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Republica de Cabo Verde |
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![]() 16 00 N, 24 00 W ![]() |
Les
Îles du Cap Vert (Ilhas do Cabo Verde), indépendantes
du Portugal![]() Ces îles sont situées à 750 kilomètres environ à l'Ouest du Cap Vert. Elles sont disposées en deux groupes que l'on nomme Îles du vent (Ilhas de Barlavento) et Îles sous le vent (Ilhas de Sotovento) : le premier comprend les îles de Santo Antão, São Vicente, Santa Luzia, São Nicolão, et les îlots nommés Ilheu Branco et Ilheu Razo; le second est formé des Îles do Sal, Bõavista, Maio, São Thiago et Fogo, avec les Ilheos Seccos et la petite île de Brava. ![]() Carte de l'archipel de Cap-Vert. Source : World Factbook. (Cliquer sur l'image pour afficher une carte plus détaillée). Géographie physique.
Le relief est dominé par les montagnes d'origine volcanique, souvent très pentues, entrecoupées de vallées profondes et encaissées appelées ribeiras. L'altitude varie considérablement d'une île à l'autre. Le point culminant de l'archipel est le Pico do Fogo, un stratovolcan actif situé sur l'île de Fogo, culminant à 2829 mètres. Cette île est célèbre pour sa vaste caldeira et son cône volcanique central. Santo Antão est également très montagneuse, connue pour ses pics acérés, ses plateaux d'altitude et ses vallées luxuriantes, souvent cultivées en terrasses. Santiago présente des massifs montagneux importants et des plateaux intérieurs. La géologie est principalement composée de basaltes et d'autres roches volcaniques. Le climat est tropical sec à semi-aride. Il est influencé par la latitude et la proximité du continent africain. Les températures sont chaudes et stables tout au long de l'année. La caractéristique principale est la faiblesse et l'irrégularité des précipitations, concentrées sur une courte période entre août et octobre. Cette variabilité des pluies est une contrainte majeure pour l'agriculture. Les îles et les versants exposés aux alizés (notamment le nord des îles de Barlavento et les montagnes des îles de Sotavento) reçoivent un peu plus de précipitations , ce qui permet le développement d'une végétation plus dense dans certaines vallées d'altitude, souvent marquée par la présence de la bruma, une sorte de brume ou de brouillard qui condense l'humidité. Les îles subissent aussi l'influence de l'harmattan, un vent sec et poussiéreux venu du Sahara, particulièrement présent en hiver. L'archipel souffre d'une pénurie chronique d'eau douce. Il n'y a pas de rivières permanentes significatives; les ribeiras ne s'écoulent que brièvement après de fortes pluies. Les ressources en eau proviennent principalement de nappes souterraines, limitées, et de manière croissante du dessalement de l'eau de mer, essentiel pour l'approvisionnement urbain et touristique. Les sols sont majoritairement d'origine volcanique. Ils varient de sols rocheux et minces sur les pentes abruptes à des sols plus profonds dans les vallées et les plateaux. La fertilité est variable et dépend de la disponibilité de l'eau. L'érosion des sols est un problème environnemental majeur, exacerbé par les pentes raides, la déforestation historique et les épisodes de pluies intenses. Les côtes sont diverses : falaises abruptes dominant la mer, notamment sur les versants exposés aux vents dominants, baies abritées, et de longues plages de sable sur les îles basses et les zones protégées. Les plages de Sal et Boa Vista sont réputées pour leur étendue et leur sable d'origine corallienne ou saharienne. Parmi les aléas naturels, on relève l'activité volcanique (sur Fogo), une sismicité modérée, des risques d'inondations soudaines dans les ribeiras lors de fortes pluies, mais surtout la sécheresse récurrente (à l'origine, dans la seconde moitié du XXe siècle, d'une forte émigration) et l'érosion des sols, qui dégradent les terres cultivables. Faune.
Un grand Lézard
de plus d'un demi-mètre de long, voisin des Scinques (Macroscincus Cocteani),
ne se trouve plus que sur l'îlot désert de Branco. Les Coléoptères,
comme ceux des Canaries et de Madère,
ont un caractère franchement européen, méditerranéen ou atlantique;
sur 275 espèces, 91 se retrouvent aux Canaries et 81 à Madère; les g.
Acalles et Hegeter sont plus spécialement des îles atlantiques, bien
que certaines espèces s'étendent jusque dans le Sud de l'Europe. Les
Mollusques
terrestres indiquent également des rapports étroits entre les quatre
archipels atlantiques (Açores, Madère, Canaries, Cap-Vert) : les s.-g.
Leptaxis et Hemicycla, sortes de Limaçons (Helix), se retrouvent aux Canaries,
et le premier s'étend même à ces quatre groupes d'îles et aux Baléares Géographie humaine.
La répartition de la population est inégale entre les îles. Santiago, l'île la plus grande et abrite la capitale Praia, et concentre la majorité des habitants, suivie par São Vicente, où se trouve le port historique et centre culturel de Mindelo. Les îles orientales, plus plates et arides (Sal, Boa Vista), ont vu leur population augmenter significativement avec le développement du tourisme international, tandis que les îles montagneuses et volcaniques comme Santo Antão ou Fogo conservent une population plus rurale, qui vit généralement de l'agriculture sur terrasses là où l'eau le permet. L'urbanisation est un phénomène croissant. Les populations rurales migrent vers les centres urbains de Praia et Mindelo en quête d'emplois et de meilleures conditions de vie, ce qui pose des défis en termes de logement, d'infrastructures et d'accès aux services. La culture du Cap-Vert est un creuset né de la rencontre des influences africaines et européennes, principalement portugaises, sur un archipel isolé au large de l'Afrique de l'Ouest. Cette fusion se retrouve d'abord dans la langue : bien que le portugais soit la langue officielle, le créole cap-verdien (kriolu), avec de légères variantes d'une île à l'autre, est parlé quotidiennement par la grande majorité de la population. Au-delà de la langue, l'identité cap-verdienne est profondément marquée par des concepts clés comme la sodade, cette mélancolie douce et nostalgique, un désir ardent souvent lié à l'éloignement, à la perte, ou à un passé révolu, et la morabeza, qui incarne l'hospitalité chaleureuse, la convivialité et le rythme de vie détendu. Ces notions traversent et informent de nombreux aspects de la vie et de l'expression artistique. La musique est sans doute l'exportation culturelle la plus célèbre de l'archipel, portée par des icônes comme Cesária Évora. Les genres principaux incluent la morna, lente et empreinte de sodade, souvent considérée comme l'âme du Cap-Vert ; la coladeira, plus rythmée, joyeuse, voire satirique ; et le funaná, un style plus rapide et énergique, traditionnellement joué à l'accordéon, qui fut historiquement marginalisé mais a connu un renouveau important. Ces rythmes s'accompagnent naturellement de danses variées, du pas lent et sensuel de la morna aux mouvements plus vifs et enjoués du funaná et de la coladeira. La littérature cap-verdienne est également riche et aborde souvent les thèmes de la migration (une grande partie de la population vit en diaspora), de la sodade, de l'insularité, de l'identité créole et de la lutte pour l'indépendance. Les arts visuels et l'artisanat, bien que moins connus internationalement que la musique, reflètent aussi la vie insulaire, les traditions et les influences culturelles croisées. La gastronomie s'accorde avec la simplicité et les ressources insulaires. On y note une prédominance de poissons et fruits de mer frais. Le plat national, cuisiné diversement selon selon les îles et les familles, est la cachupa, un ragoût copieux à base de maïs, de haricots et souvent de différentes viandes ou poissons, cuit lentement. La religion dominante est le catholicisme, fortement syncrétique par endroits; il côtoie diverses confessions protestantes et d'autres cultes. Le Cap-Vert a opéré une transition économique notable. Historiquement dépendante d'une agriculture vulnérable aux caprices du climat (sécheresses), l'économie s'est progressivement tournée vers les services, avec le tourisme comme moteur principal, notamment sur les îles de Sal et Boa Vista qui attirent un tourisme balnéaire de masse. La pêche est également une activité importante, bien que son potentiel ne soit pas pleinement exploité. Le secteur des services (commerce, administration, transports) joue un rôle majeur. Malgré des progrès significatifs depuis l'indépendance en 1975, le pays reste confronté à des défis de développement : vulnérabilité aux chocs externes (crises économiques mondiales, pandémies affectant le tourisme), rareté des ressources naturelles (eau, terres arables), taux de chômage, notamment chez les jeunes, et inégalités sociales. L'amélioration de l'éducation et de la santé a été une priorité pour le gouvernement, ce qui a contribué à une amélioration des indicateurs de développement humain. L'interaction avec l'environnement est ici particulièrement visible : la gestion de l'eau est un enjeu capital,. Il façonne les pratiques agricoles, les modes de vie et même les dynamiques migratoires; l'aridité et les risques naturels (éruptions volcaniques à Fogo, tremblements de terre) rappellent constamment la fragilité de l'établissement humain face aux contraintes géophysiques Quelques-unes des principales villes du Cap Vert
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