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Islande
Lydhveldidh Island

65 00 N, 18 00 W
L'Islande est un Etat insulaire de l'océan Atlantique Nord, au Sud-Est du Groenland, au Nord-Ouest de la presqu'île scandinave et au Nord des îles Britanniques; elle est frôlée à sa pointe la plus septentrionale par le cercle polaire arctique. Sa superficie est de 103,000 km²; sa population de 306,700 habitants (2009). République constitutionnelle, l'Islande se divise administrativement en 8 régions (Austurland, Hofudhborgarsvaedhi, Nordhurland Eystra, Nordhurland Vestra, Sudhurland, Sudhurnes, Vestfirdhir, Vesturland). Capitale : Reykjavik.

Carte de l'Islande.
Carte de l'Islande. Source : The World Factbook.

Géographie physique de l'Islande

La topographie générale de l'Islande est caractérisée par un haut plateau central inhabité, le Hálendi (Hautes Terres), qui constitue la majeure partie de la superficie de l'île. Ce plateau est généralement désertique, rocailleux ou sableux (déserts de cendre volcanique et de ponce), froid et exposé. L'altitude moyenne y est d'environ 500 mètres, mais il est parsemé de montagnes volcaniques et recouvert par les grandes calottes glaciaires. Les zones habitées et cultivables se concentrent principalement le long des côtes, qui sont des plaines plus basses. 

Géologie.
L'Islande est l''une des terres les plus actives sur Terre et offre un laboratoire naturel unique pour l'étude des processus géologiques dynamiques. Sa géologie est intrinsèquement liée à sa position unique à cheval sur la Dorsale Médio-Atlantique, là où les plaques tectoniques nord-américaine et eurasienne divergent, en s'éloignant l'une de l'autre à un rythme d'environ 2 cm par an. Ce phénomène de divergence entraîne l'étirement et la fissuration de la croûte terrestre, ce qui permet au magma provenant du manteau de remonter et de créer de nouvelle croûte océanique.

Cette situation est compliquée et rendue encore plus remarquable par la présence d'un panache mantellique (ou point chaud) situé directement sous l'île. Un panache mantellique est une remontée anormale de roche chaude provenant des profondeurs du manteau terrestre. L'interaction entre la dorsale médio-atlantique en expansion et ce panache crée le "point chaud" islandais, caractérisé par une production de magma significativement plus élevée que ce qui serait attendu de la simple extension de la dorsale.

L'activité tectonique et magmatique intense est responsable de la formation de l'Islande elle-même, qui est une terre relativement jeune à l'échelle géologique, avec les parties les plus anciennes datant d'environ 16 millions d'années dans les fjords de l'Est. La majeure partie de l'île est constituée de roches volcaniques, principalement des basaltes tholéiitiques, bien que d'autres roches comme les rhyolites (liées à des éruptions plus explosives et plus différenciées) et les roches intrusives (comme les gabbros) se trouvent également.

L'activité géologique est concentrée le long de zones de rift actives qui traversent l'île du sud-ouest (péninsule de Reykjanes) au nord-est, avec une branche plus ancienne et moins active dans l'ouest (zone volcanique de Snaefellsnes) et une zone de transfert sismique dans le sud (zone sismique du sud de l'Islande). Ces zones de rift sont caractérisées par des fissures volcaniques, des failles normales (comme la faille visible à Þingvellir), des champs de lave, et des systèmes volcaniques centraux. Un système volcanique central est typiquement constitué d'un volcan (souvent un stratovolcan ou un volcan bouclier) et d'une chambre magmatique sous-jacente, alimentant un champ de fissures environnant. De nombreuses caldeiras, effondrements circulaires résultant du vidage partiel ou total d'une chambre magmatique lors d'éruptions majeures, parsèment ces zones.
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Islande : rhyolites du Landmannalaugar.
Rhyolite verte au Landmannalaugar. 

De part et d'autre de ces zones de rift actives se trouvent des zones de flanc, constituées de basaltes plus anciens qui ont été déplacés loin de l'axe de la dorsale par l'expansion. Ces régions sont généralement moins actives sismiquement et volcaniquement, et l'érosion y est plus prononcée, ce qui forme des paysages de plateaux basaltiques, de vallées glaciaires et de fjords (notamment dans l'Est et l'Ouest de l'île). L'érosion, principalement glaciaire et fluviale, a sculpté ces roches volcaniques au fil du temps, et a créé des paysages spectaculaires tels que des cascades, des colonnes basaltiques et des montagnes tabulaires (tuyas) formées par des éruptions sousglaciaires.

L'Islande compte une trentaine de systèmes volcaniques actifs, chacun avec souvent plusieurs volcans centraux (stratovolcans ou caldeiras) et d'importantes fissures éruptives associées. L'Islande présente une grande variété de formes volcaniques, allant des volcans boucliers (comme le Skjaldbreiður ou le Trölladyngja) formés par des éruptions effusives de basalte très fluide qui produisent de vastes coulées de lave basaltique, comme lors de l'éruption de Laki au XVIIIe siècle ou de Bárðarbunga en 2014-2015, aux stratovolcans (comme l'Hekla, l'Eyjafjallajökull ou le Katla) qui résultent d'éruptions plus explosives. La nature basaltique du magma est prédominante, et donne naissance à d'immenses champs de lave, des formations de basalte columnaire spectaculaires (comme à Svartifoss ou Reynisfjara) et des reliefs volcaniques variés. On trouve également des roches plus évoluées, comme des rhyolites, dans les caldeiras associées aux points chauds, par exemple dans le système de Torfajökull.

L'interaction entre le volcanisme et la présence de vastes calottes glaciaires (comme Vatnajökull, Langjökull ou Hofsjökull) est une caractéristique géologique majeure de l'Islande. Les éruptions sous-glaciaires font fondre la glace, créant d'immenses lacs subglaciaires qui peuvent se vider brutalement sous forme de jökulhlaups, des inondations glaciaires dévastatrices transportant d'énormes quantités d'eau, de glace et de sédiments. Ces éruptions sous la glace donnent aussi naissance à des montagnes et des crêtes de hyaloclastite, une roche formée par l'interaction explosive du magma avec l'eau. Les glaciers eux-mêmes sculptent le paysage par l'érosion, et créent des vallées en U et déposant des moraines.

Les sols islandais sont jeunes et peu développés, principalement d'origine volcanique (andisols). Ils sont fragiles et très sensibles à l'érosion éolienne et hydrique, particulièrement dans les zones dénuées de végétation protectrice.
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Islande : solfatare.
Solfatare dans la région du lac Myvatn. 

La chaleur interne de la Terre, liée à l'activité volcanique et au point chaud, alimente également une activité géothermique très importante. L'Islande possède de nombreuses zones de haute température, caractérisées par des sources chaudes, des fumerolles, des marmites de boue et des geysers (dont le célèbre Geysir, qui a donné son nom au phénomène mondial). Ces zones sont généralement associées aux systèmes volcaniques actifs. Il existe aussi des zones de basse température, où l'eau est chauffée par le gradient géothermique normal ou par des intrusions plus anciennes. Cette abondance de chaleur est largement exploitée pour le chauffage et la production d'électricité,et  fait de l'Islande un leader mondial de l'énergie géothermique.

Aspect. Orographie.
D'origine relativement récente, l'Islande n'est devenue terre ferme que vers la fin du Néogène. Elle est constituée dans son ensemble par un plateau très étendu et désertique, le Sprengisandur. L'île forme un plan incliné de l'Est à l'Ouest et surtout au Sud-Ouest, traversé par une zone de trachyte coupée elle-même par une dépression centrale. Ce plateau s'appuie sur des massifs de montagnes qui se tressent sur tout le pourtour de l'île. Le sommet le plus élevé est le cratère d'Oeräfa-Jökull, qui s'est formé en 1872, et qui appartient au puissant massif du Vatna-Jökull ou Klofa-Jökull, accumulation de volcans aux flancs couverts de glace et de neige, située près de la côte Sud-Est. Dans cette région, l'activité sismique et volcanique ont causé en diverses occasions des ravages considérables, notamment en 1867, pendant les hivers de 1872 à 1873, de 1874 à 1815. Au Nord du Vatna-Jökull se trouve le Dyngyn, cirque de montagnes dont le centre est occupé par l'Askja, vaste plateau couvert de neige dans lequel un volcan nouveau, l'Oskja-dja, s'est ouvert en 1875 en vomissant de la pierre ponce au lieu de lave. 

Un autre foyer d'activité volcanique enserre le Myvatn (= lac des Moustiques), au Nord-Est de l'lslande, borné par les Namafjöl, chaîne de montagnes de tuf où se trouvent des solfatares. C'est aussi sur le versant oriental que se rencontrent les maccalube, ou volcans de boue. On distingue encore diverses autres chaînes : le massif que forme la grande péninsule du Nord-Ouest avec le Dranga et le Glamm-Jökull; le massif peu volcanique qui s'étend à travers la partie septentrionale de l'île; la chaîne qui commence à l'Est de Reykjavik et remonte vers l'Ouest; la chaîne toute volcanique qui part de l'extrémité Sud du Vatna-Jökull, se réunit près de la côte avec d'autres cônes et joint ensuite le Vésuve de l'Islande, l'Hékla, amas de cendres, de tufs, de ponces, de palagonites et d'obsidiennes.
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Islande : le Sprengisandur.
Les laves grises du Sprengisandur; au fond : la Thjorsa et 
le dôme de l'Hofsjökull.
Côtes
L'Islande est de forme presque circulaire. Le littoral est extrêmement varié. Il est découpé par de profonds fjords dans les régions de l'Ouest (Vestfirðir) et de l'Est (Austfirðir), ce qui crée des paysages côtiers spectaculaires avec des falaises abruptes tombant dans l'océan. Ailleurs, on trouve des côtes plus basses, des plaines d'épandage glaciaire (sandur) vastes et plates, composées de sable et de gravier transportés par les rivières glaciaires, et des plages de sable, dont les célèbres plages de sable noir, formées par l'érosion des roches volcaniques. L'érosion marine et volcanique a également créé des formations côtières uniques, comme des colonnes basaltiques et des arches marines.

Au Nord-Ouest et au Nord, le Breidafjördur et le Hunnafloi forment une péninsule d'une certaine étendue sur les côtes de laquelle s'enfoncent l'Arnarfjördur et l'Isarfjardardjup. Les autres golfes sont, au Nord : le Skagafjördur, l'Eyjafjördur, le Skjalfandi et l'Öxarfjördur; au Nord-Est, le Thistilfjördur, le Bakkafloi, le Vopnafjördur; à l'Est, le Reydarfjordur, le Berufjördur et l'Hornafjördur; enfin, à l'Ouest, Faxafloi, 

Les principaux caps sont : le cap du Nord (Cap Horn ou Straumnes), à Ia pointe Nord-Nord-Ouest de l'île; le cap Langanes, à la pointe Nord-Est; le cap Stokknes, à l'Est, et le cap Reykjanes, au Sud-Ouest. Près du littoral méridional se trouve le groupe des îles Westmannaeyjar, au-delà duquel se trouve l'île de Sursey, apparue en 1963, sous l'effet de l'activité volcanique.

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-Islande : rgion du Landmannalaugar.
Le lit d'une rivière dans la région du Landmannalaugar. 

Hydrographie. Glaciers.
Le réseau hydrographique est abondant. L'Islande est traversée par de nombreuses rivières, alimentées soit par les glaciers (les jökulsá), généralement larges, tressées, et chargées de sédiments volcaniques fins leur donnant une couleur grise ou laiteuse, soit par des sources souterraines (d'eau claire),  jaillissant des champs de lave. En été, alimentés par la fonte des neiges, quelques-uns de ces cours d'eau sont de véritables fleuves par la masse liquide qu'ils portent à la mer; ce sont : la Thorsa ou Thjorsa, qui reçoit toutes les eaux de l'Hékla au pied duquel elle forme une chute remarquable; l'Olfusa, où s'écoulent les tièdes ruisseaux des geysers; le Skjalfjandi-fljot, les deux Jokulsa et le Lagar-fljot, qui descendent du plateau de Vatna. La Jokulsa de l'Ouest est le fleuve le plus considérable de l'Islande et forme la fameuse chute de Dettifoss, qui se précipite de 60 mètres de hauteur. L'île compte également de nombreux lacs, dont les plus grands sont Þingvallavatn et Þórisvatn, certains d'origine tectonique, d'autres glaciaire, volcanique ou formés dans des cratères.
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Islande : le lac Myvatn.
Le lac Myvatn

Les glaciers et calottes glaciaires couvrent environ 11% de la superficie du pays. La principale est le Vatnajökull, la plus grande calotte glaciaire d'Europe en volume, mais d'autres grandes masses de glace incluent Langjökull, Hofsjökull, Mýrdalsjökull et Drangajökull. Ces glaciers sont d'énormes agents d'érosion et transportant des sédiments qui sont déposés sous forme de moraines ou emportés par les rivières glaciaires. Le retrait glaciaire actuel, rapide en raison du changement climatique, révèle de nouveaux paysages et forme des lacs proglaciaires, comme le célèbre Jökulsárlón, où les icebergs dérivent.

Climat.
Le climat islandais est classé comme subpolaire océanique (Cfc selon Köppen), grandement influencé par le Gulf Stream, qui apporte des eaux relativement chaudes de l'Atlantique et modère les températures, surtout sur la côte sud.  Au Nord, la température moyenne de l'année ne descend pas au-dessous de 0 °C; au Sud, elle est de + 5 °C; les températures extrêmes observées ont été : en hiver, -18°,7 °C; en été, à Reykjavik, + 22°C. Dans cette dernière localité, les variations de température ne dépassent guère un degré en vingt-quatre heures; toutefois le contraste des climats est considérable entre les deux moitiés de l'île, surtout quand les glaces de la banquise encombrent les fjords de la côte septentrionale. Les hivers sont longs et tièdes; les étés, courts, frais et pluvieux. Les chevaux et les moutons passent l'hiver en plein air. Les aurores boréales illuminent souvent le ciel durant les longues nuits, dans la direction du Groenland. Le printemps est très désagréable, à cause des violentes tempêtes du Nord-Est, qui sévissent surtout pendant le mois de mai.  La variabilité météorologique est notoire, le temps pouvant changer très rapidement. Les saisons sont marquées par des variations extrêmes de lumière diurne, allant du soleil de minuit en été aux journées très courtes et sombres en hiver.

L'Islande, en tant que pays arctique, est particulièrement affectée par le réchauffement climatique. La fonte des glaciers, l'acidification des océans et les changements dans les écosystèmes marins sont des préoccupations majeures. Le pays a cependant pris des mesures pour devenir plus durable, notamment en augmentant l'utilisation des énergies renouvelables.
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L'Islande vue depuis l'espace.
L'Islande vue de l'espace (fin de l'été). Image : Nasa World Wind.
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Biogéographie de l'Islande

L'isolement insulaire de l'Islande, son origine volcanique relativement récente et son histoire géologique dominée par les glaciations du Pléistocène expliquent une diversité biologique significativement plus faible que celle des régions continentales situées à des latitudes similaires. La colonisation s'est faite par des espèces capables de traverser des barrières marines (par vol, flottage, ou transport par le vent ou les glaces), ou introduites par les humains.

La flore native est composée d'environ 450 à 500 espèces de plantes vasculaires, dominées par des graminées, des carex, des mousses, des lichens et de petits arbustes. L'île était autrefois plus largement couverte de forêts de bouleaux pubescents (Betula pubescens), mais la déforestation massive après l'arrivée des colons vikings et l'érosion subséquente ont drastiquement réduit leur étendue. De nombreuses espèces végétales introduites se sont naturalisées, et certaines sont considérées comme envahissantes.

Hallormsstaðaskógur est l'une des très rares forêts d'Islande. Elle est située dans l'est de l'Iîle, près d'Egilsstaðir, le long de la rive est du lac Lagarfljót. Cette forêt est principalement le résultat d'efforts de reboisement intenses qui ont commencé au début du XXe siècle et se poursuivent encore aujourd'hui, et représente un exemple notable de la manière dont des terres autrefois nues peuvent être reboisées, même dans un environnement subarctique difficile. Elle s'étend sur une vaste zone et contient une grande variété d'espèces d'arbres, à la fois la végétation native islandaise comme le bouleau pubescent, ainsi que de nombreuses espèces introduites provenant d'autres régions du monde qui ont été plantées dans le cadre des expériences de sylviculture et des efforts de reboisement. Hallormsstaðaskógur sert de zone de loisirs populaire pour les habitants et les touristes, et offre de nombreux sentiers de randonnée, des aires de pique-nique et un terrain de camping. Elle abrite également l'Institut islandais de recherche forestière, ce qui en fait un centre important pour la foresterie et la recherche écologique en Islande. 
La faune terrestre native est également limitée. Le renard arctique (Vulpes lagopus) est le seul mammifère terrestre indigène à avoir colonisé l'île avant l'arrivée des humains. D'autres mammifères terrestres comme les rennes (Rangifer tarandus), les souris, les rats ou les visons ont été introduits par les humains, intentionnellement ou accidentellement. Il n'y a pas de reptiles ni d'amphibiens natifs en Islande, le climat étant trop froid. L'entomofaune et les autres invertébrés sont présents, mais là encore, leur diversité est inférieure à celle des continents.

L'avifaune est en revanche relativement riche, notamment en ce qui concerne les oiseaux marins qui nichent en grandes colonies sur les falaises côtières. L'Islande est une zone de reproduction importante pour de nombreuses espèces migratrices et un lieu de passage. Parmi les oiseaux résidents figurent des espèces adaptées au froid.

Les écosystèmes d'eau douce (lacs, rivières) abritent des poissons comme l'omble chevalier, le saumon et la truite, ainsi que des insectes et des plantes aquatiques. La vie marine autour de l'Islande est très productive, influencée par la rencontre des courants chauds (dérivation du Gulf Stream) et froids (courants arctiques), qui soutiennent une importante diversité de poissons, mammifères marins (baleines, phoques) et invertébrés.

L'impact humain depuis la colonisation au IXe siècle a été profond. Il a provoqué l'érosion des sols, la perte d'habitat, l'introduction d'espèces allochtones et la surexploitation de certaines ressources (comme les forêts et potentiellement certaines populations animales). Des efforts de conservation et de restauration écologique sont en cours pour tenter de préserver la biodiversité unique de l'île et restaurer certains écosystèmes dégradés. 

Géographie humaine de l'Islande

Population.
La population de l'Islande s'élève à peine à environ 380 000 habitants, ce qui en fait l'un des pays indépendants les moins peuplées au monde. Cette faible population se traduit par une densité de population parmi les plus faibles d'Europe. La majeure partie des habitants est concentrée dans la région du Grand Reykjavík et le long des côtes, ce qui laisse l'intérieur du pays pratiquement inhabité. Historiquement, la croissance démographique a été lente, marquée par des périodes de stagnation voire de déclin dues aux conditions de vie difficiles, aux épidémies et à l'émigration. Cependant, les dernières décennies ont vu une croissance plus soutenue, en grande partie stimulée par l'immigration.

L'Islande affiche une espérance de vie parmi les plus élevées à l'échelle mondiale, reflet d'un système de santé performant, de conditions de vie généralement bonnes et d'un état-providence solide. Les taux de natalité, bien qu'ils connaissent une légère baisse récente, ont traditionnellement été relativement élevés par rapport à d'autres pays développés, et ont contribué à l'accroissement naturel de la population. La structure par âge est globalement favorable, mais le pays, comme beaucoup d'autres, fait face au défi du vieillissement de sa population.

L'immigration est devenue un facteur démographique majeur et a modifié le paysage d'une population historiquement très homogène, principalement d'origine scandinave et celtique. L'arrivée de travailleurs étrangers, notamment dans les secteurs du tourisme et de la construction, ainsi que de personnes qui cherchent refuge ou rejoignent leur famille, a apporté une diversité culturelle et ethnique nouvelle, et soulevé des questions d'intégration et de cohésion sociale. 

Les réseaux sociaux sont denses, et l'anonymat est rare, surtout en dehors de la capitale. Cela peut renforcer le capital social et l'entraide mutuelle, mais aussi engendrer une certaine pression sociale et limiter l'espace personnel.

La famille reste une unité sociale importante, bien que sa structure ait évolué. La cohabitation est très répandue, et une proportion élevée d'enfants naissent hors mariage, souvent dans le cadre de relations stables. L'Islande est internationalement reconnue comme un leader en matière d'égalité des genres. Les femmes ont une forte participation au marché du travail et en politique, et le soutien légal et social à l'égalité des sexes est conséquent. Il comprend en particulier des congés parentaux généreux et partageables. Des défis subsistent cependant, comme l'écart salarial et la représentation dans certains secteurs.

L'état-providence islandais est robuste. Il offre des services universels dans la santé, l'éducation et la sécurité sociale. Ce système joue un rôle essentiel dans le maintien d'une relative égalité sociale et fournit un filet de sécurité, ce qui contribue à des niveaux de pauvreté extrême limités et à une confiance élevée dans les institutions publiques.

Malgré ses nombreux indicateurs sociaux positifs, l'Islande fait face à des défis. La crise économique de 2008 a eu des impacts sociaux et psychologiques importants. La croissance rapide du tourisme et de l'immigration a mis à rude épreuve les infrastructures et les services sociaux et a soulevé des questions sur la préservation culturelle et l'intégration. Des problèmes de santé mentale, particulièrement chez les jeunes, et des défis liés à la toxicomanie existent, comme dans de nombreuses sociétés modernes. Maintenir l'équilibre entre la préservation de son identité culturelle et l'intégration d'une diversité croissante est une négociation sociale constante.

Quelques-unes des principales villes de l'Islande

Reykjavík est la capitale et la plus grande ville d'Islande. Elle abrite environ 130 000 habitants, soit plus d'un tiers de la population du pays. Située dans le sud-ouest de l'île, Reykjavik constitue le coeur politique, économique et culturel de l'Islande. C'est également un centre technologique et universitaire majeur, avec l'Université d'Islande et de nombreux instituts de recherche. Connue pour sa scène artistique dynamique, ses musées modernes comme le musée national d'Islande et le Harpa Concert Hall, ainsi que ses eaux géothermiques, Reykjavík combine tradition nordique et modernité.

Kópavogur, ville voisine de Reykjavík, est la deuxième plus grande agglomération du pays. Elle fait partie de la région métropolitaine de la capitale et est connue pour son développement résidentiel et commercial. Kópavogur héberge également des institutions importantes comme le musée d'art Gerðarsafn et le centre culturel Salurinn, tout en offrant des infrastructures sportives avancées et un centre commercial majeur, Smáralind.

Hafnarfjörður, située au sud-ouest de Reykjavík, est une ville portuaire renommée pour son histoire de commerce maritime et ses festivals culturels, notamment le Festival Viking. Avec environ 30 000 habitants, elle est célèbre pour son ambiance chaleureuse, ses formations de lave caractéristiques issues de l'activité volcanique, et son lien étroit avec la mythologie islandaise, notamment les croyances liées aux elfes.

Akureyri est la principale ville du nord de l'Islande, souvent surnommée « la capitale du Nord ». Avec environ 20 000 habitants, elle joue un rôle central dans l'économie, l'éducation (notamment grâce à son université), et le tourisme régional. Située au bord du fjord Eyjafjörður, Akureyri jouit d'un microclimat relativement doux. Elle est aussi reconnue pour son jardin botanique, l'un des plus septentrionaux au monde, et sa proximité avec des sites naturels comme le lac Mývatn.

Reykjanesbaer, qui inclut notamment la ville de Keflavík, se trouve près de l'aéroport international, principal point d'entrée du pays. Cette ville stratégique pour le transport et le commerce accueille aussi la base militaire de l'OTAN (désaffectée puis réutilisée).

Elle attire de nombreux touristes de passage, notamment en raison de la proximité du Blue Lagoon, célèbre station thermale alimentée par les eaux géothermiques.

Selfoss est la ville principale du sud de l'Islande et un centre agricole et commercial régional. Située sur la rivière Ölfusá, elle connaît une croissance rapide grâce à sa position stratégique entre Reykjavík et les attractions naturelles du cercle d'or. Selfoss a subi des dégâts importants lors du tremblement de terre de 2008, mais s'est depuis modernisée tout en conservant son rôle dans la production laitière et les services de proximité.

Ísafjörður, dans les fjords de l'Ouest, est une petite ville isolée mais importante pour cette région montagneuse et peu peuplée. Elle est un ancien port de pêche prospère avec une architecture typique du XIXe siècle et une vie culturelle dynamique, notamment grâce au festival de musique Aldrei fór ég suður. Malgré sa taille, elle joue un rôle vital pour la connectivité maritime et aérienne des fjords de l'Ouest.

Egilsstaðir, située à l'est du pays, est la ville principale de la région orientale. Elle constitue un centre administratif et commercial, avec un aéroport régional et des connexions vers les fjords de l'est. Egilsstaðir est perçue comme une plaque tournante pour le tourisme vert, grâce à sa proximité avec la forêt de Hallormsstaðaskógur, les lacs Lagarfljót et les cascades pittoresques.

Húsavík, petite ville du nord-est, est reconnue comme la capitale de l'observation des baleines en Islande. Nichée sur la baie de Skjálfandi, elle attire des milliers de visiteurs chaque été. Húsavík a aussi gagné une notoriété mondiale grâce au film Eurovision Song Contest: The Story of Fire Saga. Outre ses excursions marines, elle propose un musée des baleines réputé et un centre géothermique moderne.

Vestmannaeyjar, archipel au large de la côte sud, est dominé par Heimaey, l'unique île habitée. Connue pour son volcan Eldfell, qui a explosé en 1973, elle symbolise la résilience islandaise face aux catastrophes naturelles. L'île est aussi célèbre pour ses colonies de macareux, sa pêche abondante et ses panoramas spectaculaires.

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Culture.
L'isolement géographique de l'île, pendant des siècles, a permis la préservation d'une identité distincte et d'une langue qui a peu évolué depuis l'époque des Vikings. Cette langue, l'islandais, est une pierre angulaire de la culture; elle est restée si proche du vieux norrois que les Islandais peuvent encore lire facilement les sagas écrites il y a plus de 800 ans.

Cette connexion forte avec le passé est particulièrement évidente dans la littérature islandaise. Le pays possède une tradition littéraire exceptionnelle, centrée sur les sagas médiévales, des récits épiques narrant les vies et les conflits des premiers colons. Ces oeuvres ne sont pas seulement des documents historiques, mais des piliers de l'identité nationale, célébrées pour leur style austère et leur perspicacité psychologique. Aujourd'hui, l'Islande affiche l'un des taux de lecture et de publication par habitant les plus élevés au monde. Être écrivain y est une vocation respectée, et les auteurs islandais continuent de recevoir une reconnaissance internationale, comme l'atteste le prix Nobel de littérature décerné à Halldór Laxness.

Au-delà de la littérature, la musique occupe une place prépondérante dans la vie islandaise. Malgré sa petite population, le pays a produit un nombre remarquable d'artistes de renommée mondiale, qui couvrent un large éventail de genres, de la musique alternative et post-rock (avec des groupes comme Sigur Rós ou Björk) à la musique électronique et pop. La scène musicale est caractérisée par l'expérimentation. Les festivals de musique attirent des visiteurs du monde entier, et témoignent de cette vitalité artistique.

L'art islandais moderne et contemporain s'inspire souvent des paysages, de la lumière changeante et du mysticisme de l'île. L'artisanat traditionnel, notamment le travail de la laine (léttlopapeysa, les pulls typiques) et la poterie, reste populaire et valorisé. L'architecture, quant à elle, a évolué pour s'adapter aux conditions climatiques, tout en intégrant des influences modernes, volontiers avec un usage créatif des matériaux et des couleurs pour égayer les longues périodes d'obscurité hivernale.

Historiquement dominée par l'Église évangélique luthérienne, l'Islande est devenue de plus en plus sécularisée. La diversité des croyances religieuses et non religieuses s'accroît avec l'immigration et l'évolution des mentalités. Le lien avec la nature se manifeste aussi dans la culture populaire, le folklore, et même une certaine croyance ou du moins un respect pour les "gens cachés" (huldufólk), une forme de lutins ou d'elfes qui peupleraient certains paysages.

Les huldufólk ne sont pas simplement des figures de contes pour enfants ou des superstitions anciennes reléguées au passé; ils font partie intégrante du paysage culturel et même physique de l'Islande, bien que leur rôle soit interprété de diverses manières à l'époque moderne. Les histoires de ces gens cachés sont inextricablement liées aux rochers, aux collines, aux champs de lave et aux paysages vastes et souvent rudes de l'île. Les huldufólk sont considérés comme des êtres vivant en parallèle aux humains, souvent invisibles, mais pouvant se révéler à ceux qu'ils choisissent ou lorsque leurs habitations sont menacées. Cette croyance, qui remonte à des siècles de folklore, reflète un respect ancien et profond pour l'environnement naturel, perçu comme animé et potentiellement habité par des esprits ou d'autres êtres.

La place des huldufólk dans la culture continue d'avoir, des implications concrètes. Il existe de nombreuses anecdotes, certaines vérifiées, d'autres relevant de la légende urbaine, sur des projets de construction, notamment des routes, qui auraient été déviés ou retardés pour éviter de perturber des sites considérés comme des habitations de huldufólk. Ces décisions ne sont pas toujours dictées par une croyance littérale des autorités, mais plutôt par le respect des traditions locales, des sentiments de la population, ou simplement par prudence culturelle. C'est un témoignage de la manière dont le folklore peut encore influencer les décisions pratiques et l'aménagement du territoire.

Aujourd'hui, l'attitude envers les huldufólk est évidemment nuancée. Bien que tous les Islandais ne déclarent pas croire littéralement en leur existence physique, la plupart connaissent les histoires et montrent un certain respect ou, du moins, une tolérance pour ces croyances. Pour beaucoup, les huldufólk représentent moins une réalité tangible qu'un symbole de la connexion islandaise à la nature et de l'importance de la préserver. Ils incarnent un aspect du mystère et de la magie associés aux paysages grandioses de l'Islande. Ils sont une partie aimée du patrimoine national, célébrés dans la littérature, l'art et le tourisme.

Les traditions et festivals ponctuent l'année. Ils célèbrent le passage des saisons ou l'histoire. Le Þorrablót en plein hiver honore les dieux nordiques avec un festin de plats traditionnels. Le jour de l'Indépendance le 17 juin est une grande fête nationale. Les longues journées de l'été arctique sont célébrées avec enthousiasme, tout comme la période de Noël (Jól), qui a ses propres particularités avec les 13 Jólasveinar (gars de Noël), des figures espiègles qui remplacent le Père Noël unique. 

La structure sociale islandaise est relativement égalitaire et informelle.La petite taille de la population crée un sentiment de communauté fort, où il est courant de connaître ou d'avoir des liens avec de nombreuses personnes. La confiance mutuelle est élevée. Une expression emblématique de la psyché islandaise est þetta reddast, habituellement traduite par "ça va s'arranger" ou "ça ira", qui reflète un optimisme résilient face aux défis, qu'ils soient naturels ou humains. 

La gastronomie islandaise, autrefois dominée par la nécessité de conserver les aliments dans un climat rigoureux (fermentation, salaison, fumage), a évolué. Si les plats traditionnels comme le hákarl (requin fermenté), le plokkfiskur (ragoût de poisson) ou le hangikjöt (agneau fumé) font toujours partie du patrimoine, la scène culinaire moderne  met en valeur les produits locaux frais comme l'agneau nourri à l'herbe, le poisson et les produits laitiers (skyr). Les serres chauffées par géothermie permettent également de cultiver une variété croissante de légumes et fruits.
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Islande : Akureyri.
Akureyri, au fond de l'Eyjafjördur.  Photos : © Serge Jodra.

Economie.
L'économie islandaise est une petite économie ouverte, hautement développée et particulièrement résiliente, qui a connu des transformations majeures au cours des dernières décennies. Traditionnellement, son pilier était l'exploitation des riches ressources marines. La pêche a historiquement représenté la majeure partie des exportations et une part significative du PIB. Si son poids relatif dans l'économie globale a diminué avec la diversification, le secteur de la pêche reste d'une importance capitale. Il est géré via un système de quotas transférables qui vise à assurer la durabilité des stocks, bien que ce système fasse l'objet de débats internes. L'industrie de la pêche et la transformation des produits de la mer demeurent des employeurs importants et un contributeur majeur à la balance commerciale.

Grâce à sa géologie, l'Islande bénéficie de ressources géothermiques et hydroélectriques exceptionnelles. Pratiquement 100% de son électricité provient de sources renouvelables, et une très grande partie du chauffage des habitations est assurée par la géothermie. Cette abondance d'énergie verte, relativement peu coûteuse, a permis le développement d'industries énergivores, notamment la production d'aluminium. Plusieurs usines d'aluminium opèrent en Islande, qui importe la bauxite et exporte le métal transformé, ce qui contribue significativement aux exportations de biens. Cette stratégie a permis de valoriser les ressources énergétiques mais lie également une partie de l'économie aux cours mondiaux des matières premières et à des investissements étrangers importants.

Au cours des deux dernières décennies, un secteur a connu une croissance exponentielle et est devenu un moteur majeur : le tourisme, attirant par ses paysages naturels spectaculaires (glaciers, volcans, geysers, aurores boréales) et une image de destination unique et sûre. Le nombre de visiteurs a explosé, et dépasse aujourd'hui de loin la population du pays. Le tourisme est désormais le principal secteur d'exportation de services et un contributeur essentiel au PIB et à l'emploi, en particulier dans les zones rurales. Cependant, cette croissance rapide pose également des défis en termes d'infrastructures, d'impact environnemental sur des sites fragiles et de pression sur le marché de l'emploi et les coûts.

Il est impossible de parler de l'économie islandaise sans évoquer le secteur financier et la crise de 2008. Au début des années 2000, l'Islande a privatisé ses principales banques, qui se sont rapidement développées à l'échelle internationale, ce qui a gonflé une bulle financière massive par rapport à la taille de l'économie réelle. L'éclatement de cette bulle en octobre 2008 a conduit à l'effondrement des trois principales banques, un événement d'une ampleur sans précédent pour un pays développé. Cette crise a plongé l'Islande dans une profonde récession, et entraîné une forte dévaluation de la couronne islandaise (ISK), une flambée du chômage et la mise en place de contrôles de capitaux stricts pour stabiliser l'économie.

La réponse à la crise a été remarquable. Plutôt que de sauver les banques défaillantes au détriment des contribuables, le gouvernement a laissé les banques se restructurer sous une forme "nouvelle", a poursuivi les dirigeants responsables, et a bénéficié de l'aide du FMI. Les contrôles de capitaux, bien que contraignants, ont protégé l'économie d'une fuite massive de capitaux. La dévaluation de l'ISK a rendu les exportations (poisson, aluminium, tourisme) plus compétitives, et joué un rôle déterminant dans la reprise rapide qui a suivi. L'Islande est sortie des contrôles de capitaux progressivement sur plusieurs années.

L'économie islandaise est une économie cyclique, sensible aux variations de la demande extérieure et aux chocs sur ses principaux secteurs d'exportation. Le PIB par habitant est élevé. Il reflète un niveau de vie élevé et un État-providence robuste. Le taux de chômage est généralement faible, bien qu'il puisse fluctuer en fonction des cycles économiques et de la saisonnalité (notamment du tourisme). L'inflation peut être volatile, du fait des fluctuations de la couronne islandaise et de la structure des prix (beaucoup de biens importés). La couronne islandaise (ISK) est une monnaie flottante, mais sa petite taille la rend vulnérable aux mouvements spéculatifs et aux chocs externes. La politique monétaire est gérée par la Banque Centrale d'Islande, avec pour objectif principal la stabilité des prix.

L'Islande s'efforce de diversifier son économie. Des secteurs comme les technologies de l'information, la biotechnologie, les industries créatives et les services liés à l'énergie verte (exportation de savoir-faire en géothermie) sont en développement. L'Islande est une société très numérisée avec une population éduquée, ce qui favorise l'innovation dans certains créneaux.

Malgré ses succès et sa résilience, l'économie islandaise fait face à plusieurs défis. Sa petite taille la rend dépendante du commerce international et vulnérable aux chocs externes. Son éloignement géographique entraîne des coûts de transport élevés. La dépendance à quelques secteurs majeurs, malgré la diversification en cours, reste une source de risque. La gestion de l'impact environnemental du tourisme croissant est une préoccupation majeure. Enfin, maintenir la stabilité financière après la crise de 2008 demeure une priorité. Cependant, elle possède également des atouts considérables : une source quasi illimitée d'énergie renouvelable, une main-d'œuvre hautement qualifiée, un cadre institutionnel solide, une faible corruption et une grande capacité d'adaptation et d'innovation, comme l'a prouvé sa sortie de la crise financière.

Cartes de l'Islande

Topographie de l'Islande.
Topographie
Economie de l'Islande.
Activité économique
et utilisation des sols
Dmographie de l'Islande.
Démographie
et divisions administratives
Carte de l'Islande (muette).
Relief et couleur de surface
Carte muette
L'Islande vue de l'Espace.
L'Islande vue de l'espace
Carte muette
Coronelli : Carte de l'Islande (1692).
Carte de 1692
par Vincenzo Coronelli
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Michel Metay, Islande - Splendeurs et colères d'une île, Belin, 2010. - Mars 2010: après presque 200 ans de sommeil, le volcan islandais Eyjafjöll, explose et provoque une paralyse sans précédent d'une partie de l'Europe. La situation géographique exceptionnelle de l'Islande, île perdue au milieu de
l'Atlantique, en fait l'une des régions les plus actives du monde, avec plus de 200 volcans et 600 sources d'eaux chaudes! Terre de glace et de feu, île de contrastes, l'Islande fascine. Au-delà de l'émerveillement, comment expliquer un geyser? un tube de lave? une aurore boréale? Faut-il craindre le réveil d'autres volcans? Et qu est-ce qui rend cette contrée aussi explosive? Ce livre propose une ballade en Islande à la découverte des manifestations naturelles propres à ce bout de terre, sans oublier la faune et la flore. Illustré de magnifiques photographies, il fournit de façon accessible des explications sur la géologie mystérieuse de cette autre île de beauté. (couv.).

Cyril Demange; photos : Anne Buston et Sophie Demange, L'Islande, le choc des hommes et des éléments, La Renaissance du Livre, 2007. « L'Islande cumule les superlatifs : on y trouve, à l'échelle de l'Europe, la chute d'eau la plus puissante, le plus grand désert de pierres, le glacier le plus étendu... Mais elle offre aussi la plus longue faille éruptive du monde, la plus grande coulée de lave, le plus grand nombre de sources chaudes, l'air le moins pollué, l'eau la plus pure.

Pourtant, à la fin du IXe siècle, une poignée de Vikings audacieux ont su y implanter une civilisation originale, ils ont trouvé de quoi subsister parmi champs de lave et marécages. Ils lui ont également donné une mythologie riche (peuplée d'elfes, trolls et autres créatures surnaturelles) et l'une des plus belles littératures de tous les temps.

Au XXIe siècle, avec à peine plus d'un habitant au kilomètre carré, l'homme y a toujours sa place, une petite place.

Cet ouvrage reflète parfaitement l'équilibre instable, la tension constante entre des forces naturelles extraordinaires et la fragilité des réalisations humaines. Divisé en deux parties, il met en regard l'Islande des hommes et celle des quatre éléments. Quand hommes et nature trouvent un compromis, beau mais fragile. »  (couv.)

Localisation de l'Islande.
Carte de localisation de l'Islande.
Au-dessous : carte de comparaison de la superficie.
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