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La Fédération de Russie
ou Russie (de Ros, nom d'un canton suédois, d'où était
originaire Rurik,
le fondateur de la première puissance russe,
dite russo-varègue; ou de Rouss, nom du pays de Kiev,
sur le Dniepr) est une fédération de républiques
qui occupe une grande partie de l'Europe orientale
et tout le Nord de l'Asie. Au total, la Fédération
de Russie a une superficie de 17 millions de kilomètres carrés, ce qui
en fait le plus grand pays du monde; et, avec un PIB 2225 milliards de
dollars (divisé par deux depuis l'effondrement de l'Union soviétique),
c'est la septième puissance économique mondiale (la huitième si on considère
l'Union Européenne). Capitale : Moscou.
Autres grandes villes : Saint-Pétersbourg,
Kazan,
Kouibychev, Oufa, Perm,
Tchelyabinsk,
Sverdlovsk, Omsk, Novossibirsk,
etc.
-
La
cathédrale de Kazan, à Moscou (Russie). Source
: The World Factbook.
Du point de vue de la géographie et de
l'histoire, on peut diviser ce vaste espace en deux parties : la
Russie d'Europe, Ã l'Ouest de l'Oural, et en Russie
d'Asie, à l'Est. Cette dernière correspond pour l'essentiel à la Sibérie,
à laquelle se rattachent, en périphérie, quelques régions et îles
de peu d'étendue relative (Bouriato-Mongolie, partie Russe de la Mandchourie
(Province maritime), péninsule du Kamtchatka, île
Sakhaline,
îles Kouriles, îles de l'Océan
arctique, etc.).
-
Carte
de la Russie. Source : The World Factbook.
(Cliquer
sur l'image pour afficher une carte plus détaillée).
D'un point de vue administratif, la division
de la Fédération de Russie est plus complexe : il y a ainsi 46 oblasts
(provinces), 21 républiques, 4 okrugs (districts) autonomes, 9 krays (territoires),
2 villes fédérales et 1 oblast autonome. La population totale, surtout
conscentrée en Russie d'Europe et le long de l'étroite bande au Sud de
la Sibérie, traversée par le chemin de fer transsibérien, est évaluée
à 140 millions d'habitants (2009).
Les divisions
administratives de la Russie
Oblasts
Amour
(Blagoveshchensk)
Arkhangel'sk
Astrakhan'
Belgorod
Bryansk
Chelyabinsk
Irkutsk
Ivanovo
Kaliningrad
Kaluga
Kemerovo
Kirov
Kostroma
Kurgan
Kursk
Leningrad
Lipetsk
Magadan
Moscou,
Murmansk
Nizhniy
Novgorod
Novgorod
Novosibirsk
Omsk
Orenburg
Orel
Penza
Pskov
Rostov
Ryazan'
Sakhalin
(Yuzhno-Sakhalinsk)
Samara |
Saratov
Smolensk
Sverdlovsk
(Yekaterinburg)
Tambov
Tomsk
Tula
Tver'
Tyumen'
Ul'yanovsk
Vladimir
Volgograd
Vologda
Voronezh
Yaroslavl'
Oblast
autonome
Yevrey
[=Juif] (Birobidzhan)
Républiques
Adygeya
(Maykop)
Altaï
(Gorno-Altaysk)
Bashkortostan
(Ufa)
Buryatiya
(Ulan-Ude)
Tchéchtchénie
(Grozny)
Chuvashiya
(Cheboksary)
Daghestan
(Makhachkala)
Ingushetiya
(Magas)
Kabardino-Balkariya
(Nal'chik)
Kalmykiya
(Elista)
Karachayevo-Cherkesiya
(Cherkessk)
Kareliya
(Petrozavodsk) |
Khakasiya
(Abakan)
Komi
(Syktyvkar)
Mariy-El
(Yoshkar-Ola)
Mordoviya
(Saransk)
Ossétie
du Nord (Vladikavkaz)
Sakha
[Yakoutie] (Yakutsk)
Tatarstan
(Kazan')
Tyva
(Kyzyl)
Udmurtiya
(Izhevsk)
Okrugs
autonomes
Chukotka
(Anadyr')
Khanty-Mansi
(Khanty-Mansiysk)
Nenets
(Nar'yan-Mar)
Yamalo-Nenets
(Salekhard)
Krays
Altaï
(Barnaul)
Kamtchatka
(Petropavlovsk-Kamchatskiy)
Khabarovsk
Krasnodar
Krasnoyarsk
Perm'
Primorskiy
(Vladivostok)
Stavropol'
Zabaykal'sk
(Chita)
Villes
fédérales
Moscou
Saint
Pétersbourg |
Les divisions
administratives ont en général les mêmes noms que leur chef-lieu; dans
le cas contraire le nom du chef-lieu est indiqué entre parenthèses. Quand
le nom a été francisé, on l'a écrit en caractères italiques.
Géographie physique
Les limites de la
Russie. Les côtes et les îles.
La Russie est est bornée au Nord
par l'Océan Glacial Arctique; à l'Est
par l'Océan Pacifique et la Mer d'Okhotsk,
au Sud, par la Corée du Nord (sur 17 km....),
la Chine, la Mongolie,
le Kazakhstan et les montagnes
du Caucase; Ã l'Ouest par l'Ukraine,
la Biélorussie (Belarus), la Lettonie,
l'Estonie, la Finlande
et, au Nord-Ouest par la Norvège. Le pays possède
en outre, avec l'oblast de Kaliningrad,
une petite portion de territoire, bordée par la Mer
Baltique et enclavée entre la Pologne et
la Lituanie.
Les frontières ont une longueur de 20
240 km et les côtes se développent sur 37 600
km. Sur la façade du Pacifique, les côtes
sont baignées par la Mer du Japon, avec Vladivostok
comme principal port, la mer d'Okhotsk, dans laquelle se trouve l'île
Sakhaline et que séparent de l'Océan Pacifique proprement dit les
îles
Kouriles (dont les plus méridionales sont revendiquées par le Japon),
et par la Mer de Barents, le long du Kamtatchka. Les côtes que baigne
l'Océan Arctique sont les plus longues.
L'océan lui-même prend plusieurs noms sur cet immense littoral. De l'Est
à l'Ouest on a : la Mer des Tchoutches, la Mer de Sibérie orientale,
la Mer de laptev, la Mer de Kara et, en Europe, la Mer de Barents. Les
limites de chacune de ces portions est marquée par des îles
ou des archipels, respectivement : Ile Wrangel, Iles de la Nouvelle Sibérie,
Severnaja Zemblia (Terres du Nord) et Novaja-Zemblia (Nouvelle-Zemble).
Dans la partie européenne, les côtes se découpent en
golfes
et en presqu'îles nettement dessinés : les golfes de la Petchora
et de Tcheskaïa, la presqu'île de Kanin. La mer Blanche, qui n'est qu'un
golfe de la Mer de Barents, est moins froide, peu profonde et très poissonneuse;
elle se ramifie en quatre golfes : de Mezen, d'Arkhangel, d'Onéga et de
Kandalaskaia. A l'entrée du golfe d'Onéga sont les
îles
Solovetzk, avec un monastère vénéré des Russes du Nord.
Malgré la longueur de ses côtes la Russie
ne dispose que de débouchés maritimes limités. La navigation dans l'Océan
arctique est fortement entravée par la banquise
une grande partie de l'année; le littoral pacifique est beaucoup trop
éloigné des centres économiques et de peuplement. Enfin, l'accession
à l'indépendance à partir de 1991, de plusieurs républiques périphériques
de l'URSS,
ont amputé la Russie, héritière de l'ancienne puissance soviétique,
de quelques-unes de ses côtes les plus utiles. Ainsi, depuis l'indépendance
du Kazakhastan, du Turkménistan
et de l'Azerbaïdjan, la Russie n'est plus
baignée par la Mer Caspienne qu'entre les
bouches de la Volga, dans la région d'Astrakhan,
et le Caucase, Ã la hauteur de Derbent.
Sur la Mer Noire, c'est l'indépendance de l'Ukraine
et de la Géorgie qui a amputé le pays de la
plus grande partie de son littoral méridional : il s'étend, au Nord-Est
de cette mer, le long de la côte orientale de la mer d'Azov, puis entre
le détroit de Kertch
et la frontière géorgienne, au Sud-Est de Sotchi. Enfin, l'accession
à l'indépendance des pays Baltes n'a plus laissé à la Russie que deux
petits débouchés sur la Mer Baltique :
au fond du golfe de Finlande, avec le port de Saint-Pétersbourg,
et aux bouches de la Pregolia et du Niémen, avec l'enclave de Kaliningrad.
L'orographie de
la Russie
Le relief de la Fédération de Russie
est caractérisé par de grandes plaines, qui
s'étendent sur presque toute la Russie d'Europe
et sur toute la Sibérie Occidentale. Si l'on excepte le l'Oural,
chaîne d'altitude médiocre, les montagnes
sont toutes en périphérie, et un grand plateau occupe la Sibérie centrale.
Relief
de la Russie d'Europe.
La Russie d'Europe, au contraire de l'Europe
occidentale, qui est si accidentée, est une immense plaine, au sol uniforme;
le plateau de Valdaï (ou Valdaj), source de la
Volga,
d'où rayonnent les autres chaînes, a pour point culminant le Popowa-gora
(351 mètres). Des fleuves, au cours immense,
vont se jeter dans des mers, gelées en hiver, d'une
navigation difficile. Ces steppes, intermédiaires
entre l'Europe et l'Asie,
se sont prêtées, tout au long de l'histoire, aux mouvements et aux invasions
des hordes nomades d'Asie centrale comme aux armées d'invasion européennes
de Napoléon
et, plus tard, des Nazis.
La ligne de partage des eaux y est si peu
marquée, que la Duna, le Dniépr et la Volga
entremêlent leurs sources dans des lacs et des
marécages
et ont été facilement réunis par des canaux. Cette communauté d'origine
de ses fleuves a fait l'unité de la Russie. Au
Nord, les collines d'Olonetz séparent le bassin de l'Onéga de celui de
la mer Blanche. Entre l'Océan Arctique
et le bassin de la Volga, le plateau
d'Uvalli s'élève à 250 mètres. Au Sud-Est, des ondulations courent
entre le Don et la Volga, serrant le grand fleuve
de leurs falaises sablonneuses. De l'île de Vaigatch
(Vajgac) Ã Orenburg et Orsk l'Oural se divise
en trois parties que séparent des brèches, routes d'Europe en Sibérie.
Dans la partie méridionale, au Nord d'Orenborg,
le plus haut sommet est le mont Iremel (1536 mètres); la partie centrale,
riche en or, platine,
argent,
malachite,
fer
et houille, atteint 1633 mètres au Denejkin-Kamen.
Dans la partie septentrionale, pays des Ostiaks et des Samoyèdes, le plus
haut sommet est le Töll-Pos Is (1688 mètres). De la presqu'île d'Apchéron,
dans la Mer Caspienne, Ã celle de Taman,
dans la mer Noire, le Caucase, semblable aux
Pyrénées
par sa conformation, forme une barrière plus haute que le mont Blanc,
car le mont Elbrouz, point culminant de la Russie, atteint 5633 mètres,
et le Kazbek 5043 mètres.
Le
relief de la Sibérie.
La Sibérie est,
dans son ensemble, une vaste plaine, légèrement
ondulée, et descendant graduellement des monts Altaï
au Sud jusqu'à l'océan Arctique. A I'Ouest,
se trouvent les steppes d'Ischim et de Baraba,
larges étendues de terres basses, où les prairies
herbeuses alternent avec les marécages pleins
de roseaux, les lacs d'eau douce avec ceux d'eau
salée, et un fertile sol arable avec de vastes forêts.
A l'Est, la plaine sibérienne est plus fréquemment coupée de collines;
mais elle n'a que peu de terre cultivable. Toute la côte Nord est une
région désolée de steppes salées et de marécages glacés.
Au Sud-Est , la Sibérie
est limitée et séparée de la Dzoungarie,
de la Mongolie et de la Mandchourie par une
suite continue de montagnes élevées : le massif
de l'Altaï (avec les monts Sayansk), les monts
Iablonvy et les monts Stavonoï. Le mont Bieloukha, dans l'Altaï, atteint
4506 mètres. Les monts Sayansk et Iablonovy ont une orientation Sud-Ouest
Nord-Est. A l'Ouest du lac Baïkal, le Mounkou-Sardik
s'élève à 3492 mètres. Les pics principaux des monts Iablonovy sont
le Bystrinskiy Golets (2523) le Sokhondo en Daourie (2499 mètres);
au Nord de cette chaîne s'étend le plateau de Vitim (700 mètres).
Les hautes terres
du bassin de l'Amour sont le prolongement du
plateau
de Mongolie et sont dominées par les chaînes du Grand et du Petit Khingun
et de Mandchourie. Le Sikhota-Alin, qui s'élève au bord de la mer,
est formé d'anciens volcans. Le plateau sibérien
se termine sur la mer d'Okhotsk par les monts Stavonoï. La presqu'île
du Kamtschatka présente, le long de la mer d'Okhotsk, des chaînes de
granit
et de porphyre; tandis
que le long de la mer de Béring émergent des volcans, dont plusieurs
sont actifs. Vers le milieu de cette côte se croisent les deux arcs de
cercle formés par les volcans des îles
Kouriles.
Les cours d'eau.
Les fleuves qui
se jettent dans l'océan Glacial et la
mer Blanche traversent des tourbières et des plaines
marécageuses dites toundras. En Europe, ces
fleuves sont la Kara, la Petchora, le Mezenc, la Dvina, l'Onéga et la
Tana. La Sibérie est elle aussi parcourue par d'immenses
cours d'eau dirigés presque uniformément du Sud au Nord. Ce sont, en
ayant de l'Ouest à l'Est 1° la Kara; 2° l'Obi, qui prend sa source dans
l'Altaï, au lac Telezk ; il passe à Barnaul (Barnaoul)
et coule vers le Nord-Ouest et le Nord avec une pente très faible par
Kolywan, Narym et Beresov : il se jette au fond d'un golfe
long et étroit (700 m sur 110), après 3200 km de cours. Il revoit Ã
droite le Tom, qui arrose Tomsk, le Tschulym, le Kes, le Tym, la Wach;
à gauche, l'Irtisch (3900 km), qui sort de Altaï, traverse le lac Saïsan,
arrose Semipalatinsk, Omsk et Tobolsk;
il se grossit de l'Ischim, du Tobol, dont un affluent, l'Isset, passe Ã
Yekaterinenbourg.
3° L'Iénisséi (3000 kilom), né en Chine, pénètre
en Sibérie par les défilés des monts Sayansk; il coule vers le Nord,
arrose Krasnojarsk, lénisseik et Turnschansk. Les affluents sont, à droite
: 1 ° LAngara, grande rivière semée de rapides qui vient du lac
Baïkal, passe à Irkoutsk, coule au
Nord puis à l'Ouest jusqu'aux environs d'Iénisseik; où elle se jette
dans l'lénisséi. 2° La Podkamennaja. 3° La Tunguska inférieure ou
Kiscknaja. 4° La Lena (2700 km) prend sa source à l'Ouest du lac Baïkal,
coule vers le Nord-Est jusqu'Ã lakoutsk, puis vers le Nord-Nord-Ouest.
Elle recoit à droite le Witim, sorti des monts Jablonoi, ainsi que l'Aldan;
à gauche, le Wiljoni. 5° L'Indighiska. 6° La Kolima.
Sur le versant du
Pacifique,
il n'y a qu'un seul fleuve remarquable , c'est
l'Amour (4000 km), formé de I'Argoun et de la Chilka, qui descendent de
la Daourie en perçant les monts Chingan; il forme la frontière entre
la Sibérie et la Mandchourie; il se jette dans la mer, près de Nikolaievsk,
en face l'île Sakhaline.
L'Amour a une très grande importance au point de vue de la navigation,
qui a lieu sur presque tout son cours, sauf en hiver
où il est couvert de glace malgré la rapidité considérable du courant;
il arrose les villes de Blagowjeschtschensk et de Khabarovka, au confluent
de l'Oussouri.
Il y a beaucoup de
lacs
en Sibérie, mais tous petits, excepté le lac Baïkal,
qui est aussi le plus profond du monde. Il est tributaire de l'Iénisséi
auquel l'Angara apporte ses eaux. Il a 660 kilomètres de long et 40 Ã
100 de large. La navigation est rendue difficile par les écueils et les
tempêtes, malgré la grande profondeur des eaux (oblast d'Iskoutsk). Il
reçoit la Selenga (1200 kilomètres), grande rivière qui vient de Mongolie.
Le lac Onéga envoie ses eaux par le Svir
dans le lac Ladoga (18120 km²), qui est le plus grand de l'Europe,
et nourrit des phoques dans ses eaux et a la Néva
pour déversoir. Le lac Ladoga reçoit encore, par le Volkhov, les eaux
du lac Ilmen. Le lac des Tchoudes (lac Peipous), à la frontière avec
l'Estonie, formé de deux petits lacs qui s'assèchent
peu à peu, s'écoule dans le golfe de Finlande par la Narva. Le Niémen
finit dans l'oblast de Kaliningrad et reçoit la Vilia, la rivière de
Vilnius
(Lituanie).
Dans la mer Noire, les cours d'eau de la
Russie sont : le Don, qui finit dans la mer d'Azov,
et est grossi, Ã gauche, du Donetz, qui traverse un riche bassin
houiller;
à droite, du Voronej, et le Kouban s'écoule dans d'immenses marécages
qui s'étendent entre la mer Noire et la mer d'Azov.
Dans la
Mer Caspienne se jette le plus grand
fleuve
de l'Europe, la
Volga,
long de 3700 kilomètres, artère vitale de la Russie. Il commence en pleine
Europe et finit aux confins de la steppe kazakhe;
ses rives sont plates jusqu'à Simbirsk : là , le fleuve heurte un massif
calcaire
qu'il traverse à Samara; cette chaîne calcaire, haute de 300 mètres,
l'accompagne sur sa rive droite, qui est continuellement minée, s'effrite
et s'éboule. La rive gauche, délaissée par le fleuve, qui se déplace
vers l'Ouest, est très marécageuse; à Tzaritzine, la Volga se jette
dans la mer par 72 bouches. A droite, elle recoit l'Oka, grossie de la
Moskova et de la Kliasma; la Sura; à gauche, la Volga reçoit la Mologa
et la Cheksna, communiquant par canaux avec les lacs
Ladoga et Onéga, la Kostroma et la puissante Kama, qui traverse la riche
région de l'Oural; la Kama elle-même est grossie
de la Viatka et de la Biélaïa.
-
La
Volga près de Zubtsov.
La géologie.
Au point de vue géologique, le sol russe
n'est pas seulement horizontal dans ses couches superficielles, mais encore
dans ses couches souterraines, où les roches
superposées conservent un parallélisme régulier sur d'immenses espaces.
Entre la mer Blanche et la Néva se retrouvent les
granits
et les gneiss de la péninsule scandinave; de là ,
jusqu'au coeur de l'Asie centrale, au Sud et Ã
l'Est, s'étendent les roches paléozoïques
et carbonifères; ensuite viennent les assises
du nouveau grès rouge, avec les formations permiennes qui ont tiré leur
nom de l'immense oblast de Perm
et s'étendent vers la base de l'Oural, entre les
steppes
des Kirghiz et les bords de l'océan Glacial.
Des strates jurassiques longent au Sud ces
étendues permiennes et forment un triangle irrégulier qui s'amincit peu
à peu des toundras du Nord aux rives de la Volga.
Plus au Sud, les formations crétacées,
tertiaires
et modernes se sont déposées autour d'un plateau
de granit qui traverse obliquement la région des steppes méridionales
et se prolonge dans les Etats voisins d'Asie centrale.
Par la partie superficielle du sol, la
Russie d'Europe forme deux régions distinctes : celle où les glaces mouvantes
ont laissé la trace de leur passage et celle où ne se rencontrent ni
blocs erratiques, ni argiles glaciaires. Toute
la Russie du Nord, moins la base de l'Oural, était
sous les glaciers qui, à l'époque glaciaire, couvraient l'Écosse, la
Norvège,
la Suède et la Finlande;
ces blocs erratiques, parmi lesquels on petit citer celui qui sert de piédestal
à la statue de Pierre le Grand
à Saint-Pétersbourg
et celui qui recouvre le tombeau de Napoléon
aux Invalides,
n'ont pas été transportés par les glaces, mais sont les restes de gigantesques
moraines. Aux Terres Noires du Sud s'arrêtent les limites des anciens
glaciers;
là , le sol végétal, depuis de longues périodes géologiques, est formé
par la décomposition des gazons.
Les
ressources minérales.
Les richesses minérales
de la Fédération de Russie sont considérables. Elles sont concentrées
surtout à l'Ouest la Sibérie, dans l'Oural, et
dans l'Altaï et les environs du lac Baïkal.
On exploite de longue date des mines d'or, d'argent,
de graphite, de platine, de cuivre,
de fer, de plomb, de zinc,
d'antimoine, d'arsenic, de malachite, d'émeraudes,
de topazes, etc. Mais ce qui fait aujourd'hui la grande richesse de la
fédération de Russie, ce sont ses ressources énergétiques : le pays
possède occupe le premier rang mondial pour ses réserves de gaz naturel,
le deuxième rang pour ses réserves de charbon et le huitième pour ses
réserves de charbon. C'est aussi à l'heure actuelle le premier exportateur
mondial de gaz naturel et le deuxième exportateur de pétrole.
Le climat.
Le climat de la
Russie d'Europe est essentiellement continental ; les hautes montagnes
de la Norvège arrètent l'influence du courant
du Gulf Stream et des vents d'ouest; l'uniformité
de cette vaste plaine fait que, durant le long
hiver
(150 jours de gel par an, Ã Moscou)
les vents glacés du Nord la balayent jusqu'à ses extrémités méridionales,
sans aucun obstacle, tandis que les vents continentaux de l'Est, après
avoir traversé l'Asie, sont brûlant en été et
glacés en hiver. Le contraste entre les saisons est ainsi très accentué;
entre la mer d'Azov et la Mer Caspienne,
le thermomètre descend en hiver à -30°C et remonte en été à +40°C.
Les pluies sont rares dans l'Ouest, la hauteur est de 0,60 m par an; dans
le Sud, elle n'est que de 0,40 m. Le climat de la Sibérie est beaucoup
plus froid que sous les latitudes correspondantes en Europe,
et sa rigueur s'accroît vers l'Est, surtout dans les régions orientales.
lakoutsk passe pour la ville la plus froide du monde. Dans l'Arctique,
Le sol reste constamment gelé sur plusieurs mètres (permafrost).
La surface du sol ne dégèle jamais avant la fin de juin, et elle est
reprise par la glace vers le milieu de septembre. Ces conditions expliquent
sur les rives de l'océan Arctique, se
soient conservés, enfouis à peu de profondeur, un nombre immense de restes
fossiles de Mammouths et d'autres animaux d'espèces éteintes.
La végétation.
Dans les régions
arctiques, il n'y a que des déserts glacés couverts
de mousse et de lichen;
c'est la toundra. Plus au Sud, sur des sols pauvres
et acides (podzols), s'étend une vaste forêt, la taïga,
qui se compose principalement de résineux dans les régions centrales
de la Sibérie, mais qui se transforme en forêt
mixte (résineux + feuillus) en Russie d'Europe et dans l'extrême-Orient.
Les principales essences y sont : le bouleau, le mélèze, le sapin, le
pin, le saule, le peuplier, l'orme et l'érable
de Tartarie.
Dans la Russie d'Europe, cette forêt prolonge celle de la Finlande.
Plus au Sud, l'espace est livré à la polyculture (blé,
seigle,pomme
de terre, lin), puis à la grande culture céréalière (blé,
maïs).
Enfin la steppe d'élevage (moutons), occupe la
région proche des rives de la Mer Caspienne.
En Sibérie, au Sud de la taïga, dans les régions traversées par le
chemin de fer Transsibérien, les cultures qui ont été développées
sont le blé, l'orge, le seigle, le blé noir, l'avoine
et le chanvre. Les navets et d'autres légumes des climats tempérés y
prospèrent en certaines localités favorables.
La faune.
Malgré la rigueur
de son climat, la Russie a un territoire tellement grand qu'on peut y observer
une faune d'une étonnante diversité. Parmi les
Mammifères,
on citera, pour la Russie d'Europe, l'Ours brun,
les Saïgas au Nord de la Mer Caspienne, les Sangliers, et les Spermophiles;
pour la Sibérie, les loups, les Cerfs élaphes, les Cerfs Sika,
Cerfs et les Bouquetins de Sibérie, les Wapitis de l'Altaï,
les Zibelines, les Renards argentés, les Lemmings, les Pikas;
les Gerboise, les Putois tigrés, les Lynx, les Tigres de Mandchourie,
les Phoques du
Baïkal, les Morses, les Phoques
barbus; De vastes troupeaux de rennes parcourent tout le nord de la Sibérie.
Les Kalmouks et quelques autres tribus nourrissent des chameaux. Il y a
deux espèces de moutons domestiques : le mouton russe, et le mouton kirghiz
à queue large. Pour ce qui est des Oiseaux,
on a, en Russie d'Europe : des Alouettes, des Coqs de Bruyère dans l'Oural,
des Bernacles et Oies de Mer au Nord; en Sibérie,
on mentionnera les Harfangs, les Grouses noires,
les Gorge-bleues, les Grands-Ducs, les Orfraies, les Eiders à lunettes,
les Plongeons à Bec-Jaune, les Cygnes siffleurs, les Guillemots, les Stellers,
les Ptarmigans, les Mésanges bleues, Geais de Sibérie, les Pélicans
blancs, etc. Enfin, parmi les Poissons, on trouve
des Morues et des Saumons dans la Mer d'Okhotstk
et des Esturgeons dans la Mer Caspienne.
Géographie humaine
Population.
La grande majorité
de la population russe est concentrée dans la partie européenne du pays,
à l'ouest de l'Oural. Les principales villes comme Moscou, Saint-Pétersbourg,
Nijni Novgorod et Kazan se trouvent dans cette région. Environ 75 % des
Russes vivent dans cette partie du pays, même si elle ne représente qu'environ
25 % de la superficie totale. La Sibérie et l'Extrême-Orient russe, qui
représentent une grande partie du territoire, sont très peu peuplées
en raison de conditions climatiques difficiles (froid intense, sol gelé)
et de leur éloignement. La densité de population y est souvent inférieure
à 1 habitant par kilomètre carré.
Plus de 75 % de la
population russe vit dans des zones urbaines. Les villes jouent un rôle
central dans la vie économique et sociale du pays. Moscou et Saint-Pétersbourg
sont les principaux pôles économiques et culturels, tandis que des villes
industrielles comme Ekaterinbourg, Novossibirsk
et Kazan sont également en pleine expansion.
Les zones rurales, notamment en Sibérie et dans l'Extrême-Orient russe,
sont généralement isolées et peu développées. La dépopulation dans
certaines régions rurales est un problème croissant, en particulier dans
les zones au climat difficile.
La Russie est un
pays multiculturel avec plus de 190 groupes ethniques. Les Russes ethniques
représentent environ 80 % de la population, mais il existe des minorités
importantes comme les Tatars (environ 4 %), les Bachkirs, les Tchétchènes,
les Bouriates et d'autres peuples autochtones de Sibérie et du Caucase.
La Russie est une fédération composée de 85 entités fédérales, dont
certaines sont des républiques ethniques autonomes. Par exemple, la République
du Tatarstan (capitale Kazan) est un centre de la culture tatare et musulmane,
tandis que la République de Sakha (Iakoutie) est la plus grande région
de Russie en superficie et est peuplée principalement par les Iakoutes.
Le russe est la langue
officielle et la plus parlée dans tout le pays, mais de nombreuses régions
autonomes ont aussi leurs propres langues officielles, comme le tatar,
le bachkir ou l'iakoute.La majorité des Russes sont orthodoxes, avec l'Église
orthodoxe russe comme la religion dominante. Il existe aussi d'importantes
communautés musulmanes, particulièrement dans les républiques du Caucase
(Tchétchénie, Daghestan) et du Tatarstan. Le bouddhisme est pratiqué
dans certaines régions comme la Bouriatie et la Kalmoukie.
La Russie fait face
à un vieillissement de la population et à un faible taux de natalité.
Cela pose des défis pour l'économie, notamment en termes de main-d'oeuvre.
Il existe une tendance à la migration des zones rurales vers les grandes
villes, ainsi qu'une migration externe, notamment de travailleurs venus
d'Asie centrale (Ouzbékistan, Tadjikistan), pour combler les besoins en
main-d'oeuvre dans certaines industries.
Economie.
L'économie de la
Russie est l'une des plus importantes du monde, avec une richesse fondée
principalement sur ses vastes ressources naturelles, notamment le pétrole,
le gaz naturel, et les minerais. L'économie russe reste fortement dépendante
des revenus tirés du pétrole et du gaz, ce qui la rend vulnérable aux
fluctuations des prix de ces produits sur les marchés mondiaux. La diversification
de l'économie est un défi majeur pour réduire cette dépendance. La
Russie a du mal à moderniser son économie et à stimuler l'innovation.
Le pays doit investir davantage dans les technologies de pointe, la recherche
et le développement, et soutenir les secteurs non liés aux ressources
naturelles. Le déclin démographique et le vieillissement de la population
constituent une menace pour la croissance économique. Le manque de main-d'oeuvre
qualifiée et la migration interne posent des défis dans plusieurs régions.
La région de la
Volga est une zone clé pour l'industrie manufacturière, la production
automobile et la pétrochimie, avec des villes comme Samara et Kazan. La
Volga, plus long fleuve d'Europe, est aussi un axe de transport majeur.
L'Oural est une région riche en ressources naturelles, notamment les métaux
et les minéraux, avec des villes industrielles comme Ekaterinbourg et
Tcheliabinsk. C'est un centre de production métallurgique.L Sibérie est
une région stratégique pour l'économie russe en raison de ses vastes
ressources naturelles (pétrole, gaz naturel, charbon). Des villes comme
Novossibirsk, Omsk, et Krasnoïarsk sont des centres économiques et industriels
majeurs. Bien que faiblement peuplée, l'Extrême-Orient russ est important
pour ses ressources naturelles (forêts, minerais) et pour ses ports sur
le Pacifique. Des villes comme Vladivostok sont essentielles pour le commerce
avec l'Asie.
La Russie est l'un
des plus grands producteurs et exportateurs mondiaux de pétrole et de
gaz naturel. Les exportations de ces ressources représentent environ 60
% des recettes d'exportation du pays et environ 40 % du budget fédéral.
Les principales entreprises comme Gazprom, Rosneft, et Lukoil dominent
le secteur énergétique russe. En plus des hydrocarbures, la Russie est
riche en ressources minières, notamment le charbon, le fer, le nickel,
et l'aluminium. Des entreprises comme Rusal dominent la production mondiale
d'aluminium. La Russie possède la plus grande superficie forestière au
monde, représentant une source importante de bois et de produits dérivés.
Le secteur industriel
de la Russie est centré sur la production d'acier, la métallurgie, la
fabrication de machines et d'équipements. Les industries métallurgiques
sont particulièrement importantes dans des régions comme l'Oural, avec
des villes industrielles comme Magnitogorsk et Tcheliabinsk. La Russie
possède une industrie de la défense et de l'aérospatiale bien développée,
héritée de l'époque soviétique. Des entreprises comme Sukhoï et MiG
sont renommées dans le domaine de l'aviation militaire, tandis que Roscosmos
supervise les activités spatiales, notamment la production de fusées
et de satellites. L'industrie automobile russe produit principalement pour
le marché intérieur, avec des marques comme AvtoVAZ (Lada). Les investissements
étrangers ont aussi joué un rôle dans ce secteur, avec des partenariats
entre constructeurs russes et européens ou asiatiques.
La Russie est l'un
des plus grands exportateurs mondiaux de céréales, notamment le blé.
La région de la Volga, la Sibérie et les régions du sud comme le Kouban
sont des zones agricoles importantes. Outre les céréales, la Russie produit
également de la viande, des produits laitiers, et des cultures comme les
pommes de terre et le tournesol. Depuis les sanctions de 2014 imposées
par l'Occident à la suite de l'annexion de la Crimée, la Russie a renforcé
sa politique d'autosuffisance alimentaire, développant sa propre production
pour réduire les importations agricoles.
Les principaux partenaires
commerciaux de la Russie sont la Chine, l'Union européenne (même si les
sanctions ont limité les échanges), ainsi que des pays d'Asie centrale.
La Chine est aujourd'hui le principal partenaire commercial de la Russie,
avec des échanges croissants dans le domaine de l'énergie, des minerais
et des produits manufacturés. Depuis 2014 et encore davantage depuis 2022,
la Russie fait face à des sanctions économiques imposées par les États-Unis,
l'Union européenne et d'autres pays occidentaux, en raison de l'annexion
de la Crimée puis de la guerre d'agression menée contre l'Ukraine. Ces
sanctions ont affecté les secteurs financier, énergétique et de la défense,
limitant l'accès aux technologies et aux marchés occidentaux. En réponse
aux sanctions, la Russie a renforcé ses relations économiques avec les
pays non occidentaux, notamment la Chine, l'Inde et les États du Moyen-Orient.
Le projet de gazoduc Power of Siberia, qui exporte du gaz vers la Chine,
en est un exemple concret.
Le Transsibérien,
qui relie Moscou à Vladivostok, est la ligne ferroviaire la plus longue
du monde (9000 km) et un axe vital pour le transport de marchandises Ã
travers la Russie. Le réseau ferroviaire russe est l'un des plus denses
et développés au monde, particulièrement pour le transport de fret.
La Russie possède un vaste réseau de pipelines qui transportent le pétrole
et le gaz naturel vers les marchés asiatiques et ncore, pour le gaz naturel,
vers l'Europe. La Russie utilise des ports sur la mer Noire (Novorossiisk),
la mer Baltique (Saint-Pétersbourg) et l'Extrême-Orient (Vladivostok)
pour ses exportations et importations. Le développement de la route maritime
du Nord, rendue plus accessible par la fonte des glaces en Arctique, est
un projet stratégique pour la Russie.
La Banque centrale
de Russie joue un rôle clé dans la gestion de l'inflation et la stabilité
monétaire. En réponse à la chute des prix du pétrole et aux sanctions,
la banque a renforcé ses réserves de change et maintenu une politique
monétaire prudente. La monnaie russe, le rouble, a subi des fluctuations
importantes au cours des dernières années en raison des sanctions, des
fluctuations des prix du pétrole, et des tensions géopolitiques. La dépréciation
du rouble a cependant permis d'augmenter la compétitivité des exportations
russes. Les banques russes, dominées par Sberbank et VTB, ont dû s'adapter
aux sanctions en réduisant leur dépendance aux financements étrangers
et en renforçant les financements internes.
Quelques-unes
des grandes villes de la Russie
•
Moscou.
- La capitale de la Russie et la plus grande ville du pays, avec une population
d'environ 12 millions d'habitants. C'est le coeur politique de la Russie,
abritant le Kremlin, qui est le siège du gouvernement russe et la résidence
officielle du président. Moscou est aussi le centre économique et financier
du pays, abritant de nombreuses grandes entreprises, banques et institutions
internationales. La Place Rouge et le Kremlin sont deux des monuments les
plus célèbres de Russie. La Cathédrale Saint-Basile, avec ses
dômes colorés, est l'une des icônes de l'architecture russe. Le
théâtre Bolchoï,est célèbre pour ses représentations d'opéra et
de ballet.
• Saint-Pétersbourg
. - Avec une population d'environ 5 millions d'habitants, Saint-Pétersbourg
est la deuxième plus grande ville de Russie. Fondée par le tsar Pierre
le Grand en 1703, elle fut la capitale de l'Empire russe pendant plus de
200 ans (jusqu'en 1918). Ville des arts et de la culture, Saint-Pétersbourg
est célèbre pour ses festivals de musique, d'opéra et de ballet. Le
théâtre Mariinsky est l'une des scènes les plus prestigieuses au monde.
Le Musée de l'Hermitage est l'un des plus grands musées d'art au monde,
situé dans l'ancien palais d'hiver des tsars. La Forteresse Pierre-et-Paul
est le lieu où sont enterrés plusieurs tsars, dont Pierre le Grand. Les
canaux et ponts de la ville, qui lui valent le surnom de "Venise du Nord".
Le Palais de Peterhof est parfois comparé à Versailles, avec ses jardins
et ses fontaines impressionnantes.
• Novossibirsk.
- Troisième plus grande ville de Russie avec environ 1,6 million d'habitants.
Elle est souvent qualifiée de capitale non officielle de la Sibérie.
La ville est un important centre industriel et une plaque tournante du
transport pour la Sibérie, située sur la route du Transsibérien, le
célèbre chemin de fer qui relie l'ouest et l'est de la Russie. Akademgorodok,
une petite ville voisine est dédiée à la science, avec de nombreux instituts
de recherche et universités, un centre majeur pour l'innovation scientifique
en Russie. Le théâtre d'opéra et de ballet de Novossibirsk est l'un
des plus grands de Russie, surnommé "le Bolchoï sibérien". Le Zoo de
Novossibirsk est l'un des plus importants en Russie, avec une grande variété
d'animaux, notamment des espèces sibériennes rares. La cathédrale Alexandre
Nevski est une belle église orthodoxe en briques rouges.
• Ekaterinbourg.
- Environ 1,5 million d'habitants, ce qui en fait la quatrième plus grande
ville de Russie. Située dans l'Oural, à la frontière entre l'Europe
et l'Asie, Ekaterinbourg est considérée comme le point de transition
entre ces deux partie de l'Eurasie. Centre industriel majeur, particulièrement
dans les secteurs du métal et des machines. La ville est également un
important centre financier et commercial pour la région de l'Oural. Ekaterinbourg
est célèbre pour être le lieu où la famille impériale russe, les Romanov,
a été exécutée en 1918 après la Révolution russe. Aujourd'hui, l'Église
sur le Sang, construite à l'emplacement de l'exécution, est un site commémoratif.
Le monument de la frontière Europe-Asie symbolise la position unique de
la ville. Le gratte-ciel Vysotsky est l'un des plus hauts de Russie; il
offreune vue panoramique sur la ville.
• Nijni
Novgorod. - Environ 1,2 million d'habitants. Située sur la Volga,
à environ 400 km à l'est de Moscou, Nijni Novgorod est l'une des plus
anciennes villes de Russie. Fondée au XIIIe siècle, elle est l'un des
centres historiques et culturels les plus importants de Russie. Pendant
la période soviétique, la ville a été renommée Gorki en l'honneur
de l'écrivain Maxime Gorki, né dans la ville.
C'est un centre important de construction navale et d'ingénierie. En raison
de son emplacement stratégique sur la Volga, Nijni Novgorod est un noeud
clé pour le commerce fluvial. Le Kremlin de Nijni Novgorod est un ensemble
fortifié qui surplombe la Volga; il brite de nombreux monuments historiques
et gouvernementaux. La Cathédrale Alexandre Nevski est l'une des églises
emblématiques de la ville. La rue piétonne Bolchaïa Pokrovskaïa est
célèbre pour ses boutiques, restaurants et bâtiments historiques. |
•
Kazan.
- Environ 1,3 million d'habitants. Située à environ 800 km à l'est de
Moscou, Kazan est la capitale de la République du Tatarstan. Kazan est
un centre industriel et économique. C'est aussi une ville universitaire
avec plusieurs institutions d'enseignement renommées, notamment l'Université
fédérale de Kazan. La ville a été fondée il y a plus de 1000 ans,
et elle a longtemps été un centre majeur du khanat de Kazan avant d'être
annexée par la Russie en 1552 par Ivan le Terrible. Kazan est l'une des
villes les plus multiculturelles de Russie, où se côtoient les cultures
tatare et russe, ainsi que les religions musulmane et orthodoxe. Elle est
souvent décrite comme un modèle de tolérance religieuse en Russie. Le
Kremlin de Kazan est un site classé au patrimoine mondial de l'Unesco,
qui abrite la mosquée Qolsharif et la cathédrale de l'Annonciation. La
rue piétonne Baumana est l'une des principales artères de la ville, avec
de nombreux magasins, cafés et monuments historiques. Le Temple de toutes
les religions est une structure qui symbolise l'unité entre différentes
croyances.
• Samara.
- Environ 1,2 million d'habitants. Située sur la rive gauche de la
Volga, dans la région de la Moyenne-Volga, Samara se trouve à environ
850 km au sud-est de Moscou. C'est un important centre industriel, avec
une spécialisation dans l'industrie aérospatiale, l'industrie chimique
et la production automobile. Elle est aussi un centre pour l'industrie
énergétique, notamment les raffineries de pétrole. Pendant la Seconde
Guerre mondiale, Samara (appelée Kouïbychev à l'époque) a été désignée
comme la "capitale de réserve" en cas de chute de Moscou face à l'Allemagne
nazie. Le bunker de Staline y est toujours visitable aujourd'hui. Le Musée
spatial de Samara reflète le rôle important de la ville dans l'industrie
aérospatiale. La place de Kouïbychev est l'une des plus grandes places
d'Europe. La promenade de la Volga est un lieu pour les promenades
avec une vue pittoresque sur le fleuve.
• Omsk.
- Environ 1,1 million d'habitants. Située en Sibérie occidentale,
Omsk se trouve sur les rives de l'Irtych, à environ 2 200 km à l'est
de Moscou. Omsk est un important centre industriel en Sibérie, notamment
dans les secteurs du raffinage du pétrole, de la production chimique,
de la construction de machines et de la défense. Fondée en 1716 comme
une forteresse, Omsk est devenue un centre administratif de Sibérie sous
l'Empire russe. Pendant une courte période durant la guerre civile russe,
Omsk a été la capitale du gouvernement provisoire anti-bolchevik. La
cathédrale de l'Assomption est une église orthodoxe magnifiquement restaurée.
Le musée de la littérature Fiodor Dostoïevski est le lieu où où l'écrivain
a été emprisonné durant ses années d'exil en Sibérie. Le théâtre
dramatique d'Omsk est un des plus anciens théâtres de Sibérie.
• Tcheliabinsk.
- Environ 1,2 million d'habitants. Située dans l'Oural, Tcheliabinsk se
trouve à l'est de la chaîne de montagnes qui sépare l'Europe de l'Asie,
à environ 1800 km de Moscou. Ville industrielle importante, Tcheliabinsk
est connue pour son industrie métallurgique et mécanique. Elle a joué
un rôle crucial dans la production d'armement pendant la Seconde Guerre
mondiale, au point d'être surnommée "Tankograd". Tcheliabinsk a attiré
l'attention mondiale en 2013, lorsqu'un météore a explosé au-dessus
de la ville, causant des dégâts matériels et des centaines de blessés.
Le monument au météore de 2013 est une installation commémorant cet
événement rare. Le musée régional des beaux-arts abrite une vaste collection
d'art russe et européen. Le parc Gagarine est un espace vert avec des
attractions pour les familles.
• Rostov-sur-le-Don.
- Environ 1,1 million d'habitants. Située dans le sud de la Russie, sur
la rivière Don, à environ 1000 km au sud de Moscou. Rostov-sur-le-Don
est souvent considérée comme la porte d'entrée vers le Caucase. C'est
un centre de transport majeur grâce à son port sur le Don, qui relie
la mer Noire et la mer Caspienne. L'économie de Rostov est diversifiée,
avec des industries telles que l'agriculture, la construction navale, la
mécanique et l'énergie. Rostov est également un centre culturel important
dans le sud de la Russie. Elle a été fondée en 1749 comme un poste douanier.
Son emplacement stratégique en fait une plaque tournante commerciale depuis
des siècles. La Cathédrale de la Nativité est un symbole religieux et
historique de la ville. Le parc Rostov Gorki est un grand espace vert.
Le musée régional de Rostov raconte l'histoire de la région, depuis
les Cosaques du Don. |
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Pascal
Marchand, Atlas
géopolitique de la Russie, Autrement, 2007. -
Qu'en est-il de la puissance russe aujourd'hui? Après plus de quinze ans
d'atermoiements, comment la Fédération de Russie organise-t-elle son
retour sur la scène internationale? Atouts, défis, relations géostratégiques...
un Atlas pour passer au crible les nouvelles
donnes du plus grand état du monde. Avec la fin de l'URSS,
la Russie, en proie à un effondrement économique, devenue incapable de
peser dans les affaires du monde pendant la décennie quatre-vingt dix,
avait, de l'avis général, disparu de la liste des grandes puissances.
Depuis 1998, les gouvernements russes se sont employés à restaurer ce
statut et cherchent à consolider le retour de la Fédération de Russie
sur la scène internationale. Ils ont été opportunément soutenus en
cela par la flambée des cours des matières premières et des hydrocarbures,
produits dont la Russie est un grand fournisseur. Au milieu de la première
décennie du siècle, on reparle d'une puissance russe, parfois pour s'en
inquiéter. En réalité, beaucoup d'éléments de puissance étaient restés
en place. Ainsi, les forces militaires n'ont jamais disparu, sauf peut-être
des journaux occidentaux; simplement, elles se sont redéployées. Le pouvoir
russe, trop affaibli, n'était plus en capacité de les mettre au service
d'une politique. Il était trop occupé à chercher les moyens de rattraper
le retard accumulé par la Russie pendant les cinquante dernières années.
Bien avant eux, Lénine, avait déjà engagé le pays dans une tâche de
rattrapage d'un retard accumulé. Bien avant lui, Pierre le Grand avait
déjà engagé ce projet. La Russie va-t-elle se réadapter au monde ou
est-elle décidément vouée à perpétuer la légende de Sisyphe?
Les défis à relever sont multiples et d'importance mais la Russie dispose
d'éléments de puissance bien réels et le Kremlin semble bien décidé
à les coordonner pour les mettre au service d'une politique de restauration
du statut international perdu. Plus vaste Etat du monde, étendu sur deux
continents et sur dix fuseaux horaires, la Russie est par nature de dimension
planétaire. Sur ses multiples interfaces, la Russie déploie aujourd'hui
ses intérêts de grande puissance. Avec près de 80 cartes et infographies,
un index, une bibliographie. (couv.).
-
Anne-Marie
Lizin, Nicolas Zeisler et al., Gazprom,
stratégie de la Russie, Luc Pire, 2007.
- Dix-sept ans à peine après l'explosion de l'empire
soviétique, la Russie supporte à nouveau de vastes ambitions internationales.
Pour satisfaire sa volonté de puissance, elle dispose d'un atout de poids
: l'énergie. Zone de production mais aussi zone de transit reliant l'Asie,
l'Asie centrale, le Caucase et l'Europe,
elle fait figure de partenaire incontournable et entend coûte que coûte
faire fructifier une telle position stratégique. Complètement inféodée
au pouvoir russe, Gazprom, la plus grande compagnie de gaz naturel au monde,
est donc l'arme fatale d'un Kremlin bien décidé à faire du gaz sa principale
ressource politique et diplomatique. Or, un tel impérialisme énergétique
inquiète : la récente crise ukrainienne a donné à voir les défis posés
par la politique gazière de Vladimir Poutine. Désormais toute l'Europe,
qu'elle le veuille ou non, se trouve concernée au plus haut point par
les ambitions du nouveau Tsar de Russie. Quant aux Etats-Unis,
point n'est besoin de préciser les inquiétudes suscitées par la reconstitution
d'un empire énergétique qui leur rappelle les heures les plus chaudes
de la Guerre froide...
Cet ouvrage est l'oeuvre collective d'étudiants en première et deuxième
années du master Carrières internationales de Sciences Po Paris. Il a
été réalisé dans le cadre du séminaire " Organisations internationales
" donné par Anne Marie Lizin, présidente du Sénat belge et rapporteuse
de la Commission des Droits de l'Homme de l'Organisation pour la Sécurité
et la Coopération en Europe. A l'origine du projet, un exercice de simulation
de sommet de l'OSCE autour de la politique de Gazprom et de la Russie
a été proposé par l'enseignant et a remporté l'adhésion de l'ensemble
des étudiants. (couv.). |
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