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L'océan Atlantique
est le second plus grand des cinq océans
de la Terre
(après l'Océan Pacifique, mais avant
l'Océan Indien, l'Océan
Austral, et l'Océan Arctique). Ce
nom ne fut d'abord donné par les Anciens qu'à la partie de l'Océan qui
baigne l'extrémité occidentale des monts Atlas.
Il s'étend entre l'Europe
et l'Afrique
à l'Est, l'Amérique
à l'Ouest. Dans sa longueur, il va de l'Océan Arctique au Nord, à l'Océan
Austral au Sud. Jusqu'au printemps 2000, on le faisait arriver jusqu'au
continent antarctique. La décision prise
par l'Organisation hydrographique internationale de créer l'Océan Austral,
lui a ôté toute la portion au-dessous de 60 ° de latitude
Sud. La largeur de l'Océan Atlantique varie de 3500 à 6700 kilomètres.
On peut la diviser en 2 régions : 1° Océan Atlantique Nord; 2° Océan
Atlantique Sud. La profondeur moyenne de l'Atlantique avoisine les 4000
m. Il est un peu plus profond dans l'hémisphère austral.
Tout un ensemble de dépendances s'ajoutent à l'Océan proprement dit. L'Océan Atlantique forme à l'Est les golfes de Guinée, de Gascogne, la Manche, la mer du Nord, la mer d'Irlande; à l'Ouest, le golfe du Mexique, la mer des Caraïbes et la mer d'Hudson; la Méditerranée et la Mer Noire doivent également y être annexées. Le Canal de Kiel (Allemagne), l'Oresund (Danemark-Suède), le Bosphore (Turquie), le détroit de Gibraltar(Maroc-Espagne) et l'estuaire du Saint-Laurent, sont les clés de routes maritimes stratégiques. Formation, contoursL'océan Atlantique est issu du fractionnement de la Pangée, l'ancien supercontinent, qui commence à se diviser à la fin du Triassique, et qui, au milieu du Crétacé (il y a environ 135 millions d'années), aboutit à la différenciation complète des actuelles masses continentales. Pendant toute cette période et encore jusqu'à nos jours, les deux rives de l'Atlantique, occidentale (Amériques) et orientale (Eurafrique) n'ont plus cessé de s'écarter à une vitesse de l'ordre de 1 à 5 cm par an, selon la latitude.L'ouverture de
l'Atlantique.
A la fin du Jurassique, la Laurasie est partiellement partagée entre l'Amérique du Nord et l'Eurasie. L'Atlantique forme une longue bande entre la région équatoriale et ce qui est aujourd'hui la mer du Labrador. Peu de temps après, au Crétacé, le Gondwana, est, quant à lui, complètement divisé, sa partie orientale formant l'Afrique, sa partie occidentale l'Amérique du Sud. Ces deux nouveaux continents s'éloignent pour ouvrir l'Atlantique Sud. En même temps, un déplacement Nord-Sud éloigne provisoirement l'Amérique du Nord de celle du Sud. Ce que avait été un golfe entre la Laurasie et le Gondwana reste la partie centrale et la plus vaste de l'Atlantique. Cet Atlantique médian reste alors ouvert, à l'Ouest, sur le Grand Océan (Pacifique). A partir de la fin du Crétacé (Crétacé
supérieur), le continent Nord se divise complètement, séparent enfin
l'Europe du Nord du Groenland.
L'Atlantique Nord se prolonge désormais jusqu'à l'océan
Arctique. Parallèlement l'Amérique du Nord entame un mouvement de
rapprochement avec l'Amérique du Sud jusqu'à opérer avec elle sa jonction
dans la région qui est aujourd'hui l'Amérique centrale (Néogène).
Ainsi, depuis une trentaine de millions d'années, l'océan Atlantique
présente-t-il la configuration générale qui est encore la sienne de
nos jours.
L'histoire de l'océan Atlantique a mis en jeu quatre plaques tectoniques principales (Amérique du Nord, Eurasie, Afrique, Amérique du Sud) et deux plaques secondaires (Caraïbes et Scotia). Les côtes.
Les
dimensions de l'Atlantique.
1° entre la pointe Sud du Groenland (cap Farewell) et la Norvège (2780 km);Les deux plus grandes largeurs sont : 1° entre le cap Bojador (Sahara Occidental) et Matamoros, au Mexique (8335 km);Sur le cercle polaire, entre le méridien du cap Horn et celui du cap des Aiguilles, la distance est de 4000 km. Les
îles et les fleuves tributaires.
Relief et nature du fondL'Atlantique est nettement partagé en deux parties, Est et Ouest, par la dorsale Médio-atlantique, qui se présente sous la forme d'une série de crêtes sous-marines à peu près ininterrompue qui court du Nord au Sud parallèlement aux deux lignes de côte et qui a, par suite, la forme d'un S. Cette dorsale, affectée par des séismes et des phénomènes volcaniques, correspond à la ligne de part et d'autre de laquelle l'Atlantique s'élargit. Elle se trouve elle-même divisée longitudinalement par un fossé ou rift de quelques kilomètres de large, qui est la zone par laquelle remonte le matériau issu du manteau terrestre. Cet afflux est le moteur de l'élargissement océanique, en même temps que celui de la formation de la lithosphère et de la croûte océaniques. La dorsale Médio-atlantique délimite ainsi, au Nord, la plaque tectonique nord-américaine et la plaque eurasiatique, et au Sud, la plaque sud-américaine et la plaque africaine.Outre cette dorsale, qui occupe près du tiers de la surface de l'Atlantique, le fond de l'océan est occupée par plusieurs rides ou chaînes de montagnes sous-marines (dorsales asismiques). Tous ces reliefs forment une série de seuils qui compartiment l'océan Atlantique en plusieurs bassins. Certains de ces bassins sont plats et forment des plaines abyssales, d'autres peuvent avoir leur fond peuplé d'accidents de reliefs divers, quelques-uns pouvant affleurer sous la forme d'îles. La
dorsale Médio-atlantique.
La Dorsale médio-atlantique tourne ensuite au Sud-Ouest jusque vers le 56e méridien, traversant au Nord du tropique le plateau Atlantique. Elle descend alors droit au Sud et s'infléchit au Sud-Est avant d'atteindre l'équateur, où elle est marquée par l'île Saint-Paul : c'est l'arête équatoriale, qui, à l'Est de Saint-Paul, devient de plus en plus étroite jusqu'à perdre de son individualité près de l'équateur, dans la zone de fracture de la Romanche. On retrouve la ligne de crêtes au Nord de l'île de l'Ascension. Elle s'élargit à mesure qu'elle descend vers le Sud, laissant à ses marges orientales les îlots de l'Ascension, de Tristan da Cunha, de Gough. La dorsale se prolonge ensuite jusqu'à l'île Bouvet dans le voisinage de laquelle elle bute sur la plaque antarctique.. De chaque côté de l'axe de la dorsale d'innombrables lignes de fracture qui lui sont sensiblement perpendiculaires (et donc à peu près parallèles entre elles) finissent de caractériser le relief de la région médiane de l'océan Atlantique. Plusieurs îles volcaniques sont associées à l'activité de certaines de ces failles, telles les îles du Cap Vert ou Sainte-Hélène, placée sur la faille de Trinidade. Ces fractures témoignent de la complexité de l'ouverture de l'océan, qui au cours des âges a connu des épisodes variés. Certaines zones de fracture bien marquées sont connues de longue date. C'est le cas de la zone de fracture de Kane, entre la mer des Sargasses et le Nord des îles du Cap Vert, de la zone de fracture de la Romanche, entre le Brésil et le golfe de Guinée, de la zone de fracture du Rio Grande, au Sud du tropique du Capricorne. Les
reliefs de part et d'autre de la Dorsale.
Si l'on rentre plus en détail, il est
aisé de distinguer un certain nombre des éléments marquants du relief
sous-marin de l'Atlantique.
La
nature du fond.
L'Atlantique est par excellence le domaine des boues de Foraminifères (Globigerina, Orbulina, Pulvinulina, Sphaeroïdina). Ces boues se rencontrent à partir d'environ 1000 m de profondeur et subsistent jusqu'à plus de 4000 m. A partir de 4000 m, la boue calcaire est remplacée par une argile grise formant la transition entre les boues de Foraminifères et l'argile rouge des grands fonds qui se rencontre exclusivement à partir de 4500 m, et qui occupe par conséquent une très grande étendue. Il est à remarquer, cependant, qu'au voisinage des Canaries et dans la partie de l'Océan qui s'étend entre ces îles et l'île Sao Tome, toutes les boues, aussi bien celles de Foraminifères que les argiles, ont une couleur brun chocolat foncé; cette coloration est due à la présence d'une quantité notable de peroxyde de manganèse. Densité, salinitéLe poids spécifique, qui est en rapport direct avec le degré de salinité, est soumis, dans l'Atlantique comme dans le Pacifique, à la loi générale suivante : il augmente des pôles vers l'équateur : mais, dans les régions équatoriales mêmes, à cause de l'abondance des pluies, une zone de faible densité et de faible salinité sépare les deux zones de grande densité, situées dans l'hémisphère Nord au Nord du tropique du Cancer, dans l'hémisphère Sud, un peu au Nord du tropique du Capricorne.Entre 20° et 10° de latitude la densité est plus grande dans l'Atlantique Sud, que dans l'Atlantique Nord; mais à partir de 25° l'eau de mer est moins dense au Sud qu'au Nord; cependant, d'une façon générale, l'Atlantique Sud est plus salé et plus dense que l'Atlantique Nord. L'analyse de l'eau aux diverses profondeurs a montré que, dans les régions de grande concentration (tropicales et subtropicales), la densité diminue dans les couches de 366 à 550 m, tandis qu'aux mêmes profondeurs elle augmente dans la région équatoriale. Pour les profondeurs plus grandes, le chimiste du Challenger, Buchanan, a énoncé en son temps la loi suivante : la densité, sous toutes les latitudes, diminue jusqu'à la couche comprise entre 1460 et 1830 m, et elle augmente ensuite jusqu'au fond. Dans l'Atlantique Nord, la région où l'eau est le plus dense (1,0285) est située entre les Açores, les Canaries et les îles du Cap Vert; c'est entre 15° et l'équateur qu'elle est le plus faible. Dans l'Atlantique Sud il y a deux régions de forte densité, atteignant 1,0285 : 1° à l'Est autour de Sainte-Hélène et entre cette île et celle de l'Ascension; 2° à l'Ouest au Nord de Trinidade. Dans la mer du Nord, la salinité et la densité sont relativement faibles; cela tient à ce que l'influence des eaux douces apportées par les fleuves se fait sentir à une grande distance. Enfin, il est remarquable que, indépendamment de la salinité générale, la proportion des chlorures par rapport aux autres sels est beaucoup plus faible dans la mer du Nord que dans le reste de l'Atlantique.
TempératureIl faut noter tout d'abord que, d'une façon générale, l'eau de la surface des océans a une tendance à être un peu plus chaude que la couche d'air qui est immédiatement en contact avec elle; mais cette règle n'est pas absolument vraie pour toutes les régions et toutes les saisons. En ce qui concerne la partie la mieux connue de l'Atlantique Nord, c.-à -d. entre 10° et 40° de longintude Ouest, de 20° à 10° latitude nord, de juillet à février l'eau est plus chaude, de mars à mai plus froide que l'air; en juin les températures sont sensiblement égales. Entre 10° Nord et l'équateur, l'eau est plus chaude que l'air toute l'année; entre l'équateur et 10° Sud, de mars à août l'eau est plus chaude, et de septembre à février plus froide que l'air.Dans l'Atlantique Sud, pour la région orientale, l'eau est plus chaude que l'air dans le Nord mais plus froide dans le Sud. La région où il y a égalité de température entre l'air et l'eau est située entre 41 ° et 43° de latitude Sud. Il y a deux régions de hautes températures, atteignant 28 °C. La première est située sur la côte orientale de l'Amérique du Sud, entre Para et Cayenne, la seconde sur la côte Ouest de l'Afrique, entre Freetown et Cap Coast Castle. Les isothermes de 27 °C à 22 °C sont comprises entre l'équateur et 35° de latitude Nord d'une part, 25° de latitude Sud. d'autre part; leur direction est sensiblement parallèle à l'équateur; cependant, en allant de l'Ouest à l'Est, les isothermes se rapprochent. Les isothermes de 20 °C à 4 °C sont situées dans l'Atlantique Nord entre 35° et 50° de latitude Nord, depuis la côte des Etats-Unis jusqu'à l'Est de Terre-Neuve; à partir de là , elles s'éloignent les unes des autres et l'isotherme de 4 °C atteint 65° de latitude Nord. Dans l'Atlantique Sud, ces mêmes isothermes de 20 °C à 4 °C s'étendent du tropique du Capricorne à 55° de latitude Sud. Pour les diverses saisons de l'année la distribution est complexe. C'est en hiver et au printemps que les deux régions où la température atteint 28 °C sont le plus étendues vers la haute mer; en été, l'isotherme de 28 °C disparaît sur la côte africaine; mais on la retrouve en automne. En été, la région limitée par l'isotherme de 28 °C sur la côte américaine comprend la mer des Caraïbes, le golfe du Mexique, au moins dans sa partie Est, les Bahamas et les Bermudes. Les isothermes de 4 °C à 20 °C ont dans les différentes saisons des directions sensiblement parallèles aux isothermes annuelles; dans l'Atlantique Nord, c'est en hiver et au printemps que l'isotherme de 4 °C descend le plus au Sud jusqu'à 43°-40° de latitude Nord; en été elle remonte à 57 ° N, au Nord de Terre-Neuve. Dans l'Atlantique Sud, dont le caractère océanique est mieux marqué, les isothermes se déplacent beaucoup moins en latitude, aux diverses saisons. A latitude égale, l'Atlantique Nord est sensiblement plus chaud à la surface que l'Atlantique Sud. Cette différence se maintient très forte jusqu'à 350-400 m de profondeur. A partir de là elle s'atténue, et elle est insignifiante vers 3000 m. Au fond de l'océan Atlantique, sur plus des trois quarts de la surface et par une profondeur moyenne de 3650 m, la température moyenne est de +1,8 °C, variant entre 1,7 °C et 2,1 °C. D'ailleurs la diminution de la température ne s'opère pas avec la même rapidité aux différents points, et en particulier les conditions sont différentes dans l'Atlantique Nord et dans l'Atlantique Sud. Si l'on met à part les couches superficielles, jusqu'à 2750 m l'eau est toujours plus chaude dans l'hémisphère Nord que dans l'hémisphère Sud, les conditions de profondeur et de latitude étant égales d'ailleurs. Les isothermes de profondeur ne se comportent pas non plus de la même façon dans l'Est et dans l'Ouest de l'Atlantique. MétéorologieAlors que sur les continents la pression barométrique est notablement plus forte en hiver qu'en été, sur les océans elle est beaucoup plus uniformément partagée. Sur l'Atlantique, comme sur tous les océans, on trouve deux régions où la pression dépasse ordinairement 760 mm, la première entre 30° et 40° de latitude Nord, la seconde entre 20° et 30° de latitude Sud. Entre les deux est une région de basses pressions, et dans les mers subpolaires, c.-à -d. vers 50° de latitude, sont également deux zones de faibles pressions. Mais à l'intérieur de ces régions il faut noter, dans chaque océan, des positions bien déterminées où les maxima et les minima s'accentuent, qui varient avec les saisons, et qui sont la vraie cause des déplacements d'atmosphère appelés vents. La direction et la force des vents océaniques sont d'ailleurs aussi influencés par la position des foyers d'appel continentaux. En hiver, dans l'Atlantique Nord, il existe un centre de fortes pressions (765-767 mm) au Sud des Açores; la région comprise entre le Labrador, le Groenland, le Svalbard et le Nord-Ouest de l'Europe est au contraire une région de basses pressions (moins de 750 mm), le minimum (745 mm) étant au Sud-Ouest de l'Irlande. Dans l'Atlantique Sud, les maxima (plus de 764 mm) se trouvent placés, pendant la même saison, près de la côte africaine. Les minima (745-740 mm) sont situés en pleine mer par environ 60° de latitude Sud.En été, dans l'Atlantique Nord, les maxima (jusqu'à 769 mm) restent dans le voisinage des Açores; les minima (756 mm et 760 mm) sont situés, d'une part entre l'Islande et la Norvège, d'autre part en plein océan, par 17° de latitude Nord. Dans l'Atlantique Sud la zone des fortes
pressions (765 mm) va de l'Amérique à l'Afrique
entre 20° et 30° de latitude Sud. Les minima se répartissent tout le
long du 60e parallèle.
L'océan Atlantique et ses nuages. Source : Nasa. Du fait que certaines régions de l'Atlantique, comme la ceinture équatoriale, sont des zones de faible pression toute l'année, tandis qu'en d'autres points les maxima et les minima se déplacent suivant les saisons, il résulte que certains vents ont un caractère de constance très marqué, tandis que d'autres sont beaucoup plus variables. A quelques degrés au Nord de l'équateur, sur une bande qui pendant l'été de l'hémisphère Nord remonte jusqu'à 12° ou 14° de latitude, on trouve entre l'Afrique et l'Amérique la zone des calmes équatoriaux, où ne règnent que des vents faibles et variables qui souvent cessent complètement de souffler. Au Nord de cette région, l'alizé du Nord-Est souffle toute l'année; en hiver il commence entre 30° et 25°de latitude Nord; en été son origine remonte environ de 2,5° vers le Nord. En hiver, il descend jusqu'à l'équateur sur la côte américaine, mais sur la côte d'Afrique il ne franchit jamais le 5° latitude Nord. L'alizé du Sud-Est est plus constant et plus fort que celui du Nord-Est, parce que le foyer d'appel, la zone des calmes équatoriaux, est située au Nord de l'équateur. En hiver, quand le Soleil s'avance le plus loin vers le Sud, l'alizé du Sud-Est commence sur la côte américaine à la latitude, de Rio de Janeiro (25°) et sur la côte d'Afrique dès le cap de Bonne-Espérance, par 30° de latitude Sud. En toute saison, il franchit l'équateur, ce qui fait qu'en été surtout il arrive à se confondre avec l'alizé du Nord-Est, la résultante des deux forces donnant une direction unique vers l'Ouest, tandis que sur là côte africaine il se transforme en vent du Sud et du Sud-Ouest à cause du puissant appel d'air produit par l'échauffement du Sahara. Au Nord et au Sud des régions d'alizés se trouvent deux bandes de largeur très variable suivant les saisons, les zones de calmes tropicaux, et qui sont caractérisées par des vents variables encore plus que par des calmes. Dans le Nord de l'Atlantique le régime des vents est déterminé toute l'année par le centre de hautes pressions constantes des Açores : en hiver, par suite de la grande étendue de la zone des basses pressions, du Groenland à l'Europe, les vents soufflent du Sud, de l'Ouest et du Sud-Ouest, avec une prédominance marquée de cette dernière direction. En été, la région des minima progresse vers le Nord-Ouest en se rétrécissant, et sur toute la partie septentrionale de l'Atlantique les vents soufflent du Sud-Ouest. Dans l'Atlantique Sud, pendant l'hiver, les plateaux sud-africains sont fortement échauffés, et comme il y a en même temps une zone de fortes pressions non loin de la côte d'Afrique, les vents viennent de l'Ouest dans la partie orientale; en été, la direction du vent n'est pas sensiblement modifiée. Du côté de l'Amérique, la direction du vent est surtout causée en hiver par l'échauffement du plateau brésilien et les vents convergent vers la côte. En été, la zone des basses pressions qui règne vers le 60e parallèle appelle des vents de Nord-Ouest; ces vents s'infléchissent de plus en plus de l'Ouest à l'Est, en descendant vers le Sud, jusqu'à prendre une direction parallèle à l'équateur. Vers 50°, ces vents d'Ouest sont très violents et soufflent toute l'année ce sont les grands frais d'ouest. Courants de surfaceL'eau de l'Atlantique, comme celle de tous les océans, ne reste pas immobile et participe de la circulation globale; on distingue dans sa masse des courants chauds et des courants froids dont les limites ne sont pas fixes, qui s'entremêlent parfois d'une façon compliquée, mais qu'on peut cependant parvenir à différencier, en schématisant l'ensemble de leurs conditions respectives.Si l'on jette les yeux sur une carte des courants de l'Atlantique, on constate que la région comprise entre 45° de latitude Nord et 40°de latitude Sud comporte deux systèmes de courants formant deux circuits fermés, séparés l'un de l'autre par le contre-courant de Guinée. Mais, tandis que dans l'Atlantique Sud le courant du Brésil est arrêté dans sa course vers le Sud par une circulation intense des eaux froides de l'Ouest vers l'Est, dans l'Atlantique Nord, au contraire, la masse principale du courant chaud du Gulf Stream se mêle avec les courants froids venus du Nord sans être arrêtée par eux et parvient à pénétrer dans la mer polaire. Courant
nord-équatorial.
La limite Nord est difficile à établir parce qu'à partir de 20° de latitude Nord, la puissance du courant diminue très lentement. La vitesse moyenne, au Sud de 20°; est de 15 à 17 milles marins par jour; elle diminue vers le Nord pour atteindre, vers 28° de latitude Nord, 10 milles par jour. La direction, à l'Est de 35° de longitude Ouest, est vers l'Ouest-Sud-Ouest; de 35° à 55° de longitude Ouest, elle est franchement Ouest pour tourner, au voisinage des Antilles, à l'Ouest-Nord-Ouest. Courant
sud-équatorial.
Courant
de l'Amazone et courant de Guyane.
Courant
des Caraïbes.
Courant
des (Petites) Antilles.
Courant
du Brésil.
Courant
des Canaries.
Courant
de Benguela.
Gourant
de Guinée.
Gulf
Stream.
En tout cas, le Gulf Stream recompose de plusieurs bandes de courants. La position de ces bandes n'est pas absolument fixe : elles sont écartées de la côte américaine par les vents d'Ouest; elles en sont rapprochées par les vents d'Est. A partir du banc de Terre-Neuve les bandes d'eau chaude en mouvement, qui continuent à porter le nom de Gulf Stream, divergent de plus en plus et sont aussi de plus en plus sous la dépendance des vents. Une partie de ces eaux chaudes se dirige à l'Est, et, par sa jonction avec le courant des Canaries, forme un circuit fermé avec le courant nord-équatorial; c'est à l'intérieur de ce circuit que se trouve la mer des Sargasses. La plus grande partie du Gulf Stream, qui prend alors le nom de courant (ou dérive) nord-atlantique, se dirige au Nord-Est vers les îles Britanniques et pénètre dans la mer de Norvège entre l'Ecosse et l'Islande; les eaux chaudes atteignent la banquise de l'océan Arctique. Enfin une dernière partie des eaux du Gulf Stream s'engage dans le détroit de Davis, où on les a constatées en été jusqu'à 50° de latitude Nord, en hiver jusqu'à 46°, et dans le détroit du Danemark sous le nom de courant d'Irminger. Le Gulf-Stream est un courant d'eau très salée et par suite très dense; l'excès de salinité se traduit aux yeux par un accroissement de la couleur bleue de l'eau, que l'on distingue très facilement au milieu des eaux grises ou verdâtres des bandes plus froides. Courants
du Groenland et du Labrador.
On attribue à ces eaux du courant du Labrador la formation de la bande froide appelée Cold Wall. Ce qui caractérise surtout cette bande froide, c'est moins la différence de température à sa surface et à celle du courant chaud issu du Gulf Stream, quoiqu'elle soit notable, que la rapide diminution de la température avec la profondeur : à 40 m le Cold Wall a une température de 15,5 °C, à 200 m de 8 °C, à 400 m de 6 °C, à 600 m de 4 °C à 5,5 °C, à 800 m de 2,5 °C à 4,2 °C. Courants
de l'Atlantique Sud.
Cartes de l'océan Atlantique
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