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50 N, 4 00 E |
La Belgique
est un Etat de l'Ouest de l'Europe.
Elle est bornée au Nord, par les Pays-Bas;
à l'Est, par les Pays-Bas, l'Allemagne
et le Grand-duché de Luxembourg;
au Sud, par la France;
à l'Ouest, par la France et la mer du Nord. D'une superficie de
30,528 km² et d'une population de 10,4
millions d'habitants (2009), ce pays est une démocratie
fédérale parlementaire, qui s'inscrit dans le cadre d'une
monarchie constitutionnelle. On distingue administrativement
10 provinces et and 3 régions (Bruxelles, Flandres, Wallonie). La
capitale de la Belgique est Bruxelles.
Autres grandes villes : Gand,
Charleroi,
Bruges,
Liège, Anvers,
Namur,
Mons.
Les divisions
administratives de la Belgique
Région
capitale
Bruxelles
Flandres
Antwerpen
(Anvers)
Limburg
Oost-Vlaanderen
(Flandre orientale)
Vlaams-Brabant
(Brabant flamand) |
West-Vlaanderen
(Flandre occidentale)
Wallonie
Brabant
Wallon
Hainaut
Liège
Luxembourg
Namur |
Depuis
la révision constitutionnelle de 1993, qui a instauré l'organisation
fédérale de la Belgique, il existe trois niveaux de gouvernement
(fédéral, régional et de communauté linguistique),
avec une répartition complexe des responsabilités.
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Côtes.
La mer du Nord baigne la Belgique sur
une étendue de côtes de 66,5 kilomètres.
Une chaîne de dunes borde le rivage et sert
de barrière contre les envahissements des flots; entre Wenduyne
et Heyst, où cette défense naturelle manquait, il a fallu
la remplacer par dès jetées. Au Sud de Nieuport au contraire,
la mer tend à abandonner la côte; chaque
année l'estran avance de plus d'un mètre. Les dunes, sous
l'influence du vent du Nord-Ouest, envahissent l'intérieur
du pays et ne s'arrêtent que lorsqu'on leur oppose des plantations.
Des bancs nombreux, d'un sable fin, forment le prolongement sous-marin
de la côte. Ils peuvent se diviser en deux zones : la première
se rattache aux atterrissements du rivage et aux sables qui s'accumulent
à l'entrée des ports; la seconde s'étend au large
et se compose de plateaux plus ou moins isolés.
Il y en a plusieurs qui, au moment des basses eaux, sont à peine
à trois mètres de profondeur.
Orographie.
On peut résumer comme suit les
corrélations entre l'hypsométrie et la nature des terrains
de ces diverses régions.
Basse-Belgique.
Sable de Campine, dunes
et polders compris entre la mer et l'altitude de 20 m dans la partie occidentale,
l'altitude de 75 m dans la partie orientale.
Moyenne-Belgique.
Limon de la Hesbaye, compris entre la
Basse-Belgique et l'altitude approximative de 175 m.
Haute-Belgique.
Comprenant : le Condroz, constitué
par des terrains quartzo-schisteux et calcareux alternant, et qui est compris
entre la Moyenne-Belgique et l'altitude approximative de 275 m; l'Ardenne,
constituée par des terrains exclusivement schisteux
et quartzeux; et qui est limitée au Nord
par le Condroz, au Sud par la Lorraine;
le Signal de Botrange, point culminant de la Belgique, atteint 694 m
Région
Lorraine.
Formant, sur la contre-pente de l'Ardenne,
la région correspondante à la Moyenne-Belgique, constituée
par des terrains argileux, sablonneux et calcareux, lesquels reposent sur
les roches de l'Ardenne, à une altitude
de moins de 400 m.
Carte
de la Belgique. Source : The World Factbook.
(Cliquer
sur l'image pour afficher une carte plus détaillée).
Hydrographie.
La Belgique est arrosée par : La
Meuse, qui vient de France, passe à Dinant,
Namur,
Andenne, Huy, Liège, Visé, Maeseyck et poursuit son cours
en Hollande.
La Meuse reçoit à droite : la Semois, la Lesse, le Bocq,
le Hoyoux, l'Ourthe et la Berwinne; à gauche : l'Hermeton, la Sambre,
la Méhaigne et le Jaar. La Meuse est navigable sur tout son parcours
belge. Sa largeur va croissant de 80 à 140 m. L'Ourthe est navigable
de Barvaux à Comblain-au-Pont et canalisée de Comblain à
Liège. L'Ourthe reçoit à Comblain l'Amblève
qui est canalisée depuis Remouchamps.
La Sambre est navigable depuis Landrecies
(France). Plusieurs canaux importants ont été creusés
dans le bassin de la Meuse. La Sambre, qui n'a pas d'affluents navigables,
communique avec le canal de Charleroi
à Bruxelles,
qui la rattache à l'Escaut inférieur par l'intermédiaire
du canal de Bruxelles à Willebroeck. Le canal de Liège à
Maastricht, part de la Meuse, en amont de Liège, et la rejoint à
Maastricht, au bassin du canal de Bois-le-Duc.
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Pont
sur un canal de Bruges. Source : The World
Factbook.
L'Escaut vient
de France, passe à Antoing, Tournai, Audenarde, Gand,
Wetteren, Termonde, Anvers
et entre aux Pays-Bas. L'Escaut est navigable
sur tout son parcours en Belgique, la marée
se fait sentir jusqu'à Gand. L'Escaut est en communication avec
les voies suivantes : à la droite : 1° la Haine, le canal de
Mons à Condé, le canal de Caraman, le canal de Pommeroeul
à Antoing et le canal de Blaton à Ath; 2° la Dendre 3°
le Rupel avec les rivières de son bassin (Dyle, Nèthe, Demer)
et les canaux de Louvain, Willebroeck et de Charleroi qui s'y rattachent,
4° le canal de jonction à la Meuse, avec ses embranchements
vers Beverloo, Hasselt
et Turnbout; à gauche : 1° le canal d'Espierre; 2°
le canal de Bossuyt; 3° la Lys et les
nombreux canaux qui s'y rattachent; 4° le canal de Terneuzen; 5°
le canal de Moerwaart et la Durme.
L'Yser vient de France,
passe à Dixmude et se jette dans la mer à Nieuport, il est
navigable sur tout son parcours en Belgique. L'Yser est en communication
: à droite avec, 1° l'Yperlée et le canal de Boesinghe;
2° le canal de Handsaeme; 3° le canal de Plasschendaele; à
gauche, avec le canal de Nieuport à Dunkerque
et ceux de Loo et de la Basse-Colme. Les fleuves et rivières présentent
en Belgique une longueur navigable de 1000 km environ; trente-huit canaux
ayant un développement total d'environ 1000 km forment avec les
cours d'eau un réseau complet de navigation
intérieure reliant les bassins de la Meuse, de l'Escaut; de l'Yser
et la mer du Nord.
Climat.
La Belgique, située à l'extrémité
de la plaine baltique, reçoit sans obstacle
les vents doux du Sud-Ouest et de l'Ouest; en été,
toute la Basse-Belgique, depuis Tournai et Furnes jusqu'à Herve
et à Maeseyck, n'a qu'un même climat, mais en hiver, lorsque
le courant polaire descend du Nord-Est et entame la Belgique par la basse
Meuse, il existe une différence sensible entre la frontière
hollandaise et celle de la France. La première est souvent cachée
sous la neige, pendant que les flocons se fondent
en touchant le sol plus chaud de la dernière. Voilà l'effet
de la latitude, mais il faut tenir compte aussi
de l'altitude; il existe sur les hauts plateaux de l'Ardenne une différence
de trois degrés par rapport aux plaines du Brabant
et des Flandres.
Bien que la Belgique ait, à proprement
parler, quatre saisons météorologiques,
elle se rapproche de la zone où il n'en existe plus que deux; un
été chaud, mais court, et un hiver
long et rigoureux. En effet, les saisons intermédiaires du printemps
et de l'automne y sont courtes et assez peu caractérisées.
La moyenne des pluies observées à
Bruxelles
est de 726 mm par an. ( E. H).
La flore de la
Belgique.
Malgré le peu d'étendue
de la Belgique, la flore de cette contrés
offre une assez grande variété due à la constitution
minéralogique et au relief du sol qui va en s'élevant insensiblement
de l'Ouest à l'Est, du littoral aux Ardennes. Il est probable que
la végétation actuelle de la Belgique est bien différente,
par sa variété et sa richesse, de celle qui recouvrait ce
pays avant le dépôt du limon poldérien, le défrichement
et la culture par laquelle un certain nombre de plantes
étrangères ont été introduites. Telle qu'elle
est aujourd'hui cette flore se compose de 1254 espèces indigènes,
Phanérogames et Cryptogames
vasculaires. Peut-être y existe-t-il un nombre égal de Cryptogames
cellulaires. Ces espèces Si l'on compare la flore de la Belgique
avec celle des pays voisins, on n'a pas de peine à reconnaître
qu'elle en diffère peu et cela s'explique aisément par sa
situation géographique. Les relations de cette flore doivent donc
être avec le Nord de la France, la Hollande
et les provinces Rhénanes, qui sont formées par la grande
plaine cimbro-germanique, les Ardennes et les monts Hercyniens et, par
conséquent, présentent une végétation presque,
uniforme. Il convient cependant de faire remarquer que le land allemand
de Rhénanie-Palatinat, dont l'étendue est inférieure
à celle de la Belgique, possède un nombre total d'espèces
supérieur au sien. La Hollande, au contraire, bien que plus grande,
offre moins d'espèces. En résumé, la flore belge,
bien que peu différenciée des flores voisines, est loin d'être
homogène. Elle comprend des plantes d'origines différentes
que des migrations ont amenées dans cette contrée. Ce sont
des espèces boréales, qui s'avancent au Sud bien au delà
de la Belgique; des espèces méridionales dont l'une, le Carex
divisa, y atteint sa limite septentrionale; des espèces occidentales,
qui se tiennent sur littoral ou s'avancent parfois dans l'intérieur;
des espèces orientales; enfin des espèces des régions
montagneuses du centre de l'Europe, qui y arrivent
par les Ardennes.
Cette flore est bien connue grâce
aux nombreux et remarquables travaux de Crépin que nous ne pouvons
que résumer ici; elle se divise naturellement en quatre régions
bien distinctes :
1°
Région septentrionale.
Cette région comprend toute la
plaine basse occidentale de la Belgique et peut se subdiviser en trois
zones aussi différentes l'une de l'autre par la constitution du
sol que par la végétation.
a. La zone maritime, entièrement
sablonneuse, peut atteindre un développement assez grand, par exemple
3 km de large près de Nieuport et de Knocke. Dans ces sables plus
du moins imprégnés de sel ne croissent que des plantes
halophiles, soit terrestres, soit aquatiques, au nombre d'environ 51 espèces
caractéristiques. Mais, à côté de ces plantes,
on y trouve aussi quelques autres espèces non halophiles, venues
de l'intérieur. Ce nombre de 51 espèces caractéristiques
est relativement considérable eu égard à la latitude
du littoral belge, mais en revanche aucune de ces espèces ne lui
est spéciale. On peut citer comme remarquables, par leur présence
en ce point de la Belgique : Trifolium scrabrum et subterraneum, Bupleurum
tenuissimum, Petroselinum segetum, Torilis nodosa, Carduus tenuiflorus,
Helminthia echioides, Thesium humifusum, et Scirpus Holoschaenus, qui ne
pénètrent pas dans l'intérieur du pays. Ammophila
arenaria, Festuca arenaria, Agropyrum junceum, acutum et littorale, Elymus
arenarius, Carex arenaria, association de Graminées
et de Cypéracées, à laquelle
vient se joindre une autre association d'espèces des endroits salés
: Salicornia herbacea, Suœda maritima, Blitum rubrum, Halimus portulacoides,
Armeria maritima, Statice timonium, Glaux maritima, Aster Tripolium, Plantago
maritima, Trigloehin palustre.
b. La zone poldérienne, longeant
le littoral sur environ 10 km de large, est formée d'alluvions'
argileuses déposées depuis
un temps relativement court. Aussi ne trouve-t-on dans cette zone qu'une
végétation immigrée, dont les principaux types proviennent
soit de la zone maritime, à laquelle elle est étroitement
unie, soit de la troisième zone campinienne. Elle n'offre donc qu'un
caractère mixte ou de transition, qui tend à s'accentuer
chaque jour davantage, par suite de la diminution de la salure du sol et
des cultures dont est recouverte cette riche contrée agricole.
c. La zone campinienne s'étend depuis
la précédente jusqu'à l'Ouest de l'Escaut
et au Sud de la Dyle, suivant une ligne qui coupe la Belgique de l'Ouest
à l'Est, de Dixmude à Maestricht. Elle est tout entière
formée de plaines basses siliceuses et présente, dans les
Campines anversoises, des landes entrecoupées de marécages
et de tourbières. Sa végétation, par suite de cette
constitution, est éminemment silicicole et hygrophile. Elle a pour
caractère important d'être composée de types spécifiques
peu variés, mais très riches en individus, groupés
parfois en associations étendues. Les espèces caractéristiques
de cette zone, au nombre d'environ 29, se décomposent en 27 vivaces;
3 annuelles et 25 hygrophiles. Les Drosera anglica, Subularia aquatica,
Lathyrus palustris, Lysimachia thyrsiflora, Utricularia intermedia, sont
propres à cette zone. Les végétaux arborescents y
sont peu abondants et réunis en forêts
peu considérables.
2°
Région moyenne.
Elle a pour limite Sud-Est une ligne qui
va, de Marienbourg à Verviers, en s'infléchissant vers le
Sud-Est, et se subdivise en deux zones.
a. La zone argilo-sablonneuse est formée
tout entière par le limon hesbayen et sa surface offre des ondulations
ne dépassant pas 100 m de hauteur. Le fond de sa végétation
est un nombre assez grand d'espèces ubiquistes, auxquelles se joignent
certaines espèces des zones voisines. Les types les plus caractéristiques
sont : Geranium phaeum, Herniaria hirsuta, Lathraea clandestina, Pulmonaria
officinalis, Gagea spathacea, Endymion nutans, Carex strigosa. Les forêts
y occupent d'assez vastes emplacements et témoignent d'une végétation
ancienne plus riche.
b. La zone calcareuse est plus accidentée
et constitue des sortes de terrasses s'appuyant à l'Est contre les
Ardennes. Grâce à la présence, dans cette zone, de
terrains divers, d'affleurements de calcaires et
de bandes quartzo-schisteuses,
la végétation est formée d'un nombre d'espèces
caractéristiques, bien supérieur à celui des zones
précédentes. Toutes ces espèces habitent des stations
sèches, elles sont xérophiles, particularité qui donne
à la végétation de cette partie de la Belgique un
aspect spécial. Parmi ces espèces, il est intéressant
d'en signaler quatre absolument localisées: Alsine verna, Thlaspi
alpestre, var., calaminare, Viola lutea et Armeria elongata, ne végétant
que sur les gîtes ou haldes et calaminaires et, pour cette raison,
désignées sous le nom de plantes calaminaires. Enfin une
autre particularité à signaler, c'est que les espèces
les plus caractéristiques de cette zone sont groupées sur
la bande calcaire la plus rapprochée du massif des Ardennes. Ici
les forêts sont nombreuses et formées d'essences variées.
On compte environ 64 espèces caractéristiques et exclusives
à cette zone.
3°
Région ardennaise.
Les Ardennes, coupant du Sud-Ouest au
Nord-Est la Belgique, dans le Sud-Est, forment cette région dont
la flore, considérée dans son ensemble,
présente un caractère silicicole et hygrophile très
net. Parmi les espèces caractéristiques, au nombre d'environ
40, il convient de signaler comme propres à cette région
Ranunculus platanifolius, Empetrum nigrum, Circaea intermedia, Meum athamanticum,
Saxifraga caespitosa, Trientalis europaea, Digitalis ambigua, Campanula
cervicaria, Hypochaeris maculata, Polygonatum verticillatum, Gymnadenia
albida, Coralliorrhiza innata, Carex paucijlora, Calamagrostis arundinacea,
Allosorus crispus, Asplenium viride, Aspidiuns Lonchitis, Hymenophyllum
tanbridgense, Lycopodium annotinum et alpinum. Quelle que soit l'altitude
de cette région, le tapis végétal conserve son caractère
et ne présente pas ces différences si importantes que l'on
constate dans les régions montagneuses suivant l'altitude. Enfin,
sur les plateaux, dans les gorges, le long des
cours d'eau, les forêts abondent encore,
malgré de nombreux défrichements.
4°
Région jurassique.
C'est la plus petite des quatre; elle
comprend la pointe Sud-Est de la Belgique et elle est uniquement formée
de sables, grès, calcaires
ou marnes jurassiques. La végétation
de cette région, malgré un certain nombre des espèces
caractéristiques de la Campine et de la zone calcareuse, offre cependant
un cachet spécial, grâce à la présence de Aconitum
Napellus, Polygala calcarea, Orobanche epithymum, Asperula glauca, Helichrysum
arenarium, Carex paradoxa, limosa et ornithopoda, Eriophorum gracile.
(Paul Maury).
La faune de la
Belgique.
La faune de la
Belgique diffère peu de celle du Nord de la France
et de l'Allemagne. Pays de plaines et de riche
culture, à population nombreuse, la Belgique ne possède plus
guère de grands animaux sauvages que dans la région des Ardennes,
au Sud-Est, pays de forêts, de landes
et de marécages incultes, beaucoup moins peuplé que le reste
du territoire. C'est là que se sont réfugiés les Renards
et les Sangliers, devenus rares partout ailleurs. L'Ours
a complètement disparu, bien que les cavernes
à ossements de la province de Liège renferment de nombreux
ossements, indices de sa présence au Pléistocène.
Le Chevreuil est le seul ruminant qui habite les forêts, car le Cerf
est devenu très rare, même dans les Ardennes. Par contre,
les Rongeurs sont assez abondants; le Lièvre
et le Lapin (Lepus timidus, L. cuniculus), sont les principaux gibiers
à poils. Les Campagnols (Arvicola) sont nombreux en espèces.
Les petits Carnivores (Blaireau, Martre, Fouine,
Putois, Belette), qui leur font la chasse, sont insuffisants à réduire
leur nombre. Un petit Rongeur voisin des Rats et des Campagnols, le Hamster
(Cricetus frumentarius), répandu dans toute l'Europe
moyenne, a sa limite occidentale et septentrionale en Belgigue, dans la
province de Liège, et ne se trouve ni dans les Ardennes, ni sur
le versant français des Vosges. Les Insectivores
(Hérisson, Taupe,
Musaraignes) et les Chauves-Souris, ne diffèrent
pas de ceux du nord de la France une espèce de ces dernières
(Vespertilio dasycneme) a sa limite occidentale dans les Flandres, bien
qu'elle se retrouve en Angleterre et en Italie.
En résumé, 60 mammifères
terrestres ont été observés en Belgique, en y comprenant
8 ou 9 espèces domestiques. Parmi ces dernières, le Boeuf,
le Cheval et le Mouton sont l'objet d'un élevage considérable,
auquel se prêtent les plaines de la Belgique, riche en pâturages
toujours verts, grâce à son climat à la fois humide
et tempéré.
Les oiseaux
ont été étudiés avec soin, notamment par Schlegel
et par Dubois. Ce dernier a publié un magnifique ouvrage en cinq
volumes, renfermant près de 700 planches coloriées qui représentent
les oiseaux de la Belgique avec leurs nids et leurs
oeufs. La plupart des espèces sont communes
à ce pays, à l'Allemagne, à
la France, et même. à l'Angleterre,
car les Pays-Bas sont sur la route directe que
suivent les espèces migratrices pour passer du continent dans les
îles Britanniques; 318 espèces
ont été observées à l'état sauvage,
en comptant celles qui sont simplement de passage aussi bien que celles
qui nichent dans le pays ou sont sédentaires : 11 espèces
sont élevées en domesticité.
Parmi les types exclusivement marins,
les Mammifères pisciforme, comptent,
dans la mer du Nord, 10 à 12 espèces de Cétacés
qui fréquentent les côtes de la Belgique et s'y échouent
de temps en temps. Les Dauphins sont représentés par des
types variés (Delphinus delphis, D. rostratus, D. tursio, D. orca,
D. phocaena, D. melas, D. micropterus, Hyperoodon butzkopf) et le Cachalot
(Physeter macrocephalus) s'y égare quelquefois. Par contre, les
Baleines ne sont représentées que par une seule espèce,
du groupe des Baleinoptères (Balaenoptera musculus ou physalus)
: les Baleines franches (genre Balaena), dont deux espèces habitent
l'Atlantique septentrional, ne paraissent
pas s'aventurer dans la mer du Nord. Les Phoques sont représentés
par une seule espèce (Phoca vitulina).
Vers le Néogène,
la faune de la mer du Nord, qui avait la forme d'un vaste golfe, largement
ouvert vers le Nord et sans communication avec la Manche, était
beaucoup plus riche en Mammifères marins
que de nos jours. De nombreux Cétacés,
et particulièrement des Baleines de genres variés, des Phoques
(20 espèces appartenant à une dizaine de genres), ont laissé
leurs débris dans les sables miocènes
et pliocènes du Crag d'Anvers.
Ces débris sont conservés dans le musée d'histoire
naturelle de Bruxelles
et ont été décrits et figurés avec le plus
grand soin par Van Beneden dans les Annales publiées par
cet établissement.
Les Reptiles
sont peu nombreux, comme dans toute la zone Nord tempérée
: 7 espèces seulement habitent la Belgique et 13 espèces
de Batraciens se trouvent dans ce pays. Le
chiffre des Poissons, porté à
117 espèces, en y comprenant à la fois les espèces
d'eau douce et les espèces marines, est probablement au-dessous,
de la vérité : 7 espèces sont rares ou accidentelles.
Les Mollusques comptent environ 300 espèces,
qui se subdivisent ainsi : 200 Gastéropodes
(terrestres, d'eau douce et marins), 100 Lamellibranches
ou Bivalves (d'eau douce ou marins), 8 Céphalopodes,
1 Brachiopode et 5 Tuniciers
tous marins. Les huîtres d'Ostende sont renommées; on y pêche
également la morue et le hareng.
Les Arthropodes
terrestres sont beaucoup plus riches en espèces. Les Insectes
ont 3700 Hyménoptères, 3000
Coléoptères, 1400 Lépidoptères,
1500 Diptères, 500 Hémiptères,
239 Névroptères, 46 Orthoptères,
etc. On rencontre, en outre, en Belgique, 24 Myriapodes,
300 Arachnides, et quelques Crustacés
d'eau douce ou terrestres.
Les animaux marins, de l'embranchement
des Arthropodes, sont représentés sur les côtes de
la Belgique par une centaine de Crustacés. Les autres types marins
inférieurs sont représentés par des Annélides
(Chétopodes), 30 Bryozoaires, 3 Holothuries,
7 Oursins, 5 Etoiles de mer, 4 Cténophores,
7 Méduses, 50 Hydroïdes (Campanulaires) environ, 8 Actinies,
3 Alcyonnaires et 3 Eponges fibreuses. On
sait que tous ces types inférieurs appartenant à l'embranchement
des Coelentérés sont assez
rares dans les mers tempérées qui baignent le centre et le
nord de l'Europe. (E. Trouessart).
-
Le
Manneken Pis,
à Bruxelles (vers 1900).
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