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La domination romaine |
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![]() | Devenue romaine, l'Égypte fut intégrée par Auguste parmi les provinces impériales, et la fit administrer par un préfet. Mais lui et les empereurs romains qui lui succédèrent conservèrent en grande partie l'oeuvre des Ptolémées. L'Égypte resta jusqu'à l'époque de Dioclétien divisée en épistratégies, nomes, toparchies, etc (![]() Les villes grecques, indépendantes des épistratégies, gardèrent leur autonomie. Toutefois, dès l'époque d'Auguste le conseil élu d'Alexandrie avait été remplacé par une administration dont le chef portait le titre de ,juridicus Alexandriae. Ce juridicus ne dépendait que de l'empereur. Quant aux anciennes fonctions d'archidicaste, d'exégète, d'hypomnématographe et de stratège de nuit, elles furent respectées par la réforme romaine. Ajoutons enfin que les cultes nationaux ne reçurent aucune entrave ( Ainsi organisée avec sa population quasi cosmopolite de 7 800 000 habitants, dont un million de Juifs ( En l'an 330 de notre ère, L'Égypte fut attribuée à l'empire d'Orient ( Dates-clés : 30 av. J.-C. - Conquête romaine (Octave Auguste). | |
![]() | La Province impériale d'Égypte Depuis Auguste, l'Égypte faisait partie de ce qu'on appelait les provinces impériales, c.-à-d. de celles qui avaient été affranchies du contrôle et de la juridiction du Sénat et qu'Auguste s'était réservées vu leur importance pour la sécurité elle stabilité de l'Empire. Elle forma même une catégorie à part dans la catégorie des provinces impériales et fut classée proprement comme bien privé de l'empereur. C'est ainsi que les domaines royaux devinrent domaines d'Auguste et les impôts ses revenus. II fut interdit aux sénateurs et aux équités illustres d'y pénétrer et inversement aux Égyptiens qui avaient reçu le droit de cité romaine d'exercer des fonctions pouvant donner accès au Sénat. Sous Caracalla, les citoyens d'Alexandrie purent être admis au Sénat; les Égyptiens des nomes ne le purent jamais. Le représentant de l'empereur était pris parmi les chevaliers. Il avait le titre de praefectus Aegypti ou augustalis, comme on l'appela plus tard, était vis-à-vis de l'empereur dans la condition d'un intendant (procurator) et vis-à-vis des Égyptiens dans celle d'un vice-roi. Muni des pleins pouvoirs civils et du haut commandement militaire, mais sans les faisceaux, il nommait à tous les emplois, sauf ceux que s'était réservés l'empereur; il percevait l'impôt, mais ne pouvait l'établir de lui-même. L'armée d'occupation se composa de trois légions sous Auguste, de deux sous Tibère, d'une, accompagnée de corps auxiliaires, à partir de Trajan. Le commandement en fut confié à des chevaliers (praefectus castorum). La réorganisation de Dioclétien plaça l'Égypte dans le diocèse d'Orient. Ce diocèse comprenait cinq provinces : 1° Aegyptus Jovia (la Basse-Égypte), à l'Ouest du Nil;Plus tard, une sixième province fut ajoutée par une coupure de l'Augustammique à l'Arcadia (du nom d'Arcadius, le premier empereur d'Orient). D'Auguste aux derniers Antonins. Nous ne pouvons donner ici qu'une chronologie très succincte des principaux faits historiques de l'Égypte romaine (an 30 av. J.-C. - 393 apr. J.-C.). Signalons sous Auguste, la révolte de quelques villes de la Haute-Égypte, dont Thèbes Aucun fait d'importance sous Tibère; c'est lui qui écrivit au préfet d'Égypte, Aemilius Aulus, trop zélé dans son rôle de procurator, qu'il voulait bien tondre les brebis, mais non les égorger. Sous Caligula, le préfet Avetius Placcus, persécuta les Juifs Le fait le plus saillant du règne de Néron (54-68) est l'expédition qu'il envoya à la découverte des sources du Nil ( Sous Vespasien, les querelles des Juifs avec les Grecs et la préfecture redoublèrent. L'empereur donna l'ordre d'abattre le temple bâti par Onias. Il ne le fut complètement que deux ans après (73), lorsque tout moyen de répression fut épuisé. Les trois règnes suivants (Titus, Domitien, Nerva) sont muets sur le chapitre de la politique; mais c'est à ce moment que se place un fait capital dans l'histoire du christianisme L'avant-dernière année du règne de Trajan (116), les Juifs de Cyrène Le calme ne revint complètement que sous Hadrien (117-138). Il ne fut pas de longue durée. Les perturbateurs furent cette fois des Égyptiens. La querelle fut vive : il s'agissait d'un Hapis Sous les derniers Antonins se place la dévastation de l'Égypte par les bandes armées d'Isidore. Avidius Cassius sauva Alexandrie et extermina les rebelles. Il était simple légat. Déçu dans son ambition lorsque Marc-Aurèle (161-180) confia la préfecture à Flavitius Calvities, il se révolta et se fit proclamer empereur par les légions de Syrie. Son usurpation lui coûta la vie ainsi qu'à son fils. Au temps du déclin de Rome Les empereurs syriens se signalèrent par leurs persécutions contre les chrétiens. C'est au temps de Septime Sévère (193-211) que vivait le célèbre Origène dont le père, Léonide, fut une des principales victimes du préfet Loetus et qui remplit l'Égypte de ses controverses avec le patriarche Demétrius. Caracalla n'établit pas de distinction religieuse dans ses cruautés: les chrétiens, les juifs, les païens eux-mêmes en eurent leur part. ll livra Alexandrie aux fureurs de la soldatesque pour se venger des railleries des Alexandrins. L'agitation religieuse et les sanglants désordres qui marquèrent les règnes précédents ainsi que ceux de Macrin et d'Héliogabale firent place sous Alexandre Sévère (232-235) à une bienfaisante accalmie. L'Égypte put respirer; les lettres elles arts se mirent à refleurir comme par enchantement. Sous les règnes éphémères de Maximin et de ses six successeurs, les persécutions contre les chrétiens continuèrent sans relâche; elles atteignirent leur comble sous l'empereur Decius (250). Son préfet Sabinus se montra d'une telle cruauté qu'en quelques mois les déserts du Sinaï et de la Thébaïde se peuplèrent d'anachorètes. La violence était alors tellement entrée dans les moeurs qu'une fois les persécutions arrêtées, les chrétiens livrés à eux-mêmes s'abandonnèrent à toutes les fureurs des controverses théologiques En 253, Émilien se fit proclamer empereur par la foule et la soldatesque; son exemple fut suivi par d'autres ambitieux; on put même voir autant de candidats à l'Empire que de quartiers dans Alexandrie. Toutefois Émilien l'emporta sur ses coprétendants. II put, grâce aux embarras où était l'empereur Gallien, jouir deux ans du pouvoir; mais le légat Théodote, envoyé avec une armée, le défit en plusieurs rencontres et le fit étrangler dans sa prison. Théodote fut à son tour expulsé par le parti de Macrien qui usurpa la pourpre. Il s'associa au trône ses deux fils, Macrien et Quietus. Comme celle d'Émilien, son autorité ne dura que deux ans. II fut vaincu et tué avec son fils Macrien en Illyrie Ce ne fut pas Odenat, mort assassiné, mais la reine de Palmyre qui s'empara de l'Égypte alors lasse du joug des Romains, mais incapable de défendre sa liberté. Aidée de l'Égyptien Timagène, elle triompha de Zabdas qui commandait le parti des indépendants et entra dans Alexandrie, mais en fut chassée par Probatus qui restaura la domination impériale. Timagène étant revenu à la charge avec des renforts, Probatus fut battu et Zénobie reprit pour trois ans possession de l'Égypte. Ce fut Probus, général de l'empereur Aurélien (270-275), qui l'en chassa. Il n'en avait pas fini avec les usurpateurs. En 273, un négociant d'Alexandrie, enrichi dans le commerce des papyrus, Firmus, qui avait appartenu au parti palmyrénien, se souleva à son tour et, aidé des Arabes et des Blemmyes avec lesquels il entretenait des rapports commerciaux, devint maître de l'Égypte et prit la pourpre. Probus (276-282)) lui infligea trois défaites, le fit prisonnier et le livra à ses licteurs. Après le règne court et insignifiant de Tacite et de Florien, Probus lui-même arriva à l'Empire; l'usurpation de Saturninus, son préfet, qu'il croyait d'une fidélité éprouvée, l'obligea à intervenir une troisième fois en Égypte. Coptos Le coup d'État d'Achilleas exigea quelques années plus tard l'intervention de l'empereur Dioclétien (284-304). L'histoire a conservé le souvenir des répressions terribles de cet empereur, qui s'était déjà signalé dès le début de son règne comme un des plus fervents persécuteurs du christianisme |
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