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L'époque
pharaonique
L'Ancien
Empire
L'époque
hellénistique et romaine
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L'Egypte
musulmane jusqu'en 1914
La
conquête arabe
Après 1500 Le
temps des Mamelouks
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La régularité
et la richesse de la crue annuelle du Nil,
ajoutée à l'isolement presque complet que lui procurent
les déserts de l'Est et l'Ouest, ont permis le développement
de l'une des plus grandes civilisations du monde.
Les plus anciens témoignages archéologiques mettent en évidence
l'existence de plusieurs foyers préhistoriques de civilisation (Badâri,
Merimdé et Neggadèh), auxquels succèdent deux royaumes,
l'un au Sud (Haute-Egypte), l'Autre au Nord (Basse-Egypte), puis un royaume
unifié vers 3200 avant J.-C., avec lequel commence, ce qu'il est
convenu d'appeler l'époque pharaonique, jalonnée par la longue
série de dynasties qui règneront sur le pays jusqu'à
la conquête perse en 343 av. J.-C.
L'époque pharaoniqueOn divise ordinairement l'histoire de l'Egypte pharaonique en quatre grandes périodes, séparée chacune par des périodes de fortes turbulences politiques : l'Ancien Empire, le Moyen Empire, le Nouvel Empire et la Basse Époque.Les Pyramides
de Khéops, Kephren et Mykérinos
datent de l'Ancien Empire (2850-2052). C'est à la fin du Moyen Empire
(2052-1570 environ), d'abord marqué par le grand règne de
Sésostris III (1878-1841), que l'Egypte fut attaquée
et conquise par les Hyksos (vers 1650), qui s'appliquèrent à
détruire les monuments élevés par les Pharaons.
Attaqués à leur tour, ils furent refoulés et quittèrent
l'Égypte, sur laquelle régnèrent encore treize nouvelles
dynasties de Pharaons, qui forment le
Nouvel Empire (1570-715). C'est l'époque brillante des Hatshepsout,
Thoutmosis III, Aménophis III et
Aménophis
IV, Séti Ier,
Ramsès
Il, etc.
Les pyramides de Gizeh. La Basse époque (715-332), enfin, est inaugurée par la domination d'une dynastie dite éthiopienne (715-663); le pays fut ensuite conquise par Assurbanipal (662); Psamétique Ier (663-609) libère le pays du joug assyrien, et sous le règne d'Amasis (569-525), l'Egypte se relève complètement, tout en s'ouvrant aux influences grecques. Ce renouveau ne durera pas. Bientôt l'invasion de Cambyse, roi de Perse, qui remporta, près de Peluse, une victoire qui décida du sort de la contrée (525). Les Perses battirent les Égyptiens, et s'emparèrent de Memphis, où ils s'étaient réfugiés. Les Libyens, les Cyrénéens et les Baréens se hâtèrent de faire leur soumission, et Cambyse régna sur l'Égypte, qui de ce jour disparut du rang des nations indépendantes, mais lutta pendant deux-cents ans avec courage pour reconquérir sa liberté. Une dernière dynastie égyptienne finit par s'établir en 404. Mais en 343, sous le règne du dernier pharaon, Nectanébo II, une seconde domination perse met définitivement un terme à l'Egypte pharaonique. L'époque hellénistique et romaineEn 332, l'Égypte fut aisément conquise par Alexandre, et après sa mort, au milieu de l'anarchie, Ptolémée, gouverneur d'Égypte, changea son titre en celui de roi, et fonda un nouveau royaume. Sous la domination grecque, qui se caractérise par le règne des Ptolémées, Alexandrie devint le centre d'un mouvement intellectuel important : les arts, les sciences, les lettres, le commerce y fleurirent; la navigation sur le golfe Arabique et l'Océan Indien, les explorations par terre à l'Ouest et au Sud firent rayonner dans les plus lointains pays la gloire de la ville d'Alexandrie et des Ptolémées; une bibliothèque y réunit toutes les oeuvres de l'esprit humain.Mais la puissance d'attraction qui devait faire de Rome la capitale du monde antique ne tarda pas à absorber l'Égypte dans son orbite conquérante. Le pays fut conquis par les Romains en 30 av. J.-C, après la bataille d'Actium. Sous le règne de Domitien (81-96 après J.-C.), le christianisme pénétra en Égypte. Les progrès de le nouvelle doctrine furent rapides sur la terre où avaient fermenté pendant trois siècles les idées qui en avaient préparé la naissance. Rattachée à l'empire d'Orient, l'Égypte fut enlevée à Héraclius par les Perses, en 614, et ceux-ci se la virent enlever en 641 par les Arabes, qui s'en emparèrent définitivement. L'Egypte musulmanePar la conquête ses Arabes, L'Egypte se sépare pour un temps de l'Europe, à laquelle elle s'était ralliée depuis Alexandre, et retourne vers l'Asie en adoptant la religion de Mahomet. Du VIIe au XIVe siècle, l'Égypte a changé plus de dix fois de maîtres, en passant par des phases successives d'élévation et d'abaissement. Premiers califes (639 à 655 de l'ère chrétienne); califes omeyyades (661-744); califes abbassides (750-870); dynastie des Toulounides (870-904); califes abbassides (905-934); dynastie des Tkhchydites (934-968); califes fatimides (972-1160); dynastie des Ayoubites (1171-1249); dynastie des mamelouks-turkmènes (1250-1381); deuxième dynastie des mamelouks-circassiens (1382-1516).En 1517, le dernier des chefs mamelouks, Roumân-Bey, tomba au pouvoir de Sélim, sultan des Turcs, lequel établit sur ce pays une souveraineté qui dure encore. Deux épisodes de haute importance ont donné à cette partie de l'empire ottoman une direction propre, et l'ont préparée à la prochaine renaissance de son antique gloire : nous voulons parler de l'expédition française à la fin du XVIIIe siècle, et de l'avénement de Méhémet-Ali. L'Égypte doit devenir l'entrepôt général du commerce entre l'Europe et l'Inde, entre l'Afrique et l'Asie, entre l'Orient et l'Occident c'est le noeud où s'entre-croisent les principales lignes de communication de l'ancien monde. Mehemet-Ali
mourut en 1849, et eut pour successeur son petit-fils Abbas-Pacha, mort
en 1854. Ce dernier fut été remplacé par son oncle,
Saïd-Pacha, fils de Mehemet-Ali, prince généreux et
éclairé, qui encouragea de tout son pouvoir le percement
de l'isthme de Suez, et qui a fourni à l'égyptologue Mariette,
les moyens d'accomplir les plus précieuses découvertes archéologiques.
Saïd-Pacha, mort en 1863, a eu pour successeur son neveu Ismaïl-Pacha.
En 1882, l'armée britannique prend position en Egypte afin d'y protéger
ses intérêts dans la région devenue stratégique
du Canal de Suez.
Elle participera aussi à la répression du soulèvement
du Mahdi, au Soudan (1881-1885). En 1914, le protectorat
britannique sur l'Egypte fut officialisé.
Port-Saïd : l'entrée du canal de Suez au début du XXe siècle. L'Égypte contemporaine Parallèlement au mouvement pan-arabe islamiste des Frères Musulmans qui se constitue à partir de 1928 autour d'Hassan al-Banna, un mouvement indépendantiste, le Wafd, dirigé par Sahad Zaghloul, apparaît au sortir de la la PPremière Guerre mondiale. Il poussera le Royaume-Uni à se désengager formellement du pays et à laisser s'installer une monarchie dès 1923, en attendant l'indépendance proclamée seulement en 1936 (le Soudan, dit anciennement anglo-égyptien, ne s'émancipera de la domination anglaise qu'en 1956). Malgré cette indépendance, la zone du Canal resta sous le contrôle de l'armée britannique. A la suite des remous consécutifs à la défaite dans la première Guerre Israélo-Arabe (1948), un coup d'État (23 juillet 1952) renversera le roi Farouk et placera au pouvoir la "dynastie d'officiers" : Mohammed Néghib (évincé en 1954), Gamal Abdel Nasser (jusqu'en 1970), Anouar el-Sadate (assassiné le 6 octobre 1981 par un groupe islamiste radical, al-Jihad), puis Hosni Moubarak. Les grands bouleversements du pays auront eu lieu sous la présidence de Nasser, qui s'était posé à la fois comme un des animateurs du mouvement des pays Non-Alignés, et le chantre de l'arabisme : Nationalisation du Canal de Suez (et crise internationale qui s'ensuit) en juillet 1956; construction du Barrage d'Assouan décidée vers la même époque; unification de l'Égypte et de la Syrie sous le nom de République Arabe Unie (RAU) entre 1958 et 1961; Guerre des Six-Jours avec Israël (1967), dont les conséquences (occupation par Israël des Territoires Palestiniens, en particulier), restent encore aujourd'hui un des points d'ancrage des tensions au Proche-Orient. L'Egypte a été le deuxième pays à connaître le mouvement que l'on a appelé les Printemps arabes, inspiré par la révolution tunisienne de 2010. Les groupes d'opposition égyptiens mènent ainsi des manifestations et des grèves du travail dans tout le pays, aboutissant à l'éviction du président Hosni Moubarak en 2011. L'armée égyptienne assume la direction nationale jusqu'à ce qu'une nouvelle législature soit en place au début de 2012. Plus tard cette même année, Mohamed Morsi, candidat des Frères Musulmans, un parti islamiste, remporte l'élection présidentielle. À la suite de manifestations tout au long du printemps 2013 contre le gouvernement de Morsi et les Frères musulmans, les forces armées égyptiennes interviennent en juillet 2013 et renversent Morsi. Elles le remplacent par le président par intérim Adli Mansour. Simultanément, le gouvernement commence à promulguer des lois pour limiter les libertés de réunion et d'expression. En janvier 2014, une nouvelle constitution est adoptée par référendum. En mai 2014, l'ancien ministre de la Défense, le maréchal Abdel Fattah al-Sissi, est élu président. L'Égypte élit une nouvelle législature en décembre 2015, sa première Chambre des représentants depuis 2012. Le président al-Sissi, qui installe un pouvoir chaque jour plus autoritaire, est réélu pour un deuxième mandat de quatre ans en mars 2018. En avril 2019, le pays approuve par un référendum national une série d'amendements constitutionnels prolongeant le mandat d'al-Sissi. jusqu'en 2024 et peut-être jusqu'en 2030 s'il est réélu pour un troisième mandat. Les amendements autoriseraient également les futurs présidents jusqu'à deux mandats consécutifs de six ans, rétabliraient une chambre législative supérieure, autoriseraient un ou plusieurs vice-présidents, réaffirmeraient le rôle de l'armée en tant que gardienne de l'Égypte, et étendrait l'autorité présidentielle pour nommer les présidents des tribunaux.
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