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Thaïlande
(= Pays des Thaï ou T'ai) est le nom moderne d'un pays qui a porté le
nom de Siam jusqu'en 1939. Les premiers habitants de la région qui est
aujourd'hui la Thaïlande étaient des chasseurs-cueilleurs qui vivaient
il y a environ 40 000 ans, comme en témoignent des vestiges archéologiques
comme ceux trouvés dans les grottes de Ban Chiang. La culture de Ban Chiang,
vers 2000 av. JC, est connue pour ses céramiques sophistiquées et ses
outils en bronze, suggérant une société agricole avancée. Dès le premier
millénaire avant notre ère, la région était influencée par les cultures
de l'Inde et de la Chine.
Les échanges commerciaux ont introduit l'hindouisme et le bouddhisme,
ainsi que des technologies comme la métallurgie.
Les premiers royaumes.
Royaume
de Dvaravati.
Influence
de Srivijaya.
Période khmère
et montée des royaumes thaïs.
Royaume
de Lavo (Lopburi).
Émergence des
royaumes thaïs.
Royaume
de Lanna.
Royaume
d'Ayutthaya.
Royaume
de Thonburi.
Royaume
de Rattanakosin.
Pendant le règne de Rama III (1824-1851), la Thaïlande renforce ses relations commerciales avec les puissances européennes et les États-Unis. Le roi Mongkut (Rama IV, 1851-1868) initie de nombreuses réformes pour moderniser le pays et éviter la colonisation européenne. Il ouvre le pays au commerce international et signe des traités inégaux avec les puissances occidentales. Le roi Chulalongkorn (Rama V, 1868-1910) poursuit les réformes de modernisation, abolissant l'esclavage, modernisant l'administration et le système judiciaire, et développant les infrastructures. Sa politique habile permet à la Thaïlande de rester indépendante, contrairement à ses voisins colonisés. Grâce à des réformes internes et à des concessions territoriales limitées, la Thaïlande conserve son indépendance. Interactions avec
les puissances coloniales.
Au commencement du XIXe siècle, on ne savait guère du Siam que ce qu'avaient constaté les Français de 1682 à 1687. Le vicaire apostolique, Mgr Pallegoix, qui y séjourna de 1830 à 1852 et y voyagea beaucoup, recueillit d'abondantes informations. Les ambassades anglaises de Crawford (1822), Burney (1826), Brooke (1850), eurent peu de résultat. Mais avec Maha-Mongkout, le Siam fut ouvert aux Européens. En 1855, traité de commerce avec l'Angleterre; en 1858, avec la France; en 1862, avec l'Allemagne; en 1868, avec l'Autriche. Sous son successeur Paramendr Maha Chonlalongkorn (1er octobre 1868), l'influence étrangère devient prépondérante; élevé par une Anglaise, il se met en relations personnelles avec les consuls étrangers et s'occupe personnellement du gouvernement. Il fait élever ses enfants en Angleterre. L'autonomie du Siam n'a subsisté que par suite de la rivalité coloniale de la France et de l'Angleterre, qui, se partageant le reste de l'Indochine, ont convenu d'en faire une sorte d'État tampon. Les Siamois, qui ne cessaient d'empiéter à I'Est sur le Cambodge et sur l'Annam (Vietnam), ont été arrêtés par la France qui s'était instaurée protectrice de ces Etats. La traité du 3 octobre 1893 les a obligés d'évacuer tous les pays de la rive gauche du Mékong; pour assurer l'observation sincère de la frontière, la police d'une zone de 25 kilomètres sur la rive droite du grand fleuve a été attribuée à la France, les troupes siamoises n'y pouvant pénétrer. Les provinces cambodgiennes de Battambang et Siemréal ont été provisoirement laissées au roi de Siam, mais neutralisées et fermées à ses troupes; enfin la France, qui étendait son protectorat sur le quart des habitants du royaume, occupa le port de Chantaboun. Le traité de 1893 fut imposé par une escadre française qui, à la suite de manifestations hostiles, força l'entrée du Ménam et vint mouiller devant Bangkok. Inquiets de cette manifestation, les Anglais, qui, d'autre part, revendiquaient au Nord du Siam les Etats chans de la rive gauche du Mékong comme dépendance de la Birmanie, et y avaient occupé Muong Sing, ont conclu avec la France la convention du 15 janvier 1893, délimitant les zones d'influence. Chacune des puissances s'engagea à ne pas intervenir militairement dans le bassin du Ménam sans étre d'accord avec l'autre; les pays à l'Ouest, c.-à-d. surtout la péninsule malaise, furent reconnus comme étant de la zone d'influence anglaise; ceux à l'Est., c. -à-d. le bassin du Mékong, comme étant de la zone d'influence française, celle-ci s'étendit donc sur plus de 200 000 km², y compris Chantaboun, Korat, etc., et la partie neutralisée du Siam, la seule dont l'autonomie ait été assurée, ne représentait plus que le tiers de l'étendue totale du royaume. Depuis 1900.
La Thaïlande a connu depuis 2005 plusieurs épisodes de troubles politiques, notamment un coup d'État militaire en 2006 qui a évincé le premier ministre de l'époque, Thaksin Chinnawat. De manifestations de rue à grande échelle par des factions politiques concurrentes ont eu lieu en 2008, 2009 et 2010. La plus jeune soeur de Thaksin, Yinglak Chinnawat, a conduit en 2011 le parti Puea Thai à une victoire électorale et a pris le contrôle du gouvernement. En novembre 2013 ont commencé des manifestations antigouvernementales de grande ampleur à Bangkok. Début mai 2014, Yinglak a été démise de ses fonctions par la Cour constitutionnelle et, fin mai 2014, l'armée royale thaïlandaise, dirigée par le général Prayut Chan-ocha, a organisé un coup d'État contre le gouvernement intérimaire. Le Conseil national pour la paix et l'ordre (CNPO), affilié à l'armée a désigné Prayut en tant que premier ministre. Celui-ci a dirigé le pays pendant plus de quatre ans. Pendant cette période, le CNPO a rédigé une nouvelle constitution qui garantit l'ascendant de l'armée sur la politique thaïlandaise lors des futures élections, en permettant à l'armée de nommer l'ensemble des 250 membres du Sénat et en exigeant une réunion conjointe de la Chambre et du Sénat pour choisir le premier ministre. Cela conduit à donner à l'armée un droit de veto sur l'exécutif. Le roi Phumiphon Adunyadet est décédé en octobre 2016 après 70 ans sur le trône ; son fils unique, Wachiralongkon Bodinthrathepphayawarangkun ( = Rama X), est monté sur le trône en décembre 2016. Il a signé la nouvelle constitution en avril 2017. En mars 2019, s'est tenue une élection longtemps retardée, mais contestée et largement considérée comme biaisée en faveur du parti aligné sur l'armée. Elle a permis la poursuite du mandat de Prayut. Le pays a connu des manifestations pro-démocratiques de grande ampleur en 2020. (A.-M. B.). |
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