 |
On
a réuni sous le nom général de Celtes des populations de parlant
des langues indo-européennes,
qui, à diverses époques de l'Antiquité ,
se sont successivement répandues sur toute l'Europe ,
et dont la langue s'est conservée dans différents dialectes, aujourd'hui
encore en usage dans certains cantons de la Bretagne ,
dans les montagnes d'Ecosse ,
en Irlande ,
dans le pays de Galles
et, jusqu'à une époque très récente, dans l'île de Man
( Les
langues celtiques). Ces langues sont aujourd'hui les derniers vestiges
de « cette brillante population celtique qui a sillonné l'Ouest de l'ancien
monde, en tous sens, de ses colonies guerrières ». Partout ailleurs les
Celtes, à la suite des conquêtes grecques
et romaines
et des invasions germaniques
ou autres, ont été peu à peu absorbés par d'autres peuples, on se sont
fusionnés avec eux pour former des peuples nouveaux.
Si l'on suit les
auteurs anciens, la grande famille des Celtes peut se diviser en 9 nations
principales :
1° Gaulois;
Bituriges,
Arvernes,
Eduens,
Ambarres,
Carnutes,
Aulerques
(dont Cénomans),
Salluviens,
Boïens,
Lingons,
Senons,
Ségusiaves,
Lemovices,
Parisii,
Séquanes,
Pictones,
Vénètes;
2° Celtibères;
et Ibéro-Aquitains
: Convènes, Garumni,
Consorani;
3° Bretons ;
4° Belges
:
Bellovaques;
5° Celtes italiens,
habitants de Ia Gaule cisalpine;
6° Celtes des
Alpes et du Danube :
Helvètes,
Gothini, Osi, Vindelici, Raeti, Noric, Carni Voconces,
Allobroges,
Volces;
7° Celtes illyriens,
ou Scordisci, établis sur le mont Scordus;
8° Celtes de
Macédoine
et de Thrace ,
qui s'établirent un instant dans la Macédoine et envahirent la Grèce ;
9° Celtes l'Asie,
qui fondèrent le royaume de Galatie .
Tolistobogi,
Trocmi et Tectosages.
C'est vers 1800
av. J.-C, que l'on rencontre les plus
anciennes traces des Celtes (ou Protoceltes) au Sud de l'Allemagne
et, au cours des siècles suivants, dans toute l'Europe centrale; des migrations
ont également lieu vers les îles
Britanniques. Vers 1500,
le centre et le sud-ouest de la Gaule
sont eux aussi peuplés de Protoceltes. Cette grande vague d'expansion
correspond à la période dite des champs
d'urnes (en référence à l'exitence de nécropoles (pas nécessairement
celtiques), signalant la pratique de l'incinération, peut-être répandue
initialement par les Ibères.
A partir du XIIIe
siècle avant notre ère, les Celtes atteignent
l'Espagne
où ils se heurtèrent à un autre peuple, les Ibères, avec lesquels ils
se mélangèrent pour former les Celtibères.
C'est à peu près à cette époque aussi que les Celtes, d'abord nomades,
commencent à se sédentariser. A partir du VIIIe
siècle, c'est-à -dire pendant le premier
âge du fer, apparaît en Allemagne du Sud et en Bohème
une première civilisation proprement celtique, la civilisation halstattienne.
Un siècle plus tard, l'intallation de colonies grecques le long des côtes
occidentales de la Méditerranée
(fondation, vers 600,
de Marseille par les Phocéens,
par exemple), met les Celtes en contact avec le monde Méditerranéen;
des échanges se développent également avec les Etrusques.
Au Ve siècle
(deuxième âge du fer), on assiste à un renouveau de la civilisation
celtique, avec la grande civilisation de La Tène(du
nom d'un site archéologique près du lac de Neuchâtel), qui s'étend
sur une grande partie de l'Europe centrale.
Au IVe
siècle, des populations celtiques (Gaulois)
entament une nouvelle expansion, sous la conduite de deux chefs : Bellovèse
et Sigovèse. Le premier occupa la partie de
l'Italie
septentrionale (vallée du Pô )
qui reçut des Romains le nom de Gaule Cisalpine,
avec des Gaulois Bituriges, Arvernes, Eduens, Ambarres, Carnutes et Aulerques;
et, à cette invasion, en succédèrent bientôt d'autres de Gaulois Cénomans,
Salluviens, Boïens, Lingons et Sénonais. Ces derniers, ou seuls, ou avec
d'autres Gaulois Cisalpins, pénétrèrent dans l'Italie
jusqu'à Rome, dont ils s'emparèrent, en 390
av. J.-C.
Les Gaulois (pour
l'usage fait des mots et Gaulois et Celte, voyez plus bas)
qui suivirent Sigovèse au delà du Rhin étaient
les Volces Tectosages. Des fertiles environs de la forêt Hercynienne ,
où ils stationnèrent d'abord, ils s'avancèrent dans l'Illyrie et
dans la Pannonie .
Après y avoir été rejoints par d'autres Gaulois, qui venaient de franchir
le Rhin, environ trois siècles av. J. C., ils s'acheminèrent vers la
Macédoine ,
que les uns ravagèrent, tandis que les autres, conduits par Brennus,
fondirent sur la Grèce ,
où ils espéraient piller le temple de Delphes.
Mais, Brennus avant succombé dans cette expédition, en 278,
une partie des Gaulois qui marchaient avec lui s'enfuit dans la Thrace ,
où elle s'empara de Byzance, et l'autre
passa en Asie où elle fonda un État qui fut appelé Galatie ,
c. Ã d. pays des Galates, nom que les Grecs donnaient aux Gaulois.
César,
dans ses Commentaires ,
dit que les Gaulois s'appelaient Celtes dans leur langue, et Gaulois dans
celle des Romains ,
et il ajoute que les habitants des trois parties entre lesquelles il divise
la Gaule, la Belgique ,
l'Aquitaine
et la Celtique ,
parlaient des langues différentes. La langue
celtique s'était vraisemblablement altérée, chez les Belges, par
le voisinage des Germains, et les Aquitains
parlaient la langue de la péninsule ibérique ,
doit ils étaient originaires.
La civilisation de
la Tène s'effaça sous la poussée des Romains
vers la fin du IIe
siècle av. J.-C. A cette époque, le
pays des Gaulois était partagé en petits États, indépendants les uns
des autres, et gouvernés chacun par un roi, mais s'alliant entre eux pour
résister à leurs ennemis. Leur courage guerrier était redouté des Romains,
qui ne parvinrent à les vaincre que parce qu'ils étaient en possession
de la supériorité des armes. Ce fut César qui
fit la conquête de leur pays de l'an 58
à l'an 52 av. J.-C.
Il échoua dans sa tentative de conquête des îles Britanniques, mais
celle-ci eut finalement lieu à partir de 43
av. notre ère pour se terminer en 85 ap.
J.-C. Seules les Celtes d'Irlande
conservèrent dès lors leur culture.
-
Noms des Celtes
dans les textes grecs et latins.
Les Celtes, à différentes
époques, ont porté plusieurs noms dont le plus ancien est, semble-t-il,
celui d'Hyperboréens. Par ce nom mythologique,
les anciens Grecs désignaient d'abord,
en général, tous les peuples inconnus, habitant le nord de l'Europe ;
plus tard, ils l'appliquaient d'une manière plus restreinte aux peuples
connus depuis sous le nom de Celtes. Ils appelèrent encore Hyperboréens
les Gaulois qui, en 390,
prirent la ville de Rome. Plus tard, nous trouvons
dans les auteurs grecs et latins les trois dénominations suivantes : Keltoi,
Celtae (Celtici), Keltai;
Galatai,
Galatae; Galli, Galloi.
Galli est une transcription latine de la forme grecque et celtique Galatai
(Galata) et Galloi
dérive évidemment du latin Galli. Keltoi
et Galatai
, que certains érudits ( Schoepflin,
Vindiciae
celt., p. 3) ont considéré comme les modifications d'un même thème,
sont pour Arbois de Jubainville des mots d'origine et de racines distinctes.
Le savant celtiste donnait au premier le sens de « haut » et au second
celui de « guerrier ». Les Galates auraient été, d'après lui, les
guerriers que les Grecs prirent à leur solde à l'époque du démembrement
de l'empire d'Alexandre; ce mot étranger
aurait joué à peu près le même rôle en Grèce
que le mot allemand lansquenet (Landsknecht)
en France .
La forme Keltai
qu'on ne trouve ni avant ni après Strabon correspond
à la forme Celtae de César. Ces trois
noms n'ont pas fait en même temps leur apparition dans l'histoire. Pendant
longtemps on ne connaissait que le terme de Celtes, en usage depuis l'an
500
environ av. notre ère. On le trouve pour la première fois dans un texte
d'Hécatée de Milet, cité par Etienne
de Byzance (fragm. 21 et 22, Müller-Didot, Fragm. hist. grec.,
I, 2). Il est également employé dans les écrits d'un auteur inconnu,
qui ont servi de source aux ora maritima d'Avienus.
A cette époque primitive le mot Keltoi,
substitué à celui d'Hyperboréens, avait un sens vague et indéterminé.
C'était un nom générique sous lequel se cachaient un nombre considérable
de nations très diverses, à peine connues, occupant les régions occidentales
et septentrionales de l'Europe. Le terme Galatai,
encore inconnu à Aristote, mort en 322,
est appliqué dès le IIIe
siècle av. J.-C. aux peuples celtiques
qui firent irruption en Grèce et pillèrent en 279
le temple de Delphes. Il est employé pour
la première fois par Timée, dont les histoires se terminent en l'an 264
av. J.-C. (fragm. 37 Müller-Didot, Fragm.
hist. grec., I, 200). Un siècle plus tard seulement la forme Galli fait
son apparition dans les Origines de Caton
(Herm. Peter, Histor. roman. reliquiae 1,61).
Désormais la confusion
commence : les auteurs grecs et latins se servent des trois noms de la
manière la plus arbitraire tantôt ils les considèrent comme synonymes
et les emploient indistinctement et tour à tour pour désigner l'ensemble
des nations celtiques; tantôt ils semblent faire une distinction entre
les Celtes et les Galates. C'est ainsi que Timée, Polybe
et Strabon paraissent donner au mot Celtes un
sens général tellement vaste qu'il comprend à la fois les Celtes et
les Germains, pour réserver le mot Galates à un groupe ethnographique
nettement délimité, et s'appliquant aux populations géographiquement
déterminées, cantonnées dans l'Italie
septentrionale, sur les rives du Danube et en Asie Mineure; mais ces mêmes
auteurs emploient, dans d'autres passages, le terme Galatai
comme synonyme de Keltoi.
Dans d'autres écrits,
on trouve les deux noms associés, comme devant se compléter l'un l'autre.
D'autres écrivains enfin considèrent le terme
Keltoi
comme un nom générique; Plutarque dit : «
Galatai, tiu keltikou genous
» (Vie de Camille, XV). La confusion était déjà bien grande
quand, vers l'an 50
av. J.-C., Diodore
de Sicile, sous prétexte de tirer la question au clair, a fini par
tout embrouiller. Aussi faut-il se méfier du témoignage de cet auteur
que Mommsen appelait le plus misérable des écrivains (der elendeste
der Scribenten) et dont les écrits fourmillent d'inexactitudes et
de contradictions. Diodore, dans un passage connu (V, 32), prétend que
le nom de Celtes s'applique exclusivement aux peuplades établies au-dessus
de Marseille
entre les Alpes et les Pyrénées, tandis que celles qui habitent le long
de l'Océan et de la forêt Hercynienne jusqu'à la Scythie
se nomment Galates.
D'après cet auteur,
la Germanie ne serait qu'une continuation de la Gaule ,
et pour lui, comme pour Cicéron et Salluste,
les Germains ne seraient que des Galli
transrhenani. ( Müllenhoff,
Deutsche
Alterthumskunde, Berlin, 1887, 177-189.) ll faut s'en rapporter plutôt
à César, le contemporain de Diodore, qui a connu
de plus près les nations en question et qui, le premier, a fait une distinction
entre les Celtes et les Germains, dont le nom avec le sens ethnographique
moderne avait été prononcé à Rome, pour
la première fois, en 73 av. J.-C.
à l'occasion de la guerre servile. A son époque, les deux nations étaient
séparées par le Rhin. Pour lui, tous les peuples en deçà de ce fleuve,
même ceux qui n'étaient pas celtes, étaient des Galli, et les Galli
étaient les mêmes que les Celtae; il dit : ipsorum lingua Celtae,
nostra Galli appellantur (De Bello gall. I, 4). Il n'y a aucun
motif pour soupçonner le grand historien de la Gaule de n'avoir pas été
de bonne foi en écrivant cette phrase. Il est difficile d'admettre avec
Lemière que c'était de parti pris et par politique que César s'attacha
à faire oublier le nom des Celtes, nation odieuse aux Romains, pour lui
substituer celui de Gaulois. (P.-L. Lemière, Etude sur les Celtes et
les Gaulois, Saint-Brieuc, 1873). Cependant, même après César, la
lumière n'était pas encore faite; dans une certaine mesure il a même
contribué à augmenter la confusion; car, d'une part, il étendit le nom
de Galli à toutes les nations établies entre les Pyrénées et le Rhin,
et de l'autre, par le fait qu'il distingue entre les Gaulois et les Germains
et qu'il assigne à ces derniers les contrées transrhénanes, on a fini
par oublier qu'il existait, à cette époque encore, des populations celtiques
ailleurs que dans la Gaule
proprement dite.

Migrations
et incursions gauloises. - Le grisé indique, d'après Spruner-Mencke,
la plus grande extension des tribus gauloises, vers le IIIe siècle av.
J.-C. Aux principales nations indiquées, il faudrait ajouter, en Espagne,
celle qui donna son nom à la Gallécie ou Galice. Les routes ne sont tracées
que comme indication générale, sans exactitude dans le détail. On signale
des invasions (A-A) de Gaulois en Circumpadanie, vers l'an de Rome 150;
puis d'autres (B-B) deux cents ans plus tard. C'est alors que les Gaulois
traversèrent les Apennins, défirent les Romains, brûlèrent Rome (363)
et pénétrèrent, jusqu'en Campanie (C-C). Cent ans plus tard, en 470,
les Senones et leurs alliés furent exterminés à la bataille du lac Vadimon
(Volsini ou de Bolsena). C'est en 472 que la horde des Volces Tectosages
partit de Toulouse (D-D-D); on la retrouve en Grèce, aux Thermopyles,
puis à Delphes, en 474; la traversée de l'Hellespont date de 475 (278
ans avant J.-C). Voir Amédée Thierry, Histoire des Gaulois. |
On s'est demandé
: les termes Celtes, Galates, Gaulois sont-ils réellement synonymes et
désignent-ils historiquement un seul et même peuple? ou bien sommes-nous
en présence de deux peuples distincts, et dans ce cas les mots Celtae
et Galli sont-ils des noms ethniques successivement appliqués à des populations
distinctes occupant à peu près les mêmes contrées? Cette question,
soulevée déjà à l'époque de César, a été vivement controversée
au XIXe
siècle : Amédée
Thierry, Henri Martin et Alexandre Bertrand, pour ne citer que les
noms les plus célèbres, se sont prononcés pour la dualité ethnique
des Celtes. Leur thèse semble avoir été confirmée par d'autres travaux.
Cependant, en face
de ces hypothèses il ne faut pas oublier que les textes classiques ne
nous autorisent pas à faire une distinction entre les Celtes d'une part
et les Galates ou Gaulois d'autre part. Avec César
il faut se résigner à considérer ces deux dénominations comme des termes
synonymes. Une distinction n'est possible qu'au point de vue chronologique
: les mêmes peuples ont porté à différentes époques des noms différents.
On peut appeler Celtes, les peuples indo-européens qui, vers le VIIe
siècle avant notre ère, ont franchi
le Rhin pour inonder successivement la France ,
l'Espagne
et la Grande Bretagne ;
on peut appeler Gaulois, les Celtes qui, vers le IVe
siècle av. J.-C., ont envahi l'Italie
septentrionale, et réserver le terme de Galates aux populations celtiques
qui, au commencement du IIIe
siècle, ont fait irruption en Grèce ,
se sont établies dans la vallée du Danube et ont pénétré jusqu'en
Asie Mineure .
D'après l'usage le plus généralement admis, le mot Celtes est un nom
générique, s'appliquant à toutes les fractions citées; sous le nom
de Gaulois on comprend de préférence les populations des Gaules cisalpine
et transalpine et sous celui de Galates on entend surtout ces hordes celtiques
qui ont fondé un petit Etat en Asie Mineure.
 |
Maurice
Meuleau, Les
Celtes en Europe, Ouest-France, 2011. -
Nous savons que les Celtes n'étaient pas les barbares incultes et débraillés
décrits par les Grecs et les Romains. Dans les travaux de l'agriculture,
de la métallurgie et du bois, ils ont établi des traditions et des connaissances
techniques qui se sont maintenues jusqu'à l'époque contemporaine. Mais
les dernières découvertes ont changé notre regard sur l'extension et
la durée de la civilisation celtique. Pendant quinze à vingt siècles,
elle s'est étendue sur toute l'Europe continentale ; absorbée dans le
monde romain, elle a longtemps maintenu son originalité et sa population
: près de la moitié des habitants de l'empire étaient des Celtes, par
leur religion, leur langue et leur mode de vie. L'absence quasi totale
de documents écrits venus du monde celtique nous a privés de la plus
grande partie de la littérature épique et religieuse, et nous n'avons
qu'une connaissance approchée de sa pensée et de ses croyances. Mais
nous en savons assez pour en apprécier l'unité sur tout le continent
européen, de la mer Noire à l'Atlantique. En particulier, nous percevons
bien l'idéal guerrier d'un monde où la quête de la gloire a été universelle.
Nous pressentons seulement les violences entre peuples celtiques auxquelles
un tel impératif pouvait mener ; mais nous connaissons bien des guerres
de conquêtes menées à la périphérie du monde celtique, les " grandes
expéditions ", dont Grecs et Romains ont gardé longtemps le souvenir
terrifié. (couv.).
Paul-Marie
Duval, Les
Celtes, Editions Gallimard, 2009. - "L'Univers
des Formes ", collection voulue par André Malraux,
est la plus prestigieuse
Histoire universelle de
l'art. En vingt volumes, cette nouvelle édition présente les grandes
civilisations et l'histoire de leurs chefs-d'oeuvre, de la Préhistoire
au déclin de la Rome antique. Les Celtes,
au temps même de la Grèce et de
Rome. ont occupé une grande partie de l'Europe.
Au cours du second âge du fer (à partir du Ve siècle av. J.-C.), ils
s'installent en Gaule et en
Bohême,
en Grande-Bretagne et en Irlande,
en Italie du nord, dans le Moyen-Danube.
Ils traversent les Balkans, pillent la Grèce
et fondent, en Asie Mineure, le royaume de Galatie.
Dans ces vastes territoires, pendant près d'un millénaire, ils créent
et répandent un art abondant et varié qui n'appartient qu'à eux. Leur
culture occupe une place majeure dans la formation de l'Occident. Dans
l'Europe dite barbare, à l'époque du miracle grec, se produit une sorte
de miracle celtique où se reconnaît une certaine famille d'artistes et
d'esprits qui ajoute des formes irréelles, inventées, inachevées ou
suggérées à celles de la Nature, qui aime éprouver et veut communiquer
l'intellectuelle rêverie. Le texte d'origine de Paul-Marie Duval, illustré
par une documentation photographique largement en couleur, est introduit
par une nouvelle présentation et augmenté d'urne bibliographie mise Ã
jour dues à Christiane Eluère, conservateur en chef au Centre de recherche
et de restauration des Musées de France. (couv.).
-
Olivier
Bichsenchutz, Les
Celtes, Armand Colin, 2007. -
Qui sont les Celtes, ces populations qui, au ler millénaire avant J.-C.,
ont occupé l'Europe, des Alpes à la mer
du Nord et de la Slovaquie à l'Atlantique? Les origines, les limites,
les caractéristiques mêmes de ces peuples font débat depuis l'Antiquité
et jusqu'à nos jours. Très tôt, "nos ancêtres les Gaulois", avec leur
image de barbares farouches mais purs, alimentent la littérature et sont
utilisés à des fins idéologiques. Mais le développement de l'archéologie
a apporté un matériau considérable pour reconstituer leur véritable
histoire.
Qu'il
s'agisse de la mise en scène de tombes exceptionnelles, des milliers de
lieux d'habitat mis à jour, ou de l'analyse approfondie des objets d'art
et des textes, tous les domaines de la connaissance ont fait des progrès
grâce à la multiplication des données et à une analyse rigoureuse libérée
des a priori traditionnels.
Après
une brève historiographie, l'auteur présente le développement chronologique
de ces peuples au cours de l'âge du Fer, puis différents aspects de leur
mode de vie, de l'économie, de l'habitat, de la religion, à travers des
exemples caractéristiques en tenant compte des découvertes les plus récentes.
(couv.).
Barry
Cunliffe, (trad. Laura Benson et Denis Bertholet), Les
Celtes, Infolio, 2006. - Les Celtes ne
cessent de nous fasciner. Les Grecs
et les Romains les considéraient comme des
barbares. Au 19e siècle, on a vu en eux les ancêtres des Bretons, des
Gallois et des Irlandais. Au 20e siècle,
on en a fait tantôt les premiers Européens, tantôt les incarnations
des traditions régionales.
Barry
Cunliffe tente de répondre à la question " Qui étaient les Celtes ?
" Il met à contribution l'archéologie, l'histoire de l'art et des langues,
les écrits antiques et les sagas médiévales pour identifier les peuples,
les réseaux d'échanges, les ensembles de comportements et de croyances
qu'on qualifie de celtes.
Cette
passionnante traversée des millénaires et du continent nous mène des
communautés préhistoriques aux cultures aristocratiques d'Europe centrale,
de la façade atlantique en Anatolie, des bouleversements des temps homériques
à ceux du premier Moyen-Age. (couv.). |
|
|