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P
PAH  (Polycyclic aromatic hydrocarbons). - Les hydrocarbures aromatiques polycycliques forment un groupe de molécules organiques composées de plusieurs cycles aromatiques liéés entre eux (par exemple, le benzène, le naphthalène, l'anthracène, etc.). Sur la Terre, ils se forment typiquement lors de la combustion incomplète de composés organiques et sont des polluants présents dans l'atmosphère et les sols. On les rencontre aussi dans l'espace : dans le Système solaire (atmosphères de Mars, Titan et Pluton, et dans les météorites et les comètes), dans l'environnement immédiat des étoiles à un stade avancé de leur évolution, dans l'atmosphère d'exoplanètes, et même dans les nuages interstellaires froids où ils contribueraient à leur refroidissement.

Paléocène. - C'est la plus ancienne période du Cénozoïque. Elle commence il y a 65,5 millions d'années et succède au Crétacé. Elle se termine il y a 55,8 millions d'années, précédant ainsi immédiatement l'Eocène. Pendant cette période, la Terre a connu des changements climatiques significatifs, passant d'un climat chaud et tropical à un climat plus tempéré. 

Paléogène. -  Première époque du Cénozoïque. Elle suit immédiatement le Mésozoïque (65,5 millions d'années) et précède le Néogène (23,03 millions d'années. On la divise en trois périodes ou séries : Paléocène, Eocène et Oligocène.

Paléocontinent. - Un paléo-continent (ou paléocontinent) est un ancien continent qui a existé à un moment donné de l'histoire géologique de la Terre. Les paléo-continents sont des reconstructions hypothétiques basées sur des indications géologiques, paléontologiques et géophysiques. Ils sont déduits à partir de la distribution des roches et des fossiles, des caractéristiques géologiques et des formations géologiques observées sur les continents actuels. Parmi les paléo-continents les plus célèbres, on peut citer le supercontinent Pangée (ci-dessous), qui existait pendant l'ère mésozoïque et qui s'est finalement divisé en deux autres paléocontinents, la Laurasie et le Gondwana, dont la fracturation ultérieures a donné naissance aux continents que nous connaissons aujourd'hui. 

Paléo-océan. - Océan qui a existé dans le passé de la  Terre. Au fil des ères géologiques, les contours des continents et des océans ont considérablement changé en raison des mouvements tectoniques des plaques lithosphériques. Ces changements ont entraîné la formation, la fermeture et la réouverture te tels océans, créant ainsi des configurations océaniques différentes de ce que nous observons aujourd'hui. Parmi les paléo-océans, citons : l'océan Iapétus,  la Panthalassa (ci-dessous), la mer de Téthys, l'océan des Pontides (ci-contre), ou encore l'hypothétique océan récifien.

Paléozoïque (anc. Ere primaire). - Correspond à la plus ancienne ère géologique contenant des  fossiles. Elle s'étend de 542 millions d'années à 251 millions d'années avant le présent. L'ère paléozoïque est divisée en 6 périodes : Cambrien, Ordovicien, Silurien, Dévonien, Carbonifère, Permien. Cette ère est caractérisée par l'émergence de formes de vie multicellulaires complexes, tels que les poissons, les plantes terrestres, les insectes et les premiers reptiles. Elle se termine par une extinction massive à la fin du Permien, appelée l'extinction Permien-Trias, qui a entraîné la disparition de nombreuses espèces.

Palladium (Pd). - Métal blanc, très ductile et très dur, dont la propriété la plus remarquable
est d'absorber l'hydrogène. Le palladium se trouve dans certains sables aurifères et dans le minerai de platine. Ce corps simple a pour numéro atomique : 46. Masse atomique : 106,4; densité : 11,9. Il aussi dur que le platine et fond à 1550°C. Il s'unit directement presque tous les métalloïdes; fondu, il absorbe l'oxygène et donne avec les métaux des alliages importants. Il absorbe une forte proportion l'hydrogène en donnant un composé défini Pd4H2. Le palladium donne un grand nombre de composés. On l'utilise rarement pur. 

Pangée (du grec ancien :  toutes les terres). Dernier supercontinent majeur à avoir existé sur Terre. Il s'est formé il y a environ 335 millions d'années, pendant la fin du Carbonifère et le début du Permien, et il a continué à exister jusqu'à ce qu'il commence à se fragmenter au cours du Mésozoïque, il y a environ 175 millions d'années. Ses principaux fragments ont d'abord été le Gondwana et la Laurasie, séparés par l'ouverture de la Téthys, puis le processus de fragmentation se poursuivant, elle a donné naissance à l'Amérique du Nord, l'Amérique du Sud, l'Eurasie, l'Afrique, et l'Antarctique. L'océan mondial qui l'entourait était appelé la Panthalassa (ci-dessous).

Pannotia. - Supercontinent hypothétique qui aurait existé d' il y a environ 600 à 540 millions d'années, pendant le Précambrien tardif. Il est considéré comme un précurseur de Pangée. On a suggéré qu'il aurait regroupé des régions qui sont aujourd'hui une partie de l'Amérique du Sud, de l'Afrique, de l'Antarctique, de l'Inde et de l'Australie, entre autres. Comme pour d'autres supercontinents anciens, la reconstitution de Pannotia est basée sur des indications géologiques indirectes, telles que les similitudes géologiques et les séquences sédimentaires, ainsi que sur des modèles de dérive des continents et des données paléomagnétiques.

Pantellérite. - On désigne sous le nom de pantellérites des roches éruptives connues à l'île de Pantelleria et formant un groupe très spécial. Au point de vue de leur composition minéralogique, ce sont des roches porphyriques, dont la teinte varie du vert au noir et qui présentent de grands cristaux d'anorthose (feldspath sodicopotassique), d'augite aegyrinique (pyroxène sodifère) et de cossyrite (amphibole ferrifère et sodique), au milieu d'une pâte tantôt vitreuse, tantôt trachytique à microlithes d'anorthose. Au point de vue chimique, ces roches forment un groupe très homogène, caractérisé par l'abondance de silice (67 à 70%), une teneur très faible en alumine (6 à 10%°) et une forte proportion d'alcalis (10 à 12%), parmi lesquels prédomine surtout la soude (6,3 à 7,7 %). Malgré la proportion élevée de la silice dans ces roches, il n'y existe généralement pas de quartz, en sorte que l'excès manifeste de silice doit se trouver dans la pâte vitreuse. Par leur forte teneur en soude, caractère très important et caractéristique d'un petit nombre de roches très spéciales, les pantellérites se rapprochent surtout des trachytes sodiques ou des phonolithes, dont elles ne diffèrent guère que par l'excès de silice, plutôt que des pophyres quartzifères ou des ryolithes, dont on les rapproche aussi parce qu'elles présentent la même teneur en silice, sans tenir compte de la proportion relative des autres éléments chimiques. (L. Bertrand). 

Panthalassa (du grec = toutes les mers). -  Paléo-océan mondial qui entourait le supercontinent Pangée pendant l'ère mésozoïque, notamment au cours du Trias et du Jurassique (d'environ 335 à 175 millions d'années). C'est le plus grand océan de l'histoire de la Terre en termes de superficie. Quand la Pangée s'est lentement fragmentée, elle a créé les contours des continents que nous connaissons aujourd'hui et la Panthalassa a s'est corrélativement divisée entre les divers océans actuels.

Paquet d'ondes. - Forme spécifique de la fonction d'onde (=  description mathématique de la probabilité de trouver la particule dans différentes positions ou états) qui représente une particule localisée dans un certain espace, plutôt que d'être étendue sur tout l'espace. Par exemple, lorsqu'un électron est émis par une source, il peut être décrit initialement par un paquet d'ondes. Au fur et à mesure que le temps passe, ce paquet d'ondes se propagera et se dispersera, reflétant le comportement quantique de la particule.

Paquet d'ondes (réduction du) ou réduction de la fonction d'onde. - Processus par lequel la fonction d'onde d'un système quantique change suite à la mesure de telle ou telle propriété quantique d'une particule. Initialement la fonction d'onde exprime une superposition d'états quantiques (la particule peut se trouver dans plusieurs états simultanément). Lorsqu'une mesure est effectué sur la particule, on obtient un résultat spécifique, comme si la mesure fixait la particule dans un état déterminé. Lee paquet d'ondes associé à la particule se réduit alors de manière à ce qu'elle soit maintenant dans l'état correspondant à la mesure effectuée. Un exemple de réduction du paquet d'ondes est donnée par l'expérience de pensée dite du chat de Schrödinger.

Paradoxe des jumeaux = paradoxe des horloges. -  Expérience de pensée proposée par Paul Langevin en 1911, et utilisée pour illustrer les effets de la relativité restreinte, spécifiquement la dilatation du temps : imaginons deux jumeaux identiques, l'un reste sur Terre tandis que l'autre part en voyage spatial à une vitesse proche de celle de la lumière, puis revient sur Terre. À son retour, le voyageur spatial aura moins vieilli que son frère resté sur Terre. Cela est dû au phénomène de dilatation du temps qui se produit à toutes les vitesses, mais devient sensible seulement lorsque cette vitesse s'approche de celle (très élevée) de la lumière. 

Parallaxe. - En astronomie, on nomme ainsi l'angle formé au centre d'un astre par deux droites qui joindraient ce centre, l'une au centre de la Terre, l'autre à l'oeil de l'observateur placé à sa surface. - Parallaxe horizontale, parallaxe correspondant au cas où le centre de l'astre est dans le plan de l'horizon de l'observateur.

Parallèle. - Sur une sphère, tout cercle parallèle à l'équateur (et, partant, perpendiculaire à l'axe des pôles) . Tous les points situés sur un même parallèle ont la même latitude.

Paramagnétisme. - Propriété magnétique de certaines substances lorsqu'elles sont placées dans un champ magnétique externe. Contrairement aux matériaux ferromagnétiques, qui peuvent présenter une aimantation significative même en l'absence d'un champ magnétique externe, les matériaux paramagnétiques n'affichent qu'une aimantation faible et temporaire en réponse à un champ magnétique. Ces  matériaux sont constitués d'atomes ou d'ions qui possèdent des moments magnétiques individuels, généralement causés par les électrons non appariés dans leurs orbitales électroniques. Cependant, ces moments magnétiques individuels ont tendance à s'aligner de manière aléatoire en l'absence d'un champ magnétique externe, ce qui réduit l'aimantation nette du matériau. Lorsqu'un champ magnétique externe est appliqué, les moments magnétiques individuels tendent à s'aligner partiellement avec le champ. Cela entraîne une augmentation de l'aimantation nette du matériau, mais cette augmentation est réversible et disparaît lorsque le champ magnétique externe est retiré.

Parasélène. - Cercle lumineux autour de la Lune dû à la diffusion de la lumière lunaire par des cristaux de glace en suspension dans l'air.

Parhélie. - Image du soleil réfléchie dans un nuage formé de cristaux de glace. Les réflexion et réfraction de la lumière sur les faces latérales des cristaux de glace donnent lieu à une série d'images, qui sont disposées sur un cercle horizontal passant par le soleil, et que l'on appelait autrefois l'almicantarat solaire : c'est le cercle parhélique ordinaire. En certains points de ce cercle, il se produit des concentrations de lumière ou faux soleils : intersections de halos, parhélies, anthélies, paranthélies.

Parité. - Concept qui fait référence à la symétrie de certaines propriétés physiques par rapport à une opération de réflexion ou d'inversion spatiale. Plus précisément, la parité est un nombre quantique qui définit la manière dont les propriétés d'une particule ou d'un système de particules changent lorsqu'on effectue une inversion spatiale, c'est-à-dire en remplaçant chaque coordonnée spatiale par son opposé. Les interactions élélectromagnétique et nucléaire forte  conservent la parité (elle sont décrites par des lois qui peuvent être symétriques sous une opération de réflexion spatiale). Mais ce n'est pas le cas de l'interaction faible  (les processus liés à cette intercation ne sont pas symétriques sous une inversion spatiale).

Parsec (symbole : pc). - Unité de longueur utilisée en astronomie. - C'est la distance à laquelle un astre qui présente une parallaxe annuelle d'une seconde d'arc. (La distance des astres). Autrement dit, si l'on note que pour les petits angles, la valeur du sinus et la mesure de l'angle (en radians) se confondent, une  distance D, exprimée en parsecs, correspond simplement à l'inverse d'une parallaxe p, exprimée en secondes d'arc : D = 1/p. Il s'ensuit qu'un parsec est égal à 206,265 unités astronomiques, soit 30,8568 millions de millions de kilomètres. Le parsec vaut 3,26 années-lumière. Pour parler de distances de galaxies, on utilise le plus souvent pour unités le kiloparsec (kpc), qui vaut mille parsecs, et le mégaparsec (Mpc), qui vaut un million de parsecs. 

Particule. - Très petite partie d'un corps. En physique on désigne ainsi plus particulièrement des objets microscopiques qui, selon les principes quantiques, se manifestent sous forme  cospusculaire (corpuscule) ou sous forme ondulatoire (onde). On appelle particule élémentaires les particules qui ne peuvent être décomposées en d'autres particules, par exemple l'électron, les quarks, le photon, etc.

Paschen (série de). - Série de raies spectrales dans le spectre d'émission ou d'absorption de l'hydrogène découverte par Friedrich Paschen en 1908. Elle correspond aux transitions d'électrons de niveaux énergétiques supérieurs vers le niveau d'énergie n = 3. Les niveaux d'énergie dans la série de Paschen sont caractérisés par un nombre quantique principal (n) égal à 4, 5, 6, 7, etc., tandis que le niveau de départ est toujours n'importe quel nombre quantique principal supérieur à 3. Les raies spectrales de la série de Paschen se trouvent dans la région infrarouge du spectre électromagnétique. La raie la plus connue de cette série est la raie Paschen-α, qui correspond à la transition électronique de n = 4 à n = 3. Sa longueur d'onde est d'environ 1875 nanomètres.

Passage (ou transit). - Le passage ou transit (d'une planète inférieure) devant sur le disque du Soleil est une véritable éclipse de Soleil. Simplement, dans ce cas,  la Lune est remplacée par l'une des deux planètes susceptibles de se trouver entre la Terre et le Soleil : Mercure et Vénus. De plus, comme les diamètres apparents de ces deux planètes sont toujours très petits comparés à celui du Soleil, l'éclipse ne peut jamais être totale : les passages sont donc nécessairement des éclipses partielles ou annulaires. Quoi qu'il en soit,  ces passages se calculent par des méthodes analogues à celles employées pour les éclipses proprement dites. Historiquement, ceux de Vénus ont eu une importance très grande, au point de vue de la détermination des distances dans le Système solaire (Les Passages de Vénus devant le Soleil), mais ceux-ci, comme ceux de Mercure (La Découverte de Mercure), ne peuvent se produire qu'autant que la planète se trouve, au moment de sa conjonction inférieure, très près de l'un de ses noeuds, ce qui dans les deux cas est assez rare

Passage au méridien. - Chaque étoile dans sa révolution diurne (Le Jour et la Nuit) traverse deux fois le plan méridien : la première fois au point le plus élevé de sa courbe diurne, c'est le passage supérieur ou la culmination de l'étoile; la seconde fois au point le plus bas de la même courbe, c'est le passage inférieur. Si 'on observe une étoile qui se lève, on la voit monter depuis son lever jusqu'à son passage supérieur, puis descendre jusqu'à son coucher; son passage inférieur a lieu au-dessus de l'horizon. Si on observe une étoile circumpolaire (Les Constellations), c'est-à-dire une des étoiles qui ne se lèvent ni ne se couchent, à partir d'un passage inférieur, on la voit monter à l'Est, d'un côté du plan méridien, jusqu'à son passage supérieur, puis descendre de l'autre côté de ce plan jusqu'à un nouveau passage inférieur. (Guilmin).

Pauli (principe dePrincipe d'exclusion.

Pechblende = uraninite. - Minerai d'uranium composé principalement d'oxyde d'uranium et de divers autres éléments chimiques tels que le plomb, le radium et le thorium. La pechblende est l'une des principales sources d'uranium dans l'industrie nucléaire. Elle se présente généralement sous forme de masses noires à brun-noir, avec une texture dense et terreuse. 

Pendule. -  Corps soumis à l'action de la pesanteur et mobile autour d'un point fixe. - Un pendule composé est constitué par tout corps mobile autour d'un axe fixe; le pendule mathématique ou pendule simple est un pendule idéal, composé d'un point matériel pesant, suspendu à l'extrémité d'une tige inextensible et sans masse, l'autre extrémité de cette tige étant fixe. Le pendule prend sa position d'équilibre stable quand la verticale du centre de gravité passe par le point de suspension, ce centre de gravité étant lui-même au-dessous du point de suspension. Si l'on déplace le pendule de sa position d'équilibre, il tend à y revenir par une série d'oscillations. - On démontre en mécanique qu'un pendule simple, abandonné sans vitesse initiale dans une position autre que sa position d'équilibre, oscille de part et d'autre de sa position d 'équilibre, ses positions extrêmes étant symétriques par rapport à cette position. Si l'on désigne par t la durée d'une oscillation temps que met le pendule pour aller d'une position extrême à la position symétrique, par l la longueur du pendule (distance du point de suspension au centre de gravité de la masse pesante), par g l'accélération de la pesanteur, par a l'angle d'écart total. La période  t est donné très approximativement par la formule :

Si l'on suppose l'angle d'oscillation très petit, ce que l'on fait communément, on prend :
et cela permet de dire que les petites oscillations sont isochrones. (C'est Galilée qui a découvert cette loi de l'isochronisme en observant les oscillations d'une lampe suspendue à la voûte de la cathédrale de Pise).

Pendule de Foucault. - Par suite de la rotation de la Terre, les corps massifs en mouvement dans un plan horizontal ont, du fait de leur inertie, une tendance latérale : c'est pourquoi Léon Foucault , après avoir montré qu'un pendule, sous l'influence de la force centrifuge composée, devait battre dans un plan animé d'une rotation continue dans le sens Est-Sud-Ouest-Nord, en fit l'expérience au Panthéon en 1851. C'est, historiquement, le premier argument dynamique donné en faveur de la rotation de la Terre sur-elle-même.

Pendule de torsion. - Dispositif expérimental destiné à étudier les propriétés des oscillations périodiques sous l'influence d'une torsion. L'équation de mouvement du pendule de torsion est similaire à celle d'un pendule simple (oscillant en rotation), mais la force de rappel est générée par la torsion du fil plutôt que par la gravité. Le pendule de torsion implique une tige fine ou un fil torsadé auquel une masse est attachée à l'une de ses extrémités. L'autre extrémité de la tige est fixée, ce qui empêche le pendule de se déplacer librement comme un pendule ordinaire. Le principe de fonctionnement d'un pendule de torsion repose sur la restauration d'une force de torsion produite lorsque la tige ou le fil est tordu. Lorsque le pendule est tordu et ensuite relâché, il commence à osciller autour de sa position d'équilibre en raison de la force de torsion qui tente de ramener le système à sa configuration non tordue. Les propriétés mécaniques de la tige ou du fil, ainsi que la masse attachée, déterminent les caractéristiques des oscillations du pendule de torsion, notamment la période d'oscillation et les modes propres de vibration.

L'un des exemples historiques les plus importants de l'utilisation des pendules de torsion est l'expérience réalisée par Cavendish en 1797-1798. Cette expérience a permis de mesurer la masse de la Terre en utilisant deux petites masses suspendues à des tiges de torsion et en observant les faibles oscillations dues à l'attraction gravitationnelle entre les masses.
Le mouvement du pendule de torsion est régi par la loi de Hooke pour la torsion : la force de rappel exercée par le fil ou la tige est proportionnelle à l'angle de torsion, c'est-à-dire l'angle entre la position actuelle de la masse et la position d'équilibre. Cette relation est similaire à la loi de Hooke pour les ressorts, où la force exercée est proportionnelle à la déformation du ressort par rapport à sa longueur d'équilibre.

Péninsule et Presqu'île. - Les mots presqu'île et péninsule ont absolument la même signification : tous les deux désignent une portion de terre qui avance dans la mer et qui ne tient au continent ou à l'île dont elle dépend que par un côté. Néanmoins, dans le langage ordinaire, on applique plus spécialement le nom de presqu'île à une terre qui tient à la terre principale par un isthme,c.-à-d. par une portion plus resserrée, et celui de péninsule à une terre qui tient au continent par un large espace. Dans ce sens, on dit la presqu'île du Kamtchatka, et la Péninsule ibérique; la presqu'île de Crimée et la Péninsule scandinave. Au reste, cette distinction a fort peu d'importance.

Pente continentale. - Pente qui descend brusquement depuis la plate-forme continentale jusqu'à une profondeur d'environ 3 000 à 4 000 mètres. C'est une zone où le fond marin commence à s'incliner de manière significative et où la pression de l'eau augmente rapidement.

Pergélisol ( = Permafrost). - Sol perpétuellement gelé. Il se trouve principalement dans les régions polaires et subpolaires de la Terre, notamment dans l'Arctique et les hautes montagnes. Le pergélisol se forme lorsque la température du sol reste en dessous de 0°C pendant au moins deux années consécutives. Composé de sol, de roches et de matière organique gelés, souvent enchevêtrés avec de la glace, le pergélisol peut atteindre des profondeurs variables, allant de quelques mètres à plusieurs centaines de mètres. Lorsque le pergélisol est exposé à des températures plus élevées en raison du réchauffement climatique ou d'autres facteurs, il peut commencer à dégeler partiellement ou totalement. Ce processus de dégel peut entraîner des changements majeurs dans le paysage et l'écosystème. Des effondrements et des glissements de terrain, la formation de lacs thermokarstiques et des changements dans les régimes hydrologiques peuvent se produire à mesure que le pergélisol se dégrade. Le dégel du pergélisol peut également influencer le cycle du carbone et le climat. Lorsque la matière organique gelée dégèle, elle peut être décomposée par des microorganismes, ce qui libère du dioxyde de carbone et du méthane dans l'atmosphère, contribuant ainsi au réchauffement climatique.

Périastre (astronomie).- Point de l'orbite d'un corps céleste autour d'un autre corps où la distance qui les sépare est minimale (par opposition à l'apoastre). Quand l'orbite se fait autour de la Terre, on parle de périgée, quand elle s'effectue autour du soleil, c'est le périhélie

Péridot. - Rangés dans le groupe des nésosilicates, les péridots sont des minéraux vitreux, d'un vert poireau ou olive de nuances variées, infusibles, rayant difficilement le quartz, demi-transparents et ne devenant opaques que lorsqu'ils sont altéré. Il sont formés de silice, de magnésium et de fer oxydé. Ils cristallisent en prisme rhomboïdal ; leur densité varie entre 3,2 et 3,5.  On en connaît deux variétés principales : la chrysolithe et l'olivine.

  • La chrysolithe comprend toutes les sous-variétés cristallisées; sa cassure est vitreuse, sa couleur est le vert jaunâtre, passant au vert clair, au vert olive et même au vert brun. C'est une pierre généralement peu estimée.

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  • L'olivine (péridot proprement dit), très répandue, est d'une couleur, lorsqu'elle n'est pas altérée, vert jaunâtre, rappelant celui des olives; dans le cas contraire, elle varie du vert au jaune verdâtre, au brun, etc. On la rencontre à l'état de granulations ou en petits rognons à texture, quelquefois granulaire, avec un éclat vitreux.  C'est le péridot granuliforme de Haüy. On le trouve dans les basaltes et les laves pyrogéniques de l'Etna, du Vésuve, de France, d'Amérique, de Saxe, de Bohème, etc. Ce péridot, lorsqu'il a subi un degré d'altération extrême, prend le nom de limbilite. (F.-N.).
  • Péridotite. - Roche magmatique ultramafique riche en minéraux riches en magnésium et en fer, notamment l'olivine et la pyroxène. Elle est l'une des roches les plus abondantes dans le manteau terrestre. La péridotite est généralement de couleur verte en raison de la présence abondante d'olivine. Elle se forme à des profondeurs considérables sous la surface de la Terre, là où les conditions de pression et de température sont très élevées. La péridotite joue un rôle important dans les mouvements de la lithosphère terrestre. Le manteau supérieur, composé principalement de péridotite, est partiellement fondu pour générer le magma qui alimente les volcans et les dorsales océaniques, participant ainsi à la formation et à la modification de la croûte terrestre. Elle peut être transportée à la surface par le volcanisme ou d'autres processus géologiques. Lorsque la péridotite est exposée à l'érosion, elle peut se décomposer et donner naissance à des sols riches en minéraux. 

    Périgée. - Point de l'orbite d'un corps céleste le plus rapproché de la Terre. Le mot est opposé à apogée. Lorsque ce n'est plus la Terre que l'on considère, mais un astre quelconque, on parle de périastre; et  lorsque c'est le Soleil de périhélie.

    Périhélie. - Point de l'orbite d'un corps céleste le plus rapproché du Soleil. Le mot est opposé à aphélie. Lorsque ce n'est plus la Terre que l'on considère, mais un astre quelconque, on parle de périastre; et  lorsque c'est la Terre de périgée.

    Période, Périodique. - Lorsqu'un phénomène se reproduit identique à lui-même à intervalles de temps réguliers, il est dit périodique; sa période est l'intervalle de temps qui sépare deux instants consécutifs correspondant à la prise d'une même valeur de la grandeur caractéristique du phénomène. 

    Un mouvement périodique est aussi appelé vibration. Le mouvement effectué au cours d'une période est une oscillation. On peut définir à partir de la période T une autre quantité, la fréquence f, qui son inverse : f = 1/T.
    En astronomie, on parle de période de révolution pour définir l'intervalle de temps qui sépare de passages consécutifs d'une astre au même point de son orbite, et de période de rotation, à propos du temps qui sépare deux orientations consécutives d'un corps en rotation dans la même direction de l'espace. - Plusieurs abus et facilités de langage sont également admis. La plus simple de ces facilités est celle qui fait utiliser les mots révolution et rotation à la place de période de révolution et période de rotation. Quant aux abus de langage, ils concernent les définitions de périodes pour le point de l'orbite ou la direction dans l'espace varient dans le temps, ce qui se produit chaque fois qu'ils sont définis à partir de la position d'un autre astre. Les différentes définitions du jour (période de rotation de la Terre) et de l'année (période de révolution de la Terre) sont des illustrations de cette extension de sens. 

    Période-luminosité (relation). - L'une des propriétés les plus remarquables des étoiles pulsantes a été découverte en 1912 par Henrietta Leavitt  qui étudiait alors les variables du Petit Nuage de Magellan (Toucan). L'astronome a montré que les cépheides, en particulier, obéissent à une relation entre leur période d'oscillation et leur luminosité intrinsèque. Cette relation période-luminosité est différente pour chaque famille de pulsantes. Par exemple, pour une même période de pulsation, les céphéides de population I sont plus brillantes en moyenne de 1,5 magnitude que les céphéides de population II. - On dispose là d'un outil précieux pour l'estimation des distances extragalactiques. Convenablement étalonnée, cette relation peut en effet être utilisée pour calculer à partir de la simple mesure de la période la magnitude absolue de l'astre. Par comparaison de cette dernière avec la magnitude apparente, on en déduit la distance de l'objet. La calibration de la relation période-luminosité reste cependant délicate. Car elle exige de connaître la distance d'au moins une céphéide. Or il n'existe aucune étoile de ce type suffisamment proche de la Terre pour qu'une mesure directe de sa distance (par la méthode des parallaxes trigonométriques), se révèle vraiment précise. Et cela, malgré les progrès notables enregistrés récemment dans ce domaine, grâce au satellite astrométrique Hipparcos. 

    Permafrost' Pergélisol.

    Perméabilité. - Capacité d'un matériau à laisser passer un fluide (liquide ou gaz) à travers lui. a perméabilité est généralement exprimée en unités telles que les darcys (D) ou les millidarcys (mD). C'est une propriété importante pour décrire, par exemple, la capacité des sols et des roches à permettre le déplacement de l'eau souterraine. Un matériau hautement perméable laisse passer l'eau plus facilement, tandis qu'un matériau peu perméable offre une résistance plus grande au mouvement de l'eau. La perméabilité dépend de la taille des pores, de leur connectivité, de la nature des matériaux et de la pression exercée. Les matériaux poreux peuvent être classés en fonction de leur perméabilité en tant que matériaux perméables ou imperméables. 

    Perméabilité magnétique. - Grandeur physique qui décrit la capacité d'un matériau à permettre le passage d'un champ magnétique à travers lui. Elle est généralement représentée par la lettre grecque μ. On distingue  la perméabilité  magnétique absolue (μ), qui est mesurée dans le système international d'unités (SI) en henrys (H) par mètre (H.m-1) ou newtons par ampère carré (N·A−2), et la perméabilité magnétique relative (μr), qui est un nombre sans dimensions. 

    La perméabilité magnétique absolue (μ) est une mesure directe de la capacité d'un matériau à conduire un champ magnétique. Elle intervient dans les équations impliquant des champs magnétiques, tels que les équations de Maxwell. 

    La perméabilité magnétique relativer) d'un matériau est le rapport de sa perméabilité magnétique à la perméabilité magnétique du vide (μ0) : μr = μ / μ0. Elle indique comment le matériau modifie la capacité de passage d'un champ magnétique par rapport au vide.

    Dans les matériaux magnétiques, la perméabilité peut varier en fonction de la fréquence du champ magnétique appliqué et de la saturation magnétique du matériau. Certains matériaux, comme les aimants permanents, ont une perméabilité élevée (ils peuvent concentrer et canaliser les lignes de champ magnétique). D'autres matériaux, comme les matériaux non magnétiques, ont généralement une perméabilité magnétique proche de celle du vide.

    Permien. - Système géologique représentant la dernière période du Paléozoïque. Le Permien succède au Carbonifère et précède le Triassique, première période du Mésozoïque. Il  s'étend entre 299 et  251 milions d'années avant le présent. Au début du Permien, les continents se sont regroupés pour former un supercontinent appelé Pangée, une concentration des terres a eu un impact notable sur les climats et les écosystèmes de cette période. Le Permien est associé, par ailleurs, à la formation de nombreux dépôts minéraux, notamment d'importantes réserves de charbon, de pétrole et de gaz naturel.

    Perturbation. - En astronomie, on appelle perturbations les divers phénomènes qui affectent la trajectoire théoriquement ellipsoïdale d'une planète. Pour avoir les lois exactes des mouvements des planètes, il faut, en outre de l'action du Soleil, tenir compte des actions sans cesse variables que les planètes exercent entre elles. Le problème est très complexe; en ne tenant compte que de l'action du Soleil seul, on obtient une première approximation (celle de Képler), mais les petites forces provenant des autres planètes, forces perturbatrices, écartent à la longue la planète de son ellipse : cet effet constitue l'ensemble des perturbations. Les perturbations planétaires ont pour effet de modifier les différents éléments de l'ellipse, et ces modifications sont appelées inégalités.

    Pesanteur. - Force qui attirerr tous les corps en direction du centre de la Terre. - Quand un corps tombe dans le vide, la force constante de pesanteur lui communique un mouvement uniformément accéléré; l'accélération du mouvement est la vitesse du corps au bout d'une seconde de chute; cette accélération se représente par g. Dans l'air, la loi est plus ou moins modifiée suivant la forme et le poids spécifique de corps. La masse terrestre exerce sur tous les corps qui sont à sa surface une attraction qui n'est qu'un cas particulier de la loi de l'attraction universelle; deux corps quelconques exercent l'un sur l'autre une attraction dont l'intensité est proportionnelle aux masses des corps considérés et en raison inverse du carré de leur distance. Cette attraction de la masse terrestre est la cause de la chute des corps.  La variation de g, lorsqu'on se déplace à la surface de laTerre, est due à l'aplatissement terres tre et à la force centrifuge résultant de la rotation de la Terre. L'accélération de la pesanteur varie avec la latitude; elle est plus grande au pôle (9,83 m/s²) qu'à l'équateur (9,78 m/s²); elle varie aussi avec l'altitude; sous la latitude de 45°, elle est de 9,80665 m/s². A Paris, l'on prend généralement pour cette accélération 9,81 m/s², c'est-à-dire qu'un corps tombant en chute libre à Paris, acquiert au bout d'une seconde une vitesse de 9,81 m/s.

    Pétrole. - Substance fossile liquide et inflammable composée d'hydrocarbures ( liquides, comme l'essence et le diesel, ou gazeux comme le méthane), formée dans le sous-sol de la Terre sur de longues périodes géologiques (des millions d'années) à partir de matière organique morte. Au fil du temps, sous l'effet des pressions et des températures élevées cette matière organique a subit une transformation, donnant naissance au pétrole brut. Les principales étapes de ce processus sont les suivantes de la formation du pétrole : 1) La première étape consiste en l'accumulation de matière organique, principalement des restes de plantes et de microorganismes marins, dans des environnements anoxiques (= dépourvus d'oxigene) tels que des lacs, des mers peu profondes ou des fonds marins. Dans ces environnements, la décomposition de la matière organique est limitée par le manque d'oxygène, ce qui permet la préservation de la matière organique. 2) Au fil du temps, de nouvelles couches de sédiments minéraux se déposent au-dessus de la matière organique. Ces couches exercent une pression croissante sur les couches inférieures, provoquant un enfouissement progressif des dépôts organiques. 3) Sous l'effet de la chaleur et de la pression exercées par les couches de sédiments supérieures, la matière organique subit une transformation, appelée maturation thermique, et au cours de laquelle la matière organique se transforme en hydrocarbures plus légers et en d'autres produits chimiques. 4) Les hydrocarbures formés migrent de leur lieu de formation vers des réservoirs souterrains plus poreux et perméables. Ces réservoirs peuvent être des roches poreuses comme les grès ou les calcaires. 5) Une fois dans un réservoir approprié, les hydrocarbures peuvent être piégés par des formations géologiques imperméables appelées couvertures ou capuchons. Ces formations empêchent les hydrocarbures de migrer davantage vers la surface. 6) Si les conditions sont favorables, une accumulation significative d'hydrocarbures peut se former, constituant un gisement de pétrole ou de gaz naturel. En plus des hydrocarbures, le pétrole contient également d'autres composés tels que le soufre, l'azote et l'oxygène, ainsi que des impuretés minérales. La composition chimique spécifique du pétrole varie en fonction de son origine géologique et de son degré de maturation thermique.

    Phanérozoïque. - Eon géologique qui couvre environ les 541 millions d'années les plus récentes de l'histoire de la Terre. Il est subdivisé en trois ères majeures : le Paléozoïque, le Mésozoïque et le Cénozoïque. Le Phanérozoïque se caractérise par la présence abondante et diversifiée de fossiles, ce qui indique l'évolution et l'explosion de la vie multicellulaire pendant cette période.

    pH = potentiel Hydrogène. - Mesure utilisée pour indiquer le degré d'acidité ou d'alcalinité d'une solution aqueuse. Il s'agit d'une échelle logarithmique qui va de 0 à 14, où 7 représente la neutralité. Un pH inférieur à 7 indique une solution acide, tandis qu'un pH supérieur à 7 indique une solution alcaline (ou basique). Le pH mesure la concentration en ions hydrogène (H+) dans une solution. On a ainsi pH=−log⁡[H+], où [H+] est la concentration des ions hydrogène en moles par litre (mol/L) dans la solution; l'utilisation du logarithme décimal (log) signifie que  chaque unité de pH représente un facteur de 10 dans la concentration en ions hydrogène. Par exemple, une solution avec un pH de 3 est dix fois plus acide qu'une solution avec un pH de 4 et cent fois plus acide qu'une solution avec un pH de 5.

    Phase. - En astronomie, apparence variable sous laquelle une planète se présente successivement à nos regards pendant la durée de sa révolution. Ainsi, la lune n'est pas le seul astre qui présente des phases; toutes les plantes en présentent également. Pour les planètes suffisamment éloignées, les phases deviennent rapidement insensibles. Ce n'est pas le cas pour Mercure et Vénus. - En mécanique, la notion de phase se présente dans les mouvements vibratoires, dont le plus simple est le mouvement sinusoïdal. Ce mouvement est représenté par la formule : 

    y représentant l'élongation (distance du mobile à sa position initiale à l'instant t,, T étant la durée de la période (temps au bout duquel le mobile reprend sa même position par rapport à sa position primitive), la constante angulaire  étant la phase du mouvement. - En électricité, la puissance d'un courant alternatif est égale à e.i. cos, e étant la force électromotrice (ddp) et i l'intensité,  étant la différence de phase qui existe entre la force électromotrice et l'intensité vraies par suite de la self-induction du circuit. Dans le transport de l'énergie à grande distance, on emploie un système de trois courants sinusoïdaux présentant entre eux des différences de phases égales à 2/3 ; ce sont les courants triphasés.- En physique et chimie, on donne encore le nom de phases aux masses homogènes pouvant être obtenues avec un même groupe de substances constituantes. On parle aussi d'états de la matière. La glace, l'eau, la vapeur d'eau sont trois phases différentes d'une même substan ce. Le nombre d'équilibres possi bles des corps divers sous leurs états différents est régi par la loi des pha ses, imaginée par Gibbs pour étudier les équilibres chimiques.

    Phlogistique*. - Fluide imaginé par les anciens chimistes pour expliquer la combustion. L'hypothèse du phlogistique, proposée par Georg Stahl en 1697 pour expliquer les processus de combustion et de calcination, était largement acceptée au XVIIIe siècle. Selon cette hypothèse, lorsqu'un matériau brûlait, il libérait le phlogistique dans l'air. Cette libération était supposée expliquer des phénomènes tels que l'augmentation de poids des métaux lors de leur calcination, la diminution de volume de l'air lors de la combustion et la réduction des métaux. La théorie du phlogistique a été remise en question et finalement réfutée par les travaux de Lavoisier à la fin du XVIIIe siècle. Lavoisier a découvert que la combustion impliquait en réalité une réaction chimique avec le dioxygène de l'air, et que le gain de poids des métaux lors de la calcination était dû à leur combinaison avec l'oxygène plutôt qu'à la perte de phlogistique. La réfutation de la théorie du phlogistique a conduit à l'émergence de la chimie moderne et à une meilleure compréhension des réactions chimiques. 

    Phonon. - Excitation quantique collective, que l'on range parmi les quasi-particules et qui correspond à la propagation d'une onde de vibration dans un réseau cristallin. Les phonons,  sont responsables de la transmission de la chaleur et du son dans les solides. Les phonons sont créés par la vibration périodique des atomes du réseau cristallin.  Ils transportent une quantité discrète d'énergie qui est proportionnelle à leur fréquence de vibration.

    Phosphate. - Sel de l'acide phosphorique. Les phosphates sont des composés chimiques qui contiennent l'ion phosphate (PO43-). Les minéraux les plus courants contenant des phosphates sont l'apatite, la turquoise, la wavellite et la vivianite. Les roches phosphatées, telles que les phosphorites, sont des sources importantes de phosphates utilisées dans la production d'engrais et d'autres applications industrielles. Les phospahtes sont, par ailleurs, un composant fondamental des acides nucléiques (ADN et ARN), des phospholipides constituant les membranes cellulaires, des adénosine triphosphate (ATP) qui est la principale source d'énergie pour les cellules.

    Phosphines. - Classe de composés dérivant de l'hydrogène phosphoré par substition de radicaux alcooliques à tout ou partie de l'hydrogène. La phosphine (PH3) proprement dite est un gaz incolore, inflammable et toxique. La détection possible de la phosphine dans l'atmosphère de Vénus en 2020 a suscité un grand intérêt car, si elle devait être confirmée, cela pourrait indiquer la présence de vie microbienne dans les nuages de la planète.

    Phosphite. - Sel de l'acide phosphoreux de formule chimique PO33-. La phosphite est dérivée de l'acide phosphoreux (H3PO3) et est une source de phosphore pour les micro-organismes et les plantes. Certaines bactéries et champignons sont capables d'utiliser le phosphite comme source alternative de phosphore dans des conditions spécifiques.

    Phosphore (P). - Corps simple de numéro atomique 15, transparent, incolore ou légèrement ambré, très inflammable, lumineux dans l'obscurité, et dont l'odeur rappelle un peu celle de l'ail. Découvert en 1609 par Brandt et Kunckel qui, chacun de son côté, le retirèrent de l'urine, le phosphore fut reconnu par Galm, en 1769, dans les os calcinés, d'où, six ans plus tard, Scheele parvint à l'extraire. Son procédé, longtemps employé, consistait à traiter les os par l'acide chlorhydrique, de façon à dissoudre la matière minérale; un lait de chaux précipitait de cette solution un phosphate bicalcique insoluble. Ce phosphate bicalcique, traité par l'acide sulfurique, est transformé en acide phosphorique avec un peu de phosphate monocalcique; la solution de ces produits est mélangée de charbon de bois pulvérisé, de façon à former une masse pâteuse, que l'on sèche au four : l'acide orthophosphorique se transforme en acide métaphosphorique. On introduit alors le tout dans des cornues en terre chauffées au rouge, et les vapeurs de phosphore qui se dégagent vont se condenser dans des récipients remplis d'eau. Le phosphore ainsi obtenu est impur : autrefois, on le purifiait par une seconde distillation;, aujourd'hui, presque tout le phosphore se prépare par réduction directe des phosphates avec du sable et du charbon, au four électrique. Le phosphore fond à 44°C et bout à 280°C; il a pour densité 1,83; sa masse atomique est de 30,97. Il est insoluble dans l'eau, peu soluble dans la benzine, l'éther; il se dissout facilement dans le chlorure de soufre et le sulfure de carbone. Le phosphore prend feu à l'air libre, à une température qui dépasse à peine son point de fusion : un simple frottement est suffisant pour l'enflammer : ses brûlures sont extrêmement dangereuses. Il brûle avec une flamme très éclairante, en donnant de l'anhydride phosphorique P4O10 ou 2P2O5. Il s'oxyde lentement à la température ordinaire, en donnant des lueurs caractéristiques (phosphorescence). Lorsqu'on chauffe le phosphore dans le vide ou dans une atmosphère d'azote à 240 °C, il se transforme, et la modification allotropique que l'on obtient (phosphore rouge) a des propriétés toutes différentes; entre autres, le phosphore rouge, moins inflammable, est insoluble dans le sulfure de carbone, et il n'est pas toxique. La facilité avec laquelle le phosphore s'enflamme l'a fait utiliser pour la fabrication des allumettes chimiques. - Le phosphore forme de nombreuses combinaisons avec l'oxygène, qui sont des anhydrides ou des acides; citons :

    L'acide hypophosphoreux POH2(OH) ou H3PO2, que l'on obtient en décomposant l'eau par le phosphore en présence d'un alcalin; ses sels, les hypophosphites, sont des réducteurs énergiques;

    L'anhydride phosphoreux P2O3, qui se produit par oxydation lente du phosphore. Il se transforme en acide phosphoreux H3PO3; au contact de l'eau;

    L'acide hypophosphorique P2O6H4, qui se forme aussi dans l'oxydation lente du phosphore â l'air humide;

    L'anhydride (2P2O5) et l'acide phosphorique (H3PO4). 

    Parmi les autres composés du phosphore, citons les chlorures PCI3 et PCI5 utilisés comme réactifs servant â substituer le chlore à l'oxygène dans certains composés; le sulfure P4S2 qui était employé dans la fabrication des allumettes.

    Phosphorescence. - Type de luminescence, l'émission de lumière se poursuit même après que la source d'excitation ait été éteinte. Les particules excitées passent par des états d'énergie élevée et retournent lentement à leur état d'énergie fondamental, émettant ainsi de la lumière.

    Photochimie. - Branche de la chimie étudiant les effets de la lumière sur les réactions chimiques. Elle se concentre sur les processus de transformation moléculaire qui sont provoqués par l'interaction de la lumière avec la matière.

    Photoconductivité. - Pénomène électrique observé dans les matériaux qui modifient leur conductivité électrique en réponse à l'absorption de photons d'une certaine longueur d'onde, généralement dans la gamme des rayonnements ultraviolets, visibles ou infrarouges. Lorsqu'un matériau photoconducteur est exposé à la lumière, les photons absorbés fournissent de l'énergie aux électrons du matériau, les libérant de leur état lié. En conséquence, la conductivité électrique du matériau augmente, car les électrons libérés peuvent contribuer au courant électrique en se déplaçant à travers le matériau.

    Photodésintégration. - Processus physique dans lequel un noyau atomique est désintégré sous l'effet de l'interaction avec un photon de haute énergie : lorsque le noyau absorbe le photon, il gagne suffisamment d'énergie pour surmonter les forces nucléaires qui le maintiennent lié, ce qui entraîne sa fragmentation en plusieurs particules plus légères. La photodésintégration est importante pour comprendre la nucléosynthèse, c'est-à-dire la formation des éléments chimiques dans l'Univers. Elle joue un rôle clé dans la production de certains isotopes rares et lourds, ainsi que dans la création de noyaux instables qui peuvent ensuite subir d'autres processus de désintégration radioactive.

    Photodissociation. - Processus chimique dans lequel une molécule est rompue sous l'effet de l'interaction avec un photon de lumière. Cela se produit lorsque la molécule absorbe suffisamment d'énergie lumineuse pour dépasser l'énergie de liaison entre les atomes constituant la molécule. Par exemple, dans l'atmosphère, la photodissociation des molécules d'ozone (O3) par l'interaction avec la lumière ultraviolette conduit à la formation d'oxygène moléculaire (O2) et d'oxygène atomique (O). La photodissociation est également impliquée dans d'autres processus atmosphériques, tels que la formation de smog photochimique. Les composés organiques volatils (COV) émis par les activités humaines réagissent avec la lumière solaire, subissant la photodissociation et formant des radicaux libres qui participent ensuite à des réactions chimiques complexes.

    Photoélectricité. - Phénomène dans lequel les électrons sont éjectés d'une surface lorsqu'elle est exposée à la lumière ou à d'autres formes de rayonnement électromagnétique. Lorsque la surface d'un matériau est exposée à la lumière, les photons sont absorbés par les électrons liés dans le matériau.

    Photoélectrique (effet). - L'effet photoélectrique a été découvert par Edmond Becquerel en 1839, puis, indépendamment, par Heinrich Hertz en 1887 quand il a observé que lorsqu'une lumière d'une certaine fréquence était incidente sur une plaque métallique, des électrons étaient éjectés de la surface de la plaque. Lorsque les électrons sont éjectés, ils peuvent être injectés dans un circuit où ils produisent un courant électrique. L'émission d'électrons par un matériau lorsque celui-ci est exposé à la lumière n'a lieu qu'au-delà d'un certain seuil d'intensité de cette lumière. On constate ensuite que l'intensité de la lumière incidente n'affecte pas l'énergie cinétique des électrons émis, comme on aurait pu s'y attendre, mais seulement leur nombre. Einstein a pu expliquer cela en admettant que l'énergie apportée par la lumière est communiquée aux électrons en quantités discrètes, appelées quanta de lumière ou photons, chacun correspondant à une quantité d'énergie déterminée. Dès lors, l'effet photoélectrique montre-t-il la dualité onde-corpuscule de la lumière (onde parce qu'elle est définie par sa fréquence, corpuscule parce qu'elle interagit sous forme discontinue).

    Photométrie*.- Branche de l'optique qui étudie la mesure de la luminosité, de l'intensité lumineuse et des couleurs des sources lumineuses. Elle vise à quantifier et caractériser les propriétés optiques des objets et des systèmes d'éclairage.

    Photon. - Particule appartenant à la famille des bosons. Elle est le vecteur de l'interaction électromagnétique. C'est le quantum d'énergie électromagnétique  (= plus petite quantité d'énergie électromagnétique transportée par une onde électromagnétique) associé à l'onde lumineuse. Le photon est dépourvu de masse au repos et se déplace à la vitesse de la lumière dans le vide (environ 299 792 458 m/s). La quantité d'énergie transportée par un photon est proportionnelle à sa fréquence (ou inversement, à sa longueur d'onde) selon la relation de Planck-Einstein : E = h, où E est l'énergie du photon, h est la constante de Planck (V. ci-dessous) et  est la fréquence du photon. La même équation peut encore s'écrire-:  E = ω, où  est la constante de Planck réduite et ω, la pulsation.

    Photosphère. - Couche superficielle du Soleil, correspondant à la région que l'on peut observer dans des conditions ordinaires. Elle émet le flot de rayonnement visible qui nous parvient. De ce point de vue, il est possible d'y voir en quelque sorte la surface de notre étoile. Mais cette notion reste peu satisfaisante dans le cas d'un objet constitué de plasma et partiellement transparent. La photosphère apparaît davantage comme une région de transition entre des régions plus profondes que l'opacité de la matière solaire (variable selon la longueur d'onde considérée) empêche d'observer directement, et des régions plus élévées et plus diluées, dont le rayonnement qui nous en parvient se trouve comme noyé par celui de la photosphère. Les astronomes définissent  donc plutôt la photosphère comme  la basse atmosphère du Soleil. Il s'agit d'une couche d'environ 500 km d'épaisseur, et dont la température moyenne est de 5785 K.

    Phyllite. - Sous le nom de phyllites, on comprend les minéraux qui se divisent en fines lamelles, et qui sont aussi des silicates d'alumine où entrent souvent du fluor, du fer, de le magnésium. Le couteau les entame aisément et l'ongle peut les rayer. Au premier abord, on est tenté de les confondre avec le gypse qui se divise aussi en fines lamelles mais le gypse est cassant, tandis que les phyllites ne le sont pas. On distingue deux sortes de phyllites : les micas, qui sont élastiques, et les chlorites, qui ne le sont pas.

    Les micas sont des silicates d'alumine et de potasse, avec ou sans magnésium: ils se reconnaissent à leurs lamelles flexibles, divisibles presque à l'infini en feuilles minces. Ils présentent différentes teintes : le brun, le vert, le noir, le blanc d'argent, le jaune d'or. Les principales variétés sont  : la muscovite, la séricite, le lépidomélane, la biotite, la phlogopite, etc.

    Tantôt le mica est en larges feuilles translucides (on s'en est servi pour faire des vitrages); tantôt le mica est en petites paillettes brillantes disséminées dans les pierres et dans les sables : ce sont ces paillettes de couleur jaune d'or qu'on employait autrefois, sous le nom de sable d'or, pour sécher l'écriture.

    Les chlorites sont en feuilles vertes, flexibles, mais non élastiques : ce sont des silicates d'alumine, avec du magnésium, du fer et de l'eau. On trouve les chlorites en abondance dans les terrains granitiques et schisteux des Alpes et de la Bohème. Onctueux au toucher, ils se laisseraient aisément confondre avec les talcs verts.

    Physique*. - Science qui étudie les propriétés  de corps matériels, les interactions entre ces corps et l'énergie, et qui  établit les lois qui rendent compte des phénomènes qui s'attachent à ces corps. Elle cherche à comprendre et à expliquer les propriétés de la matière, les forces fondamentales de la nature, le mouvement des objets, la structure de l'espace-temps, etc. 
    La physique se subdivise en de nombres branches, parmi lesquelles la mécanique (étude du mouvement et des forces), l'électromagnétisme (étude des interactions électriques et magnétiques), la thermodynamique (étude de la chaleur et de l'énergie), l'optique (étude de la lumière), la physique quantique (étude du comportement des particules subatomiques), la physique des particules (étude des particules élémentaires et des forces fondamentales), la cosmologie (étude de l'univers dans son ensemble), etc.

    Piézoélectricité. - Phénomène électrique qui se produit dans certains matériaux lorsqu'ils sont soumis à une contrainte mécanique ou à une pression. En conséquence de cette contrainte, les matériaux piézoélectriques les charges positives et négatives à l'intérieur du matériau se déplacent, créant ainsi un déséquilibre de charges électriques et générant un potentiel électrique à la surface du matériau. De manière inverse, lorsqu'une tension électrique est appliquée à ces matériaux, ils subissent une déformation mécanique  en raison du déplacement des charges internes, ce qui est appelé l'effet piézoélectrique réciproque.

    Pile électrique. - Dispositif qui génère de l'électricité à partir de réactions chimiques entre ses composants internes. Une pile électrique contient deux électrodes, une anode (l'électrode négative) et une cathode (l'électrode positive), ainsi qu'un électrolyte, qui est une substance conductrice. Lorsque la pile est activée, des réactions chimiques se produisent entre l'anode, la cathode et l'électrolyte. Lors de ces réactions, des électrons sont libérés à l'anode et captés à la cathode. Ce flux d'électrons crée un courant électrique qui peut être utilisé pour alimenter des dispositifs externes. Les piles primaires, comme les piles alcalines, sont conçues pour être utilisées une seule fois et sont généralement jetables. Les piles rechargeables (on parle alors souvent de batteries), telles que les piles au nickel-cadmium (NiCd) et les piles au lithium-ion (Li-ion), peuvent être rechargées et utilisées de manière répétée.

    Plagioclases. - Groupe de minéraux silicatés appartenant à la famille des feldspaths. Les plagioclases sont fréquemment présents dans les roches volcaniques telles que les basaltes et les andésites, ainsi que dans certaines roches métamorphiques. Ils  se composent d'une série de minéraux ayant des compositions chimiques similaires mais variables, allant du sodium au calcium, et présentant différentes propriétés physiques.  On les divise en deux séries, la série sodique et la série calcique, principales, basées sur les proportions relatives de sodium (Na) et de calcium (Ca) dans leur composition. L'albite est le membre de la série sodique qui contient le plus de sodium. L'anorthite est le membre de la série calcique qui contient le plus de calcium. Les plagioclases intermédiaires entre l'albite et l'anorthite sont appelés plagioclases sodio-calciques

    Plaine. - Etendue de terrain plat, généralement située à une altitude basse ou moyenne par rapport aux régions environnantes. Les plaines  peuvent résulter de l'érosion de formations montagneuses, de la sédimentation de matériaux transportés par les rivières ou les glaciers, ou encore de l'accumulation de dépôts de sable, de limon ou d'alluvions au fil du temps. Les mouvements tectoniques de la croûte terrestre peuvent également jouer un rôle dans la formation de plaines en créant des bassins d'effondrement ou en soulevant des régions adjacentes. Les plaines peuvent varier en taille, depuis de petites plaines locales jusqu'à de vastes plaines qui s'étendent sur des milliers de kilomètres carrés (ex. : Grandes Plaines en Amérique du Nord, lplaines du Gange en Inde, laines de la Pampa en Amérique du Sud,les plaines du Nord de l'Europe).

    Plancher océanique. = lit océanique = fond marin. - Partie immergée des fonds marins qui recouvrent la surface de la Terre sous les océans et les mers. Il est constitué essentiellement de roches, principalement basaltiques issus des dorsales océaniques, et de sédiments, qui résultent de l'accumulation de matériaux organiques et minéraux qui se déposent au fil du temps à partir de l'eau de mer. 

    Planck (constante de). - Généralement notée h, cette constante fondamentale a été introduite par Max Planck en 1900 pour décrire la quantification des niveaux d'énergie dans le contexte de la théorie du rayonnement du corps noir. Elle est un élément clé de la description quantique du monde physique. Sa dimension est celle d'une énergie multipliée par une durée [ML²T-2].[T], ou d'une quantité de mouvement multipliée par une distance [MLT-1].[L], autrement dit celle d'une action [ML ²T −1], et on l'appelle aussi le quantum d'action. Sa valeur est environ-:

    h ≈ 6.62607015×10−34 J.s.
    La plupart du temps, il est plus commode, car cela simplifie l'écriture des équations, et, dans tous les cas, sans doute plus recommendable de remplacer la constante de Planck par la constante de Planck réduite (notée  , h-barre), définie comme étant égale à la constante de Planck divisée par 2π :  = h/2π. Sa valeur, dont la mantisse est proche de l'unité, est d'environ  :
    ≈1.0545718×10−34 J.s.
    Planck (échelle de). - Echelle de distance, de durée et d'énergie définie à partir des trois constantes fondamentales h (constante de Planck), G, constante de la gravitation universelle, et c (vitesse de la lumière dans le vide). Elle correspond à des distances et des durées excessivement petites et à des énergies énormes qui sont celles où la gravitation et les trois autres interactions fondamentales ont des effets du même ordre, une situation qui existant au tout début de l'expansion  de l'univers.

    Planck (loi de). - Formule mathématique proposée par le Max Planck en 1900. Cette décrit le rayonnement électromagnétique émis par un corps noir, qui est un objet hypothétique qui absorbe et émet toute l'énergie électromagnétique incidente, sans réflexion ni transmission. Elle établit la relation entre l'énergie (ou la fréquence) du rayonnement électromagnétique et son intensité. Elle est donnée par l'expression :

    B(, T) = (2h³ / c²) . (1 / (e(hν / kT) - 1))
    où B(, T) est la densité spectrale d'énergie du rayonnement électromagnétique à une fréquence  et une température T, h est la constante de Planck, c est la vitesse de la lumière et k est la constante de Boltzmann. La loi de Planck a introduit pour la première fois le concept de quantification de l'énergie électromagnétique. Elle montre que le rayonnement électromagnétique est émis ou absorbé par des quantités discrètes appelées quanta d'énergie (ou photons), plutôt que de manière continue.

    Planètes. - Corps naturel massif, de forme sphéroïdale, n'émettant pas de lumière propre, gravitant autour d'une étoile.

    Dans le Système solaire on distingue :

    + Les planètes terrestres ou planètes telluriques, qui sont  la Terre et les deux autres planètes qui lui ressemblent le plus : Vénus et Mars. Elles sont composées de roches et entourées d'une atmosphère plus ou moins fine.

    + Les planètes géantes ou planètes gazeuses, qui possèdent un noyau solide analogue à une planète tellurique, mais surtout une très épaisse atmosphère. Ce sont Jupiter, Saturne et Uranus. Elles possèdent de riches systèmes de satellites.

    +Les planètes naines. - Ce sont des corps célestes plus petits que les planètes telluriques, mais assez massifs pour avoir connu une différenciation interne (= structuration sous l'effet de la gravitation et de la cheleur). On range dans cette catégorie, la Lune, Pluton, Mercure, les gros satellites des planètes géantes (par exemple, les satellites galiléens de Jupiter), et quelques gros astéroïdes.

    Autrefois, on donnait le nom de petites planètes aux astéroïdes.

    Les planètes découvertes autour d'autres étoiles que le Soleil sont appelées planètes extrasolairesou exoplanètes. Les limitations de moyens de détection ont surtout permis de découvrir  des planètes géantes très similaires à celles su Système solaire, mais aussi des planètes intermédiaires, par leur mase, entres les planètes telluriques et les planètes géantes et connues sous le nom de superterres.

    Planétésimal. - Corps solide existant à l'origine du Système solaire (ou d'un quelconque système planétaire) et dont l'agrégation avec d'autres corps de même nature a abouti, par accrétion, à la formation des planètes. Les planétésimaux avaient de quelques dizaines à quelques centaines de kilomètres de diamètre. Les comètes et certains astéroïdes peuvent être des restes de planétésimaux.

    Planétoïde. - On a parfois donné ce nom aux astéroïdes.

    Plaque tectonique. - Grande masse rigide de la lithosphère terrestre qui flotte et se déplace à la surface du manteau terrestre. Les plaques tectoniques couvrent la surface de la Terre comme un puzzle géant, et leurs déplacements, dus aux mouvements de convection dans le manteau, sont responsables de la formation des continents, des montagnes, des fosses océaniques, des séismes et des volcans.

    Plasma. - Gaz à très haute température et entièrement ou partiellement ionisé. La présence de charges électriques libres en mouvement rendent les plasma sensibles aux champs magnétiques; pour la même raison, ce sont de bons conducteurs d'électricité. La majorité de l'univers observable est constituée de plasma. Les étoiles, à commencer par notre Soleil, sont principalement composées de plasma en raison de leurs températures et pressions extrêmes.

    Plateau. - Un plateau est une plaine située à une certaine hauteur au dessus du terrain environnant. Les plateaux des masses montueuses sont des espaces assez étendus, à peu près horizontaux, légèrement accidentés; tel est le grand plateau des Andes dans l'Amérique du Sud. - On applique aussi le nom de plateau à une portion du sol qui domine la contrée environnante, bien que cette portion soit elle-même très accidentée; par exemple, le plateau de l'Abyssinie, le plateau central de l'Asie, ou même la Meseta espagnole. - Chaque plateau présente une ligne de partage des eaux plus ou moins régulière, et souvent de grandes dépressions, dans lesquelles les eaux se réunissent pour former des lacs. - Notons enfin qu'on appelle plateau continental, la partie immergée des masses continentales; ces plateaux se terminent abruptement (talus continental) pour laisser la place à la crôute océanique. (Rozet).

    Plateau continental  = Plate-forme littorale. - Portion de la croûte terrestre située sous la surface de l'océan et s'étendant en mer depuis la côte jusqu'à quelques dizaines ou quelques centaines de kilomètres. C'est une zone relativement peu profonde de l'océan (généralement moins de 200 m) qui descend en pente douce à partir de la côte avant de plonger plus abruptement vers des profondeurs océaniques plus importantes, formant ce qu'on appelle le talus continental. Le plateau continental est constitué de la prolongation sous-marine des continents. Il contient généralement une grande variété de formations géologiques, telles que des sédiments marins, des dépôts de gravier, de sable et de boue, ainsi que des formations rocheuses. En raison de sa relative faible profondeur, le plateau continental peut abriter des écosystèmes marins riches en biodiversité. C'est aussi osuvent le site d'une grande partie de l'activité humaine en mer (pêche, exploitation pétrolière et gazière en mer).

    Platine (Pt). - Corps simple de numéro atomique 78; masse atomique : 195,23. Fond à 1773 °C. Métal précieux, découvert en 1735 dans les sables aurifères de Colombie et existant avec l'or et le diamant dans les débris de roches anciennes (Brésil, Colombie, Bornéo, Sibérie, Oural). Le platine est toujours mélangé dans la nature avec d'autres métaux ayant des propriétés analogues aux siennes : palladium, iridium. rhodium, ruthénium et osmium. Ces derniers sont appelés métaux de la mine de platine. On l'extrait des alluvions par lavage des sables. Le minerai, traité par l'eau régale, abandonne son métal, qu'il suffit de précipiter par du sel ammoniac pour obtenir une masse jaune qui, par calcination, donne le platine en mousse. La séparation du platine est assez compliquée. C'est un métal blanc grisâtre, mou, ductile, malleable, très tenace, a pour densité 21,4; il condense dans ses pores, surtout à l'état de mousse, des quantités considérables de gaz; cette condensation facilite les combinaisons (action catalytique). Le platine ne s'oxyde à aucune température, se combine facilement au phosphore, à l'arsenic, au silicium et aux métaux fusibles, plus difficilement au soufre, au chlore, au fluor; il est inattaquable par les acides chlorhydrique et azotique séparés, mais attaqué facilement par l'eau régale, et plus lentement par l'acide sulfurique nitreux, la potasse, l'azotate de potassium, le cyanure de potassium. Avec l'oxygène, le platine forme un oxyde basique ou oxyde platineux PtO et un anhydride PtO2 ou oxyde platinique; avec le chlore, il forme les composés correspondants PtCl2 (chlorure platineux) et PtCl4 (chlorure platinique). Le premier donne avec les sels alcalins les chloroplatinites, les seconds des chloroplatinates, dont l'insolubilité a été utilisée dans l'extraction et la purification du platine. Un certain nombre de combinaisons ammoniacales se rattachent aux deux chlorures précédents. Enfin, l'action du cyanure de potassium sur le platine donne du platinocyanure de potassium  en cristaux dichroïques, fluorescents. 

    Pléistocène. - Première période du Quaternaire. Elle suit le Pliocène et précède l'Holocène. Elle dure de 1,81 million d'années à 11 560 ans avant le présent. Cette période est marquée par plusieurs cycles glaciaires et interglaciaires, avec de vastes calottes glaciaires couvrant de grandes parties de l'Amérique du Nord, de l'Europe et d'autres régions. 

    Pli. - Déformation courbée ou tordue des couches rocheuses dans la croûte terrestre, résultant de forces tectoniques et géologiques qui agissent sur les roches au fil du temps. Ils sont courants dans les régions où les mouvements tectoniques sont actifs, comme les chaînes de montagnes et les zones de collision des plaques tectoniques. On distingue plusieurs types de plis, dont :

    + Les anticlinaux. - Ce sont des structures pliées dans lesquelles les couches rocheuses sont courbées vers le haut, formant une forme d'arc ou de dôme. 

    + Les synclinaux. - Ces plis sont les opposés des anticlinaux. Les couches rocheuses y sont courbées vers le bas, formant une structure en forme de vallée ou de creux.

    + Les pllis isoclinaux. - Ce sont des plis dans lesquels les couches rocheuses sont pliées avec des angles similaires, ce qui donne une apparence presque parallèle.

    + Les plis chevauchants. - Ces structures peuvent se former dans les zones de collision tectonique, quand les roches sont poussées les unes sur les autres. Ces plis résultent d'une compression intense et sont souvent associés à la formation de chaînes de montagnes.

    + Les plis en éventail. - Ils de produisent lorsque les couches rocheuses sont pliées de manière radiale autour d'un point central. Ces plis se forment généralement dans les zones où les forces tectoniques agissent de manière divergente.

    Pliocène. - Epoque géologique finale du Néogène, qui précède immédiatement le Pléistocène et qui succède au Miocène. Elle s'étend de 5,3 à 1,81 millions d'années avant le présent. Le climat du Pliocène était plus frais et plus sec que celui du Miocène. On assiste à une tendance progressive au refroidissement global qui a mené à la formation des calottes glaciaires dans les régions polaires.  C'est l'époque à laquelle l'isthme de Panama a commencé à se former, reliant finalement l'Amérique du Nord et l'Amérique du Sud.

    Plomb (Pb). - Corps simple de numéro atomique 82; masse atomique :  207,2.C'est un métal gris, fusible à relativement basse température (température de fusion :  327,4 °C), très malléable, qui se raie à l'ongle, onze fois plus dense que l'eau. Ses usages sont très connus : avec l'étain, il forme la soudure des plombiers; avec l'antimoine, il a constitué le métal des caractères d'imprimerie. - Très répandu dans la nature, le plomb se trouve rarement à l'état natif, mais à l'état de galène, de céruse, de massicot ou de minium.

  • La galène est un sulfure de plomb (PbS) cristallisé en cube. Elle est d'un gris de plomb, douée d'un brillant éclat métallique, non ductile et ne se coupant pas. Presque tout le plomb du commerce est extrait de la galène : pour cela, il suffit de griller la galène avec du fer

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  • La céruse (PbCO3) est an carbonate de plomb qui se rencontre en filons  exploitables elle est incolore, blanche ou jaunâtre, donne une poussière blanche.

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  • Le massicot (PbO) est un oxyde jaune de plomb.

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  • Le minium (Pb3O4) est un oxyde rouge qui se forme par l'altération superficielle de la galène.
  • Pluie. - Eau qui tombe par gouttes de l'atmosphère. La pluie est produite par la condensation en gouttelettes de la vapeur d'eau de l'air venue des zones d'évaporation océaniques, et transportées en masses nuageuses. La condensation se produit lorsque survient une diminution notable de température qui abaisse le point de saturation de l'air, Cette condition est réalisée surtout lorsque les vents marins frappent des surfaces continentales qui les obligent à s'élever. Aussi, les chaînes de montagnes en bordure des mers sont-elles généralement fort arrosées. La pluie est un élément essentiel du climat d'un pays. Elle est en même temps le principal facteur de l'hydrographie, et sa répartition saisonnière règle le régime des cours d'eau. Mesurée au pluvioniètre , elle est en rapport avec les vents dominants, l'altitude et l'exposition du lieu. Dans les régions de climat océanique de la zone tempérée, les pluies sont abondantes et régulières, favorisant la végétation, particulièrement celle des céréales et des arbres. En France, il tombe environ 600 millimètres d'eau par an. Au contraire, dans les régions de climat continental, et notamment dans les dépressions sans écoulement vers la mer, elles deviennent plus rares, moins régulières, et leur absence est la cause principale de la physionomie désertique de certaines régions. Dans les pays tropicaux, l'alternance des vents de mousson donne naissance à une saison humide régulière, caractérisée par de fortes précipitations pendant trois à six mois de l'année (lnde, Vietnam). Enfin, dans la zone équatoriale, les pluies, particulièrement les fortes pluies d'orage, sont fréquentes et alimentent une végétation d'une incomparable richesse (forêts).

    Pluie acide. - Précipitation atmosphérique (pluie, neige, brouillard, etc), qui présente un pH inférieur à la plage normale (environ 5,6) en raison de la présence de composés acides. Ces composés acides proviennent principalement des émissions de polluants d'origine humaine ou d'émissions de gaz par les volcans en éruption. Quelle qu'en soit la cause, les principaux gaz à l'origine des pluies acides sont le dioxyde de soufre (SO2) et les oxydes d'azote (NOx), qui, lorsqu'ils réagissent avec l'humidité de l'atmosphère, peuvent former des acides tels que l'acide sulfurique (H2SO4) et l'acide nitrique (HNO3). Les volcans peuvent aussi émettre du chlorure d'hydrogène (HCl), qui forme de l'acide chlorhydrique en présence d'eau. Des particules fines, telles que les aérosols, susceptibles d'adsorber et de transporter les acides formés lors des réactions chimiques dans l'atmosphère, peuvent en outre également être impliquées dans les pluies acides. 

    Pluton. - Formation géologique intrusive constituée de roches magmatiques qui se sont formées en profondeur (souvent à plusieurs kilomètres) sous la surface de la Terre par la solidification du magma. Le magma en fusion est intrusif, c'est-à-dire qu'il se fraye un chemin vers le haut depuis la croûte terrestre jusqu'à la surface. Cependant, de nombreux plutons ne parviennent jamais à atteindre la surface et restent enfouis. Les plutons sont classés en fonction de leur taille, de leur forme et de leur relation avec les roches environnantes. Les plus grands plutons sont appelés batholites, tandis que les plus petits sont appelés laccolithes, lopolithes, sillons, etc. Les plutons peuvent déformer les roches environnantes et provoquer des plissements et des failles. De plus, l'érosion progressive de la croûte terrestre peut exposer les plutons en surface, créant des formations géologique telles que les montagnes et les massifs rocheux.

    Plutonique (roche) = Roche intrusive. - Type de roches ignées qui se forment à l'intérieur de la croûte terrestre, dans des réservoirs de magma souterrains, à partir de la solidification lente du magma. Contrairement aux roches volcaniques, qui se forment rapidement en surface lorsque le magma entre en éruption, les roches plutoniques, parce qu'elles se forment en profondeur, prennent plus de temps pour refroidir et cristalliser. Cela conduit à la formation de cristaux plus grands et plus visibles dans ces roches. Exemples de roches plutoniques : le granit, la syénite, le diorite et les gabbros. 

    Plutonium (Pu). -  Corps simple artificiel  de numéro atomique 94 et de masse atomique 144. Découvert en 1940 par Glenn Seaborg, Edwin McMillan, Joseph Kennedy et Arthur Wahl , le plutonium, fait partie de la famille des actinides et est un métal radioactif et lourd. Cet élément, produit artificiellement par irradiation de l'uranium-238 dans un réacteur nucléaire, possède de nombreux isotopes; les plus courantes sont le plutonium-239 (demi-vie d'environ 24.110 ans), qui est fissile, et donc capable de soutenir une réaction en chaîne de fission nucléaire, le plutonium-240 (demi-vie  d'environ 6560 ans.) et le plutonium-241 (demi-vie d'environ 14,4 ans). La demi-vie du plutonium-244 est, quant à elle, d'environ 80,8 millions d'années.

    Poids. - Le poids est la force que la pesanteur exerce sur un corps. Dans le système international (SI), il est exprimé en newtons (N). On définit le poids d'un objet comme le produit de sa masse par l'accélération de la pesanteur à l'endroit où il se trouve.  Sur Terre, l'accélération de la pesanteur est d'environ g = 9,81 m/s² , et le poids P d'un objet de masse m est donc : P = m.g

    Poids atomique = Masse atomique relative. - Mesure de la masse moyennenne d'un atome d'un élément donné en tenant compte de la distribution des isotopes de cet élément. L'unité de base utilisée pour exprimer le poids atomique est l'unité de masse atomique (uma), également appelée dalton (Da). Dans le tableau périodique des éléments,  il est donné sous la forme d'un nombre décimal. Par exemple, le poids atomique de l'hydrogène est d'environ 1,008 uma, tandis que celui du carbone est d'environ 12,011 uma. Le poids atomique est donc distinct du numéro atomique, qui est un nombre entier. Le numéro atomique d'un élément représente le nombre de protons dans le noyau d'un atome de cet élément et détermine son identité chimique. En revanche, le poids atomique tient compte non seulement du nombre de protons et de neutrons dans le noyau, mais de la proportion relative des isotopes présents dans la nature. Par exemple, le chlore a deux isotopes principaux, le chlore-35 et le chlore-37, avec des poids atomiques respectifs d'environ 35.453 uma et 36.457 uma. Le poids atomique est donc une moyenne pondérée des poids des isotopes en fonction de leur abondance naturelle.

    Poids moléculaire = Masse moléculaire relative. - Somme des poids atomiques des atomes constituant une molécule. Cette grandeur est  exprimée en unités de masse atomique  (uma) ou en grammes par mole (g/mol). Le poids moléculaire donne une idée de la masse totale d'une molécule. Il est calculé en additionnant les poids atomiques des atomes qui la composent, en tenant compte du nombre d'atomes de chaque type dans la formule moléculaire. Par exemple, pour calculer le poids moléculaire de l'eau (H2O), on additionne les poids atomiques de deux atomes d'hydrogène (H) et un atome d'oxygène (O) : En utilisant les valeurs standard des poids atomiques (1,008 g/mol pour l'hydrogène et 16,00 g/mol pour l'oxygène), le poids moléculaire de l'eau est (2 x 1,008 g/mol) + (1 x 16,00 g/mol) = 18.016 g/mol.

    Point chaud. - Zone de la croûte terrestre où le magma remonte depuis le manteau profond. Il s'agit d'un point fixe de chaleur pouvant donner lieu à la formation de volcans. L'archipel d'Hawaii, avec ses volcans actifs comme le Kilauea et le Mauna Loa, est un exemple bien connu de volcanisme lié à un point chaud. D'autres exemples de volcans liés à des points chauds sont les îles Galápagos, l'archipel des Comores et l'île de La Réunion.

    Point matériel. - Intervenant dans les questions de dynamique, le concept de point matériel est à mi-chemin entre les mathématiques et la physique. Les mathématiques permettent de définir le point comme un espace sans dimensions; la physique en appelle à une des caractéristques classiques de la matière : sa masse. Ainsi le point matériel est l'élément d'une corps supposé infiniment petit et cependant massif (la masse pouvant être prendre une valeur arbitraire, indépendamment de toute considération réaliste). Lorsqu'on parle, par exemple, du mouvement du centre de gravité (ou de masse) de la Terre pour décrire son déplacement orbital, c'est d'un point matériel particulier qu'il s'agit. Le centre de masse est à la fois ponctuel  au sens mathématique et possédant la masse de la Terre toute entière, comme si elle y était concentrée.

    Point triple. - Condition  spécifique dans laquelle les trois phases d'une substance (solide, liquide et gaz) coexistent simultanément en équilibre thermodynamique du fait d'une combinaison spécifique de température et de pression. Le point triple est un point d'équilibre fixe,  défini pour chaque substance chimique. Le point triple de l'eau, par exemple, est utilisé comme référence dans l'échelle de température absolue. Dans cette échelle, le point triple de l'eau est défini comme étant exactement 273,16 K (ou 0,01°C).

    Point vernal (Le Repérage des astresColure). - C'est le premier des points équinoxiaux, ou point d'intersection de l'équateur celeste avec l'écliptique. C'est en même temps le point où se trouve le Soleil le jour de l'équinoxe de printemps (dans l'hémisphère nord), et il est appelé pour cette raison point vernal (du latin ver = printemps). Ce point change d'une année sur l'autre du fait de la précession de l'axe de rotation de la Terre. Il est actuellement dans la direction de la constellation des Poissons.

    Points cardinaux. - Les points cardinaux sont les points de rencontre de la méridienne d'un lieu et de l'horizontale perpendiculaire à cette ligne avec l'horizon apparent. Dans l'hémisphère Nord, la direction de l'ombre d'un style vertical à midi, ou la méridienne, étant prolongée depuis le style jusqu'à l'horizon, donne le point cardinal appelé Nord ou Septentrion. L'extrémité opposée de cette ligne est le Sud ou le Midi. Si l'on se place de manière à voir le Nord devant soi, l'Est, le Levant ou l'Orient est à droite; l'Ouest, le Couchant ou l'Occident, se trouve à gauche. (Le Repérage des astres*).



    Michel Viegnes, Imaginaires des points cardinaux, Imago, 2005.

    Polaire (liaison). -  On appelle liaison polaire une liaison covalente dans laquelle les électrons sont plus proches du noyau d'un atome que de l'autre. On parle alors de polarisation de la liaison concernée. Celle-ci est causée par une différence d'électronégativité entre les atomes, les électrons étant plus attirés par l'un que par l'autre.

    Polaire (molécule). - Il s'agit d'une molécule présentant une différence de charge électrique entre ses extrémités. Cela vient, soit d'une répartition inégale des liaisons polaires que possède la molécule, soit d'un effet causé par des paires d'électrons isolées. Les liquides possédant des molécules polaires peuvent dissoudre des composés ioniques

    Polarisation. - Ensemble des propriétés particulières que présente un rayon de lumière réfléchi ou réfracté.  Lorsqu'une lumière naturelle, c'est-à-dire provenant directement d'une source (soleil ou flamme par exemple), a été réfléchie par un miroir, ou réfractée, on dit qui elle est polarisée. Les nouvelles propriétés qu'elle a acquises constituent les phénomènes de polarisation. Lorsqu'un rayon a été polarisé par réflexion sur un premier miroir (polariseur), on constate, en le recevant sur un second (analyseur), que l'intensité du rayon réfléchi varie avec l'angle d'incidence sur l'analyseur, et l'on peut même obtenir l'extinction totale, lorsque le rayon incident tombe sous un certain angle appelé angle de polarisation, Le plan d'incidence correspondant est le plan de polarisation, et la tangente de l'angle de polarisation égale l'inverse de l'indice de réfraction de la substance (loi de Brewster). Pour étudier les phénomènes de polarisation, on a recours le plus souvent à la double réfraction. - Les curieux effets de coloration des lames minces cristallisées, quand on les observe avec un analyseur en lumière polarisée, ont été désignés par Arago sous le nom de polarisation chromatique. Il appela polarisation rotatoire les phénomènes produits par l'interposition d'un quartz perpendiculaire entre un polariseur et un analyseur biréfringent. Il fut constaté que le plan de polarisation est dévié à droite (quartz dextrogyre) ou à gauche (quartz lévogyre). On a trouvé, depuis, de nombreuses substances qui possèdent, comme le quartz, le pouvoir rotatoire. - Faraday montra qu'un corps transparent placé, entre les branches d'un puissant électro-aimant, acquiert temporairement le pouvoir rotatoire. Ce phénomène est appelé polarisation rotatoire magnétique. -  Plan de polarisation : plan déterminé par le rayon incident et le rayon polarisé. - Angle de polarisation : angle d'incidence sous lequel la polarisation est complète. - Polarisation d'une pile : diminution de l'intensité du courant d'une pile, par suite de réactions chimiques intérieures.

    Polarisation électrique = polarisation diélectrique = polarisation  induite. - Phénomène électrique qui se produit dans un matériau diélectrique (isolant) lorsqu'il est soumis à un champ électrique externe. Les charges positives et négatives présentes dans les atomes ou les molécules d'un tel matériau sont alors déplacées de manière temporaire, créant ainsi une séparation de charges électriques. Cela donne lieu à une polarisation électrique nette dans le matériau. La polarisation diélectrique est souvent associée à la réponse d'un matériau aux champs électriques alternatifs, tels que ceux générés par des signaux électriques alternants dans des circuits électriques. Dans certains matériaux diélectriques, les atomes peuvent être ionisés en perdant ou en gagnant des électrons. L'application d'un champ électrique peut déplacer ces ions positifs et négatifs, créant ainsi une polarisation ionique. Polarisation d'orientation ou de déformation : Dans les molécules ayant un moment dipolaire permanent (décalage de charges positives et négatives), l'application d'un champ électrique peut orienter ces molécules de manière à renforcer la polarisation globale du matériau.

    Polarisation magnétique. - Phénomène qui se produit dans un matériau lorsqu'il est soumis à un champ magnétique externe ( Magnétisation). Cela résulte en l'alignement préférentiel des moments magnétiques des atomes ou des molécules du matériau dans la direction du champ magnétique appliqué. La polarisation magnétique crée un moment magnétique net dans le matériau. Elle est généralement observée dans les matériaux magnétiques (fer, nickel, cobalt et alliages divers). Il existe plusieurs formes de polarisation magnétique, notamment :

    Polarisation ferromagnétique. - Dans les matériaux ferromagnétiques, les moments magnétiques des atomes s'alignent spontanément et restent alignés même après la suppression du champ magnétique externe. Cela crée des domaines magnétiques dans le matériau où les moments magnétiques sont fortement alignés.

    Polarisation paramagnétique. - Dans les matériaux paramagnétiques (qui ont des moments magnétiques plus faibles), les moments magnétiques s'alignent temporairement avec le champ magnétique appliqué, mais cet alignement disparaît lorsque le champ est retiré.

    Polarisation diamagnétique. - Les matériaux diamagnétiques montrent une polarisation magnétique dans la direction opposée au champ magnétique appliqué. Généralement cette polarisation est faible et transitoire.

    Pôle. - La Terre effectue son mouvement de rotation autour d'une droite idéale légèrement inclinée sur le plan de l'orbite, l'axe de la Terre. Les deux points où cet axe rencontre la surface de notre globe sont les pôles de la Terre : pôle nord et pôle Sud. Les autres planètes ont d'ailleurs, de même que la Terre, leurs axes et  leurs pôles. Si maintenant on prolonge par la pensée jusqu'à la sphère céleste l'axe de la Terre, on a l'axe du monde, et les points on cet axe semble s'appuyer sur  la voûte céleste sont les pôles du monde, ou pôles de l'équateur céleste : pôle boréal dans l'hémisphère boréal, pôle austral dans l'hémisphère austral. Le ciel étoilé paraît tourner autour de ces pôles en sens contraire du mouvement de rotation de la Terre, c.à-d., si l'on regarde, par exemple, le pôle Nord, en sens contraire du mouvement des aiguilles d'une montre, et, chaque nuit, les mêmes étoiles se retrouvent à la même place par rapport à ces pôles. C'est le mouvement diurne. En réalité, il se produit, par suite du mouvement de précession, un déplacement continu du pôle; mais il est séculaire, c.-à-d. appréciable seulement au bout d'un nombre considérable d'années. Les pôles de l'écliptique sont les extrémités de la perpendiculaire au plan de l'écliptique menée par son centre; ils sont éloignés des pôles de l'équateur d'une quantité égale à l'inclinaison de l'écliptique. Les pôles de l'horizon sont les extrémités de la perpendiculaire menée au cercle d'horizon par le pied de l'observateur; celui qui est au-dessus de sa tête est le zénith, l'autre, à l'antipode, le nadir.

    Polonium (Po). - Corps simple radioactif gris-argenté, et de numéro atomique 84; masse atomique :  209. C'est la première substance radioactive, voisine du bismuth, découverte en 1898par Marie Curie et Pierre Curie  dans la pechblende où elle accompagne le radium.

    Polyaddition. - Réaction chimique au cours de laquelle des molécules contenant des groupes fonctionnels réagissent pour former des polymères. La polyaddition implique la liaison directe des monomères sans libération de sous-produits. Un exemple de polyaddition est la formation d'un polyuréthane à partir de diisocyanates et de diols.

    Polycondensation. - Réaction chimique au cours de laquelle deux ou plusieurs molécules réagissent pour former un polymère tout en libérant un sous-produit, tel que l'eau ou un petit composé organique. Cette réaction conduit à l'extension d'une chaîne polymérique en liant les monomères ensemble par des liaisons covalentes, tout en éliminant simultanément un petit fragment. La polycondensation est différente de la polyaddition, où les monomères réagissent pour former des liaisons covalentes sans libération de sous-produits. Un exemple de polycondensation est la formation d'un polyester à partir d'un diol et d'un diacide.

    Polymère. - Macromolécule constituée de répétitions de petites unités chimiques, appelées monomères, identiques ou similaires, liées les unes aux autres par des liaisons covalentes. Les polymères sont des matériaux très répandus dans la nature et dans l'industrie, et ils jouent un rôle crucial dans de nombreux domaines, tels que les plastiques, les fibres synthétiques, les caoutchoucs, les adhésifs, les revêtements, les matériaux composites et bien d'autres.

    Polymérisation. - Processus chimique par lequel de petites molécules appelées monomères se combinent pour former des molécules beaucoup plus grandes appelées polymères. Il existe plusieurs types de polymérisation, dont les principaux sont la polymérisation en chaîne, la polycondensation et la polyaddition.

    Polymérisation en chaîne. - Type de polymérisation dans laquelle les monomères réagissent pour former une chaîne linéaire ou ramifiée. La polymérisation en chaîne implique généralement la formation d'intermédiaires réactionnels appelés radicaux libres, qui réagissent avec d'autres monomères pour former des liaisons covalentes. Un exemple de polymérisation en chaîne est la polymérisation du monomère d'éthylène pour former le polyéthylène.

    Ponce. - Roche volcanique légère et poreuse, forméeà partir de l'éruption de magma riche en gaz, principalement du dioxyde de carbone et de la vapeur d'eau. Lorsque le magma est éjecté à la surface, la libération rapide de ces gaz forme des bulles dans le magma en fusion. Ces bulles restent piégées dans la roche, créant une structure poreuse et légère. Les ponces sont souvent de couleur claire et peuvent flotter sur l'eau en raison de leur faible densité.

    Pontides (océan des). -  Paléo-océan qui séparait les masses continentales de Laurentia et de Gondwana pendant l'ère paléozoïque. Il était situé dans ce qui est maintenant la région de la chaîne de montagnes du Pont (chaîne pontique), qui s'étend principalement en Turquie. C'était un bras de mer qui séparait des terres plus anciennes. Au fil du temps, en raison de la tectonique des plaques, l'océan des Pontides s'est refermé et les terres se sont rapprochées pour former la chaîne de montagnes actuelle. 

    Population stellaire. - On désigne ainsi les différentes familles d'étoiles rangées selon leur composition chimique. Cette notion a été introduite par Baade en 1941. L'astronome distinguait : 

    Population I - Les étoiles que l'on rencontre dans le voisinage du Soleil, dans les amas ouverts, et plus généralement dans le disque des galaxies spirales sont dites de population I. Elles correspondent à des étoiles relaivement jeunes.

    Population II  - Ces étoiles sont plus anciennes que les précédentes. On les rencontre principalement dans le halo des galaxies spirales et constituent en particulier la population des amas globulaires.

    On ajoute aujourd'hui à ces deux types de populations une population I extrême, constituée des étoiles les plus jeunes, et l'on évoque aussi la possible existence d'étoiles de population III, qui seraient les premières étoiles formées, et dont on attend qu'elles ne présentent aucun signe de pollution par des éléments lourds, puisqu'il n'y aurait eu aucune génération d'étoiles antérieures. Actuellement aucune étoile de population III n'est connue. Il est possible, en fait qu'il n'en existe plus. Si les toutes premières étoiles étaient très massives, elles ont dû exploser très tôt et disperser autour d'elles les éléments qu'elles avaient synthétisées, affectant ainsi la composition chimique de leurs contemporaines. 

    Porphyre. - Le porphyre est une roche éruptive ancienne composée dune pâte feldspathique, dans laquelle sont disséminés des cristaux de feldspath. Cette roche forme généralement d'étroits filons et des veinules, plutôt que des massifs considérables. Autrefois, on a quelquefois employé le porphyre pour le pavage des rues; on a fait des essais à Paris notamment. Le porphyre poli présente, sur un fond généralement roue vif ou violacé, des taches blanchâtres de feldspath. Il est employé en architecture, surtout comme élément décoratif. 

    Position. - Place d'un objet dans l'espace déterminée par ses coordonnées dans un système de référence donné. La position d'un objet est souvent décrite à l'aide d'un système de coordonnées cartésiennes à trois dimensions (x, y, z). Par exemple, dans un système de coordonnées terrestres, la position d'un objet peut être donnée en termes de latitude, de longitude et d'altitude. La position des astres  dans le ciel (ou plus précisément sur la sphère céleste) est généralement décrite à l'aide de coordonnées sphériques. Le système de coordonnées le plus couramment utilisé est le système de coordonnées équatoriales, qui utilise la latitude céleste (déclinaison) et la longitude céleste (ascension droite). Ces coordonnées sont basées sur la projection de la grille terrestre sur le ciel. En astronomie, on peut aussi utiliser le système de coordonnées horizontales (azimut et hauteur), qui est basé sur la position de l'objet par rapport à un observateur terrestre donné.

    Positon (parfois on trouve aussi : Positron). - c'est le nom donné à l'anti-électron, ou électron positif (Les particules élémentaires). Il a la même masse que l'électron (soit environ 9,109 × 10-31 kg) et une charge électrique opposée (+1). Le positon, découvert en 1932 par Carl D. Anderson , est souvent symbolisé par e+.

    Potassium  (K). - Corps simple de numéro atomique  19; masse atomique : 39,096. Ce métal alcalin est extrait de la potasse par Davy en 1807. Le potassium existe à l'état de chlorure dans l'eau de mer; on le prépare en traitant le carbonate de potassium par le charbon. On l'extrait aussi par électrolyse du chlorure fondu, etc. Le potassium a pour densité 0,859; il fond à 63,65°C, et bout à 760°C ; il est dur et cassant à froid, mou comme la cire à 15°C. Il est très oxydable et décompose l'eau à froid en enflammant l'hydrogène dégagé, Cette propriété réductrice le fait employer dans la métallurgie de l'aluminium, du mégnésium et, dans les laboratoires, pour l'analyse des gaz; cependant, la violence de ses réactions lui fait préférer le sodium. Le potassium se combine directement à l'oxygène, et donne deux oxydes, K2O, dont l'hydrate KOH est la potasse et le peroxyde K2O2; de même, il donne, directement avec le soufre, des sulfures. Le chlorure de potassium KCl se retire des eaux-mères des marais salants et de gisements naturels comme la sylvinite, la carnallite, des salins de betteraves, des cendres de varechs; le bromure et l'iodure de potassium peuvent se préparer par l'action directe du brome et de l'iode sur la potasse. Les ferrocyanures de potassium (cyanure de fer et de potassium) sont employés dans la fabrication du bleu de Prusse; le sulfate de potassium SO4K2 (sel de Glaser) est un purgatif employé en médecine et en agriculture; le chlorate de potasium sert à la préparation de l'oxygène et à la fabrication des allumettes, des explosifs. etc.; le bichromate de potassium à la fabrication du jaune de chrome; l'hypochlorite de potassium ou eau de Javel est un décolorant et un désinfectant; le permanganate de potassium sert de désinfectant; le silicate ou liqueur des cailloux a été employé pour enduire certaines pierres tendres afin de les durcir. L'azotate on salpêtre, ou nitre, sert à fabriquer Ia poudre noire ses sels sont presque tous solubles dans l'eau et colorent la flamme en violet.

    Potentiel. - En mécanique, l'énergie potentielle d'un corps est le travail que le corps serait susceptible de fournir. - En électricité, le potentiel en un point d'un champ électrique est le nombre d'unités de travail qu'il faudrait effectuer pour transporter une charge depuis ce conducteur jusqu'à l'infini  (en pratique, jusqu'au sol qui est considéré comme de potentiel nul). Deux corps qui ont même potentiel sont dits au même niveau électrique. En mettant en contact deux corps ayant un potentiel différent, le potentiel de l'un s'élève, celui de l'autre s'abaisse, jusqu'à ce que les deux corps aient atteint le même niveau électrique. Les différences de potentiel se mesurent en volts. Tous les points qui, dans un champ électrique, ont même potentiel sont situés sur une surface que l'on appelle surface équipotentielle ou surface de même niveau.

    Poudingue = conglomérat. - Roche détritique qui se forme lorsque des fragments de roches de différentes tailles (cailloux, des galets et des morceaux de minéraux ou de roches plus grandes) et compositions sont cimentés ensemble par des minéraux, généralement du quartz ou du calcite. Le résultat est une roche caractérisée par une texture grossière et anguleuse, avec des fragments visibles de différentes tailles incorporés dans une matrice cimentée.

    Poussière. - Petites particules solides en suspension dans l'air ou l'espace. a) en physique, la poussière désigne généralement de petites particules solides d'origine minérale, organique ou  inorganique, en suspension dans l'air. La poussière peut être formée de divers matériaux tels que des particules de sol, de pollen, de fibres, de cendres, de particules fines issues de la combustion, etc. b) en astronomie, la poussière désigne des particules solides microscopiques présentes dans l'espace interstellaire et interplanétaire. Ces particules peuvent être des fragments de roches, de glace, de minéraux ou d'autres matériaux présents dans les régions où les étoiles se forment et évoluent. La poussière interstellaire peut absorber, réfléchir et diffuser la lumière, ce qui a des effets sur la transmission de la lumière provenant d'objets célestes et provoquer l'extinction et la diffusion de la lumière stellaire. La poussière est également un élément clé dans la formation de planètes, car les particules de poussière s'agrègent pour former des objets plus gros, comme des planétésimaux et des protoplanètes.

    Pouvoir calorifique. - Grandeur qui mesure la quantité d'énergie thermique dégagée lors de la combustion complète d'une unité de masse d'une substance donnée. Il s'exprime généralement en unités d'énergie par unité de masse : joules par gramme (J/g) ou calories par gramme (cal/g). On distingue : 1) le pouvoir calorifique supérieur (PCS) qui représente la quantité totale d'énergie dégagée par la combustion complète d'une substance, y compris la chaleur latente de condensation de la vapeur d'eau produite pendant la combustion. 2) le pouvoir calorifique inférieur (PCI) qui  représente la quantité d'énergie dégagée par la combustion complète d'une substance, mais il ne tient pas compte de la chaleur latente de condensation de la vapeur d'eau produite pendant la combustion. Cela signifie que l'énergie contenue dans la vapeur d'eau est soustraite du total. Le choix entre PCS et PCI dépend du contexte et de l'application spécifique. Par exemple, le PCI est souvent utilisé pour évaluer le potentiel énergétique des combustibles fossiles comme le charbon, le pétrole et le gaz naturel, tandis que le PCS peut être utilisé pour évaluer l'efficacité globale des systèmes de combustion.

    Pouvoir de résolution = Résolution. -  Capacité d'un instrument optique à distinguer avec précision les détails fins et proches les uns des autres dans une image. Autrement dit, c'est la capacité de l'instrument à séparer deux points ou objets très proches et à les afficher distinctement plutôt que comme un seul point flou. Le pouvoir de résolution dépend de plusieurs facteurs, notamment la longueur d'onde de la lumière utilisée pour l'observation, la qualité de l'optique, la conception de l'instrument et les propriétés du détecteur utilisé pour capturer l'image. Plus le pouvoir de résolution est élevé, plus l'instrument est capable de distinguer des détails fins dans l'image. On parle de limite de résolution pour désigner la distance minimale entre deux points ou objets qui peuvent être distingués comme des objets distincts plutôt que comme un seul point flou. 

    Pouzzolane. - Roche volcanique légère et poreuse, généralement de couleur grise à brun foncé et présente une texture très poreuse. La pouzzolane se forme lors des éruptions volcaniques lorsque des cendres volcaniques, des fragments de lave et d'autres matériaux pyroclastiques se consolident au fil du temps. La porosité de la pouzzolane est souvent due à la présence de gaz dissous dans la lave en fusion lors de l'éruption, qui se libère sous forme de bulles en surface. En raison de cette porosité, la pouzzolane est relativement légère par rapport à d'autres roches. 

    Poynting-Robertson (effet). - Phénomène,  initialement prédit par John Poynting en 1903, puis développé de manière plus complète par Howard Robertson en 1937, et correspondant à la décélération et la migration des petites particules de poussière en orbite autour d'une étoile. Lorsqu'une particule de poussière se déplace dans l'espace, elle est exposée au rayonnement électromagnétique de l'étoile centrale, tel que la lumière et les photons. L'effet Poynting-Robertson se produit lorsque la particule absorbe une partie de ce rayonnement, puis réémet une partie de cette énergie sous forme de rayonnement thermique. Cela entraîne une perte nette d'énergie de la particule, ce qui conduit à une diminution de sa vitesse orbitale. En conséquence, la particule se rapproche progressivement de l'étoile centrale et peut éventuellement être détruite en entrant dans son atmosphère ou en se consumant. L'effet Poynting-Robertson est plus significatif pour les petites particules de poussière, car leur faible masse et leur grande surface par rapport à leur volume rendent l'effet de décélération plus prononcé. 

    Praséodyme (Pr). - Corps simple de numéro atomique 59; masse atomique :  140,91. C'est un métal jaune clair  extrait d'un oxyde du groupe des lanthanides. Il fond à 140 °C ; ses sels sont verts, et il se rapproche du cérium par ses propriétés.

    Précambrien. - Cest la plus ancienne ère de l'histoire de la Terre, couvrant environ 4,6 milliards d'années jusqu'à environ 542 millions d'années avant notre ère. Cette ère est subdivisée en trois éons : 

    • L'Hadéen est la période la plus ancienne du Précambrien, commençant avec la formation de la Terre il y a environ 4,6 milliards d'années. Elle est marquée par des conditions extrêmes, avec une croûte terrestre en formation, des bombardements intenses de météorites et des températures extrêmement élevées.

    • L'Archéen a suivi le Hadéen et s'est étendu de 4 à 2,5 milliards d'années environ. Pendant cette période, la Terre est progressivement refroidie et la vie primitive commence à émerger, y compris les premiers organismes unicellulaires tels que les bactéries et les archées. Les premières formes de vie ont évolué dans les océans, où l'atmosphère était pauvre en oxygène.

    • Le Protérozoïque a suivi l'Archéen et s'est étendu d'environ 2,5 milliards à 542 millions d'années avant le présent. Cette période a été marquée par une activité géologique intense, y compris la formation de supercontinents, des cycles glaciaires étendus et des changements significatifs dans l'atmosphère et l'océan. Des formes de vie plus complexes sont apparues-: les premières algues et les premiers organismes multicellulaires. 

    Précession. - Phénomène qui se produit lorsque l'axe de rotation d'un objet en rotation subit un changement graduel dans son orientation. Il est souvent décrit comme un mouvement de rotation supplémentaire de l'axe de rotation principal. La précession peut être observée dans plusieurs contextes : a) en mécanique classique, la précession se produit lorsqu'un objet en rotation subit un couple externe qui exerce une force perpendiculaire à son axe de rotation. Cela peut entraîner un mouvement de précession autour d'un autre axe. Par exemple, un toupie en rotation qui est inclinée par rapport à la verticale commencera à précesser autour de l'axe vertical. La précession est également observée dans des systèmes tels que les gyroscopes. b) en astronomie, la précession est un phénomène qui affecte l'orientation de l'axe de rotation de la Terre. La Terre ne conserve pas toujours la même orientation dans l'espace en raison de l'effet combiné de la gravité du Soleil, de la Lune et des autres corps célestes. Cela entraîne un mouvement de précession de l'axe de rotation terrestre : l'axe de rotation décrit un cercle sur une période de temps d'environ 26 000 ans.  La précession a des implications importantes en astronomie, notamment pour la détermination de la position des étoiles et pour la compréhension des variations climatiques à long terme sur Terre. c) en physique nucléaire, la précession se produit lorsque le noyau d'un atome subit un mouvement de précession dans un champ magnétique externe. Ce phénomène est observé dans certaines expériences utilisant des techniques de résonance magnétique nucléaire (RMN) ou de résonance paramagnétique électronique (RPE) pour étudier la structure et les propriétés des noyaux atomiques.

    Précipitation (chimie, physique). - Processus par lequel une substance dissoute dans un liquide forme des solides insolubles ou des cristaux qui se déposent au fond du liquide. Ce processus se produit généralement lorsque la concentration d'une substance dans le liquide atteint sa limite de solubilité et que les particules ne peuvent plus rester en suspension.  Lorsque deux solutions aqueuses contenant des ions réagissent pour former un composé insoluble, ce composé se forme sous forme de précipité. Dans les réactions biochimiques, la précipitation peut se produire lorsque des antigènes et des anticorps réagissent pour former des complexes insolubles qui sont ensuite éliminés du système par les mécanismes de défense du corps. Dans la formation de roches et de minéraux, la précipitation se produit lorsque des minéraux dissous dans des solutions aqueuses se cristallisent et se déposent pour former des cristaux solides. 

    Précipitation (météorologie). - On parle de précipitation atmosphérique lorsque l'humidité dans l'air se condense en gouttelettes d'eau ou en cristaux de glace et tombe au sol sous forme de pluie, de neige, de grêle ou de grésil. C'est une étape clé du cycle de l'eau. 

    Pression. -  Grandeur qui mesure l'intensité d'une force par unité de surface. Elle s'exprime en pascals (Pa) ou en newtons par m² (N/m²). On peut définir la pression en un point de la façon suivante : considérons un plan passant par ce point et sur ce plan entourons le point d'une courbe fermée sans inflexion et très petite; à l'intérieur, l'aire est aussi très petite : c'est ce que l'on appelle un élément de surface. Cet élément est soumis à l'action mutuelle de tous les points voisins, action qui se compose en une force unique appliquée en un certain point de l'élément de surface ou, dans le cas le plus général, en deux forces appliquées en deux points A et B de cet élément. Supposons maintenant que par le point situé au milieu de AB nous menions de s droites égales et parallèles à ces deux forces, et que nous construisions la résultante de ces deux forces ainsi transportées; appelons dF cette résultante. Si maintenant nous faisons tendre vers zéro l'élément de surface considérée de façon à ce qu'il contienne toujours le point en question, les deux forces auxquelles nous avons ramené toutes les autres tendront vers la résultante dF que nous venons de considérer. Celle-ci en même temps tendra on direction vers une position déterminée et en grandeur vers zéro, mais le rapport dF/dS tendra en général vers une limite; c'est cette -limite que l'on appelle la pression au point considéré; elle est dirigée vers la direction limite de dF. Tous les corps, qu'ils soient solides, liquides ou gazeux, sont soumis, en chaque point de leur surface, à des pressions. Sans parler de celles qui peuvent être dues à des actions moléculaires et en s'en tenant exclusivement à celles exercées par des agents extérieurs : pesanteur, atmosphère, actions et réactions diverses nées de causes artificielles, on conçoit qu'elles peuvent déterminer, dans la position et l'état des corps, deux ordres de modifications : les unes portant sur leur volume, les autres sur leur forme ou leur équilibre. Lorsque la pression a pour résultat une diminution de volume, elle prend le nom de compression. La pression que la couche d'air qui enveloppe laTerre exerce sur tous les objets placés à sa surface s'appelle pression atmosphérique, celle des fluides pesants sur les parois des vases qui les contiennent, pression hydrostatique. Le principe d'Archimède domine toute l'hydrostatique. Il a des applications importantes : la presse hydraulique, les niveaux, etc.

    Pression de radiation. - Contrairement à ce que son nom suggère, la pression de radiation est une force. C'est la force exercée par la lumière ou les photons lorsqu'ils interagissent avec une surface. Cette force est due à la quantité de mouvement transportée par les photons de lumière lorsqu'ils sont réfléchis, absorbés ou diffusés par la surface. Bien que la pression de radiation soit généralement faible pour des objets de taille humaine, elle peut avoir des effets significatifs sur de petites particules ou dans des environnements spatiaux tels que le vide de l'espace. Les gaz et les poussières éjectés d'une comète, sont repoussés par préession de radiation exercée par la lumière du Soleil, créant la queue caractéristique des comètes.

    Primaire (ère) (Paléozïque)

    Printemps (L'année et les saisons*). - C'est une des quatre saisons de l'année. Il se place entre l'hiver et l'été et  commence lorsque le Soleil, s'avançant vers le zénith, a atteint une hauteur méridienne moyenne, entre sa plus grande et sa plus petite; c'est-à-dire, lorsqu'il est arrivé au point de l'écliptique qui coupe l'équateur, et il finit lorsque le Soleil, continuant de s'approcher du zénith, a atteint sa plus grande hauteur méridienne, c'est-à-dire, lorsqu'il est arrivé au point de l'écliptique qui coupe le colure des solstices : ainsi pour les habitants de l'hémisphère boréal, au moins pour les habitants de la zone tempérée et de la zone glaciale boréales, le printemps, qui suit l'hiver et précède l'été, commence le 20 ou 21 mars; et il finit le 21 ou  22 juin. Mais pour les habitants de la zone tempérée et de la zone glaciale australes; le printemps commence le 22 ou 23 septembre; et il finit  le 21 ou 22 décembre. Au printemps dans un hémisphère correspond l'automne dans l'hémisphère opposé.

    Prisme. - Objet optique transparent avec des surfaces planes et inclinées. Les prismes sont  généralement en verre ou en matériau acrylique et sont utilisés pour décomposer la lumière blanche en un spectre de couleurs, ainsi que pour réfléchir, réfracter ou disperser la lumière. Ils fonctionnent sur le principe de la réfraction de la lumière. Lorsque la lumière pénètre dans un prisme, elle subit une déviation ou une réfraction en raison du changement de vitesse de la lumière dans le matériau du prisme. Cette déviation dépend de l'angle d'incidence de la lumière et des propriétés optiques du matériau du prisme.

    Processus. - Série d'événements, d'actions ou de transformations qui se produisent dans un système physique ou chimique, et qui en règlent l'évolution au fil du temps.

    Projections cartographiques. - Méthodes utilisées pour représenter la surface tridimensionnelle de la Terre sur une surface plane, telle qu'une carte. Étant donné que la Terre est une sphère, il est impossible de représenter sans déformation toute sa surface sur une feuille de papier plate ou un écran d'ordinateur. Par conséquent, les projections cartographiques introduisent des distorsions dans la représentation de la Terre. Le choix de la projection est déterminé par le genre de distorsion que l'on est prêt à accepter en fonction de l'usage qui sera fait de la carte ou de l'échelle de celle-ci. Parmi les principales projections cartographiques, on mentionnera : 

    La projection de Mercator est une projection cylindrique. Elle conserve les formes et les angles, mais provoque une distorsion de la taille des objets à mesure que l'on s'éloigne de l'équateur. Elle est souvent utilisée pour les cartes marines et les cartes du monde.

    La projection de Lambert est une projection conique. Elle conserve les aires, mais provoque des distorsions des formes et des distances. Elle est utilisée pour les cartes régionales et les cartes topographiques.

    La projection de Robinson est une projection pseudo-cylindrique. Elle vise à équilibrer les distorsions entre les formes, les distances et les aires. Elle est couramment utilisée pour les cartes du monde.

     • La projection de Mollweide est une  projection équivalente. Elle conserve les aires, mais provoque des distorsions des formes et des angles. Elle est souvent utilisée pour les cartes mondiales et les cartes thématiques.

    La projection de Gall-Peters est une autre projection équivalente. Elle met l'accent sur la préservation des aires, ce qui entraîne une déformation importante des formes, en particulier aux hautes latitudes. Elle est utilisée pour les cartes qui mettent l'accent sur les aspects sociaux et politiques du monde.

    Prométhium (Pm). - Corps simple de numéro atomique 61. C'est un élément radioactif du groupe des terres rares (lanthanides). Le prométhium-147, l'isotope le plus courant a une demi-vie de 2,6 ans.

    Proplyd (protoplanetary disk). - Petit nodule visible dans certaines nébuleuses. Se comprend comme une première étape dans la formation d'un système planétaire. 

    Protactinum (Pa). - Corps simple métallique gris-argenté, et de numéro atomique 91; masse atomique :  231,036. Le protactinium, découvert en 1913 par Kasimir Fajans et Frederick Soddy, appartient à la série des actinides. Il est radioactif et relativement rare dans la croûte terrestre. Il est généralement obtenu à partir de minerais d'uranium. La demi-vie de l'isotope (protactinium-231) est de de 32 760 ans. 

    Protérozoïque (du grec ancien, signifiant avant les animaux). - Epoque géologique qui suit l'Archéen et précède le Phanérozoïque. Il s'étend d'environ 2,5 milliards d'années à 541 millions d'années avant notre ère. Pendant le Protérozoïque, la croûte terrestre s'est progressivement stabilisée. Les premiers supercontinents, tels que le Rodinia, se sont formés et ont ensuite fragmenté.
    Cette époque a vu une diversification croissante des formes de vie. (Les stromatolithes, des structures formées par des colonies de cyanobactéries qui sont aussi des organismes photosyntétiques, sont des exemples de fossiles trouvés dans les roches du Protérozoïque). L'activité biologique a conduit à l'augmentation progressive de l'oxygène dans l'atmosphère (La biosphère). Vers la fin du Protérozoïque, des formes de vie plus complexes ont commencé à émerger. Les premiers organismes multicellulaires, tels que les éponges et les cnidaires (comme les méduses), sont apparus, marquant le début de l'ère Phanérozoïque. Le Protérozoïque est également caractérisé par des périodes glaciaires importantes, pendant lequelles de vastes étendues de la surface terrestre, y compris jusqu'à l'équateur, auraient été recouvertes d'épaisses calottes glaciaires. On qualifie alors notre planète, en référence à ces glaciations, de "Terre boule de neige".

    Proto-étoile. - Etoile en formation. Une étoile se forme à partir d'un nuage de gaz et de poussière interstellaires qui a commencé à s'effondrer gravitationnellement en raison de forces de compression ou de perturbations externes. Au fur et à mesure que le nuage se contracte, il se fragmente en plusieurs régions plus denses appelées noyaux de condensation. L'un de ces noyaux de condensation devient le futur noyau de l'étoile en formation. Le noyau de la proto-étoile accumule de la matière en attirant le gaz environnant grâce à la force gravitationnelle. La matière s'accumule de plus en plus dans le noyau, provoquant une augmentation de la température et de la pression au centre. Lorsque la température et la pression atteignent des niveaux suffisamment élevés, la fusion nucléaire commence, générant une réaction en chaîne qui libère une quantité considérable d'énergie. À ce stade, la proto-étoile devient une véritable étoile. La durée de la phase proto-étoile varie en fonction de la masse de l'étoile en formation. Les étoiles de faible masse peuvent passer plusieurs centaines de milliers d'années dans cette phase, tandis que les étoiles de masse élevée peuvent se former plus rapidement, en quelques dizaines de milliers d'années.

    Protogalaxie. - Galaxie en formation. Il s'agit d'une structure précoce qui évolue vers une galaxie proprement dite. Les protogalaxies se sont formées dans l'Univers primordial, au cours des premiers stades de l'évolution cosmique.A cette époque, l'univers contenait des régions de surdensités de matière, des fluctuations primordiales de densité. Sous l'effet de la gravité, ces régions ont commencé à s'effondrer et à se regrouper, formant des halos de matière sombre et des concentrations de gaz. Au fur et à mesure que ces halos de matière sombre et de gaz s'effondraient davantage, le gaz s'accumulait au centre de ces halos. Des processus de refroidissement et de condensation se produisaient, entraînant la formation de nuages de gaz denses. Au sein de ces nuages de gaz, la formation d'étoiles primordiales pouvait commencer. Ces étoiles primordiales étaient massives et avaient une durée de vie relativement courte. Les étoiles primordiales ont libéré une grande quantité d'énergie sous forme de rayonnement ultraviolet intense. Ce rayonnement a ionisé le gaz environnant, le rendant opaque et empêchant la formation de nouvelles étoiles à proximité immédiate. Avec le temps, les protogalaxies ont continué à croître et à fusionner avec d'autres protogalaxies voisines. Les halos de matière sombre, le gaz et les étoiles se sont rassemblés pour former des structures de plus en plus grandes. Les étoiles plus massives se sont formées et ont produit des éléments plus lourds par le biais de la fusion nucléaire et des processus de supernova. 

    Protogine (pétrographie). - On a donné ce nom à des roches très développées dans les massifs du Mont Blanc et du Pelvoux, d'aspect grossièrement schistoïdes, renfermant du quartz, du feldspath et de la chlorite. Ces roches sont des granites, de composition un peu spéciale et ayant pris souvent un aspect particulier par suite des actions mécaniques énergiques auxquelles elles ont été soumises pendant les plissements des massifs on elles se rencontrent. La protogine du Mont Blanc est, au point de vue pétrographique, d'après Michel Lévy, un granite à grands éléments, pauvre en mica noir et dans lequel le feldspath n'est que rarement de l'orthose, ici remplacé par du microcline et surtout par de l'anorthose, c-à-d, la variété triclinique sodique d'orthose. Le quartz se trouve en grandes plages moulant tous les autres éléments, comme dans un granite typique; mais il a été habituellement froissé, et ces plages souvent transformées en mosaïque par les actions mécaniques. D'autre part, le mica noir se montre généralement altéré et verdi, et il y a eu injection, dans les cassures de la roche broyée, d'une nouvelle venue de quartz très finement grenu chargé d'un peu de chlorite, qui moule tous les fragments de la roche. La protogine du Pelvoux, étudiée par Termier, est un granite à gros grain, renfermant de la biotite verdie et chloritisée, un feldspath plagioclase très voisin de l'albite moulé par un autre feldspath sodico-potassique (anorthose et associations pethitiques) et du quartz. Au point de vue chimique, ce granite se caractérise surtout par sa richesse en alcalis et principalement en soude, dont la proportion dépasse celle de la potasse. (L. B.).

    Protoplanète. - Planète en cours de formation. Un tel objet se situe dans un disque protoplanétaire (= disque de gaz et de poussière qui entoure une étoile jeune), dont il accrète (accumule) la matière, évoluant ainsi pour constituer au final une planète proprement dite. Ce processus peut se poursuivre pendant des millions d'années, en fonction des conditions du disque protoplanétaire et de la quantité de matière disponible. La formation d'une protoplanète commence dans un disque protoplanétaire, qui est le résultat de la rotation d'un nuage moléculaire et de la conservation du moment angulaire. Les particules de poussière et de gaz dans le disque se regroupent pour former des agrégats plus grands, appelés planétésimaux, par collision et accrétion mutuelle. Au fur et à mesure que ces planétésimaux continuent de croître par accrétion, certains d'entre eux atteignent une masse suffisante pour exercer une gravité significative et attirent davantage de matière environnante. Ces objets en formation, appelés protoplanètes, ont une taille supérieure à celle des planétésimaux, mais ils ne sont pas encore des planètes à part entière. Au cours de leur croissance, les protopla,ètes peuvent subir des collisions avec d'autres protoplanètes, s'agréger en formant des noyaux planétaires plus massifs et éventuellement donner naissance à des planètes complètement formées.

    Proton. - Le proton est l'une des particules , de la famille de hadrons, qui, avec le neutron, composent, en nombre variable, les noyaux des atomes. Ce nombre détermine l'élément chimique auquel l'atome appartient. Il possède une charge (+1,602.10-19 coulombs) positive, égale (et de signe opposé) à celle de l'électron. De même que le neutron, le proton est constitué de trois quarks (deux quarks up et un quark down, liés par l'interaction forte). C'est un baryon. Le proton a une masse d'environ 1,67.10-27 kg, soit environ 1836 fois la masse  de l'électron.

    Protubérance. - Saillie lumineuse  irrrégulière, vaguement cônique, ayant l'apparence d'une flamme, que l'on observe (par exemple lors des éclipses totales) à la surface (chromosphère) du Soleil. De façon plus générale, on désigne sous le nom de protubérance les filaments lumineux, ainsi que les amas, jets, panaches, etc., qui se présentent comme appendices de la chromosphère. On a montré que ces protubérances peuvent s'élever à 400.000 kilomètres de la surface solaire; elles se transforment avec la plus grande rapidité.

    Proust (loi de) = Loi des proportions définies. - Principe de la chimie qui a été formulé par Joseph Louis Proust  au XVIIIe siècle, et qui énonce que dans un composé chimique donné, les éléments sont combinés en proportions massiques fixes et définies. Autrement dit que la composition d'un composé chimique est constante et ne dépend pas de la source ou de la méthode de préparation du composé, tant que les conditions de réaction restent les mêmes. Ainsi, si un composé chimique est formé par la réaction de deux éléments, les masses des éléments seront toujours dans une proportion spécifique. Un exemple simple illustrant la loi de Proust est la formation de l'eau (H2O) à partir d'hydrogène (H) et d'oxygène (O). La loi de Proust stipule que la masse de l'oxygène réagissant avec une certaine masse d'hydrogène pour former de l'eau est toujours dans une proportion fixe. Si l'on prend une masse donnée d'hydrogène, la masse d'oxygène nécessaire pour réagir avec cet hydrogène pour former de l'eau sera toujours dans la même proportion, indépendamment de la quantité totale de substances utilisées.

    Puissance. - Grandeur qui mesure le taux auquel l'énergie est transférée ou le travail est effectué. Elle exprime la rapidité avec laquelle une quantité d'énergie est utilisée, générée ou transformée. La puissance (P), exprimée en watts,  est définie comme le rapport entre l'énergie transférée (W) ou le travail effectué et la durée (t) pendant laquelle cette énergie est transférée ou ce travail est effectué : P = W/t.

    Puits de potentiel. - Notion utilisée en physique quantique pour décrire la forme d'une région d'espace dans laquelle une particule subit des contraintes énergétiques qui la limitent à rester à l'intérieur de cette région. Un puits de potentiel peut prendre plusieurs formes, mais l'idée générale est celle d'une région d'espace où l'énergie potentielle est différente de zéro et varie en fonction de la position.  Deux exemples de puits de potentiel :

    + Puits de potentiel infini. - La particule est confinée dans une région délimitée par des barrières énergétiques très élevées. À l'intérieur de cette région, l'énergie potentielle est constante, mais elle est considérée comme infinie à l'extérieur de cette région. La particule  est piégée à l'intérieur.

     + Puits de potentiel fini. - La particule est également confinée à l'intérieur d'une région, mais les barrières énergétiques ne sont pas infinies. La particule peut potentiellement traverser  les barrières énergétiques, par effet tunnel, et sortir du puits, bien que cela soit moins probable si les barrières sont élevées.

    Pulsar. - Etoile à neutrons en rotation rapide émettant dans une direction déterminée, comme un phare, un faisceau de rayonnement électromagnétique qui, lorsqu'il est capté, donne l'image d'une étoile ayant des pulsations très rapides (pulsar = pulsating star). Ces pulsations ont une période qui est de l'ordre de la milliseconde à l'ordre de la seconde.

    Pulsation. - La pulsation est généralement représentée par la lettre grec que "ω" (omega) et est définie comme le taux de variation d'une phase angulaire au cours du temps. Mathématiquement, la pulsation (ω) est liée à la fréquence () par la formule : ω = 2π, où π (pi) est environ égal à 3,14159. La pulsation est mesurée en radian par seconde (rad/s) et elle indique à quelle vitesse un phénomène périodique parcourt une période complète. Autrement dit,  la pulsation est une mesure de la variation angulaire au cours du temps dans un phénomène périodique, tandis que la fréquence est une mesure du nombre de cycles complets de ce phénomène qui se produisent en une unité de temps donnée. Notion moins intuitive que celle de fréquence, la pulsation est une mesure plus générale du mouvement périodique. Elle peut être utilisée pour décrire des oscillations qui ne sont pas nécessairement sinusoïdales ou qui ont des changements de phase plus complexes. La pulsation est particulièrement utile lorsqu'il est nécessaire de suivre avec précision les variations de phase dans un mouvement oscillatoire. Le recours à la pulsation, plutôt qu'à la fréquence, est également plus commode dans les équations de la physique quantique.

    Pyrite. - La pyrite (du grec pyr, pur=  feu) est une combinaison de soufre avec le fer ou le cuivre pyrite de fer. - On appela d'abord pyrite le sulfure jaune de fer, parce qu'il donne du feu au choc de l'acier. On applique aujourd'hui ce nom, par extension, aux autres sulfures métalliques, et aussi à certains arséniures et à des composés doubles de métaux et de soufre. Il y a trois genres de pyrites de fer : le cubique, ou jaune; le marcite, ou blanc, et le magnétique. On emploie beaucoup les pyrites cubiques pour la fabrication de la couperose et de l'acide sulfurique, et, en Suède, pour celle du soufre sublimé : on en exporte d'Espagne en Grande-Bretagne. La pyrite de cuivre (calcopyrite de Dana) est le minerai de cuivre ordinaire de la Cornouaille. C'est un sulfure double de cuivre et de fer, ainsi composé : soufre, 34.9 %; cuivre, 36.6%; fer, 30.5%.

    Pyroclastique (roche). - Types de roche formée à partir de fragments volcaniques éjectés lors d'éruptions volcaniques explosives. Ces fragments peuvent être des cendres, des lapilli (= petites particules de lave solide), des blocs et des bombes volcaniques ( = fragments de lave plus gros éjectés en l'air).  En raison de la chaleur intense de l'éruption, ces fragments sont partiellement ou totalement vitrifiés. Ils se déposent ensuite sur le sol ou dans l'eau, où ils se compactent et se cimentent au fil du temps pour former une roche solide.

    Pyroélectricité. - Phénomène électrique qui se produit dans certains cristaux lorsqu'ils subissent un changement de température. Lorsque la température d'un cristal pyroélectrique change, les positions des atomes dans le cristal peuvent également changer, ce qui modifie la distribution des charges positives et négatives à l'intérieur du cristal. Cela crée une polarisation électrique nette, avec une accumulation de charges positives à une extrémité du cristal et de charges négatives à l'autre extrémité. D'où l'apparition d'une différence de potentiel entre les deux extrémités du cristal.

    Pyroxène. - Les pyroxènes sont des minéraux rangés dans le groupe des Inosilicates. Les éléments des pyroxènes sont la silice, le fer, la chaux, le magnésie. On distingue plusieurs espèces, parmi lesquelles : 

      Le diopside, qui est blanc, vert pâle, ou gris verdâtre; 

      Le diallage, qui est jaune ou brun, chatoyant;

      L'augite, qui est d'un brun très foncé ou très noir. On le nomme pyroxène des volcans, parce qu'il est abondamment disséminé dans les roches éruptives.

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