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00 N, 81 00 E |
Le Sri Lanka
(autrefois nommé Ceylan) est un Etat insulaire de l'Océan
Indien. C'est une république, divisée
administrativement en 6 provinces et peuplée de 21,3 millions d'habitants
(2009). La capitale est Colombo.
Autres grandes villes : Moratuwa, Kandy, Jaffna.
L'île est séparée
de la pointe Sud-Est de la presqu'île de l'Inde
par le détroit de Palk dont la largeur varie
entre 120 et 160 km. La plus grande longueur de Sri Lanka, entre le cap
Palmyre au Nord (Point Pedro) et le cap Dondra (Matara) au Sud, est d'environ
435 km, sa plus grande largeur (Ã la latitude de Colombo) d'environ 220;
le développement de ses côtes de 1340 km et
sa superficie de 65,610 km². Sa configuration
a la forme d'un coeur ou mieux d'une poire; la partie méridionale est
la plus large. Des bancs de sable et de récifs, portant le nom de Pont-d'Adam,
l'unissent à la terre ferme, qu'on peut atteindre à pied pendant la marée
basse. La côte orientale, au contraire, est escarpée et garnie de rochers.
Quelques mètres de mer de moins suffiraient pour
relier Sri Lanka à la côte de Coromandel.
Le relief du sol.
L'intérieur forme un plateau
de 700 Ã 2000 m d'altitude s'abaissant insensiblement au Nord pour former
une contrée presque plate. Les montagnes du
Sud, appelées Neura Ellya, ont une hauteur moyenne de 1700 m. Le pic d'Adam
s'élève à 2243 m; le Pidurutalagala, point culminant de l'île, atteint
quant à lui 2524 m. Le massif qui contient ces deux sommets forme
le noyau central auquel viennent se rattacher les différentes chaînes.
Le plateau est entrecoupé par des vallées d'une rare beauté; les montagnes
sont couvertes de forêts gigantesques et presque
impénétrables. Des formations basaltiques se
montrent çà et là dans le voisinage des côtes; la roche
dominante dans la partie montueuse est le gneiss;
maint contrefort ne se compose que d'un seul bloc, émoussé aux angles
par les agents atmosphériques; quelques-unes de ces masses se dressant
à 200 m de hauteur sur une base de plusieurs kilomètres, reploient leur
bord en forme de demi-coupole et des temples ont pu s'abriter au-dessous
de ces dômes naturels; grâce à ces courbures, on a pu tailler dans la
pierre des dalles en forme de poutres pour recouvrir
des pagodes; la roche indestructible symbolisait la durée de la foi. Le
gneiss du Sri Lanka, comme celui de l'Inde méridionale,
se décompose en une poussière rouge qui recouvre le sol. Les gens du
pays donnent le nom de cabouk à ces latérites qui contrastent
par leur vive couleur avec la verdure intense des feuillages.
L'hydrographie
du Sri lanka.
L'île
de Sri lanka possède un riche système d'irrigation et la plupart de ses
fleuves sont navigables. Les plus importants sont
les quatre Gangà s, à savoir : le Mahaweli-Gangà qui, se dirigeant
à l'Est, arrose la belle et grande vallée de Kotmala; le Kalou-GangÃ
qui, sortant du pic d'Adam, coule à l'Ouest et passe à 20 km au Sud de
Colombo; le Kalani-Gangà , qui arrose le territoire au Nord de Colombo,
et enfin le Walawe-Gangà , qui descend du versant oriental du pic d'Adam
et va se jeter dans la mer à l'Est. Tous sont des cours d'eau redoutables
pendant la saison des pluies et souvent à sec
durant les sécheresses. Ils portent le nom de Ganga, comme s'ils
pouvaient être comparés à la divine Ganga (Gange)
descendue des
monts himalayens. Cependant, comparés
aux fleuves de l'Inde.
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Carte
du Sri Lanka. Source : The World Factbook.
(Cliquer
sur l'image pour afficher une carte plus détaillée).
Le climat.
Le climat du Sri
lanka est chaud et uniforme, mais l'air de la mer le rafraîchit. Pendant
les grandes sécheresses si nuisibles à la végétation de l'Inde,
les pluies n'y sont pas rares, tandis que tout
languit et meurt alors sur le continent indien. La température moyenne
des villes du littoral est de 17 °C à 18 °C et, quoique l'extrémité
septentrionale de l'île soit de 350 à 400 km plus
éloignée de l'équateur que les côtes
méridionales, les chaleurs y sont plus fortes à cause de l'éloignement
des montagnes, de la nature sablonneuse du sol, qui reflète les rayons
solaires, et du voisinage de la côte de Coromandel d'où viennent les
vents secs. Les ouragans sont très rares; dans
presque toutes les saisons, les mouvements
de l'atmosphère se font avec une telle régularité qu'on peut les prédire
longtemps à l'avance et régler en sécurité l'emploi de ses journées.
De mois en mois, la température ne présente que de faibles écarts; le
printemps est éternel comme en Insulinde,
seulement la distribution des pluies est inégale. En moyenne, la quantité
des pluies peut être évaluée à 2 m; elle diminue graduellement du Sud
au Nord, de la région tournée vers l'Océan
Indien à celle qui regarde vers la terre ferme.
La flore du Sri
Lanka.
Pour la flore
comme pour le climat, le Sri Lanka ressemble aux terres continentales voisines;
cependant elle a des espèces particulières; mainte forêt
rappelle au botaniste venu de Java la végétation de l'Insulinde.
Diverses plantes que l'on n'a pu acclimater dans l'Inde continentale en
dehors des jardins font maintenant partie de la flore forestière du Sri
Lanka; le muscadier a parfaitement réussi; le mangoustan donne des fruits
aussi excellents que ceux de l'Indonésie;
le dourian, introduit par les Portugais dès le XVIe
siècle, est devenu l'un des arbres communs des jardins cinghalais; quant
aux arbres fruitiers d'Europe, ils prospèrent,
mais avec trop de vigueur pour fournir fleurs ou
fruits.
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L'île
de Sri Lanka vue de l'espace. Le détroit de Palk sépare l'Inde (en
haut à gauche) du Sri Lanka (au centre). Cette image montre le détroit
rempli de sédiments clair, tandis qu'à la pointe Nord-Est du Sri Lanka,
l'assombrissement des eaux pourrait être dû une éclosion de phytoplancton.
Sur l'île, la plupart des forêts naturelles ont été défrichées, mais
de petites poches ont été préservées, comme celle observée dans la
partie sombre du Sud-Est de l'île verte. Image :
Nasa |
Les forêts
sont remarquables bien plus par la force de la végétation que par la
variété des espèces, surtout au Sud-Ouest du Sri lanka, sur le versant
humide des montagnes. Cette région est aussi
la plus belle, grâce à ses dix ou quinze espèces de palmiers dressant
leurs hampes et leurs éventails au-dessus des fourrés des autres plantes.
Le dhoum de l'Egypte (hyphane thebaica) se trouve
au nombre de ces palmiers, mais il est bien différent de l'arbre que l'on
voit dans le pays d'origine. Le tronc est deux fois plus large et plus
haut, les fourches plus nombreuses et plus rapprochées, les feuilles,
les fleurs et les fruits ont augmenté en grandeur et en beauté.
Tous les villages
du Sri Lanka ont leurs allées de cocotiers. Dans les forêts
primaires, le tek est rare; les essences qui donnent le meilleur bois de
construction sont l'ébène et le chloroxylon suctenia. Les bambous et
les palmiers rotins rampent sur le sol; quelques-unes de ces lianes ont
75 m de longueur et seulement 2 à 3 cm de diamètre, sans la moindre irrégularité.
On en tresse des ponts aériens que l'on distingue à peine des autres
lianes et des branchages entrecroisés.
La faune.
La faune
du Sri Lanka ne correspond pas à la richesse de la flore;
elle est bien plus pauvre que les faunes du continent
indien, de l'Indonésie, de l'Afrique
équatoriale et du Brésil. Les éléphants
sont devenus assez rares dans la région des plaines; quelques grands
mammifères
du continent voisin manquent complètement au Sri Lanka; mais l'île
possède en propre quelques espèces particulières d'animaux,
entre autres une chauve-souris à peine plus
grande qu'une abeille, et une petite sangsue
(hirudo ceylanica), très redoutée des voyageurs, lorsqu'ils se hasardent
sans jambières dans les forêts de l'intérieur, où ces sangsues pullulent
par myriades. Citons aussi une trentaine d'espèces d'oiseaux
qui ne se trouvent pas ailleurs, ainsi que dix-huit reptiles,
une espèce de lézard, plusieurs poissons
qui se distinguent par des moeurs particulières (Anabas ou perca scandens)
qui cheminent à une distance considérable des côtes dans l'herbe humide
et qui grimpent aux palmiers, palmyres, pour se loger entre leurs larges
feuilles. Nous connaissons cependant une variété de cette espèce Ã
Bornéo où, de même qu'au Sri Lanka, le reflux les fait souvent échouer
à une assez grande distance des cours d'eau, ce qui les habitue sans doute
à cette abstinence de l'élément nécessaire à leur nature.
La faune marine cinghalaise
ressemble aussi à celle de la côte arabique dans la mer Rouge, mais elle
est beaucoup plus riche, en espèces et en variétés.
(DMC). |
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