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 Histoire de l'Asie
L'histoire de la Chine
La Chine est l'une des plus anciennes civilisations du monde, avec une histoire culturelle et politique qui remonte à plus de 5000 ans. Elle a développé une civilisation sophistiquée avec une écriture, une philosophie, une littérature, une science et une technologie avancées. Cette histoire est dominée par une succession d'empereurs et de dynasties, chacune apportant des périodes de stabilité, d'expansion territoriale, d'innovation culturelle et d'instabilité politique. 

Les premières traces d'activité humaine en Chine (outils en pierre) remontent à plus de 2 millions d'années.  Entre 2100 et 256 av. JC, les premières dynasties légendaires et historiques (dynasties Xia, Shang et Zhou)  développent la culture du bronze, l'écriture et des structures politiques centralisées. Sous la dynastie Qin 221-206 av. JC), la Chine  est unifiée pour la première. A cette époque, on standardise les écritures, les poids et mesures et l'on commence la construction de la Grande Muraille. La période de la dynastie Han (206 av. JC - 220 ap. JC) correspond à une grande expansion territoriale et à un développement culturel. La Route de la soie est établie, facilitant le commerce avec l'Occident. Après une période de fragmentation, la Chine est réunifie sous la dynastie Sui et connaît son âge d'or culturel ét économique sous les Tang (618-907).

Au Moyen âge, la dynastie Song (960-1279) est encore une période de prospérité économique et d'innovation technologique, malgré les menaces constantes des envahisseurs du nord. Ces menaces se concrétisent quand la Chine passe sous domination mongole, avec la dynastie Yuan (1271-1368) , fondée par  Kubilai Khan.    La dynastie Ming (1368-1644) marque ensuite  le retour à la domination chinoise avec une période de stabilité et d'expansion maritime, suivie par un repli sur soi. La dynastie Qing (1644-1912) sera la dernière dynastie impériale. Elle est marquée par le déclin face aux puissances coloniales européennes.

Le XXe siècle siècle a été une période tumultueuse pour le pays, avec des événements tels que la révolution Xinhai de 1911, qui a mis fin à la dynastie Qing et a conduit à la fondation de la République de Chine, ainsi que la révolution communiste de 1949 sous Mao Zedong, qui a établi la République populaire de Chine. À partir des années 1980, la Chine a lancé des réformes économiques radicales sous Deng Xiaoping, passant d'une économie planifiée à une économie de marché socialiste. Cela a entraîné une croissance économique rapide et une transformation profonde de la société chinoise.

Au XXIe siècle, la Chine est devenue une puissance mondiale influente, tant sur le plan économique que politique. Elle joue désormais central dans les affaires internationales et les institutions multilatérales.

La Chine préhistorique.
La Chine préhistorique couvre une vaste période allant de la préhistoire jusqu'aux premières dynasties historiques, comme la dynastie Shang (environ 1600-1046 av. J.-C.). Voici un aperçu de quelques-uns des aspects clés de la Chine préhistorique :

Au Paléolithique (environ 2,5 millions d'années av. JC. - 10 000 av. JC), les premiers hominidés se sont installés en Chine, chassant et cueillant pour leur subsistance. Des outils en pierre taillée ont été trouvés dans différentes régions, indiquant une habileté précoce à façonner des outils pour la chasse et d'autres activités. 

Quelques sites paléolithiques. - Zhoukoudian, situé près de Pékin, a révélé des restes d'Homo erectus (l'Homme de Pékin). Xiaochangliang, dans la province du Hebei a révélé des outils en pierre taillée datant du Paléolithique moyen, ainsi que des restes fauniques et des preuves de l'activité humaine. Liangzhu, dans la province du Zhejiang, est un autre site paléolithique important qui a également révélé des vestiges néolithiques.
Les plus anciennes civilisations de la Chine remontent au Néolithique (environ 10 000 av. JC - 2000 av. J.)  et ne sont connues que par les vestiges archéologiques qui les ont révélées. Cette période a vu l'émergence de l'agriculture et de la domestication des animaux en Chine. Les premières cultures agricoles se sont développées le long des fleuves comme le Hoang Ho et le Yangzi Jiang. Des poteries, des outils en pierre polie et des tombes rituelles sont des découvertes courantes de cette période.
Quelques sites néolithiques. - Banpo est un site néolithique majeur situé près de Xi'an dans la province du Shaanxi. Il abrite les vestiges d'une ancienne communauté agricole néolithique (maisons semi-enterrées,  tombes et outils en pierre). Jiahu, situé dans le Henan,a révélé des flûtes en os datant d'environ 7000 av. JC., ce qui en fait l'un des plus anciens exemples d'instruments de musique connus. Hemudu, dans la province du Zhejiang, a révélé des outils en pierre, des poteries et des vestiges de maisons sur pilotis. Enfin, la culture de Yangshao, qui a prospéré le long du Fleuve Jaune entre environ 5000 et 3000 av. JC, est riche de nombreux sites, (vestiges de poteries peintes, d'outils en pierre et de tombes).
L'âge des mythes.
L'histoire des toutes premières civilisations à avoir fleuri en Chine est tellement engluée de mythes qu'elle en serait, si l'on ne se fiait qu'à eux, proprement indéchiffrable. Ainsi, selon les traditions du pays, voit-on succéder au règne des dieux, celui de ceux qui, dans les mythes, étaient les descendants des dieux, les premiers souverains à qui on attribua l'invention des arts : Fuxi, Nuwa et Shennong, etc.
Fuxi (伏羲) et Nuwa (女娲) sont décrits comme des figures mythiques et semi-divines qui auraient vécu dans les temps anciens. Ils sont considérés comme les ancêtres de l'humanité dans la mythologie chinoise. Fuxi est  représenté comme ayant inventé les premiers outils et systèmes d'écriture, tandis que Nuwa est créditée d'avoir créé les premiers êtres humains en modelant des figurines d'argile. Leur union est également considérée comme le symbole de l'harmonie entre le ciel et la terre dans la cosmologie chinoise.

Shennong (神农) est  vénéré comme le père de l'agriculture et de la médecine traditionnelle chinoise. On lui attribue la découverte de nombreuses plantes médicinales et de techniques agricoles. Il est souvent représenté comme un homme sage et bienveillant qui a apporté de nombreux bienfaits à l'humanité.

Huangdi (黄帝), également connu sous le nom de l'Empereur Jaune, est considéré comme l'un des ancêtres mythiques du peuple chinois, faisant du jaune la couleur impériale en Chine. Il est  crédité d'avoir unifié les tribus primitives en un royaume cohérent, et est également vénéré comme un héros culturel et un fondateur de la civilisation chinoise. Sa légende lui attribue l'invention de la boussole, de l'arc, des poids et mesures, des filets, des chars, de la monnaie, des caractères de l'écriture, de la navigation et du cycle de 60 ans, encore en usage jusqu'au début du XXe siècle dans la chronologie chinoise, etc. On attribue à sa femme la découverte de l'art d'élever les vers à soie et de tisser les étoffes de leurs produits. 

Yao (尧) et Shun (舜) étaient vénérés pour leur sagesse et leur vertu morale. Yao est réputé pour avoir régné avec justice et compassion, tandis que Shun est décrit comme un modèle de piété filiale et de loyauté envers l'État. Leur règne est considéré comme un âge d'or de la Chine ancienne, caractérisé par la paix, la prospérité et la vertu morale.

Les premières dynasties.
On glisse lentement vers l'histoire avec les dynasties Xia et Shang (environ 2100-1046 av. JC). Les récits qui s'y rattachent sont encore largement mythologiques. On sait toutefois que la période pré-impériale de la Chine ancienne a vu l'émergence de nombreuses écoles de pensée, dont le confucianisme, le taoïsme et le légalisme. Cette période a également vu le développement des arts et de l'artisanat,comme la céramique, la sculpture et la calligraphie. Les découvertes archéologiques, telles que les bronzes rituels de la dynastie Shang, témoignent de la sophistication artistique de cette époque.

Dynastie Xia
Selon la tradition chinoise, la dynastie Xia (ca. 2070-1600 av. JC) aurait été la première dynastie à régner en Chine. Cependant, son existence historique est sujette à débat en raison du manque de preuves archéologiques solides. Pendant cette période, la technologie du bronze s'est développée en Chine, avec la fabrication d'armes, d'outils et de récipients en bronze. 

La dynastie Shang (Yin).
La dynastie Shang (ca. 1600-1046 av. JC), également connue sous le nom de dynastie Yin, centrée dans la vallée du fleuve Jaune, fut la première dynastie chinoise pour laquelle des preuves archéologiques substantielles ont été découvertes. La dynastie Shang a laissé des preuves écrites de son existence, notamment des inscriptions oraculaires sur des carapaces de tortues et des os d'animaux, qui fournissent des informations sur la société, la religion et les pratiques divinatoires de l'époque.Les tombes des élites de la dynastie Shang ont révélé une richesse d'objets en bronze, témoignant de leur pouvoir et de leur statut social.

La dynastie Zhou.
La dynastie Zhou (1046-256 av. JC), qui suivit, fut l'une des périodes les plus importantes de l'histoire chinoise ancienne. Elle est subdivisée en deux périodes : les Zhou occidentaux (1046-771 av. JC) et les  Zhou orientaux (770-256 av. JC). Les Zhou occidentaux sont souvent considérés comme une période de prospérité et de développement culturel, tandis que les Zhou orientaux furent marqués par la fragmentation politique et la montée des États vassaux.

Les Zhou occidentaux ont débuté avec le règne du roi Wu de Zhou, qui a renversé la dynastie Shang en 1046 av. JC. Cela marque la transition de la période des Shang à la période des Zhou. Le royaume des Zhou occidentaux était centré autour de la région de la capitale, Haojing (située près de l'actuelle Xi'an). Cette période est associée à une stabilité relative et à un développement culturel, avec l'émergence du concept de Mandat céleste, selon lequel le dirigeant règne avec le soutien des dieux tant qu'il gouverne avec justice et bienveillance. Cependant, au fil du temps, le pouvoir des souverains Zhou occidentaux s'est affaibli, ce qui a conduit à des troubles internes et à des invasions de tribus nomades.

Les Zhou orientaux ont débuté lorsque la capitale a été déplacée vers l'est, à Luoyang, en raison des troubles politiques et des menaces extérieures. La période des Zhou orientaux est caractérisée par une fragmentation croissante du pouvoir. Les rois Zhou ont conservé un statut symbolique mais ont perdu le contrôle réel sur de nombreuses régions, tandis que de puissants seigneurs régionaux, connus sous le nom de seigneurs de la guerre, ont pris le contrôle de vastes territoires. Cette période, qui cevauche la période des Printemps et Automnes et la période des Royaumes combattants (ci-dessous) est également marquée par des conflits incessants entre ces seigneurs de la guerre pour le pouvoir et la suprématie. La fragmentation politique des Zhou orientaux a finalement abouti à l'émergence des États en guerre, une période de conflits et d'instabilité généralisés qui a précédé l'unification de la Chine sous la dynastie Qin en 221 av. JC.

Période des Printemps et Automnes.
La période des Printemps et Automnes (771-476 av. JC.) fut marquée par la fragmentation politique et l'émergence de nombreux États  (ou proto-États) en Chine. Ces États, tels que Jin, Qi, Chu et Yan, étaient en concurrence pour le pouvoir et le territoire, ce qui conduisit à des guerres incessantes et à des changements politiques constants. Cette période connaît quelques développement dans l'agriculture, la technologie, la religion et la politique. 
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Les anciennes armées chinoises

Les idées cosmogoniques des Chinois ont une influence remarquable sur leur art militaire. Ainsi, un camp ou une armée en bataille doit imiter la sphéricité du Ciel, et la forme carrée de la Terre.

Le nombre 5 étant le nombre de prédilection, parce qu'il y a, suivant eux, 5 éléments, 5 planètes, 5 vertus cardinales, 5 points cardinaux, 5 couleurs, etc., les soldats sont toujours groupés par cinq : 10 de ces escouades forment une compagnie de 50 hommes, et 8 compagnies forment un bataillon; chaque peloton est formé de cinq files de cinq hommes. 

Une division se compose ordinairement de 8 bataillons. Tantôt les troupes sont disposées en un carré solide, sur les flancs duquel on place des bataillons en demi-lune; tantôt on en fait un cercle formé par deux rangs d'infanterie et un rang de cavalerie, et que protège un carré de soldats armés de boucliers et de hallebardes avec des canonniers aux angles; ou enfin, elles sont rangées en 5 ou 10 groupes de forme circulaire.

La période des Royaumes combattants (475-221 avant JC)
La période des Royaumes combattants a été caractérisée par la division de la Chine en plusieurs États rivaux, qui se livraient à des guerres incessantes pour la suprématie. Les Royaumes combattants se sont affrontés dans des batailles et des alliances changeantes jusqu'à ce que l'Etat de Qin finisse par unifier la Chine en 221 avant JC. Ces États étaient principalement les suivants :

Chu (楚). - Situé dans le sud de la Chine, le royaume de Chu couvrait en grande partie les provinces modernes du Hubei, du Hunan et de l'Anhui.Il était connu pour sa force militaire et sa culture distincte. 

Han (韩). - Han était situé dans la région centrale de la Chine, couvrant en grande partie les provinces modernes du Henan et du Shaanxi. Il était souvent en conflit avec le Qin et le Chu. 

Wei (魏). - Situé dans le nord de la Chine, couvrant en grande partie les provinces modernes du Shanxi et du Hebei, le royaume de Wei était un autre État important.  Il était souvent en conflit avec les États voisins de Qin et Zhao et a joué un rôle clé dans l'unification ultérieure de la Chine sous la dynastie Jin.

Zhao (趙). -  Zhao était situé dans la région nord de la Chine, couvrant en grande partie les provinces modernes du Shanxi et du Hebei. Il était souvent en conflit avec les royaumes de Qin et de Wei.

Yan (燕). -  Yan était situé dans la région nord-est de la Chine, couvrant en grande partie les provinces modernes du Hebei, du Liaoning et du Shandong. Il était connu pour sa stratégie diplomatique habile et sa rivalité avec le royaume de Qi.

Qi (齊). - Situé dans l'est de la Chine,  dans l'actuelle province du Shandong, le royaume de Qi était l'un des États les plus puissants de la période des Royaumes combattants. Il était connu pour sa puissante marine et ses riches ressources agricoles.

 • Qin (秦). - Qin était était situé dans la région occidentale de la Chine. C'était l'un des États les plus puissants et agressifs de la période des Royaumes combattants. Sous le règne de Qin Shi Huang, le premier bâtisseur de la Grande muraille,  le Qin a finalement réussi à unifier la Chine en 221 av. JC, mettant fin à la période des Royaumes combattants et inaugurant la dynastie Qin. Cette dernière est tombée en 206.

La Chine impériale

C'est sous le dernier des Royaumes combattants, le royaume de Qin, qu'a été proclamé le premier empereur de Chine, titre justifié par l'unification de la Chine enfin accomplie. La dynastie Qin cèdera la place, quinze ans plus tard, à celle des Han, première dynastie chinoise proprement impériale.

La dynastie des Han.
La dynastie des Han est divisée en deux périodes : la dynastie Han occidentaux (206 av. JC. - 9 apr. JC.) et la dynastie Han orientaux (25 - 220 ap. JC). Les princes de cette dynastie firent recueillir les livres de Confucius, et étendirent leurs conquêtes vers l'Ouest. La religion de Lao-Tseu fit de grands progrès, et le bouddhisme s'introduisit en Chine sous leur domination. 

Han occidentaux (206 av. JC. - 9 ap. JC). -  Liu Bang, un ancien paysan, fonde la dynastie après avoir renversé la dynastie Qin. Sous l'empereur Wudi (141-87 av. J.-C.), l'empire atteint son apogée, s'étendant jusqu'à l'Asie centrale. C'est l'époque sinon de l'établissement, du moins du développement et de l'exploitation fructueuse de la Route de la Soie, facilitant les échanges avec l'Occident.
Entre les deux périodes de la dynastie Han, Wang Mang a usurpé le trône et fondé la dynastie Xin (9-23 ap. J.-C.). Ses réformes radicales et impopulaires ont conduit à des troubles sociaux et à son renversement.
Han orientaux (25 - 220 apr. J.-C.). - L'empereur Guangwu restaure la dynastie après la rébellion de Wang Mang. La dynastie faiblit en raison des luttes internes et des invasions barbares. 
La dynastie Han qui avait été affaiblie par des troubles internes, comme la révolte des Turban Jaunes, des rébellions paysannes et des invasions étrangères tomba en 220, marquant le début de la période des Trois Royaumes.

La Chine divisée.
Les Trois royaumes.
La période des Trois Royaumes (220-280) est l'une des périodes les plus tumultueuses de l'histoire de la Chine. Elle suit la chute de la dynastie Han et précède l'unification de la Chine sous la dynastie Jin. Les Trois Royaumes étaient souvent en guerre les uns contre les autres, cherchant à unifier la Chine sous leur propre bannière. Les Trois Royaumes étaient les suivants :

Wei (魏). - Etat fondé par Cao Pi, fils de Cao Cao, en 220 après J.-C. Wei était le plus puissant des trois royaumes et avait son centre de pouvoir dans la plaine centrale de la Chine. La dynastie Wei était dominée par la famille Cao, qui a continué à gouverner même après la période des Trois Royaumes.

Shu (蜀). -  Fondé par Liu Bei, un seigneur de guerre et descendant de la famille impériale des Han, en 221 après J.-C, cet royaume était situé dans la région montagneuse du sud-ouest de la Chine, dans l'actuelle province du Sichuan. Bien que Shu ait été le plus faible des trois royaumes, il est souvent représenté comme un royaume de vertu et d'héroïsme dans la littérature et la culture chinoises.

Wu (吳). -  Fondé par Sun Quan, un autre seigneur de guerre, en 222 après J.-C, Wu était situé dans la région côtière du sud-est de la Chine, dans les régions actuelles du Jiangsu, du Zhejiang et du Fujian. Cet Etat était connu pour sa puissante maritime et ses stratèges habiles. Il a entretenu une rivalité féroce avec Wei pour le contrôle de la Chine centrale.

La dynastie Jin (265-420).
La dynastie Jin se divise en deux périodes. La dynastie Jin occidentale ou Xi Jin (265-316)  et la  dynastie Jin orientale ou Dong Jin. Jin occidentale réussit à unifier la Chine en 280. Cependant, cette unification fut de courte durée en raison des luttes internes et des invasions barbares. La dynastie Jin occidentale (265-316) s'effondra sous la pression des peuples nomades du nord et la cour Jin fut forcée à se replier au sud, fondant la dynastie Jin orientale (317-420), tandis que le nord de la Chine se fragmente en une multitude de royaumes souvent dirigés par des ethnies non-Han.  En 420, la dynastie Jin de l'Est a été renversée par Liu Yu, qui a fondé la dynastie Liu Song.

Les Seize royaumes.
La période des Seize royaumes (304-439) correspond à une période de fragmentation et d'instabilité politique (conflits constants, luttes internes et changements fréquents de pouvoir) en Chine après la chute de la dynastie Jin occidentale. Les guerres incessantes conduisent à des perturbations économiques, des migrations massives et des transformations sociales importantes. 

L'appellation de Seize royaumes se réfère en fait à la situation dans le Nord de la Chine, où l'on assite à la montée en puissance de divers royaumes (le nombre 16 est conventionel) de population non-Han qui se sont établies dans le nord de la Chine (les Xiongnu, les Xianbei, les Di, les Qiang et les Jie). 

Dans le Sud, contemporaine de ces Seize royaumes du Nord, existent plusieurs dynasties. La principale étant celle des Jin orientaux (317-420). L'effondrement de celle-ci et l'affermissement du royaume Wei du Nord (au Nord...), ouvrent l'histoire à une nouvelle période, celle qui sera dite des Dynasties du Nord et du Sud.

Période des Dynasties du Nord et du Sud
Les dynasties du Sud et du Nord (南北朝; Nánběicháo) ont succédé durant la première moitié du Ve siècle aux Seize Royaumes du Nord (317-439) et à la dynastie Jin orientale (317-420) pour prendre fin en 589. Durant cette période de quasiment deux siècles, les dynasties du Sud et du Nord sont constituées de neuf dynasties principales, cinq au Nord (dynasties non Han) et quatre au Sud (dynasties Han). Malgré la fragmentation politique, cette époque enregistre aussi un développement culturel et technologique.

Des Sui aux Ming.
La dynastie Sui.
C'est finalement la dynastie Sui (589-618 ap. JC), fondée par Yang Jian qui avait enleva l'empire du Sud, en 589, à la dynastie des Chen, et qui réussit à réunifier la Chine après la période des dite des Royaumes du Nord et du Sud, établissant ainsi un nouveau règne impérial sur la Chine et préparant le terrain pour la dynastie Tang. On doit à cette dynastie la construction du Grand Canal, facilitant le transport entre le nord et le sud de la Chine. Mais elle finit par s'effondrer en raison de guerres coûteuses et de révoltes populaires.

La dynastie Tang (618-907).
Koung-Ti, troisième empereur de la nouvelle dynastie Sui, fut dépossédé de l'empire en 617 par Li-Yuan, chef de la dynastie des Tang, sous laquelle la Chine fit des progrès dans la civilisation et étendit par des conquêtes les limites de sa domination. Les Nestoriens (Nestorius) furent autorisés, sous le savant Taizong (Taï-Tsoung) ler, empereur de cette dynastie, à s'établir en Chine. Sous l'empereur Taizong et son successeur, l'empire s'étend largement. La dynastie Tang est considérée comme l'âge d'or de la civilisation chinoise, avec des avancées dans la poésie, la peinture, et la technologie. Mais en 755, la rébellion d'An Lushan affaiblit considérablement la dynastie. La dynastie s'effondre en 907, marquant le début de la période des Cinq Dynasties et des Dix Royaumes. 

Période des Cinq Dynasties et des Dix Royaumes (907 - 960).
Après la chute de la dynastie Tang en 907, la Chine fut divisée entre des régimes concurrents, définissant la période des Cinq dynasties et des Dix royaumes. Les Cinq Dynasties (les Liang postérieurs (907-923), les Tang postérieurs (923-936), les Jin postérieurs (936-947) et les Han postérieurs (947-951) et les Zhou postérieurs (951-960) se succédèrent rapidement dans le Nord, tandis que de nombreux royaumes indépendants (les Dix Royaumes) se formèrent dans le Sud. 

Dynastie Song (960 - 1279).
La dynastie Song , fondée par Zhao Kuangyin, qui est devenu l'empereur Taizu , unifie une nouvelle fois la Chine en 960. On divise le règne des Song en deux périodes : celle des Song du Nord (960-1127), qui ont leur capitale capitale  Bianjing (aujourd'hui Kaifeng),, puis celle des Song du Sud (1127-1279), qui établissent leur capitale à Lin'an (aujourd'hui Hangzhou), après les invasions des Jürchen. 

Les Song du Nord  (960-1127) ont vu une explosion culturelle et technologique, avec des avancées dans l'impression par blocs, la boussole, et la poudre à canon. Le néo-confucianisme a également pris de l'importance.  Les incursions des peuples nomades Khitan et Jürchen ont affaibli la dynastie. En 1127, les Jürchen ont capturé la capitale et l'empereur, marquant la fin de la période des Song du Nord. 

Les membres survivants de la famille impériale ont rétabli la dynastie Song dans le sud de la Chine (1127-1279) et ont payé leur tranquilité d'un tribut versé au Jürche. Cette période a vu une croissance économique notable grâce au commerce maritime et à l'innovation agricole. Les arts et les lettres ont également prospéré. Cette époque a pris fin quand les Mongols, dirigés par Kubilai Khan, ont conquis la Chine et mis fin à la dynastie Song du Sud en 1279.

La dynastie des Yuan (1271 - 1368).
Kubilaï Khan, petit-fils de Gengis-Khan, renversa, en 1279, la dynastie des Song, conquit la Chine entière, et y fut, sous le nom de Chi-Tsou, le fondateur de la dynastie mongole des Yuan. Kubilaï  fit fleurir l'agriculture, les sciences et les lettres. Ce fut sous son règne que Marco Polo visita la Chine. Ses premiers successeurs suivirent son exemple. Les Mongols vainqueurs ne changèrent ni la religion, ni les lois, ni les coutumes des Chinois vaincus. Ils intégreront même la culture et les institutions chinoises, mais maintiendront leur pouvoir à travers un système de classes rigide, favorisant les Mongols et discriminant les Han. Les tensions entre les Mongols et les Chinois persisteront donc pendant toute la durée de cette période.  Malgré leur origine étrangère, les Yuan ont patronné les arts et ont encouragé le commerce avec l'étranger. Marco Polo a visité la Chine durant cette période. Ce fut aussi à cette époque que la Chine fut évangélisée par les franciscains, et qu'un archevêché catholique, avec plusieurs suffragants, fut institué à Pékin. Le frère Jean de Montcorvin (Monte-Corvino), après cinquante ans de prédication, en fut sacré le premier archevêque en 1308. La corruption, les révoltes paysannes et les catastrophes naturelles ont affaibli la dynastie. En 1368, une rébellion menée par Zhu Yuanzhang finit par renverser les Yuan pour fonder la dynastie Ming.

La dynastie Ming.
Zhu Yuanzhang, le fondateur de la dynastie Ming est un ancien moine bouddhiste et un des chefs de la rébellion des Turbans Rouges. Il est devenu empereur sous le nom de Hongwu.  C'est sous la dynastie des Ming, pendant le règne de l'empereur Yongle, que la capitale est transférée de Nankin à Pékin. Les Ming ont rétabli les examens impériaux et renforcé le centralisme bureaucratique. Ils ont également reconstruit et étendu la Grande Muraille de Chine. Cette période a également vu des réalisations artistiques importantes et des explorations maritimes conduites par le célèbre Zheng He. Dans les premiers temps de la dynastie Ming, le commerce intérieur et extérieur a prospéré, et la porcelaine Ming est devenue célèbre dans le monde entier. C'est sous Yogle que les Portugais abordent, pour la première fois, en 1514, à Macao. 

Les Portugais s'établirent ensuite dans plusieurs Îles voisines, vers 1522, et vers la même époque les autres Européens commencèrent à entretenir des relations suivies avec la Chine. Ricci de la Compagnie de Jésus, prêcha le christianisme dans le pays, en 1582 et 1583. Les hollandais parurent en Chine en 1604; mais ils n'y trouvèrent pas l'accueil qu'ils espéraient y obtenir dans leur intérêt commercial. Les Ming avaient désormais fermé la Chine au monde extérieur. La dynastie a commencé à s'affaiblir par la corruption, les pressions économiques, les invasions des Jürchens (qui fonderont la dynastie Qing) et des rébellions internes. En 1644, Pékin est tombée aux mains des forces rebelles de Li Zicheng, peu après, les Mandchous ont fondé la dynastie Qing.
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La dynastie Qing.
La dynastie des Qing  est la dynastie qui régna sur la Chine de 1644 à 1912.  Cette dynastie a été fondée par les Mandchous, un peuple issu de la région de la Mandchourie, au nord-est de la Chine. Les Mandchous étaient des descendants des Jürchens, qui avaient auparavant fondé la dynastie Jin au XIIe siècle.  En 1616, Nurhachi, un chef tribal mandchou, a unifié les tribus mandchoues et fondé le khanat Jin postérieur. Son fils, Huang Taiji, a renommé l'État en dynastie Qing en 1636. En 1644, après la chute de la dynastie Ming due aux révoltes paysannes et à l'invasion mandchoue, les Mandchous ont pris Pékin et établi leur domination sur toute la Chine.

Les premiers empereurs Qing, comme Shunzhi (règne de 1644 à 1661) et Kangxi (règne de 1661 à 1722), ont travaillé à consolider leur pouvoir en réprimant les résistances des loyalistes Ming et en intégrant les élites chinoises Han dans l'administration. Sous les règnes de Kangxi, Yongzheng (1722-1735) et Qianlong (1735-1796), la dynastie Qing a considérablement élargi ses frontières, incorporant des régions telles que le Xinjiang, le Tibet, la Mongolie intérieure et extérieure, et Taïwan.

Les Qing ont maintenu une structure administrative centralisée et ont conservé beaucoup des institutions bureaucratiques des Ming. Ils ont également promu le confucianisme et la culture Han tout en préservant leur propre identité mandchoue. Cependant Au XIXe siècle, la dynastie Qing a commencé à montrer des signes de déclin. La corruption, l'inefficacité administrative et les révoltes internes, telles que la révolte des Taiping (1850-1864), ont affaibli l'État.

La Chine Qing a aussi fait face à des pressions croissantes de la part des puissances occidentales. La première guerre de l'opium (1839-1842) avec la Grande-Bretagne a conduit à la signature du traité de Nankin, qui a ouvert plusieurs ports chinois au commerce étranger et cédé Hong Kong aux Britanniques. La deuxième guerre de l'opium (1856-1860) et d'autres conflits ont renforcé l'influence étrangère en Chine, menant à une série de traités inégaux qui ont érodé la souveraineté chinoise.

En réponse à ces crises, les Qing ont lancé plusieurs tentatives de modernisation, notamment le Mouvement d'auto-renforcement (1861-1895) et les Réformes des Cent Jours (1898). Cependant, ces réformes ont été entravées par des résistances internes et un manque de cohésion. Entre 1899 et 1901, la révolte des Boxers, un mouvement anti-étranger et anti-missionnaire, a provoqué une intervention militaire internationale et a affaibli davantage l'autorité Qing. En 1911, la Révolution Xinhai, menée par des nationalistes républicains, a renversé la dynastie Qing. En 1912, le dernier empereur Qing, Puyi, a abdiqué, marquant la fin de plus de deux millénaires de règne impérial en Chine et l'établissement de la République de Chine.

La Chine depuis 1900

La république de Chine.
La république est proclamée à Shanghaï où un gouvernement est formé, avec Sun-Yat-Sen (Sun Zhongshan) comme président. En 1912, Yuan Che-k'ai évince Sun Yat-Sen, et refait de Pékin la capitale. L'année suivante, il dissout le parlement et s'accapare tous les pouvoirs. Le seul parti organisé qui subsiste, le Kuo-min-tang (Guomindang) de Sun-Yat-Sen est interdit en 1913. Yuan Che-k'ai songe alors à rétablir l'empire et à se faire nommer empereur, mais il meurt en 1916, après avoir renoncé à réaliser son projet devant des menaces de sécession de plusieurs provinces, appuyées par le Japon.

Au cours des années suivantes, le pouvoir central s'efface devant les dissidences de plus en plus marquées des provinces, qui sont à l'origine d'une guerre civile entre les différents gouverneurs provinciaux, ou plus exactement de multiples guerres civiles, puisqu'on a dénombré jusqu'à 170 conflits locaux, aux s'ajoutaient les activités de gangs initiatiques, les Triades, maîtres du tradic de drogue (de 15 à 20 millions de personnes souffrent à cette époque en Chine de dépendance à l'opium). A ces violences intérieures se superposera bientôt une autre menace : la guerre avec le Japon qui s'installe par les armes en Mandchourie en 1931 (prise de Moukden le 18 septembre), et y crée un nouvel État vassal, le Mandchukuo (Manzhuguo), à la tête duquel il place P'ou-yi, le dernier empereur de Chine (Les Toungouses).
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Photo d'une rue de Canton.
Une rue de Canton dans les années 1920.

A Canton, Sun-Yat-Sen, qui a reconstitué le Kuo-min-tang depuis 1924, forme un gouvernement républicain. la guerre civile se polarise : c'est désormais le Nord des chefs militaires et du pouvoir central, contre le Sud du Kuo-min-tang. Mais Sun-Yat-Sen meurt en 1928, laissant ainsi apparaître deux forces opposées dans le Sud, l'une est dirigée par Chang Kai-chek (Jiang Zhongzhèng), qui, à la tête du Kuo-min-tang maître de Pékin à partir de juin 1928, prône une ligne nationaliste « à l'occidentale  », tandis que l'autre, le Parti communiste (fondé dès 1921), avec pour dirigeants Mao Tsé-toung (Mao Zedong) et Chou En-lai (Zhou Enlai), envisage une révolution « à la soviétique ». Les communistes sont d'abord écrasées à Shanghaï et à Canton, puis ils se replient dans le Kiang-Si où Mao Tsé-toung fonde, en 1931, une république soviétique chinoise dans le Kiang-Si, où il sera attaqué en octobre 1934 par les troupes de Chang Kai-chek. Expulsés du Kiang-Si, les communistes entament ce qu'ils appelleront « La Longue marche » (150 000 personnes lancées pendant un an dans un parcours de 12 000 kilomètres), qui les mène près de Yénan, dans le Chen-si.

Les communistes paraissant alors très affaiblis, Chang Kai-chek conclut alors un accord avec Chou En-lai pour combattre cette fois l'ennemi extérieur, le Japon, de plus en plus puissant dans le Nord et dont les troupes sont entrées à Pékin en juillet 1937. Une proclamation commune entre le Kuo-min-tang et le Parti communiste, le 22 septembre 1937, marque le début de cette entente qui durera huit ans, c'est-à-dire jusqu'à la capitulation du Japon à la fin de la Seconde guerre mondiale. En juin 1946, la guerre civile entre communistes et partisans du Kuo-min-tang. Les troupes de Mao sont maintenant beaucoup mieux organisées et parviennent rapidement à avoir le dessus sur celles de Chang Kai-chek.

La République populaire de Chine.
Le 1er octobre 1949, la République populaire de Chine est proclamée à Pékin, tandis que le troupes de Chang Kai-chek ne se maintiennent plus qu'à Haïnan (conquise l'année suivante) et à Taiwan où un gouvernement nationaliste est installé à partir du mois de décembre. (D'abord dictature militaire, soutenue par les États-Unis, qui aident aussi au développement de son économie, Taïwan, se démocratisera à partir des années 1890, mais restera toujours sous la menace de son voisin communiste).

Sous la conduite de Mao, les nouveaux dirigeants de la Chine populaire, qui ont conclu dès 1950, un pacte d'alliance avec l'URSS, ont entrepris dans un premier temps de transformer les structures du pays suivant le modèle et les méthodes (plans quinquennaux à partir de 1953) soviétiques : réforme agraire, collectivisation des terres et des grands moyens de production, octroi du statut d'égalité juridique des femmes avec les hommes, etc. Pendant cette période, le Tibet est envahi (août 1951) et un appareil répressif se met en place. En 1957, la dictature du parti unique semble suffisamment consolidée pour que soit lancée une vaste campagne d'autocritique « la campagne des Cent fleurs », qui a surtout le mérite, pour le pouvoir, de repérer les voix dissonantes de nombreux intellectuels et de les museler. En 1958, Mao lance une nouvelle campagne de réformes, «-le Grand bond en avant » (vers le Communisme), dont l'échec (une famine qui aurait fait entre 1958 et 1960, plus de 30 millions de morts) justifiera son retrait provisoire, et pourra être imputé à l'emploi de méthodes inadaptés à la Chine. Cette remise en cause interne au Parti viendra  aussi bientôt alimenter les raisons qui, au début des années 1960, seront invoquées pour justifier la prise de distance avec l'Union soviétique, prélude à une rupture franche à partir de 1963. Dans les années 1966 à 1976, a lieu une ultime grande campagne initiée par Mao de retour sur le devant de la scène, avec sa femme Jiang Qing  : «-la Révolution culturelle », tandis que la Chine amorce un rapprochement avec les États-Unis

Mao Tsé-toung meurt le 9 septembre 1976. Très vite s'engage un politique de démaotisation mise oeuvre par un de ses anciens fidèles, Deng Xiaoping, qui accède au pouvoir en décembre 1978. Progressivement, les terres sont reprivatisées et, dans le milieu des années 1980, la Chine commence à s'orienter vers l'économie de marché, avec la création de zones économiques spéciales. Une évolution dans le domaine économique, qui n'a cependant pas de contrepartie dans le domaine politique, malgré quelques velléités de libéralisation manifestées par plusieurs dirigeants du Parti communiste (Hu Yaobang, puis Zhao Ziyang). La rue elle-même en appelle au départ de Deng Xiaoping, le vrai maître d'un pays de plus en plus miné par la corruption. Du 15 avril au 4 juin 1989, la place Tian An-Men à Pékin, est occupée par des milliers d'étudiants. Mille a deux mille d'entre eux seront massacrés par l'Armée; Zhao Ziyang qui leur était favorable est destitué. Même après la mort de Deng Xiaoping en 1997, la Chine, sous la conduite de ses successeurs, Jiang Zemin et Hu Jintao, est restée ancrée dans ce schéma d'une révolution capitaliste, pilotée autoritairement par un parti unique inamovible. Schéma que la spectaculaire croissance enregistrée depuis les années 1990 , et les rattachements sans heurts de Hong-Kong (1997) et de Macao (1999), n'ont fait que conforter. 

Le premier quart du XXIe siècle.
Au début du XXIe siècle, la Chine figure parmi les économies à la croissance la plus rapide au monde, avec, jusqu'en 2018, une croissance moyenne annuelle de 9% du produit intérieur brut réel. 800 millions de personnes sont sorties de la pauvreté et le niveau de vie global s'est considérablement amélioré. En 2011, l'économie chinoise était la deuxième plus importante au monde. La croissance, cependant, a nui à l'environnement du pays et a réduit les ressources naturelles du pays. 

Le président Xi Jinping, successeur de Hu Jintao depuis mars 2013, a poursuivi ces politiques, mais a également maintenu des contrôles politiques stricts, qui se sont exprimés notamment par la restriction des libertés à Hong-Kong et par la répression de la minorité Ouïghour, dans le  Xinjiang. Sous la conduite de Xi Jinping, la Chine a également accru ses ambitions mondiales (déploiements militaires,  participation à des organisations internationales et lancement d'un projet mondial d'investissement dans les infrastructures en 2013, connu sous le nom de Nouvelles routes de la soie). Alors que de nombreux pays ont signé des accords avec la Chine allant dans le sens de cette nouvelle stratégie, d'autres sont resté plus réticents devant ce qu'ils on considéré comme une  forme de néo-impérialisme.



John Fairbank, Merle D. Goldman, Histoire de la Chine : Des origines à nos jours, Tallandier , 2010. - La Chine, dont le bilan historique est partagé entre d'admirables accomplissements et de funestes échecs, a un passé singulier. Son avenir ne peut être qu'unique. Ainsi John K. Fairbank, qui consacra son existence à penser et écrire l'histoire de la civilisation chinoise, présente-t-il "l'empire du milieu". Scrutant les origines d'une civilisation vieille de 4000 ans, l'auteur donne alors les clés de lecture d'une culture toujours fantasmée, pour le meilleur et pour le pire, par les Occidentaux. Mais comment déchiffrer la coutume si énigmatique des pieds bandés sans connaître les structures sociales et familiales chinoises? De quelle manière interpréter les relations des différentes ethnies qui font la richesse de ce pays-continent sans comprendre le rôle des nomades des steppes à l'époque Yuan? Comment expliquer les rapports à l'autorité et à l'État qu'entretiennent plus d'un milliard d'individus sans s'interroger sur les structures des empires qui ont forgé la société chinoise? Il faut alors remonter aux temps troublés des Royaumes combattants, se pencher sur le destin des dynasties Song, Ming et Qing, découvrir la foi bouddhiste et la pensée confucéenne, s'intéresser à la révolution nationaliste et à la Longue Marche, expliquer les enjeux de la prise de pouvoir de Mao Zedong ou de la Révolution culturelle. Car comprendre la Chine sans connaître son histoire est une gageure. Il fallait cependant la hauteur de vue et le talent de conteur de Fairbank pour éclairer les tendances à long terme et les réalités contemporaines qui façonneront le futur de la Chine et celui du reste de la planète. (couv.).

Pierre de La Robertie,  (iconographie : Christian Le Corre), Il y a un siècle la Chine, Ouest-France, 2007. - « Cet ouvrage présente la vie quotidienne des Chinois, à la ville comme à la campagne, de 1880 à 1920, période charnière de leur histoire. L'influence occidentale et moderne pénètre avec force en tous lieux, provoque la fin de l'empire et l'avènement de la République, mais aussi un déchirement entre tradition et modernité. Les illustrations sont particulièrement étonnantes, nous dévoilant un univers totalement inconnu et dépaysant. » (P. de la Robertie).

Alexandra Wetzel, La Chine ancienne, Hazan, 2007.

R. Ciarla et al., L'Armée éternelle, soldats du premier empereur de Chine, National Geographic, France, 2005.

Muriel Détrie, France-Chine, Quand deux mondes se rencontrent, Gallimard, 2004. -Pékin 1687 : les premiers missionnaires jésuites envoyés par Louis XIV, arrivent à la cour de l'empereur Kangxi. De ces contacts naissent tout à la fois une curiosité intellectuelle réciproque et des échanges artistiques féconds. L'impérialisme du XIXe siècle change la donne : tandis que des enclaves françaises se créent au coeur des villes chinoises, à Shanghai notamment, des violences, tel le sac du palais d'Été en 1860, ruinent tout dialogue culturel. Avec les mouvements réformistes chinois du début du XXe siècle apparaît l'image du France mère la révolution "patrie du droit et de la justice" qui, en accueillant ouvriers et étudiants, les initie à la lutte politique. Une influence qui trouvera sa réciproque dans l'adhésion des "maoïstes" français à la Révolution culturelle. Aujourd'hui, à la faveur de l'ouverture de la Chine, de nouvelles formes de relations s'inventent : partenariats, métissages, chassés-croisés qui témoignent d'une fascination mutuelle durable (couv.).

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