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Paris |
Histoire de Paris
| Guide de vieux Paris
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Paris (Lutetia, Parisii, Parisius) est la capitale de la France, sur les deux rives de la Seine, en aval de son confluent, avec la Marne, et à 372 kilomètres en amont de son embouchure. Supeficie : 10 540 hectares (105,40 km²), inégalement partagés par le cours de la Seine, dont une boucle concave vers le Sud entame la partie méridionale de l'ovale irrégulier que dessine l'enceinte. Son altitude varie entre 28 m (au niveau de la seine, pris au Point-du-Jour) et 130 m (à la butte Montmartre). Après la butte Montmartre, les principales hauteurs de la ville sont : au Nord, celles de Charonne et Ménilmontant (Père-Lachaise), de Belleville et la Villette; parc des Buttes-Chaumont, 101 m) et de Passy (Trocadéro); au Sud, celles de la montagne Sainte-Geneviève (Panthéon), de la Maison-Blanche (Butte aux Cailles) et de Montsouris; on y remarque comme dépressions les plaines de Vaugirard et de Grenelle dans la partie méridionale. Population 2 144 500 habitants (2006). Paris est le centre du gouvernement et de tous les grands pouvoirs de l'Etat. Capitale politique et économique de la France, la ville est en même temps un grand centre d'attraction, aussi bien par le nombre et la beauté de ses monuments que par l'intensité de sa vie intellectuelle et artistique. Les avantages géographiques de la position de Paris ont été souvent mis en lumière. Le principal consiste dans la situation de la ville sur les rives de la Seine : « Voie naturelle qui réunit la Méditerranée à l'Océan, [ au point précis] où vient aboutir la route d'Aquitaine et d'Espagne par la vallée de la Loire et le seuil du Poitou. Paris occupe ainsi le sommet du grand triangle des voies historiques de la France et, par conséquent, I'endroit où les forces de tout le pays peuvent être le plus facilement centralisées ». (E. Reclus.)A ces avantages s'ajoutent aussi des inconvénients : le principal aura sans doute été son éloignement de la mer, la navigabilité de la Seine jusqu'à son embouchure ne pouvant pallier l'absence de port en eau profonde. Ainsi, le plein effet des avantages naturels de la capitale, en même temps que la compensation de ses handicaps, ont-il été renforcés par l'établissement, au cours de l'histoire de la France, d'une stricte centralisation politique et administrative, amplifiée par celle du tissu routier et ferroviaire, qui converge entièrement vers la métropole.
- La rue Saint-Antoine. Au premier plan, l'Hôtel de Mayenne; au fond, le temple Sainte-Marie. Description générale de Paris Si l'on examine un plan de Paris suffisamment net, on remarque tout de suite que, divisé en deux parties par la Seine qui décrit une courbe au-dessous de son centre, la place du Carrousel, il est traversé entièrement par deux grandes lignes perpendiculaires l'une à l'autre, se croisant au Châtelet, et que ces lignes aboutissent à deux grands arcs de cercle formant comme une ellipse, à l'intérieur desquels deux autres arcs de cercle se trouvent marqués : ces voies sont, de l'Est à l'Ouest, la rue du Faubourg-Saint-Antoine, la rue Saint-Antoine, la rue de Rivoli qui longe le Louvre et les Tuileries, et l'avenue des Champs-Elysées, puis, du Nord au Sud, le boulevard de Strasbourg, le boulevard de Sébastopol et le boulevard Saint-Michel, lesquels coupent d'abord les grands boulevards, ensuite les boulevards Saint-Germain et Henri IV; les unes et les autres rencontrent finalement les boulevards extérieurs ou les approches de ces boulevards. La ligne des grands boulevards, qui se déroule de l'église de la Madeleine à la place de la Bastille, est longue d'environ 4400 m. « Le Boulevard » est particulièrement la partie comprise entre la Madeleine et la rue de Richelieu; elle est une des plus animées de Paris; c'est boulevard des Capucines; la place de l'Opéra, d'où l'on aperçoit à la fois la colonne Vendôme et la place André-Malraux (et, au-delà, le Louvre), jouit d'une réputation universelle; le passage des Princes, qui commence rue Richelieu, s'ouvre sur le boulevard des Italiens, et l'Opéra-Comique, reconstruit, s'élève presque en face; boulevard Montmartre, sont situés le théâtre des Variétés et le musée Grévin, les passages des Panoramas et Jouffroy; du boulevard Poissonnière à la Bastille, ce sont surtout des théâtres (Théâtre de la Renaissance, Théâtre de la Porte Saint-Martin) qu'on peut citer avec les portes monumentales Saint-Denis et Saint-Martin. Le boulevard du Temple est déchu de la réputation qu'il avait au temps où on l'appelait le beau boulevard, puis le boulevard du crime (à cause de tous les théâtres de drame qui s'y trouvaient réunis). D'autres régions très dissemblables, celles qui montrent le mieux la diversité des aspects de Paris, se rencontrent précisément sur les lignes qui donnent ainsi en quelque sorte l'ossature de la ville. Il en est souvent de ces régions comme du faubourg Saint-Germain; elles portent des noms qui ne correspondent à aucune division administrative. Le milieu du boulevard Saint-Michel est aujourd'hui le centre de ce qu'on appelle le quartier Latin, si, souvent célébré, notamment par Murger; le quartier Latin participe des quartiers Saint-Victor, de la Sorbonne, de l'Odéon et de la Monnaie. C'est en somme ce qu'on appelait l'Université, véritable fouillis de rues et de ruelles où le boulevard Saint-Michel n'a fait sa trouée qu'en 1857-1862. Presque rien d'ancien n'y subsiste, mais il est toujours le quartier des Ecoles, et cela suffit pour que certaines traditions au moins y soient conservées. La place Maubert, qui en fut longtemps le point central, a gardé aussi, sous un autre rapport, quelque chose qui en faisaient comme la cour des miracles de la rive gauche. La Seine et le quai du Louvre, au fond le magasin de la Samaritaine et, à droite, le pont Neuf. Entre le boulevard de Sébastopol et les grands boulevards, longeant la partie de la rue de Rivoli où s'ouvre la place de l'Hôtel-de-Ville, puis la rue Saint-Antoine, s'étend le quartier du Marais, qui n'est pas un des 80 quartiers de la ville, mais toute une région de vie industrielle. Le quartier des Archives correspond cependant au Marais proprement dit. Le Conservatoire des arts et métiers et l'Ecole centrale des arts et manufactures symbolisent le caractère de cette région où ne se trouvent pas trop déplacés les Archives nationales, les anciens locaux de la Bibliothèque Nationale et le Musée de la ville de Paris (Hôtel Carnavalet). Au delà de la rue Saint-Antoine et de la place de la Bastille commence le faubourg Saint-Antoine; c'est le quartier de la Roquette, celui de Sainte-Marguerite, pour une portion aussi celui des Quinze-Vingts; la rue du Faubourg-Saint-Antoine en est la partie la plus active. Toutes les industries du meuble y ont reçu de longue date le plus grand développement. Aussi la ville y a-t-elle placé en 1886 l'école d'ébénisterie à laquelle elle a donné le nom de Boulle (aujourd'hui Ecole supérieure des arts appliqués aux industries de l'ameublement et de l'architecture intérieure). A L'autre extrémité de Paris, entre l'immense place de la Concorde et la place Charles-de-Gaulle (anc. Place de l'Etoile) autour de laquelle rayonnent 12 avenues, s'allongent les Champs-Elysées, à la fin desquels se dresse l'Arc de Triomphe. Dans le quartier dit administrativement des Champs-Elysées, on en distingue deux au point de vue mondain, le quartier François Ier dont la place du même nom est le centre, et le quartier Marbeuf, à l'Ouest du précédent, tous deux également somptueux par leurs hôtels.
Tout à fait au milieu de la ville, il faut mentionner à part l'île de la Cité et l'île Saint-Louis qu'on pourrait désigner sous le nom de quartier des Îles : l'une, qui ne présente d'animation que dans sa partie occidentale, où s'élève le Palais de Justice et qui, autrefois couverte d'églises, n'en renferme plus que deux, mais les plus belles de Paris, la cathédrale Notre-Dame de Paris et la Sainte-Chapelle; l'autre, que l'on cite comme le quartier le plus tranquille et le plus solitaire, et qui possède, quoique petite, plusieurs édifices intéressants l'église Saint-Louis-en-l'Ile et deux hôtels du XVIIe siècle, l'Hôtel Lambert et l'hôtel de Lauzun ou Pimodan. Une différence assez notable existe en somme entre la rive droite et la rive gauche, et l'on pourrait presque dire qu'aujourd'hui encore les trois vieilles divisions subsistent Ville, Cité, Université. Après les anciens faubourgs de Paris, dont quelques-uns ont laissé leur nom à des quartiers de Paris, entre les boulevards extérieurs et le périphérique, sont les communes annexées en 1860; elles n'ont pas subi de transformations profondes, excepté, à l'Ouest, Passy-Auteuil et dans la plaine de Monceau, où se voient en grand nombre, à côté de hautes constructions, de petits hôtels élégants, et au Sud-Est, le long de la Seine, le quartier de Bercy , ainsi que l'actuel chantier « Paris Rive Gauche ». (Marius Barroux). |
| André Arnold-Peltier, Vassili Karist, Paris : D'une rive à l'autre / Along the river, Pippa, 2010. - Le photographe André Arnold-Peltier nous fait découvrir le couple indissociable que forment Paris et son fleuve. D'une rive à l'autre, de la rive droite à la rive gauche, il donne à voir, accompagné par les brefs commentaires de Vassili Karist, ce qui fait l'originalité de ce parcours unique. (couv.) Michel Pinçon, Monique Pinçon-Charlot, Paris : Quinze promenades sociologiques, Payot, 2009. - C’est un Paris insolite et captivant, nostalgique et métissé, que Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot nous invitent à parcourir d’une manière originale. Les deux célèbres sociologues ont conçu quinze itinéraires pour donner à comprendre la capitale française dans sa diversité et faire partager un peu de la vie des habitants de chaque quartier. Ces promenades, commentées et agrémentées de plans et de photographies, envisagent Paris sous différents angles sociologiques : l’immigration (Goutte-d’Or, Sentier, XIIIe arrondissement), la mobilité (métro, gare Saint-Lazare), l’embourgeoisement (faubourg Saint-Antoine, 8e arrondissement, Saint-Germain-des-Prés, rue Oberkampf), les transformations architecturales (villas de luxe à l’ouest, villa populaires à l’est, Bercy, quartier de la Bibliothèque de France), le rapport à la banlieue (les portes de Paris, à l’ouest d’Asnières à Maillot, à l’est de Montreuil à Pantin). Le marcheur pourra ainsi découvrir autrement les quartiers où se construit aujourd’hui le Paris de demain, où se joue l’identité d’une ville ouverte sur le monde. (couv.). Raymond Depardon , Depardon, Paris-Journal, Hazan 2010. - "Avec un ciel et un sol, quelques figurants peut-être, une route, des choses simples. Il n'y a rien d'autre à voir. Le monde n'est pas fait de beautés exceptionnelles ni de points de vue pittoresques. Il est tout simplement des lumières sur des entrées de villes, des campagnes sans histoire. Je me dois de décider de ces hasards. Au fond, c'est ça... des photographies..." (Raymond Depardon). Willy Ronis, Paris, éternellement, Hoëbeke, 2006. - Willy Ronis et Paris? L'histoire tendre d'un amour jamais démenti, aussi fort qu'au premier jour, voilà bientôt un siècle... Né en 1910 dans le IXe arrondissement, l'artiste n'a en effet jamais cessé de photographier sa ville et le quotidien de ses habitants. Ce travail, entrepris à partir des années 1930, couvre tous les aspects de la vie parisienne. En plongeant dans ses archives, Willy Ronis a exhumé de nombreuses images inédites qu'il a organisées en séquences : la Seine et ses rives où on taquine le gardon, la rue, la nuit, les bistrots, les Parisiens au travail, le quartier des Halles, le jardin du Luxembourg, la rue de la Huchette... Sa sélection s'achève sur la ville d'aujourd'hui, les secteurs récents et ses arrondissements de prédilection. Cinquante ans après la parution de Belleville-Ménilmontant, son livre-culte sur la capitale, le photographe est retourné arpenter son quartier à la recherche du Paris perdu. Ici, comme aux abords du canal Saint-Martin, la métropole embaume encore la province. Consacré en 1979 par le Grand Prix national des Arts et Lettres pour la photographie, l'oeuvre de Willy Ronis témoigne d'un art subtil du cadrage et de la lumière qui lui inspire des compositions rigoureuses, distanciées et singulièrement mélodieuses. (couv.). Collectif, Paris Belle-époque, architectures 1890-1914, Archives d'architecture moderne, 2005. - La pose de la première pierre du pont Alexandre III en 1896 amorce un âge d'or architectural dont l'Exposition universelle reste le symbole avec ses 50 millions de visiteurs, les Grand et Petit Palais, les gares de Lyon et d'Orsay et le métropolitain avec ses entrées souterraines dessinées par Guimard et ses sections aériennes par Formigé. La capitale renouvelle ses équipements, construit des écoles, des hôpitaux, des garages pour automobiles, des hôtels pour voyageurs, des sous-stations électriques en métal et en fer... Le souffle sportif impulsé par de Coubertin fait naître des stades, des piscines, des gymnases. Avec les grands magasins de nouveautés s'achève la mue commerciale entamée 50 ans plus tôt avec les passages couverts. Le mouvement mutualiste se libère des contraintes qu'avait dressées la peur de la classe ouvrière, et engendre la construction de somptueuses chambres syndicales, de bourses du travail, de maisons du peuple. Les lotissements se multiplient et l'ascenseur modifie la manière d'habiter, les derniers étages hier encore réservés aux démunis deviennent les plus recherchés. Les populaires bouillons Chartier déploient leurs arabesques Art Nouveau. Le métal, la céramique, le grès flammé ou émaillé font vibrer une dernière fois les façades avant le fatidique mois d'août 1914. (couv.). Renaud Cagneux, Sur les traces des enceintes de Paris, Parigramme, 2004. |
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