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Les continents et les îles
Les terres émergées
Un continent (du latin cum = avec, et tenere = tenir) est une vaste étendue de terre qu'on peut parcourir sans traverser la mer. On peut aussi définir un continent comme un espace de terre entouré d'eau de tous côtés, et l'on pourrait dire la même chose d'une île. Rien, donc, n'est plus élastique et moins défini que ces mot de continent et d'île. L'Australie, bien qu'entourée d'eau de tous côtés, est généralement classée au nombre des continents. Quelques géographes ont également appelé Madagascar le "continent malgache ". La désignation de continent est réservée aux vastes étendues de terre, sans qu'il soit possible de déterminer exactement où se termine l'île et où commence le continent.

Quant à la notion de terres émergées (on dit aussi les terres, par opposition aux mers), bien que parfaitement objective en apparence, elle mérite elle aussi d'être mise en perspective, et en particulier à la lumière des concepts de la tectonique des plaques : certaines terres émergées (les continents et les îles qui les environnent) correspondent à des parties de la lithosphère plus épaisses et anciennes (lithosphère continentale). D'autres terres émergées, d'origine volcaniques telles que les îles hautes du Pacifique et du centre de l'Atlantique, les atolls, etc., sont supportées par une lithosphère de nature différente, plus fine et en cours de constitution, et qui pour l'essentiel se rencontre sous les mers. 

Les terres émergées couvrent une superficie de 148,940 millions de kilomètres carrés, soit 29,2% de la surface du globe (510,072 millions km² ).

Les continents

On divise parfois encore la masse des terres qui constituent la surface du globe en deux parties : l'Ancien et le Nouveau continent . L'Ancien continent se subdivise, à son tour, en trois parties : l'Europe, l'Asie, l'Afrique; le nouveau continent comprend l'Amérique du Nord et l'Amérique du Sud. Mais ce sont là  de vieilles divisions plus historiques que géographiques, et qui négligent le continent antarctique (Antarctide), reconnu comme tel seulement depuis le début du XXe siècle. De plus, dans une répartition qui se voudrait rationnelle des continents, l'Espagne devrait être classée, en raison de son climat et de sa flore, avec l'Afrique, dont elle a été accidentellement séparée, et non avec Europe, dont l'isole la muraille pyrénéenne. D'autre part, le Bosphore n'est également qu'un accident ne séparant qu'en apparence l'Europe du continent asiatique. Enfin, l'Oural, loin d'être pour l'Europe une frontière naturelle, ne constitue pas un rempart sérieux entre le continent européen et l'Asie. Cela explique que l'on préfère souvent ne voir dans l'Europe et l'Asie que deux parties d'un unique continent, l'Eurasie  En outre, l'Arabie et la côte de la mer Rouge ont fait autrefois partie d'un seul et même continent, et le Maghreb est séparé du reste de l'Afrique par l'immense étendue du Sahara, tandis que le monde méditerranéen, au Nord et au Sud de cette mer intérieure, constitue un tout homogène, à la faune, à la flore et au climat identiques.

De ce qui précède il résulte que l'Ancien continent désigne toutes les régions connues, du moins en majeure partie, avant les grandes découvertes de la fin du XVe siècle, et le Nouveau continent, les terres découvertes à dater du voyage de Christophe Colomb (exception faite des terres océaniennes et antarctiques). Une telle division, absolument arbitraire, est utile dans le langage courant, mais il ne faut pas lui donner une importance qu'elle n'a pas. Il en est de même des prétendus dénombrements de continents (ou de parties du monde) : s'il y en a cinq, s'agit-il de l'Europe, de l'Asie, de l'Afrique, de l'Amérique et de l'Océanie? de l'Eurasie, de l'Afrique, de l'Amérique, de l'Océanie et de l'Antarctique? de l'Europe, de l'Asie, de l'Afrique, de l'Amérique du Nord et de l'Amérique du Sud? De quoi d'autre encore?
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Superficie
(millions km²)
Altitude (m)
Population*
(M. d'hab.)
Maximale Minimale Moyenne
Afrique 30,310 000 Kilimandjaro : 6010 Lac Assal : -170   750   973
Amérique 42,101 000 Aconcagua :  7010 Lac Salton : - 90   660   914
Asie 4, 080 000 Everest : 8882 Mer Morte : - 395   960 4 054
Europe 10,171 000 Elbrouz : 5641 Mer Caspienne : - 28   340    732
Océanie   8,557 000 Carstenz : 5040 Lac Eyre : -12   340      34
Antarctique 13 820 000 Vinson  : 4897 Fosse Subglaciale 
de Bentley :  -2555 
~2000
**
* Population estimée en 2008 en millions d'habitants (population mondiale :  6 707).
** Pas de population permanente; présence de 1000 à 4000 personnes selon les saisons.

Les îles

Le cours d'un fleuve peut former des îles, soit lorsque sa pente, devenue trop faible, amène des divagations, soit lorsqu'il se forme à l'embouchure un delta : ainsi, l'île de la Camargue, à l'issue du Rhône. Les îles de cette catégorie, qui ne sont, à proprement parler, que des atterrissements, sont généralement basses, souvent marécageuses, soumises à de dangereuses inondations. C'est, en général, dans les vallées inférieures des fleuves que prennent naissance les îles flottantes, résultant d'amas d'arbres et autres végétaux arrachés aux rives et arrivant à s'arrêter et à se fixer, soit au milieu d'un cours d'eau, soit dans son delta.

Mais quand on parle d'îles, c'est d'abord au portions de terres émergées que l'on rencontre dans les mers. Leurs dimensions sont très variées, leur répartition à la surface des mers est très inégale.

En jetant les yeux sur un globe ou sur une carte, l'inégale répartition des îles dans les océans et les mers frappe tout d'abord les yeux. La plupart des îles sont d'ailleurs groupées dans le voisinage des terres plus considérables; un grand nombre sont ramassées en archipels plus ou moins étendus, et apparaissent comme les sommets de chaînes ou de massifs montagneux sous-marins. Cette apparence est ordinairement exacte quand les îles sont montagneuses; mais au contraire les groupes d'îles plates, annoncent des bas-fonds, prolongements des alluvions des terres principales. Entre la Floride et la Colombie une vaste chaîne sous-marine ferme le golfes du Mexique et la mer des Antilles et a pour sommets les grandes et les petites Antilles; les îles Kouriles appartiennent à une chaîne qui relie le Japon au Kamtchatka; entre l'Australie et l'Asie austro-orientale le fond de la mer est une vaste contrée montagneuse ayant pour sommets les îles de la Sonde (Indonésie), les Philippines, Bornéo, les Moluques, la Papouasie et les îles voisines.

Un grand nombre d'îles élevées ou montagneuses doivent leur origine à des volcans dont les uns sont éteints, les autres sont encore actifs, et quelques autres se réveillent sous nos yeux. Les Antilles, les îles de l'archipel indonésien, les Philippines, le Japon, les Kouriles, les Açores, les Canaries, les îles du Cap Vert, l'archipel d'Hawaii, les îles Tonga et un grand nombre de celles de l'Océanie, La Réunion, l'Islande, la Sicile, les îles Lipari et bien d'autres sont des terres essentiellement volcaniques.

Certaines îles plates sont formées et se forment encore peu à peu de coraux accumulés sur des fonds de mer peu éloignés de la surface. L'Océan Pacifique et I'Océan Indien abondent en îles de ce genre, qui en général sont peu étendues (Laquedives, Maldives, îles Gambier, etc.). 

Orographie et hydrographie

Les montagnes et les plaines.
La surface des terres offre des étendues au relief accidenté, auxquelles on donne le nom général de montagnes, des creux habituellement sillonnés par les eaux douces, et que l'on nomme des vallées, et enfin de grandes étendues d'un niveau à peu près uniforme qu'on appelle en général des plaines, ou, lorsqu'elles dépassent le niveau général de la contrée, des plateaux. Les saillies les plus petites et les moins étendues portent les noms spéciaux de tertres, buttes, rochers, coteaux, collines, etc. 

Quant aux montagnes proprement dites, elles sont ordinairement groupées suivant des lignes plus ou moins sinueuses, et forment ce qu'on appelle des chaînes, dont les ramifications latérales portent le nom de chaînons; souvent les chaînons eux-mêmes donnent naissance sur leurs flancs à des rameaux. On appelle noeud le point où s'entre-croisent deux chaînes de montagnes; on y observe souvent les saillies les plus considérables. 

Les vallées sont les creux que laissent entre elles les montagnes; entre les chaînes s'étendent de longues vallées parcourues fréquemment par un grand fleuve, et que l'on nomme vallées principales ou longitudinales; entre les chaînons sont les vallées transversales, qui aboutissent latéralement dans les précédentes; enfin les vallons sont entre les rameaux.

Parfois les montagnes sont séparées par de véritables échancrures que l'on nomme cols, passages, ports, brèches, suivant les pays. Les rétrécissements de certaines vallées forment, dans quelques points de leur longueur, des défilés; le Taurus et le Caucase en possèdent dans plusieurs de leurs vallées, et les Thermopyles (Grèce), les Fourches Caudines (Italie) sont des défilés célèbres dans l'histoire antique. 

La Terre est lisse comme une orange...
Quelque considérable que nous paraisse la hauteur de certaines montagnes, ce n'est à la surface du globe terrestre qu'une irrégularité presque insignifiante. Les plus hauts sommets des montagnes que nous connaissions n'atteignent pas 9000 mètres d'altitude au-dessus du niveau de la mer (8882 m, au mont Everest); d'une autre part, la plus grande profondeur des mers ne paraît pas excéder de beaucoup les 11.000 mètres (11.034 m dans la fosse des Mariannes); de telle sorte que l'on peut admettre que les reliefs de la surface de la Terre ont pour différence extrême une dénivellation, de 20.000 mètres; c'est un chiffre énorme pour nos dimensions humaines; c'est bien peu par rapport à celles de la Terre; ce chiffre ne représente que 0,0027 environ de la longueur du rayon terrestre.

Pour rendre les faits plus appréciables, supposons une sphère terrestre de 2 mètres de diamètre. La différence de niveau entre la plus grande profondeur des mers, et la hauteur des montagnes les plus élevées serait déjà exagérée si on la représentait par une inégalité de 3 millimètres. Sur une telle sphère, la saillie d'une montagne de 8882 mètres se réduirait à 13 dixièmes de millimètres. Si l'on ajoute d'ailleurs que les reliefs de nos montagnes sont environnés de pentes douces qui montent peu à peu vers leur sommet sur de vastes étendues superficielles, on se fera une idée plus exacte du peu d'importance, des inégalités de la surface terrestre. On reconnaîtra que ce globe, dont la surface nous paraît si tourmentée et si peu unie, est en réalité plus lisse qu'une orange, lorsqu'on le conçoit dans son ensemble. 

Les cours d'eau et les lacs.
Les vallées sont, par leur déclivité, même, propres à l'écoulement des eaux; celles-ci y forment d'abord des torrents, gaves, etc., souvent coupés dans leur cours de rapides, sauts, chutes, cascades ou cataractes : un peu plus loin leur masse, mieux réunie, coule en fleuve ou rivière, pour aller directement ou indirectement, se mêler aux eaux de la mer ou de quelque grand lac. 

Les lacs sont des étendues d'eau au milieu des terres. Quand des lacs sont réunis en groupe, ils doivent leur origine à la fonte d'anciens glaciers qui occupaient la contrée. Cette cause explique l'existence du groupe des lacs de la Suède et de la Finlande, de celui des lacs) de la Suisse et du nord de l'Italie en Europe; les grands lacs canadiens, dans l'Amérique septentrionale ont également  la même origine. (Ad. F. / NLI).

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