|
. |
|
L'histoire de l'Asie |
L'histoire de l'Arménie |
Le Caucase | La Géorgie | L'Arménie | L'Azerbaïdjan |
![]() |
Les
premières traces d'habitation humaine en Arménie remontent au
Néolithique
(env. 6000 - 3000 av. JC), avec des preuves de villages agricoles. Des
sites tels que Metsamor révèlent des cultures qui pratiquaient l'agriculture,
l'élevage et la métallurgie. A l'Âge du Bronze (env. 3000 - 1200 av.
JC), la culture de Kura-Araxes, qui s'étend du Caucase à l'Anatolie orientale,
influence fortement l'Arménie. Elle est caractérisée par des poteries
distinctives, des habitations en briques de terre et l'usage de la métallurgie.
Des centres urbains et des fortifications apparaissent, témoignant de
l'évolution vers des sociétés plus complexes.
Aussi connu sous le nom de Royaume de Van, Urartu (env. 860 - 590 av. JC) est fondé au IXe siècle av. J.-C. avec sa capitale à Tushpa (aujourd'hui Van en Turquie). Urartu s'étend sur une grande partie de l'Arménie moderne, de l'est de la Turquie et de l'ouest de l'Iran. Les Ourartéens construisent des forteresses impressionnantes, des canaux d'irrigation et des citadelles. Erebuni (aujourd'hui Erevan) et Teyshebaïni sont des exemples de sites ourartéens. Urartu entretient des relations conflictuelles avec l'Empire assyrien. Les deux puissances se disputent le contrôle de la région, ce qui conduit à des guerres fréquentes. Vers 590 av. JC, Urartu s'effondre, probablement en raison de pressions des Cimmériens, des Scythes, et des Mèdes. La région est ensuite dominée par les Mèdes et plus tard par les Perses achéménides. L'Arménie sous
les Assyriens et les Perses.
« J'ai traversé des marais inaccessibles, des contrées fiévreuses, dans lesquelles personne parmi les rois antérieurs n'avait pénétré; j'ai passé des chemins difficiles, dans des fourrés épais [...]. Je me suis frayé un passage dans des chemins escarpés avec mes chars aux roues d'airain [...]. Vingt-trois rois du pays de Naïri avaient, sur les frontières de leur territoire, disposé leurs chars et leurs armes; ils vinrent à ma rencontre pour me livrer combat et bataille; je les ai refoulés par la puissance de mes armes [...]. »Les villes furent brûlées ou détruites, et les biens des vaincus furent offerts au dieu Shamash. Les fils des rois de Naïri, d'abord réduits en esclavage, obtinrent bientôt la liberté, moyennant un tribut de 1200 chevaux et de 2000 boeufs. Près des sources du Tigre, Touklat-Habal-Assar Ier fit graver sur un bas-relief son image et cette inscription-: « D'après la volonté d'Assour, de Shamash, de Bin, les Grands-Dieux, mes seigneurs, moi, Touklat-Habal-Assar, roi du pays d'Assour, fils de Moutakhil-Nabou, roi du pays d'Assour, le vainqueur des peuples depuis la grande mer du pays d'Akbari (Phénicie) qui domine la mer jusqu'au pays de Naïri; j'ai soumis le pays de Naïri. »Cette fois pourtant, la domination assyrienne en Arménie fut éphémère. Touklat fut battu par Nardouk-Nadin-Usour, roi de Babylone, et, trente ans plus tard, Assour-Rab-A-mar (vers 1060 av. J.-C.) perdit la suzeraineté de la Syrie. Aussi, sous les premiers rois du second empire d'Assyrie, le Naïri, comme les autres pays du Nord et du midi, recouvra son indépendance. L'Arménie ne fut vraisemblablement pas inquiétée jusqu'au IXe siècle. Quel était alors la situation de cette contrée? Lorsque les premières
tribus indo-européennes venues du plateau de Pamir se furent établies
soit dans la vallée du Sind, soit sur le plateau de l'Iran « parmi les peuplades sémites naturellement moins belliqueuses que celles qui se trouvaient dans les plaines de l'Araxe. Plus tard, les Arméniens s'établirent dans la plaine de l'Ararat, comme le souvenir s'en est conservé dans la Iégende nationale, mais pendant longtemps ils ne purent faire de ce côté aucun progrès; ce n'est qu'à la suite des grandes invasions du Moyen âgeAu regard des Sémites, il y eut fusion plutôt que conquête, transaction plutôt que soumission. Une fois installées à demeure en Arménie, les tribus se développèrent indépendamment les unes des autres. Au IXe siècle, ces tribus, entre lesquelles se partageait la contrée, étaient gouvernées par des rois. Quelques-unes d'entre elles, comme celles d'Amid (Diarbékir), avaient été de bonne heure incorporées à l'Assyrie et soumises à l'autorité des satrapes assyriens. Parmi les Etats restés indépendants du Naïri (nom assyrien de l'Arménie), on peut citer ceux de Milidda, du mont Mildis, de l'Ourarthi, du Vanna, du Moussassir, du lac Ourmia, du Mesa et du Namri. Les peuples du Milid ou Milidda (Mélitène) se trouvaient au Sud de la Cappadoce et ceux du mont Mildis dans le groupe de montagnes où s'élève aujourd'hui Garin ou Erzéroum. L'Ourarthi (autour de l'Ararat) semble avoir exercé sur les tribus voisines une sorte de suzeraineté. Tout près se voyaient Vanna ou Manna, au Sud du lac de Van, et Moussassir sur les rives septentrionales du même bassin. Les populations, groupées autour du lac Ourmia, étaient au nombre de quatre principales : à l'Est le Kharrou; au Sud, le Mata, tribu de langue indo-européenne; au Nord, le Madakhir; enfin, à l'Ouest, le Khoubouskia, à cheval sur le mont Khoathras et séparé du lac Ourmia par le pays de Kilzan. Au Sud-Est du Kharrou, le Mesa s'étendait jusqu'au prolongement du mont Elbourz et se distinguait par conséquent du Girat-Bounda (Ghilân et Mazendérân)? Quant au Namri, il commençait à la rive gauche du Zab inférieur et occupait la partie Nord du Zagros; il était habité par des Kouchites (Lenormant, Lettres assyriologiques). Telle était la situation de l'Arménie à l'époque où Touklat-Adar II monta sur le trône assyrien (889). L'expédition que ce souverain entreprit aux sources du Tigre n'est pas connue : la stèle commémorative en a été détruite et Taylor en a retrouvé l'emplacement, au XIXe siècle. Le détail des campagnes d'Assour-Nazir-Habal (882) nous est parvenu : son règne s'ouvre par une expédition dans le Kurdistan et l'Ouest de l'Arménie. Les rois de Naïri effrayés envoyèrent au vainqueur des présents de toute sorte, et un vice-roi fut nommé par Assour-Nazir-Habal (882). Mais à peine l'Assyrien se fut-il éloigné que le pays fit défection. Assour revint en toute hâte pour châtier les rebelles. Une troisième campagne eut lieu en 880. Amikou, roi de Zamouya, ayant refusé de payer tribut à l'Assyrie, Assour-Nazir-Habal résolut de l'y forcer par les armes. Il rassembla ses troupes près du fleuve Tournat, prit Amisali, Khoudoun et vingt autres villes; puis, il s'avança sur Zamri, capitale d'Amikou l'Arménien, roi de Zamouya. Amikou s'enfuit et ses Etats furent livrés au pillage. Les guerres de Salman-Asar III (857-822) furent encore plus terribles : en 854, il s'empara des domaines d'Aroumi, roi d'Ourarthi; en 830, il envoya dans le même pays Dayan-Assour, « le grand Tartan de son armée ». Le roi Siduri prit les devants et s'avança contre Dayan, mais il fut vaincu. En 827, nouveaux succès de Dayan remportés sur Oudaki de Vanna, qui abandonna sa capitale (Zirtou) et dont les Etats furent incendiés. Enfin, l'année suivante (826), le «-grand Tartan » prit Zapari et 47 villes du Moussassir; puis, il ravagea l'Ourarthi, le Vanna et le Namri. Samsi-Bin (822-809) fit une première campagne dans le Naïri en 822 et soumit tous les petits rois de ce pays. Son second, Mousakal-Assour, vint en personne confirmer les conquêtes du roi en 824. Enfin, Samsi-Bin traversa le Khoubouskia et le Vanna pour aller faire la conquête du Girat-Bounda. Au retour de cette expédition, tous les rois du Naïri vinrent lui rendre hommage, et il leur imposa un tribut de chevaux, Dès cet instant, l'Arménie fut la vassale avouée de l'Assyrie, malgré ses tentatives de soulèvement, et les Assyriens essayèrent d'implanter leur civilisation dans la vallée du Haut-Tigre. Les derniers rois de la seconde dynastie dirigèrent des expéditions et durent réprimer des révoltes dans les contrées arméniennes, mais on doit ici se borner à un exposé chronologique, en l'absence de détails plus précis : Binnirari III (809-780) dirigea sept campagnes contre le Naïri, deux contre le Vanna, quatre contre le Khoubouskia, une contre le Namri. Salman-Asar IV fit trois expéditions dans l'Ourarthi (780-777, 775, 773); une dernière fut entreprise pour la soumission définitive du Namri. Sous la règne de Touklat-Habal-Asar II, Sardou, roi d'Ourarthi, se ligua avec Mati-el pour arrêter les empiétements de l'Assyrie; mais il fut battu et s'enfuit pour échapper à une mort certaine. La rébellion du Namri ne fut pas plus heureuse et ce pays fut deux fois envahi par ses maîtres en 743 et en 736. Il était réservé à Saryou-Kin, chef de la dynastie des Sargonides, de faire cesser ces soulèvements et de pouvoir mettre un frein, du moins momentané, aux soulèvements continuels des peuplades arméniennes. Sardou avait eu pour successeur Minouas Ier, lequel fut remplacé au pouvoir par son fils aîné Oursa. Celui-ci, qui avait vainement essayé de corrompre Iranzou, roi de Vanna et allié de l'Assyrie, parvint à détacher de ce monarque Mitatti de Zikartou et deux villes qui relevaient d'Iranzou. Il en résulta une incursion de Saryou-Kin (721-704), qui saccagea Souandakhoul et Dourdoukka, les deux villes rebelles, et emmena leurs habitants prisonniers en Syrie. Ce premier échec n'arrêta pas Oursa. Le roi d'Ourarthi fomenta un complot auquel prirent part les princes de Vanna, de Zikartou et de Mildis, et qui fut favorisé par la mort fortuite d'Iranzou. Aza, fils et successeur de ce dernier, fut assassiné par des conspirateurs, qui l'accusaient d'être le partisan dévoué du roi d'Assyrie. Il fut remplacé par son frère Oulloussoun et son corps inanimé fut abandonné sur le haut d'une montagne. La cause de tous ces troubles était Oursa, qui était parvenu à former une ligue antiassyrienne puissante qu'Oulloussoun se soumit à lui et lui fit don de 22 places fortes avec toutes leurs garnisons : on voit que les tentatives d'absorption de l'Arménie indo-européenne par les Sémites rencontraient une opposition redoutable chez les tribus de l'Ourarthi. Si les tribus établies sur le cours moyen du Tigre avaient pris part de bonne foi et sans arrière-pensée de défection, à la ligue dont Oursa devint l'âme, on ne peut prévoir ce qu'il serait advenu de ce soulèvement général. Il n'en fut pas ainsi, et Saryou-Kin n'eut qu'à se montrer pour que tout rentrât dans le calme. Les détails de cette campagne nous sont fournis par la Grande inscription de Khorsabad : « Oulloussoun vit l'approche de mon expédition; il sortit avec ses troupes et se tint en lieu sûr dans les ravins des hautes montagnes. J'occupai Izirti, la ville de sa royauté, les villes d'lzidia, d'Armit, et ses redoutables forteresses; je les réduisis en cendres. Je tuai tout ce qui appartenait à Oursa l'Arménien dans ces hautes montagnes. Je pris de ma main 250 membres de sa famille royale; j'occupai 55 villes murées dont 8 ordinaires et 11 forteresses inaccessibles; je les réduisis en cendres. Les 22 villes fortes qu'Oursa avait prises, je les incorporai à l'Assyrie. »Saryou-Kin remporta, en outre dans le Vanna, une victoire dans laquelle Bagadatti, roi du Mildis, tomba entre ses mains : il fut écorché à l'endroit même où Aza avait été assassiné. Oulloussoun eut peur et vint se soumettre. A peine le roi d'Assyrie fut-il parti qu'Oulloussoun se soumit de nouveau à Oursa. Saryou-Kin revient, bat les rebelles à Izirti, et pardonne une seconde fois à Oulloussoun. Puis, il marche contre les Kharkariens qui s'étaient soulevés, les défait et revient dans l'Ourarthi. Ouzana de Moussassir, allié d'Oursa, reçut le choc, perdit sa capitale et s'enfuit dans les montagnes, pendant que Saryou-Kin dévastait ses domaines. Oursa, apprenant la défaite de son allié et la profanation de son dieu Haldia, tomba dans un accès de désespoir et se poignarda en présence des grands. Son frère Argistis, devenu roi, profita du moment où les Assyriens étaient occupés en Chaldée pour secouer le joug. En 708, cet homme habile et rusé, se voyant menacé, parvint à détourner l'orage sur le pays de Koummoukt. Le roi de ce pays perdit la couronne, mais Argistis ne fut pas inquiété et resta en possession du Vanna, dont il fit une de ses résidences favorites. La paix dura longtemps cette fois et Sin-akhé-irib, successeur de Saryou-Kin, ne fit guère qu'une campagne peu importante dans le Kurdistan. Lorsque Adrammelech
et Saresser eurent assassiné leur père, ils se réfugièrent, suivant
la tradition, en Arménie et reçurent un magnifique accueil d'un monarque
que Moïse de Khoren appelle Sgaïorti et qui régnait peut-être dans
l'Ourarthi. Si ce fait est vrai, il est la cause de l'expédition que le
nouveau souverain d'Assyrie, Assur-akh-idin (Esarhaddon de la Bible |
Les
Arsacides (Archagouniq).
Après la mort d'Alexandre le Grand, l'Arménie tomba en partage aux Séleucides de Syrie, et, jusqu'à l'avènement des Arsacides'parthes, elle resta entre leurs mains, mais sans que leur pouvoir y fût jamais bien établi, car plusieurs chefs arrivèrent, par suite de l'éloignement, à une sorte d'indépendance. Cette situation se prolongea jusqu'au moment où les Arsacides, fondateurs de l'empire parthe, dominèrent sur toute l'Asie, pendant plusieurs siècles, après avoir renversé les royaumes que s'étaient taillés en Asie les généraux d'Alexandre. Arsace le Grand institua roi d'Arménie, avec toute la suzeraineté sur les royaumes du Caucase et de la Caspienne, son frère Valarsace (Vag'archag), et lui donna pour mission de combattre et de réduire à l'obéissance les alliés des Séleucides, qui étaient encore en armes et se préparaient à attaquer les Parthes ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Après la mort d'Ardavazt,
les troupes arméniennes, restées sans chef, avaient élu pour roi Archam,
frère de Tigrane, qui s'établit à Nisibe Lorsque la dynastie
des Sassanides remplaça en Perse Les Marzbans.
Les Osdigans.
« Ne vous fiez pas à vos chefs, disait Mihr-Nerseh, à vos chefs que vous nommez Nazaréens, car ils sont très fourbes et ce qu'ils vous enseignent par leurs paroles, ils ne peuvent le réaliser par leurs oeuvres. Manger de la viande, disent-ils, n'est pas un péché, et eux-mêmes refusent d'en manger. Il est permis de prendre une femme, disent-ils encore, et cependant ils refusent de regarder les femmes. C'est un grand péché, selon eux, d'amasser des richesses, et ils estiment plus la pauvreté que l'opulence. Ils respectent la misère et ils condamnent les riches. Ils se rient de la fortune et méprisent la gloire. Ils aiment les vêtements grossiers et ils préfèrent ce qui est vil aux choses honorables; ils louent la mort et méprisent la vie; ils dédaignent d'avoir une postérité, et ils honorent le célibat. Si vous les écoutiez, et si vous vous éloigniez de vos femmes, la fin du monde viendrait promptement. »Les évêques arméniens protestèrent contre cet édit, le peuple prit les armes, les temples mazdéens ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Enluminure d'un manuscrit arménien de l'Evangile de Jean (XIIIe s.). Les Pakradouniq
ou Bagratides. Fin du royaume de la Grande-Arménie.
Au XIIIe
siècle, la souveraineté de l'Arménie passa aux Mongols Conquise par l'Armée Rouge en 1920, l'Arménie a été intégrée à l'Union soviétique. A ce moment, l'Arménie reste impliquée dans la lutte prolongée avec l'Azerbaïdjan pour le contrôle du Haut-Karabakh, une région essentiellement composée d'Arméniens de souche que Moscou a reconnue en 1923 comme un oblast autonome au sein de l'Azerbaïdjan soviétique. À la fin de la période soviétique, un mouvement séparatiste s'est développé pour tenter de mettre fin au contrôle azerbaïdjanais sur la région. Les combats autour du Nagorny-Karabakh ont commencé en 1988 et se sont intensifiés après que l'Arménie et l'Azerbaïdjan ont obtenu leur indépendance de l'URSS en 1991. Peu après l'indépendance, l'Arménie est impliquée dans un conflit armé avec l'Azerbaïdjan concernant la région du Haut-Karabagh. Le cessez-le-feu de 1994 met fin aux hostilités actives, mais la région reste une source de tensions. Les premières années post-indépendance sont marquées par une grave crise économique, exacerbée par les effets du blocus imposé par la Turquie et l'Azerbaïdjan, et les destructions causées par la guerre. Un grand nombre d'Arméniens quittent le pays à la recherche de meilleures opportunités économiques à l'étranger. Les années 1990 sont également marquées par une instabilité politique, avec plusieurs changements de gouvernement et des accusations de corruption. Élu en 1998, Robert Kotcharian tente de stabiliser l'économie et de renforcer les institutions démocratiques. Cependant, son mandat est marqué par des accusations de fraude électorale et des manifestations de l'opposition. En octobre 1999, un groupe armé attaque le Parlement arménien, tuant plusieurs hauts responsables, dont le Premier ministre Vazgen Sargsyan et le président du Parlement Karen Demirtchian. Malgré les défis politiques, l'Arménie connaît une période de croissance économique au début des années 2000, avec des réformes économiques et une augmentation des investissements étrangers. Les élections de 2008 qui portent à la présidence Serge Sarkissian (Serzh Sargsian), du Parti républicain d'Arménie (RPA), sont suivies de manifestations massives de l'opposition, réprimées par les forces de sécurité, entraînant la mort de dix personnes. La Turquie avait fermé sa frontière avec l'Arménie en 1993 afin de soutenir l'Azerbaïdjan dans son conflit avec l'Arménie pour le contrôle du Haut-Karabakh et des régions environnantes, ce qui a entravé davantage la croissance économique arménienne. En 2009, l'Arménie et la Turquie signent des protocoles normalisant les relations entre les deux pays, mais aucun des deux pays n'a ratifié les protocoles, et l'Arménie se retirera officiellement des protocoles en mars 2018. En 2013, l'Arménie avait initialement prévu de signer un accord d'association avec l'Union européenne, mais a plutôt rejoint, aux côtés de la Biélorussie, du Kazakhstan et du Kirghizistan, l'Union économique eurasiatique(UEE) dirigée par la Russie en 2015, en raison de pressions économiques et politiques de Moscou. La diaspora arménienne joue un rôle crucial en soutenant le développement économique et culturel du pays à travers des investissements et des projets humanitaires. En novembre 2017, l'Arménie signe finlement un accord de partenariat global et renforcé (CEPA) avec l'Union Européenne. En avril 2018, de vastes manifestations pacifiques éclatent à travers le pays contre la décision de Serge Sarkissian de devenir Premier ministre après avoir terminé son mandat présidentiel. Sous la pression populaire, Sarkissian démissionne en avril 2018. En mai, Nikol Pachinian (Pashinyian), un ancien journaliste et leader de l'opposition, est élu Premier ministre par le Parlement. Le gouvernement de Pachinian introduit plusieurs réformes visant à renforcer la démocratie, lutter contre la corruption et améliorer la gouvernance. Des efforts sont faits pour réformer le système judiciaire et promouvoir la transparence. Malgré les réformes, l'économie arménienne reste confrontée à des défis structurels, notamment la dépendance aux importations d'énergie et la nécessité de diversifier l'économie. Le gouvernement cherche à attirer les investissements étrangers et à renforcer les secteurs technologiques et industriels. En septembre 2020, un conflit majeur éclate entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan au sujet du Haut-Karabagh. Les combats durent six semaines et causent des milliers de morts. En novembre 2020, un accord de cessez-le-feu est signé sous l'égide de la Russie, entraînant des gains territoriaux significatifs pour l'Azerbaïdjan et la perte de plusieurs zones contrôlées par les Arméniens depuis les années 1990. L'accord prévoit également le déploiement de forces de maintien de la paix russes dans la région. La défaite militaire provoque une crise politique en Arménie, avec des manifestations exigeant la démission de Nikol Pachinian. En réponse, Pachinian appelle à des élections anticipées pour résoudre la crise. Elles sont organisées en juin 2021. Le parti de Nikol Pachinian, le Contrat civil, remporte une majorité des sièges, consolidant ainsi son pouvoir malgré la controverse et les critiques. Le gouvernement continue de pousser pour des réformes économiques et institutionnelles. Les efforts se concentrent sur la reconstruction des infrastructures endommagées par la guerre, le soutien aux déplacés internes et la relance économique post-pandémie de covid-19. L'Arménie cherche par ailleurs à renforcer ses relations avec ses partenaires internationaux, à commencer par la Russie, l'Union européenne et les États-Unis, tout en naviguant les tensions continues avec l'Azerbaïdjan. La question de la sécurité et de la stabilité dans le Haut-Karabagh reste un défi majeur.
|
. |
|
|
||||||||
|