.
-

Inventaires > Dictionnaire des Idées et Méthodes

Dictionnaire des idées et méthodes
F
En logique classique,  la lettre F est l'initiale du mot ferio, de la première figure du syllogisme. Donnée comme initiale à certains modes des autres figures, elle indique que ces modes doivent être ramenés, pour être prouvés, à un ferio de la première figure (Fapesmo, Felapton, Ferison, Festino).

Fabulation. - a) En littérature, la fabulation est une technique narrative qui consiste à créer des récits imaginaires, des histoires, des fables ou des contes. Les fabulations sont des récits fictifs qui peuvent être utilisés pour illustrer des idées, des valeurs ou des enseignements. b) Dans le domaine de l'art et du théâtre, on appelle fabulation l'acte de concevoir une intrigue et de développer des personnages. - c) En psychologie, la fabulation est un un comportement où une personne invente des histoires, des événements ou des détails fictifs pour combler des lacunes dans sa mémoire ou pour dissimuler la réalité. - d) En philosophie, la fabulation peut être associée à la pensée spéculative ou à la création d'histoires et de récits imaginaires pour aborder des idées philosophiques ou des concepts abstraits (Expérience de pensée). Par exemple, le célèbre "Dilemme du tramway" pose la question de savoir s'il est moralement justifié de sacrifier une personne pour en sauver cinq autres dans une situation d'accident de tramway. Cette fabulation est utilisée pour discuter des théories éthiques, telles que l'utilitarisme et le devoir moral. - e) 
Henri Bergson (Les Deux Sources de la Morale et de la Religion, 1932) a utilisé le terme fabulation pour désigner un processus créatif de pensée. C'était la capacité humaine de créer des récits, des mythes et des croyances qui façonnent la moralité, la religion et la culture. Les fabulations étaient des constructions mentales pouvant émerger à partir de l'intuition et de l'élan vital de l'humain, et influençant sa façon de percevoir le monde et d'agir. Bergson distinguait deux sources de la morale et de la religion : l'une (la morale statique) était basée sur des règles, des conventions et des croyances figées, tandis que l'autre (la morale dynamique), était le résultat de la créativité et de la fabulation humaine. Il considérait que la morale dynamique était plus proche de la réalité de la vie.

Factorielle (analyse). - Méthode statistique employée pour étudier la structure sous-jacente des données. Elle est particulièrement utile face à un grand nombre de variables interdépendantes et que l'on souhaite réduire la complexité des données tout en préservant l'essentiel de l'information contenue dans celles-ci. L'analyse factorielle se fait en plusieurs étapes. Les principales sont : la collecte de données (enregistrement des variables quantitatives ou qualitatives); la création d'une matrice de données (observations X variables) ; la standardisation (mise à la même échelle des variables comparables); le calcul des facteurs (identification des facteurs latents qui expliquent les variations dans les données d'origine), l'extraction des facteurs (par exemple par l'analyse des composantes principales); l'interprétation et l'utilisation des facteurs.

Faculté (Facultas, dérivé du vieux latin facul = facilement, de jacere = faire) signifie, en général, pouvoir de faire quelque chose, - et spécialement, pouvoir de l'esprit, des puissances intellectuelles. Fonction éveille l'idée d'une activité rapportée à un organe déterminé, tandis que Faculté s'applique au mental sans évoquer nécessairement l'idée d'un concours organique. Actuellement, le mot Faculté n'est accepté par beaucoup de psychologues que pour signifier des groupes de faits psychiques, et non plus des pouvoirs de l'esprit ayant en elle une existence qui se distinguerait de l'existence des faits qu'on leur attribue. Distinctions : Faculté, puissance. La faculté est à proprement parler, une puissance dont les opérations sont soumises plus ou moins aux ordres de la volonté. - Faculté capacité, habitude. Les philosophes écossais regardaient la capacité comme une simple faculté de recevoir, une faculté passive. L'habitude diffère de l'une et de l'autre : elle peut s'ajouter à elles et elle est d'ordinaire le fruit de l'exercice. - Axiome scolastique : Les facultés sont manifestées et spécifiées par leurs actes, c'est-à-dire que les facultés sont connues et distinguées par les opérations qui en procèdent ; celles-ci, à leur tour, sont connues par leurs objets. - Telles facultés, telle essence; car les facultés découlent de la nature ou de l'essence. 

Faillibilisme. - Position philosophique qui consiste en la reconnaissance de l'incertitude et de la possibilité d'erreur dans la connaissance et la croyance humaines. Personne ne détient une connaissance absolue et infaillible,  toutes les croyances et les affirmations sont sujettes à la révision ou à la correction si de nouvelles informations ou des preuves viennent à émerger. Le faillibilisme est souvent associé Charles S. Peirce (Pragmatisme), qui a développé la notion de méthode scientifique et d'enquête en tenant compte de l'incertitude et en encourageant la recherche de preuves et de vérité de manière continue. Peirece, après Descartes, a formulé le principe du doute méthodique, qui, pour lui, implique que les croyances doivent être maintenues de manière provisoire, prêtes à être modifiées ou abandonnées si nécessaire. Le faillibilisme s'oppose au dogmatisme et au scepticisme radical. Il reconnaît la valeur de la recherche de la vérité, mais admet les limites de notre compréhension et de nos croyances.

Faiseur d'univers (le). - Expérience de pensée proposée par Jorge Luis Borges et destinée à questionner la nature de la réalité, la connaissance et de l'existence d'un créateur divin : imaginez un être tout-puissant et créatif qui fabrique chaque détail de l'univers et de notre réalité. Cet être crée aussi des créatures avec une conscience et une perception. La question est de savoir si ces créatures pourraient déterminer l'existence de leur créateur. Cette expérience de pensée

Fait (Facture, ce qui a été fabriqué, fait, participe passé de facere, faire, produire) :  un fait c'est, en général, tout ce qui est, a lieu ou a eu lieu. - On doit distinguer fait et phénomène. Fait est plus général; le phénomène est un fait observable, tandis qu'il y a des faits qui échappent à une constatation directe; par exemple, on établit indirectement l'existence de faits psychologiques qui n'ont pas laissé de trace dans la mémoire. - De plus, le fait implique l'idée d'une objectivité plus grande. La part de subjectivité est plus forte dans le phénomène, qui peut n'être qu'une apparence individuelle. 

Fallacia. - Ce mot latin signifie méprise, erreur, tromperie et désigne en logique toute une série de sophismes : sophisme de l'accident, de division, de composition (fallacia accidentis, divisionis, compositionis).

Falsifiabilisme. - Idée selon laquelle pour qu'une théorie ou une hypothèse soit considérée comme scientifique, elle doit être formulée de manière à être potentiellement falsifiable, c'est-à-dire qu'elle doit pouvoir être réfutée ou contredite par des preuves empiriques. Le falsifiabilisme joue un rôle central dans la philosophie des sciences, en particulier dans la pensée de Karl Popper, qui en fait une caractéristique essentielle de la démarche scientifique.

Falsifiabilité, principe de falsification  Réfutabilité.

Falsification. - Opération qui consiste à tenter de réfuter ou de réfuter une hypothèse en montrant qu'elle est fausse ou en prouvant le contraire.

Familisme : amour de la famille; c'est une des quatre vertus cardinales dans le système social de Fourier.

Familistère : Fourier appelle ainsi l'établissement où, dans son système, plusieurs familles vivent ensemble.

Famille (sc. nat). - En histoire naturelle, la famille, qui est une subdivision de l'ordre, est un groupe de genres réunis par des caractères communs. 

On appelle aussi famille un groupe restreint de personnes, réunies par d'étroits liens affectifs, génétiques, contractuels. Les différents types de la famille sont étudiés par l'ethnologie et la sociologie.

Fanatisme (du radical de Fanatique, fanaticus, qui appartient au temple, enthousiaste, fanatique, de fanum, espace délimité par les pontifes prononçant les paroles consacrées ; de fari = faire connaître, parler) : fanatisme signifia primitivement l'état de délire sacré, clans lequel entraient les prêtres de certaines divinités antiques comme Cybèle. Par extension il signifie l'intolérance passionnée en faveur d'une croyance.

Fantaisie (du latin Fantasia, Phantasia, du grec phantasia = apparition, image, imagination, de se montrer, de phainô = paraître) : ce mot chez Aristote et les Scolastiques signifie tantôt image, tantôt imagination. - Au XVIIe siècle, il désigne l'imagination reproductrice ou combinatrice. Autrefois, on écrivait phantaisie. - Aujourd'hui ce mot indique un procédé d'art et de littérature.
.
Fantasme ou Phantasme (Phantasma = apparition, image d'un objet ; de phantazô = se montrer, apparaître, de phainô = briller, paraître). a) Nom donné par Aristote et les Scolastiques à l'objet de l'imagination, à l'image. - b) Expérience mentale faite de pensées, de scénarios, d'images . Les fantasmes peuvent prendre de nombreuses formes. Certains fantasmes peuvent être romantiques, sensuels, érotiques, etc. Les thèmes des fantasmes varient d'une personne à l'autre. 

Fatum (= destin, destinée, en latin) - Terme souvent utilisé pour décrire un concept philosophique ou métaphysique qui se réfère à l'idée que les événements et les actions humaines sont prédéterminés ou prédestinés d'une manière inévitable, et que l'individu n'a pas de contrôle total sur son destin. Cette idée est présente dans diverses traditions philosophiques, religieuses et mythologiques. Par exemple, dans la mythologie romaine, les Moires (ou Parques en grec) étaient considérées comme les déesses du fatum, chargées de filer, mesurer et couper le fil de la vie humaine, symbolisant ainsi la destinée inéluctable de chaque individu. On retrouve ce concept dans l'existentialisme. Jean-Paul Sartre, par exemple, définissait l'existence humaine par l'absence de destin préétabli : l'individu est libre de donner un sens à sa vie par ses choix et ses actions.

Fapesmo : mode indirect de la première figure du syllogisme. - Ceux qui le regardent comme un mode de la quatrième figure, l'appellent Fesapo.

Fatalisme (de Fatal, de fatalis = prophétique, de fatum = prédiction, ce qui est établi, destin, de fari = faire connaître, prédire, parler). - Ce mot exprime la doctrine suivant laquelle la destinée de chaque homme est fixée d'avance, quoi qu'il dise ou fasse. Le fatalisme nie la liberté de l'humain (Déterminisme). - On distingue quelquefois le fatalisme théologique (Dieu prévoit nos actions, donc elles ne peuvent se produire autrement qu'il les a prévues); le fatalisme physique (les lois de la nature sont nécessaires et cette nécessité extérieure, par la naissance, l'hérédité, le régime, les habitudes, etc., nous modèle à son image); le fatalisme psychologique ou déterminisme (les motifs nous déterminent aussi fatalement que les poids font pencher la balance).

Fatalité (de Fatal, de fatalis, de fatum = prédiction, destin) : ce mot signifie a) Caractère de ce qui ne peut manquer d'arriver, quoi qu'on fasse. - b) Puissance supérieure à l'humain, dont l'action se manifeste par des événements inévitables : synonyme de fatum.. - c) Toute nécessité : fatalité : 1° de l'instinct; 2°) des lois et causes de la nature.

Faux. - Le faux a été défini ce qui n'est pas. C'est l'opposé de vrai et le synonyme d'erreur. La fausseté est donc la nonconformité de la pensée avec l'objet. Elle semble impliquer un jugement; cependant on dit aussi une idée fausse, bien que l'idée en elle-même ne soit ni une affirmation ni une négation. - Axiome scolastique : Le faux est fondé sur le vrai (Falsum fundatur in vero), c'est-à-dire toute chose est vraie d'une vérité métaphysique; elle est ce qu'elle est, avant d'être prise pour une autre et de devenir ainsi un objet d'erreur. 

Fechner (Loi de). - La loi psycho-physique de Fechner s'énonce ainsi : les sensations croissent comme les logarithmes des excitations, c'est-à-dire, quand les excitations croissent en progression géométrique, les sensations ne croissent qu'en progression arithmétique.

Felapton : mode de la troisième figure du syllogisme.

Félicité (principe de). - Leibniz a introduit le principe de la félicité, qui stipule que Dieu a choisi le monde actuel parmi les mondes possibles en fonction du plus grand degré de félicité ou de bonheur possible.

Féminisme (Femina = celle qui enfante, du verbe archaïque jeo = produire). - Doctrine et mouvement social, culturel et politique qui revendique l'extension des droits des femmes, au point de vue familial, économique et social, politique, et à promouvoir l'égalité des sexes dans tous les aspects de la société. Le féminisme vise à éliminer la discrimination fondée sur le genre, à lutter contre le sexisme et à aborder les inégalités historiques et systémiques auxquelles les femmes ont été confrontées.

Féodalité. - Organisation politique et sociale qui a prévalu ppendant une grande partie du Moyen âge en Europe et caractérisée par un type de propriété appelé fief.

Ferro : mode de la première figure du syllogisme.

Ferison : mode de la troisième figure du syllogisme.
Fesapo : mode de la quatrième figure du syllogisme. - Port-Royal (Logique, partie III, chap. VIII) appelle ce mode Fespamo, mais sans raison, car, pour le ramener à Ferio, il n'est pas besoin, comme l'indique la lettre m, de transposer les prémisses.

Fespamo, terme conventionnel de l'ancienne scolastique, désignant un syllogisme de la quatrième figure, dans lequel la majeure est universelle négative (e), la mineure universelle affirmative (a) et la conclusion particulière négative (o). La lettre f indique que ce mode se ramène au mode de la première figure ferio. Les lettres s et p indiquent que, pour faire cette conversion, il faut convertir la majeure simplement et la mineure par accident. Exemple de syllogisme en fespamo :

Fes : Nul malheureux n'est content. 
Pa : Or tous ceux qui sont contents tiennent à la vie. 
Mo : Donc il y a des personnes tenant à la vie qui ne sont pas malheureuses.
Festino : mode de la deuxième figure du syllogisme.

Fiction (Fictio, de fictum = ce qui est arrangé, supin de fingere, qui veut dire toucher, arranger. De là on est passé au sens analogique, arranger la vérité, feindre) : ce mot signifie : a) Construction logique, artistique, à laquelle ne correspond pas de réalité. - b) Hypothèse imaginée pour représenter la loi d'un phénomène. - c) Énonciation juridique, qui peut-être fausse ou incertaine, mais qui légalement est censée vraie ou certaine.

Fidéisme (de Fides = confiance, croyance) : a) Doctrine de Huet, Bautain, La Mennais, Ventura, qui donne la primauté aux assertions religieuses sur celles tirées de la raison.. - La raison, incapable d'atteindre la nature vraie des choses, n'est, apte qu'à formuler les apparences. La vérité absolue n'est accessible qu'à l'intelligence, faculté supérieure à la raison, mais à condition qu'elle s'appuie sur la révélation. - b) On donne aussi quelquefois le nom de Fidéisme à la philosophie de Herder et à celle de Jacobi, qu'on appellerait mieux Sentimentalisme. - c) Ce terme s'oppose aussi à Rationalisme pour signifier les doctrines qui admettent : 1°) soit des vérités de foi révélées par Dieu, lesquelles sont, non pas contre la raison, mais au-dessus d'elle relativement à leur contenu; elles supposent néanmoins la valeur de la raison qui est nécessaire pour percevoir les motifs de crédibilité et le sens des propositions énoncées; -2°) soit des vérités d'ordre naturel auxquelles l'esprit adhère par un acte de foi. Renouvier admet un fidéisme de ce genre.

Fidélité. -  Ce concept implique généralement une loyauté, un engagement, une constance ou une conformité envers certaines valeurs, croyances, principes, engagements ou idéaux. La fidélité est souvent liée à des questions d'intégrité, d'engagement moral, de loyauté envers des idéaux, de recherche de l'authenticité personnelle et d'obéissance à des principes éthiques. La philosophie existentielle, en particulier, met l'accent sur l'importance de l'authenticité et de la fidélité à soi-même. Jean-Paul Sartre et Jean-Jacques Rousseau se sont intéréssés à la notion de rester fidèle à ses valeurs et à son être authentique, en évitant de se conformer à des attentes ou des normes externes.

Fieri (Se faire) : les Scolastiques emploient ce mot pour signifier le devenir : In fieri, par opposition à In facto esse.

Figure (Figura, forme, aspect, de fingere = arranger). - a) Géométrie : la figure, c'est la détermination de la quantité, c'est-à-dire tout ensemble de lignes et de surfaces.  - b) Logique : figures du syllogisme (V. ci-dessous) . - c) Scolastiques: ils donnaient au mot figure le sens que nous donnons au mot Forme : par exemple, ils discutaient sur la figure de la Terre; ils disaient la figure d'un chapeau. Le mot forme était réservé pour exprimer le principe d'unité des êtres; par exemple, l'âme est la forme du corps.  Quand certain personnage de Molière discute gravement s'il faut dire la figure ou la forme d'un chapeau, il rend ridicule une distinction que les scolastiques regardaient comme importante : la forme n'est pas extérieure à l'objet, c'est l'objet lui-même dans ce qui le caractérise spécialement et non dans sa matière qui peut être commune à beaucoup d'autres. Ainsi, dans la langue d'Aristote, l'âme est la forme du corps : personne ne songerait à dire que l'âme est la figure du corps. - d) Littérature il s'emploie dans un sens symbolique, tropique; par exemple, les figures de rhétorique.

Figures du syllogisme. - Ce sont les différentes formes que prend cet argument selon la place que le moyen terme occupe dans les prémisses : premiere figure, le moyen est sujet dans la majeure, attribut dans la mineure; deuxième figure, le moyen est attribut dans les deux prémisses; troisième figure, le moyen est sujet dans les deux prémisses; quatrième figure, le moyen est sujet dans la majeure, attribut dans la mineure. - Figures et modes signifient au fond, genres et espèces du syllogisme.

Figures magiques. - En mathématiques,  ce sont des figures, généralement régulières, renfermant des nombres qui jouissent de propriétés remarquables.

Fin (de Finein = borne, limite, cessation, achèvement, terme, but) : ce mot oppose notamment : a) à commencemnent : limite d'un objet dans l'espace, ex. : fin de cette ligne. - Cessation d'un phénomène dans le temps, ex. ;:je ferme les yeux pour ne plus voir telle chose. - b) à moyen : ex. : le terme d'un voyage détermine le chemin (= moyen) à prendre pour l'atteindre . - Fin en soi : c'est, d'après Kant, une fin objective, nécessaire, absolue.

La fin est le but, ce pour quoi une chose est faite. Ce mot a pour équivalent l'expression cause finale. - Distinguons ici la fin cujus gracia, la fin quo et la fin cui, c'est-à-dire le bien voulu, l'obtention de ce bien, et la personne ou le sujet à qui l'on veut ce bien. - On distingue des fins prochaines, éloignées, dernières : ces mots s'expliquent d'eux-mêmes. On oppose la fin aux moyens qui sont employés pour l'atteindre. - Kant a distingué la fin ou finalité interne (rapports réciproques des parties au tout) et la fin ou finalité externe (utilité d'un être pour un autre, des animaux domestiques pour l'homme). - La science des fins ou théorie des causes finales s'appelle aussi téléologie. - L'idée de fin a pour origine la conscience : notre volonté se propose toujours une fin. - Axiomes scolastiques : La fin est la première des causes; car elle explique seule en définitive l'action de l'agent. - La fin est ce qu'il y a de premier dans l'ordre d'intention et de dernier dans l'ordre d'exécution, c'est-à-dire que le but est voulu tout d'abord, mais atteint en dernier lieu. - La fin dans l'ordre pratique, est comme le principe dans l'ordre spéculatif. Cet axiome rentre dans le précédent : la fin inspire les moyens, comme le principe les conséquences. - La fin est la mesure des moyens. - Qui veut la fin veut les moyens. Qui veut le principe, veut les conséquences.

Final (Finalis, de finis = borne, terme) : ce mot s'oppose : a) à initial par exemple : terme final des opérations intellectuelles. - b) à efficient : par exemple : cause finale.

Finalité, finalisme, cause finale. -  La finalité (du latin scolastique Finalitas, de finalis, finis = fin) : a) C'est le caractère de ce qui tend à un but. - b) C'est la causalité de la fin. - On distingue la finalité externe et interne. - Finalité sans fin, caractère du beau. - Finalité immanente : celle qui résulte de la nature et du développement de l'être même qui présente cette finalité : pa exemple : adaptation spontanée de l'être vivant à son milieu. 

Le principe de finalité peut s'énoncer comme suit : tout être a une fin. En vertu de la loi des causes efficientes, tout phénomène est contenu dans une série, où l'existence de chaque terme détermine celle du suivant; en vertu de la loi des causes finales, toute série de phénomènes est comprise dans un système, ou l'idée du tout détermine l'existence des parties. Formules diverses de ce principe chez Aristote, Bossuet, Reid, Janet.

Le finalisme (de Finalis, de finis = fin) est le système où l'explication par les causes finales a un rôle prépondérant. C'est la doctrine des causes finales, qui est celle des philosophes qui supposent que Dieu s'est proposé une fin en créant les choses. - Kant distingue la finalité interne et la finalité externe. La première consiste en ce que toutes les parties d'un être sont coordonnées ensemble et par rapport au tout. La seconde consiste dans la subordination d'un être à un autre.

Fini (de Finir, de finire = borner, achever). - Ce qui a une limite. Une grandeur, qui est mesurable, relativement à une grandeur de même espèce, par un nombre réel fini, est dite finie. - La notion de fini est logiquement antérieure à celle d'infini. - S'oppose à Infini. - Axiome scolastique : Le fini et l'infini ensemble ne sont pas plus grands que l'infini seul; car ils sont plusieurs sans avoir plus de perfection.

Fixisme (de Fixe). - Le Fixisme est le système qui soutenait la fixité des espèces. S'oppose à Evolutionnisme.

Flou. - Terme qui se réfère à l'idée d'imprécision, d'indétermination ou d'incertitude dans la signification, la définition ou la compréhension d'un concept, d'une idée ou d'un terme. 

Floue (logique). - Branche de la logique qui étend la logique classique pour traiter l'incertitude et la notion de flou dans les systèmes et les raisonnements. Contrairement à la logique classique, qui est basée sur des valeurs de vérité booléennes (vrai ou faux), la logique floue utilise des opérateurs flous tels que "et flou" et "ou flou", qui généralisent les opérations booléennes classiques en tenant compte des degrés de vérité associés à chaque proposition. Elle permet ainsi une gradation continue des valeurs de vérité, correspondant à des degrés de certitude ou de degrés d'appartenance à un ensemble. Dans la logique floue, les variables peuvent prendre des valeurs dans un intervalle continu entre 0 et 1. Les fonctions d'appartenance décrivent à quel point une valeur donnée appartient à un ensemble donné. Par exemple, une température de 25°C peut appartenir partiellement à l'ensemble "chaud" avec un degré de certitude de 0,8. Plutôt que des ensembles et sous-ensembles définis de manière binaire (éléments appartenant ou n'appartenant pas à l'ensemble), la logique floue utilise des ensembles et sous-ensembles flous pour lesquels l'appartenance d'éléments est graduelle. La logique floue trouve des applications dans le domaine du contrôle industriel, de l'intelligence artificielle, de la robotique, de la reconnaissance de formes, des systèmes de recommandation et de la prise de décision.

Foi (de Fidem, d'où feid, feit, fei = foi) : a) Sincérité : par exemple,  bonne foi des témoins. - b) Adhésion ferme de l'esprit reposant sur un témoignage dont l'autorité est évidente. - La foi, dans le sens philosophique du mot, est la croyance, c'est-à-dire l'assentiment donné par l'esprit à une chose qui n'est ni logiquement démontrée ni expérimentalement constatée. C'est l'affirmation par le sentiment d'une chose que le raisonnement et l'expérience ne contredisent ni ne vérifient. Dans toute certitude il y a un élément de foi, car toute certitude implique que nous avons foi en nos facultés de connaître et particulièrement en la raison qui les contrôle toutes.

Foi (mauvaise). - Dans la philosophie de Sartre (L'Être et le Néant, 1943), la mauvaise foi est la tendance humaine à se mentir à soi-même ou à nier sa propre liberté, géné ralement pour échapper aux responsabilités ou aux conséquences de ses choix. La mauvaise foi est vue par le philosophe comme une forme d'auto-trahison, car elle signifie se cacher derrière des excuses, des rationalisations ou des conventions sociales pl utôt que d'assumer sa propre liberté et de prendre des décisions authentiques. Pour Sartre, la prise de conscience de sa propre mauvaise foi est le premier pas vers l'authenticité, où l'individu accepte sa liberté et sa responsabilité, devenant ainsi le créateur de son propre destin.

Fonction  (Functio, de functum, supin de fungi = s'acquitter de) : a) Sens général : rôle joué par une partie dans un tout dont les diverses parties sont dépendantes et subordonnées. - b) Sens biologique : le mot fonction désigne proprement l'ensemble des actes accomplis par un appareil organique : fonction de digestion, de sécrétion. Il est donc distinct du mot faculté, qui désigne les pouvoirs, on pourrait presque dire les fonctions de l'esprit, et du mot propriété, qui se dit des corps et s'emploie surtout en physique et en chimie. - c) Sens social : toute profession en tant qu'elle contribue à la vie de la société : exemple : les fonctions de l'Etat. - d) En mathématiques, une fonction est une application qui agit sur des variables réelles [ y = f(x) : x, y  ;  la fonction f établit ici une relation entre les variations de x et les variations de y]. 

Fonctionnalisme. - Toute doctrine qui explique le fonctionnement d'un système donné par les relations qui existent entre ses composants d'un système donné, et en expliquent le fonctionnement. S'oppose aux approches simplement taxinomiques, classificatoires. 

Fondationalisme. - Théorie épistémologique selon laquelle la connaissance humaine est basée sur des croyances fondamentales. Ces croyances fondationnelles ne nécessitent pas d'autres croyances pour les justifier. 

Fondement (Fundamentum, de fundare = asseoir solidement, de fundus = fond)  : ce mot, emprunté à l'architecture, s'emploie analogiquement dans le sens de principe, cause, condition; par exemple, fondement de l'induction, fondement de la morale (ex. : le plaisir pour les Hédonistes); fondement de la distinction du bien et du mal; fondement de l'obligation; fondement du droit; fondement des devoirs personnels, etc.

For (vieux mot signifiant tribunal, juridiction, du latin forum = place pour les affaires, les marchés. Cf. foris, foras = dehors) : a) For intérieur : tribunal, jugement de la conscience. - b) For extérieur : tribunal, jugement de la loi, de l'opinion publique.

Force (du bas latin Fortia, pluriel neutre de forcis, fort, pris substantivement comme féminin singulier; en latin vis, potentia; en grec dynamis). Ce mot peut signifier : a) Intensité : ex. :  la force du sentiment. - b) Contrainte, nécessité physique : céder à la force. - c) Principe d'action : les idées-forces; les forces physiques. 

En philosophie, la force c'est la puissance d'action et d'impulsion; se prend quelquefois pour substance douée de puissance, et alors le mot de force est synonyme de cause. - L'idée de force ou d'énergie actuelle est empruntée à la conscience : l'âme est une force qui a conscience d'elle-même. Elle se distingue de l'idée de substance ou sujet permanent, et de l'idée de cause qui se prend dans une acception plus générale : par exemple, une cause occasionnelle n'est pas une force. - Les monades de Leibniz sont des forces simples ou, comme il dit encore, des atomes de force. La force, selon Maine de Biran se révèle à nous dans l'effort musculaire.

En mécanique, la force est une grandeur égale, à un instant donné, au produit de la masse du corps matériel à laquelle elle s'applique par l'accélération de ce corps à cet instant. Dimensions : [MLT-2].

Formalité : s'emploie comme traduction du latin scolastique Formalitas, qui indique le point de vue auquel on envisage une réalité; par exemple, on peut considérer dans la réalité humain les formalités animalité, rationalité.

Formalisation. - Processus consistant à représenter une idée, un concept, une structure, etc., sous une forme précise et abstraite, généralement sous la forme de symboles, de notations, de langages formels, de modèles mathématiques ou de règles logiques. 

Formalisme (de formalis, relatif à la forme). - Importance attribuée au point de vue formel, qui va jusqu'à nier ou du moins à diminuer l'élément
matériel. Par exemple :  a) Formalisme moral : morale formelle de Kant, d'après laquelle la loi morale nous oblige non par son contenu ou sa matière, c'est-à-dire le bien ou la perfection qu'elle nous commande de réaliser, mais par sa forme, c'est-à-dire par son caractère impératif et obligatoire. - b) Formalisme esthétique : théorie de l'art pour l'art. - Par extension ce mot s'applique à la pensée et au raisonnement qui dégénèrent en mécanisme verbal. - c) Formalisme mathématique : approche en philosophie des mathématiques, qui fut défendue au début du XXe siècle par David Hilbert en opposition à l'intuitionnisme de L.E.J. Brouwer, et qui considère que les mathématiques peuvent être étudiées indépendamment du sens ou de la référence à des objets mathématiques concrets. Le formalisme tend à minimiser ou ignorer les aspects intuitifs ou ontologiques des mathématiques. 
Il ne dépend pas de l'intuition humaine concernant les concepts mathématiques. Il insiste plutôt sur les règles et les symboles formels, les structures logiques et les manipulations symboliques, qui servent à générer des énoncés mathématiques et des déductions à partir de ces énoncés. Le formalisme considère souvent les mathématiques comme un système axiomatique, où un ensemble d'axiomes de base est énoncé à partir duquel toutes les autres vérités mathématiques sont dérivées de manière rigoureuse.  Toutes les étapes des déduction doivent être justifiées en suivant les règles du système formel. On a reproché au formalisme de ne pas fournir de réponse satisfaisante aux questions ontologiques sur ce que sont réellement les mathématiques et sur la signification des symboles et des règles utilisés.

Forme (forma). - D'une manière générale, la forme, par opposition à la matière, est ce qui détermine l'être. - De la même famille que firmus, fretus, dont l'idée commune est tenir, maintenir : signifie : a) Forme d'une opération de l'esprit; c'est le rapport existant entre les termes de cette opération, abstraction faite de ce que ces termes sont en eux-mêmes : par exemple : forme du syllogisme, syllogisme en forme. S'oppose à matière, qui est constituée par ces termes considérés en eux-mêmes dans leur sens propre. - b) Au sens péripatéticien et scolastique, c'est ce qui détermine la matière : cause formelle. Distinctions : Forme substantielle, forme accidentelle : les formes substantielles des scolastiques (par opposition aux formes accidentelles) sont les essences des êtres, objets propres de leurs définitions. C'est dans ce sens que l'âme est la forme (ou l'acte, ou l'entéléchie) du corps vivant parce que, la vie éteinte, le corps n'est plus qu'un cadavre; il n'est vivant que par son union avec l'âme qui l'informe. - Formes séparées, formes informantes. Les premières sont les esprits purs; les secondes sont celles qui déterminent la matière à constituer tels et tels corps : elles sont subsistantes, et partant spirituelles, comme l'âme humaine, qui peut exister sans le corps, ou non subsistantes, comme les âmes des animaux et les formes substantielles inférieures. - Axiomes scolastiques : les formes substantielles ne sont pas susceptibles de plus et de moins ; car il en est d'elles comme des essences, qui sont indivisibles. Dans l'ordre logique, la forme se prend pour l'espèce ou la différence, et, dans l'ordre métaphysique, pour l'acte et la perfection. De là cet autre axiome : Ce que l'acte est à la puissance dans l'ordre métaphysique, et ce que la différence est au genre dans l'ordre logique, la forme l'est à la matière dans l'ordre physique. - Kant emploie le mot forme dans une acception nouvelle : il dit que la loi morale commande par sa forme et non par sa matière, pour signifier que c'est son caractère impératif qui fait la moralité de nos actions, non la conception d'un bien préalablement connu et qu'elle nous enjoindrait de réaliser. Une action, selon Kant, n'est pas obligatoire parce qu'elle est bonne, elle est bonne parce qu'elle est obligatoire. C'est ce qu'on a nommé un formalisme moral. - En mathématiques, une forme algébrique est un polynôme homogène relativement aux variables qu'il renferme.

Formel, formellement (Formalis, relatif à la forme)  - Ces expressions servent à une foule de distinctions. - Objet matériel, objet formel. Le premier est l'objet en lui-même, considéré tout entier. Le second es l'objet tel qu'il tombe sous la connaissance. Ex.: Dieu es l'objet matériel de la théologie; Dieu se révélant lui-même ou la révélation, en est l'objet formel. - Formellement, causalement (formaliter, causaliter). Ex. : La santé est formellement dans l'humain et causalement dans le remède. - Formellement, par suite (formaliter, consecutive). Ex.: Le bonheur est formellement dans l'union à Dieu et par suite dans l'immortalité. - Exister formellemernt, dans la langue de Descartes, c'est exister actuellement : la réalité formelle se distingue de la réalité éminente qui est â la fois actuelle et parfaite, comme la science en Dieu (Éminemment et Cause formelle). - La logique formelle est l'étude des formes logiques de la pensée indépendamment de son contenu ou des objets auxquels elle s'applique. - On dit de la morale de Kant qu'elle est purement formelle parce que, pour ce philosophe, c'est la forme impérative de la loi morale qui en fonde exclusivement l'obligation.

Formes a priori. - Kant appelle le temps et l'espace les formes à priori de la sensibilité, c'est-à-dire les conditions purement subjectives de la connaissance en vertu desquelles nous rangeons tous les phénomènes externes dans un ordre de simultanéité qui est l'espace et tous les événements internes dans un ordre de succession qui est le temps.

Formule (Formula, diminutif de forma, petite forme, grâce des formes, arrangement, règle, loi) : signifie : a) Une proposition précise qui condense en peu de mots une idée importante ; ex. : Formules du principe de causalité, du principe de finalité. - b) Un énoncé précis indiquant la règle à suivre pour réussir telle ou telle opération; c'est dans ce sens qu'on dit formulaire pharmaceutique. - c) en algèbre, expression algébrique qui contient la solution générale d'un problème.

Fouriérisme. - Doctrine de Fourier, fondée sur la constitution de groupes humains, en structures appelées phalanstères, et dont les règles sont supposées être dictées par la recherche de l'harmonie entre les membres du groupe.

Foyer (géométrie). - C'est l'un des points utilisés pour définir une ellipse. En optique, c'est le point de convergence d'un faisceau lumineux après une réflexion ou une réfraction.

Fraction. - En arithmétique, c'est un nombre exprimé à partir de deux autres nombres, le premier appelé dénominateur et le second numérateur séparés par une barre oblique signifiant la division du dénominateur par le numérateur. Exemple, la fraction 2/3, qui exprime la division de 2 par 3, et qui est égale au nombre rationnel 0,6666....

Francfort (Ecole de). - On désigne ainsi le courant interdisciplinaire néo-marxiste qui s'est développé au sein de l'université de Francfort, après la Première guerre mondiale, autour de Felix Weil, Friedrich Pollock, Carl Gründberg, Theodor Adorno, Herbert Marcuse, Walter Benjamin, etc.

Fréquence. -  En statistiques, la fréquence est le nombre d'occurrences d'une donnée particulière dans un ensemble de données. Elle est souvent utilisée pour représenter la distribution d'une variable, comme dans un histogramme.

Frisesomorum (Logique Syllogisme). - Terme dans lequel les trois premières syllabes seules ont une signification et qui désigne un mode indirect de la première figure dans lequel la majeure est particulière affirmative (I), la mineure universelle négative (E) et la conclusion particulière négative (O).

Exemple : Il y a des personnes contentes qui sont pauvres ; - nul malheureux n'est, content ; - donc il y a des pauvres qui ne sont pas malheureux.
La lettre F indique que ce mode doit, pour être prouvé, être ramené au mode direct ferio; la lettre M indique que cette opération doit se faire en transposant les prémisses et en faisant subir une conversion simple à la majeure devenue mineure aussi bien qu'à la mineure devenue majeure.

Fulguration (Fulguratio, de fulguratum, supin de fulgurare = faire des éclairs, de fulgere = briller) : mot dont se sert Leibniz pour exprimer le mode de création des Monades. Monadologie, § 47.

Futur (Futurus, de Fuo = je suis). Ce qui doit arriver,  tout ce qui va se produire après le moment actuel. C'est une projection hypothétique de ce qui pourrait se produire, basée sur des attentes, des plans et des prédictions. Les gens planifient, anticipent et espèrent souvent pour l'avenir. - On nomme futurs absolus ou inconditionnels ceux qui arriveront certainement, qu'ils proviennent d'une cause fatale ou libre. Futur conditionnel ou futurible : V. ci-dessous.

Futur contingent. -  Les Scolastiques appellent contingents (de contingens, participe présent de contingere = échoir, arriver) les futurs libres, c'est-à-dire dépendants de la volonté de Dieu ou des humains, qui seront certainement, §§, 36, 45. Ce sont les événements qui peuvent arriver ou ne pas arriver. - La liberté humaine implique qu'il y ait contingence des actions futures, car si elles étaient absolument indéterminées, il n'y aurait plus de place, dans ce déterminisme inflexible, pour notre libre initiative.

Futurible (du latin scolastique Futuribilis = ce qui peut arriver, de futurus). Evénement qui arriverait si telle condition était posée, mais qui, en fait, n'arrivera pas, parce qu'elle ne le sera pas. Les futuribles sont ainsi des événements, des phénomènes ou des scénarios qui sont envisageables dans le futur, mais qui ne sont pas nécessairement prédits ou garantis. Les futuribles sont souvent utilisés dans des contextes de prospective, de planification stratégique et d'anticipation des développements futurs. Ils permettent d'aborder différentes possibilités et de se préparer à des futurs alternatifs.

Futurition  (du latin futurus = qui va être, qui sera dans le futur). - Action ou le processus de donner naissance à quelque chose qui se produira ou existera dans le futur. 

.--
.


Dictionnaire Idées et méthodes
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
[Aide][Recherche sur Internet]

© Serge Jodra, 2004 - 2023. - Reproduction interdite.