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Mâchoire (anatomie, zoologie), du mot mâcher. - Un grand nombre d'animaux sont pourvus de pièces solides placées à l'orifice du canal digestif par lequel sont introduits les aliments, et disposées de façon à les diviser ou broyer pour préparer le travail de la digestion. On comprend que ces pièces solides n'existeront pas en général chez les animaux dont le corps est mou; ainsi, éponges, les cnidaires, etc., sont presque tous dépourvus de mâchoires; chez quelques échinodermes, comme les oursins, la bouche est armée d'un appareil compliqué formé de cinq pièces dures propres à mâcher; il en est de même des tuniciers, des acéphales, des Brachiopodes, des ptéropodes, de la plupart des Gastéropodes, parmi les MolIusques. Les espèces de Gastéropodes pulmonés terrestres, telles que les Limaces et les Limaçons, ont la lèvre supérieure garnie d'une lame cornée qui leur sert à couper les feuilles des végétaux. -
On trouve chez les Mollusques céphalopodes les deux lèvres revêtues d'un bec corné bien développé qui, pour ses formes, rappelle assez le bec des perroquets. Dans l'embranchement des Annélides, la bouche est pourvue de mâchoires qui ne sont jamais placées sur la ligne médiane, l'une en haut, l'autre en bas. Elles sont habituellement disposées par paires, dont les deux pièces sont situées chacune d'un côté et se meuvent transversalement de dedans en dehors et de dehors en dedans. Chez les annélides et chez les helminthes ou vers intestinaux, bien qu'on trouve souvent des mâchoires, un assez grand nombre d'espèces en sont dépourvues. Mais chez les Annélides articulés, il en existe ordinairement plusieurs paires; ainsi l'on en compte souvent jusqu'à sept paires, et les Arachnides, les Insectes, les Myriapodes, en ont communément deux paires. Chez les insectes lépidoptères, hémiptères, diptères, et chez la plupart des insectes aptères, cette double paire est convertie en un appareil de succion. Mâchoire inférieure d'un iguane (lézard). 1. - articulation; 2. - apophyse coronoïde. En ce qui concerne d'une manière générale les mâchoires des Annélides, Savigny (Ann. des Sc. nat., 1re série, tome XIII), en les étudiant d'une manière comparative chez les Insectes des divers groupes, chez les Myriapodes, les Arachnides, les Crustacés, a démontré que chaque anneau du corps d'un Annélide étant susceptible de porter une paire de pattes, on doit considérer chaque paire de mâchoires comme la paire de pattes de l'anneau correspondant, modifiée pour servir à la mastication des aliments. On trouve en effet certaines espèces, comme les limules, parmi les chélicérates, chez lesquelles la modification est assez peu prononcée pour qu'en réalité la mastication ait lieu réellement au moyen des hanches des pattes qui entourent la bouche. Tête de faisan commun (gallinacé). On voit en E l'écaille de la narine. Les mâchoires des animaux vertébrés ont toujours pour pièces essentielles des os disposés de façon à constituer deux pièces placées sur la ligne médiane, l'une au-dessus de l'autre, et mobiles verticalement de bas en haut et de haut en bas. Les agnathes, dépourvus de mâchoire inférieure font cependant exception. La mâchoire inférieure est seule mobile chez les mammifères , et en particulier chez l'humain, la supérieure l'est plus ou moins chez les autres vertébrés. Les os propres des mâchoires sont les maxillaires supérieurs et inférieurs. Tête osseuse d'Ecureuil (rongeur). Certains os, nommés os ptérygoïdiens et os palatins, accompagnent le maxillaire supérieur pour l'appuyer sur les os du crâne et le maintenir dans les efforts de la mastication. Le maxillaire inférieur, souvent doublé et parfois même composé de plusieurs pièces (reptiles, poissons) s'attache aux os du crâne par, une articulation habituellement très mobile. Chez la plupart des mammifères, chez les reptiles sauriens et ophidiens, chez beaucoup d'espèces d'amphibies et chez la plupart des La mâchoire inférieure a la forme d'un fer à cheval dont le bord supérieur est percé d'alvéoles contenant les racines des dents; ses deux branches se terminent chacune à leur extrémité par deux saillies osseuses : en avant, l'apophyse coronoïde, aplatie et triangulaire; en arrière un condyle qui est une sorte de petit barreau transversal s'articulant dans la cavité glénoïde de l'os temporal, en avant du trou auditif. Les treize os de la mâchoire supérieure forment deux moitiés symétriques, droite et gauche, formées de six pièces chacune; la treizième est dans le plan même de symétrie et s'appelle le vomer; c'est un os plat qui fait suite inférieurement à la lame perpendiculaire de l'ethmoïde avec laquelleill l'orme la cloison médiane du nez. Les douze pièces symétriques sont : 1° Les deux maxillaires supérieurs, intimement soudés sur la ligne médiane et, creusés d'alvéoles pour recevoir les dents supérieures. |
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