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Dictionnaire des idées et méthodes
H
Habitualité. - En philosophie, cette notion désigne la manière dont certaines habitudes ou comportements deviennent ancrés en nous par répétition. Chez Husserl, cela renvoie à la façon dont les expériences passées structurent notre perception et nos actions futures.

Habitude (Habitudo = forme extérieure, tenue, de habitum, supin de habere  = tenir, avoir). - C'est une qualité stable qui détermine des comportements fréquents, ou une  tendance acquise à conserver ou à reproduire les états ou actes antérieurs. - Distinctions scolastiques : Habitude entitative, habitude opérative (entitativus, operativus). La première détermine la nature en elle-même : la seconde la détermine par rapport à l'opération. - Habitude, puissance ou faculté. L'habitude s'ajoute à la faculté, qui vient toute de la nature : ainsi la science s'ajoute à l'intelligence. - Habitude, acte. Celui-ci procède de la puissance par le moyen de l'habitude, si celle-ci existe. L'habitude est un acte par rapport à la faculté, et une puissance par rapport à l'acte ou l'opération. Aussi ces expressions, habituellement, actuellement; en habitude, en acte, se répondent-elles comme l'acte et la puissance, l'opération et son principe. - Habitude innée, acquise, infuse. La première vient toute seule : ainsi l'intelligence habituelle des premiers principes ; la seconde s'acquiert : ainsi la science humaine ; la troisième est un don de Dieu : ainsi les vertus théologales. - Habitude intellectuelle morale. La première est un principe de connaissance : ainsi la science et l'art ; la seconde, un principe d'action : ainsi la vertu. - Axiomes scolastiques : L'habitude est une seconde nature; car elle détermine la nature, elle s'y ajoute si bien qu'on agit par habitude comme on agirait par nature. - L'habitude vient de l'exercice. Il s'agit de l'habitude acquise.

Habitus (de habitus = manière d'être) : l'une des catégories d'Aristote c'est l'accident qui résulte de la superposition de deux substances.

Haeccéité (en latin haecceitas, de haec = cette chose particulière, ceci). - Particularité individuelle ou à la singularité d'une chose, indépendamment de sa nature générale ou de ses propriétés universelles. C'est un concept lié à la métaphysique et à la philosophie de la réalité individuelle qui a été introduit par Duns Scot. L'haecceité se concentre sur ce qui rend une chose unique en soi, au-delà de ses caractéristiques universelles ou de sa nature générale. Cela va au-delà de la question de savoir ce qu'est quelque chose (son essence) pour se concentrer sur le fait que c'est cette chose particulière. L'haecceité d'une entité individuelle est ce qui la distingue spécifiquement de toutes les autres entités de la même espèce. Pour Gilles Deleuze, qui a adapté le concept pour ses propres travaux en philosophie, l'haecceité représente une singularité pure, une différence non réductible qui caractérise chaque chose individuelle dans le monde.

Haine (pour haïne, de haïr, du terme germanique hatan ou hatjan) : inclination à vouloir le mal des autres. - Passion d'éloigner de nous quelque chose.

Hallucination. - Perception sensorielle sans objet réel correspondant. En philosophie et en psychologie, les hallucinations interrogent la distinction entre perception et imagination, ainsi que la question de la réalité.

Harmonie (Harmonia = ajustement, proportion, de harmozein = ajuster) : a) Ce mot, en général, implique une idée de finalité, d'ordre organique, qui consiste en ce que les diverses parties d'un être ou d'un ensemble conspirent à un même effet; par exemple, l'harmonie de l'univers. - C'est un élément du beau. - b) Leibniz a développé la notion d'harmonie préétablie, selon laquelle chaque monade suit son propre développement interne, mais toutes les monades sont coordonnées de manière à refléter une harmonie préétablie dans l'univers :

Harmonie préétablie. -  Dans le système de Leibniz, développement parallèle des âmes et des corps, sans action des uns sur les autres, en vertu d'une harmonie préétablie par Dieu. L'âme et le corps sont comparés à deux horloges réglées à l'origine l'une sur l'autre et continuant à marquer la même heure sans qu'il y ait entre elles la moindre influence réciproque. Il faut même entendre l'harmonie préétablie dans un sens plus large : l'univers est comparé à un orchestre où chaque musicien joue sa partie sans écouter ses voisins; mais, comme la partition est écrite d'avance, il en résulte une symphonie parfaite. Ainsi les monades se développent chacune selon sa loi interne et de cette évolution simultanée de tous les êtres résultent les lois du monde et l'harmonie de l'univers.

A certains pythagoriciens qui définissent l'âme l'harmonie du corps, Platon objecte qu'elle n'est pas simplement cette harmonie, mais la cause qui l'explique parce qu'elle la produit.

Hasard. - L'idée du hasard est la négation de toute cause et de toute loi dans la production des phénomènes et des êtres; c'était la négation du destin chez les Anciens, chez les modernes c'est celle de Dieu et de la Providence. II y eut une école qui voulut élever l'idée du hasard au rang de système scientifique; ce fut celle d'Épicure (Epicurisme). En expliquant l'univers et tous les êtres par le choc accidentel des atomes, Epicure livrait tout au hasard, et méconnaissait l'idée de loi. Ce fatalisme était en contradiction avec les plus simples données de l'expérience; celui des Stoïciens reconnaissait au moins la nécessité d'un ordreéternel et immuable. Le hasard, s'il était quelque chose, ne serait qu'un principe de désordre; il suffit de promener ses regards sur la Terre, de lever les yeux au ciel, pour y voir des marques constantes d'ordre et d'harmonie. Pour celui qui l'emploie, le mot hasard veut dire : je ne sais pas. L'ignorant en cristallographie peut attribuer au hasard la formation des cristaux, Haüy l'explique par une loi mathématique d'une grande simplicité. Le hasard perd de son empire, a-t-on pu dire, à mesure que les sciences font des progrès. (R.).

Haskalah. -  Mouvement des Lumières 'juives du XVIIIe siècle, prônant l'éducation séculière, la modernisation et l'intégration des Juifs dans la société européenne, tout en préservant certains éléments de la tradition juive.

Héautognosie (de héautou = de soi-même; gnôsis = connaissance) : connaissance de soi-même par la conscience réfléchie.

Héautonomie (de héautou = de soi-même; nomos = loi) : Kant appelle ainsi la loi selon laquelle l'esprit s'impose à lui-même la conception des choses; c'est une condition de la possibilité de la science.

Hédonisme (hédonè = plaisir). - Se dit de tout système morale qui fait du plaisir le but de la vie. L'hédonisme peut être égoïste, comme celui d'Aristippe, ou altruiste s'il établit que le plaisir d'autrui entre comme partie intégrante dans mon propre plaisir. L'eudémonisme peut être identique à l'hédonisme, mais il peut aussi s'en distinguer profondément, car le bonheur diffère du plaisir et relève de la qualité plus que de la quantité et de l'intensité des plaisirs.

Hédonistique (Hèdonikos = relatif au plaisir, de hèdonè = plaisir) : principe hédonistique : « L'homme cherche toujours à se procurer le maximum de satisfaction avec le minimum de peine ». Il rentre dans le principe du moindre effort.

Hégélianisme. - Philosophie de Hegel. Le principe de cette philosophie, qu'on appelle quelquefois
un idéalisme objectif et un panlogisme, consiste à affirmer que non seulement tout ce qui est réel est rationnel, mais que tout ce qui est rationnel est réel. Le monde et l'idée se développent régulièrement dans la nature et dans l'histoire selon la loi logique de la thèse, de l'antithèse et de la synthèse. Au début de cette évolution universelle, Hegel pose l'identité de l'être et du non-être dans le devenir. L'idéalisme objectif de Hegel est donc la philosophie du devenir, un vaste système d'évolution intellectuelle qui a la prétention de reconstruire rationnellement la science et l'histoire.

Hegelienne (Ecole). - Mouvement philosophique qui s'inspire de l'oeuvre de  Hegel et qui prolonge sa vision dialectique. On divise cette école en deux grandes tendances : la droite hégélienne et la gauche hégélienne. La première, tournées vers  les valeurs de la société allemande était représentée par Hinrichs, Goeschel, Gabler, notamment. La seconde, représentée principalement par Ruge, Feuerbach, Max Stirner et Marx, en rupture avec l'idéalisme hégélien sur les questions sociales, prônait une vision plus matérialiste et concrète. 

Hégémonie (philosophie politique). - Concept clé chez Antonio Gramsci, qui désigne la domination culturelle et idéologique exercée par une classe sociale ou un groupe sur la société. Il s'agit d'une forme de pouvoir qui repose sur le consentement plutôt que sur la coercition.

Heidelberg (Ecole de) = Néo-kantisme de Heidelberg Ecole de Bade.

Héliocentrisme (de Hélios = soleil; kentron = centre d'une circonférence). - Conception cosmologique qui place le Soleil au centre de l'univers. Le système de Copernic est héliocentrique.

Hellénisme (Hellènismos, de Hellen = Grec). - Ce mot indique l'ensemble de la philosophie et de la littérature grecques et leur influence sur la civilisation et, plus largement, renvoie à l'influence culturelle grecque dans le monde antique, mais aussi à la trace que cette culture a encore laissé par la suite. Pendant la Renaissance (Renaissance classique), il y a eu un regain d'intérêt pour la culture grecque et romaine, où les idées et les œuvres antiques ont été redécouvertes et réévaluées. Les idées philosophiques et scientifiques de la Grèce antique ont fourni une base importante pour le développement de la pensée moderne, influençant des domaines tels que la logique, l'éthique, la politique et la métaphysique.

Helsinski (Groupe de). - Fondé en 1988, ce groupe rassemble des philosophes et des chercheurs de différentes disciplines qui travaillent sur des questions liées à la philosophie et aux sciences cognitives. Ses membres se sont intéressés à des questions telles que la conscience, l'intentionnalité, la perception, le langage et la pensée, en utilisant des approches à la fois philosophiques et scientifiques.

Herméneutique (du grec hermènéia = interprétation; Hermèneutikè = qui concerne l'interprétation, de hermèneunô =, faire connaître interpréter; sous entendu technè = art).  - En philosophie, l'herméneutique est l'explication des termes comme préparation nécessaire à l'intelligence d'une doctrine. Hans-Georg Gadamer (1900-2002), puis Paul Ricoeur (1913-2005) ont combiné les idées de l'herméneutique avec des éléments phénoménologiques pour formuler une nouvelle doctrine de l'interprétation. Avec eux, l'herméneutique est devenue une approche philosophique et méthodologique qui se concentre sur l'interprétation, la compréhension et la signification du langage, des textes, des oeuvres d'art,  des symboles, des actions humaines, des phénomènes culturels et de l'expérience humaine en général. .

Hermétisme (de Hermès Trismégiste). Se dit de la philosophie et des livres attribués à Hermès Trismegiste ou plutôt qui lui sont consacrés, et qui passaient faussement pour contenir les traditions de l'ancienne Egypte, mais qui remonte à l'époque alexandrine. - Hermétique se dit par extension de la science des alchimistes, du « grand oeuvre » ou transmutation des métaux.

Hétérogène (héteros = autre; genos = genre, nature). - Hétérogène signifie d'une autre nature et s'emploie quand on parle des parties d'un tout. Les parties d'un végétal ou d'un animal sont hétérogènes; celles de l'eau sont homogènes. Herbert Spencer définit la loi du progrès ou de l'évolution « le passage d'une homogénéité indéfinie, incohérente à une hétérogénéité définie, cohérente ». Dans une société archaïque, tous les individus remplissent les mêmes fonctions : c'est l'homogénéité; dans une société plus complexe, chaque individu a son emploi particulier, ses fonctions spéciales, élevées ou modestes : cette division du travail, c'est l'hétérogénéité amenée par le progrès.

Il en est de même pour l'évolution organique particulière de tout être vivant; et plus la diversité des parties s'accentue, plus l'unité du tout se fortifie : le ver de terre peut être coupé en deux sans que les deux tronçons cessent de vivre; le corps humain ne le peut pas, parce qu'il a plus d'unité, ayant une plus grande hétérogénéité.

Hétérogénie (de Hétérogène) : thèse évolutionniste d'après laquelle l'organique provient de l'inorganique.

Hétérogonie. - Terme parfois utilisé dans des contextes philosophiques et sociologiques pour décrire des changements dans la nature ou la structure d'un système, souvent en réponse à des influences externes. Par exemple, en sociologie, on peut parler d'une hétérogonie sociale pour décrire des changem ents sociaux résultant d'interactions complexes et diverses.

Hétérologique. - Terme qui qualifie quelque chose qui est différent ou contraire à ce qui est attendu, ou encore qui ne suit pas les règles habituelles ou les normes (usages possibles en sociologie, politique, linguistique strucurale, mathématiques, etc.). En philosophie et linguistique, ce terme est souvent associé à la discussion sur l'auto-référence. Par exemple un énoncé comme "cette phrase est fausse"est considéré comme hétérologique car il ne peut être classé ni comme vrai ni comme faux de manière cohérente (Paradoxe du menteur).

Hétéronomie (de heteros = autre; nomos = loi). - Un être est hétéronome quand il reçoit sa loi du dehors au lieu de la tirer de lui-même; l'hétéronomie est donc la condition de celui qui reçoit  du dehors la loi à laquelle il se soumet. - Hétéronomie de la volonté chez Kant : quand la loi d'un être est l'expression de sa nature même, il est autonome; notre volonté est autonome, selon Kant, parce que la loi morale ne lui est pas imposée par une volonté étrangère. Il n'y a pas de bien extérieur ou supérieur qui la régisse ou s'impose â elle : le bien est le bien justement parce que la loi autonome de la volonté le crée tel par son caractère impératif et obligatoire.

Heuristique (de Euriskô = découvrir). - Ce qui sert à découvrir quelque chose. La démarche heuristique est une approche de résolution de problèmes ou d'acquisition de connaissances qui repose sur l'utilisation d'heuristiques, qui sont des des raccourcis cognitifs, des règles générales ou des stratégies pragmatiques permettant de simplifier la prise de décision et la résolution de problèmes, mais sans garantir la solution optimale. L'une des principales raisons d'adopter une démarche heuristique est le gain de temps. Dans des situations où une analyse approfondie et exhaustive n'est pas possible ou pratique, les heuristiques permettent une prise de décision plus rapide. Les heuristiques sont souvent adaptatives : elles évoluent en réponse à l'environnement ou à la tâche particulière. Elles peuvent être utilisées de manière flexible en fonction des circonstances. Les heuristiques peuvent conduire à des résultats approximatifs, mais elles permettent généralement de résoudre des problèmes de manière plus rapide et moins exigeante en ressources mentales que des méthodes plus complexes. Cependant, l'utilisation d'heuristiques peut également entraîner des biais cognitifs. Les raccourcis mentaux simples peuvent parfois entraîner des erreurs systématiques de raisonnement, en particulier lorsque les heuristiques sont appliquées de manière inappropriée.

Hic et nunc((= ici et maintenant, en latin). - Expression   utilisée pour souligner l'importance de l'instant présent, de la réalité immédiate et du lieu actuel. Chez HusserlMerleau-Ponty et Sartre, l'attention à l'expérience vécue dans le moment présent est centrale. Ces philosophes se sont intéressés à la manière dont la conscience s'engage avec le monde et comment l'expérience est façonnée par le hic et nunc. L'expérience phénoménologique est ancrée dans le présent, et la compréhension des phénomènes se fait par une attention particulière à ce qui se passe ici et maintenant. Dans la tradition existentialiste, qui met l'accent sur la liberté, la responsabilité individuelle et la création de sens, l'idée du hic et nunc se fait jour dans les choix que nous faisons et les actions que nous entreprenons et qui ont un impact direct sur notre existence présente. Sartre, par exemple, souligne la responsabilité individuelle dans la création de soi-même à chaque instant. Enfin, certains philosophes, en examinant la nature de la conscience et de la perception, rencontrent le hic et nunc lorsqu'ils se demandent comment la conscience se forme dans le moment présent, comment elle saisit et interagit avec le monde à chaque instant.

Hiérarchie. - Système d'organisation dans lequel chaque élément est subordonné à un autre. En philosophie politique et sociale, la hiérarchie est souvent questionnée dans les réflexions sur la justice, l'égalité et la légitimité du pouvoir. 

Histoire (Historia = recherche, information; puis, relation de ce qu'on a appris; de historein = s'informer) : sens général : connaissance des états par lesquels a passé un objet quelconque : un peuple, une institution. une espèce vivante, une science, une langue, etc. - Science qui étudie l'enchaînement des faits qui se sont déroulés dans le passé.

Histoire (philosophie de l'). - La philosophie de l'histoire est une approche philosophique de l'histoire qui s'attache à donner un sens à l'enchaînement des faits historiques, à établir des lois générales du développement humain à travers les âges. Son
fondateur est Vico, mais Hegel l'a systématisée et agrandie à tel point qu'il peut être appelé son second
fondateur.

La théorie de l'évolution corrigeant ce qu'il y avait de trop exclusivement logique et dialectique dans les vues de Hegel, rattachant en outre le développement humain à l'évolution de tous les êtres organisés, a renouvelé
la philosophie de l'histoire.

Les historiens proprement dits se sont généralement montrés très sceptiques au sujet de cette
philosophie : pour eux, elle est purement chimérique dès qu'elle affiche la prétention de dépasser la simple généralisation des faits et de les subordonner à des idées préconçues et systématiques.

Histoire naturelle. - Prise dans son sens le plus large, cette discipline comprendrait l'histoire de l'univers, c.-à-d., outre celle du globe terrestre et des êtres qui l'habitent, l'astronomie, l'astrophysique, etc. Même bornée à l'étude de la Terre, elle devrait comprendre encore d'une part la géographie physique et la météorologie, d'autre part, avec l'histoire de tous les êtres vivants, l'anthropologie et tout ce qui concerne l'humanité. 

Aujourd'hui, on ne désigne plus sous le nom collectif d'histoire naturelle que les différentes sciences qui s'occupent de la constitution de la terre et des créatures terrestres à l'exclusion de l'humain, quoique celui-ci soit un animal. 

L'histoire naturelle a eu pour créateur Aristote, dont l'oeuvre fut continuée par Théophraste. Après le long assoupissement du Moyen âge, il y eut un réveil au XVIe siècle avec Césalpin, Harvey, les Bauhin ; le XVIIe siècle offre de grands noms : Leeuwenhoek, Swammerdam, Perrault, Tournefort, etc.; enfin Linné et Buffon apparaissent au XVIIIe siècle et préparent l'avènement des de Jussieu, des Cuvier, des Lamarck, des de Candolle, des Geoffroy Saint-Hilaire, des Milne-Edwards, des Darwin, etc.
Histologie (histos = tissu). - Branche de la biologie, et plus spécialement de l'anatomie, qui étudie les tissus vivants.

Histologisme. - Quelques philosophes ont employé ce mot comme synonyme d'organicisme, opinion de ceux qui prétendent que la vie est le résultat de l'organisation.

Historicisme. - Initié par Hegel et par Dilthey, ce courant affirme que les phénomènes historiques doivent être compris dans leur propre contexte, et que toute interprétation des événements historiques doit être basée sur une compréhension de leur environnement culturel, social et politique. L'historicisme met l'accent sur le caractère relatif des valeurs et des normes, qui sont considérées comme étant influencées par le contexte historique et culturel dans lequel elles ont été créées.

Historicité. - Qualité d'être historique, de faire partie de l'histoire. L'historicité c'est donc le caractère historique d'un phénomène, d'un événement, d'une personne ou d'une idée. Elle fait référence à la dimension historique ou à la façon dont quelque chose est inscrit dans le temps, évolue au fil du temps et est influencé par les contextes historiques. Dans la philosophie de l'histoire, le terme est utilisé pour discuter de la nature de l'expérience historique, de la signification des événements historiques et de la manière dont l'histoire façonne notre compréhension du monde.

Historiographie. - Etude critique des méthodes, des pratiques et des écrits historiques. L'historiographie englobe l'ensemble des travaux d'historiens, les différentes écoles de pensée, les perspectives théoriques et les méthodologies utilisées pour étudier et écrire l'histoire. Au-delà de la simple narration des faits historiques, l'historiographie analyse comment ces faits sont interprétés et compris au fil du temps. 

Historisme (de Histoire). - Tendance qui consiste à regarder les faits juridiques, linguistiques, moraux comme la résultante du travail inconscient de la collectivité : de là, pour comprendre cette production collective, la nécessité de la replacer dans son milieu historique. En Allemagne, F. K. von Savigny a été au XIXe siècle le représentant le plus en vue de cette conception des choses.

Holisme. - Approche philosophique qui considère que les parties d'un système ne peuvent être comprises qu'en relation avec le tout. Tout système doit  ainsi être considéré dans son ensemble plutôt que simplement comme une somme de ses parties individuelles. Cette approche s'oppose au réductionnisme, qui consiste à réduire les phénomènes complexes à leurs parties les plus élémentaires et qui justifie que les sciences se distinguent selon leur objet d'étude.

Holisme ontologique. - Perspective qui considère que la réalité est un tout indivisible, et que chaque partie de ce tout contribue à la nature de l'ensemble. Chaque partie interagit avec l'ensemble et est elle-même influencée par les autres parties.

Homéoméries. - Terme utilisé par Anaxagore pour désigner des particules infiniment petites et semblables qui composent toutes les choses. Chaque chose contient une part de tout.

Homéomorphisme. - En topologie, deux espaces topologiques X et Y sont dits homéomorphes si et seulement si il existe une bijection continue f : X → Y telle que f et f⁻¹ soient toutes deux continues. L'existence d'un homéomorphisme signifie que les deux espaces ont la même structure topologique, même s'ils peuvent être représentés de manière différente. Ainsi, deux espaces homéomorphes peuvent-ils être considérés comme "essentiellement les mêmes" du point de vue topologique, car ils peuvent être transformés l'un en l'autre de manière continue sans déchirer ni recoller de parties de l'espace.

Home stead (en anglais, maison d'habitation avec dépendances). - Dans la philosophie sociale, minimum de patrimoine indivisible et inaliénable.

Homme machine. - Métaphore utilisée pour étudier la nature de l'humain en comparant le fonctionnement du corps humain à celui d'une machine. 

Homo duplex : expression employée quelquefois pour indiquer le double élément du composé humain, le corps et l'âme, ou les tendances antagonistes qui résultent de leur union.

Homogène (homoios =  semblable; genos = genre). - Ce dont les éléments sont identiques en nature; ex. : homogénéité du temps et de l'espace absolus. - S'oppose à hétérogène. - En algèbre linéaire, une équation ou un système d'équations est dit homogène si tous les termes ont le même degré. - En géométrie, une transformation homogène est une transformation qui préserve les rapports de distance entre les points. - En éthique, le terme homogène peut être utilisé pour décrire une approche éthique qui accorde une importance égale à toutes les personnes ou à toutes les situations, sans distinction particulière. - En ontologie, le terme peut être utilisé pour décrire une réalité ou une substance qui est uniforme et sans différences fondamentales (Ontologie plate). 

Homogénéité (loi d'). - En algèbre linéaire la loi d'homogénéité stipule que si V est un espace vectoriel sur un corps K, alors pour tout scalaire c dans K et pour tout vecteur v dans V, le produit de c et v est également un vecteur dans V. En d'autres termes, la multiplication d'un vecteur par un scalaire reste dans le même espace vectoriel.

Homologie. - a) Similitude fondamentale entre différentes idées, concepts ou systèmes philosophiques. - b) Continuité conceptuelle ou intellectuelle héritée d'une source commune. 

Homologue (Homologos = qui parle d'accord, concordant). - Ce qu'on peut désigner par un même mot, ce qui a une dénomination commune. Implique une similitude structurelle ou fonctionnelle entre des éléments apparentés. Par exemple, dans la théorie des groupes, des éléments homologues peuvent avoir des propriétés similaires, même s'ils appartiennent à des groupes distincts.

Honte . - Emotion ou sentiment souvent associée à une évaluation négative de soi-même. Elle survient lorsqu'on pense avoir violé (par des actions, des pensées ou des circonstances) des normes sociales, morales ou personnelles. La honte fait se sentir inadéquat, indigne, ou comme une "mauvaise personne". La honte est souvent associée à un sentiment d'exposition et de vulnérabilité, et les personnes qui ressentent de la honte ont tendance à vouloir se cacher ou se retirer socialement. (Culpabilité).

Horizon d'attente. - Idée selon laquelle chaque individu aborde une œuvre, qu'il s'agisse d'un texte, d'une œuvre d'art, d'un discours ou d'une situation, avec des attentes préalables, des préjugés, des connaissances antérieures et des expériences qui forment son cadre de référence. Ce concept, initié par Hans-Georg Gadamer, lié chez cet auteur au concept plus large d'horizon, est souvent associée à la théorie de la réception et à l'approche herméneutique de la compréhension. L'horizon d'attente suggère que notre compréhension est une rencontre dynamique entre notre propre horizon (composé de nos attentes) et l'horizon de ce que nous essayons de comprendre. Lorsqu'on applique cette notion à la réception d'une œuvre artistique ou littéraire, par exemple, on reconnaît que chaque lecteur ou spectateur apporte sa propre contribution, ce qui influence sa réception et son interprétation de l'oeuvre.

Horrible (Horribilis, de horrere = être hérissé) : opposé au sublime.

Humain. - Comme substantif, correspond au genre Homo, ou plus spécialement l'espèce Homo sapiens (hommes, femmes). Comme adjectif, c'est ce qui est propre (ou supposé tel) à cette espèce.

Horizon (philosophie). - En phénoménologie, surtout chez Husserl, l'horizon désigne l'ensemble des potentialités de sens qui entourent une expérience donnée. C'est ce qui rend possible l'attente de significations futures.

Humanisme (du radical de Humaniste). - a) Doctrine des lettrés de la Renaissance. Nom donné également au pragmatisme. - b) L'humanisme moderne est un courant philosophique, éthique et culturel qui met l'accent sur la dignité, les droits, le bien-être et le développement de l'individu en tant qu'être humain. Il cherche à promouvoir une vision centrée sur l'humain du monde et de la société, en mettant en avant les valeurs telles que la liberté, l'égalité, la raison, la tolérance, la justice et la responsabilité envers les autres. L'humanisme moderne affirme que chaque être humain possède une dignité intrinsèque et une valeur en tant qu'individu. Chaque personne mérite respect, compassion et égalité des chances. Il promeut la liberté individuelle, l'autonomie et le droit de chaque personne à penser par elle-même, à exprimer ses opinions et à faire des choix éclairés et à agir de manière responsable en considérant les conséquences sur l'humanité dans son ensemble, ainsi que sur les générations futures. L'émancipation intellectuelle et sociale est encouragée. Ainsi, l'éducation est-elle un pilier de ses piliers, favorisant l'accès universel à l'éducation de qualité, la diffusion des connaissances et la recherche scientifique pour l'avancement de la société. Il valorise la raison, la logique et la pensée critique etl encourage les individus à remettre en question les croyances, à examiner les preuves et à prendre des décisions fondées sur des faits et des données. Il prône aussi la tolérance envers les différentes idées, croyances et cultures, encourageant la diversité et l'inclusion. Les valeurs démocratiques de respect mutuel et de coexistence pacifique sont fondamentales.  Il soutient généralement la séparation de l'Église et de l'État, garantissant l'indépendance des institutions religieuses et la liberté de religion, tout en protégeant la laïcité et l'égalité devant la loi pour tous les citoyens.

Humanité (Humanitas, de humanus = humain). - Ce mot a plusieurs sens : a) l'humanité est le genre humain, l'ensemble des humains;  - b) l'humanité se dit aussi du caractère d'humain, de ce par quoi ce par quoi l'humain est humain, de ce par quoi l'humain diffère des autres animaux, ce qui fait sa dignité : c'est dans ce sens que Kant dit qu'il faut toujours considérer l'humanité comme une fin en soi, jamais comme un moyen pour arriver à une autre fin. - c) au sens moral, c'est l'amour de nos semblables, ou simplement la compassion. - Dans la philosophie d'Auguste Comte, la religion de l'humanité, religion sans dogme, est le culte des morts et des grands hommes, et l'Humanité s'appelle le Grand Être.

Hybris (hubris ou ubris). - Concept issu de la Grèce antique, désignant une forme d'orgueil démesuré, souvent lié à une défiance envers les dieux ou les lois naturelles. Dans la tragédie grecque, l'hybris conduit généralement à la némésis (le châtiment divin). Ce terme est utilisé aujourd'hui pour qualifier un excès d'ambition ou de confiance, entraînant des conséquences destructrices.

Hydraulique. - Branche de la physique qui étudie les propriétés et les applications des liquides en mouvement. Son étude implique une compréhension des propriétés des liquides, telles que la viscosité, la pression et le débit, ainsi que des concepts tels que la loi de Pascal et la loi de Bernoulli. 

Hydrographie, partie de la géographie physique où l'on étudie les parties ou éléments liquides de la Terre. Dans son domaine rentrent toutes les recherches relatives tant aux eaux douces qu'aux eaux salées; pour les premières, la précipitation des condensations atmosphériques qui forment des glaciers sur les hautes montagnes ou se résolvent en pluie dans les plaines, l'examen des sources apparentes ou souterraines, le régime des lacs et des fleuves avec tous les accidents qui les caractérisent; pour les secondes, leur répartition sur le globe et leurs grandes divisions, avec tous les phénomènes qu'elles présentent, différence de salure et de température, banquises, marées, courants. 

Cette dernière partie, que l'on peut appeler, pour la distinguer de la première, hydrographie maritime, a fait, depuis le commencement du XIXe siècle, d'immenses progrès, dus aux grands voyages maritimes, aux nombreuses opérations de sondages faites pour la pose des câbles électriques sous-marins dans l'Océan Atlantique et la Méditerranée, enfin aux belles recherches de Maury, qui, par l'étude attentive des vents et des courants, a fait connaître au commerce les routes les plus abrégées et les plus sûres de la navigation. L'hydrographie maritime forme une branche importante des connaissances navales. (C. P).

Hydrodynamique. - Branche de la physique qui étudie le mouvement des fluides en mouvement. Elle se concentre sur l'analyse mathématique des écoulements de fluides. Les équations fondamentales de l'hydrodynamique sont les équations de Navier-Stokes, qui décrivent les mouvements des fluides en utilisant des lois de conservation de la masse, de la quantité de mouvement et de l'énergie. 

Hydrostatique. - Branche de la physique qui étudie les fluides au repos. Elle se concentre sur l'analyse des forces exercées sur les fluides en repos, en utilisant des concepts tels que la pression, la densité et la pesanteur. Les lois fondamentales de l'hydrostatique sont basées sur la loi de Pascal et la loi d'Archimède

Hyléisme (hylè = matière). Système d'Aristote qui regardait la matière comme éternelle, incréée et capable de recevoir toutes les formes.

Hylémorphisme. - Se dit aujourd'hui du système de la matière et de la forme, au moyen duquel les scolastiques expliquent la constitution des corps et leurs transformations. 

Hylê ( = la matière) est considérée comme la substance sous-jacente, non déterminée, indifférenciée, qui peut prendre différentes formes. C'est la potentialité d'une substance à devenir quelque chose de spécifique.

 • Morphê (= la forme) est le principe qui donne à la matière sa spécificité et son actualité. C'est ce qui détermine la substance et lui donne ses caractéristiques particulières.

L'hylémorphisme est opposé à l'atomisme et au dynamisme.

Hylésystémisme. - Théorie qui plonge ses racines dans l'Aristotélisme et selon laquelle l'univers est composé de deux éléments indissociables : l'hylé (= la matière) et le systèmè (= la forme, l'organisation). L'hylé est considérée comme étant la substance brute qui compose tous les objets physiques, tandis que le systèmè est la force ou la structure qui donne forme et organisation à cette substance. 

Hylobiens (hylè = forêt; bios = vie). - C'est le nom que les Grecs donnaient à certains philosophes indiens qui vivaient solitaires dans les bois et se livraient a la comtemplation. Ils étaient végétariens, c'est-à-dire ne se nourrissaient que de végétaux.

Hylozoïsme (du grec hy, matière, et zoè, vie), forme générale des systèmes qui regardent comme nécessairement unies la matière et la vie. L'hylozoïsme prit différentes formes, selon que l'on croyait que le monde était le résultat d'agrégats matériels, d'atomes animés et vivants, comme Straton de Lampsaque, ou que l'on voyait en lui un seul et même être, un animal, dont l'âme du monde était la vie, comme le pensaient les Stoïciens. En général, tout système qui suppose cette âme du monde, sous quelque nom que ce soit, relève de l'hylozoisme ou s'y apparente; c'est ce qu'on voit depuis les Stoïciens jusqu'à Spinoza. Pour tous la réponse est la même : la vie proprement dite ne se montre que dans l'organisme, et celui-ci ne se voit pas dans toutes les parties de la matière; d'où il suit que la matière et la vie ne sont pas essentielles l'une à l'autre. (R.).

Hyperbole (du grec hyper qui signifie sur, au-dessus, au-delà , et ballô, je jette). - En Géométrie. L'hyperbole est la courbequi résulte de la section du cône par un plan dont l'inclinaison relativement à l'axe du cône est telle, que si on le prolonge, il coupe également le cône opposé. Elle a été ainsi nommée parce que, dans cette section conique, le carré de l'ordonnée surpasse le produit du paramètre par l'abscisse. 

Hyperbolique (de hyperbolikos = excessif, de hyperbolè = action de lancer au-delà, de hyper-ballô) : nom donné par Descartes au doute méthodique poussé à l'extrême, lequel ne peut être que théorique et provisoire (Cf. Méditations métaphysiques, VI, vers la fin; Principes de la philosophie, P. I, § 30.

Hyperespace (de hyper = au delà; spatium = espace)-: espace à plus de trois dimensions spatiales. L'espace euclidien tridimensionnel que nous percevons dans la vie quotidienne est un espace tridimensionnel. Si l'on considère un espace à quatre dimensions, on parlerait alors d'un hyperspace ou espace quadridimensionnel. De manière générale, un espace euclidien à n dimensions est souvent appelé un espace n-dimensionnel et est encore un hyperespace.   Un point dans un espace à n dimensions est représenté par un n-uplet de coordonnées. Par exemple, dans un espace tridimensionnel, un point est représenté par (x, y, z), tandis que dans un espace quadridimensionnel, cela est représenté par (x, y, z, w). En géométrie analytique, on rencontre des équations d'hyperplans et d'hyper-surfaces dans des espaces de dimensions supérieure. Dans un espace à n dimensions, un hyperplan, par exemple, est une sous-dimension (n-1) définie par une équation linéaire.

Hypermétaphysique (de hyper = au delà; meta ta physika = après les choses naturelles) : Kant range parmi les hypermétaphysiciens les philosophes n'ayant pas « cette crainte virile qui fait qu'on évite tout ce qui, détournant la raison de ses premiers principes, lui permet de vaguer dans des imaginations sans
fin. » (Critique du jugement téléologique).

Hypostase. - Terme philosophique et théologique désignant la réalité fondamentale ou la substance d'un être. En théologie chrétienne, il fait référence aux trois « hypostases » (personnes) de la Trinité.

Hypothèse (Hypothesis = supposition; de hypo = sous; thesis = action de poser dessous, fondement, supposition, de ti-thè-mi = poser) : a) Sens général : conjecture douteuse, mais vraisemblable. b) Sens scientifique : supposition imaginée, de laquelle on tire et vérifie les conséquences, pour expliquer un fait. 

L'hypothèse est une supposition fondée sur les faits et destinée à les expliquer : il en résulte qu'elle doit n'en contredire aucun, rendre compte de l'ensemble et du détail et tout expliquer de la manière la plus simple.
Elle offre le grand avantage de diriger les recherches et de coordonner les résultats : la pierre de touche des bonnes hypothèses qui ne sont que des inductions anticipées, c'est de permettre de prévoir et de prédire les faits non encore observés.

Hypothétique. - Signifie souvent douteux et aussi conditionnel. En philosophie, le terme hypothétique est souvent utilisé dans le contexte de la logique et de l'épistémologie pour faire référence à des propositions ou des jugements qui dépendent de conditions ou d'hypothèses spécifiques. Il est généralement opposé au terme catégorique. En épistémologie, le raisonnement hypothético-déductif est une méthode qui implique de formuler des hypothèses, de déduire des conséquences prévues à partir de ces hypothèses, puis de tester empiriquement ces conséquences pour vérifier si les hypothèses sont correctes.
 

Honnêteté. - Vertu morale qui implique la sincérité, la probité et la droiture dans les actions et les paroles d'une personne. Selon la tradition de l'éthique de la vertu, promue notamment par des philosophes comme Aristote, l'honnêteté est considérée comme une vertu qui contribue à une vie éthique et bien vécue. Être honnête ne se limite pas seulement à éviter le mensonge, mais implique également une intégrité profonde dans toutes les actions. Les théories déontologiques, telles que celle de Kant, incorporent l'honnêteté en tant que devoir moral. Kant soutient que nous avons le devoir de dire la vérité, car mentir va à l'encontre de l'impératif catégorique, qui exige une action universellement applicable. Dans le cadre utilitariste, la question de l'honnêteté est évaluée en fonction de ses conséquences : dire la vérité peut être considéré comme moralement bon si cela conduit au bien-être global. Cependant, cela peut également être complexe en cas de dilemmes éthiques où dire la vérité peut causer plus de mal que de bien. Certains philosophes politiques soutiennent aussi que l'honnêteté est cruciale dans le domaine politique. Une gouvernance honnête et transparente est considérée comme essentielle pour la justice sociale et la confiance des citoyens. L'honnêteté peut encore être liée à la transparence et à l'équité. Les institutions qui agissent de manière honnête sont plus susceptibles de promouvoir la justice sociale. Dans la vie quotidienne, la philosophie de l'honnêteté peut être abordée d'un point de vue personnel : comment une personne aborde la vérité, l'intégrité et la fidélité à ses principes.

Hyperbolique (doute). - Forme de doute extrême et méthodique, où le penseur cherche à mettre en question toutes les croyances qui pourraient être sujettes au moindre doute. L'idée est de suspendre temporairement l'assentiment à toute proposition qui n'est pas absolument certaine. Ce concept est associé à Descartes, qui l'a introduit dans sa quête d'une certitude indubitable, un point de départ radical dans sa méthode philosophique (Cogito). Le doute hyperbolique de Descartes était une stratégie pour parvenir à une connaissance indubitable et fondamentale, sur la base de laquelle il pourrait reconstruire un système de connaissances solide et inébranlable. En mettant en doute tout, y compris les sens, la réalité matérielle, et même l'existence d'un dieu trompeur, Descartes a cherché à établir un point de départ absolu et incontestable pour son élaboration philosophique. 

Hypnose. - Etat modifié de conscience caractérisé par une attention focalisée, une concentration accrue et une réceptivité accrue aux suggestions. C'est un phénomène naturel que beaucoup de gens expérimentent spontanément dans leur vie quotidienne, par exemple, lorsque on est tellement absorbé par un livre ou un film qu'on ne remarque pas le temps qui passe. L'hypnose implique une concentration intense sur un stimulus particulier, que ce soit une suggestion verbale, un objet ou une idée.Pendant l'hypnose, les individus sont plus réceptifs aux suggestions, ce qui peut influencer leurs pensées, leurs émotions ou leurs comportements.

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