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Inventaires > Dictionnaire des Idées et Méthodes |
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![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Racine. - La racine d'un nombre a est le nombre r qui, multiplié par lui-même une ou plusieurs fois (soit n fois), donne le nombre a : r x r x r (n fois) = a. Racisme.
- Forme de discrimination ou de préjugé basée sur la couleur de peau
ou l'origine d'un individu ou d'un groupe de personnes. Il repose sur l'idée
que de tels critères peuvent définir l'identité d'un individu ou son
essence ( Radian( (symbole : rad). - Unité de mesure d'angle utilisée en mathématiques et en physique pour quantifier la mesure d'un angle dans le cadre de l'arc d'un cercle. Un radian est défini comme l'angle subtendu par un arc dont la longueur est égale au rayon du cercle. En d'autres termes, si on trace un arc sur un cercle de sorte que la longueur de l'arc soit égale au rayon du cercle, alors l'angle correspondant en radians est de 1 radian. Cela signifie que la circonférence complète d'un cercle est égale à 2π radians. Radicalisme philosophique : nom donné à l'ensemble des doctrine politiques, économiques et philosophiques, professées par un groupe de philosophes anglais : Bentham, James Mill, John Suart Mill, etc. Radicalité. - Concept qui renvoie à des positions, des idées ou des actions extrêmes, souvent en opposition à l'ordre établi ou aux normes sociétales dominantes. Les idéologies radicales cherchent un changement fondamental et rapide dans les structures politiques, sociales, économiques ou culturelles. Les radicaux affichent un engagement intransigeant envers leurs idées et ne sont pas enclins à compromettre leurs principes pour atteindre leurs objectifs. Ils préconisent souvent des réformes rapides et drastiques pour remédier aux problèmes perçus dans la société. Ces réformes peuvent aller à l'encontre des processus démocratiques existants. La radicalité peut être associée à diverses causes (justice sociale, intégrisme religieux, nationalisme, féminisme, lutte contre le changement climatique, lutte contre le capitalisme, défense des droits humains, etc.). Raison (La) (Rationem = calcul, compte, raisonnement, raison, de ratum, supin de reor = être persuadé, penser). - Pris dans un sens général, la raison est la la faculté de penser, de comprendre, de juger et de discerner. C'est la capacité intellectuelle qui permet à une personne de tirer des conclusions, de former des concepts et de résoudre des problèmes. Mais ce mot a été utilisé en des sens très divers : a) Connaissance provenant de nos propres lumières : s'oppose à la foi, ensemble de croyances religieuses. La raison est la faculté des principes. Les principes de la raison s'appellent principes premiers, principes directeurs de la connaissance. Les plus souvent invoqués sont les principes d'identité et de contradiction (principes logiques), de causalité, d'induction, de finalité (principes métaphysiques).Toutes les fois que la raison considère les idées qui fondent la raison théorique comme ayant un objet réel transcendant, elle tombe dans les antinomies. Par la raison pratique nous pourrions au contraire nous assurer que ce monde des noumènes, seulement possible pour la raison pure, est réel et nécessaire : c'est la théorie des postulats et il est étrange qu'on ait vu dans l'oeuvre de Kant, entre ces deux raisons, une contradiction qui n'y est nullement puisque le réel et le nécessaire complètent le possible et, loin de le contredire, le supposent. On peut repousser cette subordination de la raison pure à la raison pratique, autrement dit, de la métaphysique à la morale, sans y voir une contradiction, ni surtout une « sublime contradiction ». f) L'école éclectique appelait raison impersonnelle la raison considérée moins comme une faculté que comme une lumière qui éclaire à la fois tous les esprits Dieu présent à l'âme. Cette théorie semble inspirée par les théories allemandes de l'identité de l'être et de la pensée ou plutôt par la tradition platonicienne et augustinienne : « Raison, raison, disait Fénelon, n'es-tu pas le Dieu que je cherche? » (A. Bertrand / G. Sortais). Raison. - En mathématiques, plusieurs notions répondent au nom de raison : Dans une progression par différence, on appelle raison la différence constante entre deux termes consécutifs.Ajoutons qu'en géométrie, un problème classique assez fameux est celui connu sous le nom, un peu bizarre dans sa forme ancienne, de division d'une droite en moyenne et extrême raison. Raison suffisante
: ici raison n'est pas pris dans le sens de faculté, mais de principe
d'explication, de motif de justification.
- La raison n'est pas la cause : ce dernier mot implique l'idée d'activité
efficace. Si rien n'arrive sans cause, rien ne se produit non plus sans
Rien n'existe qui n'ait une raison suffisante d'exister : ce principe cher à Leibniz implique que, de raison en raison, il faut toujours remonter à une dernière raison, seule suffisante pour tout expliquer. Le principe d'universelle intelligibilité, tout ce qui est réel est rationnel, est une autre forme du principe de raison. Hegel ajoutait que tout ce qui est rationnel est réel, ce qui n'est peut-être vrai que dans son système parce que nous n'avons aucun moyen de nous assurer que le réel épuise complètement le possible. Raisonnement (de Raisonner, de raison). - Opération par laquelle l'esprit tire un jugement d'un ou de plusieurs jugements. Le raisonnement consiste à passer d'une vérité évidente ou démontrée à une autre vérité en employant des intermédiaires : ces intermédiaires sont eux-mêmes des vérités évidentes ou démontrées, et leur ernploi prouve que le raisonnement est une opération discursive, tandis que la raison est intuitive. On distingue trois sortes de raisonnement : la déduction (syllogisme), l'induction et l'analogie, mais l'analogie n'est qu'une forme particulière de l'induction. Raisonnement se dit à la fois de l'opération intellectuelle et du résultat de cette opération. Un raisonnement exprimé et mis en forme est un argument. C'est l'abus de l'argumentation, c'est-à -dire l'usage d'arguments captieux et sophistiques, qui a fait dire que souvent le raisonnement bannit la raison. Rapport. - Terme qui peut désigner plusieurs concepts selon le contexte. Ce peut être une relation entre deux choses : une connexion ou une correspondance entre des éléments; par exemple, un rapport entre cause et effet. Ce peut aussi être, en mathématiques, une proportion entre deux grandeurs, ordinairement exprimée par une fraction ou un ratio (exemple : 3:1). Rasoir d'Occam. - Principe philosophique attribué à Guillaume d'Occam. Il stipule que, parmi plusieurs explications possibles pour un phénomène, il faut préférer celle qui est la plus simple, c'est-à -dire celle qui fait le moins d'hypothèses. Cela ne garantit pas que l'explication choisie est correcte, mais elle est considérée comme un point de départ logique. Rationalisme (Ratonalis = doué de raison, qui concerne le raisonnement, de ratio, rationis = raison) a ) On désigne ainsi les systèmes fondés sur la raison par opposition aux systèmes fondés sur la révélation. Il y a aussi un rationalisme théologique, qui s'efforce d'expliquer soit les livres saints, soit les dogmes surnaturels par une interprétation purement rationnelle Spinoza, dans son Traité théologico-politique, et Strauss en sont des représentants. b) Quelquefois le mot rationalisme s'oppose à empirisme et signifie alors croyance à la raison comme origine des idées premières et des principes premiers; empirisme signifie recours exclusif l'expérience sensible comme unique source d'idées et de connaissances. Rationalisme critique. - Approche philosophique et épistémologique qui vise à promouvoir une réflexion critique et rationnelle, tout en reconnaissant les limites et les incertitudes inhérentes à la connaissance humaine. Cette approche est souvent associée aux travaux de Karl Popper. Rationalité. - Qualité ou caractéristique d'être raisonnable, logique et conforme à la pensée critique. La rationalité implique la capacité de penser de manière logique, de prendre des décisions basées sur des faits et des preuves, et de suivre des principes de raisonnement solides. Une personne ou une action est considérée comme rationnelle lorsqu'elle est fondée sur la raison plutôt que sur des émotions. Rationnel
(Rationalis, de ratio, rationis = raison) . - En termes de
philosophie,
ce qui est fondé sur la raison ( En mathématiques, synonyme de commensurable, quand cette épithète s'applique à un nombre. Dans la théorie des équations, le mot rationnel a parfois un sens sur lequel nous devons insister. On y considère comme rationnels des nombres quelconques, racines d'équations algébriques à coefficients entiers, et toute fonction rationnelle à coefficients entiers de ces nombres est considérée comme un nombre rationnel. Ces nombres irrationnels dont nous parlons sont alors dits adjoints. Ratiovitalisme. - Deux doctrines portent ce nom. a) La première, due à Hans Driesch, considère la vie comme un phénomène résultant d'une combinaison de facteurs physiques et chimiques, et qui peut donc être expliquée en termes de ratios de substances chimiques et d'énergie. Cette théorie est basée sur l'idée que la vie est un processus physique et matériel, plutôt qu'un phénomène spirituel ou métaphysique. b) La seconde est due à Ortega y Gasset, qui la défend dans son ouvrage La révolte des masses . Selon cette théorie, la vie est caractérisée par une tension constante entre deux forces : la force vitale et la raison. La force vitale est l'instinct, l'impulsion qui pousse l'individu à agir et à chercher le bonheur. La raison, quant à elle, est la capacité de réflexion et de discernement qui permet à l'individu de se contrôler et de se diriger vers un but. Rayon (géométrie). - Le rayon d'un cercle est la longueur constante du segment compris entre le centre et un point quelconque de la courbe, ou encore l'un quelconque de ces segments. En coordonnées polaires, on appelle rayon vecteur la coordonnée qui représente la distance de l'origine au point variable de la courbe. On donne également ce nom aux coordonnées bipolaires, ou l'on définit une courbe par une relation entre les distances de l'un quelconque de ses points à deux points fixes. C'est cet ordre d'idées qui a conduit souvent à appeler aussi rayons vecteurs les distances d'un point d'une ellipse ou d'une hyperbole aux deux foyers. Enfin on appelle rayon osculateur ou rayon de courbure le rayon du cercle osculateur ou de courbure. Réaction. - Forme de réponse aux idées, aux expériences (émotionnelles, intellectuelles ou morales) et aux questions fondamentales. Ce peut être une réponse critique ou opposée à une idée, une théorie ou un mouvement particulier. Certaines philosophies, en particulier celles liées à la dynamique des idées ou des forces sociales, peuvent utiliser le terme réaction pour décrire un mouvement opposé à un mouvement initial. Dans ce contexte dialectique, le terme s'oppose à l'action. Réaliser (de Réel, du latin scolastique realis, de res = chose) : ce mot signifie : a) Rendre réel ce qui n'est encore que possible.Réalisme (de Réel, du latin scolastique realis) : a) Réalisme de Platon, pour qui les Idées sont plus réelles que les êtres individuels et sensibles. - b) Réalisme des Scolastiques : les universaux ont un fondement dans la réalité. Dans la querelle des universaux qui remplit la scolastique, les réalistes étaient ceux qui croyaient à la réalité, nous dirions aujourd'hui à l'objectivité des idées générales, soit qu'elles existassent dans les objets, soit plutôt qu'elles fussent les objets mêmes de l'entendement divin. Les nominalistes n'y voyaient que des noms, et les conceptualistes des conceptions purement subjectives. On voit que les réalistes étaient vraiment des idéalistes au sens platonicien du mot, puisqu'ils posaient la réalité des idées comme une vérité certaine. Remarquons qu'au lieu de réalistes et nominalistes, on disait quelquefois réaux et nominaux. - c) Doctrine qui admet la réalité du monde extérieur : l'être est indépendant de la connaissance actuelle qu'on en peut avoir. Son corrélatif, l'idéalisme, désigne alors le système qui consiste à nier l'existence du monde extérieur : tel est l'immatérialisme de Berkeley, pour qui esse est équivalent de percipi. d) Doctrine d'après laquelle l'être est, en nature, autre chose que la pensée et ne peut être tiré de la pensée, comme le prétendent plus ou moins (Kant, Fichte). e) Le réalisme dans l'art consiste au contraire à nier l'idée ou l'idéal en les considérant comme de pures chimères : c'est donc un nominalisme ou plutôt, comme on l'a très bien dit, un « trivialisme ». Réalisme spéculatif. - Courant philosophique contemporain, qui rejette l'idée que la réalité est accessible uniquement à travers le prisme de l'humain (pensée ou perception). Il critique le corrélationnisme (relation entre sujet et objet) et envisage des réalités indépendantes de l'humain. Parmi ses figures importantes : Quentin Meillassoux, Graham Harman, et Ray Brassier. Réalité (de Réel, du latin scolastique realis) : a) Ce qui a une existence effective. La réalité est une des catégories de Kant. - S'oppose à Possibilité.Réalité virtuelle. - Technologie immersive qui permet à une personne de se plonger dans un environnement simulé, généré par un ordinateur. Elle utilise souvent des casques VR et des équipements interactifs pour simuler des perceptions sensorielles (vue, son, toucher) et créer une expérience qui semble réelle. Récept (mot créé par analogie avec Concept, de receptum, supin de recipere = reprendre, recevoir : de re [préfixe] = de nouveau; capere = prendre) : ce mot signifie ce que l'intelligence reçoit : ce sont, les données de la connaissance. Réceptivité. - Manière dont nous recevons l'information, les valeurs, les expériences ou les phénomènes. Récife (Ecole de). - Groupe de philosophes brésiliens de l'Université fédérale de Pernambuco, influencés par l'existentialisme et la phénoménologie, qui ont travaillé dans la ville de Recife, d'abord dans les années 1930 et 1940. Ses principaux représentants étaient alors Gilberto Freyre, José Lourenço de Lima, et le poète et philosophe Ascenso Ferreira. Puis, dans les années 1950 et 1960, il a été représenté par João da Cruz Costa, Gerd Bornheim, Paulo Sérgio Rouanet, Nelson Falcão Rodrigues et Antonio Marques. Ils ont abordé des sujets tels que la liberté, l'existence, la subjectivité et la perception. Réciproque (proposition). - Proposition telle que le sujet peut devenir l'attribut, et l'attribut le sujet : l'Asie est la plus grande contrée de l'ancien monde, et la plus grande contre de l'ancien monde est l'Asie. Récognition(Re = de nouveau; cognition, de cognitio, de cognitum, supin de cognosrere = cum-gnoscere, noscere = connaître) : la récognition est, l'acte par lequel l'esprit reconnaît la nature d'un objet perçu. La reconnaissance du souvenir est l'acte par lequel l'esprit juge qu'un état actuel de conscience a été déjà éprouvé. - D'après Kant, la récognition est l'une des trois fonctions synthétiques de la pensée. Récurrence. - En mathématiques, manière de définir par une relation une suite ou d'une séquence en fonction de ses termes précédents. Les définitions récurrentes sont utilisées pour définir des suites numériques, où chaque terme dépend des termes précédents selon une règle spécifique. La forme générale d'une relation de récurrence pour une suite anan​ est souvent exprimée comme suit : an = f(anâˆ'1, anâˆ'2,…, a1, a0), où f est une fonction qui donne la manière dont chaque terme de la suite dépend des termes précédents. Un exemple de suite définie de manière récurrente est la suite de Fibonacci. Les deux premiers termes de la suite sont généralement définis comme F0 = 0 et F1=1, et les termes suivants sont définis par la relation de récurrence : Fn=Fnâˆ'1+ Fnâˆ'2, autrement dit, chaque terme de la suite de Fibonacci est la somme des deux termes précédents. Récursivité.
- Concept qui consiste à définir un processus ou une fonction en termes
de ce processus ou de cette fonctions eux-mêmes. En informatique et en
mathématiques, une fonction récursive s'appelle elle-même pour résoudre
des sous-problèmes similaires jusqu'à atteindre une condition de base
qui arrête la récursion. Exemple : la fonction factorielle n! est définie
récursivement comme suit :
Réduction à l'absurde. - Méthode de raisonnement logique qui consiste à prouver la vérité d'une proposition en montrant que son contraire conduit à une contradiction. Exemple : Pour prouver qu'il n'existe pas de plus grand nombre entier, supposez qu'un tel nombre existe. Cela impliquerait qu'il ne pourrait pas être augmenté, ce qui est contradictoire avec la définition d'un entier. Réduction, Réductible (Reductio, de reductum, supin de re-ducere = retirer, ramener). - Transformation d'un énoncé ou d'une donnée pour les amener à une forme plus utilisable ou plus claire. - Réduction des principes aux principes d'identité et de raison. - Réduction à l'unité : a) de l'analyse rationnelle et expérimentale ; b) de la synthèse rationnelle et expérimentale (ex. : réduction à l'absurde, réduction de l'induction à la déduction, réduction des définitions, etc.). Réduction
phénoménologique. - Méthode développée par Husserl
et qui qui consiste à mettre entre parenthèses nos croyances, préjugés
et interprétations pour approcher l'expérience phénoménale de manière
plus pure ( Réductionnisme. - Approche philosophique et scientifique qui consiste à expliquer des phénomènes complexes en les réduisant à des éléments plus simples ou à des composants de base. Cela implique de chercher à comprendre les propriétés et le fonctionnement d'un système en analysant ses parties constitutives et leurs interactions. Cependant, le réductionnisme s'expose à une simplification excessive des phénomènes complexes et à négliger les interactions et les propriétés émergentes qui se manifestent à des niveaux supérieurs d'organisation. Pour les partisans de l'approche holistique, certaines propriétés et comportements ne peuvent être pleinement compris qu'en prenant en compte l'ensemble du système et ses interactions. Réel (du latin scolastique Realis, de res = chose) : s'oppose : a) à fictif, illusoire, apparent (ex. : un épisode réel);Réel (nombre) ![]() ![]() Référence. - Relation entre un mot, une expression ou un symbole linguistique et l'objet ou la réalité qu'il désigne dans le monde. En d'autres termes, la référence concerne le fait qu'un élément du langage (comme un nom, un pronom, ou même une phrase) pointe vers une entité du monde réel ou à un concept abstrait. Référence (théories de la). - En philosophie du langage on parle de théories de la référence pour désigner les études qui visent à expliquer la manière dont les mots et les phrases d'un langage se réfèrent aux objets du monde, c'est-à -dire comment ils pointent vers ou identifient des entités spécifiques. Parmi les différentes théories de la référence qui ont été développées pour clarifier la nature de la référence et son rôle dans la communication et la compréhension linguistique., on peut citer la théorie des descriptions de Bertrand Russell et la théorie de la référence directe de Saul Kripke. Référendum (de Referendus = ce qui doit être reporté; participe passif de re-ferre, refero, de re, de nouveau, fero = porter) : droit politique, dont jouissent les citoyens dans certaines démocraties, de voter directement sur certaines questions d'intérêt général. Référentiel. - En philosophie, le concept de référentiel est utilisé pour discuter de la relativité de la perception, de la connaissance et de la réalité. Il se rapporte à la manière dont notre point de vue, nos croyances, nos valeurs et nos expériences individuelles influencent notre compréhension du monde et la manière dont nous interagissons avec lui. - b) En physique, un référentiel est un cadre de référence ou un système de coordonnées utilisé pour décrire la position, le mouvement et les propriétés d'objets dans l'espace et le temps. Le choix du référentiel est essentiel pour l'analyse des phénomènes physiques, car il affecte la manière dont nous mesurons et décrivons le mouvement des objets. Réfléchi (participe passé de Réfléchir, de re-flectere = revenir en arrière, réfléchir) : a) Ce qui se rapporte à la réflexion (ex. : conscience réfléchie). - b) Ce qui résulte de la réflexion (ex. : résolution réfléchie). - c) Qui a l'habitude de la réflexion (ex. : esprit réfléchi). Réfléchissant (de
Réfléchir)
: le jugement est dit réfléchissant, quand, l'individuel ou le particulier
étant donné, on y découvre le général. S'oppose à Déterminant.
Exemple : Platon est philosophe. Ce jugement sera réfléchissant, si,
partant du sujet singulier Platon, j'y découvre la qualité de philosophe.
Il sera déterminant, si, partant de l'idée générale de philosophe,
je constate que je dois l'attribuer à Platon. Réflexif (de reflexum, supin de re-flectere = revenir en arrière) : la méthode réflexive est la méthode psychologique, c'est-à -dire propre à la psychologie, . - On nomme Psychologie réflexive, ou introspective,celle qui étudie les facultés intellectuelles et volitives, par opposition à la Psychologie affective, qui traite de la sensibilité. La réflexion, qui est l'instrument propre de cette psychologie implique désir ou volonté de s'étudier soi-même en devenant en quelque sorte acteur et spectateur, et par là se distingue de la conscience proprement dite ou conscience spontanée qui n'est que l'aperception naturelle de nos états internes : je souffre et par là même je sais que je souffre, c'est la conscience qui m'a averti; je souffre et j'étudie ma souffrance en elle-même et dans ses causes psychologiques, c'est la réflexion qui commence son oeuvre et met en quelque sorte en opposition le moi qui éprouve la douleur et s'en afflige et le moi qui l'étudie en s'efforçant de rester impassible. C'est précisément de l'identité du sujet et de l'objet dans cette connaissance d'un genre particulier que l'on a tiré des objections souvent répétées contre la possibilité de la réflexion ou de l'introspection. Réflexion
(Reflexio, de reflexum, supin de re-flectere = revenir
en arrière, réfléchir) : a) Retour de la pensée
sur elle-même : la réflexion, ou conscience réfléchie, ou perception
interne, est l'acte par lequel l'esprit se prend lui-même pour objet de
connaissance . - b) Suspension du jugement,
en vue de s'éclairer, avant de se prononcer dans un sens plutôt que dans
un autre, par exemple dans la délibération intellectuelle. - Méthode
psychologique ( Réflexivité. - Propriété d'une relation binaire, lorsque celle-ci est telle que si tout élément de l'ensemble considéré est en relation avec lui-même. Réflexivité épistémique. - Concept clé en épistémologie contemporaine qui se réfère à la capacité des individus à réfléchir sur leurs propres croyances, processus de pensée et méthodes d'acquisition de la connaissance. C'est une forme d'introspection épistémique, où l'individu évalue activement et de façon critique les croyances et les convictions qu'il détient, ainsi que ses jugements et raisonnements : comment justifie-t-il ses croyances, les sources d'information, les biais cognitifs et heuristiques éventuels et les valeurs qui sous-tendent celles-ci? La réflexivité épistémique demande aussi d'être conscient des processus mentaux qui conduisent à la formation des croyances, comme l'adhésion aux normes sociales et culturelles, ou comme les émotions qui elles aussi peuvent affecter notre façon de percevoir et de traiter l'information. Il s'agit donc de réfléchir sur ses propres capacités à acquérir et à évaluer la connaissance et cela peut englober la reconnaissance de ses forces et faiblesses intellectuelles, ainsi que la recherche constante de moyens d'améliorer ses compétences épistémiques. La réflexivité épistémique implique la méta-connaissance, c'est-à -dire la connaissance que l'on a sur sa propre connaissance. Elle concerne la compréhension de ce que l'on sait, comment on le sait et quel est le degré de fiabilité de nos croyances. Réfutation (Refutatio, de refutatum, supin de re-futare = repousser, de re et de l'archaïque futare = renverser). - Argument ou raisonnement tendant à prouver que telle doctrine ou énoncé sont faux. Réfutabilité (falsifiabilité). - critère épistémologique proposé par Karl Popper. Une théorie est falsifiable si elle peut être mise à l'épreuve par des expériences ou observations susceptibles de la contredire. Cela signifie qu'une bonne théorie scientifique doit être testable et exposée à la possibilité d'être réfutée. Exemple : La théorie de la gravitation est falsifiable car on pourrait concevoir une expérience qui la contredirait si elle échouait. |
Régime (de Regimen,
action de diriger, de regere, conduire) : ce mot signifie façon
de régir, d'où : a) Façon d'administrer sa santé. Influence de la volonté
sur la nutrition au moyen du régime alimentaire. - b) Façon d'administrer
l'État, forme de gouvernement (ex. : l'Ancien
régime; divers régimes politiques).
Règle (en latin regula; de regere, diriger) : formule prescrivant ce qui doit, être fait pour atteindre un but déterminé; tout principe sur lequel s'appuie la pratique de la morale, du droit, des sciences, des arts, etc. Les règles sont des conseils dictés par l'expérience, plutôt que des lois inflexibles, et ne détruisent pas l'indépendance de l'esprit : car, dit Quintilien, si on les prenait servilement pour guides, si l'on s'assujettissait à une seule méthode, ce serait vouloir éprouver la lenteur pénible des gens qui marchent sur une corde le chemin public n'est pas une loi indispensable; nous le quittons souvent pour abréger la marche; si le pont est brisé, nous faisons un circuit, et, si la porte est environnée de flammes, nous sortirons par la fenêtre. En littérature, les règles n'ont pas précédé, mais suivi les modèles; on admirait les chefs-d'oeuvre de Sophocle et d'Euripide, avant qu'Horace eût tracé les règles de l'art dramatique : les préceptes ont été puisés dans les oeuvres de ceux qui écrivaient de manière à plaire et à entraîner, et les critiques n'ont fait qu'observer et formuler.Règne (Regnum = royauté, royaume, de rex = roi, de regere = diriger) : a) Vaste ensemble d'êtres ou d'idées unis et dominés par un principe commun.. - b) Grandes divisions de la nature : règnes minéral, végétal, animal. Regrès, Régressif, Régression (Regressus, Regressio, retour, de regressum, supin de re-gredior, de re = en arrière et gradior = marcher) : idée de recul, de retour en arrière. - a) En biologie : retour à un type antérieur, ou retour d'un organe à un état plus ancien ou rudimentaire. - b) En psychologie : les souvenirs se perdent, en cas d'amnésie, dans l'ordre inverse de celui qui a présidé à leur acquisition. - c) En logique : quand l'esprit remonte des conséquences aux principes, des faits aux causes, du composé au simple marche répressive de l'analyse. - d) En sociologie : transformation qui ramène une société en arrière. - S'opposent à progrès, progressif, progression. Régression infinie. - concept philosophique qui a également des applications dans le domaine des mathématiques. La régression infinie est un argument philosophique qui pose la question de savoir si une explication ou une justification peut être infinie, c'est-à -dire si une série d'explications peut aller à l'infini sans aboutir à une explication finale ou à une cause première. Par exemple, si on demande "Pourquoi cet événement s'est-il produit?", on peut donner une explication, puis demander "Pourquoi cette explication est-elle vraie?", et ainsi de suite. Si cette série d'explications continue indéfiniment, sans jamais aboutir à une explication finale, on parle de régression infinie. Certains philosophes soutiennent que la régression infinie est impossible et que toute explication doit avoir un point d'arrêt, souvent appelé cause première ou explication fondamentale. - En mathématiques, le terme de régression infinie se réfère à une séquence infinie de nombres ou d'opérations. Par exemple, dans la série des fractions 1/2, 1/4, 1/8, 1/16, ..., chaque terme est la moitié du précédent et la série continue indéfiniment vers zéro. Cette séquence peut être considérée comme une forme de régression infinie, où chaque terme devient de plus en plus petit mais ne atteint jamais zéro. Regret et remords. - Le regret (substantif verbal de Regretter, qui se rattache au gothique gretan = se lamenter) est un sentiment pénible ou désagréable que l'on a en pensant à une chose passée et que l'aimerait encore présente. Le remords (pour Remors, ancien participe passé de remordre, employé substantivement, de re et de mordre, de mordere= mordre) est le sentiment pénible ou désagrable que l'on éprouve en pensant à une chose que l'on a faite, et que l'on préfèrerait ne pas avoir faite. Régularité, Régulier (Regularis, de regula = équerre, règle, de regere = diriger) : a) Ce qui est conforme à une règle ou à une formule prescrite. - b) Ce qui est gouverné par une loi. (ex. : régularité et stabilité des lois physiques). Régulier (polyèdre). - C'est un polyèdre qui a tous ses angles et tous ses côtés égaux. Réification (on dit aussi chosification). - Transformation en chose. - a) Processus par lequel des abstractions ou des idées sont traitées comme des entités concrètes ou des choses réelles. - b) Processus par lequel la qualité de pesonne est niée à une personne qui se trouve ainsi rabaissée au rang d'objet. Réisme. - Théorie philosophique qui affirme que les objets du monde extérieur existent en tant que tels, indépendamment de toute relation avec la perception ou la conscience. Selon le réisme, les objets ont une existence indépendante de la façon dont nous les percevons ou dont nous en avons connaissance. Relatif (Relativu = ce qui se rapporte à , de relatum, supin de re-ferre = eporter) : a) Ce qui dépend de certaines conditions.Relatif s'oppose à absolu et indique la relation d'une chose à une autre : l'accident est relatif à la substance, l'effet relatif à la cause. Relation (Relatio, de relatum, supin de re-ferre, reporter). - Synonyme de rapport. a) C'est l'une des catégories d'Aristote, pros ti, accident en vertu duquel une chose a tel ou tel rapport à une autre. Il a subdivisé la catégorie de la relation en deux sous-catégories principales :Relativisme((de relatif). - Position philosophique qui soutient que la vérité, la morale, la réalité , ou d'autres concepts similaires sont relatifs et non absolus. c'est-à -dire qu'ils dépendent du contexte, de la culture, de l'individu, de l'époque, etc. Nous n'atteignons jamais les choses telles qu'elles sont. Il existe différentes formes de relativisme, notamment le relativisme culturel, le relativisme moral, le relativisme cognitif, etc.• La relation de quantité concerne la comparaison des objets ou des substances en termes de plus grand ou plus petit. Par exemple, si l'on compare la taille de deux objets, on utilise une relation de quantité.b) Pour Kant, c'est la troisième division des catégories de Kant et désigne le rapport de l'attribut au sujet : 1° substance et accident; 2° cause et effet; 3° réciprocité d'action ou communauté, d'où résultent les jugements catégoriques, hypothétiques et disjonctifs. • Le relativisme culturel estime que les normes morales et les valeurssont déterminées par la culture dans laquelle on vit, et qu'il n'existe pas de normes morales universelles.On peut aussi considérer l'agnosticisme, le probabilisme, le scepticisme, le phénoménisme, le criticisme, le néo-criticisme, l'idéalisme métaphysique, le positivisme, etc. comme des formes du relativisme. Tous ces systèmes supposent une théorie de la connaissance qui nous refuse toute idée véritable de l'absolu. Relativité. - La philosophie de la relativité met l'accent sur la manière dont les individus perçoivent le monde à travers leur propre point de vue subjectif. Elle souligne que la compréhension de la réalité est influencée par les expériences, les croyances et les valeurs personnelles de chaque individu. En physique, le concept de relativité renvoie à des théories qui considèrent la manière dont les lois physiques s'expriment en fonction du référentiel dans lequel elles sont envisagées. La relativité de Galilée fonde la mécanique classique. La physique contemporaine repose quant à elle sur la théorie de la relativité d'Einstein qui possède deux volets : la relativité restreinte (unification de la mécanique classique et de l'électromagnétisme) et la relativité générale (théorie de la gravitation). Religion. - Certains philosophes se sont engagés dans une réflexion sur la nature de Dieu, la foi et la théologie. Thomas d'Aquin, Blaise Pascal, John Duns Scot et d'autres ont cherché à comprendre rationnellement la nature de la divinité, les preuves de l'existence de Dieu, et la relation entre la foi et la raison. D'autres ont adopté une approche critique, remettant en question ses fondements ou examinant ses implications sociales et morales. Karl Marx, Friedrich Nietzsche et Sigmund Freud, par exemple, ont analysé la religion comme un phénomène social, psychologique ou économique. Réminiscence. - Retour à l'esprit d'un souvenir ou d'une impression, souvent de manière involontaire et partielle. En philosophie, Platon utilisait ce terme pour décrire l'idée que l'apprentissage est une forme de "souvenir" des vérités universelles que l'âme connaissait avant sa naissance. Renaissance (philosophie de la). - La philosophie de la Renaissance, qui s'est développée aux XIVe, XVe et XVIe siècles en Europe, a été une période de renouveau intellectuel et culturel caractérisée par un intérêt renouvelé pour les oeuvres classiques, une redécouverte des idées de l'Antiquité, et un élargissement des horizons intellectuels. Le mouvement humaniste a été au coeur de la Renaissance. Les humanistes ont cherché à revenir aux sources classiques de la pensée grecque et romaine, valorisant l'étude des langues anciennes, de la littérature, de l'histoire, et des arts. Ils ont mis l'accent sur l'éducation intégrale de l'individu et ont encouragé le développement des talents individuels. Les penseurs de la Renaissance ont redécouvert et étudié les oeuvres des philosophes de l'Antiquité. Cette redécouverte a influencé les idées philosophiques et a ouvert de nouveaux horizons intellectuels. Le néoplatonisme a aussi connu un renouveau pendant la Renaissance. Les idées néoplatoniciennes ont influencé la pensée mystique et ont contribué à la vision d'un univers harmonieux et ordonné. Parallèlement, la Renaissance a vu un déplacement de l'autorité exclusive de l'Église sur la connaissance vers une approche plus laïque. Les savants et les penseurs ont commencé à remettre en question les dogmes religieux traditionnels au profit de la raison et de l'observation empirique. La Renaissance a mis en avant l'importance de l'individu et de ses capacités créatives. Les philosophes ont étudié la nature humaine, la dignité individuelle, et ont encouragé le développement des talents personnels. Machiavel (Le Prince) a eu une influence significative sur la philosophie politique . Érasme (Éloge de la folie) ont abordé les questions éthiques et politiques de leur époque. Repère. - Système de coordonnées qui est utilisé pour localiser la position d'un objet dans l'espace. Il définit généralement un ensemble d'axes (par exemple, x, y et z) et des unités de mesure (comme les mètres) pour spécifier la position d'un point ou d'un objet. Les coordonnées d'un objet dans un repère donné indiquent sa position relative par rapport à l'origine du repère. Le repère est un outil mathématique qui permet de décrire les positions et les distances dans un espace donné. Représentatif (système). - Forme de gouvernement dans laquelle la nation délègue à un parlement l'exercice du pouvoir législatif. Représentation '(Repraesentatio, de re-praesentare = rendre présent, de praesens, de prae-sum = être en tête) : ce mot signifie : a) Acte qui rend un objet présent à l'esprit. On dit : représentation sensible, intellectuelle. Il vaudrait mieux dire présentation.La représentation est l'image qui succède à la sensation : on dit que les sensations sont affectives (agréables ou douloureuses) et représentatives (expression ou représentation des objets qui les produisent). Chez certains philosophes, la représentation est donnée comme un état qui n'est ni objectif ni subjectif : ils l'isolent de l'objet et de l'esprit pour la considérer à part. Dire que tout se réduit aux représentations, les choses et l'esprit, c'est professer une sorte de phénoménisme. Schopenhauer a écrit son principal ouvrage pour défendre une hypothèse d'après laquelle le monde serait volonté dans son essence et représentation dans la connaissance que nous en avons. Représentationnisme.
- Systèmes divers sur la perception médiate du monde extérieur, qui
partagent l'idée commune selon laquelle l'esprit humain utilise des représentations
mentales pour comprendre, interagir et s'adapter à son environnement.
( République. - Le mot signifie étymologiquement chose publique. Il sert à désigner un Etat dans lequel la souveraineté est détenue par le peuple (démocratie) ou par une partie de la population (aristocratie). Diverses libertés sont par ailleurs supposées êtres garanties aux citoyens. - S'oppose à monarchie, système dans lequel la souveraineté est entre les mains d'une seule personne. Réseau de neurones. - Modèle informatique inspiré par le fonctionnement du cerveau humain. Il est constitué de neurones artificiels organisés en couches et interconnectés par des poids ajustables. Chaque neurone reçoit des entrées, les traite (souvent en les passant par une fonction d'activation), et produit une sortie. Chaque connexion entre les neurones a un poids, et chaque neurone a un biais. Les poids et les biais sont ajustés pendant l'entraînement pour minimiser l'erreur du réseau. Les réseaux de neurones sont particulièrement puissants pour des tâches telles que la reconnaissance d'images, le traitement du langage naturel, et les jeux. Réseaux sociaux (philosophie des). - Les réseaux sociaux soulèvent de nombreux problèmes éthiques, car ils ont un impact significatif sur la vie des individus, les interactions sociales, la politique et la société en général. La philosophie des réseaux sociaux se consacre à l'étude des questions qui concernent la manière dont les plateformes de médias sociaux influencent notre non seulement notre éthique, mais aussi notre compréhension du monde, notre identité, notre responsabilité et nos interactions sociales, ainsi que l'impact de des réseaux sociaux sur le fonctionnement de la démocratie. Résidu. - Husserl, use de ce terme pour qualifier la conscience dans le cadre de la réduction phénoménologie, de l'épochè, dans la mesure où la conscience échappe à la mise entre parenthèses, et peut être considérée comme résiduelle dans le processus. Vilfredo Pareto (1848-1923) a introduit le concept de résidu dans son Traité de sociologie générale (1916), pour désigner ce qui échappe au idéologies, aux doctrines, le socle humain irréductible (les sentiments, les éléments récurrents de la conduite humaine, les intérêts, etc.) dont celles-ci sont des dérivations. Résidus (méthode
des). - Stuart Mill a donné ce nom à un des
aspects des méthodes d'induction ( ![]() Résistance. - Opposition active ou passive à des formes d'autorité, d'injustice ou de pouvoir oppressif (Foucault, F. Fanon, E. Lévinas). Merleau-Ponty a analysé la manière dont les individus résistent aussi aux catégorisations et aux structures préconçues de la perception et de l'expérience. On parle de la résistance du monde (ou du réel) pour pointer la tension entre la subjectivité humaine et le monde objectif, ainsi que la manière dont le monde peut limiter, façonner ou défier nos actions et nos conceptions. Résolution (Resolutio, action de délier, décomposition, de resolutum, supin de re-solvere = délier, désagréger, décomposer. D'où action de dénouer, de dégager un parti entre plusieurs partis à prendre, un résultat entre plusieurs possibles) : a) Détermination de la volonté.Respect (Respectus ) action de regarder derrière soi, égard, de respectum, supin de respicere, de re = en arrière, et de l'archaïque specere = regarder) : a) La découverte ou perception de la valeur morale d'un idéal, d'une règle, d'une personne suscite en nous ce sentiment particulier qu'on nomme le respec. b) Le sentiment de respect nous porte à nous abstenir de porter atteinte à l'idéal, à la règle ou à la personne respectée. Respect de la personne humaine : fondement du droit et du devoir (Kant). c) Respect humain : considération de l'opinion des autres inspirée par la crainte d'encourir leur blâme ou leur vengeance (morale d'A. Smitn fondée sur le respect humain). Responsabilité. - Le fait d'être tenu compte de ses actions ou décisions. Elle implique une obligation morale, sociale, ou légale de répondre des conséquences de ses actes. On distingue plusieurs types de responsabilité : laesponsabilité morale (agir en conformité avec des principes éthiques), la responsabilité juridique (répondre de ses actes devant la loi) et la responsabilité sociale (être conscient des impacts de ses actions sur la société). Ressemblance (de Re et sembler, de similare = être semblable, de similis = semblable) : la ressemblance relative est une identité partielle : deux objets de pensée sont dits semblables quand ils ont entre eux quelque élément ou rapport commun; la ressemblance absolue est l'identité complète. Reste. - En arithmétique, on appelle reste le résultat d'une soustraction ; et, par extension, la différence entre le dividende, dans une division, et le produit du diviseur par le quotient entier. Ce terme, dans les mêmes acceptions, est conservé en algèbre. On emploie aussi la même expression, concurremment avec celle de résidu, pour représenter les restes des divisions par un même nombre d'une suite de dividendes obéissant à une loi déterminée, et, en particulier, d'une suite de puissances entières d'un même nombre. C'est ainsi que l'étude des restes de 10, 10², 103... divisés par un diviseur quelconque est intimement liée à la théorie des fractions décimales périodiques. Enfin, dans un développement d'une fonction suivant la série de Taylor ou de Maclaurin, le reste est la différence entre la valeur de la fonction et la somme des termes du développement, limité à un terme de rang n déterminé. Pour que le développement soit valable, il faut que le reste tende vers zéro lorsque n croît indéfiniment. (C.-A. L.). Retour (substantif verbal de Retourner) : a) Doctrine stoïcienne du retour éternel : après plusieurs milliers d'années, toutes les choses recommencent., semblables à ce qu'elles ont été auparavant. Cette idée a été reprise par Nietzsche. - b) Système des « retours historiques » de Vico. Réversible Réversibilité (de Reversum, supin de re-vertere = revenir retourner) : a) Ce qui est susceptible d'être appliqué à une autre personne que le possesseur actuel.Rétrodiction et rétroduction. - La rétrodiction (ou rétro-prédiction) est la réinterprétation des événements passés à la lumière de connaissances actuelles, tandis que la rétroduction est le processus de présentation de nouvelles hypothèses ou explications pour rendre compte de faits observés. Rétrograde (sens). - Sens des aiguilles d'une montre ou sens opposé au sens direct ou trigonométrique. Exemple le mouvement diurne des étoiles. Rêve. - Etat de conscience qui survient pendant le sommeil, caractérisé par des expériences sensorielles, émotionnelles et cognitives souvent vives et immersives. Les rêves impliquent des scénarios narratifs, des images, des émotions et des sensations qui peuvent sembler réelles au rêveur. Certains rêves sont clairs et mémorables, tandis que d'autres sont flous et rapidement oubliés. Ils peuvent être influencés par des expériences de la vie quotidienne, des émotions, des peurs, des désirs, et même des événements du passé. Plusieurs théories tentent d'expliquer la signification des rêves. La psychanalyse suggère que les rêves sont une expression symbolique des désirs inconscients. D'autres théories soulignent le rôle du traitement de l'information, de la consolidation de la mémoire et du traitement émotionnel pendant le sommeil. Certains individus expérimentent des rêves lucides, où ils sont conscients qu'ils rêvent et peuvent parfois influencer délibérément le cours de leur rêve. Dans de nombreuses cultures, les rêves sont associés à des significations symboliques. Certains groupes culturels attribuent une importance particulière aux rêves en tant que moyens de communication avec le monde spirituel. Révisioniste. - a) Partisan de la révision d'une constitution. - b) Celui qui, au nom d'une idéologie, nie les faits historiquement avérés. Révolte. - Acte de refus ou d'opposition contre une autorité, une injustice, ou un état de fait perçu comme oppressif. Elle peut être individuelle ou collective et peut prendre des formes variées, allant de la désobéissance pacifique à des actions violentes. Révolte absurde. - Notion est liée à la philosophie d'Albert Camus, notamment dans son ouvrage L'Homme révolté. La révolte absurde émerge de la confrontation entre le désir humain de donner un sens à la vie et l'absence de sens objectif dans l'univers. Pour Camus, la révolte devient une réponse existentielle : elle refuse le nihilisme (l'idée que rien n'a de valeur) et affirme une volonté de vivre pleinement, malgré l'absurde. Révolution. - Dans un sens général, période de changements radicaux dans la manière dont les individus perçoivent le monde, la société, ou la politique. Hobbes, Locke, Rousseau et Marx ont discuté de la possibilité, des causes et des conséquences des révolutions dans l'ordre social et politique. La philosophie des sciences, dans le sillage de Thomas Kuhn (1922-1996), parle de révolutions scientifiques pour désigner moments où les fondements théoriques - le paradigle - d'une discipline sont radicalement transformés. Révolution copernicienne.
- Changement de perspective fondamental, similaire au renversement conceptuel
opéré par Copernic au XVIe
siècle, quand il a changé la perspective sur le Système solaire
en plaçant le Soleil au centre, plutôt que la Terre. De manière
similaire, Kant (Critique de la raison pure Rhétorique. - Art de persuader, d'informer ou d'exprimer des idées de manière efficace. Rhizome. - Métaphore conceptuelle élaborée par Gilles Deleuze et Félix Guattari dans un texte de 1976 pourtant ce titre et reprise dans leur ouvrage majeur Mille plateaux (1980). Le rhizome est une structure sans point central ou hiérarchie. En rejetant les hiérarchies rigides et les structures de pouvoir dominantes, le rhizome représente une résistance à l'autorité centralisée et aux contraintes imposées. Contrairement à un arbre où une racine mère génère des branches, le rhizome se développe de manière horizontale, sans ordre prédéterminé. Il évoque un réseau complexe et entrecroisé de connexions. Il représente ainsi la multiplicité, la diversité et l'interconnexion des éléments. Les connexions ne sont pas fixées, et les points peuvent être reliés de plusieurs manières, permettant ainsi une multitude de chemins possibles à travers le réseau. Les rhizomes ne suivent pas un chemin linéaire ou une progression logique. Ils encouragent la cartographie, où chaque point peut être relié à plusieurs autres points, créant ainsi une structure non linéaire. Par ailleurs, le rhizome peut se déterritorialiser, dépassant les frontières conventionnelles et éclatant les catégories établies. Il peut aussi se reterritorialiser, s'adapter et se réorganiser en fonction des circonstances et des interactions. Rhomboèdre (géométrie). - Polyèdre dont les six faces sont des losanges (rhombes). Le cube en est un cas particulier. Ce terme est à peu près abandonné aujourd'hui en géométrie, et n'est guère employé qu'en cristallographie, de même que l'adjectif rhomboïdal, servant à désigner un corps qui rappelle la figure d'un losange. Richesse. - Possession ou abondance de ressources matérielles, économiques ou symboliques. La richesse peut être mesurée en termes monétaires (richesse financière) ou sous d'autres formes : connaissances, relations sociales, ou bien-être. Rien Rigorisme. - Approche ou une attitude qui accorde une importance primordiale à la stricte observation des règles, normes ou principes, au détriment de la flexibilité, de la compassion ou de la contextualisation. Risque. - Situation où il y a une possibilité de dommage, de perte, de blessure ou d'un autre événement négatif, et où cette possibilité est accompagnée d'une incertitude quant à son occurrence et à sa gravité. Romantisme
(de Romantique, de roman, du latin populaire romanice = Ã
la façon des Romains) : a) Romantisme littéraire : qui rejette la hiérarchie
des facultés et la valeur des règles. - b) Romantisme philosophique doctrine
de certains philosophes allemands (Fichte, Schelling, Novalis, Frédéric
et Guillaume de Schlegel, Schleiermacher, Hegel), qui, pour réagir contre
l'Aufklärung ( Rotation (mathématiques). - Une figure plane, de forme invariable, subit une rotation quand tous ses points restent à une distance constante d'un point fixe appelé centre de rotation; ils décrivent alors des arcs de cercle ayant pour centres le centre de rotation. Une figure quelconque, de forme invariable, subit une rotation autour d'une droite D, appelée axe de rotation, lorsque tous les points se meuvent chacun dans un plan perpendiculaire à l'axe et en restant à une distance constante de cet axe. Dans une pareille transformation, tous les points de la figure décrivent des arcs de cercle d'un même nombre de degrés. Ces arcs de cercles mesurent à chaque instant l'angle dont la figure est dite avoir tourné. Rupture épistémologique. - Concept introduit par Gaston Bachelard dans La formation de l'esprit scientifique (1938), et qui correspond à un changement fondamental dans la manière dont la connaissance et la compréhension d'un domaine particulier évoluent au fil du temps. La rupture épistémologique implique un bouleversement radical des cadres conceptuels, des méthodes de recherche et des paradigmes qui guident la pensée dans ce domaine. Selon Bachelard, la connaissance scientifique progresse par des sauts conceptuels ou des ruptures, plutôt que par une évolution continue et linéaire. Russell-Whitehead (paradoxe de). - Paradoxe logique découvert par Bertrand Russell dans les fondements des mathématiques. Il révèle une contradiction dans les ensembles qui peuvent contenir eux-mêmes comme éléments, mettant en difficulté la théorie naïve des ensembles. |
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