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Cyrus

Le nom perse de Cyrus (Kurus, signifiant « Soleil ») est porté par trois personnage historiques de l'Iran ancien, dont le second est le grand fondateur de la monarchie des Perses. Le premier Cyrus fut le fils de Téïspes, fils d'Achéménès et père de Cambyse, grand-père de Cyrus le Grand. Hérodote le mentionne comme père de Cambyse, et il dit qu'il n'était pas d'une extraction élevée. Une inscription babylonienne de Cyrus le nomme, au contraire, dans la généalogie de ce dernier, et dit qu'il était, comme son père et son fils, roi de la ville d'Ansan. Le grand Cyrus étant également qualifié par Nabonide de roi d'Ansan et de roi des Perses, il est évident qu'Ansan, une ville en Perse, peut être Pasargades, la ville sacrée des Achéménides. Une page de ce site lui est consacrée, ainsi qu'à Cyrus II, ou Cyrus le Jeune, dernier souverain Perse de ce nom. On ne trouvera ci-dessous due des notices abrégées, ainsi qu'une notice dédiée à un quatrième personnage du même nom, Cyrus de Phasis, patriarche byzantin d'Alexandrie :
Cyrus, roi de Perse né vers l'an 599 av. J. C., était fils de Cambyse I, prince perse, et de Mandane, fille d'Astyage, roi des Mèdes. Il fut envoyé par son père, à la tête de 50 000 hommes, auprès de Cyaxare II, frère de sa mère, fils et successeur d'Astyage. Il soumit d'abord les Arméniens. Il remporta, l'an 555, une victoire sur Nériglissor, roi de Babylone, qui périt dans l'action. II battit à Thymbrée, en 548, Crésus, roi de Lydie, allié des Babyloniens, se rendit maître de sa capitale, et acheva la conquête de l'Asie Mineure par la prise des villes grecques situées sur la mer Egée. Il subjugua la Syrie, marcha, avec son beau-père, contre Babylone, dont il s'empara en 538, après un siège de deux ans, en détournant les eaux de l'Euphrate. Il mit fin, par cette conquête, à la monarchie babylonienne. 

Héritier de Cyaxare, son oncle et son beau-père, et de son père Cambyse, qui mourut vers le même temps, il commença à régner, l'an 536, sur le vaste empire des Perses, formé de la réunion de la Babylonie, de la Médie et de la Perse.  Il consacra le reste de son règne à donner une sage organisation à son empire, et mourut en 529 à Pasargade, suivant Xénophon. Hérodote, dont les récits sont quelquefois fabuleux, raconte qu'ayant fait la guerre aux Scythes, il devint prisonnier de leur reine Tomyris, qui ordonna de le faire mourir. 

Cyrus, dit le Jeune, fils de Darius Nothus, roi de Perse, fut nommé gouverneur des provinces de l'Asie Mineure, en 487 av. J.- C. A l'instigation de sa mère Parysatis, il tenta, à la tête de 100 000 hommes de troupes diverses et de 15 000 Grecs de détrôner son frère, Artaxerxès Mnémon, qui avait succédé à leur père en 405 ; mais il fut vaincu et tué par Artaxerxès, en 401, à Cunaxa, village situé aux confins de la Babylonie et de la Mésopotamie. Les Grecs qui étaient à son service opérèrent, sous la conduite de Xénophon, la mémorable retraite dite des Dix-Mille.
Cyrus, évêque de Phasis en 620, puis patriarche d'Alexandrie de 630 à 640 ou 641. Après quelques hésitations, il consentit à seconder et finalement seconda très activement les projets de l'empereur Héraclius pour la suppression des divisions suscitées par le monothélisme. En 633, il parvint à conclure avec les théodosiens, dissidents d'Égypte, et à faire approuver par un concile tenu à Alexandrie un compromis en onze articles, ayant pour objet de concilier les définitions du concile de Chalcédoine avec la doctrine des monophysites. Mais comme le septième article de ce pacte déclarait que un seul et même Christ, le Fils, avait accompli les oeuvres propres à Dieu et à l'humain, par une seule opération théandrique, les orthodoxes estimèrent qu'il reniait la foi catholique, et l'accommodement n'aboutit qu'à raviver les dissensions. En 639, un concile d'Alexandrie renouvela les tentatives de pacification, en approuvant l'Ecthésis d'Héraclius, mais pareillement sans succès. A la fin de l'année suivante, Alexandrie fut prise par les Musulmans secondés par les divisions des chrétiens. Cyrus mourut peu après. En 681, il fut frappé d'excommunication posthume par le VIe concile oeuménique de Constantinople. Il reste de lui, outre le Libellus satisfactionis avec les théodosiens, mentionné plus haut, trois lettres à Sergius, patriarche monothélète de Constantinople. 
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