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Dijon |
![]() | Dijon, Divio est une ville de France![]() ![]() Cette ville était autrefois un bourg (vicus) de la cité de Langres. L'un des plus anciens monuments qui témoignent de son existence est une inscription latine mentionnant des ouvriers en fer de Dijon et qu'on peut attribuer au IIe siècle ap. J.-C. L'empereur Aurélien fit entourer cette ville de murailles et la transforma ainsi en castrum. Saint-Bénigne passait, au VIe siècle, pour y avoir prêché le premier la foi chrétienne Grégoire de Tours, arrière-petit-fils de saint Grégoire et originaire de Dijon par sa mère, y séjourna et nous a laissé de cette ville la description suivante (Histor. Franc., III 10) : « Dijon est un château (castrum) bâti de murs très solides, au milieu d'une plaine très riante dont les terres sont fertiles et si fécondes qu'en même temps que la charrue sillonne les champs, on y jette la semence et qu'il en sort de très riches moissons. Au midi est la rivière d'Ouche, abondante en poissons; il vient du nord une autre petite rivière qui entre par une porte, passe sous un pont et entoure les remparts de son onde paisible. Elle fait, devant la porte, tourner plusieurs moulins avec une singulière rapidité. Dijon a quatre portes situées vers les quatre points du monde. Toute cette bâtisse est ornée en totalité de trente-trois tours. Les murs sont, jusqu'à la hauteur de vingt pieds, construits en pierres carrées et ensuite en pierres plus petites. Ils ont en tout trente pieds de haut et quinze pieds d'épaisseur. J'ignore pourquoi ce lieu n'a pas le nom de cité (civitas). Il y a dans son territoire des sources abondantes. Du côté de l'Occident sont des montagnes très fertiles couvertes de vignes et qui fournissent aux habitants un si noble falerne qu'ils dédaignent la vin de Chalon. Les anciens disent que ce château fut bâti par l'empereur Aurélien. »Au temps de Grégoire de Tours, il y avait quatre églises : Saint-Etienne, la basilique de Saint-Jean servant de baptistère, une autre basilique où reposait sainte Paschasia et l'église Saint-Bénigne construite par l'évêque Grégoire. Dijon, qui n'était tombée aux mains des Burgondes qu'à la fin du Ve siècle, passa dans celles des rois francs en 534; la cité de Langres, dans les limites de la quelle était compris le Dijonnais ![]() ![]() En 1182, le duc Hugues III accorda aux habitants de Dijon une charte de commune sur le modèle de celle de Soissons, confirmée en 1183 par le roi Philippe-Auguste. La commune fut abolie peu après. Mais, dès 1187, le duc, ayant besoin d'argent, concéda une nouvelle charte aux Dijonnais, moyennant le payement annuel à lui et à ses successeurs d'une somme de 500 marcs d'argent. Ce rétablissement de la commune reçut l'approbation du roi. Dijon fut dès lors administré par un maire et douze jurés; ceux-ci prirent plus tard le nom d'échevins et leur nombre fut porté à vingt. Un sceau de la commune de Dijon représente le maire à cheval, portant un faucon sur le poing, entouré des têtes des vingt échevins sous une série d'arcades. En outre, il y avait des conseillers de ville et quatre prud'hommes, ceux-ci paraissant être un reste du régime antérieur à la constitution communale. A partir de 1284, le maire porta le titre de vicomte-maieur. En effet, dès 1276, le duc Robert II avait acheté de Guillaume de Pontarlier les droits qu'il exerçait à Dijon comme vicomte; il les céda ensuite, en 1282, à la commune qu'il déchargea du paiement annuel de 500 marcs. La noblesse fut conférée aux maires et à leur postérité par lettres patentes de 1491. La prévôté, qui avait fini par ne plus comprendre que la surveillance des poids et mesures, fut réunie à la vicomté en 1580, Les vicomtés ayant été réunies, par édit de 1749, aux bailliages et aux sénéchaussées, la vicomté de Dijon fut exceptée par lettres du chancelier Daguesseau du 9 janvier 1752. En 1389, le passage du roi Charles VI à Dijon fut l'occasion de fêtes splendides. « Pour l'amour du roi, dit Froissart, était venue à Dijon grande foison de dames et de damoiselles que le roi véoit moult volontiers. Là était la dame de Sully, la dame de Vergy, celle de Pagny et moult dautres dames belles et frisques et bien aornées; et s'efforçaient de chanter, danser et fort réjouir le roi qui fut huit jours en esbattements.-»L'histoire de Dijon n'offre rien de remarquable jusqu'à la réunion du duché de Bourgogne ![]() Vers ce temps-là, la peste ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Dijon échappa aux massacres de la Saint-Barthélemy (1572), grâce au courage et à la sagesse de Pierre Jehannin, avocat de la ville, qui persuada à Philippe Chabot, comte de Charny, lieutenant général de la province, de surseoir à l'exécution des ordres du roi, lui montrant que de pareils ordres ne pouvaient manquer d'être bientôt contremandés. Dijon adhéra à la Ligue et en fut l'un des derniers boulevards. Ce fut seulement en 1595 que cette ville ouvrit ses portes à Biron, puis, peu après, le 5 juin, à Henri IV. Son successeur, Louis XIll, vint à Dijon en 1629. A peine était-il parti qu'éclata la sédition connue sous le nom de Lanturelu, provoquée par les vignerons qui croyaient que le roi voulait mettre des aides en Bourgogne![]() Louis XIV vint plusieurs fois à Dijon. Il y tint même un lit de justice au parlement pour l'enregistrement d'édits relatifs à de nouveaux impôts. En 1731 fut créé l'évêché de Dijon. L'époque la plus brillante de Dijon, depuis la réunion à la couronne, fut le XVIIIe siècle. La ville fut embellie, le palais des Etats reconstruit, des rues percées, une statue de Louis XIV érigée, le commerce développé, une bibliothèque et l'académie des sciences et belles-lettres fondées (1740), l'école de dessin établie (1765). Les salons littéraires de Dijon, dont les membres du parlement formaient le noyau, n'avaient pas moins de renommée que ceux de Paris. |
Dijon adopta avec enthousiasme les principes de la Révolution. La Terreur n'y fit que peu de victimes, grâce à la modération des hommes qui furent investis par leurs concitoyens des fonctions municipales. II fallut l'arrivée à Dijon du représentant Bernard, surnommé Pioche-Fer, pour que quelques royalistes portassent la tête sur l'échafaud. Pendant la guerre franco-allemande de 1870-1871, Dijon fut attaqué par les Allemands Monuments. |
![]() Eglise Saint-Michel (XVe - XVIe s.). | ![]() Eglise Saint-Bénigne, portail du XIe siècle |
Eglise Saint-Michel, reconstruite à la fin du XVe siècle, consacrée en 1529; les tours n'ont été achevées qu'au XVIIe siècle. Cet achèvement est l'oeuvre de Hugues Sambin, Dijonnais, élève de Michel-Ange. L'église est sur le plan d'un édifice gothique; l'ornementation de la façade principale est dans le goût de la Renaissance![]() Eglise Saint-Jean, consacrée en 1468, restaurée en 1866, dépourvue de son choeur. Elle abrite aujourd'hui un théâtre. |
Église Notre-Dame![]() Eglise Saint-Etienne, achevée en 1721; servit par la suite de magasin à la ville; rue Chabot-Charny, portail gothique, ancienne entrée de l'abbaye de Saint-Etienne. Eglise Saint-Philibert, était au XIXe siècle un magasin à fourrages, dont certaines parties, comme le transept, remontent au XIIe siècle; clocher de 1515. La Chartreuse, fondée en 1383 par le duc Philippe le Hardi qui voulait y établir sa sépulture et qui, pour décorer ce monastère, appela les artistes flamands les plus célèbres de l'époque. La Chartreuse a été détruite en 1793; il ne reste que le portail de l'ancienne église, une tour et le Puits de Moise |
Le Palais des ducs ou Palais des Etats, devenu l'hôtel de ville. De l'ancien palais, il ne reste que la tour de la Terrasse, achevée en 1419, la tour de Bar, ainsi appelée depuis la captivité de René d'Anjou![]() ![]() ![]() |
Le Château, commencé par ordre de Louis XI, a servi de prison d'Etat au XVIIIe siècle, puis de gendarmerie. En 1890, on en a entrepris la démolition. Le Palais de justice, commencé sous Louis XII, offre une grande salle voûtée en bois, une chapelle sculptée par Hugues Sambin et peinte par Vandembourg et une salle bâtie en 1520 avec plafond à caissons; la salle des assises, terminée en 1869, a été ornée d'un plafond sculpté du XVIIe siècle provenant de l'ancienne chambre des comptes. L'hôtel de la préfecture, bâti en 1750 sur les plans de Lenoir. Hôtels des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles : la maison Richard, la maison Milsand, l'hôtel de Vogüé, la maison des Cariatides, l'hôtel de Mimeure, la maison des Berbis, etc. |
![]() Portail de l'Hôtel de Vogüé. | ![]() L'Hôtel de Milsand. |
Parmi les édifices modernes, citons la synagogue, de style byzantin, inaugurée en 1873; le château d'eau; la statue de Fr. Rude, oeuvre de Joseph Tournois, élevée en 1886; la statue de Rameau, due au sculpteur Guillaume, érigée en 1876. Les principales promenades sont : le Parc, commencé en 1670 par Condé, achevé par son fils, le duc d'Enghien, sur les dessins de Le Nôtre; l'Arquebuse et le Jardin des plantes, fondé en 1760 par Leaouz de Gerland. |
![]() Le tombeau de Jean Sans Peur. |
![]() Le tombeau de Philippe le Hardi. |
Les armes de la ville sont : de gueules au chef mi-parti au 1er d'azur semé de fleurs de lis d'or à une bordure composée d'argent et de gueules, qui est Bourgogne moderne, au 2e, bandé d'or et d'azur de six pièces et sine bordure de gueules, qui est Bourgogne ancienne.Ils sont nés à Dijon... Hugues Aubriot, prévôt de Paris, sous Charles V; Jeanne-Françoise de Chantal (1572-1641); Godran, fondateur du collège de Dijon; le poète EtienneTabourot des Accords, mort en 1590. Au XVIIe siècle : le président Nicolas Bruslart, Etienne Bernard, l'un des auteurs de la Satire Ménippée ![]()
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