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La Perse ancienne |
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Le temps des Qadjars | L'Iran au XXe siècle | La civilisation iranienne* |
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La
Perse ancienne
Les Perses, peuple
de langue indo-européenne Seuls les livres
religieux retracent la marche errante des Aryas, ancêtres des Perses,
depuis le plateau du Pamir, jusqu'au lac Hamoun, où ils s'étaient
séparés en deux grandes tribus : les Perses, qui étaient
allés s'établir sur les confins de l'Elam Un siècle
après, en 713, ce fut la Médie La Médie.
La civilisation se développa de bonne heure dans ce pays, placé dans la situation la plus favorable. D'abord soumis aux Assyriens à l'époque de Ninus et de Sémiramis, les Mèdes s'affranchirent en 759 av. J.-C.; leur gouverneur Arbacès prit alors le titre de roi, et ce royaume fut bientôt le plus puissant de ceux qui s'étaient formés aux dépens du premier empire d'Assyrie. La mort d'Arbacès amena une longue anarchie, à laquelle Déjocès mit un terme (vers 733). Après lui régnèrent Phraorte, qui subjugua les Perses (690), Cyaxare I (625-585), Astyage (585-550), Cyaxare II (550-526). Après ce dernier,
le royaume des Mèdes fut englobé, en 526,
dans la Perse sous Cyrus (voir plus bas)).
L'usurpation de Smerdis le Mage, à la mort de Cambyse,
fut un essai tenté par les Mèdes pour recouvrer la prééminence;
mais le massacre des Mages et l'avènement de Darius
I, fils d'Hystaspe, firent définitivement prévaloir les
Perses sur les Mèdes. Toutefois le nom de Mèdes fut aussi
fréquemment employé que celui de Perses (c'est ainsi qu'on
nomme Guerres Médiques La Médie Le premier empire
Perse.
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La
domination parthe.
Les Parthes, c'est-à-dire, en langue scythique, les Fugitifs, étaient un peuple d'origine scythique, qui s'établit au Sud de la mer Caspienne et donna son nom à la Parthie ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Mithridate
Ier (164-139), profita de la décadence
du royaume de Syrie pour établir la grandeur de celui des Parthes,
auquel il réunit la Médie Le deuxième
empire perse.
Le premier acte d'Ardaschir fut de déclarer la guerre aux Romains et d'envahir la Mésopotamie. Son fils Sapor Ier, défait par Gordien, demanda la paix, mais, peu de temps après, il assiégea Edesse, s'empara de l'empereur Valérien et dévasta la Syrie. Sous Varahram Ier, la religion fut menacée par les doctrines hérétiques répandues par un certain Manès, fondateur de la secte manichéenne; le supplice de Manès arrêta le soulèvement des hérétiques. Varahram II reprit les hostilités contre les Romains, mais ses succès furent bientôt compensés par les revers qu'essuya son successeur Narsès, fils de Sapor Ier, qui laissa tous ses trésors entre les mains de Galère et fut contraint de céder cinq provinces (301). Sapor II arrêta
le mouvement de décadence qui menaçait l'empire perse en
luttant contre les Arabes du Bahreïn et contre les Romains, sur lesquels
il reprit la Mésopotamie. Mais bientôt le christianisme se
répandit dans l'empire, et ce ne fut qu'après une persécution
violente que Sapor réussit à l'arrêter. Les persécutions
se poursuivirent sous les règnes de Yezdedjerd
Ier et de Varahram V et furent la cause
d'une guerre avec l'empereur Théodose. La paix conclue stipula le
libre exercice du christianisme, ce qui n'empêcha pas Yezdedjerd
II de recommencer les persécutions. Mais un autre danger menaçait
les Sassanides : les Ephtalites ou Huns blancs
s'avançaient des hauts plateaux de l'Asie et envahissaient les frontières
perses. Yezdedjerd et Peroz, son fils, tentèrent de les repousser,
mais la lutte se termina à l'avantage des Huns. Kobad, fils de Peroz,
réussit à les repousser au delà des bornes de l'empire,
mais ses succès ne l'empêchèrent pas d'être détrôné
pour avoir tenté une réforme socialisto-communiste, de concert
avec un certain Mazdak de Persépolis.
De retour quatre ans après (501), avec l'aide des Ephtalites, il
s'occupa de réorganiser les finances et l'administration de l'empire.
Une guerre qu'il entreprit contre Anastase et son successeur, Justinien,
n'eut aucun résultat; mais son fils Chosroès
le Grand s'empara d'Antioche. Le règne
de ce prince fut un des plus glorieux de la période sassanide, malgré
une invasion byzantine qui l'obligea à
conclure, en 578, une paix désavantageuse.
Lorsque Yezdedjerd III monta sur le trône en 632, le général arabe Khalid venait d'arracher à l'empire les vallées du Tigre et de l'Euphrate avec Bassorah, Anbar et Hira. Le nouveau roi voulut relever le courage abattu des Perses : il réunit une armée considérable et l'envoya à Kâdisyya attendre l'armée arabe conduite par Saad ibn Waqqâs (635). Après un combat de trois jours, les Perses abandonnèrent le champ de bataille. Yezdedjerd, resté seul à Ctésiphon, se retira à l'arrivée des Arabes, emportant ses richesses et le feu sacré qu'il transporta à Merv. Les années 639 et 640 furent occupées par les Arabes à la conquête de la Perse entière. Ctésiphon fut rasée. Yezdedjerd périt assassiné en 651. Avec la dynastie sassanide disparurent la nationalité, l'indépendance et la religion même de la Perse. (A19). |
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