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Aperçu |
Les géantes rouges
correspondent à une phase tardive et brève de l'évolution
stellaire. Ce sont des étoiles excessivement
lumineuses. Elles brillent souvent mille fois plus
que notre Soleil, du fait de leur taille. Lorsque
leur masse est équivalente à celle
de notre étoile, les diamètres de ces astres s'échelonnent
ordinairement entre cinquante et cent millions de kilomètres. Placés
au centre du Système solaire, ces
monstres engloberaient les orbites de Mercure
et de Vénus. Quant aux étoiles
initialement plus massives - les supergéantes
-, elles peuvent gonfler, dès qu'elles parviennent au stade de géantes
rouges, jusqu'à atteindre des diamètres de l'ordre de 500
millions de kilomètres.
Quelques exemples : Mira Ceti (Baleine) affiche un diamètre comparable à celui de l'orbite de notre planète; Ras Algethi (Hercule), possède un rayon supérieur à celui de l'orbite de Mars; Bételgeuse (Orion) et Antarès (Scorpion), sont 1200 plus grosses que le Soleil et contiendraient tout juste à l'intérieur de l'orbite de Jupiter. Cette immensité fait des géantes et supergéantes rouges des objets très dilués, presque évanescents. On compare souvent la densité de l'enveloppe de ces astres au vide produit en laboratoire. C'est dire les drôles d'objets auxquels on a alors affaire! Mais, parce qu'elles offrent en même temps une très grande surface par la quelle le rayonnement peut les quitter, les géantes rouges brillent donc intensément... et se refroidissent au même rythme. Ainsi doivent-elles leur couleur à une température superficielle et relativement basse, de l'ordre de 2000 à 3000 K, à comparer aux 5500 K de notre Soleil. |
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Pour atteindre le stade de
géante rouge, deux conditions doivent être remplies :
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Rouages |
Chemins
croisés
La phase de géante rouge commence par une dilatation de l'enveloppe d'une étoile en parallèle avec la contraction de son coeur (La Structure des étoiles) : Pourquoi une dilatation
de l'enveloppe?
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Que
signifie la contraction du coeur?
Mais dans le coeur, la contraction se poursuit, conduisant à températures pouvant dépasser les cent millions de kelvins. Les noyaux des atomes d'hélium présents de le coeur peuvent à leur tour s'engager dans des réactions de fusion thermonucléaires. Des noyaux atomiques de plus en plus lourds (carbone, oxygène, silicium, etc.) seront ainsi synthétisés, jusqu'à la combustion complète de l'hélium (et éventuellement pour les étoiles très massives des autres éléments apparus en cours de processus). Vue de l'intérieure, une géante rouge est typiquement une étoile occupée à la combustion de l'hélium contenu dans son coeur. |
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Comment
le stade de géante rouge se termine-t-il?
Les étoiles les plus massives quittent rapidement leur statut de géantes rouges pour exploser en supernovae. Celles dont la masse est inférieure, à l'instar du Soleil, finissent après quelques centaines de millions d'années, par se défaire de leur enveloppe. Celle-ci formera une nébuleuse planétaire. Leur noyau devient pour sa part une naine blanche. |
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Mise en ordre |
Variations
en rouge
Au fur et à mesure qu'elles vieillissent, les géantes rouges subissent une hémorragie croissante de la matière de leur enveloppe. Une supergéante bien mûre comme Bételgeuse (Orion) perd ainsi actuellement un milliard de milliards de tonnes par seconde de matière (soit l'équivalent de la masse de la Terre en moins de deux heures). C'est beaucoup. La perte de masse par l'expulsion progressive de l'enveloppe est en mettre en relation avec les instabilités dont sont le siège géantes rouges et les variations d'éclat qui s'ensuivent. La classification des variables géantes rouges repose sur la régularité ou non de leurs fluctuations d'éclat. |
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Les
variables à longue période
Les variables rouges à longue période sont des supergéantes. Leur éclat apparent varie régulièrement et dans des proportions considérables, en général plus de 2 ou 3 magnitudes, au cours de cycles compris pour la plupart entre deux mois et cinq ans. Un des faits notables concernant ces objets est cependant que leur dissipation d'énergie, si on la considère dans l'ensemble des longueurs d'onde ( la notion de magnitude bolométrique), n'est pas réellement variable. Ce qui évolue au cours des fluctuations, c'est le domaine du spectre dans lequel le maximum d'émission se produit, et cela en parallèle avec des indices d'une expansion de l'enveloppe. |
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Aujourd'hui, l'idée
de pulsation de l'enveloppe des géantes rouges est contestée.
On invoque plutôt des pulsations qui ne concerneraient que les régions
les plus profondes de l'étoiles et rappelleraient celles des céphéides.
Ces oscillations provoqueraient dans l'enveloppe stellaire des ondes de
chocs. Et ce serait plutôt la propagation de ces dernières
dans l'enveloppe qui feraient croire à des pulsations de grande
envergure.
Les variables rouges à longue période sont réparties en fonction de leur classe spectrale (la lettre e utilisée pour les types Me et Se rappelle que l'on a affaire à des spectres en émission).
Les courbes de lumière de ces variables, auxquelles appartiennent Antarès (Scorpion) et Bételgeuse (Orion), sans être vraiment régulières - parfois des périodes de grand calme s'instaurent entre deux variations très amples et brusques - semblent cependant obéir à des cycles plus ou moins marqués compris en général entre un mois et trois ans. Près de mille objets de ce type sont répertoriés dans le Voie Lactée. On les classe en quatre familles.
Mentionnons encore les variables irrégulières, dont un exemple est donné par Aldébaran (Taureau), et qui présentent de faibles variations d'éclat sans périodicité claire. |
Type | Sous-type | Étoile | Constellation | V
max. |
Ampl. | T (j.) |
---|---|---|---|---|---|---|
Longue
période |
Me | Mira Ceti
R Hydrae R Leonis S Carinae |
Baleine
Hydre Lion Carène |
2,0
3,0 4,4 4,5 |
8,2
8,0 6,9 5,4 |
331,6
388,0 312,6 149,5 |
Se | Khi Cygni
R Geminorum R Andromedae |
Cygne
Gémeaux Andromède |
3,2
6,0 6,0 |
10,9
8,0 8,9 |
406,8
369,6 409,0 |
|
C | R Leporis
U Cygni |
Lièvre
Cygne |
5,5
6,7 |
5
4,7 |
432,5
464,6 |
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Semi-
régulières |
SRa | T Centauri | Centaure | 5,5 | 3,5 | 90,6 |
SRb | R Lyrae
g Herculis |
Lyre
Hercule |
3,9
5,7 |
1,1
1,5 |
46
70 |
|
SRc | Bételgeuse
Antarès Ras Algethi Mu Cephei |
Orion
Scorpion Hercule Céphée |
0,42
0,88 3,06 3,65 |
0,9
0,9 1,0 1,5 |
2070
1733 130 730 |
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SRd | UU Herculis | Hercule | 8,5 | 2,1 | 71,90 | |
Irrégulières |
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Aldébaran
Lambda Velorum Bêta Gruis |
Taureau
Voiles Grue |
0,78
2,14 2,7 |
0,15
0,12 0,1 |
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