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L'église
Notre-Dame, à Dijon a été
commencée en 1252, et dédiée en 1334. Elle n'arriva
jamais à son entier achèvement; elle devait avoir deux tours
et une flèche. Soit aspect extérieur est fort pittoresque;
malheureusement le coup d'oeil général est gêné
par les maisons adossées aux murs de l'édifice.
La partie la plus
remarquable est le portail principal, unique
en son genre. Il a la forme d'un parallélogramme rectangle, de 29
m, d'élévation, 20 de largeur, 6 de profondeur, et est divisé
en trois étages. Le premier est occupé par trois grandes
arcades
entièrement ouvertes, donnant entrée sous un vaste porche,
dont les
voûtes sont soutenues par deux
rangs de piliers flanqués de colonnettes : ce porche précède
les trois portes de l'église,
dont les voussures, le tympan
et les parois latérales étaient jadis ornés de statuettes
et de sculptures, détruites en 1793.
Les deux autres étages
sont deux galeries ou colonnades superposées,
dont les arcs s'appuient sur 17 colonnes
fuselées, d'un seul morceau, très délicates; ces galeries
sont séparées l'une de l'autre par une frise
chargée d'animaux ailés ,
de lions ,
de griffons
et de rinceaux. Deux contreforts, qui se
terminent, dans les deux tiers de leur partie supérieure, par de
petites tourelles, accompagnent les deux faces latérales du porche.
Sur la droite de
la façade s'élève une charpente en fer supportant
la fameuse horloge de la Famille Jacquemart, dont Philippe
le Hardi, duc de Bourgogne ,
dépouilla la ville de Courtrai en 1382. La tour carrée qui
s'élève au-dessus du transept est flanquée, à
ses angles, de tourelles rondes, et surmontée d'un toit aplati et
d'un mauvais lanternon : elle s'élève à 80 m au-dessus
du sol.
Eglise
Notre-Dame (XIIIe
siècle), à Dijon.
L'intérieur
de l'église Notre-Dame offre un des types les plus complets et les
plus beaux de l'architecture religieuse du XIIIe
siècle. Son plan est celui d'une croix latine; les collatéraux
ne règnent pas autour du choeur, et
sont terminés par deux absides polygonales
formant chapelle; le chevet
se termine aussi par des chapelles absidales à pans. Les arcades
de la nef tombent sur des piliers ronds, d'une
heureuse proportion, surmontés de chapiteaux
à crochets.
Les galeries du
triforium
sont d'une délicatesse exquise. L'édifice a, dans oeuvre,
50 m longueur, 17 de largeur et 18 de hauteur. Dépouillé
de ses plus riches ornements pendant la Révolution, il a conservé
cependant son maître-autel, surmonté
d'une Assomption
due au ciseau de Dubois, sculpteur bourguignon, de fort beaux vitraux,
et un buffet d'orgues qui date de la Renaissance .
Dans une des chapelles de la croisée, on voit une statue miraculeuse
de la Sainte Vierge, en essence de châtaignier, curieux morceau de
sculpture
du XIe ou du XIIe
siècle. |
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