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![]() | L'histoire antique de l'Inde, telle que la rapportent les textes indiens, est pleine d'obscurité et de mythes. L'archéologie éclaire cependant les époques les plus reculées. De nombreux sites remontant au Paléolithique, ont été découverts dans tout le sub-continent. Mais le passé ancien de la région est surtout marqué par l'existence dans la Vallée de l'Indus et jusque dans le Gudjarat, d'une grande civilisation agraire, organisé autour de deux importants pôles urbains : Harappa, au Nord (Pendjab), et Mohendjo Daro, au Sud (Sind), et qui s'est développée au cours du IIIe millénaire av. J.-C. Cette civilisation, très comparable à celles qui fleurissent vers la même époque en Mésopotamie et en Égypte![]() ![]() Aryas, Grecs et Mauryas. L'histoire de l'Inde commence à acquérir quelque certitude au VIe siècle. Darius, roi des Perses A la mort d'Alexandre, un Indien, Chandragoupta, son protégé, renversa la famille usurpatrice des Nandas (Pendjab) et fonda la dynastie maurya; il étendit son territoire jusqu'à l'Indus, et imposa un traité à Séleucus Nicator dont il épousa la fille. Un ambassadeur grec, Mégasthénès, s'établit à la cour de Patalipoutra (Patna); c'est à ses observations que nous devons de précieux renseignements sur la société de l'Inde 300 ans avant notre ère. La décadence des Séleucides ralentit cependant pour un temps les relations commerciales entre l'Inde et l'Occident. Tout au plus voit la cour impériale de Byzance Ashoka Piyadasi, petit-fils de Chandragoupta, porta à son apogée la puissance maurya; mais, sous ses successeurs, des princes grecs se rendent indépendants en Bactriane De l'ère saka au règne de Harcha. L'ère chrétienne vit s'ouvrir une phase de prospérité et de grandeur commerciales. Une invasion de Huns L'islamisation. Le successeur de Mohammed fut le gouverneur même de Delhi, Koutab-oud-Din, qui fonda la première dynastie musulmane de l'Inde (celle dite des Esclaves); elle compta des princes de valeur, et dura jusqu'en 1290; elle eut à repousser des invasions mongoles L'empire du Grand Moghol. Akbar, petit-fils de Baber (1556-1605), est le prince le plus éclairé qui ait ,jamais régné sur l'Inde; il réunit sous son sceptre un grand nombre de provinces, et il inaugura un système d'administration dont les Anglais ont suivi par la suite les grandes lignes. Il sut se concilier les Hindous ![]() La Grande mosquée de Delhi. Le Deccan se détachait de l'empire, et le gouverneur d'Aoudh (Audh) secouait le joug. En 1739, les Iraniens Les convoitises européennes. Les Anglais et les Français, longtemps avant la révolution de 1688, si fatale à la prospérité commerciale de la Hollande, avaient essayé de lutter contre la concurrence hollandaise et de fonder des compagnies. En 1599-1600, se formait, à Londres, la Compagnie des marchands trafiquants aux Indes orientales, qui prépara peu à peu la voie à l'impérialisme anglais. En France, des marchands rouennais essayèrent d'établir un commerce régulier avec l'Inde (1603); en 1611-1615-1642, on tenta de constituer une Compagnie des Indes orientales, qui ne fut définitivement organisée qu'en 1664 par Colbert. En 1719, elle devint la Compagnie des Indes par la fusion avec les compagnies des Indes occidentales, du Sénégal et de la Chine. En 1769, un décret royal suspendit ses privilèges, et un décret du Directoire l'abolit en 1796. Des compagnies rivales, danoise (1612-1846), écossaise (1695), espagnole (1733), allemande (1722-1793), suédoise, etc., étaient également entrées en ligne; mais, seules, l'Angleterre et la France luttèrent sérieusement pour la possession effective de l'Inde. La grande période de combat s'ouvre avec la guerre de la succession d'Autriche. La Bourdonnais et Dupleix soutinrent la guerre; mais la cour de Versailles, au lieu de soutenir leurs efforts, les laissa livrés à eux-mêmes, et encore malgré les succès de Dupleix dans le Karnatik (Carnatique), celui-ci fut finalement rappelé en 1753, laissant le champ libre aux Anglais. Sous la direction de la Compagnie des Indes et sous la conduite de Clive et de Warren Hastings, ceux-ci reprennent le rôle que déserte Louis XV. Clive, le vainqueur de Plassey, soutenu et récompensé par son gouvernement; en 1765, fonde la dévannie du Bengale ![]() Bénarès et le Gange (Dasasvamedha Ghat), au XVIIIe siècle, par Thomas Daniell. Naissance d'un empire. ![]() Le siège de Delhi, en 1857. Bientôt, le rajah de Bithour, Nana Sahib, prit une part active à l'insurrection et commanda l'effroyable massacre de Cawnpour; grâce au loyalisme des Sikhs, les Anglais eurent le temps de se reprendre et d'organiser la défense. Dès le 14 mai 1857, Delhi avait été pris après des prodiges de valeur; le vieil empereur, le dernier des Moghols, Bahadur-shah, fut fait prisonnier et envoyé à Rangoon, où il mourut (1862). Ses fils furent tués de la main même de Hodson. Les représailles furent horribles. Il fallut un an pour la répression complète de la révolte, dont les conséquences furent un changement dans l'administration, et, par l'act de 1858, le transfert du gouvernement de la Compagnie à la couronne. L'Inde, où les Anglais ont fini par asseoir leur domination plus solidement que jamais. fut dès lors gouvernée par la reine d'Angleterre, Victoria, et, en son nom, par un secrétaire d'Etat assisté d'un conseil; le gouverneur général reçut le titre de vice-roi. En 1877, sous la vice-royauté de lord Lytton, la reine Victoria fut proclamée solennellement impératrice des Indes. Lord Dufferin (1885-1890) annexa la Birmanie à l'empire, qui s'était déjà étoffé à sa périphérie du Béloutchistan Le XXe siècle. Une démocratie parlementaire, membre du Commonweath, et dont le premier ministre, jusqu'à sa mort en 1964, est le pandit Jawâharlal Nehru, compagnon de route de Gandhi, s'installe à New Delhi. Le cadre dans lequel se déroule l'histoire de l'Inde depuis cette époque va rester à peu près le même pendant tout le XXe siècle, et même par certains aspects jusqu'à nos jours : conflits frontaliers avec la Chine, et surtout avec le Pakistan, qui se cristallise autour de la question du Cachemire |
![]() | ![]() ![]() - L'Occident s'étonne aujourd'hui de voir le sous-continent indien faire son entrée sur la scène internationale. Mais en réalité, l'Inde "éternelle" et isolée du monde n'a jamais existé; elle fut une invention de l'Europe, confortée parfois par certains discours religieux des Indiens eux-mêmes. Un cinquième de l'humanité est l'héritier d'une histoire complexe, riche en ruptures et en épopées, qui couvre plus de quatre mille ans, des premières cités de l'Indus à l'empire d'Ashoka, de celui des Grands Moghols au Raj britannique, puis à l'Indépendance et à la Partition. Éric Paul Meyer, professeur et vice-président de l'Inalco, dresse ici une fresque vivante de ce monde en mouvement. On y voit naître le bouddhisme, se transformer l'hindouisme, s'implanter l'islam, arriver d'Occident les marchands et les missionnaires. Au-delà des indispensables repères chronologiques, c'est à une réflexion plus thématique, centrée sur les liens entre économie, politique et religion que nous convie l'auteur. En montrant les enjeux considérables mobilisés par les différentes interprétations de cette histoire, il nous aide à comprendre l'un des acteurs majeurs de la mondialisation. (couv.).
![]() De l'érudition à la controverse, l'Inde savante va se construire avec des personnages comme Eugène Burnouf, Sylvain Lévi, Marcel Mauss, Max Weber, René Daumal, René Guénon que l'on redécouvre et surtout Louis Dumont avec ce postulat : La vision brahmanique du monde est-elle transformable en modèle sociologique?
Sous le commandement britannique, l’armée de l’Inde débarque à Marseille le 26 septembre 1914 pour gagner les zones de combat par train jusqu’à Saint-Omer. Elle doit s’adapter au terrain et au rude climat hivernal car elle n’a jamais combattu en Europe. Les soldats indiens vont très vite pactiser avec la population française et se battre vaillamment à Arras, Lens, Bapaume, Neuve-Chapelle, Ypres et Mons. « Rentrez chez vous, dans le lointain pays d’Orient baigné de soleil, et faites savoir au monde entier comment vos compatriotes ont trempé de leur sang la terre froide du nord de la France et des Flandres, comment, avec un courage exemplaire, ils l’ont délivrée en luttant au corps-à-corps avec un ennemi redoutable ; faites également savoir à l’Inde tout entière que nous veillerons sur leur tombe avec la même dévotion que méritent nos morts. » (couv.).
![]() James Achille Kirkpatrick débarque sur la côte orientale de l'Inde en 1779, habité par une dévorante ambition d'officier dans l'armée de Madras de la Compagnie Anglaise des Indes orientales; il est fort désireux de se faire un grand nom dans la conquête et l'assujettissement du sous-continent indien. Mais, ironie de l'Histoire, le destin en décide autrement, et c'est lui qui est conquis non pas par une armée, mais par une princesse indienne musulmane. En effet, Kirkpatrick vient d'être nommé, à l'âge de 34 ans, pendant l'insupportable été caniculaire de 1797, Lord Résident britannique de la Compagnie anglaise des Indes orientales à la cour du nizam d'Hyderabad, où il aperçoit Khair un-Nissa, «La Plus Admirable d'Entre Toutes», une sublime beauté âgée de seulement 14 ans, petite-nièce du premier ministre du nizam et descendante du Prophète. Tombé fou amoureux de Khair, au point d'en oublier toute ambition, il relève de nombreux défis afin de l'épouser. Khair, déjà fiancée à un noble d'Hyderabad, vit enfermée derrière le purdah, ce lourd rideau qui soustrait les femmes résidant dans le zenana, le harem, au regard des hommes. Kirkpatrick se convertit à l'islam et épouse enfin la bégum Khair un-Nissa en 1800. Selon certaines sources indiennes, il devint même agent double au service d'Hyderabad contre les intérêts de la couronne. Il n'existe personne d'autre que William Dalrymple pour transformer l'histoire vraie d'un grand amour entre un diplomate anglais et une princesse indienne en une envoûtante et brûlante saga mêlant passion, séduction et trahison sur fond d'intrigues de harem et d'espionnage. Le Moghol Blanc déroule, en une grandiose fresque épicée, l'histoire colorée et souvent turbulente de l'Inde du XVIIIe siècle. (couv.).
![]() Indira Gandhi a été une des femmes les plus puissantes du monde, parmi les premières à diriger une démocratie moderne. Et pas n'importe laquelle : la plus grande de notre planète, bientôt peut-être la première économiquement! Elle a hérité de la sagesse de traditions millénaires, montré autant d'intuition politique que de passion maternelle. Vingt ans après sa mort, la dynastie qu'elle a contribué à créer continue à influencer la destinée de l'Inde.
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