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La vallée du Nil a été peuplée dès le Paléolithique, mais ce peuplement a été très variable selon l'évolution des conditions climatiques, qui commande à des exodes aux périodes humides et de grandes crues (il y a 30 000 ans et entre 16 000 et 8000 ans, principalement). Il y a 8000 ans (début du Néolithique), la vallée commence à accueillir des populations de plus en plus sédentaires et les caractères de ce que sera plus tard l'Égypte commencent à se mettre en place dès 5500 av. notre ère, avec un climat qui désormais se rapproche de plus en plus de ce qu'il est aujourd'hui. Plusieurs centres politiques apparaissent, qui sont les ancêtres de ce que beaucoup plus tard les Grecs appelleront des nomes (c'est-à-dire des régions politiques et administratives). Leur diversité expliquera notamment la grande diversité des traditions religieuses observée plus tard.

Les historiens définissent, dans l'intervalle qui va de 5500 à 3000, une période dite pré-dynastique (ou Nagada I (ou Amratien), jusqu'à 3500 av. J.-C), proto-dynastique (Nagada II (ou Gherzéen), de 3500 à 3200), et archaïque (Nagada III, après 3200). L'époque archaïque est celle où commencent à apparaître les hiéroglyphes et le processus d'unification est déjà en route depuis quelque temps. Deux grands royaumes sont déjà formés. L'un au Nord, dont la capitale est Bouto, dans le Delta, l'autre au Sud, avec pour capitale Hiéraconpolis (aujourd'hui Kôm el-Ahmar). Leur unification, attribuée au roi Ménès ou Narmer, inaugure la période dite dynastique. Un qualificatif qui remonte à Manethon, un auteur de l'Antiquité qui a compilé la première  liste (plus ou moins fiable) des rois qui se sont succédés en Égypte.

Les trois premières dynasties correspondent à la période Thinite. C'est généralement à partir de la IVe dynastie, fondée par Snéfrou (2575-2551), que l'on fait commencer l'Ancien Empire, qui est l'époque des constructeurs de pyramides (notamment celles  de Gizeh). et de la prééminence de Memphis. Certains préfèrent faire débuter l'Ancien Empire dès la IIIe dynastie, inaugurée vers 2650 par Sanakht (Nebka), et dont le souverain le plus important sera Djoser (2630-2611); le promoteur de la pyramide à degrés de Saqqarah, construite par son ministre-architecte Imhotep (plus tard divinisé), et qui est le premier monument égyptien entièrement en pierre. 

Les premiers signes du déclin de l'Ancien empire commencent à se lire vers 2400, avec la VIe dynastie, où l'on assiste à l'importance croissante d'un haut fonctionnaire Ouni, qui préfigure l'affaiblissement du pouvoir du roi au profit d'une nouvelle classe notables. Les gouverneurs de provinces commencent à se sentir de plus en plus maîtres chez eux. L'empire perd sa consistance. Vers 2200, une nouvelle dynastie s'établit à Héracléopolis. C'est la première période intermédiaire, qui se termine avec la montée en puissance de Thèbes, qui à partir de 2134 (XIe dynastie) devient la capitale du Moyen Empire.

Dates-clés  :
2920 av. J.-C. - Première dynastie.

2575 - 2134 - Ancien Empire (IVe à VIIIe dynasties).

2575- 2464 - Constructions des grandes pyramides de Gizeh.

ca. 2280 - Pépi Ier.

2134-2010 - Première période intermédiaire.
 

La période thinite

Vers 3000 av. J. C.  à l'unification culturelle de l'Égypte déjà bien avancée, succède avec Narmer (Menès ou Mini) une première unification politique réussie. Ce roi, originaire de Haute-Égypte, dont l'histoire garde encore un pied dans la légende, réunit les deux royaumes du Sud et du Nord, par sa conquête du Delta, et installe sa capitale à la frontière de ses deux possessions, en fondant une place-forte, Anoubou-hadj (= Le Mur Blanc), qui deviendra plus tard Memphis. Les égyptologues ont longtemps placé la capitale des premiers souverains égyptiens à This (Thinis), parce qu'ils pensaient qu'ils se faisaient inhumer à Abydos, la nécropole de cette ville. On est revenu sur cette idée, mais on conserve le nom d'époque thinite, pour désigner la période des deux premières dynasties.

Deux mille ans plus tard, les pharaons de Thèbes, honoreront en Narmer un ancêtre dont ils croyaient perpétuer la lignée, estimant que la monarchie ne pourrait durer qu'autant que durerait la descendance de celui qui l'avait fondée sur les ruines du pouvoir sacerdotal. La tradition populaire, de son côté, lui attribuait l'une des oeuvres les plus colossales accomplies en Égypte, la création de la grande digue de Kocheïchah qui assurait la fertilité du Fayoum en même temps qu'elle réglait l'irrigation du Delta, jusqu'alors noyé dans les marécages. On se plaisait pareillement à faire remonter au règne des Thinites l'établissement de certains cultes comme ceux d'Hapis, de Mnevis et du bouc mendésien (roi Kakeou [a]), la législation qui assurait le droit de succession aux femmes de sang royal (roi Binnoutri), jusqu'à des traités de médecine (roi Teta), etc. Une chose au moins est sûre, la période thinite est l'époque à laquelle les bases administratives (avec leur pesante bureaucratie) sur lesquelles va reposer pendant plusieurs millénaires l'Égypte se consolident véritablement.

Au temps des Pyramides

La IVe dynastie.
Au règne de Nebmaat Snéfrou (Soris), qui fit construire les pyramides de rhomboïdale et septentrionale de Dachour et la pyramide de Meïdoum, se rapporte également un des plus anciens documents écrits en hiéroglyphes. Cet ancêtre des monuments historiques de l'Égypte consiste en un bas-relief gravé à l'entrée d'une galerie de mines dans le Ouadi Magharah (presqu'île du Sinaï). Il nous représente le souverain immolant au dieu Horus (Religion égyptienne) un prisonnier de guerre avec la légende :

Le roi du Sud et du Nord, seigneur du Vautour et de l'Uraeus (uroeus), maître de la vérité, l'épervier d'or, Snéfrou, écrase les montagnards. 
Les termes de cette formule qui ne diffèrent pas du protocole consacré en pareil cas dans les inscriptions analogues des époques postérieures; l'aspect du monument, son emplacement à l'entrée d'une mine de cuivre en plein désert, à sept ou huit jours de Memphis, s'ajoutent à toutes les indications qu'au temps des premières dynasties memphites, le pays se reconnaissait déjà dans les principaux éléments constitutifs de la civilisation égyptienne. 

Le règne de Khoufou ou Soufis (le Chéops ou Khéops des Grecs), de 2551 à 2528, suit immédiatement celui de son père Snéfrou, inhumé à Meïdoum. Viennent ensuite Didoufri (ou Djédéfrê), entre 2528 et 2520, puis Khafra (Khephren), de 2520 à 2494, Menkera (Mycerinus ou Mykerinos), de 2494 à 2472, et enfin Chepsekaf (2472-2467).

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L'entrée du complexe funéraire de Djoser, à Saqqarah.

Le nom de tous ses monarques est attaché à quelques faits militaires : depuis Djoser, on a quelques vues sur la Nubie, au Sud, en direction de laquelle un début d'expansion s'amorce, et on se soucie aussi de se prémunir contre les incursions des tribus libyennes à l'Ouest ou des tribus bédouines de l'Est, qui sont une menace pour les mines exploitées dans le Sinaï. Les  frontières sont ainsi repoussées dans chacune de ses directions, pour constituer comme un glacis protecteur. C'est ainsi que l'on pourra constater, à l'intérieur, les caractères d'une civilisation brillante poursuivant son développement dans un climat essentiellement pacifique. 

« Des villes sont fondées, écrivait Mariette, de grandes fermes enrichissent les campagnes. On y élève des milliers de têtes de bétail. Des antilopes, des cigognes, des oies sauvages y sont gardées en domesticité. Des moissons abondantes et soignées couvrent le sol. Une architecture élégante embellit les habitations. Là, le maître de la maison vit aimé et respecté des siens; il cultive les fleurs; des jeux, des danses sont exécutées devant lui. Il chasse, il pêche dans les nombreux canaux dont la contrée est sillonnée. De grandes barques aux voiles carrées flottent pour lui sur le Nil, instruments d'un commerce sans doute très actif. Partout l'Égypte nous apparaît alors dans l'épanouissement d'une jeunesse vigoureuse et pleine de sève. » 
Cette peinture de l'Égypte sous les rois de la IVe dynastie n'a rien de conjectural; elle n'est pas l'oeuvre de l'historien moderne, mais des contemporains. Nous la voyons s'étaler encore avec une netteté incomparable sur les parois des tombes de Gizeh et de Saqqarah :
« Ces tombes formaient à I'Ouest de Memphis, sur un vaste plateau de la chaîne libyque, une importante nécropole d'une superficie plus grande que celle de la ville des vivants. Au Nord de cette nécropole, un roi demeuré inconnu, mais qu'il faut peut être reporter aux temps antérieurs à Mini, avait fait tailler dans le roc un sphinx énorme, symbole d'Harmakhis, le Soleil levant. Plus tard un temple d'albâtre et de granit, le seul spécimen que nous possédions de l'architecture monumentale de l'ancien empire, fut construit à quelque distance de l'image du dieu; d'autres temples, aujourd'hui détruits, s'élevèrent çà et là et firent du plateau entier comme un vaste sanctuaire consacré aux divinités funéraires. » (Maspéro).
Gizeh : le grand Sphinx et la pyramide de Khephren.
Le Grand Sphinx de Gizeh devant la pyramide de Kephren. Images : The World Factbook.

C'est là, dans le voisinage du Sphinx, sur le rebord du plateau de Gizeh, que Khoufou, Khafra et Menkera bâtirent leurs pyramides. La tradition grecque nous représente les deux premiers comme des rois impies qui fermèrent les temples pendant toute la durée de leur règne, afin qu'aucune préoccupation, pas même celle des dieux, ne vint détourner le peuple de la corvée à laquelle il avait été astreint pour l'érection des deux colosses.  Les historiens modernes ont fait justice de cette accusation assez étrange contre des rois de droit divin, qui se considéraient non seulement comme les ministres des volontés divines, mais même comme les propres fils des dieux. En fait, c'est à cette époque qu'émerge la religion solaire de Rê, une sorte de parachèvement de l'unification religieuse, qui devient effectif avec la Ve dynastie, avec la définition d'une religion d'État.

La Ve dynastie.
La Ve dynastie, également memphite (et non éléphantine comme l'a dit par confusion l'un des copistes de Manethon), se rattache sans secousse à la précédente dont elle n'est, à vrai dire, que la continuation. Elle est surtout marquée par la montée en puissance du clergé héliopolitain, qui consacre le titre de fils de Rê dont s'affuble désormais le souverain. Une montée en puissance de la religion solaire qui ne parviendra cependant jamais à effacer la diversité des cultes locaux, qui se sont déjà élaborés indépendamment dans chaque nome. De nombreux monuments d'un style aussi achevé que ceux de la IVe dynastie témoignent de la prospérité de l'Égypte, qui n'a guère à se défendre que contre les incursions de quelques tribus nomades. L'exploitation des mines du Ouadi Magharah continue de plus belle, ainsi que le prouvent des stèles au nom de An Ousornirâ et de Tatkara. Citons pour cette dynastie les noms de souverains suivants : Ouserchérès, Sephrès, Nepherchérès, Siophès, Chérès, Rathourès, Mencherès, Tanchérès et Ounas. La pyramide d'Ounas (ou Onnos), se trouve à Saqqarah dans le groupe des pyramides de la VIe dynastie; elle a été ouverte par Maspéro, le 23 février 1884.

La VIe dynastie.
Teti (ou Othoès), successeur d'Ounas, inaugure, vers 2400, la VIe dynastie, originaire d'Eléphantine. Nous ne savons que peu de choses de ce roi, ainsi que d'un certain Ati, connu seulement par une inscription de sa première année et qu'on place soit avant soit après Teti. Il n'en est pas de même de Pepi Ier Merirâ, dont le règne de près de dix-huit ans marque une des grandes époques de la puissance égyptienne. A Tanis, à El Kab, dans la vallée d'Hammamat, à Assouan, au Sinaï, on trouve un peu partout les traces de sa prodigieuse activité. Secondé par son ministre Ouni, il étend sa puissance à l'Est jusqu'aux déserts de la Syrie méridionale, au Sud sur les tribus noires de la Haute-Nubie. Le document capital pour L'histoire de son règne est la longue inscription du tombeau d'Ouni, son ministre, découverte à Abydos par Mariette et transportée par lui au musée du Caire.

Cet Ouni, qui avait eu accès aux honneurs sous le règne de Teti, devint sous Pepi une sorte de grand chancelier cumulant une foule de hauts emplois et dirigeant les affaires du royaume avec l'aide d'un seul assesseur. Il avait été chargé de l'insigne mission de choisir à Tourah le bloc de calcaire destiné à abriter la momie royale (Religion égyptienne), puis, à l'occasion d'une grande guerre soutenue contre les Syriens et les hommes du désert, investi du haut commandement. Son armée, recrutée parmi les tribus nubiennes, fit d'abord cinq campagnes contre les Herichaou; puis, les barbares s'étant de nouveau soulevés malgré leurs défaites, Ouni dut prendre la mer pour les poursuivre jusque dans les extrémités reculées de leur pays. Tant de victoires valurent à Ouni l'honneur suprême de conserver ses sandales dans le palais.

Le roi Merenra, fils et successeur de Pepi, conféra à Ouni de nouvelles charges. Il l'envoya en outre, comme avait fait son père, à la recherche de son sarcophage et des matériaux nécessaires à l'érection de sa pyramide. Le règne de Merenra fut pacifique et vraisemblablement de courte durée. La momie de ce prince, recueillie en 1881 dans sa pyramide, porte encore la tresse des adolescents. Noferkara (Pépi II), second fils de la reine Mirira-Anchnas, succéda à son frère aîné. Si l'on en croit Manethon, son règne aurait été de cent ans. Après cette suite continue de quatre rois, les monuments se taisent, et c'est Hérodote et Manethon qui terminent l'histoire de la VIe dynastie par un Metesouphis et une Nitocris plus qu'à demi-légendaires, apparemment. Le nom de Nitaqrit a été retrouvé dans un fragment du papyrus de Turin. De plus, le remaniement constaté dans la pyramide de Menkera, où fut aussi trouvée une seconde chambre, confirme l'assertion de Manethon que cette reine y aurait été ensevelie. 

Les pyramides des rois de la VIe dynastie forment le groupe le plus important de la nécropole de Saqqarah. Attaqué par Mariette quelques mois avant sa mort, il a commencé à livrer ses secrets qu'à Maspéro qui a pu reconnaître et relever successivement les tombes de Merenra, de Pepi Ier, de Noferkara (Pepi Il), de Téti, ainsi que celle d'Ounas de la Ve dynastie. Les couloirs et les chambres de ces pyramides portent gravés de nombreux textes religieux. De ce que les mastabas ou tombes de simples particuliers et les pyramides de Gizeh ne contenaient aucune allusion à la vie de l'âme, on s'était trop pressé de conclure que les doctrines mystiques relatives à la vie d'outre-tombe, telles qu'on les connaissait par le Livre des Morts, étaient l'oeuvre de théologiens d'époques postérieures. Les pyramides de la Ve et de la VIe dynastie ont répondu à cette théorie.

La première période intermédiaire

Pour les quatre dynasties suivantes, la situation est assez confuse car il y a désaccord dans les sources. Le papyrus de Turin ne semble mentionner entre la VIe et la XIIe dynastie que 23 rois divisés en deux dynasties, tandis que Manethon en compte 4 (2 memphites et 2 héracléopolitaines). La VIIIe dynastie (memphite) n'aurait duré que 70 jours selon une des versions manéthoniennes et 75 ans selon l'autre; la VIIIe dynastie (memphite), 146 ans et 100 ans. Le désaccord n'est pas moins grand en ce qui concerne le nombre des rois qui, pour la VIIe dynastie, est tantôt de 70, tantôt de 5, et le singulier, c'est que les 70 rois appartiennent non à la version de 75 ans mais de 70 jours. Quant à la VIIIe dynastie, elle aurait été de 27 rois. Ces divergences montrent qu'aucune tradition n'était parfaitement établie, sans doute du fait des compétitions qui mirent plusieurs familles en présence, en sorte que la légitimité était partout et nulle part. Il en résulte en tous cas que la puissance memphite dut passer par une crise d'où elle sortit si affaiblie que la suzeraineté fut confisquée vers 2200 par Héracléopolis, un État vassal de la Moyenne-Égypte. Ainsi commence ce que l'on a coutume d'appeler la première période intermédiaire.

L'histoire des deux dynasties héracléopolitaines (la IXe, fondée par Akhthoès Ier, puis la Xe), est mal connue. Longtemps considérée comme un simple problème de chronologie, dont la donnée d'ailleurs n'était fournie que par les abréviateurs de Manethon et le chronographe Ératosthène, elle a été remise à l'ordre du jour à la fin du XIXe siècle par la découverte de nouveaux documents et surtout par l'étude d'anciens jusqu'alors attribués à d'autres époques. Il ressort de l'examen de tous ces fragments que la maison princière d'Heracléopolis (Hnès, aujourd'hui Henassieh ou Ehnasya) commença à prendre de l'importance pendant les règnes des derniers rois memphites et, à la faveur de guerres contre les principautés du Sud, arriva, par l'extension donnée à ses domaines, à supplanter définitivement les princes du Nord. Que cette souveraineté ait pu s'étendre pendant plusieurs siècles à toute l'Égypte, c'est plus difficile à dire; toujours est-il que, pendant cette période, les princes de Hnès étaient de beaucoup les plus puissants, qu'ils firent reconnaître leur suzeraineté à ceux d'Assiout, et étendirent leur sphère d'action jusqu'aux côtes de la mer Rouge. 

La puissance héracléopolitaine s'efface vers 2040. Elle est supplantée par celle de Thèbes. La XIe dynastie, fondée à Thèbes dès 2134 par Antef Ier  (Entouf ou Sehertahoui) avait inauguré cette nouvelle époque, dont l'histoire appartient la la période suivante, celle du Moyen Empire. (Georges Bénédite / Paul Pierret).


 

[a] Les noms donnés entre parenthèses sont ceux donnés par les auteurs de l'Antiquité, l'archéologie en donne d'autres, mais les correspondances ne sont bien claires. Citons pour mémoire : Djet, Oudji, Semerkhet, Neniter, Peribsen, etc.

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