|
. |
|
République française |
![]() |
![]() |
![]() 46 00 N, 2 00 E |
La France![]() ![]() ![]() Elle est divisée administrativement 13
régions métropolitaines et quatre (ou cinq) régions d'outre-mer (Mayotte
étant un département doté des compétences d'une région). Ces régions
sont subdivisées en 101 départements; s'ajoutent à cela plusieurs
territoires d'outre-mer dotés de statuts administratifs divers. Capitale
: Paris Les régions de la France et ses possessions d'outre-mer
De l'hexagone approximatif que forme la France, trois côtés sont bordés de mers (Mer du Nord, Manche, Océan Atlantique, Méditerranée), deux limités par des montagnes (Pyrénées, Alpes), un ouvert sur les plaines de l'Europe du Nord et de l'Est. Géographie physiqueOrographie.Au centre de la France s'élève la citadelle du Massif Central, d'où les eaux s'écoulent en divergeant de tous côtés. Autour du Massif Central, partout le sol s'abaisse, les plaines s'étendent, à peine ondulées de collines. La plaine du Nord descend vers la Manche et la mer du Nord, celle de l'Ouest vers l'Océan Atlantique, celles du Sud et de l'Est vers la Méditerranée. A la périphérie, on rencontre deux autres massifs : le Massif Armoricain en Bretagne et les Vosges, dans l'Est. Au Sud la chaîne des Pyrénées marque la frontière avec l'Espagne; au Sud-Est, le Jura marque celle de la Suisse et les Alpes celle de l'Italie. La ceinture de plaines où coulent les
fleuves
et les rivières ouvrent des grands axes de communication entre ces différents
reliefs. Ainsi, la trouée du Rhône, prolongée
par celle de la Saône, conduit depuis la Méditerranée
jusqu'aux passages voisins des sources de la Seine,
de la Meuse, de la Moselle, tributaires de la Manche et de la mer du Nord.
De la Seine moyenne, on passe sans difficulté, soit au bassin du
Rhin,
soit à celui, tout voisin, de la Loire. Entre
la Loire et la Garonne, voisines par leurs estuaires,
aucun obstacle n'interrompt la plaine; enfin par la trouée supérieure
du bassin de la Garonne, entre Pyrénées et
Massif
Central, on atteint facilement la Méditerranée.
Ce bref résumé montre que toutes les formes de relief sont représentées
sur le sol français. Plaines, hauts plateaux,
chaînes de montagnes s'y succèdent de l'Ouest
à l'Est selon des altitudes croissantes, figurant, sur un territoire d'étendue
restreinte, les principaux accidents du relief de l'Europe,
dont la France présente comme un raccourci.
![]() Carte de la France. Source : The World Factbook. (Cliquer sur l'image pour afficher une carte plus détaillée). On peut considérer comme formant l'arête
dorsale de la France le bourrelet à peu près continu qui unit les Pyrénées
aux Vosges, fortement redressé entre le seuil
de Naurouze et le seuil de la Bourbince, sous les noms de Montagne-Noire
(1210 m), Cévennes (1702 m), monts du Vivarais Au Massif
Central il faut rattacher, au Nord-Est, le Morvan (902 m) et
surtout les Vosges, dressant entre 1400 et 1000
mètres leurs ballons au-dessus de la plaine alsacienne, vers laquelle
elles tournent leur versant abrupt, tandis que le versant ouest s'incline
doucement au-dessus du plateau lorrain. Il faut y rattacher, surtout à
l'Ouest, les arêtes granitiques, qui constituent
en Bretagne Entre la Marche Le bassin Aquitain est autrement disposée.
Au Nord-Ouest, les plateaux du Quercy Le fossé du Rhône
et de la Saône marque la séparation entre les reliefs de date ancienne
et ceux de date récente Alpes et
Jura.
Les derniers contreforts des Alpes embarrassent la vallée du fleuve,
à partir de Lyon Même caractère dans le Jura. Le relief de la chaîne est moindre, variant entre 1700 et 930 mètres. Au-dessus clos plateaux étagés qu'entaillent l'Ain et le Doubs, se multiplient à l'Est. les longs chaînons parallèles, coupés d'étroites cluses, dont les derniers dominent comme un mur la dépression de Neuchâtel. Par le Jura, qu'une trouée peu élevée (Valdieu, 343 m) sépare des Vosges, l'accès du sol français achève de se trouver fermé à l' Est. Géologie.
Précambrien
et Paléozoïque.
b) Phénomènes orogéniques. A
la fin du Silurien, le plissement calédonien,
ne se traduit dans le nord de la France que par une discordance
entre le Silurien et le Dévonien. Pendant le
Carbonifère
a pris naissance la chaîne hercynienne, qui s'étendait sur les massifs
anciens actuels. Ses plis, partant de la Bretagne c) Phénomènes éruptifs. Le Massif Armoricain, les Vosges et le Massif Central ont été le siège d'une grande activité éruptive, pendant le Paléozoïque. De cette époque datent les granits, diorites, diabases, porphyres, porphyrites, etc. Mésozoïque.
Les marnes, les
calcaires
ou les schistes qui constituent le Lias sont
très fossilifères. Les dépôts coralligènes et oolithiques, les calcaires
à débris d'Encrines, prennent un grand développement dans la Normandie Ces conditions se retrouvent au début
du Crétacé. Le Nord de la France émergé fait
partie du continent wealdien. La mer recouvre cette terre pendant le Crétacé
inférieur; elle y dépose de puissantes assises de craie. Dans la région
méditerranéenne, la sédimentation n'a subi aucune interruption : il
y a passage insensible du Jurassique au Crétacé,
que caractérisent des Lamellibranches
spéciaux, les Rudistes. Une émersion presque complète du sol se produit,
à la fin du Crétacé. De très courte durée dans le bassin de
Paris Le
Cénozoïque.
Dans le Bassin Aquitain, les dépôts d'eau douce alternent avec les dépôts marins. La mer n'empiète que fort peu dans le bassin du Rhône, où la plupart des dépôts oligocènes ont pris naissance dans des eaux douces. Le Miocène débute par une transgression d'abord sensible dans le Bassin Aquitain et la vallée du Rhône, mais qui recouvre ensuite ces deux bassins, ainsi que la basse vallée de la Loire. Les phénomènes orogéniques qui se produisent alors chassent la mer et ne laissent plus subsister, dans la vallée du Rhône, que des lagunes. La mer y revient encore au début du Pliocène, puis disparaît définitivement. Le Pliocène est encore une période de grands lacs pour la vallée de la Saône; mais c'est, avant tout, une époque d'activité éruptive. b) Phénomènes orogéniques. La
fin de l'époque éocène est marquée par des
plissements qui ont l'ait surgir les Pyrénées
et les chaînes de Provence c) Phénomènes éruptifs. Les phénomènes
volcaniques ont acquis une remarquable intensité, pendant le Miocène
et le Pliocène. Les volcans entrent en activité
dès le Miocène supérieur dans le Vivarais et l'Auvergne d) Glaciations. Le Pléistocène est l'époque des grands glaciers qui, par deux fois s'étalent autour des Alpes, des Pyrénées, du Massif Central et des Vosges, et des grands cours d'eau qui ont creusé les vallées du nord de la France. L'Homo sapiens se signale pendant la phase interglaciaire. Hydrographie.
Les
cours d'eau.
Les cours d'eau de France se répartissent sur le pays comme un réseau organisé. Tandis que la Seine, la Meuse, la Moselle et la Saône partent de points proches pour s'éloigner à peine nées, d'autres, comme la Loire et la Seine, lointaines à leur naissance, se rapprochent à presque se toucher au milieu de leur cours. La Loire finit dans le même golfe que la Garonne, qui, par les trouées orientales de son bassin, communique largement avec la Méditerranée et le Rhône. Ce réseau a été complété par des canaux, sauf entre la Loire et la Garonne, à l'Ouest. La frontière de l'Est est marquée par le Rhin. Les
lacs.
Les étangs salés sont nombreux sur les
côtes du Languedoc Les étangs d'eau douce se trouvent dans
les pays de plaines, tels que les Dombes (Ain)
et la Sologne. Les bassins de la Somme, de l'Escaut,
de l'Aisne, de la Sèvre Niortaise, des Landes de Gascogne et de la Loire
contiennent quelques marais dont
Le climat.
1° le climat séquanien ou de la Seine, dont la température est douce, modérée, chaude en été et peu rigoureuse en hiver et dont la moyenne est de 10,9 °C; BiogéographieLes régions de forêts et d'élevage sont assez également réparties sur tout le territoire, sauf sur les parties trop élevées des grandes montagnes Alpesou Pyrénées. Les régions à vin sont limitées aux plaines qui entourent le Massif Central. Ce massif et les montagnes frontières ne mûrissent pas la vigne, faute de chaleur. Par la même raison, le Nord-Ouest remplace le vin par le cidre. La première des cultures alimentaires, celle du blé, se localise également dans les plaines. L'olivier ne s'éloigne pas de la Méditerranée.La flore.
Région
méditerranéenne.
Région
de la flore des forêts boréales.
En allant de l'Est à l'Ouest, on constate
des changements dans la répartition des végétaux, car le climat maritime
des bords de l'Océan Atlantique fait,
place au climat plus extrême de l'Est. Aussi voit-on sur le littoral de
l'Atlantique certains arbustes toujours verts, à affinités méditerranéennes
(Laurier, Arbousier, Houx, Laurier-rose, Myrte, Grenadier, Figuier, Chêne
vert); ils disparaissent à l'Est d'une ligne qui va de Carcassonne Etages
de végétation en montagne.
![]() Carte de la France. Cliquez sur la carte pour afficher une carte grand format. Source du fond de carte : Natural Earth. La faune.
On trouve, parmi les insectivores, le hérisson,
de nombreuses musaraignes, la taupe, le desman ( Les carnivores sont représentés par le Loup, dans les Alpes (Parc du Mercantour); le Renard, le Chat domestique redevenu sauvage, la Fouine, la Belette, qui blanchit en hiver; le Blaireau, qui est omnivore; ainsi que l'Ours brun, qui a disparu actuellement de la Corse, des Alpes française et presque de la France, si ce n'est dans les Pyrénées, où il est l'objet d'une politique de réintroduction. Parmi les rongeurs, on peut citer l'Ecureuil,
le Loir, le Hamster, les Campagnols, dont les formes sont si variées les
Rats, originaires probablement de la région orientale; le Rat noir était
connu en Europe dès le Moyen âge Les herbivores ont pour représentants le Sanglier, le Cerf, le Chevreuil (l'Elan, le Bison d'Europe et l'Aurochs ont totalement disparu depuis l'époque historique), et, dans les montagnes (Pyrénées, Alpes), le Chamois (nommé Izard dans les Pyrénées), le Bouquetin et la Marmotte, au sommeil hibernal. Le Mouflon de la Corse est un type méditerranéen. Quelques Phoques sa montrent sur certains bancs de sable de la Manche et à l'embouchure de la Somme. La Baleine des Basques a disparu des côtes françaises. Très peu d'Oiseaux sont spéciaux à la France; presque tous vont passer l'hiver plus au Sud. Parmi les Rapaces, il y a les Aigles, les Faucons (Emouchets, Emerilons, Gerfauts, etc.), et, parmi les petits oiseaux, les Grives, Fauvettes, Mésanges, Moineaux, etc. Les Reptiles les plus communs sont les divers Lézards et l'Orvet, avec la Couleuvre à collier et la petite Vipère, qui se trouve surtout dans les régions forestières. Les Seps résident seulement dans le Sud. Les Poissons d'eau douce sont représentés par la Carpe, le Goujon, la Perche, le Brochet, l'Anguille, la Truite, etc. Sur les côtes, on rencontre des Raies, des Maquereaux, des Harengs, des Merlans, des Congres, des Soles, et des Sardines. Parmi les invertébrés, assez nombreux, on peut citer certains Crustacés (Homard, Ecrevisse), des Insectes, le Scorpion du midi de la France; des Mollusques terrestres: Escargots et Limaces. Les Mollusques marins (Clovisses, Moules, Huîtres) ne sont pas très caractéristiques. (DMC / NLI). Géographie humainePopulation.La France compte environ 68 millions d'habitants, mais cette population est répartie de manière inégale sur son territoire. La densité est plus élevée dans les régions urbaines (comme l'Île-de-France avec Paris, la région Rhône-Alpes avec Lyon ou la Provence-Alpes-Côte d'Azur avec Marseille). La région parisienne concentre une grande part de la population, alors que des régions rurales comme le Massif Central ou certaines parties du nord-est (Lorraine) sont plus faiblement peuplées. Historiquement, un déplacement de la population des campagnes vers les villes a marqué les XIXe et XXe siècles, entraînant une concentration urbaine croissante. L'urbanisation est une tendance marquée en France. Environ 80 % de la population française vit dans des zones urbaines, ce qui reflète un phénomène mondial. Les grandes métropoles comme Paris, Lyon, Marseille et Lille dominent l'organisation spatiale. Paris joue un rôle démesuré par rapport aux autres villes. La capitale concentre une grande partie des fonctions économiques, politiques, culturelles et administratives. En dehors de Paris, la France présente aussi un réseau de grandes villes, qui jouent des rôles importants dans leur région (Nantes, Toulouse, Bordeaux). La France a connu diverses vagues migratoires, internes et externes. L'exode rural et la migration vers les régions dynamiques du sud et de l'ouest (ex. Toulouse, Nantes) sont des tendances majeures. Paris reste une destination clé, mais d'autres grandes villes attirent aussi de nouveaux résidents (Bordeaux). La France est aussi un pays d'immigration historique, avec des populations venant de ses anciennes colonies (Algérie, Maroc, Tunisie, Afrique subsaharienne) et d'autres pays européens. Cette immigration a eu des impacts importants sur la structure sociale et culturelle, notamment dans les grandes métropoles. Les grandes villes de la France
Groupes ethnolinguistiques.
Historiquement, le territoire hexagonal était loin d'être monolingue. Pendant des siècles, une grande variété de langues vernaculaires, issues de l'évolution locale du latin (langues d'oïl au nord, langues d'oc au sud) ou d'autres familles linguistiques, étaient parlées couramment par la population. L'imposition progressive du français comme langue de l'administration, de l'éducation et de la vie publique, processus accéléré après la Révolution et surtout au XIXe et XXe siècles, a conduit à un recul drastique de ces langues régionales, certaines étant aujourd'hui très menacées ou quasi éteintes. Parmi les langues régionales de la métropole, l'occitan, ou langue d'oc, couvrait une aire géographique immense, du sud de la France jusqu'à certaines parties du nord de l'Italie et de l'Espagne. Il s'agit d'un ensemble de dialectes romans (provençal, languedocien, gascon, limousin, auvergnat, alpin) partageant une origine et une culture communes, riches d'une tradition littéraire médiévale prestigieuse. Sa transmission intergénérationnelle a été fortement affaiblie, mais des efforts de revitalisation, notamment à travers l'enseignement associatif ou bilingue (calandretas), existent pour maintenir cette langue vivante. Dans l'ouest, en Bretagne, se parle le breton, une langue celtique insulaire, héritage des migrations de Grande-Bretagne au Haut Moyen Âge. Unique langue celtique continentale, le breton a longtemps été un marqueur identitaire fort. Malgré une répression historique et un déclin prononcé, il bénéficie d'une mobilisation associative et d'un enseignement dynamique (écoles Diwan, filières bilingues publiques et privées) qui lui confèrent une vitalité relative, bien que sa transmission familiale soit le principal défi. À côté du breton, le gallo, une langue d'oïl spécifique à l'est de la Bretagne, représente une autre facette de la diversité régionale. À la frontière espagnole, dans les Pyrénées-Atlantiques, se trouve le Pays Basque français (Iparralde). Ici, le basque (euskara) est parlé, une langue isolée sans parenté connue avec les autres langues européennes, témoignant d'une identité culturelle très forte et d'une transmission générationnelle souvent plus robuste que d'autres langues régionales, bien que confrontée elle aussi aux défis de la modernité et de la dominante francophone. Son caractère transfrontalier avec l'Espagne lui confère une dynamique particulière. Plus à l'est, en Pays Catalan (Pyrénées-Orientales), on parle le catalan, langue également présente en Espagne (Catalogne, Communauté Valencienne, Îles Baléares) et en Andorre. Langue romane occidentale, le catalan est un vecteur important de l'identité culturelle de cette région frontalière. Il bénéficie aussi d'efforts d'enseignement et de promotion, bien que son usage public reste limité par rapport au versant sud des Pyrénées. En Alsace et dans une partie de la Moselle, on trouve l'alsacien et d'autres dialectes germaniques (francique mosellan notamment), reflets d'une histoire complexe et de liens culturels transfrontaliers avec l'Allemagne. Ces langues sont traditionnellement très liées au milieu familial et local, mais leur transmission diminue rapidement. Un bilinguisme français-allemand standard est également présent, surtout chez les générations plus âgées. Dans le nord de la France, un flamand occidental (westhoekflamming) est traditionnellement parlé dans quelques communes proches de la Belgique, représentant l'extrémité occidentale du domaine linguistique néerlandais. Son usage est aujourd'hui très limité, se cantonnant souvent aux générations les plus âgées et à quelques associations culturelles. La Corse, possède sa propre langue, le corse, une langue romane proche de l'italien (particulièrement du toscan et des dialectes sardes), étroitement liée à l'identité insulaire et bénéficiant d'un statut particulier dans la politique linguistique régionale. Sa pratique reste un enjeu majeur pour l'affirmation culturelle de l'île. D'autres langues régionales ou variantes locales du français standard (et qui ne se'en distinquent que très peu) existent en métropole, comme le franco-provençal (arpitan) dans les Alpes, le picard, le normand, le poitevin-saintongeais, etc., dont la vitalité est variable et souvent très faible. Les langues des gens du voyage (romani, sinti) constituent également une dimension de la diversité linguistique non territorialisée. Cette diversité ne se limite pas à la France métropolitaine. Les territoires d'outre-mer présentent un panorama ethnolinguistique encore plus varié, fruit de l'histoire coloniale, des peuplements et des interactions entre populations d'origines diverses. Dans les Antilles (Guadeloupe, Martinique), en Guyane et à La Réunion, des langues créoles à base française sont couramment parlées aux côtés du français standard. Ces créoles sont des langues à part entière, avec leur propre grammaire et leur propre vocabulaire, et sont des vecteurs essentiels de l'identité culturelle locale, bien que leur reconnaissance officielle soit limitée. En Guyane, la situation est particulièrement complexe avec la coexistence de plusieurs langues créoles (guyanais, sranan tongo, etc.), de langues amérindiennes (kali'na, wayana, wayampi, teko, palikur) et de langues de groupes bushinengue (saramaca, paramaca, aluku). Dans le Pacifique, en Nouvelle-Calédonie, coexistent le français et une trentaine de langues kanak distinctes, appartenant à la famille austronésienne, chacune portée par un clan ou un groupe de clans. Ces langues sont reconnues par la loi organique et certaines sont enseignées, mais elles font face à la concurrence du français et à des défis de standardisation et de transmission. En Polynésie française, le français est également la langue officielle aux côtés du tahitien (re'o mā'ohi), qui joue un rôle de langue véhiculaire et identitaire sur les îles de la Société. D'autres langues polynésiennes distinctes sont parlées dans les archipels éloignés (marquisien, pa'umotu, austral, mangarévien). À Wallis-et-Futuna, le wallisien (ʻuvean) et le futunien (fakafatūna) sont couramment parlés. À Mayotte, dans l'océan Indien, le shimaore (une langue bantoue) et le kibushi (une langue malgache) sont majoritairement parlés aux côtés du français. Au-delà des langues autochtones ou historiquement implantées, la France est un pays d'immigration, et les vagues successives ont profondément enrichi son paysage ethnolinguistique, particulièrement dans les grandes agglomérations. Les populations originaires du Maghreb (Algérie, Maroc, Tunisie) constituent un ensemble très important. Elles parlent divers dialectes de l'arabe (darija, arabe algérien, etc.) ainsi que des langues berbères (kabyle, chleuh, rifain...). Ces langues sont encore très présentes dans le cadre familial et constituent des marqueurs identitaires forts pour ces groupes. Les populations issues d'Afrique subsaharienne apportent une extraordinaire variété linguistique, avec potentiellement des centaines de langues représentées, reflétant la diversité des pays d'origine (wolof, bambara, soninké, lingala, yorouba, peul, etc.). L'usage de ces langues est principalement limité aux sphères privées. Les populations d'origine turque parlent le turc, une langue qui maintient une forte présence communautaire. Les immigrations plus anciennes d'Italie, d'Espagne ou du Portugal ont également laissé des traces. Bien que l'intégration linguistique soit souvent avancée, surtout dans les jeunes générations qui parlent principalement le français, des vestiges linguistiques et des liens culturels forts avec la langue d'origine peuvent subsister. Les populations asiatiques (chinoise, vietnamienne, cambodgienne, laotienne...) maintiennent l'usage de leurs langues dans les sphères familiales et communautaires, notamment dans les quartiers à forte concentration. Ce tableau complexe révèle des dynamiques variées. Les langues régionales autochtones font face à un défi majeur de transmission et de vitalité, malgré des efforts de revitalisation (enseignement, médias associatifs, reconnaissance patrimoniale...). Elles souffrent encore des conséquences de siècles de politiques centralisatrices qui ont visé l'uniformisation linguistique. Les langues des territoires d'outre-mer, en particulier les créoles et certaines langues autochtones, bénéficient parfois d'une vitalité plus grande comme langues d'usage quotidien, mais leur statut et leur avenir varient considérablement d'un territoire à l'autre. Les langues issues de l'immigration sont généralement des langues de "première génération", transmises au sein de la famille, mais en concurrence forte avec le français à l'extérieur, ce qui pose la question de leur maintien sur le long terme et de leur rôle dans l'intégration. La question de la reconnaissance, de l'enseignement et de la place de ces langues (régionales, d'outre-mer ou issues de l'immigration) dans l'espace public est un sujet de débat permanent en France, touchant à l'identité nationale, au modèle républicain d'intégration et au respect de la diversité culturelle. Culture.
Cette primauté de la langue est intrinsèquement liée à une longue tradition intellectuelle et philosophique. La France a été le foyer des Lumières, donnant naissance à des penseurs qui ont façonné la pensée moderne sur la liberté, l'égalité et la raison. Cette histoire se retrouve dans une culture du débat, de la critique et de l'analyse, où les idées sont valorisées et discutées dans l'espace public. La littérature française, avec ses classiques du Moyen Âge aux auteurs contemporains, est une source inépuisable d'exploration de la condition humaine. La peinture, la sculpture, l'architecture ont également marqué l'histoire de l'art mondial, des châteaux de la Loire aux impressionnistes, en passant par l'art moderne et contemporain exposé dans d'innombrables musées, dont le Louvre, véritable institution. La musique, du classique à la chanson française, en passant par les musiques actuelles, reflète la diversité et la créativité du pays. Le cinéma, souvent considéré en France comme le "septième art", est une autre contribution majeure. Le pays a une longue histoire de production cinématographique reconnue internationalement, avec une scène indépendante dynamique. Le quotidien est marqué par un certain "art de vivre" qui valorise l'esthétique, le plaisir des sens et la convivialité. La gastronomie en est un exemple parfait. Plus qu'une simple nécessité, manger en France est un rituel social et culturel. La cuisine française, inscrite au patrimoine culturel immatériel de l'Unesco, est réputée pour sa diversité régionale, la qualité de ses ingrédients, la sophistication de ses techniques et l'importance accordée au partage du repas. Les pauses déjeuner et dîner sont des moments privilégiés pour se retrouver, discuter et apprécier les mets et les vins. La boulangerie, la pâtisserie, les fromages et les vins sont des symboles forts de cette culture culinaire. L'importance de l'élégance et du raffinement se retrouve également dans la mode et le luxe. Paris est l'une des capitales mondiales de la mode, et abrite de grandes maisons de couture et des créateurs de renom. L'industrie du luxe, des parfums à la joaillerie, est un secteur économique majeur et un ambassadeur de l'image française à l'étranger. Les interactions sociales sont souvent régies par des codes de politesse, même si la familiarité peut rapidement s'installer. Le "bonjour" et le "merci" sont essentiels, et les "bises" (joues touchées en signe de salutation) sont une pratique observée dans de nombreux contextes sociaux, même si cet usage a fortement diminué depuis la pandémie de covid-19, au grand soulagement de beaucoup. La valeur accordée aux vacances et aux loisirs fait également partie intégrante de l'art de vivre, avec des traditions fortes de congés payés et une valorisation du temps libre. La culture française est aussi façonnée par des principes républicains forts, comme la laïcité, qui sépare l'État des religions et est une garantie forte de la liberté de conscience. Bien que parfois mal comprise (ou défigurée à dessin par opportunisme politique) et source de débats, ce principe est un élément clé de l'identité nationale et de la vie publique. Les symboles nationaux – le drapeau tricolore, La Marseillaise, Marianne – sont des références importantes. La culture française n'est pas pour autant monolithique. Le pays est riche de ses diversités régionales, chacune ayant ses propres traditions, accents, dialectes (parfois encore parlés ou compris), cuisines spécifiques et identités fortes, de la Bretagne à la Provence, de l'Alsace au Pays Basque. Économie et activités
humaines.
Les services représentent environ 70 % du PIB et constituent la majeure partie de l'emploi. Ce secteur comprend les services financiers, le commerce, la santé, l'éducation, le transport, et les services publics. La France est la première destination touristique mondiale, attirant environ 90 millions de visiteurs par an avant la pandémie de covid-19. Parmi les attractions touristiques on trouve des villes comme Paris, des régions comme la Côte d'Azur, ainsi que des sites historiques tels que le Mont-Saint-Michel et le château de Versailles. Le tourisme contribue pour environ 7 à 8 % du PIB. Paris est l'un des principaux centres financiers en Europe, abritant le siège de grandes entreprises comme BNP Paribas, Société Générale et AXA. La place de la finance joue un rôle clé dans le commerce international et l'investissement. L'industrie représente environ 17 % du PIB. Historiquement fort dans le nord et l'est (par exemple, le bassin houiller du Nord-Pas-de-Calais), ce secteur a connu une restructuration avec la désindustrialisation. Aujourd'hui, l'industrie se concentre dans des secteurs modernes. Ce secteur comprend la production manufacturière, l'automobile, l'aéronautique, la chimie, et les industries pharmaceutiques. La France est un acteur majeur de l'industrie aéronautique avec des entreprises comme Airbus, Dassault Aviation et Safran. Toulouse est le centre névralgique de l'industrie aéronautique européenne. L'industrie automobile française est dominée par des géants comme le groupe Stellantis / PSA (Peugeot, Citroën, DS) et Renault, avec une production de plus en plus orientée vers les véhicules électriques et les nouvelles mobilités. La France a fait des progrès dans le secteur technologique, avec un écosystème dynamique de startups soutenu par des initiatives publiques comme la French Tech. Des pôles technologiques, notamment à Paris et Lyon, se concentrent sur des domaines comme l'intelligence artificielle, la biotechnologie et le numérique. Le pays est par ailleurs un leader mondial dans les secteurs du luxe, de la mode et des cosmétiques, avec des entreprises emblématiques comme LVMH, Chanel et Kering. Paris est la capitale mondiale de la mode et accueille les défilés de haute couture de renommée internationale. L'agriculture ne représente qu'environ 1,5 % du PIB, mais elle reste un secteur clé. La France est le premier producteur agricole (vin, fromage, blé, céréales, fruits et légumes) de l'Union européenne. Elle est également un leader dans l'exportation de produits agroalimentaires.Le pays bénéficie de subventions agricoles importantes dans le cadre de la Politique agricole commune (PAC) de l'Union européenne, qui soutient ses agriculteurs et favorise le développement rural. La répartition des terres agricoles est inégale : par exemple, la Beauce est une région céréalière majeure, tandis que les vignobles se concentrent en Bourgogne, dans le Bordelais et en Alsace. Les principaux partenaires commerciaux de la France sont ses voisins européens, notamment l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne, et le Royaume-Uni. Hors Europe, les États-Unis et la Chine sont des partenaires commerciaux majeurs. Les principales exportations de la France comprennent les produits industriels (avions, automobiles, machines), les produits chimiques, les produits alimentaires (notamment le vin et les produits laitiers), ainsi que les produits de luxe. La France importe principalement des matières premières, des produits énergétiques (pétrole, gaz), des machines et des biens de consommation. Le chômage a longtemps été un problème structurel en France. Après la crise de 2008, il a atteint des niveaux élevés, bien qu'il ait progressivement baissé ces dernières années. En 2023, le taux de chômage est d'environ 7 %, mais le chômage des jeunes reste élevé, autour de 17 %. Des réformes du marché du travail, des retraites et de la fiscalité ont été introduites ces dernières années pour stimuler la croissance et améliorer la compétitivité. Cependant, ces réformes, souvent controversées, ont parfois entraîné des mouvements sociaux importants, comme les grèves contre la réforme des retraites en 2019-2020. La dette publique française s'élève à environ 110 % du PIB, un niveau élevé par rapport à d'autres économies européennes. Ce niveau de dette a été accentué par les mesures de soutien mises en place pendant la pandémie de covid-19. La France a également l'un des systèmes sociaux les plus développés d'Europe, ce qui alourdit les dépenses publiques, notamment en ce qui concerne la sécurité sociale, les retraites et la santé. L'économie française est confrontée au défi de la transition écologique. Le gouvernement a fixé des objectifs ambitieux pour réduire les émissions de carbone et promouvoir les énergies renouvelables. Des secteurs comme l'automobile (véhicules électriques), l'industrie et l'énergie sont au coeur de cette transition. La France dispose d'un secteur énergétique unique en Europe, avec une forte dépendance à l'énergie nucléaire, qui représente environ 70 % de sa production d'électricité. Cela fait de la France l'un des pays les moins dépendants des énergies fossiles en Europe, et lui permet de maintenir un niveau d'émissions de CO2 relativement bas par rapport à ses voisins. La transition vers les énergies renouvelables (éolien, solaire) est en cours, mais la dépendance au nucléaire reste un enjeu national, avec des débats sur l'avenir des centrales nucléaires. Ajoutons qu'on observe une fracture entre une France urbaine et dynamique (grandes métropoles, régions touristiques) et une France rurale qui peut souffrir de dépopulation, de chômage ou d'un accès limité aux services publics (on parle souvent de France périphérique). Depuis les années 1960, l'État a tenté de rééquilibrer le développement avec des projets comme la décentralisation administrative, la création de villes nouvelles, ou le développement de pôles de compétitivité dans des régions spécifiques (comme Sophia Antipolis, près de Nice). Aujourd'hui, l'aménagement du territoire en France est de plus en plus influencé par les préoccupations écologiques. L'énergie nucléaire reste dominante, mais on constate un effort pour développer les énergies renouvelables (éolien, solaire). La France offre une qualité de vie considérée comme élevée, mais les fractures sociales et territoriales persistent. Il existe de grandes disparités sociales entre régions, notamment entre les banlieues des grandes villes (notamment celles de Paris) et les zones rurales. Les régions de l'ouest et du sud sont perçues comme ayant un cadre de vie plus agréable, et attirent souvent des retraités. Cartes de la France
|
. |
|
|
||||||||
|