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République française |
46 00 N, 2 00 E |
La France
(lat. Gallia ou Francia) est un État
d'Europe,
occupant l'extrémité occidentale et la partie centrale de
ce continent. Superficie : 547,030 km²
(643,427 km² en comptant les territoires
et départements d'outre-mer). C'est une république,
peuplée de 64,7 millions d'habitants (janvier 2010). Elle se place,
en 2011, au neuvième rang mondial par son PIB, et au 35e
rang mondial par son PIB par habitant (au 16e
rang sur 35 pays de l'OCDE).
Elle est divisée administrativement 13 régions métropolitaines et quatre (ou cinq) régions d'outre-mer (Mayotte étant un département doté des compétences d'une région). Ces régions sont subdivisées en 101 départements; s'ajoutent à cela plusieurs territoires d'outre-mer dotés de statuts administratifs divers. Capitale : Paris. Autres grandes villes : Marseille, Lyon, Toulouse, Lille, Bordeaux, Strasbourg, etc. Les régions de la France et ses possessions d'outre-mer
De l'hexagone approximatif que forme la France, trois côtés sont bordés de mers (Mer du Nord, Manche, Océan Atlantique, Méditerranée), deux limités par des montagnes (Pyrénées, Alpes), un ouvert sur les plaines de l'Europe du Nord et de l'Est. Orographie.
La ceinture de plaines où coulent
les fleuves et les rivières ouvrent des
grands axes de communication entre ces différents reliefs. Ainsi,
la trouée du Rhône, prolongée
par celle de la Saône, conduit depuis la Méditerranée
jusqu'aux passages voisins des sources de la Seine,
de la Meuse, de la Moselle, tributaires de la Manche et de la mer du Nord.
De la Seine moyenne, on passe sans difficulté, soit au bassin du
Rhin,
soit à celui, tout voisin, de la Loire.
Entre la Loire et la Garonne, voisines par leurs
estuaires, aucun obstacle n'interrompt la plaine; enfin par la trouée
supérieure du bassin de la Garonne, entre Pyrénées
et Massif Central,
on atteint facilement la Méditerranée.
Ce bref résumé montre que toutes les formes de relief sont
représentées sur le sol français. Plaines,
hauts plateaux, chaînes de montagnes
s'y succèdent de l'Ouest à l'Est selon des altitudes croissantes,
figurant, sur un territoire d'étendue restreinte, les principaux
accidents du relief de l'Europe, dont la France
présente comme un raccourci.
Carte de la France. Source : The World Factbook. (Cliquer sur l'image pour afficher une carte plus détaillée). On peut considérer comme formant l'arête dorsale de la France le bourrelet à peu près continu qui unit les Pyrénées aux Vosges, fortement redressé entre le seuil de Naurouze et le seuil de la Bourbince, sous les noms de Montagne-Noire (1210 m), Cévennes (1702 m), monts du Vivarais du Beaujolais (1012 m), du Charolais (605 m), s'abaissant ensuite au plateau de Langres, mais sans cesser de présenter ce trait caractéristique d'une très forte déclivité du versant Est. A l'Ouest de l'arête se développent des étendues considérables de plateaux inclinés dans la direction de l'Océan Atlantique : au Nord, plateaux du Bassigny (350 à 400 m); au Sud, plateaux calcaires des Causses, de 700 à 1100 mètres, et, surtout, au centre, la large masse du Massif Central, dont le socle paléozoïque, élevé d'abord de 1000 à 1100 mètres, s'étale vers l'Ouest en immenses croupes : plateaux de Mille-Vaches (954 m), de Gentioux (731 m), de Combrailles (721 m), de la Marche, (550 m), mais dont la partie orientale a été remaniée par les éruptions cénozoïques qui ont dressé, sur le soubassement primitif, les alignements volcaniques du Velay (1423 m), le cône du Cantal (1856 m), étalé les basaltes de la Planèze (1100 m), du Cézallier (1206 m) et du Mont-Dore (1886 m), ouvert les cratères des Puys (1465 m), en un mot dressé de nouvelles montagnes sur le soulèvement en partie rasé, et accusé davantage les dépressions anciennes du Velay, du Forez et de la Limagne. Au Massif
Central il faut rattacher, au Nord-Est, le Morvan (902 m) et
surtout les Vosges, dressant entre 1400 et 1000
mètres leurs ballons au-dessus de la plaine alsacienne, vers laquelle
elles tournent leur versant abrupt, tandis que le versant ouest s'incline
doucement au-dessus du plateau lorrain. Il faut y rattacher, surtout à
l'Ouest, les arêtes granitiques, qui constituent
en Bretagne
les montagnes Noires (223 m), le Bocage vendéen (mont Mercure, 309
m), et, plus au Nord, les collines de Normandie
(413 m).
Le bassin Aquitain est autrement disposée. Au Nord-Ouest, les plateaux du Quercy rappellent, atténués, les causses rouerguats. Au Sud, au contraire, au pied du gradin abrupt des Pyrénées, dont les cimes se dressent entre 2500 et près de 3500 mètres, se développe un large plateau fluvio-glaciaire, dont le sommet principal est au plateau de Lannemezan, par 710 m d'altitude; l'éventail des rivières du Comminges, de l'Astarac et du Bigorre l'a découpé en longues traînées de coteaux divergents. La Midouze et la Gélise marquent au Nord-Ouest leur limite d'extension, au delà de laquelle se développent les plaines de l'Albretet des Landes. Le fossé du Rhône et de la Saône marque la séparation entre les reliefs de date ancienne et ceux de date récente Alpes et Jura. Les derniers contreforts des Alpes embarrassent la vallée du fleuve, à partir de Lyon. A mesure que l'on avance vers l'Est, la violence et la netteté des reliefs, escarpements de calcaires, aiguilles de granit, trahissent la jeunesse du soulèvement, dont les gradins, séparés par de profondes vallées longitudinales, s'étagent à des altitudes croissantes : Préalpes, avec les montagnes de Lure (1827 m), du Lubéron (1125 m), du Vercors (1608 m), de la Grande-Chartreuse (2087 m); Alpes calcaires, avec les massifs du Dévoluy (2793 m), du Pelat (3053 m), etc.; Alpes cristallines, où se dresse le mont Blanc (4810 m). Ici encore, la dissymétrie de la chaîne, s'élevant par efforts successifs du côté français pour tomber en abrupt sur le Piémont est flagrante. Même caractère dans le Jura. Le relief de la chaîne est moindre, variant entre 1700 et 930 mètres. Au-dessus clos plateaux étagés qu'entaillent l'Ain et le Doubs, se multiplient à l'Est. les longs chaînons parallèles, coupés d'étroites cluses, dont les derniers dominent comme un mur la dépression de Neuchâtel. Par le Jura, qu'une trouée peu élevée (Valdieu, 343 m) sépare des Vosges, l'accès du sol français achève de se trouver fermé à l' Est. Géologie.
Précambrien
et Paléozoïque.
b) Phénomènes orogéniques. A la fin du Silurien, le plissement calédonien, ne se traduit dans le nord de la France que par une discordance entre le Silurien et le Dévonien. Pendant le Carbonifère a pris naissance la chaîne hercynienne, qui s'étendait sur les massifs anciens actuels. Ses plis, partant de la Bretagne, passaient dans le Massif Central et, de là, après avoir subi un changement de direction de près de 120°, traversaient le Morvan, les Vosges et la Forêt-Noire. c) Phénomènes éruptifs. Le Massif Armoricain, les Vosges et le Massif Central ont été le siège d'une grande activité éruptive, pendant le Paléozoïque. De cette époque datent les granits, diorites, diabases, porphyres, porphyrites, etc. Mésozoïque.
Les marnes, les calcaires ou les schistes qui constituent le Lias sont très fossilifères. Les dépôts coralligènes et oolithiques, les calcaires à débris d'Encrines, prennent un grand développement dans la Normandie et le Jura, au Jurassique moyen. Pendant le Lias et le Jurassique moyen, une partie des Vosges et du Massif Central était immergée. Le Bathonien marque, pour le centre de la France, une période de soulèvement, et, sur le pourtour du Massif Central, on trouve fréquemment des assises continentales avec lignites intercalées dans les couches marines. Le Jurassique supérieur est remarquable par le développement des formations coralligènes progressivement cantonnées à la fin de la période dans la région méditerranéenne. Les calcaires oolithiques forment une auréole aux récifs, tandis que les dépôts de haute mer sont des calcaires lithographiques. A la fin de la période, la mer ne subsiste que dans l'Aquitaine et la région méditerranéenne. Ces conditions se retrouvent au début du Crétacé. Le Nord de la France émergé fait partie du continent wealdien. La mer recouvre cette terre pendant le Crétacé inférieur; elle y dépose de puissantes assises de craie. Dans la région méditerranéenne, la sédimentation n'a subi aucune interruption : il y a passage insensible du Jurassique au Crétacé, que caractérisent des Lamellibranches spéciaux, les Rudistes. Une émersion presque complète du sol se produit, à la fin du Crétacé. De très courte durée dans le bassin de Paris, elle persiste au début du Cénozoïque dans le Midi, sauf sur l'emplacement des Pyrénées et des Alpes. Le
Cénozoïque.
Dans le Bassin Aquitain, les dépôts d'eau douce alternent avec les dépôts marins. La mer n'empiète que fort peu dans le bassin du Rhône, où la plupart des dépôts oligocènes ont pris naissance dans des eaux douces. Le Miocène débute par une transgression d'abord sensible dans le Bassin Aquitain et la vallée du Rhône, mais qui recouvre ensuite ces deux bassins, ainsi que la basse vallée de la Loire. Les phénomènes orogéniques qui se produisent alors chassent la mer et ne laissent plus subsister, dans la vallée du Rhône, que des lagunes. La mer y revient encore au début du Pliocène, puis disparaît définitivement. Le Pliocène est encore une période de grands lacs pour la vallée de la Saône; mais c'est, avant tout, une époque d'activité éruptive. b) Phénomènes orogéniques. La fin de l'époque éocène est marquée par des plissements qui ont l'ait surgir les Pyrénées et les chaînes de Provence, autrefois continues. A cette époque aussi se sont produits les derniers mouvements du pays de Bray, faisant apparaître les terrains jurassiques à travers une boutonnière de Crétacé et de Tertiaire. La trace de ces plissements se retrouve dans tout le Nord, jusque dans le Boulonnais. Ces mouvements ont préparé la pénétration de la mer à travers les massifs anciens des Vosges (vallée du Rhin) et du Massif Central (Limagne). Au milieu du Miocène, les mouvements orogéniques dressent la chaîne des Alpes et le Jura. La poussée se transmet jusqu'au Miocène Central et y détermine des plis à grand rayon, dont les synclinaux forment les vallées de l'Allier et de la Loire et du Rhin. Des mécanismes semblables se produisent à la fin du Miocène et font naître la vallée du Rhône. c) Phénomènes éruptifs. Les phénomènes volcaniques ont acquis une remarquable intensité, pendant le Miocène et le Pliocène. Les volcans entrent en activité dès le Miocène supérieur dans le Vivarais et l'Auvergne. Au Pliocène inférieur, le Mézenc, le Cantal, le mont Dore, émettent des basaltes, des phonolites, des trachytes. Au Pliocène supérieur, l'activité se transporte dans la région des Puys, où les cratères ont conservé leur fraîcheur. d) Glaciations. Le Pléistocène est l'époque des grands glaciers qui, par deux fois s'étalent autour des Alpes, des Pyrénées, du Massif Central et des Vosges, et des grands cours d'eau qui ont creusé les vallées du nord de la France. L'Homo sapiens se signale pendant la phase interglaciaire. Hydrographie.
Les
cours d'eau.
Les cours d'eau de France se répartissent sur le pays comme un réseau organisé. Tandis que la Seine, la Meuse, la Moselle et la Saône partent de points proches pour s'éloigner à peine nées, d'autres, comme la Loire et la Seine, lointaines à leur naissance, se rapprochent à presque se toucher au milieu de leur cours. La Loire finit dans le même golfe que la Garonne, qui, par les trouées orientales de son bassin, communique largement avec la Méditerranée et le Rhône. Ce réseau a été complété par des canaux, sauf entre la Loire et la Garonne, à l'Ouest. La frontière de l'Est est marquée par le Rhin. Les
lacs.
Les étangs salés sont nombreux sur les côtes du Languedoc, du Roussillon et de la Gascogne; les plus connus sont ceux de Carcans, de la Canau, de Biscarosse, de Cazau, de Sanguinet, sur les côtes de l'Océan Atlantique; ceux de Leucate, de Sijean, de Thau, de Maguelonne, de Perols, de Mauguès, de Valcarès et de Berre sur la Méditerranée. Les étangs d'eau douce se trouvent
dans les pays de plaines, tels que les Dombes
(Ain) et la Sologne. Les bassins de la Somme, de l'Escaut,
de l'Aisne, de la Sèvre Niortaise, des Landes de Gascogne et de
la Loire contiennent quelques marais
dont
Le climat.
1° le climat séquanien ou de la Seine, dont la température est douce, modérée, chaude en été et peu rigoureuse en hiver et dont la moyenne est de 10,9 °C;Les régions de forêts et d'élevage sont assez également réparties sur tout le territoire, sauf sur les parties trop élevées des grandes montagnes Alpesou Pyrénées. Les régions à vin sont limitées aux plaines qui entourent le Massif Central. Ce massif et les montagnes frontières ne mûrissent pas la vigne, faute de chaleur. Par la même raison, le Nord-Ouest remplace le vin par le cidre. La première des cultures alimentaires, celle du blé, se localise également dans les plaines. L'olivier ne s'éloigne pas de la Méditerranée. La flore.
Région
méditerranéenne.
Région
de la flore des forêts boréales.
En allant de l'Est à l'Ouest, on constate des changements dans la répartition des végétaux, car le climat maritime des bords de l'Océan Atlantique fait, place au climat plus extrême de l'Est. Aussi voit-on sur le littoral de l'Atlantique certains arbustes toujours verts, à affinités méditerranéennes (Laurier, Arbousier, Houx, Laurier-rose, Myrte, Grenadier, Figuier, Chêne vert); ils disparaissent à l'Est d'une ligne qui va de Carcassonneà Montauban, Niort et Cherbourg. Etages
de végétation en montagne.
Carte de la France. Cliquez sur la carte pour afficher une carte grand format. Source du fond de carte : Natural Earth. La faune.
On trouve, parmi les insectivores, le hérisson, de nombreuses musaraignes, la taupe, le desman (Les Talpidés), qui est aquatique, creuse ses terriers au bord de l'eau et dont il existe une espèce dans les Pyrénées. Les carnivores sont représentés par le Loup, dans les Alpes (Parc du Mercantour); le Renard, le Chat domestique redevenu sauvage, la Fouine, la Belette, qui blanchit en hiver; le Blaireau, qui est omnivore; ainsi que l'Ours brun, qui a disparu actuellement de la Corse, des Alpes française et presque de la France, si ce n'est dans les Pyrénées, où il est l'objet d'une politique de réintroduction. Parmi les rongeurs, on peut citer l'Ecureuil, le Loir, le Hamster, les Campagnols, dont les formes sont si variées les Rats, originaires probablement de la région orientale; le Rat noir était connu en Europe dès le Moyen âge; le Rat gris ou Surmulot, qui s'est répandu au commencement du XIXe s.; le Castor ou Bièvre, autrefois répandu partout en France, comme le montrent de nombreux noms de localités; il n'en reste guère aujourd'hui que dans la Camargue; le Lièvre, le Lapin, répandus partout aujourd'hui. Les Herbivores ont pour représentants le Sanglier, le Cerf, le Chevreuil (l'Elan, le Bison d'Europe et l'Aurochs ont totalement disparu depuis l'époque historique), et, dans les montagnes (Pyrénées, Alpes), le Chamois (nommé Izard dans les Pyrénées), le Bouquetin et la Marmotte, au sommeil hibernal. Le Mouflon de la Corse est un type méditerranéen. Quelques Phoques sa montrent sur certains bancs de sable de la Manche et à l'embouchure de la Somme. La Baleine des Basques a disparu des côtes françaises. Très peu d'Oiseaux sont spéciaux à la France; presque tous vont passer l'hiver plus au Sud. Parmi les Rapaces, il y a les Aigles, les Faucons (Emouchets, Emerilons, Gerfauts, etc.), et, parmi les petits oiseaux, les Grives, Fauvettes, Mésanges, Moineaux, etc. Les Reptiles
les plus communs sont les divers Lézards
et l'Orvet, avec la Couleuvre à collier et la petite Vipère,
qui se trouve surtout dans les régions forestières. Les Seps
résident seulement dans le Sud.
Parmi les invertébrés, assez nombreux, on peut citer certains Crustacés (Homard, Ecrevisse), des Insectes, le Scorpion du midi de la France; des Mollusques terrestres: Escargots et Limaces. Les Mollusques marins (Clovisses, Moules, Huîtres) ne sont pas très caractéristiques. (DMC / NLI). Cartes de la France.
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