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Nulle
part, sauf peut-être en Inde ,
on n'a eu autant de dieux que dans l'ancienne
Égypte .
Chaque tribu, chaque petit État et plus tard chaque nome (province)
eut les siens. A la longue, les théologiens
distinguèrent entre les divinités primordiales et les génies
secondaires qui restèrent cependant toujours l'objet d'un certaine attention
dans la religion populaire. Le trait le plus pittoresque de tous
ces dieux est sans doute la représentation zoomorphe ( les
animaux symboliques) que l'on s'en faisait. Des dieux cosmiques comme
Sowek (Sebek), Thot, Khnoum,
Ptah,
etc., apparaissaient ainsi sous les formes du crocodile ,
du singe ou de l'ibis, du bélier
et du boeuf.
-
Le
dieu faucon Horus et le dieu crocodile Sébek, représentés à Kom Ombo.
Source
: The World Factbook.
Les Égyptiens ne
concevaient donc pas les dieux autrement conformés que leurs créatures
: ils leur attribuaient un corps, une ou plusieurs âmes
comme à l'humain, des besoins, des passions en un mot la vie. Ils naissaient
et mouraient, se mariaient et s'engendraient, se haïssaient et se faisaient
la guerre comme les humains. Il est vrai qu'ils ne mouraient jamais complètement;
mais cela ne leur constituait pas une immunité, car l'humain avait le
même droit à la résurrection et l'obtenait par l'accomplissement de
certaines formalités dont les dieux ne pouvaient non plus s'abstenir:
On ne saurait nier pourtant que les textes dès le Moyen Empire
nous mettent en présence de conceptions religieuses d'un ordre assez élevé
: Amon, par exemple, y reçoit les titres de dieu
suprême, unique maître de l'éternité, qui rappelle le yahveh
de l'hénothéisme hébraïque à la même époque, mais qui ne peut cependant
pas - et pas plus que ce dernier - se décrire comme l'expression d'un
monothéisme. Ces conceptions, d'ailleurs spéciales aux théologiens et
d'abord destinées à promouvoir la puissance du Pharaon, laissèrent coexister
les autres croyances.
La
cosmogonie.
C'est ainsi qu'on
retrouve intacte, tout au long de l'histoire de l'Égypte ancienne, la
cosmogonie imaginée dès avant la période
historique par les prêtres d'Héliopolis.
Selon cette doctrine, rien à l'origine n'existait avant le Nouit ou Noun,
l'océan primordial. Le premier dieu qui en sortit,
Toum ou Atoum, engendra de lui-même un premier
couple divin, Shou et Tefnout,
qui sépara le ciel d'avec la terre.
Comment se fit cette opération, c'est ce que nous montrent les nombreuses
répliques d'un tableau devenu très populaire en Égypte. La déesse ciel
Nout tient embrassé le dieu-terre Sib ou Geb
couché de tout son long sous elle. Shou, qui jouait seul ce rôle dans
la forme primitive du mythe, se glisse entre les
deux corps, et soulève, d'abord agenouillé, puis dressé, la déesse-ciel
qu'il supporte indéfiniment, et dont les bras et les jambes pendantes
restent en contact par leurs extrémités avec le dieu Geb. Shou représentait
ainsi l'air, c.-à -d. l'élément intermédiaire.
Le monde ainsi formé
s'éclaire subitement le soleil parait hors du
lotus qui émerge de l'Océan, et accomplit sa
première course, vivifiant tout sur sa route. Suit la naissance d'Osiris,
le premier humain, fils de Geb et de Nout. Osiris, comme l'Adam
de la Genèse ,
a une compagne, Isis, et de plus un frère, Sit
ou Seth, qui représente le mal, comme lui-même
représente le bien. Seth fait la guerre à son frère, le tue et le met
en pièces. Mais Isis rassemble les morceaux épars dans toute l'Égypte
et aidée de sa soeur Nephthys les embaume.
De son époux ainsi rendu à une vie qui n'est plus la vie terrestre, elle
conçoit un fils (Horus) qui deviendra le vengeur
de son père et mettra à mort son meurtrier Seth.
Les
Ennéades.
Ce mythe de la création
ainsi accomplie en plusieurs actes (création de l'élément actif qui
sépare le ciel d'avec la terre, création du monde, création de la vie
et de la mort) a été interprété par les premiers
égyptologues comme l'indice que nous avons ici la concentration
en un seul culte de divinités d'origines diverses, source du syncrétisme
qui nous apparaît déjà en toute sa complexité dans les textes les plus
anciens. Neuf des dieux de cette légende, ainsi groupés en
ennéade
: Atoum, Shou, Tefnout, Geb, Nout, Osiris, Isis, Seth, Nephthys, avaient
une existence indépendante avant de former ensemble un cycle. Shou, Geb,
Nout étaient, à vrai dire, des dieux élémentaires communs à la plupart
des tribus qui émigrèrent dans la vallée du Nil; de même Isis qui du
limon fertile devint la divinité mère par excellence; mais Osiris et
Seth étaient des divinités locales, Osiris
de Mendès, Seth de
certaines tribus du Delta. Aoum, Tefnout et Nephthys appartiennent à une
classe de divinités tout autre; elles ne proviennent pas d'un fond populaire,
mais ont été formées artificiellement pour les besoins de la cause.
Il y avait ainsi
en Égypte trois sortes de dieux : les dieux élémentaires communs Ã
toute l'Égypte et dont un petit nombre, Isis et
Horus, par exemple, ont été adoptés par certains
nomes et ont eu à ce titre des temples spéciaux et un culte, les dieux
locaux dont l'un (Osiris) a eu le sort inverse
en devenant une divinité nationale, et, en dernier lieu, les dieux factices
dont les théologiens ont rempli la mythologie.
L'ennéade héliopolitaine paraît s'être substituée de bonne heure Ã
la plupart des systèmes élaborés dans les autres écoles. On se contenta
le plus souvent de changer le dieu primordial par le dieu principal de
la localité, homme ou femme, car chaque centre religieux n'adorait pas
nécessairement un dieu masculin. Saïs mettait
en première ligne la déesse Nit (Neith),
Denderah
la déesse Hathor, les îles de la première
cataracte les déesses Anouket et Satit,
Philae la déesse Isis,
etc. Certains sanctuaires éliminèrent Seth, le dieu maudit, au profit
d'Horus, fils d'Osiris,
lequel, bien avant de jouer un rôle dans la légende de la Passion égyptienne,
fut un dieu-ciel, puis un dieu-soleil. Il y eut aussi des ennéades qui
comptèrent dix, douze dieux et au delà ; mais les dieux supplémentaires
ne comptaient que pour un avec les dieux essentiels de l'ennéade dont
ils étaient les parèdres (dieux accompagnateurs).
L'école d'Héliopolis
ne s'en tint pas à une ennéade unique; elle s'efforça de grouper de
la même manière les principaux dieux de l'Égypte et de les rattacher
ainsi à un vaste système d'explication de l'univers. Le premier cycle
ou grande neuvaine renfermait les divinités créatrices, le cycle suivant
ou petite neuvaine fut destiné à représenter l'organisation et la marche
du monde une fois créé. Nous n'en connaissons pas la composition primitive,
mais les exemples qui nous sont fournis par Thèbes
et Philae s'accordent à y incorporer les
dieux Horus, Anubis,
Sotp, Harmachis, Thot, les déesses Hathor
et Maït. Les théologiens ne s'arrêtèrent pas en si beau chemin. Une
troisième neuvaine comprit des dieux du troisième degré et ainsi de
suite. Une école sacerdotale célèbre, celle d'Hermopolis,
fut réfractaire à l'ennéade héliopolitaine et lui en opposa une formée
par le doublement des quatre dieux-singes que le grand dieu de Kmounou,
Thot, avait préposés aux quatre points cardinaux. Cette ennéade se composa
donc de Thot comme dieu primordial et des quatre couples Nounou et Nounit,
Hchou et Hchit, Kakou et Kakit, Nenou et Nenit.
Les
triades.
La combinaison par
trois ou triade, qu'on a longtemps considérée
comme la base de l'ennéade, semble avoir eu son point de départ dans
la tendance qu'avaient les anciens Égyptiens à ramener toutes leurs conceptions
religieuses à l'imitation uniforme des choses humaines. La triade se composait
d'un dieu père, d'une déesse mère et d'un dieu fils. Conception populaire
à l'origine, elle ne tarda pas à être adoptée par les théologiens,
qui se servirent des unions divines comme on fait des mariages politiques
pour fondre des intérêts de culte quand les circonstances l'exigeaient.
C'est ainsi que Ptah de Memphis
épousa Sekhmet de Létopolis
et adopta son fils Nowre-Toum, né sans doute d'un premier mariage de la
déesse avec Atoum d'Héliopolis,
et qu'Amon, dieu de Thèbes,
fut transformé en père, de Montou et à ce
titre le supplanta comme dieu de la Thébaïde, lorsque Thèbes,
de simple bourgade qu'elle était, devint la capitale du double royaume.
L'une des plus anciennes
triades était celle que composaient Osiris,
Isis
et Horus : elle fut en tout cas la plus répandue.
La triade la plus artificielle est à coup sûr, comme l'avait déjà remarqué
en son temps Gaston Maspero, celle de Seth
à qui l'on donnait pour épouse et pour fils Nephthys
et Anubis, divinités qui lui étaient hostiles
en tant qu'alliées d'Osiris. La triade occupa bientôt, à côté de l'ennéade,
une place importante dans la religion égyptienne; on peut même dire que,
dès la seconde période thébaine, elle occupa la première. Dès lors,
il s'en forma de toutes sortes par addition d'un dieu à la déesse locale
quand celle-ci avait un fils ou de deux dieux dans le cas contraire, par
la création de déesses au moyen d'un petit artifice philologique. Amonit,
d'Amon, Raït, de Râ, etc.
A l'époque ptolémaïque on ne tint plus aucun compte du type père, mère,
fils, qui était le principe même de la triade et l'on admit toutes les
combinaisons quelles qu'elles fussent : Osiris, Haroëris, Harpechroud;
Osiris, Isis,
Nephthys,
Khnoum,
Satit et Anouket;
Isis, Nephthys et Selqit, etc.
Le
dieu solaire.
L'influence exercée
par l'école d'Héliopolis sur les croyances de l'Égypte ne s'est pas
seulement manifestée pas la diffusion de sa cosmogonie
et de son ennéade, mais aussi par la prépondérance à laquelle arriva
son dieu solaire dans tous les sanctuaires de l'Égypte. Il semble en effet
que Râ (Rê) soit devenu le dieu égyptien
par excellence. Tous les dieux chefs d'ennéades se transformèrent Ã
son exemple en soleils; ceux même dont le caractère
originel s'était le moins effacé comme Khnoum,
qui était un dieu comme Ptah, qui était un dieu
Terre, etc. Amon lui-même
ne put faire accepter sa prépondérance à l'époque de l'hégémonie
thébaine qu'en se confondant avec Râ. Le nom du dieu d'Héliopolis entra
en composition avec un grand nombre de noms divins. Amon-Râ, Knoum-Râ,
Sebek-Râ, etc. Râ ayant le titre de père de tous les dieux, ses imitateurs
l'usurpèrent. Celui de fils de Râ fut pris de la même façon par les
pharaons, dès les premiers temps de la monarchie. L'identification de
toutes les divinités locales avec le soleil est un fait capital dans l'histoire
des religions de l'Égypte.
Le
culte et le temple.
Le culte rendu aux
dieux donne encore plus que la mythologie la mesure du degré de grossièreté
qui les caractérise. Le temple est la demeure où ils résident en corps
et en esprit. Ce n'était à l'origine qu'une chambre où la représentation
du dieu, dressée sur son socle, recevait l'adoration des fidèles, ou
encore une sorte d'étable précédée d'un enclos où s'ébattait l'animal
divin. Les purifications, les offrandes dont on le nourrissait, les sorties
solennelles qu'on lui faisait faire furent à l'origine et restèrent toujours
les éléments essentiels du culte. Diverses causes contribuèrent de bonne
heure à la transformation du temple :
1° l'association
des parèdres au culte de la divinité principale;
2° l'accroissement
prodigieux des offrandes pour les dieux dont le pouvoir s'étendait au
delà des limites du nome;
3° la dévotion
des souverains qui n'était pas exempte d'une arrière-pensée politique
et qui leur suggéra le dessein de ces constructions splendides destinées
à rendre plus sensible l'importance de leur dieu régional.
La chapelle primitive
s'accrut de chapelles pour les dieux parèdres, de nombreuses chambres
pour les accessoires du culte, les purifications, le sacrifice, l'installation
du sacerdoce. On jugea aussi à propos de dérober à la vue de la foule
les sorties les plus fréquentes du dieu; d'où ces cours à portiques
clos de hautes murailles. A l'état rudimentaire, ces dispositions étaient
rigoureusement contenues dans un massif bâti sur plan rectangulaire, avec
des murs de même hauteur. Mais les accroissements successifs que reçurent
ces édifices leur firent bientôt franchir ces limites. Les portiques
et les vestibules érigés par les rois en souvenir de leurs victoires
prirent des proportions telles que le sanctuaire ne devint au moins en
apparence qu'un accessoire du temple. Il disparaissait derrière ces superbes
annexes qu'une règle absolue plaçait toujours en avant des constructions
plus anciennes.
Le type primitif
du temple fit donc place à un type nouveau que les pharaons de la XIXe
dynastie ( Nouvel Empire )
prirent pour modèle. Il se composait du temenos, auquel on accédait
par un long dromos (allée) bordé de
sphinx,
d'un nombre variable de portiques avec propylées,
du pronaos ou
salle hypostyle et du secos. Inaccessible aux dévots, mystérieux
par sa profondeur et son obscurité, le secos ou sanctuaire était
formé par une chapelle centrale autour de laquelle se groupaient plus
ou moins régulièrement d'autres chapelles ainsi que les chambres d'un
caractère trop sacré pour prendre jour sur les portiques. Ce qui contribua
à la consécration de ces dispositions, ce fut l'assimilation de tous
les dieux au dieu d'Héliopolis. Sous l'influence de ce mysticisme,
le temple devint la maison du soleil, c-a-d. l'univers.
Le culte se modifia
dans le même sens. Le dieu se recueillait au fond de sa chapelle comme
l'astre perdu derrière l'horizon; comme lui,
il se levait dans sa barque et apparaissait dans la salle hypostyle construite
à l'image du monde visible. Son plafond constellé figurait le ciel,
les papyrus et les lotus qui ornaient sa base et qui alternaient avec les
images des nomes et des dieux
Nils rappelaient le
monde terrestre; l'espace intermédiaire représentait la région de l'air
accessible aux seuls dieux et au pharaon divinisé. Le dernier propylône
qui était aussi le plus élevé correspondait pareillement au zénith,
au point culminant d'ou le soleil redescend lentement pour se perdre derrière
l'horizon. C'est là que la barque divine portée par les naophores resplendissait
entre les deux obélisques et répandait
sa lumière et sa gloire sur la foule des fidèles, pour reprendre bientôt
comme le soleil sa route vers la demeure mystérieuse, au fond de l'adytum.
Certains temples possédaient aussi dans une de leurs vastes cours un petit
lac où l'on faisait accomplir à la barque sacrée la traversée mystique
du Nil céleste.
En tant que soleil,
le dieu n'en était pas moins soumis à toutes les nécessités inhérentes
à la condition humaine. Il lui fallait des vêtements, des parfums, des
aliments. Il avait sa garde-robe, ses officines et ses cuisines, ses greniers,
son bétail et ses pâturages, ses pêcheries, etc. Il ne se contentait
pas de l'impôt que lui payait la piété de ses adorateurs; des biens
immenses en Égypte et au dehors lui assuraient d'importants revenus. il
avait sa part aux dépouilles des vaincus et se partageait avec le pharaon
tous les avantages d'une prépotence purement terrestre. Quoique dieu lui-même,
ce dernier lui devait la plus entière soumission et l'honorait d'un culte
en règle en échange d'une protection toute spéciale.
Les nombreuses scènes
qui illustrent les temples nous initient clairement aux rapports du dieu
et du pharaon. Parfois nous les voyons assis côte à côte sur un pied
de quasi-égalité; mais le plus souvent le dieu trône seul, et reçoit
de son fils bien-aimé l'offrande du vin, de l'eau,
du lait, des deux couronnes, du sistre, du collier menat, des pains sacrés,
etc. Nous voyons le roi lui-même chasser au lasso les quatre boeufs
du sacrifice, qu'il accomplira intégralement comme un simple officiant.
Ces scènes strictement liturgiques ornent l'intérieur des chapelles,
des chambres et de la salle hypostyle. Les scènes réservées à l'extérieur
sont d'une autre nature. Elles nous représentent le pharaon partant pour
la guerre, rencontrant et battant l'ennemi, puis rentrant triomphalement
sur son char avec les chefs des vaincus qui seront en dernier lien sacrifiés
devant le trône divin.
Dans tous ces actes,
rituels ou militaires, le pharaon s'astreint à une mise en scène et un
costume réglé par le cérémonial. Ici il porte la couronne du Sud, lÃ
celle du Nord, ailleurs, le pschent ou le klaft,
selon les cas, le diadème atef, le casque, ou la tête nue. Des
légendes hiéroglyphiques
qui accompagnent ces scènes nombreuses ne nous passent aucun détail :
elles nous donnent les noms et les titres des personnages, les noms des
chevaux
; elles reproduisent jusqu'aux paroles jetées au milieu de l'action, les
ordres, le dialogue engagé entre le roi et ses officiers. Ainsi le temple,
avec la chronique détaillée des campagnes royales, les listes de peuples
vaincus et des tributs payés aux dieux, le texte des prières et des actions
de grâces, les tableaux des fêtes périodiques, les formulaires de l'offrande
et du sacrifice, le détail des cérémonies, constitue à lui seul le
répertoire le plus important pour l'étude de la vie publique et religieuse
de l'Égypte. A l'époque ptolémaïque, il subit diverses modifications.
Les cours plus ou moins nombreuses de l'ancien temple se réduisaient Ã
une cour unique entourée de portiques que Strabon
(dont nous respectons la nomenclature) appelle ptères; les
colonnades
des diverses salles du secos se localisent dans le pronaos
ou salle hypostyle toujours en avant et toujours plus élevée que le naos
proprement dit; les chapelles et autres dispositions intérieures de cette
dernière partie se groupent symétriquement par rapport à la chapelle
principale redevenue ce qu'elle devait être, c.-à -d. le noyau du secos.
Toutes les représentations
relatives aux campagnes royales n'intéressant plus directement le culte
disparaissent et laissent le champ libre à la mythologie et aux scènes
purement liturgiques. De même la géographie antique fournie par les listes
de peuples vaincus cède la place à la géographie égyptienne, soit Ã
propos des guerres mythiques d'Osiris et de Seth,
soit à propos des redevances dont le dieu était honoré de la part des
différents nomes. Quant au roi lagide et plus tard au césar, il se substitue
purement et simplement au pharaon, dont il prend les costumes, les attributs
et le cartouche.
La
vie future et le monde-autre.
Nous savions par
les auteurs anciens la place que tenaient les croyances relatives à la
vie future dans les préoccupations des Égyptiens. L'étude des textes
et des monuments a confirmé cette manière de voir. Chaque nome avait
à côté de son dieu des vivants un dieu des morts
: Osiris régnait dans la nécropole de Didou
(Busiris ou Abousir) et de Panibdidou (Mendès);
Sokari, dans celle de Memphis; la déesse
Mliritskro dans celle de Thèbes;
les morts du nome Thinites obéissaient à Khontamenti, ceux du Lycopolites
( Assiout)
à Anubis. Les croyances locales relatives Ã
la vie d'outre-tombe eurent le même sort que les conceptions purement
mythologiques : elles se fondirent de bonne heure, et chaque nécropole,
tout en conservant son dieu primitif, se mit en devoir d'honorer les dieux
des morts des nomes voisins et progressivement tous les dieux des morts.
L'un d'eux cependant ne tarda pas à primer tous les autres. Dès les temps
historiques, Osiris nous apparaît en effet comme la divinité funéraire
par excellence. Son domaine primitif se trouvait dans les lagunes du lac
Menzaleh. C'était là que les Mendésiens d'avant les rois plaçaient
le Sokhit Ialou (= le champs des fèves), refuge des âmes.
« Les champs
d'Ialou, notait Maspéro, suivirent la même
fortune que les îles bienheureuses des Grecs; ils se déplacèrent Ã
mesure qu'on connut mieux la géographie de l'Égypte et des contrées
environnantes. Ils partirent naturellement vers le Nord-Est, dans la direction
qu'indiquait leur situation primitive. Plusieurs traits du mythe d'Osiris
montrent qu'une de leurs premières étapes fut sur la côte de Phénicie.
C'est en Phénicie, à Byblos ,
que le courant emporta le corps du dieu, qu'lsis
se réfugia, qu'abordait chaque année la tête en papyrus jetée dans
le fleuve par les prêtres d'Égypte. Je ne sais
si de Phénicie les champs d'lalou ne passèrent point sur la côte plus
lointaine d'Asie Mineure; le certain, c'est qu'ils quittèrent bientôt
la terre pour s'élever au ciel.
Il y prirent place au Nord-Est, comme il résulte du témoignage du Livre
des Morts ,
dans le voisinage de la Grande Ourse
et des constellations
boréales. »
Ce qui fit la fortune
d'Osiris comme principal dieu des morts, ce fut
l'immense popularité dont il jouissait dans toute l'Égypte autant que
type idéal du premier humain né de la terre et du ciel. Dès lors il
ne tarda pas à être associé ou identifié aux autres dieux des
morts de la même manière que Râ, le Soleil,
aux dieux primordiaux des vivants. C'est ainsi que Sokari devint Sokar-Osiris,
que Khontamenti devint Khontamentit-Osiris, etc., et cela sans tenir aucun
compte des divergences qui existaient entre les caractères originels de
ces différents dieux ainsi qu'entre les diverses conceptions
du monde infernal auquel ils étaient préposés. L'enfer
de Sokari ne ressemblait en rien à celui d'Osiris celui-ci, était un
archipel d'îlots verdoyants perdu dans les lagunes orientales du Delta;
celui-là comprenait les cavernes ou les longs couloirs creusés dans la
chaîne libyque à la lisière occidentale de la nécropole memphite
( Gizeh,
Saqqarah).
Pour les Abydéniens, l'enfer ou Douaou n'était
pas une localité, mais une grande division de l'univers.
La
cosmographie mystique.
Cette croyance s'imposa
de bonne heure à toute l'Égypte et contribua vraisemblablement à la
bizarre conception que les Égyptiens se faisaient du monde dont nous avons
exposé plus haut la création. Ils lui supposaient la forme d'une immense
botte ovale orientée par ses deux extrémités vers le Nord et le Sud.
La partie supérieure était formée par le ciel,
voûte d'airain où étaient suspendues les lampes fixes (akhimou ourdou)
et les lampes errantes (akhimou sekhou); le fond était formé par
la terre dont l'Égypte était le milieu; quant aux parois, qui soutenaient
la voûte céleste, c'était la double chaîne de montagnes
qui encaisse la vallée.
« Le soleil,
expliquait encore Maspéro, circulait le long des parois de la boite sur
un cours d'eau qui, semblable au fleuve
Océan des Grecs, enveloppait complètement
notre terre et la séparait du ciel.
Le lit dans lequel il coulait et les régions qui l'avoisinaient formaient
autour des remparts du monde comme uns banquette placée presque immédiatement
sous le ciel étoilé. Elle était bordée dans toute la moitié Nord de
l'ellipse par une chaîne ininterrompue de montagnes abruptes qui naissaient
à l'Ouest, à la hauteur d'Abydos ,
s'élevaient rapidement et devenaient bientôt si hautes qu'elles s'interposaient
comme un écran entre notre terre et le fleuve, puis se terminaient Ã
l'Est au pic de Bakhou. Le pays qui s'étendait derrière elles était
le Douaout, la région des âmes [...]. A partir
du pic de Bakhou, la chaîne s'effaçait, et un large plateau lui succédait,
qui courait d'abord de l'Est au Sud, puis du Sud à l'Ouest. Du soir au
matin, le soleil traversait le Douaout, et la hauteur des montagnes empêchait
sa lumière d'arriver jusqu'à nous : notre terre était plongée dans
la nuit. Du matin au soir, il parcourait le plateau de la partie méridionale;
ses rayons n'étaient plus arrêtés par aucun obstacle et se répandaient
librement; notre terre était en pleine lumière et jouissait du jour.
»
Dans la théorie abydénienne,
le Soleil, une fois franchi
le territoire
de la Fente, échancrure de la montagne
libyque qui passait pour l'entrée des Enfers,
devenait à la fois un soleil mort et le dieu des morts,
et, comme tel, était identifié avec Osiris.
Cette assimilation eut pour conséquence l'assimilation inverse d'Osiris
avec le soleil et de même que le soleil apparent absorba à la longue
tous les dieux des vivants, le soleil invisible modifia si complètement
le caractère primitif des dieux d'outre-tombe qu'à un moment donné on
ne distingua plus entre le Soleil et Osiris.
Le
voyage des morts.
Quoi qu'il en soit,
c'est toujours le point de vue osirien qui domine dans les pratiques funéraires
qui suivent immédiatement la mort. A peine en effet a-t-il rendu le dernier
souffle, que l'Égyptien passe à l'état d'Osiris.
On procède à son égard comme Isis à celui de
son époux; on l'embaume selon un rite qui reproduisait purement et simplement
la cérémonie de l'embaumement d'Osiris; on enferme la momie
dans un cercueil taillé à l'image de ce dieu et, à partir de ce moment,
le service funèbre n'est plus que la représentation d'un mystère
à plusieurs personnages et qui pourrait s'intituler la résurrection
d'Osiris. Le transfert de la momie à la nécropole, par terre ou par
eau, qui en est le prologue, devient fictivement le voyage à Abydos ,
au tombeau d'Osiris. Les cérémonies de l'ouverture de la bouche et des
yeux et de la reconstitution successive de tous les organes et de tous
les membres au moyen de formules que récitent alternativement divers personnages
au seuil de la tombe, ainsi que le sacrifice funéraire par lequel se terminent
les démonstrations en l'honneur du mort, sont autant de scènes décalquées
sur les scènes les plus typiques et les plus populaires de la passion
d'Osiris, telle que la tradition l'avait fixée.
Une fois la momie
dans son caveau, commencent pour l'Égyptien
les croyances les plus diverses au sujet de sa destinée. La sagesse des
prêtres qui les avait recueillies avait essayé de les concilier en établissant
autant de distinctions dans les conditions et la nature de Pâma qu'il
y avait de systèmes dans ces croyances. C'est ainsi qu'un Thébain contemporain
de Ramsès II admettait
pour la solution du mystérieux problème de la survie toutes les solutions
qui, depuis les temps les plus anciens, s'étaient en quelque sorte amassées
dans l'esprit du peuple. Il croyait d'abord à l'existence d'un reflet
(qa) de sa forme corporelle, pouvant à son gré se confondre avec
sa momie ou s'en détacher. Ce double conservait tous les besoins et tous
les appétits de la terre. Il lui fallait de la nourriture, des vêtements,
des parfums, des serviteurs, en un mot de quoi continuer sans aucun changement
son premier train de vie.
Négligé et abandonné
à lui-même, le double était condamné à la dernière des misères :
il errait la nuit au milieu des chemins, cherchant
sa vie dans les immondices, et venait troubler de ses menaces les survivants
égoïstes qui l'avaient oublié. La piété envers le double consistait
donc à joindre d'abord à la momie et dans son
propre caveau, un mobilier complet et tous les objets d'utilité ou de
luxe que le double pouvait souhaiter, puis à déposer à sa portée, dans
la chapelle de la tombe où il était censé avoir accès, les aliments
nécessaires à sa vie de chaque jour. C'était un impôt très lourd sur
l'héritage on l'éluda par la vertu des formules magiques, et c'est ainsi
que des troupeaux de bétail, des champs d'orge représentée sur les murs
de la chapelle et des simulacres en pierre ou en carton de mets de toute
sorte, souvent même la simple énumération des offrandes dont on voulait
lui assurer l'éternelle jouissance, pouvaient à l'appel du mort proféré
d'une certaine manière devenir autant de réalités.
Tout dépendait donc
du mort ou de sa capacité en tant que ma-kherou, c.-à -d. juste
de ton. Une formule prononcée sur un ton faux restait sans effet. Il est
vrai qu'il n'était pas plus malaisé de transformer le mort en ma-kherou
que de lui rendre l'usage des yeux ou de la bouche. Le même Thébain,
qui croyait à l'existence du double, n'en croyait pas moins à l'existence
d'une âme plus spirituelle et qui, pendant que
le double se morfondait dans le caveau, poursuivait une destinée bien
autrement aventureuse dans le Douaou. Le Douaou, ou enfer
des Égyptiens, était, nous l'avons dit, la région des douze heures de
nuit. C'était une sorte de vallée divisée en douze territoires et reproduisant
plus ou moins l'aspect des parties correspondantes du Nil.
Plongé dans l'obscurité pendant le jour, cet enfer s'illuminait chaque
nuit au passage du soleil,
sauf pourtant les régions souterraines qui correspondaient à la nécropole
de Memphis, dont Sokari était le dieu souterrain.
Toutes ces régions
étaient peuplées de génies plus étranges
les uns que les autres et qui appréhendaient l'âme à toutes portes et
à tous les passages, mais le même genre de formule et le même pouvoir
qui assuraient la vie du double assuraient le voyage de l'âme jusqu'au
nome de la sixième heure, où siégeait Osiris
entouré de ses quarante-deux assesseurs. C'est alors qu'avait lieu le
jugement de l'âme ou psychostasie. Le
coeur, pesé par les dieux Horus et Anubis,
dictait, selon qu'il était déclaré lourd ou léger, une sentence sans
appel au dieu Thot dont la croyance populaire avait
fait un greffier pour la circonstance. En même temps, l'âme récitait
la confession négative conservée dans le
Livre des Morts
:
« ... Je
n'ai commis aucune fraude contre les humains! Je n'ai pas tourmenté la
veuve! Je n'ai pas menti dans le tribunal! Je ne connais pas la mauvaise
foi! Je n'ai fait aucune chose défendue! Je n'ai pas fait exécuter Ã
un chef de travailleurs, chaque jour, plus de travaux qu'il n'en devait
faire! [...]. Je n'ai pas été négligent! Je n'ai pas été oisif! Je
n'ai pas faibli! Je n'ai pas défailli! Je n'ai pas fait ce qui était
abominable aux dieux! Je n'ai pas desservi l'esclave auprès de son maître!
Je n'ai pas affamé! Je n'ai pas fait pleurer! Je n'ai point tué! Je n'ai
pas ordonné le meurtre par trahison! Je n'ai commis de fraude envers personne!
Je n'ai point détourné les pains des temples! Je n'ai point distrait
les gâteaux d'offrande des dieux! Je n ai pas enlevé les provisions ou
les bandelettes des morts! Je n'ai point fait de gains frauduleux! Je n'ai
pas altéré les mesures de grain! Je n'ai pas fraudé d'un doigt sur une
parure! Je n'ai pas usurpé dans les champs! [...] Je n'ai pas faussé
l'équilibre de la balance! Je n'ai pas enlevé le lait de la bouche des
nourrissons! Je n'ai point chassé les bestiaux sacrés sur leurs herbages!
Je n'ai pas pris au filet les oiseaux divins! Je n'ai pas pêché les poissons
sacrés dans leurs étangs! Je n'ai pas repoussé l'eau en sa saison! Je
n'ai pas coupé un bras d'eau sur son passage! Je n'ai pas éteint le feu
sacré en son heure! Je n'ai pas violé la neuvaine des dieux dans des
offrandes choisies! Je n ai pas repoussé les boeufs des propriétés divines!
Je n'ai pas repoussé de dieu dans sa procession! Je suis pur! Je suis
pur! Je suis pur! »
Reconnue impure, l'âme
est impitoyablement chassée et souffre tous les maux avant l'anéantissement
final; pure, elle pénètre dans la région de la septième heure où commencent
les champs d'lalou, ce paradis bizarre où les
âmes ne paraissent pas jouir d'une félicité différente du bonheur terrestre,
c.-à -d. d'un bonheur acheté par le travail. Elles sont tenues, en effet,
de labourer la terre, labourage, il est vrai, tout mystique et dont elles
se débarrassent sur une foule de serviteurs dont elles sont accompagnées.
Ces serviteurs ne sont autres que ces figures de faïence représentant
un Osiris armé d'un hoyau, dont nos musées regorgent, et qui étaient
déposés dans la tombe par centaines. Au delà des jardins d'Ialou et
du paradis vraiment terrestre, il y avait encore place pour la croyance
à une immortalité éthérée; l'âme, alors plongée dans la béatitude
infinie, faisait partie à tout jamais du cortège solaire ou se mêlait
à la foule des divinités célestes chargées de la conservation des astres.
Le
livre des Morts.
Il apparaît que
le caractère moral de ces doctrines pour ce qui touche à l'idée de rémunération
et d'expiation est relativement récent : on n'en trouve aucune trace dans
les monuments antérieurs au Nouvel Empire .
Il laissa néanmoins subsister l'ancienne croyance à un pouvoir
magique
qui faisait du défunt un être assez puissant pour n'avoir rien à attendre
d'un dieu d'amour et de justice. Nous croyons avoir donné une idée suffisante
du caractère contradictoire de ces diverses doctrines pour nous dispenser
de toucher aux autres conceptions dont nous trouvons la trace dans les
écrits funéraires. Deux mots seulement sur ces écrits. La croyance au
pouvoir magique avait de bonne heure suggéré aux humains de l'art l'idée
de composer de petits formulaires à l'usage du mort. Ces petits livres,
qui avaient pour but de lui procurer des armes contre les mauvais génies
de la tombe et toutes les ressources indispensables à sa conservation,
eurent la même fortune que les croyances qui les avaient inspirées :
on les réunit en un seul livre dont on fit le principal viatique du mort.
Cette énorme compilation,
qui porte le titre de Permhrou, est celle que les égyptologues
appellent Rituel ou Livre des Morts .
Elle ne comprend pas moins de cent soixante-cinq chapitres. On en plaçait
une copie plus ou moins complète sur papyrus auprès de la
momie;
on en copiait de longs extraits sur les parois du couloir qui mettait la
chapelle funéraire en communication avec le puits et sur celles du sarcophage.
On ne se borna pas à cette seule compilation. Les prêtres de certains
centres crurent faire oeuvre de critique en faisant un choix dans ces fatras
et en l'accompagnant de longs développements conformes aux doctrines enseignées
dans leurs écoles. C'est à des travaux de ce genre que nous devons le
Livre de l'Amidouaou et le Livre des Portes, manuels de géographie
infernale rédigés par les prêtres de Thèbes
pour guider le mort à la suite du soleil dans
les régions des ténèbres.
Ces sortes de livres
concouraient également à la décoration de la tombe. La bibliothèque
funéraire comprenait aussi des traités spéciaux tels que le Rituel
de l'embaumement et le Livre de l'ouverture de la bouche qu'on
ne se bornait pas à consulter pour la stricte exécution des pratiques
funéraires, mais qu'on reproduisait aussi, à l'occasion, sur les murs
de la chapelle ou du couloir. C'est ainsi que la tombe, avec ses décorations
murales se rapportant soit à la vie du double calquée sur la vie terrestre,
soit à la vie de l'âme, le tout accompagné de longs textes biographiques
ou religieux, avec ses offrandes et son mobilier, avec ses momies et ses
papyrus, a contribué, beaucoup plus que le temple lui-même, à la résurrection
de l'ancienne Égypte.
(E. Babelon).
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Collectif,
Atlas
de la mythologie égyptienne, Atlas, 2005. -
La mythologie égyptienne est un sujet passionnant que beaucoup souhaitent
découvrir et mieux comprendre : grâce à cet atlas magnifiquement illustré,
vous aurez la possibilité de plonger dans le monde fabuleux de la religion
égyptienne, et de mieux appréhender les relations complexes qui unissaient
les dieux aux hommes. Les principaux dieux sont bien sûr présentés,
comme Isis, Horus, Osiris, le dieu des morts ou Maât,
représentant de l'ordre cosmique et social. Mais les mythes, les lieux
de culte, les symboles et les traditions trouvent également une place
importante dans cet ouvrage : ainsi, les procédés de momification. (couv.).
Isabelle
Franco, Rites et croyances d'éternité, Pygmalion, 2001. - De la
même, Nouveau dictionnaire de la mythologie égyptienne, Pygmalion,
1999. - De la même, Mythes et dieux, le souffle du Soleil, Pygmalion,
1997. - Paul Barguet, Aspects de la pensée religieuse de l'Égypte
ancienne, La Maison de vie, 2001. Du même, Le Livre des morts des
anciens égyptiens, Le Cerf, 1976. - François-Xavier Héry, Paroles
de l'Égypte ancienne, Albin Michel, 2000. - Erik Hornung, Les dieux
de l'Égypte, l'un et le multiple, Flammarion (Champs), 1999. Aude
Gros de Beler, La mythologie égyptienne, Molière, 1998. - Claude
Traunecker,
Les dieux de l'Égypte, PUF (QSJ), 1993. - J.C.
Goyon,
Les dieux gardiens et la genèse des temples, Institut français
d'archéologie orientale du Caire, 1985, 2 vol.. - Lucia Gahlin,
L'Égypte,
dieux, mythes et religion, EDDL (Beaux livres).
Pour
les plus jeunes : Viviane Koenig, Fantômes d'Égypte, Hachette,
2003. - De la même, Dictionnaire de la mythologie égyptienne,
Hachette, 1996. - Malam, Mythes et légendes d'Égypte, Nathan,
2002. - Claude Helft et F. Mansot, La mythologie égyptienne, Actes Sud
Junior, 2000. - Marguerite Divin, Contes et légendes de l'Égypte ancienne,
Pocket Jeunesse, 1999.
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