| Deux astres sont en conjonction quand ils ont la même longitude, et se trouvent ainsi sur la même arc de latitude. Cette situation correspond au moment où la projection sur l'écliptique de deux astres affecte une distance angulaire minimale. On parle d'opposition, quand cette distance est maximale. La conjonction est dite vraie quand les deux astres ayant à la fois même longitude et même latitude sont sur le même rayon visuel; l'astre moyen produit alors le plus souvent une éclipse totale, partielle ou annulaire (occultation) ; elle est apparente quand les longitudes seules sont les mêmes, les latitudes différant plus ou moins. Les conjonctions héliocentriques sont les conjonctions que l'on observerait si l'on était placé au centre du Soleil; les conjonctions géocentriques sont celles qui se rapportent au centre de la Terre. La Lune est en conjonction avec le Soleil à chaque nouvelle lune; la partie éclairée de notre satellite étant tournée vers l'astre radieux, nous ne voyons pas la Lune qui nous présente son hémisphère obscur et est dite nouvelle. La Lune et le soleil passent alors sensiblement à la même heure au méridien. Quand ces deux astres sont au contraire en opposition, leurs longitudes diffèrent de 180°; la Lune est pleine et passe au méridien à minuit environ. La nouvelle lune ou néoménie et la pleine lune sont désignées sous le nom de syzygies. Les conjonctions les plus importantes sont celles des planètes avec le Soleil; si l'on désigne cet astre par S, la terre par T, et la planète par P, nous disons qu'il y a conjonction quand les trois corps sont dans l'ordre T, P, S, ou T, S, P; dans le premier cas, la planète étant située entre la Terre et le Soleil ce qui ne peut arriver que pour Mercure et Vénus, il y a conjonction inférieure; dans le second cas, la planète étant plus éloignée de la Terre que le Soleil, il y a conjonction supérieure. Les conjonctions inférieures vraies de Mercure et de Vénus sont des phénomènes qui ont eu une grande importance historique pour l'astronomie; on les appelle passages sur le disque du Soleil, car ils servent à déterminer la parallaxe du Soleil; les passages de Vénus ont été les plus observés en raison des éléments précieux qu'ils pouvaient fournir. Ceux de 1874 et de 1882 ont été étudiés avec le plus grand soin. Les derniers ont eu lieu les 8 juin 2004 et 6 juin 2012. Les prochains se produiront en décembre 2117 et 2125. (L. B.). | |