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A
Aberration. - On parle d'aberration pour parler d'une déviation de la lumière qui peut avoir des causes diverses. On distingue en particulier l'aberration d'origine instrumentale, et l'aberration de la lumière proprement dite, liée à la vitesse finie de la lumière :

Aberration des intruments. Elle provient de divers défauts des systèmes optiques. Mentionnons simplement : 

+ L'aberration chromatique apparaît dans les instruments optiques dans lesquels la lumière doit traverser des lentilles. Le résultat est une déviation différente selon les longueurs d'onde et, partant, une irisation de l'image obtenue.

+ L'aberration de sphéricité correspond à une mauvaise convergence des rayons lumineux d'un miroir vers son foyer (ou vers un miroir secondaire). C'est une aberration de sphéricité dont souffre le miroir primaire du télescope spatial Hubble. Jusqu'à ce qu'elle soit corrigée par l'adjonction d'un système optique approprié, les rayons étaient focalisés à l'arrière du miroir secondaire.

Aberration de la lumière
+ L'aberration de la lumière, ou aberration proprement dite, ne relève pas, quant à elle, de l'instrumentation, mais de l'astrométrie. Cette aberration correspond au petit écart observé dans la position apparente d'une étoile (ou de tout autre astre), par rapport à sa direction vraie au cours de la journée ou de l'année. L'aberration anuelle, qui fait décrire aux astres une petite ellipse sur la sphère céleste, est due à la composition de la vitesse de la Terre autour du Soleil et de celle de la lumière en provenance de cet astre. Son amplitude maximale, appellée constante de l'aberration annuelle, est de 20,48". L'aberration diurne, d'amplitude beaucoup plus faible, est liée au déplacement de l'observateur lors de la rotation de la Terre sur elle-même. On peut également mentionner un effet d'aberration mineur, dû au déplacement du Système solaire dans la Galaxie. Tous ces phénomènes sont analogues à celui que l'on peut constater lorsqu'on roule en voiture sous une pluie. Celle-ci tombe, pour l'observateur, obliquement et non plus verticalement. L'aberration de la lumière a été découverte en 1727 par James Bradley.
Ablation. - Perte de masse subie par un météoroïde lorsqu'il pénètre dans l'atmosphère. Cela correspond en même temps à un processus de refroidissement invoqué notamment pour expliquer l'état de la surface des météorites, au cours duquel la partie périphérique de l'objet considéré est vaporisée (normalement dans des proportions très importantes). La chaleur est ainsi évacuée en même temps que la matière est rejetée.

Abondance. - Proportion, comparée à la quantité d'un élément chimique de référence, de tel ou tel autre élément chimique dans un volume donné. Ce volume pouvant être l'ensemble d'un astre, une partie de celui-ci (son atmosphère, par exemple) ou une région de l'espace dans laquelle du gaz et de la poussière se trouve dispersés sous forme de nuage. Un type particulier d'abondance chimique utilisé en astronomie est la métallicité, ou teneur en éléments chimiques plus lourds que l'hélium (valeur rapportée à celle du fer). 

En astronomie, on définit notamment l'abondance cosmique et d'abondance solaire : 

Abondance cosmique - Abondance des éléments dans l'univers. Cette proportion est couramment rapportée à la quantité d'hydrogène, l'élément le plus commun, et qui est aussi le seul qui remonte au  big bang sans avoir connu de transformation. Les autres éléments sont les résultats d'une nucléosynthèse. Ils ont pu également être produits lors du big bang, comme l'hélium, ou plus tardivement, essentiellement par les étoiles. Étudier les abondances cosmiques est donc un moyen d'éclairer ces différents processus et l'histoire cosmique dont ils témoignent, et de tester les théories dans lesquelles ils interviennent. 

Abondance solaire - Proportion relative des éléments dans le Soleil. Le Soleil est principalement constitué d'hydrogène (environ 74% de sa masse) et d'hélium (environ 24% de sa masse). Cependant, il contient également des traces d'autres éléments. Voici une approximation générale des proportions relatives des éléments dans le Soleil (les pourcentages sont donnés en termes de masse solaire relative, il correspondent donc à la proportion de la masse du Soleil attribuée à chaque élément) :  Hydrogène (H) : environ 74% de la masse totale du Soleil; Hélium (He) : environ 24% de la masse totale du Soleil; Oxygène (O) : environ 0,1%;  Carbone (C) : environ 0,03%; Fer (Fe) : environ 0,03%; Néon (Ne) : environ 0,01%;  Azote (N) : environ 0,01%; Silicium (Si) : environ 0,007%.
 Magnésium (Mg) : environ 0,006%;    Soufre (S) : environ 0,004%. Il existe également dans le Soleil d'autres éléments présents en quantités très faibles.

Absorption. - Processus par lequel une substance pénètre ou est incorporée à l'intérieur d'une autre substance. Cela implique que les molécules de la substance absorbée sont réparties à l'intérieur de la substance absorbante, souvent à travers son volume. Par exemple, lorsqu'on plonge un morceau de papier dans l'eau, le papier absorbe l'eau, ce qui fait que l'eau pénètre dans les pores du papier et s'étend dans tout son volume.

Absorption de la lumière. - Effet, couramment observé en astronomie, de l'interposition de matière (atomes, ions, molécules, poussières) entre une source lumineuse et l'observateur. La lumière reçue est d'autant plus faible que l'absorption est importante. Cela peut-être dû à l'éloignement de la source (beaucoup de matière interstellaire à traverser), ou à la nature de la matière interceptrice. Les poussières tendent à absorber de grandes plages de longueur d'onde, en particulier la lumière visible, dont les petites longueurs d'ondes (vers le bleu) sont d'ailleurs plus facilement bloquée que les plus grandes. Si l'absorption n'est que partielle, le résultat est un apparent rougissement de la lumière.Quant aux poussières qui ont absorbé de l'énergie, elles la réemettent au fur et à mesure, à des longueurs d'ondes plus importantes encore (infrarouge). On obtient alors un rayonnement de corps noir. Les atomes, ions et molécules ont un comportement plus complexe. Il s'agit d'objets microscopiques. Leur manière d'agir doit être décrite en termes quantiques. Ces systèmes ne peuvent absorber (et émettre) que des valeurs bien définies d'énergie, qui dépend d'ailleur de leur nature : une atome de sodium ne stocke pas l'énergie de la même façon qu'un atome d'oxygène, par exemple). Le résultat est ici une absorption sélective de la lumière à des longueurs d'ondes bien définies, qui sur un spectre se traduit par la formation de raies sombres, observables dans la mesure où elles se détachent sur le spectre continu. 

Accélération. - Taux de variation d'une vitesse en fonction du temps. Elle est définie comme la dérivée de la vitesse v par rapport au temps t ou comme la dérivée seconde de la distance s par rapport au temps : 

a = dv/dt = d²s/dt²
Elle se mesure en unités de distance par unité de temps au carré, c'est-à-dire, dans le système SI, en mètres par seconde carré (m/s²).

Une accélération peut être positive, négative ou nulle. Une accélération positive signifie que la vitesse d'un objet augmente avec le temps, une accélération négative signifie que la vitesse diminue avec le temps, tandis qu'une accélération nulle signifie que la vitesse est constante.

Accrétion. - Processus d'accumulation de matière sous l'effet de la gravitation. Autour des astres responsables d'un tel processus, cela conduit fréquemment  à l'apparition d'une structure intermédiaire (appelée disque d'accrétion) entre la source de matière (nuage interstellaire, enveloppe d'une étoile géante, etc.) et sa destination (une planète ou étoile en formation, ou encore un astre compact, tel un trou noir, une étoile à neutrons ou une naine blanche).

Achondrite. - On désigne ainsi une classe de  météorites pierreuses dépourvues d'inclusions particulières, appelées chondres. Les achondrites rappellent les basaltes'-terrestres et lunaires. On les suppose provenir de la croûte ou du manteau d'un corps parent (astéroïde) qui aurait été suffisamment gros pour connaître une différenciation interne.

Achromatisme. - Ce mot sert à caractériser un un système optique  formant une image sans aberration chromatique :  toutes les couleurs du spectre visible se focalisent au même point, produisant une image sans bords colorés.

Acide. - Composé chimique possédant un atome d'hydrogène qu'il peut céder, en solution dans l'eau, sous la forme un ion hydrogène H+ (proton) lors d'une réaction chimique. Ainsi, la substance dont les molécules sont composées d'un atome d'hydrogène (H) et d'un atome de chlore (Cl) et qui est notée HCl, se révèle-t-elle en tant qu'acide (acide chlorhydrique) par la réaction :

HCl  H+ + Cl-
L'eau intervient ici en ce sens que l'ion H+ s'y lie immédiatement et, en pratique, la réaction est plutôt :
HCl + H2 H3O+ + Cl¯
D'un point de vue plus général, un acide un  corps donneur de proton (théorie de Lowry-Brönsted). A l'inverse, un corps accepteur d'un proton est appelé une base.

Acronyque (ou acronique). (Lever et coucher des astres*). - Dans l'Antiquité, on nommait lever acronyque l'instant où l'étoile se lève quand le Soleil se couche, et coucher acronyque l'instant où l'étoile se couche, quand le Soleil se lève. Ces expressions sont les opposées du lever et du coucher cosmiques. On notera que pour qu'une étoile fût visible dans de telles conditions, il faudrait non seulement un horizon exceptionnellement pur, sans trop de lueur crépusculaire, mais il faudrait encore que l'étoile fût de particulièrement brillante. 

Acoustique*. - Branche de la physique qui a pour objet l'étude des sons et les phénomènes associés à leur production, leur transmission et leur perception. Elle englobe une grande variété de domaines, allant de la production des sons par des sources sonores (comme des instruments de musique ou des haut-parleurs) à leur propagation à travers des milieux tels que l'air, l'eau ou les solides, jusqu'à leur réception et leur interprétation par l'oreille humaine. L'acoustique physique proprement dite se concentre sur l'étude des propriétés physiques des sons (intensité, fréquence, vitesse de propagation et réflexion des ondes sonores).

Actinide. -  Nom donné à 15 éléments chimiques, dont le premier, dans le tableau périodique est l'actinium. Il s'agit de métaux radioactifs produits par désintégration radioactive de l'uranium ou du thorium. Liste des actinides : actinium (Ac), thorium (Th), protactinium (Pa), uranium (U), neptunium (Np), plutonium (Pu), américium (Am), curium (Cm), berkélium (Bk), californium (Cf), einsteinium (Es), fermium (Fm), mendelevium (Md), nobélium (No) et lawrencium (Lr).

Actinium (Ac). - Elément chimique radioactif de numéro atomique 89. Ce corps simple a été découvert dans la pechblende par A. Debierne en 1900.

Action. - Grandeur physique introduite par Maupertuis, qui a les dimensions du produit d'une énergie par une durée. On la définit comme l'intégrale le long d'une trajectoire d'une quantité appelée lagrangien, qui est une fonction des coordonnées, des vitesses et du temps. L'action S pour un système est notée comme S = ∫Ldt, où L est le lagrangien.

Action (Principe de moindre). - Enoncé selon lequel l'évolution d'un système dynamique peut entièrement être définie en minimisant ou  ou en stationnarisant la quantité d'action qui lui est associée. Ce principe a des applications importantes en mécanique classique, en électrodynamique, en optique géométrique, et en mécanique quantique. Son origine est attribuée en grande partie à Maupertuis. Après lui, Euler a formulé un principe variationnel généralisé, connu sous ce nom, qui stipule que la trajectoire suivie par un système physique entre deux points est telle que l'intégrale de l'action est minimale. C'est une généralisation du principe de Fermat de la moindre durée en optique. Lagrange, dans les années 1750, a initié  une nouvelle formulation de ce principe qui a conduit à la formulation moderne du principe en termes de lagrangien et d'équations de Lagrange. Hamilton a encore reformulé le principe de moindre action en termes d'équations canoniques qui portent son nom et qui sont deséquations différentielles décrivant le mouvement d'un système physique en termes des dérivées partielles du lagrangien par rapport aux coordonnées et aux vitesses.Laplace a également contribué au développement de la théorie de l'action dans sa Mécanique céleste, où il a appliqué les principes de moindre action aux mouvements des planètes. Au XXe siècle, le principe de moindre action a été étendu et généralisé dans le cadre de la mécanique quantique par des physiciens comme Richard Feynman, qui a développé le formalisme du chemin intégral basé sur le principe de moindre action généralisé, qui énonce que la trajectoire suivie par une particule est telle que l'intégrale de l'action est minimale parmi toutes les trajectoires possibles entre deux points dans l'espace des configurations.

Action de masse (loi d'). - Cette loi, également connue sous le nom de loi de Guldberg-Waage, régit les équilibres chimiques. Elle énonce que, dans un système chimique à l'équilibre, la vitesse de réaction de chaque étape élémentaire de la réaction est proportionnelle au produit des concentrations des réactifs, élevées à une puissance correspondant aux coefficients stoechiométriques de chaque réactif dans l'équation équilibrée. Plus précisément, si nous avons une réaction chimique générale de la forme :

aA + bB ↔ cC + dD
où A et B sont les réactifs, C et D sont les produits, et a, b, c, d sont les coefficients stœchiométriques, la loi d'action de masse s'exprime mathématiquement comme suit :
K = ( [C]c [D]d ) / ( [A]a [B]b )
où [A], [B], [C], et [D] représentent les concentrations des différentes espèces chimiques en équilibre et K est la constante d'équilibre, dont la valeur est spécifique pour chaque réaction chimique à une certaine température.

Activité. - Le terme se rapporte à tout ensemble de phénomènes énergétiques variables dont un astre peut être le siège. On parle par exemple de l'activité solaire pour désigner les effets de ses perturbations d'origine magnétique (par exemple, apparition de taches et de protubérances, ou encore sursauts radio). On évoque également l'activité stellaire (analogue à celle du Soleil), et l'activité des galaxies, qui peut-être liées au déroulement événements violents dans leurs régions centrales (AGN), ou à des naissances massives d'étoiles (activité de formation stellaire ou flambée d'étoiles).

Addition (réaction d'). - Réaction chimique dans laquelle deux ou plusieurs réactifs se combinent pour former un produit sans qu'aucune molécule ne soit perdue ou séparée. Dans une réaction d'addition, les atomes ou les groupes fonctionnels présents dans les réactifs sont simplement ajoutés les uns aux autres pour former une nouvelle molécule.Les réactions d'addition peuvent se produire selon différents mécanismes, parmi lesquels :

Réaction d'addition d'halogénures à des alcènes : un halogénure (comme le chlore ou le brome) s'ajoute à un alcène pour former un halogénoalcane. Ex. : la réaction de l'éthène (C2H4) avec le chlore (Cl2) donne du chlorure d'éthyle (C2H5Cl).

Réaction d'addition d'hydrogène à des alcènes : des molécules d'hydrogène (H2) réagissent avec des alcènes pour former des alcanes. Ex.-: la réaction de l'éthène (C2H4) avec de l'hydrogène (H2) donne de l'éthane (C2H6).

Réaction d'addition d'eau à des alcènes : cette réaction, appelée hydratation, se produit lorsque de l'eau (H2O) réagit avec un alcène pour former un alcool. Ex. :  la réaction de l'éthène (C2H4) avec de l'eau donne de l'éthanol (C2H5OH).

Réaction d'addition d'acide cyanhydrique à des aldéhydes ou des cétones : l'acide cyanhydrique (HCN) réagit avec un aldéhyde ou une cétone pour former un cyanohydrine. Ex. : la réaction de l'acétone (CH3COCH3) avec l'acide cyanhydrique (HCN) donne le cyanohydrine de l'acétone (CH3C(OH)(CN)).

Adiabatique. -  Terme servant à qualifier  un processus qui affecte un système sans échange de chaleur avec son environnement. Le concept est utilisé en thermodynamique, en mécanique quantique, en météorologie, en cosmologie.

Adsorption. - Processus par lequel des molécules, des atomes ou des ions d'une substance adhèrent à la surface d'une autre substance solide ou liquide. Cela se produit généralement à la surface d'un matériau poreux, comme le charbon actif ou certains types de minéraux. L'adsorption n'implique pas que la substance adsorbée pénètre profondément dans le matériau adsorbant, mais plutôt qu'elle adhère à sa surface. L'adsorption peut être divisée en deux types principaux :

+ Adsorption physique : Les forces intermoléculaires, telles que les forces de van der Waals, sont responsables de l'adsorption physique. Cela signifie que les molécules adsorbées sont retenues par des forces relativement faibles.

 + Adsorption chimique : L'adsorption chimique implique des interactions chimiques entre les molécules adsorbées et la surface du matériau adsorbant. Ces interactions peuvent être plus fortes que les forces de van der Waals et peuvent impliquer des liaisons chimiques.

Aérolithe. - Type de météorite qui a explosé dans l'atmosphère terrestre avant d'atteindre le sol.

Aérosol. - Mélange de petites particules solides ou liquides dispersées dans un gaz. Ces particules peuvent avoir des tailles allant de quelques nanomètres à plusieurs dizaines de micromètres. Les aérosols sont présents dans l'atmosphère terrestre, où ils peuvent avoir des effets significatifs sur le climat, la qualité de l'air et la santé humaine.

Affleurement. - Zone où des roches ou des formations géologiques apparaissent à la surface de la terre ou de l'océan. Ces expositions naturelles de roches sont généralement le résultat de l'érosion, de l'action des éléments, de la tectonique des plaques ou d'autres processus géologiques qui ont mis à nu les couches souterraines. Les affleurements, de tailles très diverses, peuvent prendre de nombreuses formes, notamment des falaises, des parois rocheuses, des berges de rivières, des plages, des carrières et des montagnes.

Affluent. - On appelle affluent un  cours d'eau qui a son embouchure dans un fleuve ou dans une autre rivière, et perd son nom dans le reste de la vallée.  L'Oise est un affluent de la Seine et l'Aisne est un affluent de l'Oise. Il arrive souvent que des cours d'eau moins longs ou moins abondants que d'autres qu'ils reçoivent sont néanmoins considérés comme les rivières maîtresses. Ainsi le Rhin est moins puissant que l'Aar, le Danube a moins d'eau que l'Inn; c'est l'usage qui fait loi. Il arrive aussi qu'au moment où deux cours d'eau se confondent, le fleuve formé de leur réunion porte un nouveau nom ; ainsi la Werra réunie à la Fulda forme la Weser; la Rézat franconienne et la Rézat souabe forment la Rednitz. Enfin, il se rencontre des particularités curieuses que l'usage seul peut faire connaître : ainsi lorsque le Boug et la Narev, rivières de Pologne, ont confondu leurs eaux, la nouvelle rivière porte le nom de Narev sur la rive droite et de Boug sur la rive gauche. En Afrique et en Amérique du Sud, les dénominations géographiques sont imposées aux rivières ou aux fleuves d'une manière plus capricieuse encore puisque la même ligne fluviale change plusieurs fois de nom, suivant les territoires qu'elle traverse.

Age. - Le mot désigne de façon générale le temps écoulé entre une date qui est définie comme origine et l'instant présent. L' astronomie aborde la notion d'âge dans des contextes assez divers. Si l'on s'intéresse aux calendriers, par exemple, on pourra parler de l'âge de la Lune, qui est l'intervalle de temps compté en jours depuis la nouvelle lune. Mais l'âges des objets célestes qui est abordé.  Le domaine qui y est dédié se nomme la cosmochronologie. Elle s'occupe de définier et donner des valeurs, par exemple, aux termes suivants : 

Age du Système solaire - Il a été déterminé à partir de la détermination de l'abondance dans les météorites de certains isotopes tels que strontium et le rubidium, issus de désintégrations radioactives. Il est de 4,56 milliards d'années.

Age des étoiles - Il est compté à partir de l'instant où l'étoile démarre la combustion thermonucléaire de ses régions centrales. L'étoile a pu se condenser (et être extrêmement lumineuse) auparvant pendant plusieurs millions d'années, sous la forme d'une T Tauri, ou d'une étoile de Herbig. Les étoiles ont une longévité qui dépend de leur masse initiale : les étoiles les plus massives explosent en supernova après pquelques millions d'années. le Soleil, qui est une étoile de masse moyenne, est actuellement âgé, comme le système solaire, et aura une activité nucléaire dans ses régions centrales pendant encore cinq milliards d'années. Certaines étoiles peu massives (naines rouges) peuvent briller des milliers de milliards d'années. Typiquement les étoiles de masse moyenne abordent les dernières phase de leur existence sous la forme de géantes rouges. La présence en nombre de géantes rouges dans un amas stellaire ou dans une galaxie est donc le signe d'un certain âge. Les galaxies elliptiques géantes, et les bulbes et halos des galaxies spirales renferment majoritairement de vieilles étoiles (population II). Les disques des galaxies spirales et les galaxies irregulières sont en revanche caractérisées par une population jeune (population I).

•  Age de l'univers - Temps écoulé depuis le début de la phase actuelle d'expansion cosmique. Autrement dit depuis le big bang. Il serait compris, selon les estimations actuelles à 13,7 milliards d'années. Un âge approché, appelé âge de Hubble, est donné par l'inverse de la constante de Hubble H0.

AGN. - Noyau galactique actif (en anglais : Active Galactic Nucleus). C'est une région très lumineuse (dans un large domaine de fréquences , depuis les rayons gamma aux ondes radio) située au centre de certaines galaxies. Les AGN sont souvent associés à des trous noirs supermassifs, nichés au centre des galaxies. Ils sont  alimentés par l'accrétion de matière dans le trou noir central, qui libère de l'énergie sous forme de rayonnement. Des jets de plasma s'étandant sur de longues distances leur sont souvent associés.

Aimant. - Un aimant est un objet ou un matériau qui possède un des propriétés magnétiques, c'est-à-dire capable d'exercer à distance une force sur une autre objet ayant ces mêmes propriétés. Les aimants ont deux pôles, un pôle nord et un pôle sud. Les lignes de champ magnétique sortent du pôle nord et entrent dans le pôle sud, formant un champ magnétique qui peut exercer une force d'attraction ou de répulsion sur d'autres matériaux magnétiques.  Les aimants de même polarité (nord-nord ou sud-sud) se repoussent, tandis que les aimants de polarité opposée (nord-sud) s'attirent. Les aimants qui conservent leur magnétisme sans nécessiter une source d'alimentation externe sont appelés aimants permanents et sont souvent fabriqués à partir de matériaux magnétiques durs. Exemples :  les aimants en ferrite, les aimants en néodyme (NdFeB) ou les aimants en samarium-cobalt (SmCo). Ces aiments peuvent cependant perdre  leur magnétisme lorsqu'ils sont exposés à des températures élevées, à des chocs violents ou à des champs magnétiques inverses.  Les aimants temporaires sont ceux qui qui acquièrent des propriétés magnétiques seulement lorsqu'ils sont exposés à un champ magnétique externe, et qui perdent leur magnétisme lorsque ce champ est supprimé. Exemple : les aimants en fer doux.

Air. - Substance gazeuse formant autour de la Terre une enveloppe désignée du nom d'atmosphère. L'air au milieu duquel nous naissons et vivons nous paraît sans odeur ni saveur; vu sous une faible épaisseur, il est incolore, mais en masse il est bleu, du fait de la diffusion de la lumière par les molécules qu'il contient; c'est lui qui donne au ciel sa couleur, et qui nous fait voir avec la même teinte les objets éloignés. D'abord soupçonnée par J. Rey, Boyle, Bayen, Scheele, etc, la constitution chimique de l'air est connue depuis les travaux de Lavoisier, et a été précisée par les expériences de Gay-Lussac et de Humboldt . Ces études ont montré que l'air est un simple mélange (et non une combinaison comme on l'avait souvent soutenu auparavant) de gaz, où dominent les molécules d'azote (78,02%, selon les mesures actuelles) et d'oxygène (environ 20,95%). D'autres gaz s'y rencontrent dans de plus faibles proportions : argon (0,93%) et dioxyde de carbone (0,03%), ainsi que du méthane, de l'hydrogène, du monoxyde de carbone, de l'ammoniac, de l'ozone, du dioxyde de soufre et des oxydes d'azote, à l'état de traces. Des proportions données en l'absence de vapeur d'eau, qui est également être présente, mais dans des proportions variables et très changeantes. 



Bernard Tyburce, Une étrange histoire de l'air, Ellipses Marketing, 2010. -

Albédo. - Fraction de lumière réfléchie par un astre. Cette notion concerne essentiellement les corps du Système solaire, et renvoie à leur capacité à réfléchir la lumière du Soleil. L'albédo d'un corps parfaitement absorbant (noir) est nul. L'albédo d'un corps parfaitement réfléchissant (blanc) est égal à un. Ceci dit, il existe plusieurs définitions de l'albédo, pour tenir notamment compte du fait qu'un corps peut ne pas réfléchir la lumière dans les mêmes proportions selon la longueur d'onde considérée, ou selon l'angle du faisceau incident. En pratique, deux définitions sont utilisées : 

Albédo de Bond (ou global, ou planétaire) - il caractérise la proportion de flux d'énergie réfléchie dans toutes les directions par un corps supposé sphérique et éclairé par un flux de rayons parallèles. Sauf mention contraire, c'est à cet albédo de Bond que l'on se réfère dans ce site lorsqu'en est donnée une indication chiffrée.

Albédo géométrique - Quotient de la lumière réfléchie par un corps dans la direction de la source lumineuse par la quantité de lumière renvoyée par un disque parfaitement réfléchissant, de même surface apparente.

Albite (nommée aussi Clévelandite, Kieselspath, Eisspath, Dehorl blanc, Tétartine, Péricline, etc.). -  Variété de feldspath. plagioclase. C'est un silicate double d'alumine et de soude associé à d'autres bases. Ordinairement de couleur blanchâtre, ce minéral se trouve en cristaux dérivant d'un prisme oblique à base parallélogramme obliquangle, dont les angles sont de 119° 1/2 sur 60° 1/2, tandis que la base est inclinée de 65° et 115° sur les pans du prisme. On y observe 3 clivages, dont 1 plus facile que les autres et inclinés entre eux, non de 90°, mais de 93° 1/2. L'albite a pour densité 2,61; et, parmi les bases associées à la soude dans sa composition, il faut citer la potasse, la chaux, la magnésie. L'albite est rare dans les roches granitiques où l'orthose est si répandue; on la rencontre dans l'eurite, le granitone, la protogyne, la guégyne, le diorite; on peut rapporter à cette espace la plus grande partie des feldspaths vitreux qu'on voit si communément en cristaux minces et fendillés dans les roches trachytiques, et qui ont été aussi décrits comme une espèce spéciale sous le nom de ryacolite. On peut rapprocher de l'albite l'oligoclase, qui est un silicate double d'alumine, de soude et de chaux, ayant la même forme primitive, mais avec une base dont les angles sont de 115° 1/2 et 64°, 1/2. 

Alcalins (métaux). - Famille d'éléments chimiques qui appartiennent au premier groupe de la classification périodique des éléments. Les six métaux alcalins sont le lithium (Li), le sodium (Na), le potassium (K), le rubidium (Rb), le césium (Cs) et le francium (Fr).

Alcalino-terreux (métaux). - Famille d'éléments chimiques qui font partie du deuxième groupe (groupe 2) de la classification périodique des éléments. Les six métaux alcalino-terreux sont le béryllium (Be), le magnésium (Mg), le calcium (Ca), le strontium (Sr), le baryum (Ba) et le radium (Ra).

Alchimie*. - C'était l'art de la transmutation des métaux. Il a donné lieu à des manipulations et des expériences dont est issu la chimie.

Alcools. - Classe de composés chimiques qui contiennent le groupe fonctionnel hydroxyle (―OH) lié à un atome de carbone. La structure générale d'un alcool est ainsi du type R-OH, où R représente un groupe alkyle ou aryle qui peut varier en taille et en complexité. Les alcools sont généralement des liquides ou des solides à température ambiante, selon leur poids moléculaire. Ils ont des points d'ébullition plus élevés que les alcanes de taille similaire en raison des liaisons hydrogène formées entre les groupes hydroxyle. Ils peuvent subir une réaction d'oxydation pour former des cétones ou des aldéhydes. Les réactions d'esterification sont courantes pour la synthèse d'esters à partir d'alcools.

Alembert (principe de d'). - Ce principe , également connu sous le nom du principe des forces virtuelles, est utilisé en mécanique classique pour résoudre les problèmes de dynamique des systèmes mécaniques. Il repose sur l'idée que l'équilibre dynamique d'un système peut être considéré comme un équilibre statique sous l'action de forces fictives appelées forces virtuelles. Ces forces sont introduites pour neutraliser les forces réelles et inertielles qui agissent sur le système. En d'autres termes, le système est considéré comme soumis à des forces réelles équilibrées par des forces virtuelles : Σ(F réelles + F virtuelles) = 0, où Σ représente la somme des forces, F réelles correspondent aux forces réelles agissant sur le système, et F virtuelles sont les force virtuelles introduites pour établir l'équilibre. L'utilisation du principe de d'Alembert simplifie la résolution des problèmes dynamiques en permettant de considérer un équilibre statique virtuel au lieu de résoudre les équations du mouvement pour chaque particule du système.

Alidade. - Instrument de mesure utilisé pour déterminer la position d'un objet ou d'un point dans l'espace en mesurant des angles. Il se compose généralement d'un corps fixe et d'un bras mobile équipé d'une lunette ou d'un viseur. L'utilisateur pointe la lunette sur l'objet à mesurer et utilise le bras mobile pour mesurer l'angle entre la ligne de visée de la lunette et une ligne de référence. L'alidade peut être utilisée pour mesurer des angles horizontaux, des angles verticaux ou des angles de déclinaison.

Alizé. - Se dit des vents réguliers qui soufflent entre les tropiques, dans la direction de l'Ouestst. Les vents alizés soufflent de l'Est à l'Ouest dans les régions intertropicales, de l'Est-Nord-Est à l'Ouest-Sud-Ouest dans l'hémisphère boréal et de l'Est-Sud-Est à l'Ouest-Nord-Ouest dans l'hémisphère sud. Ils ont leur cause dans rappel vertical d'air qui se produit régulièrement sous l'équateur même, et que les couches clair voisines, au Nord et au Sud, viennent combler. Mais le mouvement propre de la Terre modifie légèrement leur direction qui, de normale, devient oblique à l'équateur. Leur régularité a été depuis très longtemps observée par les navigateurs.

Alliage. - Mélange de deux ou plusieurs métaux , ou encore d'un métal et d'un non-métal. Les propriétés d'un alliage, qui restent analogues à celles d'un métal, sont différentes de celles de ses constituants. L'alliage du mercure avec un autre métal prend le nom d'amalgame.

Allotrope. - On qualifie d'allotropes (ou de formes allotropiques) les différentes formes structurelles qu'un même élément peut affecter dans un état physique donné. Le terme peut renvoyer à des situations très différentes. Par exemple, la molécule d'oxygène peut exister sous deux formes allotropiques, le dioxygène O2 et l'ozone O3, qui diffèrent par le nombre d'atomes composant la molécule; la molécule de dihydrogène H2, quant à elle possède deux allotropes, la première constitue l'hydrogène ortho, la seconde l'hydrogène para, selon l'orientation des spins des noyaux de chacun des deux atomes composant la molécule (respectivement spins parallèles et antiparallèles); les différentes formes sous lesquelles se présente le carbone (graphite, diamant, etc.) correspondent aussi à des allotropes du carbone, qui se distinguent par leur structure cristalline; etc.

Alluvion, préfixe ad, et latin luere = laver. Dépôt argileux ou sableux, que les eaux apportent ou laissent en se retirant. On distingue les alluvionsd'eaux douces et les alluvions marines. Les alluvions d'eaux douces sont produites par les eaux courantes, dont les variations donnent aux dépôts une forme particulière amas très allongés et diversement inclinés. C'est ainsi que la vallée du Nil ne doit sa prospérité qu'aux alluvions du fleuve. Les alluvions marines sont dues à l'action des marées. La plus grande partie du sol de la Hollande n'a cette origine.

Almicantarat. - Cercle gradué utilisé autrefois en astronomie pour mesurer la hauteur des étoiles au-dessus de l'horizon. Il permettait de déterminer la latitude d'un lieu en observant la hauteur d'une étoile et en utilisant des tables astronomiques pour calculer la position du lieu sur la Terre. C'était un instrument circulaire équipé d'un bras mobile muni d'un viseur. L'utilisateur pointait le viseur sur l'étoile et mesurait la hauteur de l'étoile par rapport à l'horizon en utilisant une échelle graduée le long du bord du cercle. 

Alpha (particule). - Type de particule composite expulsée par un noyau lourd au cours d'un processus radioactif (on parle en l'occurrence de désintégration alpha). Une particule alpha (symbole : α) est composée de deux protons et de deux neutrons, ce qui équivaut à un noyau d'hélium-4 (⁴He). Sa charge électrique est de +2 (deux protons). Les particules alpha ont une énergie cinétique relativement faible par rapport à d'autres particules telles que les particules bêta ou les rayons gamma. En conséquence, elles sont moins pénétrantes et sont facilement arrêtées par des matériaux légers. 

Altitude. - Hauteur d'un point du globe au-dessus de la surface des mers, supposée prolongée au-dessous des continents. La plus grande altitude connue est celle du sommet du mont Everest dans l'Himalaya : elle est de 8880 mètres; celle du mont Blanc n'est que de 4810 mètres; la niveau de la Seine, à Paris, au pont de la Tournelle à l'époque de l'étiage, est de 26,25 m au-dessus du niveau de la mer. 

Aluminate. -  Terme générique sous lequel on désigne les corps composés dans lesquels l'alumine joue le rôle d'acide (ex. : aluminate de potassium). Les aluminates ont généralement une structure où l'ions aluminium (Al³⁺) est lié à des atomes d'oxygène, formant souvent des ions polyatomiques complexes. La forme la plus courante est l'ion aluminate (AlO₄³⁻). Ces composés  peuvent être classés en deux groupes principaux :

Les aluminates alcalins contiennent des cations alcalins tels que le sodium (Na⁺) ou le potassium (K⁺) associés à l'aluminium. Exemple : l'aluminate de sodium (NaAlO2), qui est utilisée dans l'industrie du papier et de la chimie.

Les aluminates alcalino-terreux contiennent des cations alcalino-terreux tels que le calcium (Ca²⁺) ou le magnésium (Mg²⁺) associés à l'aluminium. Ces composés sont parfois utilisés dans la fabrication de ciments et de matériaux réfractaires.

Alumine, du latin alumen = alun. - Oxyde métallique dérivant de l'aluminium : les verres à base d'alumine sont employés pour l'imitation des pierres précieuses. L'alumine, Al2O3, existe dans la nature, soit anhydre, soit à l'état d'hydrate. Dans le premier cas, elle constitue une pierre précieuse, que l'on rencontre surtout dans en Inde, au Tibet et au Sri lanka; incolore, elle constitue le corindon; quand elle est colorée par des oxydes métalliques, elle prend différents noms : rubis (rouge), topaze orientale (jaune), saphir (bleu), améthyste orientale (violet pourpre); cristallisée avec du sesquioxyde de fer, elle constitue l'émeri. On obtient l'alumine artificiellement; on l'emploie dans la préparation du chlorure double d'aluminium et de sodium, qui sert à obtenir l'aluminium; on s'en sert encore pour la fabrication de laques, qui sont utilisées en peinture et dans l'industrie des papiers peints.

Aluminium (Al). - Elément chimique de numéro chimique 13, de de masse atomique 26,98 et de densité 2,56 lorsqu'il est fondu. C'est un mMétal blanc, léger, solide, qui a l'éclat de l'argent. L'aluminium peut se brunir et se polir parfaitement ; il est malléable, ductile, et se moule bien; il fond à 650 °C. C'est le plus léger de tous les métaux. Il conduit bien la chaleur et l'électricité, s'amalgame facilement, et forme des alliages avec un certain nombre de métaux. C'est un corps très abondant que l'on le retire de la bauxite (8% de la lithosphère). On l'emploie aujourd'hui pour un grand nombre d'usages ou l'on a besoin d'un métal léger et très tenace, en bijouterie, en orfèvrerie, etc. Le bronze d'aluminium (10% d'aluminium pour 9%. de cuivre), aussi tenace que le fer et dont la couleur rappelle celle de l'or, est très employé. Le papier d'aluminium est employé aux mêmes usages que le papier d'étain.

Alun, en latin alumen. - Sulfate double d'aluminium et d'un autre métal. Sel analogue (ex. : alun de chrome). L'alun ordinaire est un sulfate double d'aluminium et de potassium; si le sulfate double, au lieu de potassium, contient du sodium, de l'ammonium, du fer, du chrome, etc., on le désigne sous le nom d'alun de soude, d'ammoniaque, de fer, de chrome, etc. Les aluns se trouvent à l'état naturel, mais on peut les préparer en partant de l'alun ordinaire; celui-ci s'obtient d'ailleurs par le traitement des schistes alumineux ou de l'alunite, ou encore au moyen des argiles et de l'acide sulfurique. L'alun ordinaire fixe les matières colorantes; il rend certaines matières animales imputrescibles, sert de mordant en teinture; on l'utilise aussi pour la clarification de certaines eaux, la conservation des peaux, le collage du papier, le durcissement du plâtre, etc.. - Par analogie, on appelle encore alun en chimie un des sulfates doubles dont nous avons parlé, dans lequel l'aluminium est remplacé par le chrome, le fer, etc.

Alunite. - L'alunite (K2S04 + Al2S3O12 + 2H6Al2O6) est le sulfate hydraté d'alumine et de potasse, d'où on retire l'alun. L'alunite, très répandue aux alentours des volcans éteints, en Italie, en Auvergne (Mont-Dore), se présente parfois en petits cristaux, mais plus souvent en masses concré tionnées, perforées comme, la pierre meulière.  On distingue, plusieurs sortes d'aluns, suivant que la potasse, la soude ou l'ammoniaque sont les bases combinées avec le sulfate d'alumine. L'alun proprement dit est un sulfate d'alumine et de potasse. C'est un sel blanc, d'une saveur astringente. Il est soluble dans l'eau : l'eau bouillante en dissout un volume égal au sien. Au chalumeau, il fond avec bouillonnement. 

Amas. - Un amas est une concentration d'astres liés par la gravitation. On peut distinguer les amas stellaires, qui sont composés d'étoiles nées toutes à peu près en même temps, et les amas de galaxies

Amas stellaires  - Il en existe de deux types principaux : 
+ Les amas ouverts, qui sont des concentrations de quelques centaines à quelques milliers d'étoiles composés le plus souvent de jeunes étoiles, et que l'on rencontre essentiellem ent dans le disque des galaxies spirales. On les distingue des associations, dont l'effectif est moins important, et dont le lien gravitationnel est absent ou insignifiant.

+ Les amas globulaires, de forme sphérique ou ellipsoïdale, peuvent rassembler plusieurs dizaines à plusieurs centaines de milliers d'étoiles parmi les vieilles que l'on connaisse, et dont la densité dans le région centrale est très importante. Ces amas se rencontrent à la périphérie des galaxies, dans leur halo.

+ On connaît également certains amas à la fois très riches et très jeunes, parfois appelés superamas stellaires.

Amas de galaxies (Grandes structures) - Ce sont des regroupements de quelques dizaines, et plus souvent encore, de quelques centaines à quelques milliers de galaxies de tous types et de toutes dimensions. Du gaz chaud très dilué est la plupart du temps observé dans l'espace entre ces galaxies. La dynamique des amas de galaxies conduit également à penser qu'ils renferment d'énormes quantités de matière sombre. Les amas de galaxies se regroupent en structures encore plus grandes, appelées superamas de galaxies.
Amazonite. - L'Amazonite, Pierre des Amazones, est une pierre précieuse nommée aussi Jade vert foncé; c'est une varité de de feldspath (orthose), opaque, très dur, d'une belle couleur verte, dont on fait toutes sortes de petits objets de fantaisie, tels que boîtes, socles, pendules, etc. On trouve ce minéral sur les bords du fleuve 'Amazone, d'où lui vient son nom; les Amérindiens en faisaient traditionnellement des haches, des casse-tête, des statuettes, etc. 

Américium (Am). - Elément radioactif artificiel (synthétisé pour la première fois en 1944 à l'Université de Chicag par Glenn T. Seaborg, Ralph A. James et Leon O. Morgan). Numéro atomique : 95. Densité : 13,67. L'américium peut exister sous plusieurs isotopes, les plus stables étant l'américium-241 (²⁴¹Am), qui a une demi-vie d'environ 432,2 ans, et l'américium-243 (²⁴³Am), qui a une demi-vie d'environ 7370 ans. Cet élément est solide à température ambiante et possède des propriétés chimiques et physiques similaires à celles des autres actinides.

Amont. - Ce terme est souvent utilisé pour désigner, par rapport à un point de référence, la partie supérieure d'un cours d'eau, c'est-à-dire le côté d'où descend un cours d'eau. 

Ampère (loi d'). - Cette loi décrit le lien entre les courants électriques et les champs magnétiques qu'ils génèrent en établissant la manière dont les courants électriques créent des champs magnétiques circulaires autour d'eux. La magnitude et la direction du champ magnétique dépendent de l'intensité et de la distribution spatiale du courant électrique. La loi d'Ampère s'exprime mathématiquement sous la forme de l'intégrale curviligne du champ magnétique autour d'un chemin fermé, connu sous le nom de contour d'intégration :

B · ds = μ0 · I
B est le champ magnétique, ds est l'élément infinitésimal de déplacement le long du contour d'intégration (un chemin fermé) - B · ds représentant alors l'intégrale curviligne du champ magnétique B le long du contour d'intégration -, μ0 est la perméabilité magnétique du vide et I est l'intensité du courant électrique traversant le contour d'intégration. On notera que B et s sont des grandeurs vectorielles et que le point . signale le produit scalaire. La circulation est calculée en intégrant le produit scalaire du champ magnétique B et de l'élément différentiel ds le long du contour fermé.

Ampère-Maxwell (loi d'). - Extension de la loi d'Ampère classique, qui prend  en compte les variations temporelles des champs électrique et magnétique. Elle relie les courants électriques, les variations du champ électrique et les variations du champ magnétique et montre que les variations du champ électrique génèrent des champs magnétiques, et vice versa, ce qui permet la propagation des ondes électromagnétiques à travers l'espace. Cette loi s'exprime mathématiquement comme suit :

B · d = μ0 · (I + ε0 · dE/dt)
B est le champ magnétique, ds est un élément différentiel de longueur le long d'un chemin fermé, μ0 est la perméabilité magnétique du vide, I est l'intensité du courant électrique  traversant le chemin fermé, ε0 est la permittivité électrique du vide et dE/dt représente la variation temporelle du flux du champ électrique E à travers la surface délimitée par le chemin fermé.
 

Ampère (règle de l'observateur d'). - Méthode mnémonique utilisée pour déterminer la direction du champ magnétique créé par un courant électrique dans un conducteur rectiligne. Voici comment l'utiliser :

+ Étendre la main droite avec le pouce, l'index et le majeur perpendiculaires aux autres doigts, formant un angle de 90 degrés.

 + Aligner le pouce dans la direction du courant électrique. Le courant électrique doit aller du pouce vers les autres doigts.

 + Lorsque l'on place la main dans cette position, l'index pointera dans la direction du champ magnétique créé par le courant électrique.

Amphibole. - Les amphiboles sont des minéraux rangés parmi les inosilicates. Ils se composent des mêmes éléments que les pyroxènes (sont la silice, le fer, la chaux, le magnésium), mais le magnésium y domine. Ce sont des substances qui raiee le verre, et qui se présentent en cristaux tantôt verts, tantôt gris ou noirs.
  • Les trémolites sont des variétés blanches   ou légèrement verdâtres d'amphiboles. L'amiante ou asbeste est rangée parmi les trémolites. C'est une substance minérale très flexible, tantôt verte et grisâtre, tantôt blanche. Elle est formée de filets longs, soyeux, qui se séparent aisément elle ressemble à un composé de fibres végétales. Absolument inaltérable au feu, elle a été couramment utilisée pour fabriquer de la toile incombustible et divers matériaux devant résister aux hautes températures, mais ses dangers pour la santé en font aujourd'hui limiter l'usage. L'amiante se rencontre en Savoie, en Corse, dans le Tyrol, dans l'Oural, etc.
  • L'astinote est une variété d'amphibole d'un vert foncé;

  •  
  • Les hornblendes sont des variétés noires qui se présentent en cristaux réguliers et bien proportionnés dans les laves, les basaltes, les trachytes
  • Amplitude. - Mesure de l'intensité d'une grandeur physique oscillatoire, telle que la hauteur d'une onde sonore ou la distance parcourue par un objet qui oscille. Plus précisément, l'amplitude est la valeur maximale de la grandeur physique qui oscille par rapport à une position de repos ou une moyenne. 

    Analemme. - Figure géométrique qui représente la position du Soleil dans le ciel à une heure donnée et à un endroit donné de la Terre, en tenant compte de la variation de la hauteur du Soleil tout au long de l'année. L'analemme est généralement représenté sous la forme d'une figure en forme de huit ou de croix, avec des lignes verticales pour les heures du jour et des lignes horizontales pour les jours de l'année. Le point où les deux lignes se croisent représente la position du Soleil dans le ciel à cette heure et à cette date spécifiques.

    Andalousite. - Classée dans le groupe des nésosilicates, l'andalousite est un silicate d'alumine absolument dépourvu d'eau. Elle est infusible; sa couleur est très variable. Ses cristaux prismatiques, enchâssés dans les quartz, sont ordinairement terreux, friables, à cause de leur transformation partielle en kaolin. La mâcle noire ou chiastolite en est une varieté de ce minéral.

    Andésite. - Roche volcanique extrusive, principalement composée de minéraux tels que la plagioclase, l'amphibole, la pyroxène et la biotite. Ces minéraux sont riches en silice, ce qui donne à l'andésite une composition chimique intermédiaire entre les basaltes (roches volcaniques plus riches en fer et en magnésium) et les dacites (roches volcaniques plus riches en silice). Couleur gris foncé à gris clair, en fonction de sa composition minérale. Texture variable également, généralement fine à intermédiaire. L'andésite se forme principalement lors d'éruptions volcaniques explosives où la lave est refroidie rapidement, généralement à la surface de la Terre. Elle peut également se former à l'intérieur des volcans lorsqu'elle est refroidie lentement. Elle tire son nom de la cordillère des Andes, où elle est couramment trouvée en raison de l'activité volcanique dans la région. 

    Angle horaire  (Le Repérage des astres). - Dans le système de coordonnées horaires, l'angle horaire H est l'angle mesuré le long de l'équateur céleste entre le méridien local et le cercle horaire passant par cet astre. Cette mesure se fait à partir du Sud en tournant vers l'Ouest. Elle s'exprime le plus souvent en heures, minutes et secondes, mais parfois aussi en degrés (de 0° à 360°, dans le sens rétrograde). L'autre coordonnée de ce système est la déclinaison.

    Anion. - Ion porteur d'une charge électrique négative. Un tel ion négatif se forme lorsqu'un atome gagne des électrons dans une réaction et qu'il possède alors plus d'électrons que de protons. Les non-métaux ont tendance à former des anions. Leurs atomes ont cinq, six ou sept électrons dans leur couche électronique périphérique, et il leur est plus facile de gagner des électrons que d'en perdre. Certains anions sont formés par des groupes d'atomes ayant gagné des électrons, par exemple les radicaux acides.

    Anneaux des planètes géantes. - Ce sont de milliards de petits corps (poussières ou blocs de roches plus gros) recouverts de glace, et circulant sur un même plan et donnant, à distance, l'image d'un anneau. Chacune de  quatre planètes géantes du Système solaire est entourée d'un tel système d'anneaux.

    Anneaux colorés. - Phénomène optique dû à la réfraction de la lumière, qui se produit lorsqu'une source lumineuse brille à travers un objet transparent et courbe, tel qu'une goutte d'eau ou un cristal de glace. Les anneaux colorés peuvent être observés dans de nombreux phénomènes naturels, tels que les arcs-en-ciel, les halos solaires et les couronnes lunaires. Ils peuvent également être créés artificiellement en utilisant des lentilles convexes, des prismes ou des objets en verre courbés.

    Année. - En première approche, on peut définir l'année, suivant le calendrier, comme le temps que met la Terre pour faire le tour du Soleil, soit 365,25 jours (soit des années ordinaires de 365 jours et, et tous les quatre ans, une année bissextile de 366 jours). A y regarder de plus près, il convient de distinguer plusieurs sortes d'années. L'année sidérale est le temps qui s'écoule entre deux retours consécutifs du soleil à la même étoile. L'année tropique ou équinoxiale est le temps qui sépare deux retours consécutifs du soleil à l'équinoxe du printemps. Cette dernière est un peu plus courte que l'année sidérale, à cause du petit déplacement qu'éprouve le point équinoxial de l'orient vers l'occident, et qui est connu sous le nom de précession. Il en résulte, que ce point équinoxial qui se trouvait dans la constellation du Bélier, il y a deux mille ans, du temps d'Hipparque, a rétrogradé aujourd'hui d'environ 30° et se trouve plus à l'ouest, dans la constellation du Poisson. Il est clair que le soleil, dans son mouvement annuel qui s'exécute de l'ouest à l'est, doit arriver à l'équinoxe avant d'avoir atteint réellement le point où il se trouvait l'année précédente. La durée de l'année tropique est de 365 j 5 h 48 mn 52 s, et la durée de l'année sidérale de 365 j 6 h 9 mn 12 s. C'est l'année tropique qui nous ramène les saisons, et par suite les phénomènes atmosphériques qui en dépendent : la température, les productions du sol, les travaux de l'agriculture. C'est donc pour les humains la période qui a été historiquement la plus importante. Aussi sert-elle de base au calendrier grégorien le plus généralement en usage aujourd'hui. (E. R.).

    Année-lumière. - L'année-lumière ou Année de lumière (symbole : al) est la distance parcourue par la lumière dans le vide en une année - soit environ : 9 461 000 000 000 kilomètres.
    La distance des astres).

    Pour les distances courtes, on peut utiliser des subdivisions de l'année, ainsi pourra-t-on lire que la Soleil se situe à seulement 8 mn 20 s de lumière de la Terre, ou que Saturne est à cinq heures de lumière. 
    L'étoile la plus proche du Soleil se situe à un peu plus de 4 années-lumière.

    Annihilation. - Processus au cours duquel une particule de matière et son antiparticule d'antimatière disparaissent du fait de la conversion de leur masse en énergie. Une création de photons gammaest consécutive à une telle annihilation.

    Anode (ana = vers le haut et hodos = chemin). - Terme d'abord utilisé par Faraday pour désigner la borne positive ou le conducteur par lequel le courant d'une pile voltaïque pénètre dans une substance subissant une décomposition par électrolyse. Dans une dans une cellule électrochimique, l'anode est l'électrode au niveau de laquelle l'oxydation se produit. Une telle oxydation est va de pair avec une réduction qui se produit, elle, à la cathode.

    Anomalie. - On donne ce nom, en astronomie, à l'angle décrit par le rayon vecteur mené du soleil à une planète. On distingue l'Anomalie vraie, l'Anomalie moyenne, l'Anomalie excentrique; tous ces angles sont comptés à partir du périhélie.

    Anorthite (formule chimique : CaAl2Si2O8). - Minéral de la série des plagioclases, un groupe de minéraux silicatés. Il s'agit du membre riche en calcium de cette série. Il est souvent associé à des roches ignées, métamorphiques et sédimentaires. Sa couleur est généralementt blanche ou gris. Sa dureté est relativement faible et peut présenter une clivage distinctif selon deux directions perpendiculaires. L'anorthite cristallise dans le système cristallin triclinique. Il peut se présenter sous forme de cristaux, bien que dans la plupart des roches, il se trouve sous forme de grains ou de petits cristaux.

    Anorthosite. - Roche ignée plutonique composée principalement d'anorthite et souvent accompagnée de petites quantités de minéraux mafiques tels que la hornblende, la pyroxène et l'ilménite. Elle est riche en silice et pauvre en magnésium et en fer. C'est une roche très répandue dans la croûte terrestre, notamment dans les zones de croûte continentale ancienne. Elle est souvent associée aux complexes intrusifs de roches ignées, tels que les batholites et les plutons, qui se sont formés lors de la solidification du magma en profondeur sous la surface de la Terre. Elle est également présente sur la Lune, où elle forme une grande partie de la croûte. 

    Antarctique (cercle polaire). - Le cercle polaire antarctique, c.-à-d. opposé au cercle polaire arctique, un des petits cercles de la sphère terrestre, tracé sur le globe à 23° 28' du pôle antarctique, pour indiquer et réunir, par une même ligne courbe parallèle à l'équateur, tous les endroits de l'hémisphère austral où, le jour est de 24 heures, lorsque le soleil arrive au tropique du Capricorne, le 22 décembre, jour du solstice d'été dans cet hémisphère. L'axe de la Terre étant incliné par rapport au plan dans lequel le centre de la Terre exécute son mouvement autour du soleil (Écliptique), celui-ci ne peut éclairer ensemble les deux pôles, et par là les saisons, ainsi que la durée des jours et des nuits, sont en ordre inverse dans chacun des deux hémisphères.Le cercle polaire antarctique marque pour l'hémisphère austral tous les points de la circonférence où le soleil, ne descendant pas au-dessous de l'horizon au solstice d'été, il y a 24 heures de jour, comme aussi 24 heures de nuit lorsque le soleil est retourné dans l'hémisphère boréal et arrivé au tropique du Cancer. Ce cercle ne coupe que quelques rares contrées glacées et inhabitées : la Terre de Graham au Sud de l'Amérique, les Terres d'Enderby, de Kemp, Adélie et les îles Balleny au Sud de l'Australie; partout ailleurs il s'étend sur les plaines liquides et sans bornes ou sur les banquises de l'Océan austral. Le cercle polaire antarctique servait aussi de limites à l'un des climats astronomiques des géographes d'autrefois, et il l'une des zones graciales comprises entre ce cercle et le pôle antarctique. (C. P.).

    Antenne. - Dispositif électronique utilisé pour transmettre ou recevoir des ondes électromagnétiques, telles que les ondes radio ou les ondes de télévision. Les antennes peuvent être de différentes formes et tailles, en fonction de leur application spécifique. Elles peuvent être des dipôles simples, des antennes en forme de disque, des antennes en forme de cornet, des antennes en forme de boucle, des antennes à fentes, des antennes paraboliques et bien d'autres encore.

    Anthracite. - L'anthracite est un charbon d'origine végétale noir, brillant, sec au toucher, difficile à briser en morceaux plus petits,  avec une texture lisse et dure. Il brûle sans flamme vive, mais en produisant une grande chaleur. Il contient 87 à 94% de carbone. C'est le charbon de terre le plus ancien. L'anthracite se forme à partir de la matière organique végétale qui subit une transformation géologique appelée métamorphisme thermique. Ce processus se produit à des températures et des pressions élevées, éliminant progressivement les impuretés et concentrant le carbone. Les réserves d'anthracite sont moins abondantes que celles d'autres types de charbon, tels que la houille ou le lignite

    Anthropique (principe). - Postulat heuristique controversé (ce pourrait n'être qu'une tautologie), introduit dans les théories cosmologiques et selon lequel celles-ci doivent être compatibles avec notre existence dans l'univers actuel. En d'autres termes, ce principe, dont il existe plusieurs formulations, suggère que les conditions qui permettent notre existence en tant qu'êtres conscients influencent les caractéristiques de l'univers que nous observons.

    Le principe anthropique faible stipule que les caractéristiques de l'univers doivent être compatibles avec l'émergence de la vie telle que nous la connaissons. Par exemple, les lois de la physique, les constantes fondamentales et les conditions initiales doivent permettre l'apparition de la vie telle que nous la connaissons sur Terre.

    Le principe anthropique fort va plus loin et affirme que l'univers doit être spécifiquement conçu pour permettre l'émergence de la vie consciente. Selon ce principe, l'existence même de l'observation consciente impose des contraintes sur les caractéristiques de l'univers.

    Anticlinal. - Structure géologique pliée dans la croûte terrestre où les couches de roches sont courbées vers le haut, de manière symétrique ou asymétrique, pour former une sorte d'arc ou de dôme. Les couches rocheuses les plus anciennes se trouvent généralement au cœur de l'anticlinal, tandis que les couches plus jeunes sont situées sur les flancs extérieurs. Les anticlinaux sont le résultat de forces tectoniques compressives qui agissent sur les roches, les faisant se déformer et se plier. Les anticlinaux peuvent être associés à la formation de montagnes et à des chaînes de montagnes. Les forces compressives qui provoquent la formation d'anticlinaux sont souvent aussi responsables de la création de chaînes de montagnes par le plissement des roches.

    Antimatière. - L'antimatière est une contrepartie de la matière ordinaire, dont les particules (dites antiparticules) ne diffèrent de leur équivalent matériel que par la charge électrique (et un autre nombre quantique, appelé la parité). Pour le reste, tout est pareil. Une particule et sont antiparticule, en particulier, ont la même masse. Un antiélectron (aussi appelé positon), par exemple, a une charge positive comme le proton, mais a la même masse qu'un électron. Il réagira à l'inverse dans un champ magnétique : il partira dans la direction exactement opposée à celle de l'électron... 

    L'antimatière a été prédite par Paul Dirac en 1930, comme une conséquence la physique quantique lorsque sa formulation est conforme aux principes de la relativité d'Einstein. On doit à Carl Anderson la découverte, en 1932, du positon (antiélectron).
    Lorsqu'une particule rencontre son antiparticule, il y a annihilation, c'est-à-dire qu'elles disparaissent complètement. Selon les principes de conservation à la base de la physique, leur énergie (et leur quantité de mouvement) ne disparaissent pas pour autant. Elles sont prise en charge par la création (processus contraire de l'annihilation) de photons normalement de très énergie (gamma). L'équivalence de l'énergie et de la matière répond ici à la fameuse équation d'Einstein : E = mc², qui signifie que l'énergie E des photons créés est égale au produit par le carré de la vitesse de la lumière c² de la masse m des particules annihilées. Le processus inverse est également possible : des photons de haute énergie peuvent conduire à la matérialisation d'une particule et de son antiparticule. Doivent simplent être respectés, ici encore, les principes de conservation de l'énergie, de la quantité de mouvement, et de la charge. Comme la charge d'un photon est nulle, et que celle des particules créées peut ne pas l'être, on comprend que chaque fois qu'il se crée une particule chargée sont artiparticule (de charge opposée) doit nécessairement apparaître aussi. Ce principe n'est curieusement pas respecté dans l'univers accessible à l'observation. Celui-ci est très majoritairement composé de matière. l'antimatière y est pratiquement absente. Pourquoi? la réponse à cette question est à l'heure actuelle un des défis que doivent relever conjointement la cosmologie et la physique des particules.

    Antimoine. - L'antimoine (Sb), en latin stibium, est un métalloïde à éclat métallique. A l'état natif, tel qu'on le trouve dans les filons, il a un éclat blanc, d'étain, son tissu est lamelleux; il est très fragile et si peu dur qu'il se laisse entamer par une pointe de laiton; le frottement lui fait répandre une odeur d'ail. Il se combine avec l'oxygène, le soufre et différents métaux. Avec le soufre, il forme la stibine ou sulfure d'antimoine, très abondante dans la nature et très exploitée par l'industrie : d'un gris plomb, la stibine est souvent disposée en petites baguettes rayonnantes. La stibine se trouve en filons dans le granite, le gneiss, le micaschiste, dans l'Ardèche, le Gard, le Cantal, la Vendée. L'antimoine était allié au plomb dans les caractères d'imprimerie; avec l'étain, il formait les plaques qui servaient à graver la musique; avec le graphite, il forme la mine des crayons faussement appelée, mine de plomb; il sert à fabriquer l'émétique, le soufre  doré, le kermès, le jaune de Naples, etc.

    Antiparticule. - Particule associée à une particule de matière ordinaire, de caractéristiques similaires (même masse notamment), mais de charge électrique opposée. Une particule de charge nulle (par exemple le photon) considérées comme sa propre antiparticule. Lorsqu'une particule rencontre son antiparticule, elles s'annihilent (disparaissent), l'énergie de masse se transformant alors en énergie de rayonnement (photons).

    Antipodes. - Deux points diamétralement opposés sur la surface de la Terre, c'est-à-dire que si on trace une ligne droite entre ces deux points, elle passerait par le centre de la Terre.

    Antisciens. - Ce terme désignait autrefois deux points situés à l'opposé de l'équateur, mais à la même longitude. 

    Apatite. - L'apatite est un phosphate de chaux, dont les cristaux présentent différentes couleurs et différentes formes. L'apatite est utilisée en agriculture pour amender les terres; elle forme la partie principale des phosphates. Dans les phosphorites du Nassau, du Quercy, elle est compacte, à structure radiée, concrétionnée, souvent impure. Dans les nodules phosphatés du Crétacé inférieur (Eocrétacé) et des autres étages géologiques, elle est très mélangée de carbonate de chaux.

    Apex. - Point de la sphère céleste vers lequel s'avance le Système solaire. Il se situe vers la limite des constellations d'Hercule et de la Lyre.

    Aphélie, du grec apo = loin de, et hélios = Soleil. - L'aphélie est le point le l'orbite d'une planète qui est le plus éloigné du Soleil. Quand les planètes sont à leur aphélie, leur mouvement est le plus lent possible, tandis qu'il est le plus rapide au point opposé nommé périhélie
    -

    Aphlie.
    S, Soleil. - a, périhélie. - b, aphélie.

    La ligne qui joint l'aphélie et le périhélie, ou ligne des apsides, est le grand axe de l'orbite de la planète. La position de l'aphélie varie  lentement au cours du temps, cela correspond à sa variation séculaire. De nos jours, la Terre est à son aphélie vers le début juillet.

    Aplatissement. - Mesure de l'aplatissage d'un corps céleste, à ses pôles par rapport à son équateur. Cette mesure est généralement exprimée par le rapport entre la différence de rayon entre l'équateur et les pôles d'un corps céleste et le rayon moyen de ce corps. L'aplatissement est causé par la rotation du corps autour de son axe. La force centrifuge générée par la rotation pousse la masse de la planète vers l'équateur, ce qui entraîne une compression aux pôles et une expansion à l'équateur : il s'ensuit que les dimensions polaires d'un corps céleste sont plus courtes que son diamètre équatorial.

    Apoastre. - L'apoastre est, pour un corps qui gravite autour d'un astre quelconque, le point de son orbite qui en est le plus éloigné. Le point le plus proche étant le périastre. Quand l'astre considéré est le Soleil, on parle respectivement d'aphélie et de périhélie, lorsque c'est la Terre d'apogée et de périgée.

    Apogée. - L'aphélie est, pour un corps qui gravite autour de la Terre, le point de son orbite qui en est le plus éloigné. Ainsi l'apogée de la Lune qui décrit une ellipse, dont la Terre occupe un foyer, est l'extrémité du grand axe le plus éloignée du foyer qu'occupe la Terre. L'apogée du Soleil est à l'aphélie de la Terre, puisqu'à ce point la Terre est à sa plus grande distance du Soleil, réciproquement le Soleil est à sa plus grande distance de la Terre.  Les planètes ont aussi leur apogée; les planètes supérieures (c'est-à-dire celles dont le rayon est supérieur à celui de l'orbite terrestre : Mars, Jupiter, etc.) sont à leur apogée quand elles sont en conjonction. Les planètes inférieures, Mercure et Vénus, sont à leur apogée dans leur conjonction supérieure.  Il y a aussi un point où les astres sont à leur plus petite distance de la Terre; ce point se nomme périgée

    Apside. - On désigne ainsi chacun des deux points extrêmes de l'orbite d'un astre : son apoastre et son périastre. La ligne qui les joint est dite ligne des apsides.  C'est le grand axe de l'orbite. Lorsqu'on a affaire à une orbite autour du Soleil, les apsides, qui sont donc les points de l'orbite d'une planète, où elle se trouve à sa plus grande et à sa plus petite distance du Soleil se nomment respectivement aphélie et périhélie. Et l'on utilise dans le même sens les termes d'apogée et de périgée lorsque c'est d'une orbite autour de la Terre que l'on parle.

    Aragonite. - L'aragonite est un carbonate de chaux, cristallisé en prisme, plus dur et plus dense que la calcite, à cassure vitreuse très brillante. A une température élevée, l'aragonite se décompose en un grand nombre de petits cristaux de calcite. Jamais on ne trouve ce minéral en grandes masses elle se rencontre en agrégations fibreuses, en stalactites, en grains, etc. En Aragon, ou elle a pris son nom, elle abonde dans les marnes salées de Molina et de Valencia.

    Arc gravitationnel. - Figure lumineuse créée par la courbure de la lumière qui se produit lorsque la trajectoire de la lumière est déviée par le champ gravitationnel d'un objet massif, comme une galaxie, un amas de galaxies, une concentration de matière sombre ou un trou noir. On assiste à la formation d'un arc gravitationnel lorsque la lumière émise par une source lointaine, telle qu'une galaxie, passe près d'un tel objet massif sur son chemin vers l'observateur. La gravité de l'objet massif dévie la trajectoire de la lumière, créant une image déformée de la source lointaine. La forme de l'arc dépend de la masse et de la forme de l'objet massif, ainsi que de la position relative de la source lointaine, de l'objet massif et de l'observateur.

    Arc-en-ciel. - Météore (= phénomène météorologique lumineux) en forme d'arc, présentant les couleurs du spectre et résultant de la réfraction et de la réflexion des rayons solaires sur les gouttes de pluie. Ce météore, un des plus beaux des phénomènes qui se rapportent à la lumière, s'observe quand un nuage se résout en pluie; l'arc-en-ciel est généralement situé dans la partie du ciel opposée au soleil par rapport à l'observateur. La lumière venant du soleil a été réfractée et dispersée par le nuage, puis, après avoir subi des réflexions à l'intérieur des gouttelettes, est renvoyée dans l'oeil de l'observateur. Les couleurs de l'arc-eu-ciel se succèdent de l'intérieur vers l'extérieur dans l'ordre suivant : violet, indigo, bleu, vert, jaune, orange, rouge.

    Archéen (du mot grec archaios, signifiant ancien). - Epoque géologique et chronologique qui suit l'Hadéen et précède le Protérozoïque. Elle constitue la deuxième période de l'ère précambrienne et s'étend d'environ 4 milliards d'années à 2,5 milliards d'années avant notre ère. Pendant l'Archéen, la croûte terrestre a continué à se refroidir et à se solidifier, Au fur et à mesure que la Terre continuait à se refroidir, les océans primitifs d'eau liquide se sont formés en surface. Cela a créé des environnements aquatiques où les premières formes de vie pouvaient potentiellement émerger. Les premiers continents, qui étaient plutôt probablement de petites îles et archipels, ont formé une croûte de granites et de roches similaires. L'activité volcanique était encore très intense pendant l'Archéen, contribuant à la libération de gaz dans l'atmosphère primitive, probablement composée alors principalement de gaz tels que le dioxyde de carbone, l'azote, le méthane et l'ammoniac.

    Archimède (principe d'). - Ce principe s'énonce comme suit : Tout corps plongé dans un fluide (liquide ou gaz) subit de la part de ce fluide une pression verticale de bas en haut égale au poids du volume du fluide qu'il déplace.  La poussée d'Archimède est une force résultante qui s'exerce sur un corps immergé et qui s'oppose à la force gravitationnelle qui tend à le faire descendre. La magnitude de cette force est égale au poids du fluide déplacé par le corps.

    Archipel . - Ensemble d'îles regroupées à proximité les unes des autres. Les archipels se forment souvent en raison de processus géologiques tels que la subduction des plaques tectoniques, le volcanisme ou l'érosion côtière. Les îles qui composent un archipel peuvent varier en taille et en nombre d'îles, allant de petits groupes d'îles à de vastes ensembles insulaires. Par exemple, l'archipel indonésien est l'un des plus grands au monde, composé de milliers d'îles. D'autres archipels, comme les îles Galápagos, sont relativement petits en comparaison. Les îles d'un archipel peuvent aussi varier en géologie. Ils peuvent ainsi être composés d'îles volcaniques, d'îles coralliennes, d'îles continentales ou d'une combinaison de ces types.

    Arctique (cercle polaire). - Le cercle polaire arctique, ainsi appelé parce qu'il regarde les constellations de  la Grande Ourse et de la Petite Ourse (en grec Arctos = Ours), un des petits cercles de la sphère terrestre, est tracé sur le globe à 23° 28' du pôlearctique, pour indiquer et réunir; par une même ligne parallèle à l'équateur, tous les endroits de l'hémisphère boréal où le jour est de 24 heures, lorsque le soleil arrive au tropique du Cancer, le 21 juin, jour du solstice d'été (Cercle antarctique). Le cercle polaire arctique rase les caps septentrionaux de l'Islande, coupe la Norvège, la Suède, la Finlande et la Russie à quelque distance au Nord de l'embouchure de la Tornea, laisse au Sud presque toute la mer Blanche, passe par les sources de la Kara, les bouches de l'Obi, le cours inférieur de l'lénissei et de la Lena, traverse le détroit de Béring un peu au Nord des deux caps Oriental et du Prince de Galles, coupe en Amérique le lac du Grand-Ours, l'embouchure de la rivière Baack, le canal de Fox, le détroit de Davis et le Groenland, pour aller rejoindre les caps septentrionaux de l'Islande. Dans la vieille géographie, ce cercle servait aussi de limites à l'un des climats astronomiques, et à l'une des zones glaciales comprises entre ce cercle et le pôle arctique.  (C. P.).

    Argent. - L'argent (Ag), dont les usages et les propriétés sont bien connus, se trouve dans la nature à l'état natif on en combinaison. A l'état natif, il se présente tantôt en filaments capillaires ou en fibres étirées, tantôt en plaques minées et courbes. A l'état de combinaison il forme, avec le mercure, l'amalgame ou mercure argental, en cristaux semblables à ceux du grenat; avec le soufre, l'argyrose ou argentite (Ag2S), couleur gris de plomb ou  d'acier, avec peu d'éclat, très malléable et se coupant facilement; avec le soufre et l'antimoine, l'argyrythrose (Ag3SbS3), argent rouge clair.

    Argile. - Les argiles sont des silicates hydratés d'alumine ou contenant de l'eau en combinaison.  Les unes comme le kaolin (pierre à porcelaine) appartiennent aux roches éruptives d'où elles dérivent par métamorphisme; les autres, comme les argiles plastiques, plus ou moins impures, appartiennent aux roches sédimentaires (terre glaise, terre de pipe, terre à poteries et à faïences) et proviennent de la décomposition des feldspaths. Les argiles sont de couleur variée, happant à la langue, plus ou moins onctueuses au toucher. Très faciles à façonner, les argiles gardent après cuisson la forme qu'elles ont reçue. Aux argiles se rattachent les ocres jaunes et la terre à foulon. L'ocre jaune est une argile très ferrugineuse. La terre à foulon contient plus d'eau et moins de silice que les argiles plastiques.

    Argilite. - Roche détritique composée principalement de particules d'argile. Les argilites ont généralement une texture fine et sont formées dans des environnements calmes comme les bassins marins profonds.

    Argon (Ar), du grec argôn = inactif. - Corps simple appartenant au groupe des gaz rares, de numéro atomique 18  et de poids atomique 39,948. L'argon possède plusieurs isotopes, dont l'argon-40 (⁴⁰Ar) est le plus abondant. Ce gaz incolore, inodore et insipide a été découvert en 1894 par lord Rayleigh et Ramsay. Il entre environ pour un centième (environ 0,93 %)  dans la composition de l'air. À température ambiante, l'argon est un gaz monoatomique inerte. Il est plus lourd que l'air et plus dense que d'autres gaz présents dans l'atmosphère, tels que l'azote et l'oxygène. Lorsqu'il est liquéfié à des températures très basses, l'argon forme un liquide incolore et inodore.

    Armillaire (sphère). - Instrument astronomique autrefois utilisé pour représenter la position des étoiles dans le ciel. Elle consiste en un ensemble d'anneaux métalliques (armilles) qui représentent des cercles célestes tels que l'équateur, le zodiaque et les méridiens.

    Arsenic. - L'arsenic (As) est un métalloïde très cassant, offrant un éclat métallique gris d'acier. Au feu, il répand une forte odeur d'ail. Il est rare dans la nature à l'état natif; il est le plus souvent combiné avec l'oxygène ou le soufre. Avec l'oxygène; il forme l'acide arsénieux; poison très violent, connu sous le nom de mort aux rats

    Avec le soufre, l'arsenic forme l'orpiment et le réalgar :

  • L'orpiment, ainsi nommé à cause de sa couleur d'or, se rencontre en masses lamellaires dans les marnes et les argiles

  •  
  • Le réalgar est une substance rouge orangé, dont les cristaux abondent dans les filons de la Roumanie et de la Hongrie. Avec les métaux, l'arsenic forme des arséniures. 
  • Poison violent, l'arsenic est employé à petites doses par la médecine pour la réparation des voies respiratoires; les eaux de la Bourboule sont estimées à cause de l'arsenic qu'elles contiennent.

    Ascension droite (Le Repérage des astres). - C'est l'angle, noté a (alpha), que fait le cercle horaire d'un astre avec le cercle horaire du point vernal, intersection de l'écliptique et de l'équateur céleste (autrement dit l'origine des ascensions droites est le méridien du point vernal). L'ascension droite se compte de l'ouest à l'est et de 0 à 360° ou de 0 h à 24 h. Sur la sphère céleste, un point est défini par deux coordonnées-: l'ascension droite et la déclinaison.

    Association stellaire. - Groupe d'étoiles qui ont la même origine et se déplacent ensemble dans l'espace. Les étoiles qui composent une association stellaire partagent souvent des caractéristiques telles que l'âge, la composition chimique, la distance, la vitesse et le mouvement propre, ce qui témoigne de leur orginie commune. Les étoiles d'une telle association peuvent se séparer progressivement au fil du temps, en fonction de leur vitesse et de leur position dans la galaxie, mais elles continuent généralement à se déplacer ensemble pendant plusieurs centaines de millions d'années.

    Astate (At). - Corps simple radioactif, très instable (c'est le sens de son nom). Numéro atomique : 85. Il a été découvert en 1940 en bombardant des noyaux de bismuth avec des noyaux d'hélium accélérés.  Il fait partie du groupe des halogènes, qui comprend également le fluor (F), le chlore (Cl), le brome (Br), et l'iode (I). L'astate est un élément très rare. En chimie, l'astate peut former des composés avec d'autres éléments.

    Astérisme (du lat. asterismus, dérivé du gr. astèr, étoile). - Ensemble remarquable d'étoiles analogue à une constellation (ce qui veut dire que le rapprochement sur la voûte céleste de ces étoiles peut n'être qu'un effet de perspective). La seule différence entre un astérisme et une constellation c'est que les constellations figurent sur une liste officielle et correspondent à une surface donnée de la voûte étoilée. Les astérismes sont moins officiels, moins rigoureusement définis : par exemple le Baudrier et l'Epée d'Orion, le Triangle de l'été (Altaïr dans l'Aigle, Véga dans la Lyre et Deneb dans le Cygne), le W de Cassiopée, etc.

    Astéroïdes. - Les astéroïdes sont des corps célestes, pierreux ou métalliques, de petite taille  dépourvus d'atmosphère, et en orbite autour du Soleil. Les plus gros (Cérès, Vesta) ont des caractéristiques qui peuvent les rapprocher des planètes naines. La composition de certains d'entre eux peuvent aussi les rapprocher des noyaux des comètes. La plupart circulent entre les orbites de Mars et de Jupiter (ceinture d'astéroïdes). Les fragments d'astéroïdes, lorsqu'ils percutent la Terre (ou la surface d'une autre planète) sont appelées météorites.

    Asthénosphère. - Couche de la Terre qui se trouve sous la lithosphère, à une profondeur comprise entre environ 80 et 250 kilomètres. Elle est principalement composée de roches partiellement fondues et de matériaux ductiles, qui se déforment lentement sous l'effet de la pression et de la chaleur. L'asthénosphère  agit comme une sorte de coussin lubrifiant qui permet aux plaques tectoniques de glisser les unes sur les autres. Elle est également étroitement liée au volcanisme et à la formation des magmas. Les roches en fusion de l'asthénosphère peuvent remonter à la surface sous forme de magma et alimenter des éruptions volcaniques.

    Astre. - Synonyme de corps céleste (étoile, planète,  galaxie, trous noirs, pulsars, quasars, nébuleuse, etc.). 

    Astrolabe, du grec astron = astre, et lambanein = prendre. - Ancien instrument pour mesurer la position des astres et leur hauteur au-dessus de l'horizon.

    Astrologie*. - Technique divinatoire basée sur des cycles planétaires. Comme les autres techniques divinatoires, elle repose sur des principes de causalité et, plus largement, une conception  du monde, qui n'ont aucune pertinence scientifique. Cependant, l'étude des cycles des astres qu'impliquait cette croyance a conduit à la mise en place des premières notions et méthodes proprement astronomiques.

    Astronomie*. - Science générale des astres. Elles se divise en plusieurs branches : astrophysique (étude des astres avec les outils de la physique), planétologie (étude des planètes), cosmologie (étude de l'univers dans son ensemble), astrométrie (mesure de la position des astres), etc.

    Astrophysique. - Branche de l'astronomie (ou de la physique) qui étudie les astres et les phénomènes astronomiques en utilisant les principes de la physique (mécanique, relativité, thermodynamique, électromagnétisme, physique des particules). 

    Atmosphère. - Enveloppe gazeuse qui entoure 
    la Terre et plusieurs autres planètes du Système solaire. On donne aussi le nom d'atmosphère aux régions gazeuses les plus extérieures du Soleil et des autres étoiles. L'atmosphère peut varier en composition, en densité et en caractéristiques physiques en fonction de l'objet céleste considéré. Dans le cas des planètes, elle se compose généralement d'un mélange de gaz, de particules solides et de vapeur d'eau. 

    L'atmosphère de la Terre est composée principalement d'azote (environ 78% en volume) et d'oxygène (O2) (environ 21% en volume). Le reste de l'atmosphère, soit 1% du volume restant, comprend rincipalement de l'argon (Ar), du dioxyde de carbone (CO2), du néon (Ne), de l'hélium (He) et de petites quantités d'autres gaz tels que le méthane (CH4) et l'ozone (O3). avec de petites quantités d'autres gaz tels que l'argon, le dioxyde de carbone (CO2), le néon et le méthane. La vapeur d'eau est également présente, ainsi que des particules solides telles que la poussière et les aérosols. Cette atmosphère est divisée en plusieurs couches distinctes en fonction de la variation de la température avec l'altitude : la troposphère est la couche la plus basse, où se déroulent la plupart des phénomènes météorologiques; au-dessus de la troposphère se trouvent la stratosphère, la mésosphère, la thermosphère et l'exosphère.

    L'atmosphère de Vénus est très dense et composée principalement de dioxyde de carbone, avec des traces d'azote, de gaz sulfurique et d'autres composés.  Elle a une pression extrêmement élevée, avec des températures de surface suffisamment élevées pour faire fondre le plomb. L'effet de serre y est très prononcé, ce qui contribue à l'effet de serre le plus puissant du système solaire.

    L'atmosphère de Mars est beaucoup plus mince que celle de la Terre. Elle est principalement composée de dioxyde de carbone, avec des traces d'azote et d'argon. La pression atmosphérique à la surface de Mars est très basse, ce qui rend difficile la présence d'eau liquide à la surface. 

    L'atmosphère des planètes naines. - Si l'on excepte Titan, qui possède une atmosphère très dense, les planètes naines du Système solaire sont généralement evironnées d'une couche de gaz extrêment ténue, difficilement comparable aux atmosphères proprement dites, mais qui rappellent l'exosphère de l'atmosphère terrestre, et c'est aussi ce nom qu'on leur donne. L'exosphère de la Lune, par exemple, est composée principalement d'argon, d'hélium, de sodium et de potassium.

    •  L'atmosphère des planètes géantes accapare une grande partie de leur masse. Elle est principalement composées d'hydrogène  (H2) et d'hélium (He), avec des traces de composés tels que le méthane, l'ammoniac et l'eau.

    Au-delà de notre Système solaire, les exoplanètes, possèdent aussi une grande variété d'atmosphères.

     • L'atmosphère du Soleil, connue sous le nom de couronne solaire, est constituée principalement de plasma chaud composé d'hydrogène et d'hélium. Elle est extrêmement chaude, avec des températures atteignant plusieurs millions de degrés Celsius. Les autres étoiles possèdent également une atmosphère similaire à celle du Soleil.

    Atoll. - Ile corallien en forme d'anneau. Les atolls se présentent sous l'aspect d'une plate-forme émergée; couverte de végétation et entourée d'une plage déclive. Au milieu, existe une lagune, dont la profondeur et la salure varient avec chaque île. Les nombreux atolls du Pacifique sont tous établis sur des cônes volcaniques, autour desquels les colonies de coraux semblent avoir édifié des lignes presque continues de récifs et de brisants.

    Atome. - Objet microscopique composé d'un noyau entouré d'électrons. Le noyau se compose de protons et de neutrons (seulement d'un proton dans le cas de l'hydrogène ou protium) et porte une charge positive. Les électrons portent une charge électrique négative. C'est l'interaction nucléaire forte qui lie entre eux les protons et les netrons, et c'est l'interaction électromagnétique qui lie les électrons au noyau.

    Attraction universelle. - Dans la physique newtonienne, c'est la force qui s'exerce entre eux tous les corps dotés d'une masse. La loi de
    l'attraction universelle est, selon la théorie de la gravitation de Newton, la loi par laquelle tous les corps de la nature s'attirent mutuellement, en raison directe de leurs masses et en raison inverse du carré de leurs distances.  En général, cette loi permet de calculer tous les mouvements si complexes et si variés des astres avec un bon degré d'approximation. Mais elle ne peut rendre compte, par exemple, de l'avance du périhélie de Mercure. Elle n'est plus utilisable non plus dans le cas de champs de gravitation élevés (trous noirs, par exemple). La relativité générale d'Einstein, qui repose sur des concepts tout différents, mais bien plus complexes, est une bien meilleure théorie de la gravitation.

    Aufbau (principe de l') = Principe du remplissage progressif). - Le principe de l'Aufbau stipule que lors de la construction de la configuration électronique d'un atome, les électrons sont placés dans les orbitales disponibles en commençant par celles de plus basse énergie : on on remplit d'abord les orbitales de la couche électronique la plus proche du noyau (la couche 1s), puis on passe à la couche suivante (2s, 2p), et ainsi de suite, jusqu'à atteindre la couche à laquelle on s'intéresse. Exemple :  pour le carbone (C), dont le numéro atomique est 6, la configuration électronique commence en remplissant la couche 1s (2 électrons), puis , dans l'ordre des couches d'énergie croissante, la couche 2s (2 électrons), et enfin la couche 2p (2 électrons).

    Auger (effet). - Phénomène qui se produit lorsqu'un électron d'une couche interne d'un atome est éjecté (ionisation initiale) et qu'il est remplacé par un électron d'une couche externe (transition électronique), libérant ainsi une l'énergie sous forme de rayonnement X (émission Auger), capable éventuellement (dans le cas des atomes de petit numéro atomique) d'éjecter un autre électron de la même couche externe (effet Auger proprement dit).

    Aurore polaire. - Phénomène lumineux visible dans les régions de haute latitude (Nord ou Sud) et dont le siège est dans la haute atmosphère. On parle d'aurore boréale si ce phénomène à lieu dans l'hémisphère nord et d'aurore australe nord, si c'est dans l'hémisphère sud. Les aurores polaires sont causées par la collision avec les particules de l'atmosphère terrestre, dans la haute atmosphère (thermosphère) de particules chargées électriquement en provenance du Soleil (vent solaire) et canalisées par le champ magnétique terrestre . L'aspect d'une aurore polaire ou australe est très variable: le plus généralement, elle se présente sous forme d'arcs lumineux; souvent, leur forme varie d'une manière assez rapide. Les autres planètes possédant une magnétosphère importante (Jupiter, Saturne) sont aussi le siège d'aurores polaires.

    Automne (L'Année et les saisons*). - Une des quatre saisons astronomiques de la Terre.  Dans l'hémisphère Nord, il commence au moment de l'équinoxe d'automne, qui termine l'été (le 22 ou 23 septembre), et s'achève au moment du solstice d'hiver, qui marque le début de l'hiver (le 21 ou 22 décembre). Les jours (au sens d'intervalle entre le lever et le coucher du Soleil) sont égaux aux nuits, à l'équinoxe. Ils diminuent tout au long de l'automne, pour atteindre leur durée minimale au moment du solstice. Comme les saisons sont inversées dans l'hémisphère Sud, la saison correspondante est le printemps.

    Aval. - Côté vers lequel descend un cours d'eau; aller en aval, c'est descendre un cours d'eau. Le bief d'aval est la partie du cours d'eau située au-dessous d'un barrage. 

    Avalonia. - Ancienne microplaque tectonique qui a existé au cours des périodes ordovicienne, silurienne et dévonienne (il y a environ 485 à 360 millions d'années). Elle se situait entre les masses continentales qui allaient devenir l'Amérique du Nord et l'Europe. Elle était entourée par l'océan Iapetus à l'est et par l'océan Rhéique à l'ouest. Avalonia a ensuite fusionné avec la majeure partie de ce qui est aujourd'hui l'Europe, contribuant ainsi à la formation du supercontinent appelé la Laurussia.

    Avogadro (loi d'). - La loi d'Avogadro, également connue sous le nom de loi d'Avogadro-Lussac ou principe d'Avogadro,  établit une relation entre le volume d'un gaz et le nombre de particules qu'il contient. Cette loi stipule que pour des conditions de température et de pression identiques, le rapport des volumes de deux gaz (se comportant conformément au modèle des gaz parfaits) est égal au rapport de leurs nombres de molécules (ou d'atomes) respectifs. Autrement dit, qu'à température et pression constantes, des volumes égaux de gaz contiennent le même nombre de molécules :

    V1/n1 = V2/n2
    où V1 et V2 sont les volumes des gaz, et n1 et n2 représentent les nombres de molécules (ou d'atomes) de chaque gaz. 

    Avogadro (nombre d'). - Constante universelle, utilisée en chimie et en physique, qui représente le nombre de particules (atomes, molécules ou ions) présentes dans une mole d'une substance quelconque. Sa valeur est approximativement :  Nₐ = 6,022 x 1023 particules par mole. 

    Axe d'un astre (du grec axôn, essieu, pivot). - Se dit en astronomie d'une ligne imaginaire autour de laquelle s'effectue le mouvement de rotation d'un corps céleste sur lui-même. La Terre tourne autour d'un axe qui passe par son centre et dont les extrémités s'appellent pôles terrestres. Les effets du mouvement terrestre étant en apparence les mêmes que si la Terre étant immobile, l'univers tournait autour le son axe, l'axe terrestre s'appelle aussi axe du monde.  L'axe de la Terre est incliné de 66° et demi sur l'écliptique. On nomme encore axe d'un cercle la ligne perpendiculaire à son plan et passant par son centre.

    Axe du monde (Les Jours et les Nuits*). - On parle d'axe du monde pour désigner l'axe imaginaire qui traverse la Terre et intersecte sa surface et la sphère céleste à leurs pôles géographiques et célestes, respectivement, Nord et Sud. C'est donc l'axe de rotation de notre planète.

    Axes d'un cristal. - Un cristal est une structure régulière tridimensionnelle de molécules, d'ions ou d'atomes. Les axes d'un cristal font référence aux trois axes principaux perpendiculaires les auns aux autres, appelés axes cristallographiques, qui sont généralement désignés par les lettres a, b et c, et qui passent à travers le cristal et qui définissent sa géométrie. Chaque axe peut avoir une longueur différente et peut être orienté à différents angles par rapport aux autres axes. Les cristaux peuvent avoir différents systèmes cristallins en fonction de la symétrie de leurs axes cristallographiques, comme le système cubique, le système orthorhombique, le système tétragonal, le système hexagonal et le système monoclinique. Les propriétés physiques et chimiques des cristaux dépendent souvent de leur géométrie et de la structure de leurs axes cristallographiques.

    Azimut (Le Repérage des astres). - Dans le système de coordonnées horizontales, l'azimut a (ou Az) est l'angle entre le cercle vertical passant par l'astre et le plan méridien. la mesure de l'azimut se fait de 0 à 360° à partir du Nord. Si l'objet est exactement au nord de l'observateur, son azimut sera nul. Il sera en revanche de 180°, s'il se trouve exactement au Sud.  L'autre coordonnée horizontale est la hauteur.

    Azote (symbole N, comme nitrogène). C'est un gaz incolore, inodore, insipide, qui entre, pour les quatre cinquièmes environ, dans la composition de l'air atmosphérique. L'azote est un corps simple; son numéro atomique est 7 et il a pour densité 0,970; c'est Il est très peu soluble dans l'eau et ne se liquéfie qu'à la température de - 136 °C, sous la pression de 50 atmosphères. Il n'entretient ni la respiration, ni la combustion, se combine à l'oxygène (en présence de vapeur d'eau) pour donner l'acide azotique, et à l'hydrogène pour former de l'ammoniaque sous l'influence de l'électricité. On le prépare soit en décomposant l'azotite d'ammonium, soit en le retirant de l'air. A cet effet, on fait passer l'air, par exemple, sur du cuivre chauffé au rouge, qui s'empare de l'oxygène. L'azote forme avec l'oxygène un certain nombre de combinaisons : protoxyde d'azote N2O, oxyde d'azote NO, anhydride azoteux N203, peroxyde d'azote NO2, anhydride perazotique NO3, etc. Il se combine avec le chlore pour former le chlorure d'azote NCl3, qui est un explosif très violent. - Certaines plantes comme les légumineuses jouissent de la propriété de fixer directement l'azote de l'atmosphère (azote libre) par l'intermédiaire de différents micro-organismes (azotobacter, clostridium); mais la plus grande partie de l'azote dont les plantes ont besoin leur est fournie par les engrais azotés, sous forme : d'azote nitrique (nitrates de soude, de potasse, de chaux) ; d'azote ammonical (sulfate d'ammoniaque) ; d'azote organique (fumier, sang, résidus animaux et végétaux, qu'on appelle matières organiques, et qui sous l'influence de ferments se transforment en humus.

    Azur (du persan lâdjourd, nom du lapis-lazuli).  - Verre coloré en bleu par l'oxyde de cobalt. L'azur ou bleu d'azur, bleu de smalt, bleu de Saxe, bleu de safre, bleu d'émail, bleu d'empois, smalt, verre de cobalt, est un silicate double de cobalt de potasse et d'oxydes terreux ou métalliques; c'est une sorte de verre de couleur bleue. Sa découverte est due à un verrier saxon, Schwiver, établi à Neudeck, au milieu du XVIe siècle. La matière première est soit un arséniure de cobalt, ou smaltine, soit un arsénio-sulfure de cobalt appelé cobaltine.

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