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D
Dague (zoologie, vénerie). - C'est le nom que l'on donne au premier bois que le cerf pousse pendant sa seconde année, il a 16 à 19 cm de longueur. Ce n'est qu'une simple tige qui n'a pas de branches.

Dard. - Aiguillon de l'abeille et de certains insectes. - Pistil. - Rameau fructifère très court des arbres fruitiers, en particulier du pommier et du poirier.

Dartos (Scrotum).

Darwinisme. - Théorie scientifique, nommée d'après le naturaliste Charles Darwin, qui explique comment les espèces évoluent et se transforment au fil du temps par un processus appelé sélection naturelle. Selon le darwinisme, les organismes les mieux adaptés à leur environnement ont tendance à survivre et à se reproduire, transmettant ainsi leurs caractéristiques à leur progéniture. Ce processus conduit à des changements graduels dans les populations au fil des générations, ce qui peut éventuellement conduire à l'émergence de nouvelles espèces. La théorie darwinienne repose sur plusieurs concepts clés, notamment la variation génétique au sein des populations, la compétition pour les ressources, la sélection naturelle favorisant les traits adaptatifs et la transmission héréditaire des caractéristiques avantageuses.

Décafide. - Calice ou corolle décafides, dont le limbe est divisé en dix découpures.

Décliné (botanique). - On dit que le style, que les étamines sont déclinés, lorsqu'ils se portent vers la partie inférieure de la fleur; il en est ainsi dans le marronnier d'lnide, le lis jaune, le lis de Saint-Jacques, etc. Ce terme est opposé à celui de ascendant.

Décomposé (botanique). - On désigne par ce terme une conformation particulière de feuilles à limbe fractionné en folioles; ce qui caractérise les feuilles décomposées, c'est que les folioles sont portées seulement par les nervures secondaires provenant du pétiole commun, tandis que, dans les feuilles composées, les folioles sont portées par les nervures primaires. Les feuilles décomposées ont, en général, des folioles petites et très nombreuses, comme on le voit dans les vrais acacias, les mimosées, etc. Dans quelques espèces, le fractionnement du limbe étant encore plus grand, les folioles tiennent aux nervures ternaires ou quaternaires; ces feuilles sont supra-décomposées.

Décomposeurs. - Organismes qui interviennent dans la décomposition de la matière organique morte, la recyclant ainsi dans les écosystèmes. Ces organismes décomposent les matières organiques en éléments plus simples, tels que des minéraux, de l'eau et du dioxyde de carbone. En décomposant la matière organique morte, les décomposeurs libèrent des éléments nutritifs tels que l'azote, le phosphore et le potassium, qui sont essentiels à la croissance des plantes et à la productivité des écosystèmes. Ils contribuent également à la régulation des cycles biogéochimiques et à la stabilisation des écosystèmes. De nombreuses espèces de bactéries sont des décomposeurs efficaces. Elles dégradent les matières organiques en produisant des enzymes qui décomposent les molécules complexes en molécules plus simples. Les bactéries sont abondantes dans les sols, les sédiments et les eaux douces et salées. Les champignons, tels que les moisissures et les champignons filamenteux, sont également d'importants décomposeurs. Ils se nourrissent de matières organiques mortes en sécrétant des enzymes qui dégradent les polymères organiques en composés plus simples, qui sont ensuite absorbés par les hyphes fongiques. Les vers de terre sont des décomposeurs très efficaces dans les écosystèmes terrestres. Ils ingèrent des matières organiques mortes et les décomposent dans leur système digestif, produisant du vermicompost riche en nutriments qui améliore la fertilité du sol. Les isopodes ( = cloportes), ainsi que certains insectes comme les larves de mouches, les scarabées et les coléoptères, jouent aussi un rôle important dans la décomposition des matières organiques mortes. Ils se nourrissent de débris végétaux, de carcasses d'animaux et d'autres matières organiques en décomposition. Dans les environnements aquatiques, tels que les océans, les rivières et les lacs, les vers marins, les crustacés décomposeurs et divers microorganismes, tels que les bactéries et les protozoaires, contribuent à la décomposition de la matière organique morte.

Défenses. - On donne le nom de défenses, en zoologie, aux dents prolongées hors de la bouche dans certains animaux et qui leur servent de moyens d'attaque ou de défense; c'est ce qu'on observe surtout dans le sanglier ou l'éléphant. - En botanique, mais moins généralement, on donne aussi ce nom aux épines, aux aiguillons dont certaines plantes sont couvertes.

DĂ©foliation. - 1) Chute des feuilles (Foliation), en gĂ©nĂ©ral. - 2) Processus par lequel les feuilles d'une plante ou d'un arbre sont enlevĂ©es ou tombent prĂ©maturĂ©ment. 

Déglutition. - Acte par lequel, chez les mammifères, les aliments, mâchés et imbibés de salive, sont portés, à travers le pharynx, de la bouche dans l'oesophage, puis dans l'estomac. Le mot vulgaire avaler désigne cette idée et se dit en latin deglutire; telle est l'origine du nom adopté par les physiologistes. Lorsque les matières alimentaires sont convenablement préparées pour cet acte, la bouche se ferme, les parties molles les rassemblent sur le dos de la langue, qui les fait glisser entre elle et le palais vers l'orifice du gosier. Le bol alimentaire, alors, en venant toucher le voile du palais, provoque un mouvement qui porte toute la partie inférieure du gosier vers la bouche; en même temps, le voile du palais se porte en arrière et va, pour ainsi dire, au-devant du pharynx, qui s'avance vers lui. Ce dernier mouvement ferme tout accès dans les fosses nasales et empêche la moindre parcelle du bol d'y pénétrer. Le voile du palais, en se reculant, a ouvert l'orifice postérieur de la bouche; la partie inférieure du pharynx se présente à cet orifice et vient former une sorte d'entonnoir béant dans lequel le bol alimentaire glisse de la cavité-buccale. Il tombe dans ce récipient qui s'éloigne aussitôt en l'emportant avec lui. Pendant ce temps, le larynx s'est aussi porté vers la bouche, la glotte s'est cachée sous la base de la langue, et ce mouvement même a fait tomber l'épiglotte comme une soupape sur cette ouverture et a fermé ainsi le canal aérien. A peine le bol alimentaire glissant sur cette espèce de pont a-t-il pénétré dans le pharynx, que celui-ci s'abaisse, en entraînant le larynx, la glotte se relâche, l'épiglotte se relève et tout rentre dans l'ordre normal. L'acte de la déglutition est achevé.(DGS).

Déhiscent, Déhiscence (botanique). - Termes dont on se sert pour caractériser les fruits qui s'ouvrent d'eux-mêmes à la maturité. (Indehiscence).

DeltoĂŻde (muscle). - Ainsi nommĂ© Ă  cause de sa forme triangulaire, de la lettre delta des Grecs; c'est le sous-acromio-humĂ©ral de Chaussier. Très large et Ă©pais, ce muscle embrasse, en se recourbant sur lui-mĂŞme, les parties antĂ©rieure, externe et postĂ©rieure de l'Ă©paule, dont il constitue cette forme arrondie que nous lui connaissons; de lĂ  il descend au cĂ´tĂ© externe du bras jusque vers son milieu, oĂą il va s'attacher par un tendon aplati Ă  une empreinte de l'humĂ©rus, qui porte son nom. En haut, il s'attache au bord antĂ©rieur de la clavicule, au sommet de l'apophyse-acromion et Ă  l'Ă©pine postĂ©rieure de l'omoplate. - Cette triple attache a pour but de dĂ©terminer des mouvements de diverses sortes. En gĂ©nĂ©ral, il a pour fonction d'Ă©lever le bras en le portant en avant ou en arrière, suivant les fibres qui agissent, et on doit voir par la disposition des parties que les faisceaux postĂ©rieurs peuvent abaisser le membre Ă©levĂ©. L'omoplate est aussi mue par ce muscle en mĂŞme temps que l'humĂ©rus, mais dans un sens opposĂ© et dans une bien moindre Ă©tendue. Quand l'humĂ©rus est fixĂ©, le mouvement se passe dans l'Ă©paule, dont la partie supĂ©rieure cet inclinĂ©e en avant. (F.- N.). 

Demi-fleuron (botanique). - On nomme ainsi dans les plantes de la famille des Composées, les fleurs à corolle ligulée, c'est-à-dire prolongée d'un seul côté en une longue lame dentelée à son extrémité (Fleuron).

Demi-membraneux (muscle). - Muscle situé à la partie postérieure de la cuisse, s'insérant d'un côté par une forte aponévrose et une portion charnue à la tubérosité de l'ischion, d'un autre côté, par un triple tendon, au condyleexterne du fémur, à la partie postérieure et à la partie interne de la tubérosité interne du tibia (ischio-popliti-tibial, de Chaussier). Il fléchit la jambe sur la cuisse et porte celle-ci en arrière ou en dedans; ou bien, dans la station, il maintient le bassin horizontalement sur le membre inférieur.

Demi-tendineux ou demi-nerveux (muscle). - Nom d'un muscle de la région superficielle, postérieure, interne de la cuisse; c'est l'ischio-prétibial de Chaussier; inséré d'une part à la tubérosité ischiatique, par un tendon aplati, qui est en même temps celui du biceps-crural, d'une autre part, à la partie interne et inférieure du tibia. Comme le demi-membraneux, ce muscle fléchit la jambe sur la cuisse et porte celle-ci en arrière; il sert aussi dans la station à maintenir le bassin sur le membre inférieur.

Demi-palmé (zoologie). - Chez les Mammifères, les Oiseaux et les Reptiles qui vivent dans l'eau et dans les lieux marécageux, les doigts sont dits demi-palmés lorsque la membrane qui les unit ne s'étend pas au delà de la deuxième phalange.

DĂ©mographie. - La dĂ©mographie est l'Ă©tude statistique des changements qui affectent une population. 

Dent, du latin dens, dentis. - Les dents sont des organes de la bouche enchâssés dans la mâchoire et analogues à de petits os, qui servent à broyer les aliments, ou à mordre, et qu'on nomme, suivant leur forme, incisives, canines, molaires . - Chez l'humain et la plupart des autres animaux vertébrés, il existe des dents encastrées dans les maxillaires. Le nombre des dents varie avec chaque espèce
d'animal. L'humain en possède 32 à l'état adulte ( 8 incisives, 4 canines, 20 molaires), et 20 seulement dans l'enfance. Une dent se compose de deux parties : la racine, cachée dans l'alvéole du maxillaire, et la couronne, qui déborde au dehors; ces deux parties sont séparées par le collet. La dent est creusée d'une cavité centrale, qui contient la pulpe dentaire, et d'une partie dure, la dentine ou ivoire; cette dernière est recouverte sur la racine par le cément, qui est jaune, et sur la couronne par l'émail. Il existe trois sortes de dents : les incisives, les canines, et les molaires, divisées elles-mêmes en petites et grosses molaires. En général, la première dent apparaît chez l'enfant entre 4 et 10 mois : c'est le plus souvent une incisive inférieure; puis les incisives supérieures se montrent, et successivement les molaires, les canines ; enfin, vers 2 ans, les 20 dents de la
première dentition, ou dents de lait, sont au complet. Vers 6 ou 8 ans, une nouvelle dentition pousse, dans l'ordre suivant : incisives, petites molaires, canines et grosses molaires; les dernières dents, dites dents de sagesse, apparaissent entre 18 et 30 ans, et complètent le nombre de 32. Le rôle des dents consiste à diviser les aliments et à les mastiquer avant la déglutition, de bonnes dents indiquent généralement un bon estomac. - Les dents permettent souvent de déterminer l'âge des mammifères domestiques. (V. Boeuf, Cheval, Chien, etc.) Elles sont constituées des mêmes éléments anatomiques que chez l'humain et se distinguent en incisives, canines, molaires; c'est sur les molaires que portent principalement les différences.

Dentelé (muscle). - Ce nom a été donné à plusieurs muscles du corps humain : ainsi le grand dentelé; les petits dentelés ou dentelés postérieurs, distingués en supérieurs et inférieurs. Le petit pectoral a aussi été désigné par quelques anatomistes sous le nom de petit dentelé antérieur. - Muscle grand dentelé, costo-scapulaire de Chaussier. - Muscle large, couché sur la partie latérale de la poitrine et en partie caché par l'épaule. Il s'attache par son bord antérieur aux huit ou neuf premières côtes par autant de digitations ou dentelures (d'où lui vient son nom) dont les quatre ou cinq dernières s'entre-croisent avec les digitations du grand oblique de l'abdomen; en arrière, il s'attache au bord interne de l'omoplate. Par ses contractions, ce muscle tire l'omoplate en avant ou les côtes en dehors et en haut. - Muscles petit dentelés. - Le supérieur (dorso-costal, Chaus.), mince, étroit, situé dans le haut de la région dorsale, s'attache à l'apophyse épineuse de la dernière vertèbre cervicale et aux trois ou quatre premières dorsales, d'une part; d'autre part, aux quatre côtes qui suivent la seconde par autant de dentelures. L'inférieur (lombo-costal, Chaus.) va des deux dernières apophyses dorsales et des trois premières lombaires aux quatre dernières, où il présente les mêmes digitations que les précédents. Le premier de ces muscles élève les côtes, le second les abaisse et les porte en dehors. (F.-N.).

Dentine. - Tissu dur et minéralisé qui constitue la majeure partie de la structure des dents des mammifères. Elle se situe sous l'émail dans la couronne de la dent et sous le cément dans la racine de la dent. La dentine est principalement composée de cristaux d'hydroxyapatite, qui lui confèrent sa résistance et sa dureté, ainsi que de collagène et de protéines. La dentine est plus souple que l'émail, mais plus dure que le cément, ce qui en fait un tissu intermédiaire essentiel pour soutenir la structure de la dent. Elle est perforée par de minuscules canaux appelés tubules dentinaires, qui contiennent des prolongements de cellules appelées odontoblastes. Les odontoblastes produisent activement la dentine pendant la croissance de la dent et restent actifs tout au long de la vie pour réparer et entretenir le tissu dentaire. La dentine intervient dans la protection de la pulpe dentaire, qui contient les vaisseaux sanguins et les nerfs de la dent. Lorsque l'émail est érodé ou endommagé, la dentine offre une certaine protection supplémentaire à la pulpe. De plus, la dentine est également responsable de la couleur jaune ou beige des dents, car elle est plus opaque que l'émail et laisse transparaître la couleur naturelle de la pulpe dentaire.

Dentition. - Formation, accroissement et sortie naturelle des dents. La dentition comprend d'abord le développement des follicules dentaires; ensuite, l'apparition des dents. Cette dernière partie se divise en première dentition, qui, chez l'humain, comprend 20 dents, et en seconde dentition, permanente, qui apparaît après la chute des dents de la première dentition (dents de lait) et comprend 32 dents. -
N. B. : Pour désigner l'ensemble des dents, on dit, plus correctement : denture.

Denture (zoologie, anatomie). - C'est l'ensemble des dents, ou la manière dont les dents sont implantées dans leurs alvéoles. Elle est propre à un genre ou à une espèce et peut servir de caractère dans la définition d'une de ces divisions.

Derme, du grec derma, peau. - Partie la plus épaisse de la peau, qui forme la couche profonde de celle-ci et est recouverte par l'épiderme. Le derme est une membrane blanchâtre, souple, très résistante, formée par un entrelacement serré de fibres conjonctives, de fibres musculaires striées et de fibres musculaires lisses. Il renferme de riches réseaux de vaisseaux sanguins et de vaisseaux lymphatiques, ainsi que des mailles de filets nerveux d'on partent les fibres nerveuses qui vont se terminer dans les papilles. On appelle papilles de petites saillies en forme de pain de sucre qui couvrent la face supérieure du derme. Les unes sont parcourues par des vaisseaux sanguins; les autres, dites papilles nerveuses, sont les organes du toucher. Elles contiennent un petit corps en forme d'olive dans lequel vient finir librement un tube nerveux. Ce petit corps est ce que l'on nomme un corpuscule du tact. C'est dans de profonds enfoncements du derme que sont logées les glandes sudoripares (qui produisent la sueur) et les glandes dites follicules pileux, sortes de petits sacs qui donnent naissance aux poils. Ces follicules pileux sont inmplantés obliquement dans le derme; chacun d'eux est accompagné d'une petite glande sébacée qui sécrète un liquide huileux servant à oindre le poil ou le cheveu. Un petit muscle qui s'insère obliquement, d'une part, à la face supérieure du derme, de l'autre, au bas du follmule pileux, redresse le poil en se contractant, et par suite la peau prend un aspect grenu bien connu sous le nom de chair de poule. Le derme se relie aux parties sous-jacentes du corps par un tissu lâche de fibres conjonctives au milieu duquel se trouvent des amas de cellules de graisse. Le derme, combiné avec le tanin, devient imputrescible. C'est sur cette propriété qu est basée la préparation des cuirs. (DMC).

DĂ©samination. -  Processus biochimique dans lequel un groupe amino (NH2) est retirĂ© d'une molĂ©cule organique. Lorsque les protĂ©ines sont dĂ©composĂ©es pour fournir de l'Ă©nergie ou pour ĂŞtre utilisĂ©es dans d'autres voies mĂ©taboliques, les acides aminĂ©s qui les composent subissent souvent la dĂ©samination. Ce processus produit de l'ammoniac (NH3) ou des composĂ©s apparentĂ©s, ainsi qu'une molĂ©cule organique dĂ©pourvue du groupe amino. Par exemple, la dĂ©samination de l'acide aminĂ© alanine produit de l'ammoniac et du pyruvate. L'ammoniac produit par la dĂ©samination est gĂ©nĂ©ralement toxique pour les cellules, mais il est ensuite converti en urĂ©e dans le foie chez les mammifères, ce qui est moins toxique et plus facilement excrĂ©tĂ© par l'organisme. L'urĂ©e est ensuite transportĂ©e vers les reins, oĂą elle est excrĂ©tĂ©e dans l'urine. La dĂ©samination est un processus important dans le mĂ©tabolisme des acides aminĂ©s, contribuant Ă  la rĂ©gulation des niveaux d'azote dans l'organisme et Ă  la production d'Ă©nergie.

Desmosome. - Sructures spécialisée présente dans les cellules épithéliales. Les desmosomes jouent un rôle essentiel dans le maintien de l'intégrité et de la cohésion des tissus épithéliaux en les reliant entre eux. Ils sont constitués de protéines transmembranaires, telles que les cadhérines, qui s'étendent à travers la membrane cellulaire et se connectent à des protéines à l'intérieur de la cellule, appelées des plakin. Ces plakins sont attachés aux filaments de kératine du cytosquelette cellulaire. Lorsque les desmosomes des cellules adjacentes interagissent, ils forment des liaisons fermes entre elles, stabilisant ainsi les tissus épithéliaux et les empêchant de se déchirer ou de se séparer sous contrainte mécanique. Les desmosomes sont particulièrement abondants dans les tissus sujets à un stress mécanique, tels que la peau, le coeur et les muqueuses. Par exemple, dans la peau, les desmosomes maintiennent l'intégrité de l'épiderme, la couche externe de la peau, en reliant les cellules épithéliales et en assurant une résistance aux forces de traction.

DĂ©soxycholique (acide). - Acide dĂ©rivĂ© de la dĂ©soxycholate de sodium, prĂ©sent dans la bile. L'acide dĂ©soxycholique aide Ă  dĂ©composer les graisses alimentaires en gouttelettes plus petites, ce qui facilite leur digestion par les enzymes digestives.  En Ă©mulsifiant les graisses, l'acide dĂ©soxycholique augmente la surface disponible pour les enzymes digestives et permet ainsi une meilleure absorption des graisses et des vitamines liposolubles dans l'intestin grĂŞle. L'acide dĂ©soxycholique stimule la sĂ©crĂ©tion de bicarbonate par le pancrĂ©as, ce qui aide Ă  neutraliser l'aciditĂ© du chyme (le contenu de l'estomac) lorsqu'il pĂ©nètre dans l'intestin grĂŞle, crĂ©ant ainsi un environnement favorable pour l'action des enzymes digestives.

DĂ©soxyribonuclĂ©ase  (DNase). - Enzyme qui catalyse la dĂ©gradation de l'ADN (acide dĂ©soxyribonuclĂ©ique) en coupant les liaisons phosphodiester entre les nuclĂ©otides de la chaĂ®ne d'ADN. La DNase peut ĂŞtre classĂ©e en diffĂ©rentes catĂ©gories en fonction de son origine, de son mĂ©canisme d'action et de ses propriĂ©tĂ©s. Par exemple, certaines DNases sont sĂ©crĂ©tĂ©es par des organismes et sont utilisĂ©es comme mĂ©canismes de dĂ©fense ou pour faciliter l'acquisition de nutriments en dĂ©gradant l'ADN extracellulaire. D'autres DNases sont prĂ©sentes Ă  l'intĂ©rieur des cellules et sont impliquĂ©es dans des processus cellulaires tels que la rĂ©paration de l'ADN, l'apoptose (mort cellulaire programmĂ©e), et le maintien de l'intĂ©gritĂ© du gĂ©nome.

Désoxyribose. - Type de glucide simple (monosaccharide), qui se compose de cinq atomes de carbone. Il est étroitement lié au ribose, mais il diffère de ce dernier par l'absence d'un groupe hydroxyle (-OH) sur le deuxième carbone, d'où le suffixe désoxy-. Le désoxyribose est un constituant essentiel des nucléotides qui composent l'ADN (acide désoxyribonucléique). Les nucléotides d'ADN sont formés de trois composants : une base azotée (adénine, guanine, cytosine ou thymine), un groupement phosphate, et le désoxyribose comme sucre. L'absence du groupe hydroxyle sur le deuxième carbone dans le désoxyribose est une caractéristique importante de l'ADN, car elle confère à cette molécule une stabilité structurelle nécessaire pour le stockage et la transmission de l'information génétique de génération en génération. Le désoxyribose est également impliqué dans la synthèse de certains coenzymes et dans d'autres processus biologiques, bien que son rôle principal soit associé à la structure de l'ADN et à la préservation de l'information génétique.

Détermination embryonnaire. - Processus par lequel les cellules embryonnaires acquièrent des destinées cellulaires spécifiques ou deviennent spécialisées pour former différents types de tissus et d'organes dans un organisme en développement. La détermination embryonnaire implique souvent des interactions complexes entre les cellules et leur environnement extracellulaire, ainsi que des signaux moléculaires internes qui régulent l'expression des gènes et des protéines cellulaires. Elle peut être influencée par les gradients de facteurs de croissance, les signaux chimiques provenant de cellules voisines, les protéines de liaison à l'ADN qui régulent l'expression des gènes, et d'autres mécanismes moléculaires et cellulaires. Ce processus est particulièrement important au début du développement embryonnaire, lorsque les cellules embryonnaires sont encore pluripotentes, c'est-à-dire qu'elles ont la capacité de se différencier en de nombreux types cellulaires différents. Au fur et à mesure que le développement progresse, ces cellules subissent des déterminations de plus en plus spécifiques, se spécialisant pour former les différents tissus et organes de l'organisme mature.

DĂ©veloppement (physiologie). - Le dĂ©veloppement est l'ensemble des phĂ©nomènes par lesquels l'Ă©lĂ©ment reproducteur devient l'ĂŞtre adulte animal ou vĂ©gĂ©tal. On emploie couramment le mot dĂ©veloppement, non seulement pour la dĂ©signation des phĂ©nomènes gĂ©nĂ©raux qui conduisent du germe Ă  l'adulte, mais mĂŞme pour celle de phĂ©nomènes partiels; on dit : le dĂ©veloppement du foie, le dĂ©veloppement du rein, etc. 

DĂ©vonien. - PĂ©riode gĂ©ologique faisant partie de l'ère PalĂ©ozoĂŻque, et qui s'est dĂ©roulĂ©e il y a environ 419,2 Ă  358,9 millions d'annĂ©es. Le DĂ©vonien est souvent appelĂ© "l'âge des poissons" en raison de l'apparition et de la diversification de nombreux groupes de poissons. Les premiers poissons Ă  mâchoires, tels que les Placodermes, sont apparus au cours de cette pĂ©riode. Les rĂ©cifs coralliens se sont dĂ©veloppĂ©s et ont atteint leur apogĂ©e, soutenus par des organismes tels que les coraux et les Ă©ponges.Cette pĂ©riode a Ă©galement connu l'expansion de la vie sur la terre ferme. Les premières plantes vasculaires, les premiers arbres, ont Ă©voluĂ© et colonisĂ© les terres Ă©mergĂ©es. Les premiers arthropodes terrestres ( araignĂ©es et scorpions), sont Ă©galement apparus.  Ă€ la fin du DĂ©vonien, il y a eu une extinction de masse appelĂ©e l'extinction du Frasnien/Famennien. Bien que l'ampleur de cette extinction soit moins importante que celle de l'extinction Permien-Trias ultĂ©rieure, elle a nĂ©anmoins entraĂ®nĂ© une rĂ©duction de la biodiversitĂ© marine.

Dextranes. - Polysaccharides (= macromolécules composées de multiples unités de glucose liées ensemble par des liaisons glycosidiques) produits par certaines bactéries, notamment des espèces de Leuconostoc, Streptococcus et Lactobacillus, qui possèdent des enzymes capables de synthétiser ces polymères à partir de sucres simples, principalement le saccharose ou le glucose.
La taille et la structure des dextranes peuvent varier en fonction des conditions de leur synthèse, ce qui peut influencer leurs propriétés et leurs applications.

Dextrine. - Glucide obtenu par la dĂ©gradation partielle de l'amidon. La dĂ©gradation de l'amidon en dextrine peut ĂŞtre effectuĂ©e par un processus de chauffage en prĂ©sence d'acide ou d'enzymes amylolytiques. Les dextrines ont des propriĂ©tĂ©s variĂ©es en fonction de leur degrĂ© de polymĂ©risation et de leur structure. 

Diacinèse. - Phase de la première division de la méiose, la prophase I. Cette dernière est subdivisée en plusieurs étapes, dont la diacinèse est la dernière. Au cours de cette étape, les chromosomes condensés, qui ont déjà été dupliqués lors de la phase S du cycle cellulaire, deviennent encore plus condensés et visibles au microscope. Les chromosomes homologues, c'est-à-dire les chromosomes appariés provenant du père et de la mère, subissent une synapsis, au cours de laquelle ils s'alignent et forment des structures appelées bivalents ou tétrades. Pendant la diacinèse, les chromosomes continuent de se condenser et de s'épaissir, tandis que les tétrades de chromosomes homologues deviennent visibles. À la fin de la diacinèse, les chromosomes homologues se séparent légèrement mais restent attachés par des points de cohésion. Cette configuration est importante car elle permet l'échange de segments d'ADN entre les chromosomes homologues, un processus appelé crossing-over ou recombinaison génétique. Après la diacinèse, les cellules entrent dans la métaphase I de la méiose, au cours de laquelle les chromosomes homologues alignés se déplacent vers le plan équatorial de la cellule, prêts à être séparés lors de l'anaphase I.

Diadelphe (botanique), du grec dis, double, et adelphia, confrérie. - Terme employé pour désigner dans la fleur les étamines réunies par la soudure de leurs filets en deux faisceaux.

Diapétalie. - Tpe de phyllotaxie, c'est-à-dire à la disposition des feuilles sur une tige ou une branche d'une plante. Plus précisément, la diapétalie se réfère à une disposition des feuilles où chaque feuille est insérée sur la tige ou la branche de manière alterne ou alternée. Cela signifie que les feuilles sont insérées alternativement de part et d'autre de la tige, formant une spirale autour de celle-ci. Cette disposition des feuilles est l'un des nombreux motifs de phyllotaxie observés dans le règne végétal. Elle peut être contrastée avec d'autres motifs tels que l'opposé (deux feuilles insérées directement en face l'une de l'autre) ou la verticillée (plusieurs feuilles insérées à un même nœud).

Dialypétalie. - Type de symétrie florale où les pétales d'une fleur sont libres et ne sont pas fusionnés les uns aux autres. Dans une fleur dialypétale, les pétales sont distincts et séparés les uns des autres. Ce type de symétrie florale est contrasté avec la gamopétalie, où les pétales sont fusionnés pour former une structure tubulaire ou en forme de cloche. La dialypétalie est courante dans de nombreuses familles de plantes, y compris les Rosacées, les Ranunculacées et les Brassicacées.

Dialysépalie. - Type de symétrie florale dans lequel les sépales, les parties de la fleur qui entourent et protègent le bourgeon floral, sont séparés les uns des autres et ne sont pas fusionnés. Dans une fleur dialysépale, les sépales sont distincts et libres, ne présentant aucune fusion entre eux. Cette condition est contrastée avec la gamosépalie, où les sépales sont fusionnés pour former une structure tubulaire ou en forme de cloche.

Diandrie. - Situation oĂą une fleur possède deux Ă©tamines. C'est l'un des nombreux arrangements possibles pour le nombre d'Ă©tamines dans une fleur. Les fleurs peuvent varier considĂ©rablement dans le nombre d'Ă©tamines qu'elles possèdent, allant de zĂ©ro (comme chez certaines espèces de fleurs femelles) Ă  de nombreux (polyandrie), bien que la plupart des fleurs aient un nombre d'Ă©tamines relativement bas. 

Diapause. - 1) Etat physiologique de dormance observé chez certains organismes, notamment les insectes, les crustacés, les nématodes et certains vertébrés, qui leur permet de survivre à des conditions environnementales défavorables ou saisonnières, en conservant leur énergie et leurs ressources jusqu'à ce que les conditions redeviennent favorables. Pendant cette période de dormance, les processus biologiques tels que la croissance, le développement, la reproduction et le vieillissement peuvent être suspendus ou ralentis. La diapause peut être déclenchée par des facteurs tels que la baisse des températures, le manque de nourriture, la sécheresse ou les changements saisonniers. La diapause peut se produire à différentes étapes du cycle de vie de l'organisme, y compris au stade embryonnaire, larvaire, pupal ou adulte. - 2) Pause dans le développement embryonnaire qui survient à un stade spécifique après la fécondation mais avant la poursuite du développement embryonnaire. Ce phénomène est observé chez certains animaux, notamment chez les mammifères, les reptiles, les oiseaux, et même chez certains invertébrés. La diapause embryonnaire peut être déclenchée par divers facteurs environnementaux, notamment des conditions environnementales défavorables, des ressources limitées ou des signaux chimiques externes. L'embryon peut rester dans cet état de dormance pendant une période prolongée, parfois jusqu'à ce que les conditions environnementales redeviennent favorables. Pendant la diapause embryonnaire, le développement embryonnaire est suspendu, et l'embryon entre dans un état de repos métabolique. Cela permet à l'embryon de rester viable et de survivre dans des conditions difficiles jusqu'à ce que les conditions environnementales s'améliorent.

Diaphragme, du grec diaphragma; de dia = entre, et phrassein = séparer par une cloison). - Muscle impair très large et très mince, étendu transversalement entre le thorax de l'abdomen. Il s'insère sur l'appendice xiphoïde, les cartilages des six dernières côtes, les vertèbres lombaires, etc. Il laisse passer l'oesophage l'aorte, le canal thoracique, etc. Le diaphragme est un muscle essentiellement inspirateur; il concourt à produire le bâillement, le sanglot, le rire, le hoquet, la toux et l'éternuement.

Diarthrose. - Type d'articulation mobile. Les diarthroses sont caractérisées par la présence d'une cavité articulaire remplie de liquide synovial, qui permet un mouvement fluide entre les surfaces osseuses qui les composent. Elles sont essentielles pour permettre une gamme variée de mouvements, notamment la flexion, l'extension, l'abduction, l'adduction, la rotation et la circumduction. Elles sont présentes dans les membres et dans la colonne vertébrale. Quelques exemples d'articulations diarthroses :

• L'articulation de la hanche est une articulation synoviale qui relie le fémur à l'os iliaque de la hanche. Elle permet des mouvements comme la flexion, l'extension, l'abduction, l'adduction et la rotation de la cuisse.

 â€˘ L'articulation du genou est une articulation complexe formĂ©e par l'articulation entre le fĂ©mur, le tibia et la rotule. Elle permet des mouvements de flexion et d'extension de la jambe.

 â€˘ L'articulation de l'Ă©paule ( = articulation glĂ©no-humĂ©rale), relie l'humĂ©rus Ă  la cavitĂ© glĂ©noĂŻde de l'omoplate. Cette articulation permet une grande libertĂ© de mouvement, notamment l'abduction, l'adduction, la flexion, l'extension, la rotation interne et externe.

 â€˘ L'articulation du coude est formĂ©e par l'articulation entre l'humĂ©rus, le radius et le cubitus. Elle permet la flexion et l'extension du bras ainsi que la rotation du radius.

 â€˘ Les articulations interphalangiennes des doigts sont des articulations entre les phalanges des doigts, qui permettent des mouvements de flexion et d'extension des doigts.

Diastole (physiologie), du grec diastolè, dilatation. - C'est le mouvement de dilatation du coeur dans l'acte de la circulation; il est opposé à la systole (de systolè, contraction), qui est en effet le mouvement de contraction. Lorsque la systole a complété son action, la diastole commence la sienne par l'expansion, la dilatation des oreillettes qui viennent de se contracter; bientôt le ventricule se dilate aussi et le coeur est en pleine diastole, jusqu'au montent où les oreillettes se contractent de nouveau pendant que les ventricules achèvent de se dilater. Ces mouvements alternatifs constituent les battements, les pulsations, que l'on perçoit par l'ouïe et le toucher. Lorsqu'on applique l'oreille sur la région du coeur, on entend distinctement deux battements; le premier plus fort, qui heurte la paroi antérieure de la poitrine; on peut l'attribuer à la dilatation des ventricules, dans laquelle la pointe du coeur se relève et en se déjetant vers la gauche, frappe la paroi thoracique, en même temps que le sang, poussé par l'oreillette, vient heurter les parois ventriculaires. Le second bruit se fait entendre un peu plus haut; il est sourd et profond et peut être rapporté au choc du sang qui rentre dans l'oreillette, lors de sa dilatation. Ces deux mouvements successifs répondent à une diastole.

Diatoma. - Genre de diatomée introduit en 1805 par Candolle, appartenant à la sous-classe des Fragilariophycées et ayant les frustules rectangulaires réunis en séries par les faces valvaires. Les séries se rompent promptement et les frustules restent adhérents par les angles diagonalement opposés, de façon à former un filament en zig-zag. Les valves des Diatoma sont linéaires, oblongues, traversées dans la longueur par un pseudo-raphé et dans la largeur par des stries et de fortes côtes. Les espèces qui composent ce genre vivent dans les eaux douces ou faiblement salées.

Dichogamie. - Phénomène biologique où la maturité des organes reproducteurs mâles et femelles chez une plante ne se produit pas simultanément : les fleurs de la plante mûrissent leurs organes reproducteurs mâles (étamines) et femelles (pistils) à des moments différents, empêchant ainsi l'autofécondation et favorisant la fécondation croisée. Il existe deux types principaux de dichogamie :

• La protérandrie, dans laquelle les organes reproducteurs mâles mûrissent avant les organes reproducteurs femelles : les étamines sont matures avant que le pistil ne soit prêt à recevoir le pollen. C'est souvent observé dans des plantes où les fleurs sont pollinisées par le vent.

• La protogynie, dans laquelle les organes reproducteurs femelles mûrissent avant les organes reproducteurs mâles. Dans ce cas, le pistil est mature avant que les étamines ne libèrent le pollen. Cette stratégie est souvent observée dans les plantes qui dépendent de la pollinisation par des insectes ou d'autres pollinisateurs.

Dicline (botanique), du grec dis, double, et kliné, lit. - Linnéa dénommé ainsi des plantes à fleurs unisexuées monoïques ou dioïques et dont, par conséquent; les organes sexuels ont deux sièges différents.

Dicotylédone ou dicotylédoné. - Comme adjectif, se dit des plantes munies de deux cotylédons. - Comme nom, désigne un groupe de plantes comprenant toutes celles dont les graines sont pourvues de deux cotylédons. Les dicotylédones représentent un des trois grands embranchements du règne végétal, dans la classification de Jussieu. Elles se caractérisent par le nombre de cotylédons de la graine et par l'architecture de la fleur.

Didelphes (histoire de la zoologie), du grec dis, deux, et delphis, poche. - Nom employé par Linné pour désigner les animaux marsupiaux connus à son époque et qui appartenaient presque tous au genre Sarigue. Grâce à ces deux circonstances, le nom de Didelphe a été appliqué par la suite dans un sens général aux mammifères marsupiaux, par opposition au nom de mammifères Monodelphes (auj. mammifères placentaires), et a désigné alors tantôt les marsupiaux seulement, tantôt tous les animaux pourvus d'os marsupiaux, y compris les monotrèmes, qui ne sont pas des marsupiaux. Ce même mot, dans un sens restreint, a désigné aussi le genre Sarigue (Didelphis). Isidore Geoffroy Saint-Hilaire a nommé Didelphiens la famille des Sarigues ou Marsupiaux américains.

Didyme (botanique), du grec didymos, double. - Terme employé pour désigner la forme de tout organe végétal composé de deux parties arrondies sa tenant par un point de leur sommet.

Didynames (botanique), du grec dis, deux, et dynamis, puissance. - On nomme didynames des étamines qui, au nombre de 4 dans la même fleur, sont inégales, l'une des deux paires dépassant nettement l'autre en longueur. Un grand nombre de plantes de la famille des Labiées, le genre Antirrhinum, ont des étamines didynames.

Diencéphale. - Partie du cerveau située juste en dessous du télencéphale et qui comprend le thalamus, l'hypothalamus, l'épithalamus et le sous-thalamus. Le diencéphale est impliqué dans le traitement des informations sensorielles, la régulation de l'homéostasie corporelle, la régulation du système endocrinien et la coordination de diverses fonctions vitales.

DiffĂ©renciation cellulaire. - Processus par lequel une cellule indiffĂ©renciĂ©e ou non spĂ©cialisĂ©e se transforme en un type de cellule spĂ©cialisĂ©e avec une structure et une fonction spĂ©cifiques. La diffĂ©renciation cellulaire se produit grâce Ă  la rĂ©gulation prĂ©cise de l'expression des gènes. Chaque cellule dans un organisme multicellulaire contient le mĂŞme ensemble de gènes dans son ADN, mais seules certaines parties de ces gènes sont activĂ©es dans une cellule spĂ©cifique. L'activation sĂ©lective et la dĂ©sactivation des gènes conduisent Ă  des changements dans la structure cellulaire et dans les types de protĂ©ines produites par la cellule, ce qui dĂ©termine finalement sa spĂ©cialisation. Le processus de diffĂ©renciation cellulaire commence souvent dès la conception d'un organisme, lorsque les cellules embryonnaires se diffĂ©rencient pour former diffĂ©rents types cellulaires, tels que les cellules nerveuses, musculaires, Ă©pithĂ©liales, etc. Ce processus se poursuit tout au long de la vie d'un organisme, permettant le renouvellement des cellules, la croissance et la rĂ©gĂ©nĂ©ration des tissus. Il existe plusieurs facteurs qui rĂ©gulent la diffĂ©renciation cellulaire, tels les signaux molĂ©culaires provenant de l'environnement cellulaire, les interactions avec d'autres cellules, les hormones, et les facteurs de transcription qui contrĂ´lent l'expression des gènes. 

Digastrique (muscle), du grec dis, deux, et gaster, ventre. - On nomme ainsi tout muscle composé de deux parties charnues bien distinctes; mais par ce nom, on désigne surtout un muscle de la région supérieure et latérale du cou, inséré par une de ses extrémités à l'os hyoïde et par l'autre à la mâchoire inférieure. Au niveau du pli qui sépare le cou du menton, ce muscle, aminci en un tendon qui sépare ses deux renflements charnus, est maintenu de façon à former les deux côtés d'un angle très obtus.

Digestif (appareil). - L'appareil digestif est l'ensemble des organes qui concourent à l'accomplissement de la digestion. Chez l'humain, il existe deux ouvertures : l'une d'entrée, qui est la bouche, l'autre de sortie, qui est l'anus. Après la bouche se succèdent le pharynx, l'oesophage, l'estomac, l'intestin grêle et enfin le gros intestin, qui se termine à l'anus. Chez certains animaux comme les ruminants, on distingue quatre parties à l'estomac : la panse, le bonnet, le feuillet et la caillette. Chez les oiseaux, l'oesophage communique avec le jabot, puis le ventricule succenturié lui succède et, enfin, le gésier. Les diverses portions du tube digestif sécrètent des sues particuliers, qui agissent sur les aliments et les rendent assimilables.

Digestion. - Élaboration des aliments dans l'estomac et l'intestin : aliment d'une digestion facile. Macération dans un liquide à haute température. La digestion comprend les actes qui s'accomplissent depuis l'ingestion des aliments jusqu'à leur passage dans le sang et le chyle. Les actes mécaniques sont : la préhension des aliments, la mastication et la déglutition. De la bouche où ils subissent l'action de la salive, les aliments arrivent par l'oesophage dans l'estomac, où ils subissent une première élaboration sous l'influence du suc gastrique. Ils passent ensuite dans l'intestin où, sous l'action des sécrétions biliaires et pancréatiques, ils sont transformés en chyle, lequel est absorbé parles parois intestinales. Les parties non élaborées, continuant leur chemin, arrivent au gros intestin pour être expulsées par la défécation.

Digestion vĂ©gĂ©tale. -  Les phĂ©nomènes de digestion vĂ©gĂ©tale consistent essentiellement Ă  rendre assimilable l'aliment de la plante. Certains organes sĂ©crètent un liquide capable de dissoudre les particules solides et de les rendre absorbables : la racine attaque le calcaire; les organes actifs des plantes carnivores digèrent le corps des insectes capturĂ©s. Mais, le plus souvent, c'est Ă  l'intĂ©rieur mĂŞme du corps de la plante et aux dĂ©pens des matĂ©riaux mis en rĂ©serve par elle que s'exercent ses facultĂ©s digestives ces matĂ©riaux (amidon, corps gras, saccharose, etc.) sont attaquĂ©s par des diastases, qui les transforment en produits assimilables. A l'intĂ©rieur de la graine en germination, on dit que la digestion est interne lorsque la diastase est produite par la cellule mĂŞme qui contient la matière de rĂ©serve (graines exalbuminĂ©es ou graines albuminĂ©es Ă  rĂ©serve olĂ©agineuse); elle est externe lorsque la diastase est produite par une cellule diffĂ©rente de celle qui contient la rĂ©serve (graines albuminĂ©es Ă  rĂ©serve amylacĂ©e).

Digestion cellulaire. - Un certain nombre d'animaux et de végétaux inférieurs se nourrissent uniquement par osmose (digestion extracellulaire). Beaucoup d'êtres unicellulaires sont capables d'englober dans leur propre substance des corps solides alimentaires (digestion intracellulaire). Dans certains cas (gromie, rhizopodes réticulés), le corps alimentaire baigne dans le cytoplasme de l'animal qui l'a ingéré et s'y dissout. Dans d'autres cas (amibe, rhizopodes lobés, infusoires ciliés), le corps alimentaire est englobé en même temps qu'une goutte d'eau, et la goutte forme une vacuole au sein du cytoplasme; cette vacuole se remplit en peu de temps d'un suc acide qui dissout les aliments albuminoïdes, modifie les féculents. Les liquides résultant de cette digestion intracellulaire passent ensuite dans le cytoplasme et servent à sa nutrition.

Digital. - Épithète que l'on applique aux vaisseaux, aux nerfs destinés aux doigts. - Les artères digitales de la main, collatérales des doigts, sont fournies par l'arcade palmaire superficielle qui est la continuation de l'artère cubitale; elles sont ordinairement au nombre de six; la sixième, qui va au côté externe du pouce, vient souvent de l'arcade palmaire profonde. - Les artères digitales du pied sont fournies par l'arcade plantaire qui naît elle-même de la pédieuse et de la plantaire interne. Elles sont au nombre de quatre. - Les veines digitales ont la même disposition. - Les nerfs digitaux sont fournis à la main par le médian, le cubital et le radial; au pied par les nerfs plantaires internes et externes, branches du tibial postérieur.- Le mot digital signifie quelquefois aussi, en anatomie, qui a la forme d'un doigt : ainsi on dit quelquefois l'appendice digital du caecum pour désigner l'appendice vermiforme. Les impressions digitales du crâne sont de légers enfoncements de la face interne du crâne qui correspondent aux circonvolutions du cerveau.

Digité (botanique), du latin digitus, doigt. - Se dit des organes dont les parties sont insérées en un même point en divergeant comme les doigts de la main. Les racines de certaines dioscorées, les feuilles du marronnier d'Inde, l'épi de certaines graminées sont digitées.

Digitigrades. - Les animaux digitigrades, du latin digitus = doigt, et gradi = marcher,  sont, au sens propre des animaux qui marchent sur leur doigts. - Le nom de digitigrades a aussi Ă©tĂ© autrefois un terme de systĂ©matique. Il a ainsi Ă©tĂ© anciennement donnĂ©, par Cuvier, Ă  une tribu de Mammifères, de l'ordre des Carnassiers, famille des Carnivores, qui ont pour caractère de marcher en s'appuyant sur les doigts sans que la face plantaire ou palmaire des extrĂ©mitĂ©s touche le sol. On y rangeait les Martes, les Chiens, les Civettes, les Hyènes et les Chats, etc. Genres aujourd'hui rangĂ©s parmi les Fissipèdes. Cette division Ă©tait en fait très artificielle, car dans presque toutes les familles de carnivores on trouve des genres qui sont plantigrades et d'autres digitigrades, avec tous les intermĂ©diaires.

Diiodotyrosine. - Molécule formée par la combinaison de deux molécules de tyrosine avec l'ajout de deux atomes d'iode (d'où le préfixe di-). La tyrosine est un acide aminé aromatique et un précurseur essentiel des hormones thyroïdiennes, telles que la thyroxine (T4) et la triiodothyronine (T3), qui sont produites par la glande thyroïde. Dans le processus de synthèse des hormones thyroïdiennes, la tyrosine subit une série de réactions biochimiques dans les cellules folliculaires de la thyroïde. Une étape de cette synthèse implique la iodation de la tyrosine, où les atomes d'iode sont ajoutés à la tyrosine pour former la monoiodotyrosine (MIT) et la diiodotyrosine (DIT). Par la suite, la combinaison de deux molécules de DIT forme la thyroxine (T4), tandis que la combinaison d'une molécule de MIT et d'une molécule de DIT forme la triiodothyronine (T3).

Dimorphisme. - Propriété que possèdent les corps dimorphes. En biologie, cela correspond à l'existence de deux formes spécifiques distinctes pour une même espèce animale ou végétale. On distingue : 1° le dimorphisme sexuel, c'est-à-dire la séparation des sexes; 2° le dimorphisme dans la génération alternante, dans lequel a une forme sexuée succède une forme asexuée, et cela très régulièrement; 3° le dimorphisme femelle, caractérisé par deux formes femelles ou plusieurs pour une forme mâle. Chez les plantes, les cas de dimorphisme (qui peut intéresser les fleurs ou les feuilles) ne sont pas rares ; c'est ainsi que les renoncules aquatiques, les sagittaires, etc., possèdent deux sortes de feuilles.

Dimyaires (zoologie). - Ce terme a Ă©tĂ© employĂ© par Lamarck  pour dĂ©signer les Mollusques- Lamellibranches dont la coquille prĂ©sente deux impressions musculaires : il est opposĂ© au terme monomyaires. Les Mollusques Dimyaires comprennent les PholadacĂ©s, VĂ©nĂ©racĂ©s et une partie des PectinacĂ©s.

Dinoflagellés. - Organismes unicellulaires dotés de deux flagelles, souvent encastrés dans des sillons sur leur surface. Certains dinoflagellés sont photosynthétiques et contribuent à la production primaire dans les océans, tandis que d'autres peuvent être des organismes prédateurs.

Dioïque. - On nomme ainsi, en botanique, les plantes à fleurs unisexuées dont chaque espèce porte ses fleurs à étamines (staminées) sur un pied distinct et ses fleurs à pistil (pistillées) sur un autre; telles sont le chanvre, les ignames, le houblon, etc. - Le terme est également utilisé en zoologie pour désigner les animaux à sexes séparés.

Diploé (anatomie), du grec diploos, double. - Les auteurs de l'Antiquité désignaient sous ce nom collectif les deux lames de tissu compacte qui entrent dans la composition des os du crâne : cependant Hippocrate avait déjà dit, en parlant des plaies de la tête, que les deux lames du crâne communiquent entre elles par le diploë, espèce de substance spongieuse. C'est dans ce dernier sens qu'on entend aujourd'hui ce mot. Ce tissu a la plus grande ressemblance avec le tissu spongieux de l'extrémité des os longs, seulement les lamelles dont il est formé sont plus larges. Du reste, il est plus abondant à la circonférence qu'au centre des os, de telle sorte que quelquefois les deux lames compactes sont immédiatement en contact.

Diploïde (cellule). - Cellule qui contient deux ensembles complets de chromosomes, soit un ensemble provenant du parent maternel et l'autre du parent paternel. Dans le contexte de la reproduction sexuée, la plupart des cellules du corps des organismes diploïdes sont diploïdes. Les cellules somatiques, qui sont les cellules du corps autres que les cellules reproductrices, sont des exemples de cellules diploïdes. La formation des cellules diploïdes se produit lors de la fécondation, lorsque deux cellules haploïdes (spermatozoïde et ovule) se fusionnent pour créer une cellule diploïde appelée zygote. Cette cellule zygote est le point de départ du développement embryonnaire, et à partir de là, elle subira de nombreuses divisions cellulaires pour former un organisme multicellulaire. Contrairement aux cellules haploïdes, qui ont la moitié du nombre de chromosomes, les cellules diploïdes ont le nombre complet de chromosomes de l'espèce. Chez les humains, par exemple, les cellules diploïdes ont généralement 46 chromosomes, répartis en 23 paires.

Diplotène = diplonème. - Etape de la prophase I de la mĂ©iose. Le diplotène suit le pachytène et prĂ©cède la diacinèse.  Pendant le diplonème, les chromosomes homologues qui se sont appariĂ©s lors de la synapsis au stade de zygotène commencent Ă  se sĂ©parer lĂ©gèrement. Cependant, contrairement au stade de diacinèse, oĂą les chromosomes sont complètement sĂ©parĂ©s et condensĂ©s, les bivalents formĂ©s par les chromosomes homologues restent encore partiellement liĂ©s par des chiasmas. Les chiasmas sont des points de recombinaison oĂą des Ă©changes de segments d'ADN ont eu lieu entre les chromosomes homologues, contribuant Ă  la diversitĂ© gĂ©nĂ©tique. Le diplonème est Ă©galement caractĂ©risĂ© par la dĂ©sintĂ©gration du complexe synaptonĂ©mal, une structure protĂ©ique qui maintient les chromosomes homologues appariĂ©s pendant la synapsis. Ă€ la fin du diplonème, les chromosomes commencent Ă  se condenser davantage en prĂ©paration de la prochaine Ă©tape de la mĂ©iose, la mĂ©taphase I.

Diptères. - Ordre d'insectes comprenant les mouches, cousins, etc., munis de deux ailes, et dont la bouche est apte Ă  sucer. Les diptères sont des insectes Ă  mĂ©tamorphoses complètes; leurs larves, vermiformes, se transforment en chrysalides, d'oĂą sort l'animal adulte. Quelques diptères, comme les puces, ne possèdent pas d'ailes. La vie des diptères est fort variable; ils vivent dans les fleurs, dans des matières animales en dĂ©composition, ou sucent le sang des vertĂ©brĂ©s. 

Disépale (botanique). - On désigne par cette épithète le calice composé de deux pièces ou sépales; ainsi ou dira que dans le pavot, dans la balsamine le calice est disépale.

Disperme (botanique), du grec dis, deux fois, et sperme, graine. - On donne ordinairement ce nom Ă  un fruit, une loge qui renferme deux graines; la baie de l'Ă©pine-vinette est dans ce cas.

Disque. - Ce mot a trois significations en botanique. - On nomme disque de la feuilles, le centre de cet organe; c'est-à-dire de la partie située entre les bords. - Appliqué à l'inflorescence, le mot disque désigne le centre des capitules de fleurs radiées, comme dans le soleil. Ce disque se compose de fleurons, tandis que la circonférence est composée de demi-fleurons. Quelques botanistes ont aussi nommé disque, la partie centrale des inflorescences en ombelle. - Enfin, la troisième acception de ce terme, la plus importante, s'applique à une sorte de bourrelet qui, dans certaines fleurs, entoure l'ovaire à sa base. Cet organe qu'Adanson a nommé le premier, représente en quelque sorte un quatrième verticille. Sa forme et sa position varient suivant les plantes. il est tantôt annulaire, tantôt glanduleux, réduit parfois à l'état de glandes qui sont au nombre de quatre dans la Giroflée jaune et d'autres Brassicacées ou bien à deux corps écailleux charnus comme dans la pervenche. Le disque peut présenter les trois modes d'insertion des étamines, c'est-à-dire l'hypogynie comme dans les crucifères, la rue, la sauge, le muflier et les plantes de leur famille, la périgynie comme dans les Rosacées, et enfin l'épigynie, comme dans les Ombellifères, etc. (G-s.).

Dissémination, disseminatio. - On nomme ainsi, en botanique, la dispersion naturelle des graines à la surface de la Terre. Lorsque le fruit est arrivé à sa maturité, les graines qu'il renferme se détachent, tombent ou sont entraînées plus ou moins loin par différentes voies. Ce moment marque le terme de la vie des plantes annuelles. Pour les plantes ligneuses, elle arrive pendant la période de repos qui suit l'accomplissement des phases de la fonction de reproduction.Cette dissémination aurait des résultats prodigieux pour la fécondité, si l'immense majorité des graines ne devenait inutile par une foule de circonstances qui en amènent la destruction. Rai a compté sur un pied de pavot 32 000 graines et 360 000 sur un pied de tabac. Dodart rapporte qu'un orme en donna 529 000 dans une année. Et ce ne sont pas là encore les plantes les plus fécondes. Plusieurs causes contribuent à favoriser la dissémination des graines; quelquefois le péricarpe s'ouvre avec une sorte d'élasticité, et les graines sont lancées plus ou moins loin; c'est ce qu'on remarque dans la balsamine, la fraxinelle, etc. L'Ecbalium élastique, vulgairement Concombre sauvage (Momordica elaterium, Lin.), a une baie hérissée de pointes qui se sépare du pédoncule et lance avec violence et détonation, par l'ouverture qui résulte de cette séparation, un mucilage rempli de graines. Un grand nombre de graines minces et légères peuvent être facilement entraînées par les vents; il y en a qui sont pourvues d'espèces d'ailes (les érables, les ormes), de scies fines et délicates (plusieurs plantes de la famille des Composées); souvent ces graines ont des ailes membraneuses comme dans les bignonia ou des houppes de poils comme dans les apocynées. La Vergerette du Canada (Erigeron canadensis, Lin.), suivant Linné, a été naturalisée en Europe au moyen de ses graines transportées par la mer d'un hémisphère à l'autre. L'humain et les autres animaux sont encore des moyens de dissémination des graines ou des fruits; ainsi les graterons, les aigremoines s'attachent aux poils des animaux, aux vétements; les oiseaux peuvent transporter à des distances considérables des graines qui sont encore susceptibles de germer même après avoir été avalées; les humains emportent avec eux dans toutes les régions de laplanète des graines, des fruits qui peuvent, abandonnés à eux-mêmes, trouver des circonstances favorables pour se développer. (DGS).

Diurnes. - En botanique, se dit des fleurs qui, comme la belle-de-jour, s'épanouissent pendant le jour et se ferment la nuit. - En zoologie se dit des animaux qui ne vivent qu'un jour, comme les éphémères, et de ceux qui, comme certains papillons, ne volent ou ne se montrent qu'au grand jour.

Divariqué (botanique), divaricatus, écarté. - Les rameaux d'une plante sont divariqués lorsqu'ils s'écartent beaucoup dès leur origine et se portent brusquement en différents sens; ainsi la chicorée sauvage, le cucubale baccifère, etc. Les panicules, les pédoncules sont quelquefois divariqués.

Divergent (botanique), divergens. - Se dit des parties d'une plante qui s'écartent sous un angle très ouvert, en partant d'un point commun; ainsi les branches du sapin vont divergentes, les follicules de la pervenche sont divergents, etc.

Diversiflore (botanique). - Se dit de l'inflorescence et en particulier de l'ombelle qui présente des fleurs régulières au centre et des fleurs irrégulières à la circonférence. Telles sont les ombelles du tordylium officinal et de la coriandre.

Diverticule (anatomie). - Petite poche ou une saillie anormale qui se forme Ă  partir de la paroi d'un organe creux

Division cellulaire. - Processus par lequel une cellule mère se divise en deux cellules filles, chacune contenant une copie du matériel génétique de la cellule mère. Il existe deux types principaux de division cellulaire : la mitose et la méiose.

• La mitose est le processus de division cellulaire qui produit deux cellules filles identiques à la cellule mère. Ce processus se compose de plusieurs étapes, notamment la prophase, la métaphase, l'anaphase et la télophase. La mitose est essentielle pour la croissance, le développement, la régénération et la réparation des tissus chez les organismes multicellulaires.

• La méiose est un processus de division cellulaire spécialisé qui se produit dans les cellules germinales (cellules reproductrices) et aboutit à la formation de quatre cellules filles haploïdes (contenant la moitié du nombre de chromosomes de la cellule mère). La méiose comprend deux divisions cellulaires successives : la méiose I et la méiose II. Ce processus est crucial pour la reproduction sexuée et contribue à la diversité génétique des descendants.

Doigt, du latin digitus. - Chacune des parties mobiles qui terminent les mains et les pieds de
l'humain et de quelques autres animaux : chez le singe, le pouce est opposable aux autres doigts. La base des doigts s'articule avec un métacarpien, et leur sommet libre et arrondi se termine, à la face palmaire, par une pulpe molle, et à la face dorsale par une lame cornée, l'ongle. Les doigts des pieds sont nommés orteils. Les doigts des mains portent les noms de pouce, index, médius, annulaire, petit doigt ou auriculaire. Tous les doigts sont composés de trois parties : les phalanges, les phalangines et les phalangettes ; seul, le pouce n'a pas de phalangine.

Dolabriforme (botanique). - Se dit de feuilles charnues, presque cylindriques Ă  la base, plates au sommet, offrant deux bords dont l'un est Ă©pais et rectiligne et l'autre Ă©largi, circulaire et tranchant. Ces feuilles ressemblent ainsi Ă  l'instrument de tonnelier connu sous le nom de doloire, de lĂ  l'origine de cette expression.

Dominant (génétique). - Type d'allèle d'un gène qui s'exprime dans le phénotype d'un individu, même s'il est présent en un seul exemplaire dans le génotype. En d'autres termes, un allèle dominant masque l'effet d'un autre allèle récessif lorsqu'ils sont présents ensemble dans un individu hétérozygote. Les caractéristiques dominantes sont exprimées de manière visible ou mesurable dans le phénotype, tandis que les caractéristiques récessives ne sont exprimées que si les deux allèles sont récessifs (homozygotes). Par exemple, si un individu possède un allèle dominant (A) et un allèle récessif (a) pour un gène donné, le phénotype associé à l'allèle dominant sera observé. Dans une croix entre deux individus hétérozygotes pour un trait donné (Aa x Aa), on s'attendrait à ce que la proportion des phénotypes dominants et récessifs soit d'environ 3:1 dans la descendance, selon le principe de ségrégation de Mendel. Il est important de noter que la dominance n'est pas toujours complète. Dans certains cas, un allèle peut être partiellement dominant sur l'autre, entraînant un phénotype intermédiaire. De plus, dans les cas de codominance, les deux allèles sont exprimés pleinement dans le phénotype hétérozygote.

DOPA  = acide 3,4-dihydroxyphĂ©nylalanine. - Acide aminĂ© qui agit comme un prĂ©curseur dans la biosynthèse de la dopamine (ci-dessous). La DOPA est produite Ă  partir de la tyrosine, un autre acide aminĂ©, par l'enzyme tyrosine hydroxylase.

Dopamine. -  Hormone et neurotransmetteur de la classe des catĂ©cholamines, principalement produite dans le cerveau par les neurones dopaminergiques. Elle joue un rĂ´le dans la rĂ©gulation de la motivation, du plaisir, de la rĂ©compense, du mouvement volontaire, de la coordination motrice, de l'attention et de l'apprentissage. 

Dorsal, qui appartient au dos. - Ce terme s'applique à des vertèbres, à des nerfs, et sert plus spécialement à désigner deux muscles du corps humain : - 1° Le muscle grand dorsal (lombo-huméral de Chaussier) est large, mince, placé sous la peau des lombes et de la partie inférieure du dos, d'où il s'étend au bras en passant sons l'angle inférieur de l'omoplate; il s'attache en bas à la crête de l'os iliaque, à celle du sacrum et un peu à la face postérieure de ce dernier os, aux apophyses épineuses lombaires, et aux six ou huit dernières dorsales, plus haut aux trois ou quatre dernières côtes par autant de digitations qui s'entre-croisent avec celles du grand oblique du bas-ventre, puis bientôt ses fibres charnues se rapprochent et convergent pour aller se terminer à la coulisse bicipitale de l'humérus, conjointement avec le grand rond, par un tendon fort et aplati. Ce muscle porte le bras en arrière et en dedans, par un mouvement de rotation dans ce dernier sens. Si le bras est fixé, il élève les côtes. - 2° Le muscle long dorsal ou long du dos (compris par Chaussier dans le sacro-spinal) est un de ceux qui remplissent la gouttière vertébrale ; il s'étend tout le long de l'épine et se confond inférieurement avec le sacro-lombaire; ce qui a engagé plusieurs anatomistes à ne faire de toute la masse musculaire de cette région qu'un seul muscle bifurqué supérieurement, et auquel on a donné le nom de sacro-spinal (Chauss.). Ces muscles servent à maintenir la colonne vertébrale, à la redresser, à la renverser en arrière, etc. (F.-N).

Dos. - Partie du corps humain qui se trouve sur la partie postérieure du tronc. Il englobe la région entre les épaules et les hanches. Le dos comprend notamment la colonne vertébrale, les muscles dorsaux, les côtes et les vertèbres.

Double (botanique). - Se dit des plantes dont les fleurs ont pris par la culture une corolle double, triple, quadruple, etc. Cette multiplication de la corolle provient de la transformation des étamines en pétales. Lorsque cette transformation est entière, la fleur devenue stérile par défaut d'étamines se nomme fleur pleine.

Drageons (botanique). - On nomme ainsi des filets traçants ou des branches enracinées qu'émet le pied de certains végétaux. Ces drageons, que l'on désigne aussi sous les noms de rejets ou stolons, s'étendent plus ou moins en longueur et sont interrompus de distance en distance par des noeuds qui prennent racine. - On nomme aussi drageons, ces tiges nouvelles qui naissent en plus ou moins grand nombre à la base et sur les racines de quelques arbres. Détachés de la plante-mère, ils peuvent reprendre racine et offrent ainsi un moyen facile de multiplier l'espèce. - Beaucoup de plantes de la famille des Rosacées produisent des drageons.

Drosophiles (Drosophila). - Insectes de la famille des drosophilidĂ©s  et de l'ordre des Diptères, caractĂ©risĂ©s par leur taille rĂ©duite (gĂ©nĂ©ralement moins de 3 millimètres de longueur), leurs yeux rouges et leur capacitĂ© Ă  se reproduire rapidement. Les drosophiles sont largement utilisĂ©es comme organismes modèles en recherche scientifique, en particulier en gĂ©nĂ©tique et en biologie du dĂ©veloppement, en raison de leur courte durĂ©e de vie, de leur cycle de reproduction rapide et de leur gĂ©nome relativement simple. De nombreux gènes des drosophiles ont des homologues chez d'autres organismes, notamment les humains, ce qui rend les rĂ©sultats de la recherche sur les drosophiles pertinents pour d'autres espèces Ă©galement. Les drosophiles sont Ă©galement utilisĂ©es dans des Ă©tudes sur le vieillissement, la physiologie, la rĂ©ponse au stress, les interactions hĂ´te-pathogène, et bien d'autres domaines de la biologie. 

Drupe (botanique). - Fruit-indéhiscent, à mésocarpe charnu ou fibreux, monosperme ou oligosperme : cerise, prune, amande, pomme, poire, drupéoles de la ronce, etc.

Duodénum (anatomie), du latin duodeni, douze. - On nomme ainsi chez l'humain et chez les autres mammifères une première partie de l'intestin grêle qui n'est pas enroulé dans la masse intestinale, où la bile et le suc pancréatique sont versés par des canaux spéciaux (canal cholédoque, canal pancréatique), dont la muqueuse n'est pas garnie de villosités comme le reste de l'intestin grêle, et où s'exécute l'acte spécial de la digestion nommé digestion duodénale. Chez l'humain, le duodénum est situé en haut et en arrière dans l'abdomen, il mesure environ douze fois la largeur d'un travers de doigt; ce qui lui a valu son nom.

Duplication des gènes. - Processus évolutif au cours duquel une région du génome subit une duplication, produisant ainsi une ou plusieurs copies supplémentaires d'un gène. Cette duplication peut survenir de différentes manières, notamment par des événements de recombinaison homologue, de transposition ou de rétrotransposition. Les duplications de gènes peuvent survenir spontanément en raison d'erreurs lors de la réplication de l'ADN ou être induites par des agents mutagènes. Elles peuvent également être héritées d'un ancêtre commun ou se produire au sein d'une population par des événements de duplication génétique. Les duplications de gènes peuvent avoir plusieurs conséquences sur le génome et le phénotype d'un organisme. Elles peuvent conduire à la divergence fonctionnelle des copies dupliquées, ce qui peut entraîner l'évolution de nouvelles fonctions géniques. Elles peuvent également jouer un rôle dans l'adaptation des organismes à de nouveaux environnements ou conditions environnementales. Les duplications de gènes sont considérées comme une source majeure de nouveauté génétique au cours de l'évolution. Elles fournissent le substrat pour l'émergence de nouveaux gènes et de nouvelles fonctions, contribuant ainsi à la diversité génétique et à l'adaptation des espèces à leur environnement. Bien que de nombreuses duplications de gènes puissent être néfastes ou neutres, certaines duplications peuvent être conservées au fil du temps si elles confèrent un avantage sélectif à un organisme. Ces duplications peuvent être suivies par des processus de néofonctionnalisation, de sous-fonctionnalisation ou de conservation des fonctions initiales.

Duramen = bois de cœur. - Partie du bois des arbres. C'est la partie centrale, plus ancienne et plus dure du tronc des arbres, située juste sous l'écorce externe (ou l'aubier). Le duramen est formé par des couches concentriques de cellules ligneuses mortes, souvent plus denses et plus foncées que celles de l'aubier, en raison de la présence de substances chimiques telles que les tanins et les composés phénoliques. Le duramen fournit un soutien structurel important à l'arbre, ainsi qu'une protection contre les blessures et les maladies. Il transporte également l'eau et les nutriments entre les racines et les parties supérieures de l'arbre à travers les vaisseaux conducteurs de sève.

Dure-mère, Dura mater. - Une des membranes du cerveau ainsi nommée à cause de sa consistance et des connexions que les anciens auteurs lui supposaient avec toutes les autres membranes du corps. - C'est la plus extérieure et la plus résistante des méninges; formée de fibres tendineuses diversement entrelacées, elle tapisse la face interne du crâne et du canal-vertébral sans y adhérer autrement que par quelques prolongements fibreux; elle n'adhère pas davantage aux autres centres nerveux dont la séparent l'arachnoïde et la pie-mère. De sa surface interne, la dure-mère envoie des replis dans les scissures qui séparent ces différentes parties; elle enveloppe les nerfs, à leur émergence, d'une gaine fibreuse qui se prolonge à leur surface, jusqu'à une petite distance au delà de laquelle le nerf devient libre et n'est plus recouvert que par une enveloppe fibreuse propre et qu'on nomme son névrilemme. - La dure-mère s'étend, chez l'humain, des parois du crâne à la base du coccyx, et offre dans son ensemble une gaine cylindrique surmontée d'une sphère irrégulière, c'est-à-dire la forme même du système cérébro-spinal.

Duvet, anc. dumet, du bas latin duma. - Plume lègère, qui garnit le dessous du corps des oiseaux : le duvet de l'eider s'appelle édredon. - Premières plumes des oiseaux nouvellement éclos.

Dynorphine. - Type de peptide opioïde endogène, ce qui signifie qu'elle est produite naturellement dans le corps humain. Elle agit en se liant aux récepteurs opioïdes dans le système nerveux central et périphérique, modulant ainsi la transmission des signaux de douleur et de régulant divers processus physiologiques. La dynorphine est produite dans le cerveau et la moelle épinière à partir du précurseur protéique appelé pro-dynorphine. Elle est synthétisée principalement dans les neurones des régions cérébrales telles que l'hypothalamus, l'hippocampe et le cortex cérébral. La dynorphine agit principalement en se liant aux récepteurs opioïdes, en particulier aux récepteurs κ-opioïdes. L'activation de ces récepteurs induit des effets analgésiques, anxiogènes et dysphoriques. La dynorphine est également impliquée dans la régulation de la motivation, de la mémoire, de l'apprentissage, de la modulation de l'humeur et du comportement. La dynorphine est l'un des principaux neurotransmetteurs endogènes impliqués dans la modulation de la douleur. Elle agit comme un analgésique endogène en inhibant la transmission des signaux de douleur le long des voies de la douleur dans le système nerveux central.

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