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L'Asie est
située à l'Est de l'Europe,
et comprise preque toute entière dans l'hémisphère boréal. Elle
est la plus grande des six parties du monde : elle occupe près du tiers
de la surface des terres émergées et forme plus de la moitié de l'Ancien
continent. A peu près vaste comme tout le continent américain, plus grande
d'un tiers que l'Afrique, sa superficie (43 810 600 km² ) est plus que
quadruple de celle de l'Europe. Au reste, l'Europe, Ã laquelle
elle est rattachée si largement, peut être considérée comme une péninsule
de l'Asie, et on réunit parfois ces deux parties du monde en une seule
: l'Eurasie. L'Asie possède à la fois les
plaines les plus vastes et les plus hautes montagnes de la Terre; avec
4,46 milliards d'habitants, elle abrite 58% des humains.
Les limites de l'Asie
sont : au Nord l'océan Glacial arctique;
à l'Est le détroit de Béring, la mer de Béring, l'océan
Pacifique; au Sud, la mer de Timor, l'océan
Indien et la mer Rouge; Ã l'Ouest l'isthme et
le canal de Suez,
la Méditerranée,
les Dardanelles, la mer de Marmara, le Bosphore, la mer Noire, la chaîne
du Caucase,
la mer Caspienne, le fleuve et les monts Oural. Elle est donc baignée
par les quatre principaux océans : elle va de l'Atlantique au Pacifique,
de océan Glacial Arctique à l'océan Indien. Elle est en relations avec
quatre des cinq autres parties du monde; elle fait corps avec l'Europe
sur une étendue de 2700 km de la mer de Kara à la mer
Caspienne, et la Méditerranée ne forme « une
séparation théorique, au moins dans la mer Egée; elle est reliée Ã
l'Afrique
par l'isthme de Suez (145 km de long), à l'Amérique
par les îles Aléoutiennes; le détroit de Béring n'a d'ailleurs que
190 km de large.
Géographie
physique
Orographie.
Une immense plaine,
qui contourne la mer d'Aral (pays des Turkmènes
et des Kirghiz),
s'étend sur toute la Sibérie
occidentale et s'avance, en se rétrécissant le long de l'océan
Glacial, dans la Sibérie orientale : elle constitue, avec les deltas
et les régions maritimes des bassins des fleuves, les seules parties basses
du relief asiatique. Le reste entier du continent est occupé par des systèmes
montagneux : chaînes, massifs et surtout
plateaux.
Le noeud du système orographique de l'Asie
est la masse compacte que forment le plateau du Tibet
et ses contreforts : le Kouen-Lun au Nord, le Kara-Koroum à l'Ouest, l'Himalaya
au Sud (culminant à l'Everest, 8 848 m). De cet
énorme amoncellement de hautes terres - le plus considérable du
monde - se détachent vers le Sud-Est les plateaux étroits qui séparent,
jusqu'au golfe du Bengale et la mer de
Chine,
les fleuves indochinois; - Ã l'Est, le plateau
du Yunnan et les hauteurs chinoises du Pe-Chan et du Nan-Chan; - au Nord-Est,
celles de l'In-Chan et la chaîne des Kinglian; - au Nord-Ouest, au delÃ
du plateau de Pamir, la série des systèmes fort élevés, le plus souvent
à chaînes parallèles, l'Alaï, le Tian-Chan, l'Altaï, les Saïansk,
qui se recourbent en demi-cercle vers le Nord-Est et se continuent par
les hauteurs sibériennes des Yablonovoï, des Stanovoï et du Kamtchatka
; - à l'Ouest, au delà de l'Hindou-Kouch, le plateau de l'Iran, le massif
arménien, le Taurus et le plateau d'Anatolie;
- au Sud-Ouest, enfin, les monts Soliman.
Se rattachant à peine au système médian,
s'élèvent, au delà des dépressions de la plaine sibérienne, de la
Géorgie,
de la Mésopotamie
et de l'Hindoustan, le système de chaînes et de plateaux
qui constituent l'Oural, - la chaîne du Caucase,
- le plateau arabique, que bordent les montagnes de l'Hedjaz,
du Yémen,
de l'Hadramaout et du Djoeel-Akdar, - le plateau du Dekkan, que bordent
à l'Ouest les monts Vindhya et les Ghâtes occidentales, au Sud les Nilghirri
et le massif de Travancore, prolongé, au delà du golfe de Manaar, par
le massif de Sri Lanka.
- L'archipel Japonais
est très montagneux.
-
Le
Tian Chan, au Kirghizstan. Source : The World
Factbook.
Climat.
Exception faite de l'Inde,
de l'Indochine et des deltas chinois, le climat de l'Asie, d'une façon
générale, est continental, c'est-à -dire extrême. La raison en est dans
la massivité de ce continent et dans l'importance de son relief : les
souffles marins sont arrêtés à une courte distance du littoral. Aussi
les étés sont-ils très chauds, les hivers très froids : à Erevan,
on a noté + 44°C et - 33°C (écart : 77°C), à Iéniséisk : + 32°
et -50°C (écart : 82°C). Au Sri Lanka, au
contraire, exposé de toutes parts à l'influence marine, l'écart annuel
ne dépasse guère 2°.
Le régime des vents,
partant celui des pluies, est, également, pour les mêmes causes, d'une
grande régularité dans tout le continent. En été, le suréchauffement
de l'énorme massif central amène la formation en ce point d'une zone
de basses pressions, vers laquelle affluent de toutes parts les couches
moins chaudes, partant plus lourdes, de l'atmosphère. La Sibérie reçoit
alors des vents polaires du Nord et du Nord-Est, froids et secs; l'Asie
occidentale, des vents sahariens de l'Ouest et du Sud-Ouest., chauds et
secs; l'Inde, l'Indochine et le littoral chinois, des vents océaniques
du Sud, du Sud-Est et de l'Est, chauds et humides. Seules, donc, ces dernières
régions reçoivent, en été, des pluies; mais les vents, la
mousson
d'été, qui amènent ces pluies, sont tôt arrêtés par la barrière
de l'Himalaya. En hiver, le phénomène contraire se produit : formation,
sur le centre du continent, d'une zone de très hautes pressions, d'où
s'échappent, dans tous les sens, des vents froids et secs. Un second caractère
général du climat de l'Asie est donc la sécheresse; il explique la présence
d'une ligne ininterrompue de déserts et de steppes : Arabie, Iran,
Turkestan,
Gobi,
Mongolie.
Hydrographie.
En Asie, où le relief est bien accusé
et les différences climatériques bien tranchées, la répartition des
fleuves est, plus encore qu'ailleurs, dans une relation étroite avec l'orographie
et le climat.
Des pentes Est et Sud du massif central,
bien arrosées par la mousson d'été, descendent
de grands fleuves : vers la Chine : le Peï-Ho;
le Huanghe (Hoang-Ho), ou fleuve Jaune; le Yangzi
(Yang-tsé-Kiang), ou fleuve Bleu; le Xijiang
(Si-Kiang), ou fleuve de Canton; - vers la Péninsule indochinoise : le
Song-Koï, ou fleuve Rouge; le Mékong; la Salouen
et l'Irraouaddi
; - vers l'Inde : le Brahmapoutre, le Gange
et l'Indus. Ces fleuves, bien que coupés de rapides
dans la partie montagneuse de leur cours, sont les grandes voies de pénétration
vers le centre du continent asiatique, et leurs riches alluvions
ont fait de leurs deltas les régions les plus fécondes et les plus peuplées
du monde. Les péninsules indochinoise et indienne
ont, de plus, un réseau fluvial qui leur est propre (le Ménam, la Nerbudda,
le Godavery, la Krichna), et qui ajoute encore à leur fécondité.
Longueur
(km) des principaux fleuves d'Asie
Le versant Nord est moins bien arrosé.
Il envoie, cependant, vers la plaine sibérienne, des fleuves qui joueraient
un grand rôle agricole et commercial, si un long hiver ne venait, chaque
année, en les gelant, les supprimer en quelque sorte : ce sont la Léna,
l'Iénisséi, grossi, par le canal de l'Angara, des eaux du lac Baïkal;
l'Obi, qui reçoit, par l'Irtych, les eaux du lac Saisan-Nor. L'Amour,
formé de la Chilka et de l'Argoun, au cours débarrassé des glaces plus
longtemps et au domaine mieux arrosé, se rapproche davantage des conditions
des fleuves chinois.
Le reste de l'Asie est insuffisamment arrosé.
Le Tigre et l'Euphrate, qui se réunissent pour former le Chatt-el-Arab,
et plus encore l'Amou-Daria et le Syr-Daria, et l'Ili, ne sont abondants
qu'à leur source, dans la région arrosée des montagnes; à mesure qu'ils
s'avancent dans la zone désertique, ils s'amoindrissent ; même, la plupart
des rivières voisines sont absorbées par les sables. Plus sèche encore
est la région centrale, de l'Himalaya au Saïansk; son pourtour reçoit
encore des hautes montagnes voisines quelque humidité : Dzoungarie, bassin
du Tarim, Tibet,
mais le centre n'est que désert : le Takla-Makan, au Sud du Tarim, le
Koukou-Nor, au Nord du Tibet, le Gobi.
Côtes.
Toute massive que soit, dans son ensemble,
l'Asie, elle a cependant des côtes assez riches
en découpures nombreuses, mais peu profondes.
C'est sur la façade du Pacifique,
que le profil des côtes est le plus sinueux. Entre les deux péninsules
symétriques du Kamtchatka et de Malacca, les golfes de Thaïlande
et du Tonkin, les mers de Chine, du Japon et d'Okhotsk, surtout la petite
méditerranée à double fond de la mer Jaune et du golfe de Petchili,
séparent les bastions, au rivage très découpé, de l'Indochine, de la
Chine antérieure, du Chan-Toung, de la Corée
et de l'île, si proche du continent qu'on ne peut l'étudier à part,
de Sakhaline; fermant ces golfes et ces mers
du côté du Pacifique, les îles de la Sonde et les Philippines
(qu'il serait naturel de rattacher à l'Asie), Haïnan,
Taiwan,
l'archipel japonais (Kyushu, Shikoku, Honshû,
Hokkaïdo), les îles Kouriles, ajoutent encore
à la complexité de la côte qu'elles bordent. Seule, en Asie, la côte
de l'Anatolie, avec les golfes d'Iskanderun
(Alexandrette),
d'Antalya, de Ko, de Mendélia, d' Izmir,
d'Edremit, la mer de Marmara, les caps Gelydonia
(Khélidonia), Aspro, Baba, Ince ( Indjé), les îles de Chypre,
de Rhodes,
les Sporades, Samos,
Chio,
Mételin, ont des découpures plus riches encore et qui rappellent la côte
voisine de Grèce.
Les côtes de l'océan
Indien et de l'océan Glacial offrent
avec celles du Pacifique et de la Méditerranée
un grand contraste : sur l'océan Indien, ce sont deux énormes péninsules,
l'Arabie et l'Inde, aux côtes presque rectilignes;
les Laquedives, les Maldives, les Nicobar, les
Andaman, poussière d'îles, et Sri Lankane
suffisent pas à remédier à la pauvreté d'articulations du littoral
de la mer Rouge et des golfes
Persique, d'Oman et du Bengale.
Sur le littoral sibérien, seuls le golfe de l'Obi et la péninsule Taïmyr
(cap Tchéliouskine) rompent à peine l'uniformité d'une côte basse,
dont les glaces de l'hiver remplissent, durant de longs mois, les rares
anfractuosités.
La
flore et la faune
Flore.
L'Asie comprend six régions florales,
qui peuvent elles-mêmes se diviser en flores naturelles. Ces régions
sont : l'Asie septentrionale, l'Asie centrale, l'extrême Orient, l'Inde
et l'Indochine, le sud-ouest de l'Asie et l'Arabie méridionale.
Flore
de l'Asie septentrionale.
La flore de cette région présente des
caractères communs avec celles de l'Amérique
et de l'Europe septentrionales. On y reconnaît
trois flores distinctes. D'abord, la flore arctique. Les plantes
arctiques sont remarquables par le grand développement de leurs organes
souterrains. On les trouve en Sibérie au delà du
cercle
polaire. Cette flore rappelle la flore polaire, avec ses mousses,
ses lichens
et ses arbres rabougris (mélèze rampant, larix siberica; pin cembra,
pinus pumila).
La flore sibérienne existe en Sibérie
(sauf le bassin de l'Amour et le littoral de la mer d'Okhotsk), en Russie
dans les bassins de la Petchora et de la Dvina.
Là ce sont d'immenses forêts de sapin (abies siberica), de pins (pinus
cembra, abies obovata), de mélèzes (larix siberica), etc. Cette flore
ressemble à la flore forestière de l'Europe centrale; mais, cependant,
on y trouve des genres qui n'existent pas en Europe, d'autres qui ne croissent
en Europe que sur les montagnes, ou qui ne se retrouvent que sur les montagnes
de l'Asie.
La flore mandchoue occupe le bassin de
l'Amour et le littoral de la mer d'Okhmtsk, la côte Sud-Est du Kamtchatka,
l'île Sakhaline et la Mandchourie chinoise.
On y rencontre des bouleaux (betula daurica), un fusain (evonymus Maackii),
un noisetier (corylus heterophylla), un chêne
(quercus mongolica), puis un pin (pintes mandshurica), enfin le panax ginseng.
Flore
de l'Asie centrale.
C'est une région florale qui ne touche
à la mer par aucun point. On y trouve des plantes
salines généralement endémiques appartenant aux familles des chénopodiacées,
des zygophyllées, des salsolacées, la nitraria shoberi, etc.
Cette flore est assez homogène, mais peut
cependant être divisée de la façon suivante : La flore aralo-caspienne,
dont les plantes caractéristiques sont le saxaoul (haloxyIon ammodendron),
des anabasis, le borszowia aralo-caspica, l'heracleum sibiricum. Dans les
steppes, ce sont des plantes appartenant aux genres astragalus, oxytropus,
allium, tulipia, ferula, et on ne rencontre comme arbuste que le peuplier
de l'Euphrate (populus euphratica);
La flore du Tian-Chan, comprenant la chaîne
du Tian-Chan, de la Dzoungarie,
du Turkestan
oriental et du Pamir; la flore mongole (Mongolie orientale, l'Ordos, l'Alachan
et le bassin supérieur du fleuve Jaune), offrant comme plantes caractéristiques
une salsolacée endémique (agriophyllum gobicum), une Brassicacée
ligneuse (pugontum), et qui est remarquable par l'absence d'arbres et d'arbustes;
La flore tibétaine, qui diffère suivant
les régions. Ainsi le plateau tibétain est très
pauvre en végétation; on y voit des cypéracées
(kobresia) et des composées (saussurea, anaphalis), lesquelles sont caractéristiques.
Les hautes montagnes (du Nan-Chan, de l'Himalaya,
etc.) ont une flore alpine asiatique; dans les régions moyennes, on trouve
le myricaria prostrata et l'acantholimon.
A la flore de l'Asie centrale on rattache
celle de la région du Loess, intermédiaire entre celle des steppes et
des hauts plateaux de l'Asie centrale et les vallées
cultivées de la Chine et de l'Indochine.
-
Carte
de l'Asie.
Flore
de l'extrême Orient.
Celle-ci occupe la Chine (sauf le Kouang-Toung
et la région Nord-Ouest), la Corée, le Japon,
et les îles Liou-Kiou. On y reconnaît deux régions florales : celle
du Japon et celle de la Chine. La flore japonaise compte environ deux mille
sept cents espèces de plantes vasculaires et une quarantaine de genres
endémiques, répartis dans les familles des rosacées,
saxifragacées, ombellifères,
sapindacées, renonculacées,
magnoliacées, rubiacées, composées, Labiées,
orchidées, liliacées, conifères.
On peut la considérer comme un mélange d'un fond tertiaire avec les genres
arctiques alpins et les genres des tropiques qui y sont immigrés et qui
continuent à immigrer encore.
La flore de Chine offre deux régions :
orientale et l'occidentale. On y trouve de nombreuses conifères (des pins,
le gincko et le podocarpe, tous deux à feuilles larges) des lauriers,
le camphrier, des camélias, l'arbre à thé (Camellia
sinensis), la rhubarbe (Rheum palmatum). On cultive l'indigotier, la canne
à sucre, le riz, le froment, le mûrier, l'oranger, le thé.
Flores
tropicales de l'Inde et de l'Indochine.
Ces flores, qu'on désigne quelquefois
sous le nom de indo-océaniennes, se divisent en cinq régions (Dekkan,
sud-ouest de l'Inde, népalo-birmane, siamo-annamite, presqu'île Malaise).
Les palmiers sont remarquables par leur
nombre, il y en a près de trois cents espèces-:
corypha umbraculifera (qui atteint une hauteur de 22 m), borassus flabelliformis,
le cocotier, le palmier à bétel (areca catechu).
Les bambous, les bananiers, les zingibéracées
(gingembre), les orchidées,
sont nombreux. Une graminée imperata cylindrica), dans les savanes, atteint
1 m de haut. Les fougères
arborescentes, dont la plus remarquable est l'alsophile, vivent dans les
parties humides de l'Himalaya et dans les massifs montagneux de Java.
Il faut encore citer un platane (altingia
excelsa), qui atteint 50 m de haut; les mangliers, les palétuviers, des
lauriers, des acacias, le teck (tectona grandis),
le ploso (butea frondosa), puis des conifères et des cycadées. Les népenthes,
remarquables par leurs ascidies, les rafflesia, sont abondants dans les
îles de la Sonde.
Flore
du sud-ouest de l'Asie.
Flore du sud-ouest de l'Asie (comprenant
l'Asie antérieure et l'Arabie septentrionale), appartenant à la flore
du sud de l'Europe et du nord de l'Afrique,
c'est-à -dire à la flore méditerranéenne. La flore de l'Asie antérieure
(Anatolie, Kurdistan,
Iran,
Afghanistan,
Pendjab, déserts de l'Inde, Mésopotamie, pourtour
du golfe Persique) offre en réalité la flore des steppes où dominent
les Composées, les Légumineuses, les Brassicacées,
les Labiées, les Caryophyllées, etc. Dans les montagnes du Liban,
du Taurus, de l'Anatolie, on trouve le platane oriental, le figuier (ficus
carica), et sur le littoral de la mer Rouge apparaît le dattier (phoenix
dactylifera).
La flore de l'Arabie septentrionale est
saharienne; l'acacia arabica, les artemisia sont caractéristiques.
Flore
de l'Arabie méridionale.
Celle-ci fait partie de la flore tropicale
de l'Afrique; elle est subdivisée en deux flores,
dont l'une (du Hadramaout) est analogue à celle du Soudan et du Sahara
méridional, et l'autre (du Yémen) ressemble Ã
celle de l'Afrique orientale.
Plantes
cultivées.
Nous citerons les plantes cultivées les
plus importantes : le riz,
le sorgho,
le millet,
le maïs,
le blé,
l'avoine,
le sarrasin, le caféier et le thé, le ricin, la patate douce, l'igname,
le dattier, le cocotier, le manguier, l'oranger, l'abricotier,
le pêcher,
le pommier,
le bananier, la canne à sucre, la vigne,
des Légumineuses, le bétel, le cannelier,
le cotonnier, le lin, le chanvre, la ramie, le mûrier, l'indigotier, la
réglisse, la rhubarbe, le quinquina, etc.
Faune.
La variété des climats de l'Asie détermine
des faunes spéciales suivant les régions. C'est ainsi que l'on peut distinguer
sept régions zoologiques principales qui sont : la région sibérienne,
la région mandchourienne, la région méditerranéenne, la région indienne,
la région srièlankaise, la région indo-chinoise, la région malaise
(Péninsule de Malacca, Insulinde).
Faune
de la région sibérienne.
La région sibérienne s'étend de l'océan
Glacial arctique au plateau central de l'Asie,
dee l'Oural au Kamtchatka, à la rive gauche de l'Amour et au désert de
Gobi. Sur les côtes de l'extrême nord vivent, sur tous les rivages de
l'océan Glacial arctique, ours blancs, phoques, morses, renards polaires.
Un grand nombre de phoques vivent dans les lacs Baïkal, Lob-Nor, Koukou-Nor,
Balkhach et d'Aral, prouvant que tous ces lacs
ou mers étaient encore en communication avec l'océan Glacial vers la
fin de l'époque tertiaire. En Sibérie vivent le loup et le renard, l'ours
brun, le lynx, l'once, le glouton, le castor, puis des ruminants,
renne, élan, chevreuil, cerf et l'antilope saïga. Dans ces pays glacés,
le lièvre et l'hermine sont d'un blanc de neige, le sanglier et l'écureuil
prennent un pelage gris. Vers l'est et vers le sud, outre les espèces
qu'on peut rencontrer en Europe, il existe des
animaux caractéristiques de l'Asie, tels que le tigre à long poil, un
serpent voisin des crotales (halys), un saurien
voisin des agames (phrynocephalus). Les coléoptères carabiques
abondent.
Faune
de la région mandchourienne.
La région mandchourienne comprend les
hauts plateaux de Mongolie et du Tibet. On y trouve
des singes des genres macaque et rhinopithèque,
ces derniers couverts d'une épaisse fourrure. Les carnivores
sont variés (ailuropus, panda, tigre, panthère, chat de Diard, lynx,
chat sauvage, blaireau, martre, belette, civette). Les rongeurs
sont représentés par de nombreuses espèces (écureuils volants, marmottes,
lagomys, etc.). On rencontre des insectivores
des genres taupe, desman, etc.; des ruminants
fort remarquables, le yack, une antilope de grande taille (budaroas), les
antilopes à formes légères, un mouflon (ovis naghor), des cerfs et le
chevrotain porte-musc.
Les mammifères
domestiques sont le yack, le boeuf, le zébu, le buffle arni, assez rarement
le cheval et l'âne, le chien, le chat, la chèvre,
le porc et le mouton.
Parmi les oiseaux,
les gallinacés, surtout les faisans, sont nombreux en espèces et souvent
ornés de belles couleurs (lophophore). Une salamandre, qui peut atteindre
1 m de long (sieboldia Davidiana), vit dans les lacs Koukou-Nor, du Tibet
et du Yu-nan; on trouve des grenouilles et des serpents venimeux (bothrops).
Un crabe du genre telpheuse vit dans les eaux douces; il existe moins de
coléoptères
carabiques que dans la région sibérienne, mais plus de lamellicornes;
parmi les papillons,
il y a des espèces identiques à celles d'Europe
et quelques types particuliers (armandie, satyres).
Faune
de la région méditerranéenne.
La région méditerranéenne s'étend
à l'Ouest du plateau central asiatique jusqu'Ã
la Mer Caspienne et au désert de Syrie
et se continue en Arabie. C'est là que vivent le chameau et le cheval
tarpan, le cheval de Prjevalski, l'hémione, l'onagre, des gazelles, l'antilope
saïga, le lion et le tigre qui pénètre jusqu'au pied du Caucase.
Faune
de la région indienne.
La région indienne (nord de l'Hindoustan)
est celle où vivent les tigres et les lions, des singes macaques et semnopithèques,
des chauves-souris frugivores du genre roussette, des civettes. On y trouve
un genre de chien sauvage (cuon), des petits chevrotains tragules, des
cerfs, l'antilope nilgaut, l'antilope à quatre cornes, le zébu, et enfin
l'éléphant
des Indes. Les oiseaux caractéristiques sont
le paon, le coq sauvage, des perruches,
des soui-mangas, des trogons. Les crocodiles
sont nombreux, et dans le Gange vivent les gavials.
Les reptiles abondent, et plusieurs serpents
sont très dangereux (crotales, cobras). Les insectes
sont magnifiques : ce sont des papillons
tels que des ornithoptères, morphos, nymphales, piérides, puis de brillants
cétonides, de grands scarabéides du genre chalcosome, des longicornes,
des buprestes aux couleurs métalliques, etc.
Faune
de Sri-Lanka.
La région sri-lankaise est curieuse.
Sa faune montre que le sud de la péninsule cisgangétique et Sri-Lanka
ont formé, à l'époque tertiaire, un continent distinct de l'Asie; on
y trouve des singes semnopithèques, des rats épineux, des insectivores
grimpeurs (tupaia), des oiseaux du groupe des calaos, de nombreux reptiles,
entre autres les serpents de la famille des uropeltidés.
Faune
de la région indochinoise.
La région indochinoise comprend la péninsule
transgangétique, à l'exclusion de la presqu'île de Malacca, et le sud
de la Chine, les monts presqu'île jusqu'au Népal.
Sont caractéristiques de cette région : un tapir tapirus malavanus),
plusieurs espèces de rhinocéros, un dauphin
d'eau douce du genre orcelle. On y voit des gibbons, des galéopithèques,
le petit chevrotain kanchil, des pangolins, puis des chèvres, des bouquetins,
des mouflons. Sur les côtes se montre un mammifère
sirénien,
le dugong. Les argus et les éperonniers, du groupe des faisans, habitent
les forêts. Les crocodiles et les serpents sont nombreux, et, parmi ces
derniers, les najas, callophis, hydrophis, sont des plus dangereux. Beaucoup
de poissons de ces régions peuvent vivre hors
de l'eau (anabas, trichogaster, ophiocéphale, amphipneuste). La faune
entomologique
est très riche.
Faune
de la région malaise (Insulinde).
Dans la région malaise ((presqu'île
de Malacca, Philippines, Indonésie),
il existe un contraste entre la partie occidentale et la partie orientale.
Tandis que les espèces des îles occidentales jusqu'à Bali ont le type
indien, celles des îles orientales à partir de Lombok ont le caractère
des formes australiennes.
Ainsi dans le groupe des grandes îles
Sumatra, Java, Bornéo, Sulawesi, ainsi que dans les Philippines, on retrouve
la plupart des animaux asiatiques : le léopard, l'éléphant, le
rhinocéros, les singes sont très abondants, surtout l'orang-outan. Les
reptiles ont de redoutables représentants dans les serpents et les
estuaires des fleuves sont infestés de crocodiles. Les oiseaux et surtout
les grimpeurs, ont de nombreuses espèces et les perroquets sont remarquables
par l'éclat du coloris de leur plumage.
Dans le groupe oriental, Moluques et petites
îles de la Sonde, la faune est plus pauvre, les gros animaux disparaissent
et on se rapproche de la faune australienne. Il n'y a plus d'éléphants.
(NLI).
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Priscilla
Telmon, Sur
les pas d'Alexandra David Néel : Du Viêtnam à l'Inde,
Actes Sud, 2010. - En 1924, l'exploratrice française
Alexandra David Neel et le moine Aphur Yongden entament une expédition
clandestine de cinq mois à travers les régions mal connues, voire inexplorées,
du Tibet oriental. Surmontant le froid, la faim, l'épuisement, les deux
voyageurs atteignent Lhassa, y séjournent incognito, avant de rejoindre
l'Inde, exténués mais saufs. Leur épopée les range parmi les plus grands
explorateurs de l'Histoire. À cinquante-six ans, l'exploratrice a parcouru
plus de 2000 kilomètres dans de terribles conditions climatiques et géographiques
au coeur de l'hiver himalayen pour atteindre la cité interdite. La presse
internationale annonce bientôt son incroyable exploit : elle est la première
Occidentale à avoir gagné Lhassa et connu le succès là où nombre d'explorateurs
ont échoué. Les aventures qui jalonnent son périple font l'objet de
son livre le plus célèbre, Voyage d'une Parisienne à Lhassa,
publié à Paris en 1927.
Quatre-vingts
ans plus tard, en 2004, c'est à pied et en solitaire que Priscilla Telmon
part sur les traces de cette fantastique aventurière. Rien n'a changé,
ou presque, sur le “toit du monde”, ni la difficulté d'y voyager, ni l'interdiction
d'y pénétrer. Six mois de marche, 5000 kilomètres d'aventure, d'engagement,
de découverte et de cheminement intérieur pour renouer avec le souffle,
l'esprit et le défi des grandes expéditions passées. Cet ouvrage, qui
présente son périple, fait dialoguer photographies et illustrations de
son voyage et images d'archives d'Alexandra David Neel. Une aventure unique
au coeur des jungles du Viêtnam, des sources du Mékong à la rencontre
des ethnies les plus rares et les moins connues de la planète: les Yis,
les Pumis, les Lissous…
Le
Kham et ses brigands gentlemen, les derniers insoumis. Les monastères
carmin à flancs de falaise du Tibet central. Lhassa, la cité interdite.
Les vallées enchantées du Sikkim,
les cols abrupts jusqu'au coeur de la ville monstre: Calcutta. Foisonnement
de langues, de traditions, de costumes et de paysages. Un ouvrage pour
les amoureux de l'exploration, de l'Himalaya, d'Alexandra David Neel, de
l'errance, du désir d'ailleurs, des horizons inconnus, de la marche et
de la poésie. (couv.).
Bernard
Baudouin, Alexandra
David-Néel : Un siècle de vie qui montre le chemin aux femmes,
Ambre, 2011. - Marginale autodidacte, Alexandra David-Néel
vécut sa vie comme une aventure, vibrant dans la démesure de ses choix,
de la tâche qu'elle voulait accomplir… qui ne lui semblait pas démesurée,
mais simplement indispensable à sa propre réalisation. Elle fut passionnée,
féministe, cantatrice, rebelle, anarchiste,
mariée, orientaliste de renom. Elle refusa les contraintes familiales,
devint initiée bouddhiste, puis disciple d'un ermite contemplatif, tout
en restant très critique face aux pratiques intellectuelles et spirituelles
excessives. Toute sa vie, parcourant l'Asie en tous sens, de l'Inde Ã
Ceylan, du Sikkim au Tibet, en passant par la Chine, elle aura été animée
d'une force intérieure inébranlable. L'exemple que livre Alexandra David-Néel
à chaque femme, ne réside pas tant dans les pages de ses nombreux ouvrages
que dans plus de trente-six mille cinq cents jours d'une existence incomparablement
riche et exaltante, parsemée de joies, d'espoirs, de douleurs et de peines
aussi, dans les bourrasques successives d'un vent de liberté, mais toujours
avec passion et en quête d'une délivrance ultime à la mesure de ses
rêves. Le message d'Alexandra David-Néel, s'il en est un qu'il faille
retenir, c'est que tout est possible. Et comme disent les maîtres bouddhistes,
que le chemin commence là où vous êtes. (couv.).
Gilles
Van Grasdorff, Alexandra
David-Néel, Pygmalion , 2011.
2756404160
Emmanuelle
Gaillard, Un
certain goût pour l'Orient, Citadelles, 2010. - C'est
la Chine qui fut à l'origine de l'engouement pour les coutumes et
les
formes artistiques des peuples lointains, désigné sous le terme d' "exotisme".
Au gré des conquêtes et de l'installation des comptoirs coloniaux, cette
fascination voit sa source se déplacer.
Au
XVIIIe siècle, chinoiseries et turqueries envahissent les salons et les
jardins des souverains et des esthètes fortunés qui se targuent de leur
goût pour "l'Orient". Désormais, les bains sont turcs, les meubles laqués,
les tapisseries perses et les châles de cachemire d'origine indienne...
Au
siècle suivant, le style mauresque s épanouit avec l'Alhambra de Grenade
et Pierre Loti crée sa maison des ailleurs.
Recherche
d'un ailleurs inaccessible ou disparu, fascination pour l'inhabituel ou
l'inédit ou satisfaction extravagante d'un caprice, quelle que soit la
motivation de création de ces lieux, seul le dépaysement compte.
Invitation
au voyage au cour de l'architecture et de la décoration exotiques de l'Europe
éclectique, cet ouvrage se veut un relais au dépaysement. (couv.).
Wilfred
Thesiger, Dans
les montagnes d'Asie, Hoëbeke, 2004.- Je
ressentis comme une élévation de l'âme. Je n'avais jamais vu pareil
paysage." Telle est la réaction de Wilfred Thesiger en découvrant
pour la première fois les montagnes enneigées du Kurdistan
irakien. L'explorateur de légende a toujours été attiré par la montagne.
De 1950 à 1965, pendant plus de trente années, il a voyagé dans le Kurdistan
irakien, le Pakistan, l'Afghanistan,
l'Inde et le Népal,
découvrant des paysages et des populations qui avaient conservé l'aura
mystérieuse de l'intérieur de l'Asie et des terres inconnues.
Ce
fut pour lui l'occasion de rencontres avec des hommes exceptionnels que
peu d'Européens connaissaient, et dont certains, comme les Yazidi, étaient
à l'époque considérés comme des adorateurs du diable.
W.
Thesiger est décédé en 2003, à l'âge de 95 ans (couv).
Jean
et André Sellier, Atlas
des peuples d'Orient, La Découverte, 2004.- Alors
qu'a pris fin le régime des taliban en Afghanistan, que perdure la guerre
en Tchétchénie, que le processus de paix israélo-palestinien est au
plus mal, que la Géorgie est instable, et que Saddam Hussein a été chassé
du pouvoir par les Anglo-Américains en Irak, l'Atlas des peuples d'Orient
permet de comprendre l'origine et le destin des quatre grandes familles
de peuples (arabe, caucasique, iranienne et turque), sans oublier les Juifs
et les Arméniens, qui évoluent dans ce grand carrefour du monde. Cette
nouvelle édition a fait l'objet d'une mise à jour méticuleuse. Cartographie
: Anne Le Fur (couv.). |
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Pudong,
le quartier d'affaires de Shanghaï, une des métropoles les plus dynamiques
d'Asie.
Source
: The World Factbook.
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