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Le Crétacé |
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Le
Crétacé (latin : cretaceus = de craie, de creta
= craie) est une épaisse formation géologique sédimentaire
qui marque la fin du Mésozoïque
et qui a été nommée ainsi parce que la craie en est
la roche prédominante. Le terrain crétacé
est principalement constitué par des couches qui se sont déposées
au fond des mers existant à cette époque
: sa partie inférieure seule a en Angleterre une origine lacustre.
En émergeant du sein des flots, il a formé la bordure des
deux mers qui couvraient alors l'une le Nord et l'autres le Sud de l'Europe.
L'emplacement de Paris se trouvait alors dans
l'intérieur d'un golfe qui terminait au
Sud-Ouest la mer septentrionale.
Le terrain crétacé se divise en deux groupes distincts : le terrain crétacé inférieur et le terrain crétacé supérieur : Les époques, les étages et les sous-étages du Crétacé
Il est facile de se rappeler la distribution du terrain crétacé dans l'étendue du territoire français : il n'affleure que dans ce que l'on nomme le bassin parisien et dans le Bassin aquitain. Le Bassin parisien a été assimilé à une immense cuvette qui aurait pour bords la bande de terrains jurassiques située au Nord du Massif Central, bande courbée en fer à cheval et dont les deux extrémités seraient Caen et Boulogne-sur-Mer. Le terrain crétacé apparaît à la surface comme une doublure intérieure de cette bande. Le Crétacé inférieur est le plus voisin du terrain jurassique sur lequel il repose, et le crétacé supérieur s'appuie à son tour sur le Crétacé inférieur. On a la certitude que le terrain crétacé, à partir des points où il commence à plonger pour disparaître sous les terrains cénozoïques qui forment le centre du bassin, s'étend en nappe continue sous ces terrains plus récents. Il suffirait donc de creuser assez profondément en un point quelconque du bassin pour atteindre les couches crétacées. Dans le bassin aquitain, même disposition du terrain crétacé; seulement, au lieu de former une ceinture complète, il ne le borde que du Nord-Ouest au Sud-Est, depuis l'île d'Oléron jusqu'aux environs de Cahors, et qu'au Sud, le long de la chaîne des Pyrénées. Le crétacé
inférieur.
Viennent ensuite le Valengien et le Hauterivien. Dans l'Est de la France, dans le Jura et en Suisse, ces assises correspondent à un calcaire jaune contenant beaucoup d'Oursins fossiles et notamment le Spatanque cordiforme. En Provence et dans le Dauphiné, ce calcaire est précédé de puissantes masses d'un calcaire compact et de schistes caractérisées par la Térébratule perforée, par des sortes d'Ammonites dont les spires, au lieu d'être contiguës, sont comme déroulées et séparées par des espaces vides (Crioceras, Ancylocecras, Hamulines), et par des Turrilites. Il y a aussi, surtout dans les marnes schisteuses, des Huîtres de taille gigantesque. De nouvelles espèces de Bélemnites aplaties et comme déformées remplacent les Bélemnites si régulières du Jurassique. Au calcaire compact du Nord de la France succèdent des sables verts ferrugineux, dits sables verts inférieurs. En Angleterre, on trouve l'équivalent de ces deux couches dans l'argile lacustre du Weald. Le Crétacé
inférieur se termine par deux couches, l'une, inférieure,
celle des sables verts ferrugineux que l'en qualifie de sables verts supérieurs
pour les distinguer de ceux de la formation précédente; l'autre,
supérieure, est une argile très plastique
que l'on nomme argile téguline, parce qu'elle est utilisée
dans la fabrication des tuiles.
Le terrain crétacé inférieur, est remarquable par son imperméabilité, et quand il forme la surface du sol, celui-ci est couvert de flaques d'eau et fangeux au plus haut degré. Tel est le caractère de cette partie de la France que Belgrand a justement dénommée la Champagne humide, et qui borde à l'Est la Champagne pouilleuse, si aride. Il n'est peut-être pas dans tout le territoire français de région plus aqueuse on y rencontre à chaque pas des ruisseaux et des rivières, et entre ces cours d'eau ce ne sont que marécages où végètent seulement de chétives aunaies. Le Crétacé
supérieur.
Le terrain crétacé supérieur se subdivisé en trois étages principaux qui sont, à partir de la base : 1° la craie glauconieuse ou étage cénomanien;(Autrefois, on y comprenait aussi, sous le nom d'étage danien, le calcaire pisolithique est craie jaune, qui surmonte le sénonien et que l'on rattache aujourd'hui au Paléocène). Cénomanien.
Turonien.
Sénonien.
Celle qui occupe le niveau inférieur est traversée par des bandes de rognons siliceux jaunes ou rubanés et contient un fossile qui seul suffirait à la faire reconnaître : c'est le Micraster coranguinum, de la famille des Oursins. Elle possède en outre des caractères physiques qui la différencient, pour des yeux exercés, de la couche qui lui est superposée. Elle a une teinte jaunâtre par rapport à cette dernière et, par places, le carbonate de chaux qui la compose se pelotonne en boules plus ou moins grosses qui portent le nom de nodules. Au-dessus de cette masse, on trouve la craie proprement dite, plus rapprochée de la surface du sol et d'un blanc éclatant. Elle est aussi plus tendre, plus friable que le reste de la roche. Dans sa partie supérieure courent deux ou trois cordons horizontaux de rognons ou de nodules de silex noirs. Cette partie supérieure de la roche crayeuse a ses fossiles spéciaux, dont les plus communs sont le Belemnites mucronata et l'Ananchytes ovata. L'Huître vésiculaire s'y rencontre aussi en très grande quantité; mais comme elle existe également dans la craie à Micraster, elle n'est pas aussi caractéristique. En fait de minéraux adventifs, la craie ne renferme guère que la pyrite de fer qui est un bisulfure de ce métal de structure rayonnée. Comme toutes les aiguilles qui composent un même morceau partent d'un point unique et ont sensiblement des longueurs égales, il on résulte que tous les morceaux ont la forme d'une sphère. Quand on en casse un, on voit qu'il possède à l'intérieur la couleur de l'or. Aussi les personnes qui n'en connaissent pas la nature, prennent-elles ces boules pour des pépites d'or. (DMC). |
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