouvements cellulaires tels que la locomotion des cellules individuelles (comme dans le cas des cellules musculaires ou des cellules migratoires), ainsi que pour la migration cellulaire lors du développement embryonnaire ou dans la réponse immunitaire. Lors de la division cellulaire, l'actine est impliquée dans la formation du anneau contractile pendant la cytokinèse. Ce processus permet la séparation des deux cellules filles après la division nucléaire. En plus de son rôle structural, l'actine est également impliquée dans la régulation de divers processus cellulaires et de la signalisation cellulaire. Des protéines régulatrices de l'actine, telles que les protéines de liaison à l'actine, contrôlent sa polymérisation et sa dépolymérisation en réponse à des signaux cellulaires.

Actomyosine. - Complexe protĂ©ique composĂ© d'actine (ci-dessus) et de myosine, deux protĂ©ines impliquĂ©es dans la contraction musculaire et d'autres processus cellulaires. Ce complexe joue un rĂ´le essentiel dans la motilitĂ© cellulaire, la contraction musculaire, et d'autres activitĂ©s cellulaires nĂ©cessitant la conversion d'Ă©nergie chimique en travail mĂ©canique. La contraction musculaire implique un cycle de rapprochement et d'Ă©loignement des filaments d'actine et de myosine. Lorsque l'ATP est hydrolysĂ© par la myosine, celle-ci se dĂ©place le long de l'actine, provoquant le rapprochement des filaments et la contraction musculaire. Après la contraction, l'ATP se lie Ă  la myosine, permettant la sĂ©paration des filaments et la relaxation musculaire. La formation du  complexe actomyosine se produit au niveau des ponts transversaux formĂ©s par les tĂŞtes de myosine se liant aux sites actifs de l'actine. 

Adaptation. - CapacitĂ© d'un organisme vivant Ă  Ă©voluer et Ă  dĂ©velopper des caractĂ©ristiques qui amĂ©liorent sa survie et sa reproduction dans son environnement spĂ©cifique.  L'adaptation est Ă©troitement liĂ©e au processus d'Ă©volution. Les populations d'organismes subissent des changements gĂ©nĂ©tiques au fil du temps, et les traits qui favorisent la survie et la reproduction ont tendance Ă  ĂŞtre transmis Ă  la descendance. Les caractĂ©ristiques adaptatives peuvent ĂŞtre anatomiques, physiologiques, comportementales ou gĂ©nĂ©tiques. Elles permettent Ă  un organisme de mieux s'ajuster Ă  son environnement et d'augmenter ses chances de survivre et de se reproduire. L'adaptation est peut ĂŞtre vue comme le rĂ©sultat de la sĂ©lection naturelle, un processus par lequel les individus ayant des caractĂ©ristiques favorables ont une meilleure probabilitĂ© de survie et de reproduction, transmettant ainsi ces caractĂ©ristiques Ă  la gĂ©nĂ©ration suivante. Les adaptations peuvent se produire Ă  court terme, par des ajustements physiologiques ou comportementaux, ou Ă  long terme, par des changements gĂ©nĂ©tiques. Les changements gĂ©nĂ©tiques surviennent gĂ©nĂ©ralement sur des pĂ©riodes de temps beaucoup plus longues. Certains organismes peuvent Ă©galement montrer une plasticitĂ© phĂ©notypique, c'est-Ă -dire la capacitĂ© Ă  ajuster leurs caractĂ©ristiques en rĂ©ponse Ă  des changements temporaires dans l'environnement sans modification gĂ©nĂ©tique.

AdĂ©nine. - L'une des quatre bases azotĂ©es qui constituent les unitĂ©s fondamentales des acides nuclĂ©iques (ADN  et ARN). Ces bases azotĂ©es, Ă©galement appelĂ©es nuclĂ©otides, sont cruciales dans le stockage et la transmission de l'information gĂ©nĂ©tique. L'adĂ©nine est une base azotĂ©e purique. Sa structure molĂ©culaire comprend un cycle hexagonal avec une liaison double et un cycle pentagonal. Dans la structure en double hĂ©lice de l'ADN, l'adĂ©nine s'apparie de manière spĂ©cifique avec la thymine (T). Dans l'ARN, elle s'apparie avec l'uracile (U). Cet appariement spĂ©cifique des bases (A-T dans l'ADN, A-U dans l'ARN) est crucial pour la stabilitĂ© et la fidĂ©litĂ© de la transmission de l'information gĂ©nĂ©tique lors de la rĂ©plication et de la transcription. L'adĂ©nine est Ă©galement un composant important des molĂ©cules d'ATP (adĂ©nosine triphosphate) et d'ADP (adĂ©nosine diphosphate).

Adénologie, du grec aden, glande, et logos, science. - C'est la branche de l'anatomie qui est consacrée à l'étude les glandes. Le mot Adénotomie a été employé aussi pour désigner l'anatomie de ces organes.

AdĂ©nosine triphosphate (ATP). - MolĂ©cule essentielle pour le stockage et le transfert d'Ă©nergie dans les cellules vivantes. Elle est composĂ©e d'une molĂ©cule adĂ©nosine (composĂ©e d'adĂ©nine et de ribose) et de trois groupes phosphate. Le stockage de  l'Ă©nergie chimique se fait sous forme de liaisons entre les groupes phosphate. Lorsque l'une de ces liaisons est brisĂ©e par une rĂ©action chimique, de l'Ă©nergie est libĂ©rĂ©e et peut ĂŞtre utilisĂ©e pour alimenter des processus cellulaires.

Lorsqu'une liaison phosphate est hydrolysée, l'ATP se transforme en adénosine diphosphate (ADP) et un phosphate inorganique (Pi), libérant de l'énergie. L'ADP et le phosphate inorganique sont réutilisés pour reformer de l'ATP par des processus tels que la phosphorylation oxydative.
L'ATP est synthétisé au cours de la respiration cellulaire dans les mitochondries, ainsi que lors de la photosynthèse des plantes et des algues. Le cycle reprend.

Adipocytes. - Cellules de stockage des graisses.

ADN (acide dĂ©soxyribonuclĂ©ique). - MolĂ©cule d'acide nuclĂ©ique Ă  double hĂ©lice, renfermĂ© dans les noyaux des cellules, et qui contient l'information gĂ©nĂ©tique essentielle pour le dĂ©veloppement, le fonctionnement et la reproduction des organismes vivants. L'ADN est organisĂ© en structures appelĂ©es chromosomes. Chaque chromosome contient de nombreux gènes, qui sont les unitĂ©s fonctionnelles de l'ADN et portent des instructions pour la synthèse de protĂ©ines. Avant chaque division  cellulaire, l'ADN se rĂ©plique, c'est-Ă -dire produit une copie exacte de lui-mĂŞme, assurant ainsi que chaque cellule fille reçoit une copie complète et identique de l'information gĂ©nĂ©tique.

ADN mitochondrial (ADNmt). - Type d'ADN prĂ©sent dans les mitochondries, contrairement Ă  l'ADN nuclĂ©aire, qui est contenu dans le noyau de la cellule. L'ADN mitochondrial est principalement hĂ©ritĂ© de la mère. Il est composĂ© d'une petite molĂ©cule d'ADN circulaire Ă  double brin. (Cette structure circulaire ressemble Ă  celle des bactĂ©ries, car les mitochondries ont des similitudes Ă©volutives avec des bactĂ©ries anciennes). Le gĂ©nome mitochondrial contient de l'information gĂ©nĂ©tique pour la synthèse de certaines protĂ©ines, ARN et molĂ©cules nĂ©cessaires au fonctionnement des mitochondries, mĂŞme si la majoritĂ© des protĂ©ines nĂ©cessaires pour leur fonctionnement sont codĂ©es par le gĂ©nome nuclĂ©aire et importĂ©es dans les mitochondries. L'ADN mitochondrial code en particulier pour certaines protĂ©ines  impliquĂ©es dans la chaĂ®ne respiratoire, qui est cruciale pour la production d'ATP par les mitochondries.  Il code Ă©galement pour des ARN nĂ©cessaires Ă  la traduction des protĂ©ines mitochondriales.

ADN recombinant. - MolĂ©cule d'ADN qui a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e artificiellement en combinant des fragments d'ADN provenant de sources diffĂ©rentes. Cette technologie permet de crĂ©er des sĂ©quences d'ADN qui ne se trouvent pas naturellement ensemble, en fusionnant des gènes ou des parties de gènes de diffĂ©rentes origines. Les gènes spĂ©cifiques que l'on souhaite introduire dans l'ADN recombinant sont isolĂ©s Ă  partir de l'ADN d'un organisme source. Cela peut ĂŞtre effectuĂ© en utilisant des enzymes de restriction, qui coupent l'ADN Ă  des sites spĂ©cifiques. Les gènes isolĂ©s sont insĂ©rĂ©s dans des vecteurs de clonage, tels que des plasmides ou des virus, qui servent de vĂ©hicules pour transporter les nouveaux gènes dans des cellules hĂ´tes. Ces cellules hĂ´tes peuvent ĂŞtre des bactĂ©ries, des levures, ou d'autres types de cellules. Les vecteurs contenant les gènes d'intĂ©rĂŞt sont introduits dans des cellules hĂ´tes par un processus appelĂ© transformation. Les cellules hĂ´tes peuvent alors rĂ©pliquer le vecteur et exprimer les gènes recombinants. Des mĂ©thodes de sĂ©lection, telles que l'utilisation d'antibiotiques ou de marqueurs gĂ©nĂ©tiques, sont utilisĂ©es pour identifier et isoler les cellules qui ont intĂ©grĂ© avec succès les gènes recombinants. Les cellules hĂ´tes qui ont intĂ©grĂ© les gènes recombinants peuvent ĂŞtre cultivĂ©es en grande quantitĂ© pour produire de l'ADN recombinant. Cela peut ĂŞtre utile pour produire des protĂ©ines spĂ©cifiques codĂ©es par les gènes recombinants.  L'ADN recombinant a des applications variĂ©es, notamment dans la production de mĂ©dicaments (par exemple, l'insuline humaine produite par des bactĂ©ries gĂ©nĂ©tiquement modifiĂ©es), la modification gĂ©nĂ©tique des plantes, la recherche biomĂ©dicale, et la crĂ©ation de modèles animaux pour l'Ă©tude des maladies gĂ©nĂ©tiques. Cette technologie a ouvert de nouvelles perspectives dans de nombreux domaines de la biologie et de la mĂ©decine.

ADP ( = adénosine diphosphate). - Molécule organique qui joue un rôle essentiel dans le métabolisme énergétique cellulaire. Elle est étroitement associée à l'ATP (adénosine triphosphate). L'ADP est composé d'une adénosine (qui comprend une molécule d'adénine et un sucre, le ribose) liée à deux groupes phosphate. L'ADP est impliqué dans le stockage et le transfert d'énergie dans les cellules. Lorsque l'ATP perd un groupe phosphate pour devenir ADP, de l'énergie est libérée. Ce processus est associé à des réactions cellulaires nécessitant de l'énergie.

AdrĂ©naline ( = Ă©pinĂ©phrine). - Hormone et un neurotransmetteur qui appartient Ă  une classe de substances appelĂ©es catĂ©cholamines, et  joue un rĂ´le essentiel dans la rĂ©ponse au stress et dans la rĂ©gulation de certaines fonctions du corps. Elle prĂ©pare ainsi l'organisme Ă  faire face au stress en augmentant la frĂ©quence cardiaque, la pression artĂ©rielle et la disponibilitĂ© de l'Ă©nergie. L'adrĂ©naline est sĂ©crĂ©tĂ©e par les glandes surrĂ©nales. Elle est libĂ©rĂ©e en rĂ©ponse Ă  des signaux du système nerveux sympathique.

AĂ©robie. - Terme utilisĂ©  pour dĂ©signer des organismes ou des processus qui nĂ©cessitent de l'oxygène pour vivre ou se produire. Les organismes aĂ©robies sont des organismes qui ont besoin d'oxygène pour survivre. 

Affinité. - Capacité d'interaction entre deux molécules, souvent des protéines ou des ligands.
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Agar-agar. - Substance colloĂŻde extraite du Gracilaria lichenoides Grev. (Sphaerococcus lichenoides Ag., Plocaria candida N. ab E.), algue très abondante dans l'ocĂ©an Indien et qui est appelĂ©e vulgairement Aja-Aja, Mousse de Jafna ou de Ceylan (Sri Lanka), Lichen amylacĂ©, Fucus lichĂ©noĂŻde, Algue de Java, etc. On l'a d'abord employĂ© en en Chine Ă  des usages divers, notamment pour faire de la confiture et pour enduire certaines Ă©toffes ou le papier qui en devient transparent. En Angleterre, on l'a ensuite employĂ© en petites quantitĂ©s comme apprĂŞt sur le papier. Aujourd'hui, on l'emploi comme gĂ©lifiant dans certaines prĂ©parations culinaires. Cette sorte de glu est fournie par la Malaisie oĂą on l'obtient en traitant les Algues par Ă©bullition prolongĂ©e et concentration du liquide qui contient l'agar-agar en dissolution.  Une autre espèce d'Algue, le Gloeopeltis tenax Kutz, sert Ă©galement en Chine Ă  prĂ©parer une sorte de glu très tenace. 

Age. - Dans le cas des animaux, ce terme dĂ©signe le temps Ă©coulĂ© depuis la naissance. Il est un grand nombre d'espèces animales dont l'aspect extĂ©rieur subit, selon les âges, un changement assez visible pour qu'on ait pu le constater et en tenir compte. C'est ainsi que le jeune âge est très souvent indiquĂ©, surtout chez les oiseaux, par des parures spĂ©ciales ou livrĂ©es, qui donnent des indications prĂ©cises sur l'âge. Chez les mammifères, on trouve souvent, dans l'examen des dents, dans l'Ă©tat des cornes, des sabots, du pelage, des renseignements approximatifs sur ce mĂŞme point. - Dans le cas des vĂ©gĂ©taux,  la notion d'âge se prĂ©sente assez diffĂ©remment. On a ainsi l'habitude de distinguer quatre classes de plantes : 1° les plantes annuelles qui atteignent tout leur dĂ©veloppement et qui meurent au bout d'une annĂ©e; 2° les plantes bisannuelles, qui pĂ©rissent la seconde annĂ©e; 3° les plantes vivaces, qui vivent un nombre d'annĂ©es indĂ©terminĂ©; 4° les plantes ligneuses, comprenant les arbres, les arbrisseaux et les sous-arbrisseaux. - Certains arbres, tels que le baobab, semblent pouvoir vivre indĂ©finiment; on a rencontrĂ© des chĂŞnes âgĂ©s de plus de six cents ans, des oliviers de trois cents ans. Un pin du Wermeland, en Suède, a durĂ© plus de quatre cents ans. Les cèdres du Liban peuvent aussi vivre, un nombre considĂ©rable d'annĂ©es. Pour arriver Ă  calculer l'âge des arbres, il suffit de compter sur une coupe transversale des troncs les lignes concentriques qui reprĂ©sentent les couches annuelles. (DGS).

Agnathes. - Superclasse de vertébrés rassemblant des espèces dépourvues de mâchoire inférieure.

Aiguë (maladie). - Maladie dont les symptômes augmentent et diminuent dans un court laps de temps.

Aiguillon. -  En zoologie, on appelle ainsi un dard creux et par oĂą s'Ă©panche le venin des insectes hymĂ©noptères et des arachnides scorpionides. L'aiguillon est toujours situĂ© Ă  l'extrĂ©mitĂ© de l'abdomen, Chez les scorpions, il est formĂ© par le dernier segment de l'abdomen ou telson, qui se termine en une pointe arquĂ©e. Chez les HymĂ©noptères (abeilles, guĂŞpes), l'aiguillon se compose d'une gaine chitineuse renfermant deux soies, et est articulĂ© Ă  son origine avec un certain nombre de pièces destinĂ©es Ă  le faire sortir de l'abdomen et Ă  le diriger dans tous les sens : les abeilles laissent ordinairement leur Aiguillon dans la piqĂ»re. - On dĂ©signe encore sous ce nom les piquants que prĂ©sentent sur leur corps certains animaux, comme les hĂ©rissons. - En botanique, on appelle aiguillon, en botanique, une production dure et pointue que prĂ©sente l'Ă©corce de certaines plantes. L'aiguillon diffère de l'Ă©pine en ce qu'il est dĂ» Ă  une prolifĂ©ration Ă©pidermique, tandis que l'Ă©pine est un prolongement de la partie profonde du bois. L'aiguillon se dĂ©tache de la plante en laissant une cicatrice peu profonde (aiguillons des ronces, des rosiers, des acacias). - En ichtyologie, le nom d'aiguillon s'applique aux osselets d'une seule pièce et pointus qui remplacent, dans quelques familles de poissons, certains rayons des nageoires. - Aiguillon est aussi le nom populaire du jeune brochet. - Ajoutons que dans l'ancienne mĂ©decine, l'auguillon Ă©tait cause dĂ©terminante de l'inflammation.

Aile. - Membre supérieur des Oiseaux qu'ils utilisent pour voler. On donne également ce nom aux organes de vol des Chauves-souris et des Insectes.

Aileron (zoologie). - Extrémité de l'aile formée, chez les oiseaux, par les pennes ou longues plumes, au nombre de trois, quatre ou cinq, qui s'insèrent à l'extrémité de l'aile; c'est aussi le fouet de l'aile.

Aine, du mot latin inguen, dont on fit d'abord aigne. - L'aine ou pli de l'aine est un enfoncement dirigé obliquement de dehors en dedans et de haut en bas, qui sépare l'origine du membre inférieur de la cavité abdominale. Ce pli constitue le bord antérieur d'un enfoncement triangulaire dont les côtés sont formés par l'os iléon et le muscle couturier en dehors, et le premier adducteur en arrière. C'est ce qu'on appelle, à proprement parler, l'aine, la région inguinale. Cet espace est intéressant à connaître à cause de l'importance des parties qu'on y rencontre et qui peuvent être le siège de maladies ou blessures très graves; ces parties sont, de dehors en dedans, les muscles psoas et iliaque, le nerf crural, l'artère et la veine crurales et le muscle péctiné; plus superficiellement, existent des ganglions lymphatiques. (F.-N.).

Aisselle, du latin axilla, aisselle. - Ce nom désigne en anatomie humaine, un enfoncement situé au-dessous de la jonction du bras avec l'épaule : c'est ce qu'on appelle le creux de l'aisselle. Cette cavité est limitée en avant par le bord inférieur des muscles grand et petit pectoral, qui forment sa paroi antérieure; en arrière par la partie la plus élevée du bord externe du grand dorsal, et le bord inférieur du grand rond : au fond se trouvent une couche épaisse de tissu cellulaire et adipeux, des ganglions lymphatiques, l'artère et la veine axillaires et le plexus brachial. La peau de l'aisselle, fine et extensible, est pourvue de nombreux follicules qui sécrètent un fluide odorant et de caractère alcalin. - En anatomie vétérinaire, ce mot désigne le point d'union du membre antérieur au tronc; extérieurement cette région porte le nom d'ars. - En botanique, on dit l'aisselle d'une feuille, d'un pédoncule et même d'un rameau, pour désigner l'angle que forme chacune de ces parties sur la tige qui les porte.

Akène ou Achaine. - Fruit sec, indéhiscent, ne renfermant qu'une seule graine. Des fruits de ce genre s'observent dans le Noisetier, le Chêne, un grand nombre de Polygonacées, de Renonculacées (Renoncule, Clématite, Anémone), de Rosacées (Rose, Fraise, Benoîte), chez les Valérianacées, chez les Composées, etc. - Il y aurait avantage à identifier dans les descriptions le caryopse à l'akène : la ligne de démarcation entre ces deux sortes de fruits est difficile à fixer et la seule différence que l'on puisse invoquer entre eux consiste en ce que le caryopse est défini : un fruit dans lequel le péricarpe est adhérent à la graine, sur laquelle il se moule en quelque sorte, tandis que dans l'akène la graine est libre et mobile à l'intérieur du péricarpe; en partant des cas extrêmes (caryopse : Blé; akène : Noisette), on passe de l'une à l'autre forme par des intermédiaires tellement insensibles qu'on ne peut un seul instant douter que ce ne soient là deux variétés d'une seule et même espèce de fruit sec. On pourrait en dire tout autant de la samare (Orme, Erable), qui ne diffère de l'akène que par la présence d'une expansion membraneuse, en sorte qu'il riy aurait en réalité qu'une seule espèce de fruits secs indéhiscents. - On appelle diakène, triakène, polyachakène, le fruit formé par la réunion de deux, trois ou plusieurs akènes, que ce fruit soit multiple, comme dans les Renoncules, les Clématites, les Nélumbos, ou qu'il soit composé, comme dans le Platane, le Châtaignier et les Composées. Lorsque, comme dans les Pigamons, plusieurs akènes sont réunis en une seule masse, le fruit prend le nom d'achénode (akénode). - L'akène est souvent orné de poils, d'aigrettes, d'ailes, de diverses formations plumeuses qui aident à sa dissémination : les Valérianacées, les Dipsacées et les Composées sont particulièrement remarquables à cet égard. (R. BL.).

Alanine. - Un des vingt acides aminés qui servent de monomères, ou unités constitutives, pour la synthèse des protéines. C'est un acide aminé non essentiel, ce qui signifie que le corps humain est capable de le synthétiser et n'a pas besoin de l'obtenir directement à partir de l'alimentation. Il fait partie du groupe des acides aminés aliphatiques, qui sont caractérisés par une chaîne latérale non polaire.Il existe deux isomères de l'alanine, appelés l'alanine L et l'alanine D. L'alanine L est l'énantiomère naturel et est le plus souvent rencontré dans les protéines du corps humain. L'alanine joue un rôle essentiel dans la structure des protéines. Elle est souvent présente dans les hélices alpha des structures protéiques et participe à la formation de liaisons hydrogène stabilisant la structure tridimensionnelle. Elle peut être synthétisée dans le corps à partir de précurseurs comme le pyruvate. Elle est impliquée dans des voies métaboliques telles que la glycolyse, où elle peut être convertie en pyruvate, servant alors de source d'énergie.

Albuginé, -ée (du latin albus = blanc), se dit des humeurs, membranes et tissus, remarquables par leur blancheur. - Humeur albuginée. - L'humeur aqueuse de l'oeil. - Tunique albuginée de l'oeil - La sclérotique, vulgairement le blanc de l'oeil. - Fibre albuginée. - Nom donné par Chaussier aux faisceaux du tissu lamineux. La fibre albuginée constitue les tendons, les ligaments articulaires et les aponévroses que Gerdy appelait tissus albuginés. - Membrane albuginée profonde et Membrane albuginée superficielle, Noms donnés à deux des lames dont est formée la couche externe du derme, appelée corps muqueux. - Albuginée du testicule. - Tunique résistante qui enveloppe immédiatement le testicule; elle présente supérieurement un renflement appelé corps d'Highmore.

Albumen. - (en latin : albumen = blanc d'oeuf). - Substance azotĂ©e qui entoure l'embryon et forme avec lui l'amande de certaines graines telles que celles des cĂ©rĂ©ales, du cafĂ©, de la datte, dit ricin, du coco, etc. L'albumen constitue la rĂ©serve nutritive de la plantule et remplace dans ce rĂ´le, les cotylĂ©dons quand ils sont foliacĂ©s. 

Albumine (de albumen = blanc d'oeuf). - Substance visqueuse blanchâtre, d'une saveur un peu salĂ©e, qui est une combinaison organique extrĂŞmement rĂ©pandue dans la nature. Elle forme la presque totalitĂ© du blanc d'śuf (Albumen) et du sĂ©rum du sang. Elle se trouve dans la plupart des liquides animaux, tels que le chyle, la lymphe, et dans plusieurs sĂ©crĂ©tions, soit normales, soit pathologiques. L'humeur vitrĂ©e de l'oeil n'est presque formĂ©e que d'albumine. Elle fait encore partie d'un grand nombre de tissus, et constitue l'un des constituants essentiels de la substance cĂ©rĂ©brale. Les tissus et les liquides vĂ©gĂ©taux contiennent Ă©galement des quantitĂ©s variables d'albumine. Elle est surtout abondante dans les haricots, les fèves, les asperges, et dans les graines de plusieurs plantes olĂ©agineuses. Les substances protĂ©iques que l'on trouve dans les sucs vĂ©gĂ©taux sont connues sous le nom d'albumine vĂ©gĂ©tale.

Albuminogénie (biochimie, physiologie). - Processus par lequel se forment les réserves de matières albuminoïdes (albumine circulante, albumine de l'oeuf, etc.).

AlcaloĂŻdes. - Classe de composĂ©s organiques contenant des atomes d'azote basiques. Ces composĂ©s prĂ©sentent gĂ©nĂ©ralement des propriĂ©tĂ©s pharmacologiques importantes. Les alcaloĂŻdes sont caractĂ©risĂ©s par leur goĂ»t amer et, dans de nombreux cas, ils ont des effets physiologiques puissants sur les organismes. Les alcaloĂŻdes sont gĂ©nĂ©ralement prĂ©sents dans les plantes, bien que certains puissent Ă©galement ĂŞtre trouvĂ©s dans des champignons, des animaux et mĂŞme des bactĂ©ries. De nombreuses plantes produisent des alcaloĂŻdes dans le but de se protĂ©ger contre les herbivores et d'autres prĂ©dateurs. La structure des alcaloĂŻdes inclut souvent un noyau cyclique contenant un ou plusieurs atomes d'azote. Les alcaloĂŻdes peuvent ĂŞtre classĂ©s en plusieurs groupes (alcaloĂŻdes terpĂ©niques,  alcaloĂŻdes indoliques, alcaloĂŻdes isoquinolĂ©iniques, etc). Parmi les alcaloĂŻdes, on peut mentionner : la cafĂ©ine (prĂ©sente dans le cafĂ©), la nicotine (prĂ©sente dans le tabac), la morphine (prĂ©sente dans le pavot Ă  opium), la quinine (prĂ©sente dans l'Ă©corce de quinquina) et la strychnine (prĂ©sente dans la noix vomique). Certains alcaloĂŻdes sont utilisĂ©s en mĂ©decine pour leurs propriĂ©tĂ©s mĂ©dicinales, tandis que d'autres peuvent ĂŞtre toxiques.

Aldostérone. - Hormone stéroïdienne produite dans la couche externe des glandes surrénales appelée la zone glomérulée. Cette hormone joue un rôle essentiel dans la régulation de l'équilibre hydrique et électrolytique dans l'organisme, en particulier en régulant la réabsorption du sodium (Na+) et l'excrétion du potassium (K+) au niveau des reins. L'aldostérone est principalement libérée en réponse à une baisse de la pression artérielle, à une diminution du volume sanguin ou à une diminution du taux de sodium dans le sang. Son objectif est de restaurer la pression artérielle en augmentant la réabsorption de sodium et d'eau par les reins. L'aldostérone agit principalement au niveau des tubules rénaux. Elle favorise la réabsorption du sodium dans les tubules distaux et collecteurs des reins, augmentant ainsi la rétention de sodium et d'eau par l'organisme. Cette rétention contribue à augmenter le volume sanguin et, par conséquent, la pression artérielle. En plus de favoriser la réabsorption de sodium, l'aldostérone stimule l'excrétion du potassium par les reins. Cela contribue à maintenir un équilibre électrolytique approprié dans l'organisme. L'aldostérone est par ailleurs étroitement liée au système rénine-angiotensine-aldostérone SRAA). Lorsque la pression artérielle diminue, les reins libèrent la rénine, qui active une cascade d'événements conduisant à la production d'aldostérone. L'aldostérone peut également être libérée en réponse au stress physique ou émotionnel, ce qui peut entraîner une rétention de sodium et d'eau. En régulant la balance sodium-potassium et en influençant le volume sanguin, l'aldostérone contribue à maintenir l'homéostasie dans le corps, en particulier en ce qui concerne la pression osmotique et la pression artérielle.

Alète ou Alèthes (du grec alètès = errant). - Nom sous lequel on désignait, en fauconnerie, les faucons venant de l'Asie, par opposition aux alphanets, qui étaient ceux d'Afrique. Les alètes comprenaient aussi bien les variétés asiatiques du faucon pèlerin que les espèces particulières au Turkestan ou au Pamir.

Aleurone (du grec : aleuron =  farine). - Matière azotĂ©e très abondante dans les graines mĂ»res des phanĂ©rogames. L'aleurone, dont la dĂ©couverte est attribuĂ©e Ă  Hartig, en 1855, se trouve dans toutes les graines, mais existe surtout abondamment dans les graines olĂ©agineuses. Les grains d'aleurone ne sont que des hydroleucites albuminifères dessĂ©chĂ©s. Ils se redissolvent Ă  la germination et sont employĂ©s aux dĂ©veloppements ultĂ©rieurs de la plante. Leur forme est arrondie ou ovale, parfois polyĂ©drique, et leurs dimensions, très variables, sont comprises entre 0,001 m et 0,055 m; ils sont insolubles dans l'Ă©ther, l'alcool, la glycĂ©rine et les huiles grasses.
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Aleurone
Aleurone : 1. Dans la glycérine épaisse; 2.Dans la glycérine liquide; 3. Dans la glycérine chauffée;
4 Après traitement par la teinture d'iode et l'acide sulfurique.

Alevin ou alvin (ichtyologie). - Ou donne ce nom Ă  tous les petits poissons qui servent Ă  repeupler les Ă©tangs (Fretin).

Algues. - On donne ce nom Ă  plusieurs groupes d'organismes autotrophes  rangĂ©s pour la plupart, comme les Champignons et les Lichens parmi les thallophytes.  Les algues sont des organismes prĂ©sents dans divers habitats aquatiques, y compris les ocĂ©ans, les lacs, les rivières et les zones humides. Elles peuvent ĂŞtre unicellulaires ou multicellulaires et prĂ©sentent une grande diversitĂ© de formes et de structures. Les algues sont souvent classĂ©es en plusieurs groupes en fonction de leurs caractĂ©ristiques morphologiques, biochimiques et gĂ©nĂ©tiques, tels que les algues vertes, brunes et rouges.        Bien que certaines algues multicellulaires puissent prĂ©senter une certaine diffĂ©renciation des tissus, elles ne possèdent pas de vĂ©ritables tissus vasculaires comme ceux que l'on trouve chez les plantes terrestres.

Alimentation. - Processus par lequel les organismes obtiennent et assimilent les nutriments nécessaires à leur survie, à leur croissance et à leur fonctionnement. Ce processus est essentiel pour maintenir l'énergie, fournir des matériaux de construction pour les cellules et soutenir les divers processus métaboliques au sein de l'organisme. Les organismes peuvent adopter différents modes d'alimentation en fonction de leur type. Parmi les principaux modes d'alimentation, on trouve l'autotrophie (capacité à produire sa propre nourriture, comme les plantes), l'hétérotrophie (dépendance vis-à-vis de sources organiques externes, comme les animaux), la saprotrophie (décomposition de matière organique morte) et la parasitisme (obtention de nutriments à partir d'un hôte vivant).

AllantoĂŻde. - Membrane extra-embryonnaire qui joue un rĂ´le dans le stockage des dĂ©chets mĂ©taboliques et la rĂ©gulation des Ă©changes gazeux chez les embryons de certains vertĂ©brĂ©s (Reptiles, Mammifères, Oiseaux). 

Allantoïne. - Substance azotée, découverte par Vauquelin dans le liquide amniotique de la vache; elle existe également dans l'urine du veau (Woehler).C'est une uréïde oxyglycollique, qui cristallise en prismes clinorhombiques, brillants, incolores, peu solubles dans l'eau, que la baryte décompose à l'ébullition en ammoniaque et en oxalate de baryum.

Allèle. - Une des deux ou plusieurs formes d'un gène qui surviennent par mutation et occupent le même emplacement sur des chromosomes homologues. Lorsqu'ils se trouvent dans la même cellule, les allèles peuvent s'apparier pendant la méiose. Ils peuvent être distingués par leurs effets différents sur le phénotype. La fréquence d'un allèle dans une population est appelée fréquence allélaire.

Alternance des générations. - Cycle de vie qui se produit chez de nombreux organismes, notamment chez les plantes, certains types d'algues, certains champignons et certains types d'invertébrés. Ce cycle alterne entre deux phases distinctes, généralement une phase haploïde (n) et une phase diploïde (2n), et chaque phase donne lieu à la formation d'un type particulier de cellules reproductrices.

• Phase haploïde (n) - Cette phase commence avec une cellule haploïde, généralement appelée spore, qui se divise par mitose pour former une structure multicellulaire appelée gamétophyte. Le gamétophyte produit ensuite des organes spécialisés, appelés gamétanges, qui produisent des cellules sexuelles haploïdes appelées gamètes. Chez les plantes, le gamétophyte est généralement la plante qui porte les organes sexuels, tels que les anthérozoïdes mâles et les oosphères femelles.

• Phase diploïde (2n) - Les gamètes mâles et femelles issus du gamétophyte se fusionnent lors de la fécondation, formant ainsi une cellule diploïde appelée zygote. Le zygote se développe ensuite en une structure multicellulaire appelée sporophyte. Le sporophyte produit des spores par méiose, chaque spore étant haploïde. Ces spores peuvent ensuite germer pour donner naissance à un nouveau gamétophyte, complétant ainsi le cycle.

Les plantes Ă  fleurs, par exemple, prĂ©sentent un gamĂ©tophyte rĂ©duit appelĂ© le pollen mâle et l'ovule femelle, tandis que le sporophyte correspond Ă  la plante que nous observons habituellement. 

Alternes. - Feuilles, fleurs alternes, disposées de chaque côté de la tige, mais non en face les unes des autres. Les érables sont souvent cités comme des exemples de plantes avec des feuilles alternes. Cette disposition peut aider à maximiser l'exposition des feuilles à la lumière solaire, évitant le blocage mutuel de la lumière. Cela peut être particulièrement bénéfique pour la photosynthèse.

Alvéolaire. - Qui a rapport aux alvéoles des dents-: ainsi les arcades alvéolaires sont la réunion des alvéoles, qui constituent une espèce d'arcade. - Les artères et veine alvéolaires sont les vaisseaux qui entretiennent la circulation dans ces parties, et qui sont des branches des artère et veine maxillaires internes. - Les nerfs alvéolaires sont des rameaux du nerf maxillaire supérieur. - L'os alvéolaire est l'os dans lequel les dents sont implantées. Il soutient les dents et maintient leur position dans la cavité buccale.

Alvéole, du latin alveus = loge. - Petites loges ou cellules que les abeilles ou les guêpes se construisent pour y élever leurs larves. On a nommé ainsi, par analogie, les petites cavités dans lesquelles les dents sont enchâssées par leurs racines. Les alvéoles sont tapissées par un prolongement de la gencive, qui se continue dans la cavité de la dent; elles sont percées à leur fond de trous pour le passage des vaisseaux et des nerfs dentaires. - On donne aussi ce nom aux petites cavités du réceptacle ou sont logées les semences de certaines fleurs, dans beaucoup de Composées par exemple on dit alors que ces réceptacles sont alvéolés.

AlvĂ©olĂ©s (Alveolata). - Groupe d'organismes eucaryotes unicellulaires. Il est composĂ© de plusieurs sous-groupes principaux, dont les ciliĂ©s, les dinoflagellĂ©s et les sporozoaires. Ce groupe  tire son nom de la prĂ©sence d'alvĂ©oles, qui sont de petites cavitĂ©s sous la membrane cellulaire. Ces alvĂ©oles peuvent jouer un rĂ´le dans la rĂ©gulation osmotique et la structure cellulaire. Les AlvĂ©olĂ©s sont largement distribuĂ©s dans divers habitats aquatiques, du plancton ocĂ©anique aux eaux douces. Certains sont libres de vivre, tandis que d'autres peuvent ĂŞtre des parasites d'animaux. 

Amadou, qu'on a fait dériver du latin ad manum dulce = doux à la main. - C'est une substance molle, spongieuse, qu'on prépare avec la partie interne d'un champignon de la tribu des Hyménomycètes, genre Bolet, et connu sous le nom d'Amadouvier (B. ungulatus). On le trouve communément sur les arbres des grandes forêts, le chêne, le hêtre, le frêne, etc. Il acquiert quelquefois une grosseur considérable. On le distingue à son écorce noire, à son aspect intérieur ferrugineux, et à ses tubes très petits; il est connu encore sous les noms d'Agaric de chêne ou de Roula. L'amadou peut être employé à différents usages; à savoir : contre les hémorragies, la chirurgie y a eu recours pour arrêter les écoulements de sang; en second lieu, on le dispose pour prendre feu avec le briquet; il a besoin pour cela de subir une préparation particulière : après avoir choisi les plus beaux morceaux du champignon, on ôte l'écorce pendant qu'ils sont encore frais, et on en sépare toute la partie tubuleuse, puis on coupe la chair par tranches minces, et on la bat avec un maillet, en la détirant et la mouillant de temps en temps; ensuite on la fait sécher et on la bat de nouveau à sec : enfin on la frotte entre les mains jusqu'à ce qu'elle soit douce et moelleuse; c'est dans cet état qu'on la livrait au commerce pour les usages chirurgicaux. Lorsqu'on veut en faire une matière propre à allumer le feu, il faut, après cette première préparation, la faire tremper dans une dissolution de nitrate de potasse; on la bat de nouveau, en l'imprégnant chaque fois du même liquide; on la foule soit avec les mains, soit avec un instrument préparé à cet effet; enfin on la fait bien sécher à l'air libre. (F.-N.).

Ambre gris. -  Substance d'une odeur suave, qu'on recueille flottant Ă  la surface des ocĂ©ans et correspondant Ă  une concrĂ©tion intestinale des cachalots. 

Ambre jaune (= Succin). - RĂ©sine fossile transparente et dure qu'on trouve en abondance sur les bords de la Baltique et dont on fait  divers bibelots.

Amidon. - Polysaccharide prĂ©sent dans de nombreux aliments riches en glucides (cĂ©rĂ©ales,  pommes de terre, lĂ©gumineuses, etc.). Lorsque nous consommons ces aliments, l'amylase salivaire commence la dĂ©gradation de l'amidon dans la bouche.

Aminé (acide)Acide aminé.

Amitose. - Processus de division cellulaire au cours duquel une cellule se divise en deux sans passer par les phases de la mitose ou de la mĂ©iose. Contrairement Ă  la mitose et Ă  la mĂ©iose, l'amitose ne comprend pas la formation d'un fuseau mitotique ou la sĂ©paration des chromosomes. Lors de l'amitose, la cellule parentale se divise directement en deux cellules filles. Il n'y a pas de formation de chromosomes distincts. La division cellulaire se produit gĂ©nĂ©ralement par Ă©tranglement ou bourgeonnement de la membrane plasmique.  L'amitose est plus courante chez les cellules procaryotes, qui sont des cellules sans noyau dĂ©limitĂ© par une membrane. Cependant, elle peut Ă©galement se produire dans certaines cellules eucaryotes. ComparĂ©e Ă  la mitose, l'amitose est un processus plus simple et plus rapide. Elle ne nĂ©cessite pas la prĂ©paration complexe des chromosomes que l'on observe dans la mitose. Bien qu'elle ne suive pas les phases traditionnelles de la division cellulaire, elle aboutit gĂ©nĂ©ralement Ă  une rĂ©partition Ă©quitable du matĂ©riel gĂ©nĂ©tique entre les deux cellules filles.

Amnios. - Enveloppe la plus interne du foetus des Reptiles, des Mammifères et des Oiseaux. Cette membrane joue un rôle important chez ces animaux en fournissant une protection supplémentaire et en permettant le développement des embryons dans un environnement terrestre.

Amniotes. - 1). Epithète appliquée à des animaux vertébrés qui caractérisés par la présence d'une enveloppe amniotique (amnios) pendant le développement embryonnaire. - 2) Nom appliqué à ce groupe de vertébrés. Les reptiles, les oiseaux et les mammifères appartiennent au groupe des amniotes. L'amnios entoure l'embryon, permettant son développement indépendant de l'eau, ce qui est une adaptation importante pour la reproduction sur la terre ferme.

Amniotique (liquide). - Chez l'humain, où il a été plus spécialement étudié, le liquide de l'amnios est limpide, au début de la grossesse; plus tard il devient jaunâtre ou blanchâtre; il se trouve même exceptionnellement vert lorsqu'il est mêlé aux premières déjections du foetus, ou rouge, lorsque l'enfant est mort depuis un certain temps. A l'état normal, il est alcalin, d'un goût salé et d'une odeur rappelant celle du sperme. La composition chimique du liquide amniotique se rapproche assez de celle de la partie liquide du sang; on y trouve de l'albumine, de l'urée, d'autres principes de nature excrémentielle et divers sels dont les principaux sont des chlorures, des carbonates et des sulfates alcalins. Au microscope on trouve dans ce liquide des cellules épidermiques, de petits poils, des cellules provenant du rein et de la vessie, et quelques globules blancs, tous éléments provenant du corps du foetus. La quantité de liquide contenu dans la poche des eaux du foetus humain a été diversement appréciée par les auteurs; les uns la portent à 500 grammes, d'autres à 1500 grammes; en tous cas on peut dire qu'au-dessus de ce dernier chiffre, il y a ce qu'on appelle hydropysie de l'amnios. Le liquide amniotique sert notamment pendant la grossesse à protéger le foetus contre les chocs extérieurs et les compressions trop intenses. Pendant l'accouchement, il est poussé avec les membranes qui l'entourent vers le col de l'utérus dont il facilite la dilatation; lorsque la poche se rompt, il s'échappe et, lubrifiant le vagin, facilite ainsi la sortie du foetus. (Dr G. Alphandéry).

AMP ( = Adénosine monophosphate) . - Nucléotide composé de trois parties fondamentales : l'adénine (une base azotée), le ribose (un sucre à cinq carbones) et un groupe phosphate. C'est l'un des quatre nucléotides constitutifs des acides nucléiques, avec l'adénosine triphosphate (ATP), la cytidine monophosphate (CMP), et la guanosine monophosphate (GMP). L'AMP peut être phosphorylé pour former l'adénosine diphosphate (ADP) en ajoutant un autre groupe phosphate, ou encore à l'adénosine triphosphate (ATP) en ajoutant deux groupes phosphate supplémentaires. L'AMP, en tant que nucléotide, joue également un rôle important dans la synthèse des acides nucléiques, qui sont les composants de base de l'information génétique dans les cellules.

AMP cyclique (AMPc). - MolĂ©cule de signalisation cellulaire essentielle. Elle agit comme un second messager intracellulaire, transmettant des signaux Ă  l'intĂ©rieur des cellules en rĂ©ponse Ă  des signaux extĂ©rieurs, tels que des hormones ou des neurotransmetteurs. C'est un dĂ©rivĂ© de l'adĂ©nosine monophosphate (AMP) par l'ajout d'un deuxième groupe phosphate Ă  son ribose. L'AMPc  est formĂ©e lorsque l'enzyme adĂ©nylate cyclase catalyse la conversion de l'ATP (adĂ©nosine triphosphate). L'AMPc agit ordinairement en activant ou en dĂ©sactivant des protĂ©ines kinases, qui Ă  leur tour modifient l'activitĂ© de diverses protĂ©ines cellulaires. L'AMPc est dĂ©gradĂ©e en AMP par une enzyme appelĂ©e phosphodiestĂ©rase. Cette dĂ©sactivation rapide permet de rĂ©guler finement les rĂ©ponses cellulaires. Un exemple classique de la fonction du cAMP est observĂ© dans la signalisation de l'adrĂ©naline. Lorsqu'une cellule est exposĂ©e Ă  l'adrĂ©naline,  cela active l'adĂ©nylate cyclase, conduisant Ă  une augmentation du niveau d'AMPc, ce qui dĂ©clenche diverses rĂ©ponses cellulaires, comme la libĂ©ration de glucose dans le sang.

Amphimixie. - Terme utilisé pour décrire le mélange de matériel génétique provenant de deux individus différents lors de la reproduction sexuée. Il fait référence au processus de fécondation, au cours duquel les gamètes mâles et femelles fusionnent pour créer un nouvel individu qui hérite de gènes provenant des deux parents. L'amphimixie est essentielle pour la diversité génétique au sein des populations et joue un rôle clé dans les processus évolutifs.

Amplexicaule (botanique). - On donne ce nom aux organes de végétation qui embrassent la tige. Les feuilles du salsifi des prés, du chardon-marie, du pavot, etc., qui de leur base élargie embrassent la tige, sont par conséquent dites amplexicaules. Les mûriers, les figuiers ont des stipules amplexicaules.

Amygdales. - Les amygdales ou tonsilles sont deux petites glandes ovoïdes placées au fond de la gorge, de chaque côté de la base de la langue, dans une petite cavité limitée par les deux piliers du voile du palais. Un peu aplatis dans le sens transversal, ces organes ont à peu près le volume et la forme d'une amande de moyenne grosseur, d'où le nom d'amygdales (même sens) que leur donnèrent les anciens anatomistes. La partie interne des amygdales est visible à l'intérieur de l'arrière-bouche où on peut l'apercevoir sous forme d'une saillie rosée parsemée de dix à douze orifices de forme variable; cette partie est en rapport avec la langue et les piliers. La portion externe répond plus ou moins directement aux parties molles du cou, ce qui permet de sentir la glande à l'extérieur, lorsque son volume se trouve notablement accru par suite d'un état pathologique. - Des organes importants, tels que l'artère carotide, la veine jugulaire, les nerfs pneuno-gastriques, et le grand sympathique, se trouvent situés entre la glande et les parties molles, mais le rapport est encore assez indirect pour qu'il y ait peu de risques de les léser lorsqu'on agit sur la glande avec un bistouri ou un autre instrument tranchant, introduit avec quelque précaution par la bouche. - La structure de l'amygdale n'est connue que depuis le XIXe siècle; on croyait autrefois, en effet, que cet organe était formé, soit de grandes cellules agglomérées, soit exclusivement de glandules en cul-de-sac accolées les unes aux autres; il a été ensuite établi que la structure de l'amygdale est celle des organes lymphoïdes, c. -à-d. se réduit à une sorte de feutrage contenant dans son épaisseur des cellules lymphatiques, réunies en groupes, dits vésicules closes. A ces éléments essentiels il faut ajouter en outre des glandes en cul-de-sac, des artères, des veines, des nerfs et une muqueuse recouvrant le tout. (Dr G. Alphandéry).

Amylase. - Enzyme impliquĂ©e dans l'amylolyse, qui est  la dĂ©gradation des glucides, plus prĂ©cisĂ©ment des polysaccharides (amidon, glycogène), en molĂ©cules plus simples (maltose, glucose, par exemple). L'amylas est produite dans plusieurs organes, notamment les glandes salivaires (amylase salivaire) et le pancrĂ©as (amylase pancrĂ©atique). Ces deux types d'amylase cinterviennent dans des phases diffĂ©rentes du processus digestif.

Anabiose. - Ancien terme qui a Ă©tĂ© utilisĂ©  pour dĂ©crire un Ă©tat de vie ralentie ou suspendue, souvent en rĂ©ponse Ă  des conditions environnementales dĂ©favorables. Un terme plus prĂ©cis pour dĂ©crire, pour dĂ©crire un type d'anabiose,  et celui anhydrobiose, qui se rĂ©fère Ă  la capacitĂ© de survivre Ă  une dĂ©shydratation extrĂŞme. 

Anabolisme. - Processus au cours duquel des molĂ©cules plus complexes (protĂ©ines, acides nuclĂ©iques, lipides, glucides, etc.) sont synthĂ©tisĂ©es Ă  partir de molĂ©cules plus simples. L'anabolisme est essentiel pour la croissance des organismes, le renouvellement des tissus et la rĂ©paration des cellules endommagĂ©es. C'est le processus opposĂ© du catabolisme, qui est la dĂ©gradation de molĂ©cules complexes en molĂ©cules plus simples avec libĂ©ration d'Ă©nergie. Ensemble, l'anabolisme et le catabolisme forment le mĂ©tabolisme, qui englobe l'ensemble des rĂ©actions chimiques qui se produisent dans un organisme pour le maintenir en vie. Contrairement au catabolisme qui libère de l'Ă©nergie, l'anabolisme nĂ©cessite gĂ©nĂ©ralement un apport d'Ă©nergie. Cette Ă©nergie est gĂ©nĂ©ralement fournie par les rĂ©actions cataboliques oĂą l'ATP (adĂ©nosine triphosphate) est produit. Les rĂ©actions anaboliques sont souvent organisĂ©es en sĂ©quences ou en chaĂ®nes, chaque Ă©tape Ă©tant catalysĂ©e par des enzymes spĂ©cifiques. Ces rĂ©actions sont  rĂ©gulĂ©es avec prĂ©cision  afin que les molĂ©cules nĂ©cessaires soient produites au bon moment et en quantitĂ© appropriĂ©e.

Anaérobie. - Terme opposé à aérobie et servant à qualifier conditions ou des processus qui se déroulent en l'absence d'oxygène. Les organismes ou les processus anaérobies ne dépendent pas d'oxygène pour leur métabolisme ou leur survie. Certains micro-organismes et certaines cellules peuvent effectuer un métabolisme anaérobie, où ils produisent de l'énergie en l'absence d'oxygène. Par exemple, certaines bactéries anaérobies utilisent des accepteurs d'électrons autres que l'oxygène pour effectuer la respiration anaérobie. Certains processus anaérobies, tels que la fermentation, sont utilisés par certains micro-organismes pour produire de l'énergie en l'absence d'oxygène. La fermentation peut générer de l'énergie en convertissant des substrats organiques sans utiliser de chaîne respiratoire.

Anallantoïdiens (zoologie). - 1) Embryons d'oiseaux et de reptiles dont l'amnios est présent mais qui ne développent pas d'allantoïde. Cela signifie qu'ils ne stockent pas les déchets métaboliques dans une membrane spécifique, contrairement aux embryons amniotiques. - 2) Animaux vertébrés qui sont dépourvus d'enveloppes foetales (Allantoïde) pendant le cours du développement; ce groupe, comprend les Poissons et les Batraciens. Les animaux anallantoïdiens sont souvent caractérisés par un mode de reproduction ou de développement particulier.

Analogie. - Ressemblance superficielle ou  fonction similaire entre deux organes, structures ou processus biologiques chez des organismes diffĂ©rents, sans nĂ©cessairement partager une origine Ă©volutive commune. Les analogies sont souvent observĂ©es chez des organismes qui ont Ă©voluĂ© de manière indĂ©pendante pour s'adapter Ă  des environnements similaires ou Ă  des pressions sĂ©lectives similaires. Cela peut conduire Ă  des similitudes fonctionnelles ou morphologiques, mĂŞme si les structures sous-jacentes sont diffĂ©rentes. Les ailes des chauves-souris et des insectes sont des exemples d'organes analogues. Bien que ces structures aient une fonction similaire (le vol), elles diffèrent considĂ©rablement dans leur structure et leur origine Ă©volutive.

Analogie et homologie. - Les analogies sont à distinguer des homologies, qui sont des similitudes entre organes ou structures qui ont une origine évolutive commune. Les homologies résultent de la divergence évolutive à partir d'un ancêtre commun, tandis que les analogies sont souvent le résultat de la convergence évolutive, où des organismes évoluent indépendamment vers des caractéristiques similaires. L'identification d'analogies et d'homologies est cruciale dans la compréhension de l'évolution et de la diversité biologique. Les biologistes utilisent des comparaisons moléculaires, anatomiques et comportementales pour déterminer si des similitudes entre espèces sont le résultat d'une origine évolutive commune ou d'une convergence évolutive.

Anamniotes (zoologie). - 1) Epithète appliquĂ©e Ă  des animaux vertĂ©brĂ©s dont l'embryon est dĂ©pourvu d'amnios. - 2) Nom appliquĂ© Ă  ce groupe de vertĂ©brĂ©s. Les Anamniotes ne produisent pas d'amnios pendant le dĂ©veloppement embryonnaire. Les deux principaux groupes d'anamniotes sont les poissons et les amphibiens. Les poissons pondent gĂ©nĂ©ralement des oeufs dans l'eau, oĂą le dĂ©veloppement embryonnaire se dĂ©roule. Ces Ĺ“ufs ne sont pas entourĂ©s par une membrane amniotique. Les amphibiens pondent leurs Ĺ“ufs dans l'eau et passent souvent par une phase larvaire aquatique (tĂŞtard) avant de subir une mĂ©tamorphose pour devenir des adultes terrestres. Les oeufs d'amphibiens ne sont pas protĂ©gĂ©s par une coquille dure et ne contiennent pas de membrane amniotique. Les anamniotes  dĂ©pendent souvent de l'eau pour la reproduction et le dĂ©veloppement de leurs oeufs.

Anaphase. - Phase spécifique de la mitose et de la méiose, deux processus de division cellulaire. Elle fait partie du cycle cellulaire et est caractérisée par la séparation des chromatides sœurs (pour la mitose) ou des chromosomes homologues (pour la méiose) vers les pôles opposés de la cellule. L'anaphase est précédée par la métaphase, au cours de laquelle les chromosomes sont alignés à la plaque équatoriale de la cellule, et elle est suivie par la télophase, au cours de laquelle les deux groupes de chromosomes atteignent les pôles cellulaires et commencent à se reformer en noyaux distincts. Au début de l'anaphase, les centromères des chromosomes alignés à la plaque équatoriale de la cellule sont divisés, séparant ainsi les chromatides soeurs. Chaque chromatide est alors considérée comme un chromosome individuel. Les chromatides soeurs séparées commencent ensuite à se déplacer vers les pôles opposés de la cellule. Ce mouvement est facilité par la contraction des microtubules du fuseau mitotique attachés aux centromères des chromosomes. Les microtubules du fuseau mitotique qui se prolongent depuis les centrosomes allongent pour atteindre toute la longueur de la cellule, aidant ainsi à séparer les chromatides soeurs. À mesure que les chromatides soeurs se déplacent vers les pôles opposés, les pôles cellulaires (centrosomes) sont élargis et éloignés l'un de l'autre. L'anaphase est généralement une phase relativement courte du cycle cellulaire, mais elle est cruciale pour assurer une distribution équitable des chromosomes aux deux cellules filles.

Anaphyses (botanique). - On désigne sous ce nom, ou sous celui de filaments ostiolaires, des organes filiformes qui entrent dans la constitution de la fructification de certains Lichens. Les anaphyses sont situées à l'intérieur de la cavité des apothécies pyrénocarpes, au pourtour de l'ostiole, et dirigées en bas ou vers le centre de l'appareil, en sens inverse des paraphyses. (R. BL.).

Anaplasie. - Etat de perte de différenciation et d'organisation cellulaires normales dans les tissus, souvent observé dans les cellules cancéreuses. Les cellules anaplasiques présentent des caractéristiques telles qu'une croissance rapide et incontrôlée, une perte de la morphologie cellulaire normale, et une tendance à envahir les tissus environnants. L'anaplasie est souvent associée à un degré élevé de malignité dans le contexte du cancer.

Anastomose. - Point de réunion de deux vaisseaux.

Anatomie*. - Etymologiquement, c'est l'art de disséquer les animaux ou les végétaux, d'où le nom d'anatomie donné à la science qui étudie la forme et la position des organes, mais non leurs fonctions. - L'anatomie comparée, examen des modifications de formes que subit un même organe dans un groupe donné d'espèces différentes. Cuvier est considéré comme le créateur de l'anatomie comparée.

Anatrope (botanique). - En anatomie végétale, on désigne ainsi l'ovule dans lequel le hile et le micropyle sont situés l'un à côté de l'autre, à l'une des extrémités, tandis que la chalaze ou base organique de l'ovule se trouve à l'autre extrémité; le hile et la chalaze sont reliés ensemble par le raphé, sorte de saillie qui court tout le long de l'un des côtés de l'ovule. Les ovules anatropes sont de beaucoup les plus fréquents; ils s'observent aussi bien chez les Monocotylédones que chez les Dicotylédones, et représentent le plus haut degré de différenciation de l'élément reproducteur femelle. (R. BL.).

Anconé (anatomie), du grec ankôn, coude. - Muscle du coude. II va de la tubérosité externe de l'humérus (épicondyle) au côté externe de l'olécrane et au bord postérieur du cubitus (épicondylo-cubital de Chaussier).

AndrocĂ©e (terme de botanique, du gĂ©nitif grec andros, homme; oicos, maison). - Partie de la fleur reprĂ©sentant l'organe mâle et formĂ©e par la rĂ©union des Ă©tamines. On appliquer cette dĂ©nomination Ă  l'ensemble staminal, comme on applique celle de corolle Ă  l'ensemble des pĂ©tales; celle de calice Ă  l'ensemble des sĂ©pales; celle de pistil Ă  l'ensemble du stigmate, du style et de l'ovaire. - (NB : Ce  mot comme celui de GynĂ©cĂ©e est du masculin).

Androgènes. - Classe d'hormones sexuelles qui sont principalement associées aux caractéristiques sexuelles masculines et au développement des organes reproducteurs mâles. Le principal androgène est la testostérone. Parmi les autres hormones appartenant à cette classe, on peu citer la dihydrotestostérone (DHT) et l'androstènedione. Les androgènes sont principalement produits dans les gonades, c'est-à-dire les testicules chez les hommes et les ovaires chez les femmes (en quantités moindres). Les glandes surrénales produisent également une petite quantité d'androgènes chez les deux sexes. Ces molécules jouent un rôle essentiel dans le développement et le maintien des caractéristiques sexuelles masculines. Cela inclut la croissance des organes reproducteurs masculins, le développement des caractéristiques sexuelles secondaires, la croissance musculaire, la densité osseuse accrue, et la libido. Bien que les androgènes soient présents chez les femmes, ils sont généralement en quantités beaucoup plus faibles par rapport aux hommes. Chez les femmes, les androgènes contribuent également au maintien de la libido, à la santé des os, à la croissance des cheveux, et à d'autres fonctions physiologiques. La testostérone est souvent convertie en une forme plus active, la dihydrotestostérone (DHT), par une enzyme appelée 5-alpha-réductase. La DHT a une affinité plus élevée pour les récepteurs androgènes et est impliquée dans le développement de caractéristiques sexuelles secondaires chez les hommes. La production d'androgènes est régulée par le système hypothalamo-hypophysaire. L'hypothalamus libère la gonadolibérine (GnRH), qui stimule l'hypophyse à sécréter les hormones lutéinisante (LH) et folliculo-stimulante (FSH), qui à leur tour régulent la production d'androgènes par les gonades.

Androgyne, du génitif grec andros, homme; et de gyné, femme. - En zoologie, on appelle androgynes (ou hermaphrodites) les animaux qui sont pourvus des deux sexes, et qui cependant ont besoin du concours d'un autre pour se reproduire : tels sont les Limaces. - En botanique, ce terme s'applique principalement aux inflorescences composées à la fois de fleurs mâles et de fleurs femelles. Les épis de quelques espèces de Laîche (Carex, Lin.) sont androgynes.

Andropause =  hypogonadisme masculin liĂ© Ă  l'âge = dĂ©ficit en testostĂ©rone liĂ© Ă  l'âge. - PhĂ©nomène qui survient chez les hommes plus âgĂ©s et caractĂ©risĂ© par une diminution progressive des niveaux de testostĂ©rone, l'hormone sexuelle masculine principale. Cette baisse peut ĂŞtre causĂ©e par le vieillissement naturel, mais elle peut Ă©galement ĂŞtre influencĂ©e par d'autres facteurs tels que des problèmes de santĂ©, des mĂ©dicaments ou des habitudes de vie. Les symptĂ´mes de l'andropause peuvent varier d'un homme Ă  l'autre, mais ils peuvent inclure une diminution de la libido (dĂ©sir sexuel), des problèmes d'Ă©rection, une diminution de la masse musculaire et de la force, une augmentation de la graisse corporelle, une fatigue accrue, des changements de l'humeur, une diminution de la densitĂ© osseuse et des troubles du sommeil.

Androphore (botanique), du génitif grec andros, mâle; et phérô, je porte. - Terme de botanique créé par de Mirbel pour désigner le support des étamines, quand il porte plusieurs anthères. Celui qui n'est terminé que par une seule anthère conserve le nom de filet. L'androphore est rameux dans le Ricin; il est tubuleux dans les Malvacées, annulaireou en forme d'anneau dans l'Anacardier, plante qui donne la noix d'acajou; en forme de corolle (corolliforme) dans le Gomphrena globosa, cucullifère ou portant des appendices en forme de cornets, dans les Asclepias, etc.

Angiologie ou angéiologie. - Branche de l'anatomie qui étudie les vaisseaux, assi bien des animaux que des végétaux.

Angiospermes. - Sous-phylum végétal qui renferme des plantes dont dont les graines sont enfermées dans des fruits.

Anhydrobiose. - Processus biologique dans lequel un organisme est capable de survivre Ă  une dĂ©shydratation extrĂŞme en entrant dans un Ă©tat de dormance. Autrement dit, l'organisme peut perdre presque toute son eau corporelle sans subir de dommages graves. Ce mĂ©canisme est observĂ© chez certains micro-organismes, notamment les tardigrades, les nĂ©matodes, et certains microorganismes unicellulaires comme les bactĂ©ries et les levures. Pendant l'anhydrobiose, ces organismes rĂ©duisent leur activitĂ© mĂ©tabolique Ă  des niveaux extrĂŞmement bas, ce qui les protège des effets nĂ©fastes de la dĂ©shydratation. Lorsque les conditions environnementales redeviennent favorables, ces organismes peuvent se rĂ©hydrater et reprendre leur activitĂ© mĂ©tabolique normale, souvent sans subir de dommages permanents. 

Animaux. - C'est un des règnes du monde vivant. On y trouve des organismes hétérotrophes doués de sensibilité et de motilité.

Annuelles (plantes). - Plantes qui meurent dans la première année (Âge). On les a nommées aussi plantes monocarpiennes, parce qu'elles meurent quand elles ont donné une fois des graines

Anoxie. - Etat dans lequel il y a une absence totale d'oxygène dans un environnement donné. Cela peut se produire dans divers contextes. L'anoxie se produit dans les environnements aquatiques lorsque l'oxygène dissous dans l'eau est épuisé, souvent en raison de facteurs tels que la pollution, la surpopulation d'organismes consommateurs d'oxygène (comme les algues), ou une mauvaise circulation de l'eau. Cela peut avoir des conséquences graves sur la vie aquatique, en entraînant la mort de poissons, de crustacés et d'autres organismes qui dépendent de l'oxygène pour survivre. Dans les environnements marins, l'anoxie peut entraîner la formation de zones mortes, où la vie marine est gravement affectée en raison du manque d'oxygène. Cela peut avoir un impact significatif sur les écosystèmes côtiers et les populations de poissons, avec des conséquences économiques et environnementales importantes. Dans le corps des organismes vivants, l'anoxie se produit lorsque les cellules ou les tissus ne reçoivent pas suffisamment d'oxygène pour maintenir leur fonctionnement normal. Cela peut se produire en cas d'obstruction des voies respiratoires, de privation d'oxygène due à une blessure ou à une condition médicale, ou à un arrêt du flux sanguin. Les tissus corporels privés d'oxygène peuvent subir des dommages graves, ce qui peut entraîner des conséquences graves pour la santé, voire la mort. Certains organismes ont développé des adaptations pour survivre à des conditions d'anoxie temporaires. Par exemple, certains poissons et crustacés peuvent tolérer de faibles niveaux d'oxygène ou peuvent migrer vers des zones avec une meilleure oxygénation. De plus, certains organismes anaérobies peuvent survivre dans des environnements totalement dépourvus d'oxygène en utilisant d'autres mécanismes métaboliques pour produire de l'énergie.

Antagonistes (muscles). - On nomme muscles antagonistes ceux qui agissent en sens contraire les uns des autres; ainsi dans les membresles muscles fléchisseurs sont antagonistes des extenseurs, et vice versa; tous les muscles ont leurs antagonistes.

Antennes, Antennae, ainsi nommées par analogie avec les antennes des navires. - Petits organes en forme de cornes, articulés, mobiles, situés sur la tête des Insectes, des Myriapodes et des Crustacés : elles sont au nombre de deux dans les insectes, et de quatre dans la plupart des crustacés. Le nombre et la forme de leurs articles varient beaucoup. Elles peuvent être filiformes, cylindriques, moniliformes, sétacées, ensiformes, fusiformes, en lamelles, en palettes, etc. - Les fonctions de ces organes ont donné matière dans le passé à de grandes discussions parmi les naturalistes. Les expériences d'Huber fils conduisaient à en faire des organes du toucher. Cependant, tout en se rangeant à cette opinion, Latreille adoptait le sentiment de ceux qui regardaient également ces organes comme le siège de l'olfaction, se fondant surtout sur ce qu'ils sont généralement plus développés chez les mâles toujours occupés à la recherche de leurs femelles et de leur nourriture.

Antennules (zoologie). - Filets articulés et mobiles faisant partie de la bouche chez la plupart des insectes (Palpes).

Anthélix (anatomie), du grec anti, à l'opposé, et hélix, spirale. - C'est cette éminence du pavillon de l'oreille située entre la conque et l'hélix, au-devant de celui-ci.

Anthère (botanique), du grec anthéros, fleuri. - Partie supérieure de l'étamine qui se présente ordinairement sous la forme de petites bourses ou sacs presque toujours jaunes, et renfermant la matière fécondante des plantes, autrement appelée le pollen. Chaque cavité de l'anthère porte le nom de loge. Quelquefois l'anthère est uniloculaire, c'est-à-dire qu'elle ne comprend qu'une seule loge, comme dans la guimauve. Dans la plupart des végétaux, l'anthère est biloculaire. Elle est rarement formée de quatre loges ou quadriloculaire. Ces loges forment chacune une saillie distincte, visible à l'extérieur.

Anthères. - 1.Uniloculaire, alchéneille; 2. Biloculaire, giroflée; 3. Quadriloculaire, butome; 5. Adnée, hépatique; 5. Didyme, euphorbe; 6. Bicorne, bruyère; 7. Sagittée, laurier-rose; 8. Aiguë, bourrache; 9. Sinueuse, melon; 10. Appendiculée, pervenche; 11. En X, froment; 12. Basifixe, tulipe; 13. Apifixe, vitex; 15. Darsifixe, myrte; 15. Introrse, campanule; 16. Extrorse,renoncule.

La dĂ©hiscence (de dehiscere, s'ouvrir) de l'anthère est l'acte par lequel les loges s'ouvrent pour Ă©mettre le pollen. Elle a lieu le plus souvent par une fente longitudinale. L'anthère prĂ©sente alors deux faces bien distinctes. Lorsque la face qui offre l'ouverture est tournĂ©e vers l'intĂ©rieur de la fleur, l'anthère est dite introrse; celle-ci est, au contraire, extrorse, dans la pivoine, les magnoliers, quand ses loges semblent regarder l'extĂ©rieur de la fleur.  (G.- s.).

Anthéridies. - Nom qu'on donne à chacun des petits sacs qui naissent à la surface d'un grand nombre de végétaux cryptogames, tels que les mousses, Ie prothalle des fougères, les prêles, les charas et plusieurs algues. Ces sacs sont remplis d'anthérozoïdes. Quand ils viennent à s'imbiber d'eau, leurs parois se déchirent et les anthérozoïdes sont libérés dans le liquide.

Anthérogène. - Terme introduit par Candolle pour désigner des fleurs doubles dont les anthères sont transformées en pétales tortillés en cornet.

Anthérozoïde. - Petit corps en forme de filament contourné en spirale, muni de cils à l'une de ses extrémités, qui s'échappe des anthéridies, se met à nager rapidement en tournoyant clans l'eau, puis pénètre clans une archégone pour aller féconder une oosphère. L'anthérozoïde est le corps reproducteur (= gamète) mâle.

Anthèse (botanique). - On nomme ainsi une époque particulière de la vie des végétaux : celle où, les organes de la fleur ayant atteint leur entier développement, l'épanouissement a lieu et se trouve accompagné très souvent par la déhiscence des anthères et l'émission du pollen. En un mot, ce terme est synonyme de floraison.

Anticodon. - Séquence de trois nucléotides présente dans une molécule d'ARN de transfert (ARNt). et située à une extrémité de cet ARNt. L'anticodon estomplémentaire à une séquence spécifique de trois nucléotides sur l'ARNm, appelée codon. Lors du processus de traduction, l'ARNt transporte un acide aminé spécifique à la ribosome, la structure cellulaire responsable de la synthèse protéique. L'anticodon de l'ARNt s'apparie de manière complémentaire avec le codon correspondant sur l'ARNm. Cela assure que le bon acide aminé est ajouté à la chaîne polypeptidique en cours de construction. Par exemple, si l'anticodon de l'ARNt est UAC, il s'appariera avec le codon AUG sur l'ARNm. L'acide aminé transporté par cet ARNt sera ainsi incorporé dans la protéine en formation.

Anticorps = immunoglobulines. - Protéines produites par le système immunitaire en réponse à la présence d'antigènes. Il s'agit plus précisément de glycoprotéines constituées de deux chaînes légères et deux chaînes lourdes reliées entre elles, et qui affectent uneforme en Y caractéristique. Les anticorps neutralisent les antigènes en les empêchant d'endommager les cellules hôtes et favorisent également leur élimination du corps. Le système immunitaire est capable de produire une grande diversité d'anticorps, chacun spécifique à un antigène particulier. Cette diversité est générée par des mécanismes tels que la recombinaison génétique et la mutation somatique. Ils sont produits par des lymphocytes B (ou cellules B), qui sont un type de globule blanc. Lorsque les cellules B rencontrent un antigène spécifique, elles se différencient en plasmocytes qui sécrètent des anticorps. Il existe plusieurs classes et sous-classes d'anticorps, qui diffèrent par leur structure et leur fonction :

• IgG (Immunoglobuline G). - Présente dans le sang et le liquide interstitiel, l'IgG est l'anticorps le plus abondant. Elle participe à la réponse immunitaire à long terme et est capable de traverser le placenta pour fournir une protection au foetus.

• IgM (Immunoglobuline M). - Généralement la première immunoglobuline produite en réponse à une infection. Elle est efficace pour agglutiner les microbes et est importante dans la réponse immunitaire primaire.

• IgA (Immunoglobuline A). - Principalement présente dans les sécrétions muqueuses, comme la salive, le lait maternel, les larmes, et le mucus. Elle contribue à la défense immunitaire des surfaces externes du corps.

• IgD (Immunoglobuline D). -  En quantitĂ©s relativement faibles dans le sang, l'IgD est principalement associĂ©e aux cellules B activĂ©es. Son rĂ´le prĂ©cis n'est pas entièrement compris.

• IgE (Immunoglobuline E). - Impliquée dans les réponses allergiques et parasitaires. Elle se lie aux cellules mastocytaires et basophiles, déclenchant la libération d'histamine en réponse à une allergie.

Chaque immunoglobuline possède des sites de liaison spécifiques qui reconnaissent et se lient à des antigènes particuliers. Cette interaction entre les anticorps et les antigènes déclenche des réponses immunitaires, telles que la neutralisation des agents pathogènes, l'activation du système du complément, et l'opsonisation pour faciliter la phagocytose par les cellules immunitaires. Lorsque le système immunitaire est exposé à un antigène spécifique, il peut développer une mémoire immunitaire : ainsi, lors d'une exposition ultérieure au même antigène, la réponse immunitaire est plus rapide et plus efficace.

Antigène. - Substances étrangère à un organisme et qui déclenche une réponse immunitaire. Ces substances peuvent être des protéines, des polysaccharides, des lipides, des acides nucléiques ou d'autres molécules et sont généralement associées à des micro-organismes tels que les bactéries, les virus, les champignons, ou à d'autres substances étrangères telles que les allergènes. Le système immunitaire, en particulier les lymphocytes, peut reconnaître ces antigènes comme étant étrangers et déclencher une réponse immunitaire spécifique. Toutes les substances étrangères ne sont pas automatiquement des antigènes. La capacité d'un composé à induire une réponse immunitaire dépend de sa nature chimique, de sa taille, de sa structure et de la façon dont il est présenté au système immunitaire.

Antipéristaltique (mouvement). - C'est l'opposé du mouvement péristaltique : pour faciliter la progression des matières alimentaires dans le tube digestif, l'estomac et les intestins exécutent un mouvement de contraction de bas en haut. Ce mouvement s'appelle péristaltique. Lorsque, par une cause quelconque, les intestins se contractent dans un sens opposé, les matières qu'ils contiennent sont rapportées en sens inverse, et c'est par un mouvement antipérislatlique que s'exécute cet acte anormal.

Antithénar(anatomie), du grec anti, opposé, et thénar, paume de la main. - C'est cette partie de la main qui s'étend de la base du petit doigt au poignet, à l'opposé de la paume de la main.

Antitragus (anatomie), du grec anti, opposé, et de tragos, bouc. - Languette triangulaire qui limite la conque de l'oreille en arrière et en bas, à l'opposite du tragus.

Anus. - Orifice musculaire situé à l'extrémité du rectum par lequel les matières fécales sont évacuées de l'organisme (processus connu sous le nom de défécation). L'anus est entouré par des muscles sphinctériens qui permettent de contrôler le passage des matières fécales. Ces muscles se contractent pour maintenir la continence, empêchant la libération involontaire des selles. Lorsque le corps est prêt à éliminer les déchets, les muscles se relâchent, permettant l'ouverture de l'anus pour permettre l'évacuation des matières fécales.

Aorte. - Artère issue du ventricule gauche du coeur et Ă  partir de laquelle se dĂ©veloppe tout le système artĂ©riel.  C'est la principale artère qui s'Ă©lève du coeur dans la poitrine, puis se recourbe en formant la crosse de l'aorte, et redescend dans l'intĂ©rieur le long de la colonne vertĂ©brale jusqu'au niveau de la quatrième vertèbre lombaire oĂą elle se bifurque en donnant naissance aux artères iliaques primitives. 

Aortique (anatomie), qui appartient à l'aorte. - Ainsi on a appelé valvules aortiques les valvules sigmoïdes ou semi-lunaires; sinus aortiques de petites dilatations qui répondent à ces valvules, et une plus considérable qu'on remarque près de la convexité de la crosse; ventricule aortique, le ventricule gauche; courbure aortique, la crosse de l'aorte, etc.

ApĂ©tales, du grec a privatif, et petalon = pĂ©tale, qui n'a pas de pĂ©tales. - Tournefort s'est servi de ce terme pour dĂ©signer les plantes qui sont dĂ©pourvues de corolle. Jussieu a ensuite Ă©tabli la distinction suivante dans sa mĂ©thode naturelle; ses cinquième, sixième et septième classes sont comprises dans le sous-embranchement des ApĂ©tales. 

Apex (botanique). - Nom donnĂ© par Tournefort Ă  l'Ă©tamine. Il est actuellement employĂ© pour dĂ©signer l'extrĂ©mitĂ© d'une structure vĂ©gĂ©tale, comme une tige, une racine ou une feuille et comme synonyme de sommet.  L'apex de la tige est ainsi la pointe de la tige, gĂ©nĂ©ralement lĂ  oĂą la croissance en longueur se produit. L'apex de la tige contient le mĂ©ristème apical, une rĂ©gion de cellules indiffĂ©renciĂ©es qui contribue Ă  la croissance en longueur de la plante. L'apex de la racine se trouve Ă  l'extrĂ©mitĂ© de la racine et est Ă©galement associĂ© au mĂ©ristème apical racinaire. C'est lĂ  que se produit la croissance primaire de la racine. L'apex foliaire est  la pointe d'une feuille. L'apex foliaire peut ĂŞtre acuminĂ© (pointu), obtus (arrondi) ou Ă©marginĂ© (avec une petite encoche). L'apex floral, enfin, est la pointe des organes floraux, tels que les pĂ©tales, les sĂ©pales ou les pièces florales. L'apex floral peut prĂ©senter diffĂ©rentes formes et structures en fonction de la plante et de la fleur en question.

Aphylle (botanique). - On appelle ainsi les plantes dĂ©pourvues de feuilles. Le plus souvent l'absence de feuilles est plus apparente que rĂ©elle; chez beaucoup de plantes, les appendices foliacĂ©s ne sont reprĂ©sentĂ©s que par des Ă©cailles plus ou moins rĂ©duites (Cuscute, Petit-Houx). D'autres plantes ne possèdent de feuilles que pendant une certaine pĂ©riode de leur existence : par exemple, l'Opuntia Dilleni Haw est une CactĂ©e Ă  feuilles caduques, bien plus qu'une plante aphylle; ses expansions en raquette ont prĂ©sentĂ© d'abord, Ă  chaque faisceau d'Ă©pines, un poinçon vert et charnu qui constituait une feuille. Chez d'autres plantes grasses, telles que l'Echinocactus Otionis Lehm, les tiges sont toujours et constamment dĂ©pourvues de feuilles. 

Aphyllum (paléontologie). - Urger a désigné, sous ce nom, un bois fossile d'affinité indéterminée. L'Aphylium paradoxum Uurg., que Schimper a rapporté avec doute aux Lycopodinées, se rencontre dans le schiste à Cypridines de Saalfeld (Thuringe).

Apicifixe  (botanique). - Se dit des anthères qui sont attachĂ©es au filet par un point très rapprochĂ© de leur sommet (Pirole, Westringia).

Apicilaire (botanique). La dĂ©hiscence de l'anthère est apicilaire ou apicale quand les loges de celle-ci s'ouvrent par leur sommet ; ce n'est lĂ  qu'une forme de la dĂ©hiscente poricide, si commune chez les SolanĂ©es, Les MĂ©lastomacĂ©es ne prĂ©sentent qu'un pore au sommet d'une anthère biloculaire, et cet orifice unique peut mĂŞme se trouver au fond d'un appendice tubulĂ© que le pollen doit parcourir pour arriver au dehors. - L'embryon est dit apicilaire quand il se trouve placĂ© vers le sommet de la graine. - La dĂ©hiscence des fruits est apicilaire quand le pĂ©ricarpe se divise fort incomplètement en valves, Ă  partir de son sommet (CaryophyllĂ©es). 

Apiculé (botanique). Se dit des organes que termine une pointe courte et aiguë. Ce terme s'applique fréquemment au connectif des anthères; on l'emploie aussi en parlant des feuilles, des folioles florales, du fruit, etc.

Apode, du grec a privatif, et du génitif podos, pied. - Ce nom, qui signifie donc "sans pied" a été appliqué selon les auteurs à plusieurs groupes dans les classifications zoologiques; ainsi Linné a donné ce nom à un de ses ordres des poissonsqui sont privés de nageoires ventrales; Cuvier, à sa famille des anguilliformes; Duméril et Lacépède les ont placés à la tête de chacun des huit ordres de cette classe; Blainville en a fait un ordre des poissons et de plus il a donné ce nom aux serpents et à un ordre de ses lacertoïdes; Lamarck, à un ordre des Annélides; Latreille, au cinquième type de cette classe. Enfin les entomologistes ont désigné sous ce nom les larves d'insectes.dépourvues de pieds.

Apogamie. - Processus de reproduction asexuée dans lequel la formation d'une nouvelle plante se produit sans la fécondation des gamètes (ovule et pollen). Contrairement à la reproduction sexuée où la fusion des gamètes donne lieu à une nouvelle génération, l'apogamie contourne cette étape et génère directement une nouvelle plante à partir de cellules somatiques (non reproductrices). L'apogamie est distincte de la parthénogenèse, où un organisme se développe à partir d'un ovule non fécondé. Dans le cas de l'apogamie, la nouvelle plante peut se développer à partir de tissus autres que l'ovule lui-même.

Il existe deux principaux types d'apogamie :

• L'apogamie gamĂ©tophytique. -  ans ce type d'apogamie, une structure appelĂ©e gamĂ©tophyte, qui est normalement impliquĂ©e dans la reproduction sexuĂ©e, se dĂ©veloppe sans la nĂ©cessitĂ© de la fĂ©condation. Cela peut se produire par la formation d'une structure appelĂ©e sporange apomictique Ă  partir de cellules non reproductrices du gamĂ©tophyte.

• L'apogamie sporophytique. - Ici, la formation d'une nouvelle plante se fait directement à partir des tissus somatiques du sporophyte, la génération principale dans le cycle de vie des plantes.

L'apogamie est observée notamment chez certaines espèces de fougères, de mousses, et plus couramment dans certains types de plantes à fleurs (angiospermes). Ce processus peut être une stratégie de reproduction avantageuse dans des environnements où la fécondation traditionnelle par le pollen et l'ovule peut être difficile en raison de contraintes environnementales.

Aponévrose, en grec aponeurôsis, ainsi nommée, parce que les anciens la regardaient comme une expansion nerveuse, toutes les parties blanches étant pour eux des nerfs. Quoi qu'il en soit on entend par ce mot, aujourd'hui, une sorte de membrane plus ou moins large, d'une couleur blanche, luisante, satinée, d'un tissu dense, serré, élastique, peu extensible, très résistant, essentiellement composé de faisceaux de fibres du tissu cellulaire. Les aponévroses présentent dans leurs dispositions des différences remarquables; d'après leurs usages, on peut les diviser en deux sections : - 1° les aponévroses générales, d'enveloppe, capsulaires de Chaussier, forment une enveloppe contentive aux muscles; leur face interne est en contact avec ces derniers, et envoie entre eux des prolongements membraneux, qui donnent insertion à des fibres musculaires, leurs extrémités s'attachent au périoste; ainsi l'aponévrose fémorale ou crurale, nommée communément fascia lala, enveloppe et recouvre les muscles de la cuisse; - 2° les aponévroses musculaires entrent dans la composition des muscles larges, ou en sont la terminaison; au moyen des gaines celluleuses des fibres musculaires qui se continuent au delà de ces fibres, elles prennent la structure fibreuse, puis vont se confondre avec le tissu fibreux du périoste; les unes, nommées aponévroses d'insertion, se remarquent surtout à l'extrémité des muscles larges du bas-ventre; les autres, connues sous le nom d'aponévroses d'intersection, interrompent la continuité d'un muscle, tels sont le centre tendineux du diaphragme, les intersections du muscle droit de l'abdomen. (F. -N.).

Apophyse (anatomie), du grec apophysis, excroissance. - On donne ce nom à des éminences osseuses naturelles, qui forment une pointe, une saillie assez considérable; chacune de ces saillies, de cas apophyses, se développant par un point d'ossification particulier, il en résulte que, pendant la première enfance, elles ne tiennent au reste de l'os que par une substance cartilagineuse; dans ce cas elles prennent le nom d'épiphyses. Ce n'est que plus tard qu'elles se soudent complètement et font corps avec l'os; c'est alors qu'on les appelle véritablement apophyses. On les désigne soit d'après leurs formes, apophyse styloïde, apophyse coracoïde, apophyse coronoïde; leur position, apophyse basilaire de l'occipital; leur direction, apophyse montante du maxillaire supérieur, etc.

Apophyse styloïde. - Structure osseuse en forme de pointe située à la base du crâne, plus précisément sur l'os temporal. C'est une projection du processus styloïde de l'os temporal. Elle prend la forme d'une saillie allongée et fine, ressemblant à une pointe ou à un processus allongé. - 2) On donne le même nom à une saillie de l'extrémité inférieure du radius et de celle du cubitus.

Apothécie. - Structure reproductive observée chez certains champignons, en particulier chez les champignons ascomycètes. Elle se présente sous la forme d'une petite structure en forme de coupe ou de disque, souvent visible à la surface du substrat sur lequel pousse le champignon. Elle est généralement ouverte pour exposer les asques (structures contenant les spores), ce qui facilite la libération des spores dans l'environnement. L'apothécie se forme à partir des hyphes (structures filamenteuses) du champignon. La structure mûrit pour exposer les organes reproducteurs. À l'intérieur de l'apothécie, les asques se développent. À l'intérieur de chaque asque, des spores (ascospores) sont produites. Une fois matures, les asques libèrent les spores dans l'air ou sur la surface environnante. Ces spores peuvent être dispersées par le vent, l'eau, ou d'autres vecteurs, contribuant ainsi à la dissémination du champignon et à la colonisation de nouveaux habitats. Lorsque les spores atteignent un environnement propice, elles peuvent germer pour former de nouvelles hyphes, initiant ainsi le cycle de vie du champignon.

Appareil (anatomie). - On entend par appareil un assemblage d'organes divers concourant tous à l'exercice d'une même fonction; tandis qu'un système comprend toutes les parties formées d'un tissu semblable; ainsi le système nerveux. Bichat a beaucoup insisté sur cette distinction, et il en fait la base de son Anatomie descriptive et de son Anatomie générale. Dans la première, il divise les appareils en ceux de la vie animale, ceux de la vie organique et ceux de la reproduction. Parmi les principaux appareils, on remarque les appareils locomoteur, digestif, respiratoire, circulatoire, urinaire, génital, etc.

Appendice, du latin ad pendere = pendre, tenir à . - Partie adhérente ou continue à un corps quelconque, auquel elle est comme ajoutée. Ainsi, en anatomie, l'appendice xiphoïde ou sternal, qui termine inférieurement le sternum, les A. épiploïques, prolongements qui régnent le long du colon ascendant, l'A. vermiforme ou caecal, qui existe à côté du caecum. - En zoologie, on a donné le nom d'appendices aux diverses sortes de membres, soit des Vertébrés, soit des Arthropodes : dans les premiers, ils peuvent être pairs et constituer les membres, ou impairs et placés sur la ligne médiane comme les nageoires des poissons; dans les seconds, ces appendices sont ou des ailes, ou des pattes, des mâchoires, des antennes, des branchies, des trachées, quelquefois des balanciers, etc. - En botanique, on a désigné sous ce même nom des écailles qui entourent quelquefois l'ovaire, des prolongements de la fleur, de la feuille ou d'autres organes, tels que vrilles, stipules, épines, etc. Ou appelle A. terminal le petit filet qui se prolonge au-dessus de l'anthère; A. basilaires ou soies, de petits prolongements qu'on remarque quelquefois à la partie inférieure des loges de l'anthère.

Aptère, du grec a privatif, et du génitif pteron, aile. Ce nom, qui signifie donc "sans pied", comme le mot apode, auquel il fait écho, a été appliqué lui auss selon les auteurs à plusieurs groupes dans les classifications zoologiques. On a donné ce nom principalement à des animaux articulés (Arthropodes), sans ailes proprement dites; on l'a même appliqué aux Insectes pourvus d'élytres, mais privés d'ailes. Linné d'abord appelait ainsi les Crustacés, les Arachnides et les Insectes sans ailes. D'autres naturalistes, Ray, C. de Géer, Olivier, enfin Latreille, Cuvier, ont employé ce nom pour désigner des groupes plus ou moins restreints d'animaux articulés, et surtout d'insectes; mais presque toujours comme épithète servant à préciser une qualification d'un ordre, d'une famille, d'un genre. Lamarck cependant avait désigné sous le nom d'aptères le dernier ordre de sa classe des insectes, qui renferme les puces. Enfin, dans le Règne animal de Cuvier, cette même classe des insectes est partagée en deux grandes divisions, dont la première comprend les aptères et renferme quatre ordres : les Myriapodes, les Thysanoures, les parasites et les suceurs.

Aqueduc (anatomie). - On a nommé ainsi différents conduits qui ne donnent passage à aucun fluide, comme le nom semblerait l'indiquer-: - Aqueduc de Fallope (canal spiroïde du temporal). - Long canal creusé dans la portion pierreuse du temporal qui s'ouvre, d'une part, au fond du conduit auditif interne, et va d'autre part, entre les apophyses styloïde et mastoïde, se terminer par le trou stylo-mastoïdien : il donne passage au nerf-facial, improprement appelé portion dure de la 7e paire. - Aqueduc du vestibule. - Ce conduit commence dans le vestibule par un petit pertuis qui s'ouvre sur la paroi postérieure de cette cavité, en dedans de l'orifice des canaux demi-circulaires, et va se terminer sur la face postérieure du rocher par un autre pertuis. - Aqueduc du limaçon. - Il est ouvert, d'une part, dans la rampe interne du limaçon près de la fenêtre ronde, d'autre part, au bord intérieur du rocher, à côté de la fosse-jugulaire. Ces deux conduits sont des canaux vasculaires. - Aqueduc de Sylvius, Aqueduc des tubercules quadrijumeaux, Canal intermédiaire des ventricules, de Chaussier. - Canal oblique, creusé dans l'épaisseur de l'isthme de l'encéphale au-dessous des tubercules quadrijumeaux, sur la ligne médiane, qui établit une communication entre le 3e et le 4e ventricule (ventricule moyen et ventricule du cervelet). (F.-N.).

Arabidopsis thaliana. - Petite plante herbacée de la famille des Brassicacées, originaire d'Eurasie, et elle est largement utilisée comme organisme modèle en génétique des plantes, en biologie du développement et en biologie moléculaire. Elle est ainsi souvent considérée comme l'équivalent en botanique de la Drosophile en zoologie. Arabidopsis thaliana a un cycle de vie relativement court, ce qui permet aux chercheurs d'étudier rapidement plusieurs générations dans un court laps de temps. Elle possède un génome entièrement séquencé et de nombreuses ressources génétiques, ce qui permet aux chercheurs de manipuler facilement son génome et d'étudier les fonctions des gènes. De nombreux gènes d'Arabidopsis ont des homologues chez d'autres espèces végétales, y compris les cultures alimentaires, ce qui rend les résultats de la recherche sur Arabidopsis pertinents pour d'autres plantes également.

Arachnoïde (anatomie), du grec arachné, toile d'araignée, et eidos, image. - Nom donné d'abord à plusieurs membranes que leur extrême ténuité a fait comparer à une toile d'araignée, appliqué maintenant à une membrane séreuse intermédiaire à la dure-mère et à la pie-mère; c'est une sorte de sac sans ouverture qui enveloppe le cerveau, le cervelet, la moelle allongée (bulbe rachidien) et la moelle épinière. Elle présente un feuillet viscéral et un feuillet pariétal : le premier est uni à la pie-mère par un tissu cellulaire lâche, dont les mailles sont infiltrées de sérosité; il se réfléchit sur les troncs nerveux en leur formant des gaines, et va se continuer avec le feuillet pariétal qui adhère à la face interne de la dure-mère. Les deux feuillets de l'arachnoïde sont séparés par une sérosité particulière, à laquelle on a donné le nom de liquide céphalo-rachidien. (S- y).

Arbre. - VĂ©gĂ©tal ligneux (= composĂ© de bois), dont la tigeĂ©paisse, Ă©levĂ©e, nue Ă  la base, est chargĂ©e de branches eet de feuilles au sommet. 

Arbres verts (botanique). - On a donné ce nom aux arbres dont les feuilles, se conservant pendant l'hiver, sont dites persistantes. Tels sont le Lierre, le Laurier cerise, les Yeuses, l'Arbousier, les Houx, certains Chênes, etc. Ces feuilles devraient plutôt être nommées bisannuelles ou trisannuelles, car elles finissent toujours par tomber à leur deuxième, ou, au plus tard, à leur troisième année. Si ces arbres ou arbrisseaux sont nommés arbres toujours verts (sempervirentes), c'est que, leurs feuilles, au lieu de tomber toutes à la fois en automne, comme celles de la plupart des végétaux, se renouvellent graduellement et partiellement, en sorte que le feuillage a toujours le même aspect. Ce sont surtout les arbres de la famille des Conifères, les Pins, les Sapins, les Ifs, les Cèdres, les Cyprès, etc., qui ont reçu l'appellation d'arbres verts, parce que le caractère des feuilles persistantes se trouve général dans la famille. (G - s.).

Arbrisseau. - On nomme ainsi des végétaux-ligneux, ramifiés de la base, comme les arbres, mais différant par la taille beaucoup moins élevée que celle des arbres proprement dits. On n'a pas de caractères bien tranchés pour différencier les arbrisseaux d'avec les arbres. Le caractère de ramification, dès la base, ne peut pas être adopté, car il arrive souvent que les arbrisseaux ont une tige ou tronc simple, tandis que des végétaux qui, par leurs dimensions, peuvent être classés dans les arbres, présentent des ramifications dès leur partie inférieure. Les Lilas, les Noisetiers, le Sureau, sont des arbrisseaux. Dans le jardinage, on est convenu de donner le nom d'arbrisseau à tout végétal ligneux présentant les caractères de l'arbre, mais offrant une élévation de 0,50 à 4 mètres. On tient compte, bien entendu, de la dimension proportionnée de la tige.

Arbuste (botanique). - On désigne sous ce nom les végétaux dont la tige-ligneuse, ramifiée, ne dépasse guère 1 mètre de hauteur. Les arbustes représentent le port d'un arbre en miniature. Ce qui les distingue des arbrisseaux, avec lesquels on les confond souvent, c'est leur développement, qui ne se fait pas par des bourgeons comme dans ces derniers.

Arc du cĂ´lon (anatomie), du latin arcus, arc. - L'arc du cĂ´lon est cette portion du gros intestin qui s'Ă©tend du cĂ´lon lombaire droit au cĂ´lon lombaire gauche; on la nomme aussi cĂ´lon transverse.

Arc générateur. - En botanique on parle d'arc générateur, pour désigner la réunion d'un faisceau libérien et d'un faisceau vasculaire de la tige. L'ensemble des arcs générateurs constitue la zone d'accroissement, qui se présente en coupe sous la forme d'un cercle.

Arcade (anatomie). - On nomme arcade alvéolaire ou dentaire, L'espèce d'arc que forment les alvéoles et les dents sur le bord libre des os-maxillaire; arcades orbitaires, les bords saillants des orbites; arcades sourcilières, les saillies du coronal qui répondent aux sourcils. L'arcade crurale est un repli formé par l'aponévrose abdominale à sa partie inférieure, qui est fixé d'une part à l'épine iliaque antérieure, de l'autre au pubis. Les arcades palmaires profonde et superficielle sont formées dans la paume de la main par les veines et artères radiales et cubitales; les arcades plantaires par les veines et artères plantaires. L'arcade zygomatique est formée par la réunion de l'angle postérieur de l'os malaire avec l'apophyse zygomatique du temporal.

Archéen. - Epoque géologique et chronologique située entre l'Hadéen et le Protérozoïque et qui s'étend d'environ 4 milliards d'années à 2,5 milliards d'années avant notre ère. C'est au cours de cette époque que les conditions ont commencé à être propices à l'apparition des premiers organismes vivants (La biosphère). Vers la fin de l'Archéen, des indications suggèrent que certains organismes ont même commencé à développer la photosynthèse, un processus qui permet de convertir la lumière solaire en énergie chimique et qui a joué un rôle majeur dans l'évolution ultérieure de l'atmosphère terrestre, de plus en plus enrichie en oxygène.

ArchĂ©es (Archaea). -  Micro-organismes unicellulaires qui ressemblent aux bactĂ©ries mais qui sont gĂ©nĂ©tiquement et biochimiquement diffĂ©rents. Elles sont l'un des trois domaines du vivant, aux cĂ´tĂ©s des bactĂ©ries et des eucaryotes. Les archĂ©es sont diverses et comprennent des groupes tels que les mĂ©thanogènes (qui produisent du mĂ©thane), les halophiles (adaptĂ©s aux environnements salins), les thermophiles (adaptĂ©s Ă  des tempĂ©ratures Ă©levĂ©es) et d'autres. Tous ces organismes partagent certaines caractĂ©ristiques structurelles avec les bactĂ©ries, mais leurs membranes cellulaires sont composĂ©es de lipides diffĂ©rents de ceux des bactĂ©ries et des eucaryotes. Les archĂ©es ont une paroi cellulaire diverse, avec des variations selon les diffĂ©rents groupes d'archĂ©es. Les archĂ©es partagent aussi certains aspects de leur machinerie gĂ©nĂ©tique avec les bactĂ©ries, mais leur ADN et leurs protĂ©ines sont plus similaires Ă  ceux des eucaryotes. Par exemple, les archĂ©es utilisent des histones pour empaqueter leur ADN, ce qui est similaire aux eucaryotes. De nombreuses archĂ©es sont adaptĂ©es Ă  des environnements extrĂŞmes tels que des sources hydrothermales, des lacs salĂ©s, des sols acides, etc. Certains groupes d'archĂ©es, appelĂ©s extrĂŞmophiles, peuvent survivre dans des conditions extrĂŞmes de tempĂ©rature, de pH ou de salinitĂ©. Contrairement Ă  certaines bactĂ©ries, les archĂ©es ne causent gĂ©nĂ©ralement pas de maladies chez les humains. Elles jouent un rĂ´le important dans divers Ă©cosystèmes, en participant Ă  des cycles biogĂ©ochimiques et en influençant la chimie de l'environnement.

ArchĂ©gone, du grec archè = commencement et gonos =, naissance). - Nom qu'on donne Ă  chacun des petits sacs en forme de bouteilles qui naissent Ă  la surface des mousses, du prothalle des fougères, des prĂŞles, des charas et de plusieurs algues. Ces organes sont remplies de petits corps ronds appelĂ©s oosphères qui sont les corps reproducteurs femelles de la plante. Un ou plusieurs anthĂ©rozoĂŻdes pĂ©nètrent dans la bouteille par sort goulot et vont se fondre dans une ou plusieurs oosphères pour produire des oeufs  qui, en germant, donneront chacun naissance Ă  une nouvelle plante.

Architroque. - Nom sous lequel on désigne la couronne ciliée primitive de l'embryon des métazoaires.

Aréole (anatomie), du latin area = aire, petite aire, petite surface. - On donne ce nom à de petites cavités, de petits espaces que laissent entre eux les faisceaux de fibres, les lamelles, les mailles d'un tissu; ainsi les aréoles du tissu cellulaire. - On appelle encore aréole un cercle plus ou moins coloré qui entoure le mamelon d'une manière permanente ou passagère.

ArĂŞte, du latin arista; barbe d'Ă©pi. - en anatomie comparĂ©e, On donne ce nom aux os longs, minces et pointus, qui entrent dans la composition du squelette des poissons : ainsi la colonne vertĂ©brale, armĂ©e de ses longues apophyses, constitue la grande arĂŞte; les cĂ´tes, les apophyses Ă©pineuses, les apophyses transverses, les os inter-Ă©pineux qui supportent les nageoires dorsales et anales, sont les arĂŞtes proprement dites. Les poissons cartilagineux n'ont pas d'arĂŞtes; parmi les poissons osseux, ceux qui n'ont que des cĂ´tes très courtes ont peu d'arĂŞtes qui soient incommodes : tels sont les pleuronectes (turbots, soles, etc.). - En  botanique, on donne le nom d'arĂŞte au filet plus ou moins raide qui accompagne souvent les glumes et les glumelles des plantes de la famille des graminĂ©es. Ces organes sont alors dits aristĂ©s. Ils sont, au contraire, mutiques quand ils sont dĂ©pourvus d'arĂŞtes. Palisot de Beauvois distinguait la soie de l'arĂŞte. Selon cet auteur, celle-ci ne laisse apercevoir aucun indice de son origine au-dessous de son point d'attache, tandis que celle-lĂ  est le prolongement d'une ou de plusieurs nervures.  L'arĂŞte est droite dans le seigle, le blĂ©, les bromes, tandis qu'elle est gĂ©niculĂ©e, coudĂ©e dans l'avoine, ou torse dans l'agrostide canine. Elle est plumeuse et caduque dans la stipe plumeuse. En gĂ©nĂ©ral elle persiste. Son origine est souvent variable. Quand elle termine le sommet, et c'est le cas le plus ordinaire, elle est apicilaire; quand elle prend naissance sur le dos de la glume ou de la glumelle, elle est dorsale, comme dans l'avoine, l'agrostide canine; elle est basilaire, c'est-Ă -dire naissant Ă  la base, dans le Polypoqon vaginatum. La culture fait souvent disparaĂ®tre les arĂŞtes de certaines espèces. (G -s.).

Arginine. - Acide aminé semi-essentiel, ce qui signifie que le corps peut généralement en produire suffisamment, mais dans certaines situations, comme lors de croissance, de maladie ou de stress, l'apport alimentaire peut devenir nécessaire. L'arginine est impliquée dans de nombreux processus biologiques, notamment la synthèse des protéines, la production d'oxyde nitrique (NO), qui est un vasodilatateur important pour la santé cardiovasculaire, et la régulation du système immunitaire. Elle joue également un rôle dans la cicatrisation des plaies, la division cellulaire et la fonction hépatique.

Arhize (histoire de la botanique), du grec a privatif, rhiza =racine. - L.-Claude Richard, ayant basé les caractères des plantes cryptogames sur le défaut de corps radiculaire de leur embryon, avait créé ce terme pour désigner celles-ci qui ont déjà pour synonymes les mots Acotylédones et Inembryonées.

Arille (botanique). - Expansion du funicule que l'on remarque dans la graine de certaines plantes, et qui, quelquefois, outre le test, forme un tégument enveloppant complètement la semence, comme dans le nénuphar et dans le fusain, où cet arille est membraneux et coloré d'un jaune orangé vif. Dans le muscadier, il est grand, charnu, ramifié, brodé à jour, et constitue cette enveloppe de la muscade appelée le macis. Dans l'oxalide, l'arille est mince, élastique, blanchâtre; il se crève quand la graine est arrivée à la maturité, et la lance au dehors par l'effet d'une force contractile. Les Bocconia, Polygala, Sterculia ont aussi avec leurs graines des arilles qui se présentent sous des aspects différents dans chaque plante.

Armes (botanique). - On nomme parfois ainsi ces pointes plus ou moins dures et aiguĂ«s, nommĂ©es Ă©pines ou aiguillons, qui naissent sur diffĂ©rents organes de certains vĂ©gĂ©taux, tels que les rosiers. Ces armes servent en quelque sorte Ă  prĂ©server les plantes des attaques de leurs ennemis. Girardin pensait "qu'on devrait aussi mettre au nombre des armes des vĂ©gĂ©taux ces enveloppes dures, solides et ligneuses qui recèlent entre leurs parois, comme dans un fort qui paraĂ®t inexpugnable, l'amande de certaines espaces de fruits. On pourrait Ă©galement compter parmi les armes des plantes l'odeur de quelques-unes d'entre elles, qui souvent est si fĂ©tide, qu'elle repousse les animaux qui veulent en approcher." 

ARN (acide ribonuclĂ©ique). - MolĂ©cule d'acide nuclĂ©ique simple brin, souvent appariĂ©e en interne, impliquĂ©e dans la transmission de l'information gĂ©nĂ©tique et dans l'efectuation de diverses fonctions cellulaires.  Il existe plusieurs types d'ARN, chacun avec des rĂ´les spĂ©cifiques dans le fonctionnement des cellules : ARN messager (ARNm) : ARN qui transporte les informations de l'ADN aux ribosomes lors de la synthèse des protĂ©ines. - ARN ribosomal (ARNr) : ARN qui assure le bon alignement de l'ARNm et des ribosomes lors de la synthèse des protĂ©ines et catalyse la formation de la liaison peptidique. - ARN de transfert (ARNt) :  ARN qui transporte les acides aminĂ©s activĂ©s vers le site de synthèse des protĂ©ines sur le processus de traduction des ribosomes par lequel l'ARN dirige la formation des protĂ©ines. -  ARN interfĂ©rent (ARNi) : ARN qui joue un rĂ´le dans la rĂ©gulation de divers processus cellulaires et dans la dĂ©fense contre les virus, et qui est impliquĂ© dans la rĂ©gulation de l'expression des gènes en inhibant la traduction des ARNm spĂ©cifiques ou en induisant leur dĂ©gradation. - ARN long non codant (ARNlnc) : ARN qui ne codent pas pour des protĂ©ines, mais qui jouent un rĂ´le important dans la rĂ©gulation de l'expression des gènes, le remodelage de la chromatine et d'autres processus cellulaires.

Aromates, du grec arôma, arôme, odeur. - On donne ce nom à des substances qui répandent des odeurs plus ou moins pénétrantes, plus ou moins suaves; ils sont presque tous tirés du règne végétal, et doivent leurs propriétés à des huiles essentielles et à des résines; ils sont employés soit comme médicaments, soit comme assaisonnements, soit comme parfums ou cosmétiques. - Les pays chauds les fournissent en quantité; ceux dont on se sert le plus souvent les médecines traditionnelles sont : l'aloès, les baumes, les térébenthines; plusieurs sont en même temps employés à d'autres usages signalés plus haut : ainsi la vanille, la cannelle, le poivre, la muscade, le piment, l'anis, le girofle, le gingembre, la cascarille, le benjoin, la myrrhe, la coriandre et une foule d'autres. Le musc, le castoréum, l'ambre gris, sont du petit nombre d'aromates qui appartiennent au règne animal. - Les aromates agissent rapidement sur nos organes; ils stimulent vivement l'estomac et tous les systèmes; ils sont toniques, excitants, antispasmodiques, cordiaux.

Aromatiques (plantes). - Nom donné à des plantes qui exhalent une odeur agréable (arome).

Arrow-root est un mot anglais qui signifie racine à flèche, parce qu'on attribuait à la racine qui produit cette substance, des propriétés pour guérir les blessures faites par les flèches empoisonnées. - On donne ce nom à une fécule que l'on extrait des rhizomes (racine) du Maranta arundinacea, et du Maranta indica (le nom commun en français est Marante). Pour l'obtenir, on râpe cette racine en laissant tomber la pulpe dans l'eau pour la laver, on recueille ensuite sur un tamis le dépôt qui s'est fait au fond de l'eau, dans laquelle le lavage a été opéré. La fécule qu'on en retire est moins blanche que celle de la pomme de terre; mais elle se compose de grains plus fins; elle est plus douce au toucher et plus compacte; elle absorbe plus d'eau, et est très propre à préparer des bouillies pour les enfants et les convalescents; c'est un aliment doux et de facile digestion; on en fait aussi des mets sucrés, délicats et très recherchés.

Ars (anatomie vétérinaire). - On donne ce nom à un sillon peu marqué qui marque la limite entre le poitrail et le membre antérieur du cheval : ce sillon longe la veine de l'ars, et la peau dans cet endroit présente des plis formés par les mouvements étendus qui ont lieu dans cette partie. On dit qu'un cheval est frayé aux ars, lorsque cette partie s'est excoriée par suite de la fatigue et de la poussière, surtout pendant les grandes chaleurs.

Artère. - Vaisseau à parois élastiques et très resistantes qui charrie le sang dans le corps à partir du coeur. L'artère pulmonaire conduit le sang noir du coeur aux poumons; toutes les autres charrient le sang rouge du coeur dans toutes les parties du corps.

Artère occipitale. - Branche volumineuse de la carotide externe. Elle naît à la partie supérieure de celle-ci, au niveau de l'artère linguale ou de l'artère faciale. De là, elle se porte en haut et en arrière jusque derrière le splénius, où elle se divise en deux branches, l'une externe et l'autre interne. Dans son trajet, elle fournit : l'artère mastoïdienne supérieure, l'artère stylo-mastoïdienne, deux branches méningiennes et deux branches cervicales, l'une superficielle, l'autre profonde.

Artériel, qui appartient aux artères. - Canal artériel. - Dans le foetus, l'artère pulmonaire, après avoir donné deux petites branches aux poumons, se termine par un tronc nommé canal artériel, d'un calibre égal au sien, suivant la même direction, et qui va se joindre à l'aorte près de sa crosse; lors de la naissance, il s'oblitère et se convertit en un cordon fibreux qu'on a aussi nommé lignaient artériel et qui s'étend de la crosse aortique à l'artère pulmonaire.

Arthropodes. - Un des grands embranchements du règne animal comprenant une partie des anciens articulĂ©s de Cuvier, Les arthropodes sont des animaux gĂ©nĂ©ralement  libres, Ă  tĂ©guments chitineux, d'oĂą le nom de «-chitinophores » qui leur a Ă©tĂ© donnĂ©, Ă  symĂ©trie bilatĂ©rale, Ă  corps composĂ© d'anneaux ou zoonites, portant des organes locomoteurs articulĂ©s pouvant se transformer en organes respiratoires ou en organes prĂ©henseurs. Ce qui les caractĂ©rise surtout, c'est l'absence de cils vibratiles; leur dĂ©veloppement comprend des mues et des mĂ©tamorphoses.

Article. - On nomme ainsi dans les Insectes le mode de réunion des différentes parties qui les composent; le corps est divisé en un nombre d'articles très variable, les Myriapodes par exemple en offrent le plus grand nombre. Dans la plupart des autres ordres on distingue la tête, le corselet, le thorax, l'abdomen, qui ont un nombre d'articles déterminé : les antennes, les palpes, les tarse, sont aussi formés par des articles dont le nombre et la disposition ont été utilisés pour la classification de ces animaux. . - En botanique, on a appelé ainsi une série de pièces placées à la suite les unes des autres et articulées entre elles; ainsi les prêles (ptéridophytes), certaines algues offrent un article entre chaque noeud; dans les papilionacées, certains fruits sont formés de parties séparées par un étranglement, au niveau de la jonction : on dit alors qu'ils sont constitués de plusieurs articles.

Articulation. - Structure où deux os se rencontrent. Les articulations permettent le mouvement et la flexibilité. Il existe différents types d'articulations, y compris les articulations mobiles (comme les articulations de la hanche et du genou), les articulations semi-mobiles (comme les articulations entre les vertèbres de la colonne vertébrale) et les articulations immobiles (comme les sutures du crâne).

ArticulĂ©s  (histoire de la zoologie). - Sous le nom d'Animaux articulĂ©s, Cuvier rĂ©unissait, dans un mĂŞme embranchement : les AnnĂ©lides (divisĂ©es en Tubicoles, Dorsibranches et Abranches), les CrustacĂ©s, les Arachnides et les Insectes; ces derniers comprenant les douze ordres suivants  : Myriapodes, Thysanoures, Parasites, Suceurs, ColĂ©optères, Orthoptères, HĂ©miptères, NĂ©vroptères, HymĂ©noptères, LĂ©pidoptères, RhipiptèrĂ©s et Diptères. Le terme d'articulĂ©s ne rĂ©pond plus aujourd'hui Ă  aucun système de classification. Actuellement, les AnnĂ©lides forment Ă  eux seuls un embranchement, tandis que les CrustacĂ©s, les Arachnides (ou plus exactement les ChĂ©licĂ©rates) et les Insectes constituent, avec les Myriapodes Ă©levĂ©s au rang de classe distincte, l'embranchement des Arthropodes . -  En botanique descriptive on appelle articulĂ© (articulatus) un organe qui prĂ©sente des articles. Toutes les parties de la plante peuvent ĂŞtre articulĂ©es, et on trouve des plantes articulĂ©es en prĂ©sentant des articles dans un quelconque de leurs organes, dans toutes les divisions du règne vĂ©gĂ©tal. Cependant les formes articulĂ©es, pour le corps entier de la plante, sont plus frĂ©quentes chez les Cryptogames cellulaires que chez les autres vĂ©gĂ©taux. Il ne faut pas confondre avec les plantes vĂ©ritablement articulĂ©es, c.-Ă  d. formĂ©es de segments ou articles placĂ©s bout Ă  bout et susceptibles de se sĂ©parer, d'autres formes qui prĂ©sentent des rĂ©trĂ©cissements de distance en distance simulant des articulations. (Ed. Lef / P. M.).

Aryténoïde, du grec arutatina, sorte de coupe, et eidos, apparence. - On donne ce nom à deux petits cartilages situés à la partie postérieure supérieure du larynx : ils ont la forme d'une pyramide, sont dirigés verticalement et déjetés un peu en arrière. Postérieurement ils présentent une face triangulaire concave remplie par le muscle aryténoidien qui s'étende l'un à l'autre; en avant, ils répondent à la corde vocale supérieure leur base s'articule avec le cartilage cricoïde, et se termine par deux apophyses dont l'antérieure donne insertion à la corde vocale inférieure : le sommet, mince et recourbé en arrière et en dedans, est surmonté de deux petits appendices cartilagineux déliés, que l'on a appelés tête du cartilage aryténoïde,tubercules de Santorini, cartilage corniculé. - Glandes aryténoïdes. Elles sont situées au-devant des cartilages du même nom, dans l'épaisseur d'un repli de la muqueuse, soudées en un seul corps glanduleux, disposées sur deux lignes réunies à angle droit sous la forme d'un L.

Ascendant. - En botanique, ce terme s'appliquueen gĂ©nĂ©ral aux organes qui, Ă©tant horizontaux Ă  leur base, se courbent pour devenir verticaux. La tige est ascendante dans la vĂ©ronique en Ă©pis, la circĂ©e des Alpes, le trèfle des prĂ©s, le thĂ©sium Ă  feuille de lin. La lèvre infĂ©rieure de la corolle bilabiĂ©e est ascendante lorsque, suivant d'abord la direction du tube, elle se relève vers son extrĂ©mitĂ© comme dans la stachyde annuelle, la bĂ©toine officinale, la cataire Ă  longues fleurs. Les pĂ©tales sont aussi dits ascendants lorsqu'ils se portent vers la partie supĂ©rieure de la fleur comme dans les espèces du genre clĂ©ome. Les Ă©tamines sont Ă©galement ascendantes dans un grand nombre de LabiĂ©es. La graine est ascendante quand le hile, de niveau avec le placenta ou Ă  peu près, est situĂ© un peu au-dessus du point le plus bas de la graine, dans la loge du pĂ©ricarpe. Les graines du pommier, du nĂ©flier, etc., prĂ©sentent cette direction dans le fruit. Le terme s'oppose Ă  dĂ©clinĂ©. - En anatomie, on dĂ©signe par l'Ă©pithète ascendant (-te)  la direction plus ou moins verticale de bas en haut de quelque partie du corps; ainsi on appelle aorte ascendante le tronc supĂ©rieur de l'aorte; le cĂ´lon ascendant est la portion lombaire droite de cet intestin; la veine cave ascendante est celle qui rapporte le sang des parties infĂ©rieures au coeur.

Asparagine. - Acide aminé non essentiel, qui participe à la formation de protéines, notamment en fournissant un groupe amine pour la synthèse de nouvelles molécules protéiques. De plus, l'asparagine est impliquée dans le transport d'azote entre les tissus, ce qui est essentiel pour maintenir l'équilibre azoté dans le corps. Un aspect particulièrement notable de l'asparagine est son rôle dans le métabolisme de l'ammoniac. Lorsque les protéines sont décomposées dans le corps, elles produisent de l'ammoniac, qui est toxique. L'asparagine, en tant que composant du cycle de l'urée, participe à l'élimination de l'ammoniac du corps sous forme d'urée, un processus vital pour maintenir l'homéostasie et éviter l'accumulation toxique d'ammoniac.

Aspartate. - Acide aminé non essentiel qui agit comme un neurotransmetteur excitateur dans le système nerveux central, ce qui signifie qu'il facilite la transmission des signaux nerveux entre les cellules nerveuses. Il est également utilisé dans la biosynthèse de nombreux autres composés biologiques, y compris d'autres acides aminés, comme la méthionine et la thréonine. En plus de son rôle dans la neurotransmission, l'aspartate est un précurseur important de l'acide aspartique.

Asque (botanique). - L'asque est une cellule qui produit, dans son intérieur, par division partielle, un certain nombre de spore libres. Ces spores, ordinairement au nombre de huit, sont quelquefois dites ascospores. Elles sont asexuées. Les asques caractérisent les Ascomycètes (Champignons). Elles correspondent, dans le sens le plus général, aux thèques des Thécasporés de la classification de Léveillé. Le mode de formation des spores à leur intérieur est assez simple. Pendant que l'asque grandit, son noyau, d'abord unique, se partage en plusieurs autres. Chaque masse, ainsi individualisée, s'entoure d'une membrane cellulosique. Tantôt les spores, une fois constituées, occupent seulement une faible partie de la cellule mère, et la quantité de matière qui a servi à leur formation est minime. Dans d'autres cas, elles se trouvent en contact direct et occupent presque complètement la capacité de la cellule mère. Le résidu est donc très faible. Quand les asques sont en nombre considérable, ils détruisent complètement les cellules du périthèce, arrivent à se résorber, et il ne reste plus qu'une grande quantité de spores enfermées dans une couche résineuse jaune, qui s'ouvre pour les mettre en liberté. (Henri Fournier).

Assimilation, du latin assimilare = rendre semblable. - Les physiologistes donnent ce nom au phĂ©nomène de la transformation des substances empruntĂ©es au dehors en la substance propre de nos organes. L'animal, par cet acte, assimile Ă  ses tissus des matières primitivement diffĂ©rentes et situĂ©es au dehors. Ces matières sont empruntĂ©es aux substances dont se nourrit l'animal, ou Ă  celles qu'il absorbe Ă  l'Ă©tat liquide on gazeux, et on y retrouve tous les Ă©lĂ©ments que renferment les tissus des animaux, le carbone, l'hydrogène, l'oxygène et l'azote. L'oxygène lui arrive par l'acte de la respiration, l'hydrogène par l'eau que le corps prend de tous cĂ´tĂ©s : l'origine de l'azote et du carbone ne peut ĂŞtre dĂ©terminĂ©e que par les aliments que l'animal digère. C'est le sang qui porte partout les Ă©lĂ©ments dont nous venons de parler; or le sang, outre les graisses, le sucre, matières non azotĂ©es, est riche surtout en substances azotĂ©es, telles que la fibrine et l'albumine qui renferment de plus tous les Ă©lĂ©ments dont il a Ă©tĂ© question : comme il les transporte Ă  l'Ă©tat liquide, il est aisĂ© de comprendre qu'il nourrit nos chairs. 

Assortiment indépendant (loi de l'). - Deuxième loi de Mendel. Cette loi stipule que les gènes pour différents caractères sont hérités indépendamment les uns des autres lors de la formation des gamètes. Autrement dit, l'assortiment des allèles pour un caractère n'est pas influencé par l'assortiment des allèles pour d'autres caractères. Cela signifie que les caractères héréditaires sont distribués de manière aléatoire et indépendante lors de la formation des gamètes, conduisant à une variété de combinaisons possibles chez la descendance.

Asternal (anatomie), du grec sternon, et a qui marque l'absence. - On appelle Côtes asternales, celles qui ne n'articulent pas avec le sternum; on les a improprement appelées fausses côtes.

Astragale (anatomie), du grec astragalos, osselet, talon. - C'est un des sept os du tarse dont il occupe la partie antérieure et supérieure; cet os, d'une forme à peu près cubique, s'articule en haut et en arrière avec le tibia, en bas avec le calcanéum, en avant avec l'os scaphoïde; en arrière, il offre une coulisse dans laquelle passe le tendon du long fléchisseur du gros orteil; en dehors, il répond au péroné, et en dedans, à la cheville ou malléole du tibia (interne).

Asymptomatique (maladie) : maladie qui ne se manifeste par aucun symptôme et où l'individu ignore être infecté à moins que des tests de laboratoire ne soient effectués.

Atanaire (zoologie). - Nom qu'on donne à l'oiseau de proie né de l'année précédente et qui n'a pas encore mué.

Atlas. - Nom donné à la première vertèbre du cou (parce qu'elle supporte le poids de la tête).

ATP AdĂ©nosine triphosphate

Atropine. - Nom donné a une substance retirée de la belladone (Atropa belladona). Cette substance cristallise en aiguilles blanches, brillantes; elle est très peu soluble dans l'eau et dans l'éther sulfurique; mais il se dissout très bien dans l'alcool. L'atropine est très vénéneuse et dilate très fortement la pupille, propriété qui a été mise à profit dans certaines maladies des yeux.

Aubier (botanique). -  L'aubier est le bois jeune d'une tige-ligneuse. Tous les ans, dans les rĂ©gions tempĂ©rĂ©es, il se forme dans une telle tige une couche nouvelle de bois qui peut conserver indĂ©finiment ses propriĂ©tĂ©s et ses caractères physiques et chimiques, ou bien s'altĂ©rer peu Ă  peu en vieillissant et acquĂ©rir une densitĂ© plus grande, une coloration diffĂ©rente de celles qu'il avait d'abord. Dans ce dernier cas, tant que le bois n'a pas subi cette transformation, il est dĂ©signĂ© sous le nom d'aubier et se distingue aisĂ©ment du bois plus ancien, complètement transformĂ©, qui occupe le centre de la tige et est appelĂ© coeur. Cette distinction est facile Ă  saisir sur une rondelle de ChĂŞne, de Noyer, d'Orme, d'Ébène surtout, oĂą l'aubier est blanchâtre tandis que le coeur est absolument noir. Chez certains arbres, au contraire, comme le Buis, l'Érable, le Bouleau, tout le bois conservant son aspect primitif, l'aubier ne peut ĂŞtre nettement distinguĂ© du coeur. (P. M.).

Audition = ouïe. - Processus par lequel les organismes perçoivent les vibrations sonores et les convertissent en informations interprétables par le cerveau. Chez les humains, l'audition repose principalement sur l'oreille, l'organe de l'ouïe. Principaux éléments impliqués dans le processus auditif :

• L'oreille externe. - Cette partie de l'oreille comprend le pavillon de l'oreille (ou l'auricule) et le canal auditif externe. Le pavillon de l'oreille aide à capter les ondes sonores et à les diriger vers le canal auditif.

• L'oreille moyenne. - Cette partie de l'oreille comprend le tympan et une série d'osselets (les osselets de l'oreille : le marteau, l'enclume et l'étrier). Lorsque les ondes sonores atteignent le tympan, elles provoquent sa vibration, ce qui entraîne à son tour la vibration des osselets. Ces vibrations sont transmises à l'oreille interne.

• L'oreille interne. - Cette partie de l'oreille contient la cochlée, un organe en forme de coquille rempli de liquide et de cellules ciliées sensorielles. Les vibrations transmises par les osselets provoquent des ondes dans le liquide de la cochlée, ce qui stimule les cellules ciliées. Ces cellules convertissent les vibrations en signaux électriques, qui sont ensuite transmis au cerveau par le nerf auditif.

• Le nerf auditif et le cerveau. - Les signaux électriques générés par les cellules ciliées de la cochlée sont transmis au cerveau par le biais du nerf auditif. Le cerveau traite ensuite ces signaux dans les régions auditives corticales, où ils sont interprétés pour former une perception auditive.

L'audition humaine permet de dĂ©tecter une gamme de frĂ©quences sonores comprises entre  20 et 20000 hertz, et et de percevoir des informations telles que la hauteur, l'intensitĂ©, la localisation spatiale et la qualitĂ© des sons.

Aurélies (zoologie). - C'est le nom que les anciens auteurs donnaient aux chrysalides des insectes 'lépidoptères.

Auriculaire (anatomie). - Qui a rapport à l'oreille. Doigt auriculaire, petit doigt ou cinquième doigt de la main, ainsi nommé parce que sa petitesse permet qu'on l'introduise en partie dans le conduit auditif externe. Conduits auriculaires, muscles auriculaires, artères et veines auriculaires, etc. - Auriculaire désigne aussi ce qui a rapport aux oreillettes du coeur.

Auricule, du latin auricula, qui veut dire petite oreille. - Nom donné, par les ornithologistes, à des espèces de crêtes formées sur les côtés de la tête de certains oiseauxpar les pennes les plus élevées, comme cela se voit dans plusieurs espèces de chouettes. . - Les botanistes désignent sous ce nom certains appendices arrondis en forme d'oreilles, qu'on rencontre à la basedes feuille de la sauge, par exemple : les pétiole de l'oranger (Agrumes) et les stipules de quelques espèces d'hépatiques, sont garnis d'appendices foliacés auxquels on a donné le même nom.

Auriculo-ventriculaire (anatomie). - On appelle orifices auriculo-ventriculaires ceux qui établissent la communication entre les oreillettes et les ventricules du coeur. - On appelle quelquefois valvules auriculo-ventriculaires : 1° la valvule centrale qui se trouve à l'ouverture auriculo-ventriculaire gauche; 2° les valvules tricuspides, à l'orifice auriculo-ventriculaire droit.

Autofécondation. - Action de se féconder soi-même, en parlant de deux éléments de sexes différents, appartenant à une même plante, et dont l'union donne naissance à un oeuf fécond. Ce phénomène se rencontre dans certains ordres d'animaux, les Trématodes et les Cestodes, par exemple.

Autotomie. - Mutilation spontanée que pratiquent certains animaux qui, pour échapper à un danger, abandonnent une partie d'eux-mêmes. L'autotomie a été constatée chez presque tous les groupes d'animaux, aussi bien chez les invertébrés que chez certains vertébrés. Chez les crustacés, surtout, il est facile d'observer ces phénomènes. Si l'on coupe le bout de l'une des pattes d'un crabe bien vivant, celui-ci la détache, et si l'on coupe successivement l'extrémité de chacune des autres pattes, le crabe les détachera aussitôt. Il en est ainsi non seulement si l'on coupe le bout des pattes, mais aussi quand on les électrise ou les chauffe, quand on les écrase ou les brise. Ce n'est pas tant un acte volontaire qu'un réflexe protecteur dépendant de la masse nerveuse ventrale. Il y a avantage pour le crabe à se débarrasser de ce morceau de patte, car du moignon, résultant de l'autotomie, il ne s'écoule que peu de sang, tandis que de la section faite par l'opérateur s'échappe du sang en abondance. On constate l'autotomie chez les insectes (Sauterelles, Phasmes, Lépidoptères, Diptères), chez les Araignées et chez les reptiles tels que l'orvet, qui brise sa queue facilement. La crabes, après une ou plusieurs mues, recouvreront leur membre amputé, et la queue de l'orvet repoussera. La régénérescence des pattes a lieu aussi chez les phasmes s'ils ne sont pas adultes et s'ils ont par conséquent à subir des mues. Certains mollusques se débarrassent de leur pied (helix, solen, doris); les comatules, les ophiures, les étoiles de mer cassent leurs bras s'ils sont inquiétés; les holothuries vomissent leur intestin lorsqu'on les prend. On a enfin observé l'autotomie chez les vers.

Autotrophe (organisme). - Organisme capable de produire sa propre nourriture organique à partir de substances inorganiques. Les organisme autotrophes sont en mesure de synthétiser des composés organiques, généralement du glucose, à partir de sources de carbone inorganiques comme le dioxyde de carbone (CO2). L'énergie nécessaire à cette synthèse est souvent obtenue par la photosynthèse ou la chimiosynthèse.Ainsi, les autotrophes photoautotrophes utilisent la lumière comme source d'énergie pour convertir le dioxyde de carbone et l'eau en composés organiques; les autotrophes chemoautotrophes utilisent l'énergie provenant de réactions chimiques, souvent l'oxydation de composés inorganiques, pour produire des composés organiques. Certains types de bactéries, en particulier celles qui se trouvent dans des environnements extrêmes tels que les sources hydrothermales océaniques ou les milieux souterrains, sont des exemples d'organismes chemoautotrophes. Les organismes autotrophes sont à la base de la chaîne alimentaire, car ils sont capables de produire leur propre nourriture sans dépendre directement d'autres organismes. Les organismes hétérotrophes, qui ne peuvent pas produire leur propre nourriture et dépendent des sources organiques préexistantes, se nourrissent de manière indirecte de la production autotrophe.

Avant-bras. - Partie du membre supérieur comprise entre le coude et le poignet, et dont la charpente est formée de deux os longs : le radius et le cubitus.

Axis. - Nom de la seconde vertèbre du cou. Elle est surmontée d'une apophyse verticale qui sert de pivot aux mouvement de la tête.

Axone. - Extension longue et mince d'un neurone, qui transmet les impulsions électriques à d'autres neurones, muscles ou glandes. L'axone est composé de trois parties principales-: le cône d'implantation (où l'axone rejoint le corps cellulaire), le corps de l'axone (qui contient le cytoplasme, les organites et le cytosquelette) et la terminaison axonique (qui transmet les signaux à d'autres cellules). Chez les neurones myélinisés, l'axone est enveloppé par des cellules de Schwann qui forment la gaine de myéline. Cette gaine isolante augmente la vitesse de conduction de l'influx nerveux en sautant d'un noeud de Ranvier à un autre, un processus appelé conduction saltatoire. Les axones peuvent être classés en fonction de leur taille et de leur diamètre. Les axones les plus longs et les plus gros sont souvent appelés fibres de projection, tandis que les axones plus courts et plus minces sont souvent appelés fibres d'association ou fibres de commissure.

AZT. - MĂ©dicament anti-VIH qui inhibe la transcriptase inverse de l'enzyme virale.

Azygos. - En anatomie, on donne le nom d'azygos à certains organes impairs, ou composés de parties disposées d'une manière asymétrique par rapport à la ligne médiane; mais on l'a réservé plus particulièrement à deux d'entre eux : le muscle azygos de la luette et les veines azygos. - Muscle azygos : le muscle azygos de la luette est formé par la réunion des muscles palato-staphylins, qui, nés de chaque côté de la partie médiane de l'aponévrose du voile du palais, sous l'épine nasale postérieure, se dirigent en bas dans l'épaisseur de la luette où ils se terminent en un seul. Ainsi constitué, le muscle azygos de la luette a pour usage de relever celle-ci en arrière, et de l'appliquer entre les deux piliers postérieurs du voile du palais pour compléter l'occlusion de l'isthme du gosier dans le second temps de la déglutition. - Veines azygos : les veines azygos, vestiges des veines cardinales de l'embryon sont disposées de chaque côté de la ligne médiane de la colonne vertébrale, à sa partie antérieure, mais présentent un développement différent, celle du côté droit étant beaucoup plus considérable que celle de gauche. La veine axygos droite on grande veine azygos (venu sine pari), formée par la réunion de la dernière veine intercostale et des premières veines lombaires, au niveau de l'articulation des vertèbres dorsales avec les vertèbres lombaires, passe de l'abdomen dans le thorax par l'orifice aortique du diaphragme, à droite de l'aorte et en arrière de l'oesophage, monte le long de la partie latérale droite des vertèbres dorsales et vient se jeter, après avoir formé une courbe autour de la bronche droite, au niveau de la troisième vertèbre dorsale, dans la veine cave supérieure, immédiatement avant son entrée dans l'oreillette. Elle reçoit la veine bronchique et la veine oesophagienne droite, les veines médiastines et intercostales droites, puis la petite veine azygos et le tronc commun des veines intercostales supérieures gauches. Ces deux derniers représentent à gauche la grande veine azygos; la petite veine azygos, encore nommée demi-azygos parce qu'elle correspond à la moitié inférieure de la grande veine azygos, est formée par la réunion des premières veines lombaires et des cinq dernières veines intercostales; elle passe, comme la première, de l'abdomen dans le thorax par l'orifice aortique du diaphragme, et se jette ensuite dans la grande azygos en se courbant brusquement à droite. Les veines azygos forment une voie de dérivation importante entre les deux veines caves; de plus, la petite azygos, en s'anastomosant avec la veine rénale, ce qui est assez fréquent, fait aussi partie des canaux de dérivation du rein, lesquels se trouvent à la périphérie de cet organe. II en résulte que, dans les oblitérations de l'une des deux veines caves, le sang tend à gagner le coeur en passant par les veines azygos, qui se dilatent alors rapidement. en conçoit que plus le rétablissement de la circulation par cette voie est rapide, moins les accidents produits par son obstruction sont graves. À la vérité, le passage du sang de la veine cave inférieure dans la supérieure est plus facile que dans le sens inverse, à cause de la présence, près de l'embouchure de la grande azygos, d'une valvule presque complète qui s'oppose partiellement au reflux du sang de la supérieure vers l'inférieure.

Azygospores (botanique). - On a donnĂ© le nom de Azygospores Ă  certaines sporesde MucorinĂ©es, par exemple chez le Sporodinia grandis, qui proviennent de deux cellules de filaments voisins, soudĂ©es l'une Ă  l'autre dans le but de former, par conjugation, une zygospore, mais dont les contenus,  ne s'Ă©tant pas unis et mĂ©langĂ©s, donnent lieu chacun Ă  un corps reproducteur spĂ©cial. - Ce nom est Ă©galement donnĂ© aux zygospores qui, chez certaines Algues ConjuguĂ©es, du groupe des ZygnĂ©mĂ©es, se forment sans fĂ©condation prĂ©alable. La formation des azygospores, accidentelle chez la plupart des ZygnĂ©mĂ©es, devient normale chez certaines espèces, qui, comme Spirogyra mirabiiis, se montrent apogames.

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