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Le
Népal
est habité depuis des millénaires. Des traces archéologiques suggérent
des établissements humains datant du Paléolithique. Les Kirat, un peuple
indigène, dominent la région vers 500 av. JC. Selon les chroniques locales,
ils règnent pendant plusieurs siècles. Au IIIe
siècle av. JC, le Népal est mentionné dans les édits de l'empereur
indien Ashoka, qui visite la vallée de Katmandou
et introduit le bouddhisme dans la région.
De 400 Ã 1846.
Période
Malla.
La période Malla est marquée par un développement culturel et artistique florissant. De nombreux temples, palais et places sont construits, créant un riche patrimoine architectural. La compétition entre les royaumes conduit à des rivalités, mais aussi à des échanges culturels et commerciaux. Au XVIIe siècle, les rois Malla de Katmandou commencent à jouer un rôle de plus en plus important dans la politique régionale, attirant des marchands de l'Inde, du Tibet et de la Chine. Période
Shah et unification.
De 1846 Ã 2000.
Les Rana ont continué au XXe siècle à conduire une politique d'isolement et de fermeture du Népal, tout en ménageant leurs relations avec l'Empire britannique. Il fournissent des troupes à l'Armée des Indes - le régiment des Gurkhas existe d'ailleurs toujours au sein des forces armées du Royaume-Uni. En 1923, Londres accepte de signer un traité dans lequel la souveraineté du Népal était reconnue. Rien ne changera véritablement jusqu'à l'indépendance de l'Inde, en 1947. Le nouveau gouvernement indien de Nehru commence alors à redouter une alliance du régime des Rana avec la Chine et soutient l'opposition népalaise regroupée autour du roi. En 1951, le régime des Rana est renversé et le monarque, le roi Tribhuwan, est rétabli dans ses pleines fonctions, à la tête d'une ébauche de gouvernement démocratique. L'isolement diplomatique du pays cesse, et ce tournant est marqué symboliquement par l'adhésion du Népal à l'ONU en 1955, qui est aussi l'année de l'accession au trône du roi Mahendra. Une constitution démocratique est adoptée quatre ans plus tard, mais en décembre 1960, après que le Parti du Congrès népalais (NCP), soutenu par l'Inde, ait remporté les élections, Mahendra suspend le Parlement et impose une monarchie absolue. Une nouvelle constitution, adoptée en 1962, instaure le régime des panchayat, une forme de parlementarisme à parti unique et qui assure le pouvoir réel au seul souverain. Mahendra meurt en 1972 sans avoir rempli les promesses de modernisation du pays qu'il avait faites pour justifier l'autoritarisme de son gouvernement. Il est remplacé par le roi Birendra, qui, dans un premier temps conduit une politique similaire à celle de son prédécesseur. Mais la montée des oppositions l'obligent à organiser un référendum constitutionnel en 1979, qui, par une faible majorité, permet la reconduction du système des panchayat. Bien sûr, l'opposition ne désarme pas, mais très divisée du fait de ses allégeances diverses aux grandes puissances voisines (URSS, Chine, Inde), elle ne tarde à imposer ses vues. C'est seulement en 1990, qu'elle parvient, sous la conduite du Parti du Congrès, et au prix de manifestations de rues réprimées dans le sang, à faire accepter au roi le retour au multi-partisme. Le NCP remporte les élections organisées l'année suivante. Mais en 1994, un vote de défiance au Parlement renverse le gouvernement et les nouvelles élections donnent la victoire au Parti communiste. Un gouvernement communiste (modéré) est mis en place, mais il sera dissout dès 1995, année qui inaugure une période de chaos. Une faction extrémiste, d'obédience maoïste, du Parti communiste lance alors une rébellion armée, qui fera de très nombreuses victimes, en même temps que l'instabilité gouvernementale s'installe.* Le premier quart
du XXIe siècle.
Une constitution provisoire est promulguée en 2007. À la suite d'une élection nationale de l'Assemblée constituante (AC) en 2008, la nouvelle AC déclare le Népal république démocratique fédérale, abolit la monarchie et élit le premier président du pays. Après que l'AC n'ait pas réussi à rédiger une constitution à la date limite de 2012 fixée par la Cour suprême, le premier ministre de l'époque, Baburam Bhattarai, dissout l'AC. Des négociations ont suivi jusqu'en 2013, lorsque les principaux partis politiques ont accepté de créer un gouvernement provisoire dirigé par le juge en chef de l'époque, Khil Raj Regmi, avec pour mandat d'organiser des élections pour une nouvelle assemblée constituante. Des élections ont eu lieu en 2013, au cours desquelles le Congrès népalais (CN) a remporté la plus grande partie des sièges de l'assemblée constituante. L'année suivante, il a formé un gouvernement de coalition avec le Parti communiste du Népal (le Parti marxiste-léniniste unifié ou UML), arrivé en deuxième position. Le président du CN, Sushil Koirala a pris le poste de premier ministre. La nouvelle constitution du Népal est entrée en vigueur en 2015, date à laquelle l'assemblée constituante est devenue le Parlement. Khagda Prasad Sharma Oli a été le premier premier ministre post-constitutionnel de 2015 à 2016. Oli a démissionné en prévision d'une motion de défiance à son encontre, et le Parlement a élu premier ministre le chef du Parti communiste népalais-maoïste (PCN-M), Pushpa Kamal Dahal (alias "Prachanda"). La constitution prévoyait une période de transition au cours de laquelle trois séries d'élections (locales, provinciales et nationales) devaient avoir lieu. Les premières élections locales depuis 20 ans ont eu lieu en trois phases entre mai et septembre 2017, et les élections au niveau provincial et au niveau fédéral se sont déroulées en deux phases en novembre et décembre 2017. Les partis dirigés par Oli et Dahal se sont présentés en coalition et ont balayé les élections parlementaires. Oli, qui dirigeait le plus grand des deux partis, a prêté serment en tant que premier ministre en février 2018. En mai 2018, Oli et Dahal ont annoncé la fusion de leurs partis - l'UML et le PCN-M - pour créer le Parti communiste népalais (PCN), qui a dirigé le gouvernement pendant environ deux ans avant que des luttes intestines ne conduisent le parti à se diviser. À partir de fin 2020, Oli a cherché à dissoudre le parlement et à organiser des élections. En juillet 2021, la Cour suprême a déclaré les efforts de d'Oli inconstitutionnels et a appelé à la nomination au poste de premier ministre de Sher Bahadur Deuba, leader du Congrès népalais soutenu par l'opposition. |
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