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Republica Argentina |
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![]() 34 00 S, 64 00 W |
L'Argentine![]() ![]() ![]() Les 23 provinces de l'Argentine
Géographie physique de l'ArgentineLe pays est borné par l'Océan Atlantique jusqu'à l'embouchure du Rio de La Plata; ce fleuve, puis l'Uruguay la séparent de l'Uruguay. C'est le thalweg, c. -à -d. le courant central qui indique la ligne de démarcation. Toutes les îles situées à l'Ouest appartiennent aux Argentins. A partir du confluent du Cuareim c'est le Brésil qui possède la rive gauche du fleuve. La frontière remonte ensuite le Peperi Guassu, traverse la sierra de San Antonio, descend la rivière du même nom jusqu'à son confluent avec le rio Iguazu (Iguaçu ou Iguassu), et atteint le Paraguay. Au Nord, l'Argentine est séparée du Paraguay par le cours du fleuve Parana, puis elle remonte le Paraguay et le Pilcomayo Jusqu'au 22e degré latitude Sud. A ce point commence la frontière avec la Bolivie, qui, vers 64° de longitude Ouest, est tracée à travers la Cordillère des Andes. Au Cerro Zapaleri (5652 m), la frontière atteint celle du Chili et suit ensuite, en direction du Sud, la ligne de partage des eaux entre le Pacifique et l'Atlantique. Comme la pente est beaucoup plus rapide du côté du Chili, c'est l'Argentine qui possède la plus grande partie des plateaux arides sur lesquels s'appuie la chaîne.Au Sud, le Chili possède la rive septentrionale
du détroit de Magellan. La limite de
ce côté est ainsi fixée par le traité de Buenos Aires ![]() Carte de l'Argentine. Source : The World Factbook. (Cliquer sur l'image pour afficher une carte détaillée). Côtes et îles
de l'Argentine.
![]() La région d'Ushuaia, au Sud de l'Argentine. La côte qui s'étend au Sud est celle de Patagonie; elle a peu d'îleset pas beaucoup de ports, malgré son développement et les vastes baies qu'y a creusées l'Atlantique. Le golfe de San Matias, avec le port San Antonio au Nord, et la baie de San José, dans laquelle on accède par la porte Quiroga, dessinent le contour septentrional de la presqu'île San José ou de Valdes, la seule qui existe sur le littoral argentin; la baie neuve ou Golfe Nuevo, la limite au Sud. Cette presqu'île manque de bois et d'eau douce : elle est presque inhabitée. Tout autre est le caractère et l'aspect du rio Chubut, qui débouche à la Punta Castro. De là , jusqu'au cap de Tres Puntas la côte est rocheuse, escarpée, variée dans ses aspects, formée de baies et d'anses nombreuses; citons la baie de la Croix (Cruz), le port Santa Helena, le golfe des Camarones et le cap de Dos Bahias; des flots et des récifs marquent le commencement du golfe San Jorge, tout à fait dépourvu de havres. Il se termine au cap de Tres Puntas. L'embouchure du rio Deseado, le port San Julian, celui de Santa Cruz, au Nord de Bahia Grande; enfin, le port de Los Gallegos, au Sud, peuvent être comparés à des fjords à moitié comblés. La côte orientale de la grande île de la Terre de Feu est beaucoup moins découpée que la côte occidentale; sauf l'entaille circulaire de la baie San Sebastian, les seuls accidents sont des promontoires peu saillants. L'île des Etats (Isla de los Estados) est la seule petite île de l'Archipel de la Terre de Feu qui appartienne à l'Argentine. Relief du sol.
En dehors de cette chaîne et de ses contreforts, le sol de l'Argentine est couvert au centre même du continent par un vaste massif. dont la longueur dans le sens du méridien est d'environ 500 kilomètres, c.-à -d à peu près celle des Pyrénées, la largeur de 200 à 250. Ces montagnes commencent par des ondulations presque insensibles du côté de l'Atlantique; la plaine qui se prolonge en pente imperceptible vers l'Orient est à l'altitude moyenne de 400 m. La grande route de Santiago del Estero à San Luis marque à peu près la limite orientale de ce système. Une première série de chaînons, dont l'altitude croît à mesure qu'ils se rapprochent du Nord, court parallèlement à cette route; ce sont comme les contreforts avancés du système. Innommés dans la partie méridionale, à cause de leur faible relief, ces chaînons s'appellent, au Nord, la sierra Ischilin et la sierra Quilino; ils sont séparés par un sillon profond (188 m), par où se glisse la voie ferrée de Cordoba à Tucuman. Du côté de l'Ouest, ces chaînons forment un bourrelet qui domine un plateau assez bien arrosé par des ruisseaux nombreux qui arrivent jusqu'à la plaine, mais non jusqu'à la mer. Ces ruisseaux coulent presque tous de la seconde chaîne, la mieux marquée de toutes et dont la partie centrale prend le nom de sierra de Cordoba. Elle a l'aspect de hautes plaines rocheuses de 1800 à 2884 m (Cerro Champaqui). Les sommets les plus élevés sont les Cumbres de las Achalas et de San Javier. Au Nord, le plateau de la Punilla s'abaisse peu à peu jusqu'à la dépression profonde de las Salinas. Du côté occidental, la sierra de Cordoba a de brusques déclivités, elle est crevassée de ravins abrupts et domine une longue courbe ou quebrada au delà de laquelle se relève une autre crête qui porte les noms de sierra de San Luis; au Sud, cette montagne commence par deux piliers dominant la haute plaine de 800 m et s'élevant à 1115 m d'altitude; c'est la Punta de San Luis et le Morro; cette chaîne est très déchiquetée, plusieurs de ses sommets présentent une silhouette étrange, d'énormes blocs aux arêtes vives dominent le plateau tourmenté qui sert de pié destal à la chaîne. Le Pancanta dépasse 2000 m. Au Nord-Est de la sierra de San Luis, s'alignent les cônes volcaniques de la sierra de Pocho; ce sont comme des dômes dont l'altitude est presque égale à celle des montagnes d'Auvergne, mais qui sont moins imposants à cause de la hauteur relative des terres environnantes. La Yerba Buena a 1645 m, le plateau qu'elle domine, près de 1200 m. Au Nord de la sierra de San Luis se trouve celle de Ulapes, beaucoup moins longue et de forme presque arrondie; elle s'abaisse au Nord assez rapidement et domine un seuil par lequel on accède au bassin des lagunes. Au delà s'élève la sierra des Llanos; formé de trois chaînons qui s'entrecroisent de manière à dessiner à peu près la forme de la lettre S, ce massif, riche en végétaux, contraste par la verdure de ses forêts, assez maigres d'ailleurs, avec les plaines arides qui l'entourent. Longue de 120 km, large de 12 à 20, elle domine d'environ 400 m le bassin argi leux des Salines. Entre le 37e
et le 38e degré de latitude Sud et prés
du cap Corrientes commence une ligne de hauteurs qui occupent toute la
partie méridionale de la province de Buenos Aires La
Pampa.
« Sur cette énorme superficie si plane, si égale, écrivait, au XIXe siècle, Martin de Moussy, les moindres plis de terrain prennent à l'oeil des proportions extraordinaires; le mirage, si fréquent en été, y fait ressembler les touffes d'herbe à des palmiers et sème de lacs et d'îles imaginaires cette mer de gazon. Des troupeaux nombreux, de boeufs et de chevaux, parcourent la pampa, le chevreuil, l'autruche y bondissent en liberté; le jaguar ou tigre d'Amérique, le loup rouge (Iguara) s'y tapissent dans les roseaux qui bordent les lagunes pour surprendre leur proie; l'igname s'y glisse dans les hautes herbes et la biscacha, la marmotte de la Plata, y creuse ses terriers à l'entrée desquels veille, en poussant des cris rauques, la petite chouette grise du désert. »La pampa argentine est divisée par le massif central en deux parties d'étendue très inégale. A l'Est, elle est arrosée par des rivières dont la plupart se perdent dans le sable avant d'arriver, soit à la mer, soit aux grands fleuves. C'est la pampa proprement dite avec ses flaques d'eau saumâtre ou douce; elle rappelle la steppe russe; les estancias et les villages s'y sont installé de loin en loin; le chemin de fer de Buenos Aires à Mendoza la coupe en deux tronçons. Au Nord, c'est le grand Chaco et les Llanos de Manzo. Au Sud, c'est la Pampa des Andes et la Patagonie. A l'Ouest, entre le massif central et les Andes, la plaine a un autre caractère. On y trouve le bassin des salines ou des lagunes, divisé en plusieurs dépressions séparées par des collines de très faible hauteur. Au Nord est la saline de Catamarca ou des Andes, puis celle de la Rioja; enfin, celle du Bebedero au Sud. Sous une couche légère, composée d'argile, le terrain est imprégné de sels alcalins et son aspect est d'un jaune rougeâtre; la végétation est maigre, sauf dans quelques îlots disséminés au milieu d'immenses déserts ou travesias. dont le sol s'élève de quelques mètres au-dessus de la plaine. C'est l'humidité qui manque à la Pampa, mais lee sol se prête admirablement à l'élevage extensif. Décrivons sommairement et distinguons les trois grandes sections de la plaine argentine. Le grand Chaco entre les premiers contreforts des Andes et le Paraguay, d'une part, le Pilcomayo et le Salado de l'autre, est une plaine immense qui participe au caractère de la selva brésilienne. Le sol en est constitué par des roches de grès recouvertes d'argile plastique et ferrugineux presque imperméable; aussi les lagunes et les marais salants sont très étendus; le trait caractéristique de la flore est l'uniformité, on y trouve d'immenses forêts de palmiers, de vinal et de mistol. Le climat chaud est généralement humide. Le Chaco se divise en deux sections : le Chaco boréal au Nord du rio Vermejo; le Chaco austral, qui n'a pas une colline. La plaine des pampas manque d'arbres. La Patagonie, qu'on peut faire commencer au sud du rio Negro, se partage également en deux sections : la Patagonie septentrionale qui participe au caractère géologique la Pampa; la Patagonie méridionale, qui est très creuse d'aspect et dont une partie a un sol volcanique. Le climat en est extrême. Régime des eaux.
L'Uruguay,
qui prend sa source au Brésil, dans la Serra
do Mar, borne l'Argentine sur sa rive gauche. C'est un fleuve
de pampas, sa navigation est fort pénible à l'étiage dans toute la partie
supérieure, elle est possible toute l'année à partir de Concordia. De
nombreux gués, des récifs, des écueils en compliquent les dangers; les
îles y sont plus rares que dans le Paranà ; une végétation touffue,
inextricable en défend les bords, les crues en sont très fortes et très
rapides de septembre en décembre. Le Parana est
un fleuve Ă delta. Celui-ci commence Ă San Pedro
oĂą le fleuve bifurque en deux bras : le ParanĂ de las Palmas et le ParanĂ
Guazu ou grand fleuve : ces deux canaux se subdivisent en un réseau très
compliqué et changeant.
![]() Les chutes de l'Iguazu (Iguassu), affluent du Parana, à la frontière de l'Argentine et du Brésil. Images : The World Factbook. Les autres fleuves de l'Argentine sont le rio Dulce qui se perd dans la lagune appelée Mar Chiquita (80 m d'altitude). Son régime est le même que celui du Salado auquel il est parallèle, mais il n'arrive pas jusqu'au Parana qu'il atteignait autrefois. De même les rivières qui descendent des sierra de Cordova et de San Luis : les rios Primera et Segundo; le rio Tercero est grossi du Sadillo qui se jetait autrefois dans le rio Cuarto. Il arrive jusqu'au grand fleuve par un lit tortueux et profond. Il est navigable jusqu'à Villa Nueva où bifurque le chemin de fer de Rosario à Cordoba et à San Luis. Le rio Quinto, qui réunit les eaux de la sierra de San Luis, se perd dans les lagunes du Zuncal, une ligne de lacs, de creux plus ou moins humides, des bañados qui s'étendent ou se rétrécissent suivant les saisons, se prolonge jusqu'au rio Salado, de la province de Buenos Aires, qui se jette au Nord du cap San Antonio dans l'estuaire de la Plata. Pour achever cette énumération des principaux cours d'eau de l'Argentine il reste à indiquer les fleuves qui tombent directement dans l'Atlantique et à décrire sommairement le réseau fluvial de la plaine intérieure. Au premier de ces groupes se rattachent le rio Colorado et le rio Negro. Le rio Colorado est formé de deux bras principaux qui viennent des Andes au Nord du col de Planchon. La haute vallée est très encaissée, c'est un immense couloir qui débouche en plaine, près du village de Cordillera. Il coule ensuite au Sud-Est, séparant le territoire de Los Andes du territoire du rio Negro. Sa pente est plus rapide que celle des fleuves septentrionaux; il a deux sortes de crues, la première due à la fonte des neiges, au commencement de l'été (fin décembre), l'autre aux pluies de la fin de l'automne en juin. Il est grossi, à gauche, d'un affluent important qui s'appelle aussi le rio Salado et qui se rattache, par ses bras supérieurs, le Chadi-Leobu et l'Atuel, au système de la plaine intérieure. Le rio Negro recueille toutes les eaux qui ruissellent sur le flanc oriental des Andes entre le Tronador et le volcan de Chillan. II est navigable sur la plus grande partie de son cours. Deux grands courants le constituent : celui du Nord est le rio Neuquen; celui du Sud, qui sort du lac Nahuel-Huapi, est le rio Limay; son régime est le même que celui du Colorado. Du Nord au Sud, les bassins intérieurs de l'Argentine sont : 1° Entre la chaîne orientale des Andes, la sierra des Cerros Blancos, sous le 26° degré de latitude Sud, la Laguna Blanca, dont le trop-plein, aux époques de pluie, s'écoule dans la Laguna Colorada. Ces deux nappes d'eau diminuent de surface; en même temps s'augmente le degré de salure. 2° Entre les Andes et les sierras de Aconquija et de Ambato. les salines de Andalgala, dans la province de Catamarca (28°de latitude); elle reçoit le rio Belen; le seuil d'Amilgancho, formé de dunes sablonneuses, le sépare du bassin suivant. 3° Bassin de la Rioja entre les dernières croupes de la sierra Famatina et de la sierra de los Llanos; la lagune qui en occupe le fond est très allongée. 4° Au Sud du massif de San Luis, le bassin du Bebedero, qui communique d'une manière intermittente avec le précédent par la fameuse Cañada de la Travesia, lit desséché d'un immense fleuve aux eaux salées. Les bords du Bebedero donnent d'énormes quantités de sel à l'époque des sécheresses. Plus à l'Ouest se creusent les lagunes de Guananche où devraient arriver les eaux du rio Vermejo qui descend des profondes vallées entre les Andes et la sierra Famatina, le rio Blanco, qui reçoit les neiges du Copiapo et du Cerro del Cobre, enfin le rio San Juan, formé de deux bras. Celui du Nord, le rio Cortano, ouvre la passe del Viento; celui du Sud, le rio de los Patos, recueille les torrents du Portillo de Vallo Hermoso et ceux qui sillonnent le flanc septentrional du massif de l'Aconcagua. Les lagunes de Desagnadero dont un bras tourne brusquement au Nord pour se jeter dans le lac du Bebedero; le bras méridional se perd dans les bas-fonds sablonneux des dunes où arrivent affaiblis les deux principaux cours d'eau de la province de Mendoza, le Tunuyan et le rio Diamante, entre lesquels se trouve le désert aride de la Travesia Grande. Climat.
Climat
de la La zone orientale.
Climat
de la zone centrale ou intérieure (Pampa).
Climats
de la zone des Andes.
• Zone andine du nord-ouest (provinces comme Salta, Jujuy, Catamarca). - GĂ©ographie humaine de l'ArgentineDĂ©mographie.La population de l'Argentine s'Ă©lève Ă environ 46 Ă 47 millions d'habitants, un chiffre qui a augmentĂ© rĂ©gulièrement mais Ă un rythme modĂ©rĂ© au cours des dernières dĂ©cennies. On observe un taux de natalitĂ© qui a diminuĂ© significativement au fil du temps, s'approchant ou mĂŞme tombant en dessous du seuil de renouvellement, un taux de mortalitĂ© relativement bas qui contribue Ă une espĂ©rance de vie comparativement Ă©levĂ©e pour la rĂ©gion, et l'influence continue des migrations internationales, qu'il s'agisse des vagues historiques ou des mouvements plus rĂ©cents provenant principalement des pays voisins et d'autres parties du monde. Cette combinaison de baisse de la fĂ©conditĂ© et d'augmentation de la longĂ©vitĂ© conduit Ă une structure par âge en Ă©volution. Bien que l'Argentine possède encore une proportion significative de sa population dans les cohortes d'âge de travail, elle connaĂ®t une transition dĂ©mographique progressive vers une population plus âgĂ©e, ce qui prĂ©sente des dĂ©fis liĂ©s aux soins de santĂ©, Ă la sĂ©curitĂ© sociale et au marchĂ© du travail. L'Argentine est l'un des pays les plus urbanisĂ©s d'AmĂ©rique latine, avec bien plus de 90 % de ses habitants qui rĂ©sident dans des villes et des agglomĂ©rations. La capitale, Buenos Aires, ainsi que sa vaste zone mĂ©tropolitaine (le Gran Buenos Aires), dominent ce schĂ©ma, et abritent environ un tiers de la population totale. Les autres pĂ´les urbains importants sont CĂłrdoba, Rosario, Mendoza et La Plata. Avec Buenos Aires, ils concentrent la majoritĂ© de la population. Ce degrĂ© Ă©levĂ© d'urbanisation contraste fortement avec les vastes zones rurales peu peuplĂ©es, notamment dans des rĂ©gions comme la Patagonie, le Gran Chaco et certaines parties de l'ouest andin, ce qui entraĂ®ne une densitĂ© de population très inĂ©gale Ă travers le pays. Des millions de personnes sont arrivĂ©es, principalement d'Italie et d'Espagne, contribuant profondĂ©ment Ă la composition culturelle et dĂ©mographique, donnant souvent Ă l'Argentine une forte empreinte europĂ©enne. Parallèlement Ă cette ascendance europĂ©enne dominante, il existe une population mĂ©tisse significative, en particulier dans les provinces du nord et de l'ouest, qui reflète le mĂ©tissage historique des colons espagnols avec les populations autochtones. Bien que numĂ©riquement plus petites en proportion du total, les communautĂ©s autochtones maintiennent une prĂ©sence distincte dans certaines rĂ©gions. Des vagues d'immigration plus rĂ©centes ont Ă©galement ajoutĂ© Ă la diversitĂ©; il s'agit des migrants des pays voisins d'AmĂ©rique latine (comme le Paraguay, la Bolivie, le PĂ©rou), et de plus petites communautĂ©s d'origine moyen-orientale, asiatique et d'autres origines europĂ©ennes. L'espagnol est la langue officielle et universellement parlĂ©e, avec un dialecte distinctif, l'espagnol rioplatense, prĂ©dominant dans la rĂ©gion de Buenos Aires et le long du RĂo de la Plata. Ce dialecte a ses spĂ©cificitĂ©s phonĂ©tiques (yeĂsmo rehilado) et grammaticales (voseo), ainsi qu'un vocabulaire riche en italianismes et en lunfardo (argot). Bien que le catholicisme romain reste la religion nominale de la majoritĂ© et revĂŞte une importance historique, il existe une diversitĂ© religieuse croissante et une tendance Ă la sĂ©cularisation, avec un nombre croissant de protestants Ă©vangĂ©liques, d'autres confessions chrĂ©tiennes, des communautĂ©s juives et une partie significative de la population s'identifiant comme non-religieuse. En termes d'indicateurs socio-Ă©conomiques, l'Argentine affiche gĂ©nĂ©ralement un taux d'alphabĂ©tisation relativement Ă©levĂ©, rĂ©sultat d'un engagement de longue date en faveur de l'Ă©ducation publique, avec des niveaux Ă©levĂ©s de scolarisation. La main-d'oeuvre est principalement employĂ©e dans les services et l'industrie, bien que l'agriculture reste un secteur vital. Comme de nombreux pays, elle est confrontĂ©e Ă des dĂ©fis liĂ©s Ă l'inĂ©galitĂ© des revenus et Ă la prĂ©valence d'une Ă©conomie informelle. Quelques-unes des principales villes de l'Argentine
Culture. La culture argentine est un tissu riche et complexe, façonné par une histoire d'immigration significative, une géographie diverse et des traditions locales fortes. Principalement influencée par les vagues massives d'immigration européennes aux XIXe et XXe siècles, en particulier d'Italie et d'Espagne, elle présente une identité distincte qui mêle héritage européen et racines sud-américaines. Le coeur battant de cette culture se retrouve souvent dans ses expressions artistiques et sociales. Le tango, né dans les quartiers populaires de Buenos Aires et Montevideo, est sans doute l'icône culturelle la plus universellement reconnue de l'Argentine. Au-delà du tango, la musique argentine est incroyablement variée, allant du folklore des provinces (avec ses zambas, chacareras et chamamés), au rock national puissant qui a émergé dans les années 1960, jusqu'à la cumbia et la musique pop contemporaine. La littérature occupe une place de choix dans l'identité argentine, avec des figures de proue de renommée mondiale comme Jorge Luis Borges, Julio Cortázar, Adolfo Bioy Casares, Ernesto Sábato et, plus récemment, Claudia Piñeiro ou Mariana Enriquez. Ces écrivains ont abordé des thèmes allant du fantastique et du métaphysique à la politique et à la vie quotidienne, et ont contrivué à un corpus littéraire d'une profondeur remarquable. Les arts visuels, de la peinture à la sculpture et à l'architecture, témoignent également de l'influence européenne et du développement de styles distinctifs locaux. La vie sociale argentine se signale par la convivialité et l'importance des liens familiaux et amicaux. Les réunions sociales, généralement centrées autour de la nourriture et de la conversation, sont fondamentales. L'asado, le barbecue argentin, est plus qu'un simple repas; c'est un rituel social, un moment de partage et de détente. Le mate, une infusion de yerba mate bue dans une courge avec une bombilla, est un autre symbole puissant de camaraderie et d'hospitalité, souvent partagé en cercle. Les empanadas (petits chaussons farcis) et le dulce de leche sont d'autres piliers de la gastronomie nationale. Le sport, en particulier le football (fútbol), est une passion qui unit et divise l'Argentine. C'est une source immense de fierté nationale, marquée par les exploits de légendes comme Diego Maradona et Lionel Messi, et la rivalité intense entre les clubs, notamment Boca Juniors et River Plate. Le polo et le pato (un sport équestre traditionnel) ont également une importance culturelle : ils représentent l'héritage gaucho et rural du pays. Economie. L'économie argentine se présente comme un cas d'étude complexe, marqué par une histoire riche en cycles de croissance et de crise, une dotation importante en ressources naturelles, mais également des défis structurels persistants qui entravent un développement stable et soutenu. Le pays dispose d'un potentiel considérable, notamment dans le secteur agro-industriel, l'énergie et les minéraux, ainsi qu'une population relativement éduquée. Cependant, ce potentiel a souvent été miné par une combinaison de facteurs internes, allant de l'instabilité politique et institutionnelle à des politiques économiques souvent incohérentes ou pro-cycliques. Historiquement, l'Argentine a connu des périodes de grande prospérité, notamment au début du XXe siècle grâce à ses exportations agricoles (blé, viande), se positionnant alors parmi les pays les plus riches du monde. Cependant, le siècle dernier et le début de celui-ci ont été caractérisés par une volatilité marquée. Les tentatives d'industrialisation par substitution d'importations, les alternances entre gouvernements populistes et libéraux, les coups d'État militaires et les retours à la démocratie ont tous laissé des empreintes profondes sur le tissu économique. Les crises de la dette sont devenues un phénomène quasi-récurrent, avec des défauts de paiement notables, la plus mémorable étant celle de 2001-2002 qui a conduit à une contraction économique dramatique et à une forte dévaluation. Structurellement, l'économie argentine repose sur plusieurs piliers. Le secteur primaire, en particulier l'agriculture et l'élevage, reste crucial. L'Argentine est un producteur et un exportateur majeur de produits comme le soja (dont elle est l'un des principaux fournisseurs mondiaux), le maïs, le blé, le tournesol et la viande bovine. Ce secteur génère une part significative des exportations et contribue à la balance commerciale, bien que sa sensibilité aux conditions climatiques et aux prix internationaux crée une certaine vulnérabilité. Le secteur industriel, bien qu'ayant connu des périodes de développement sous protectionnisme, fait face à des défis de compétitivité. Il est diversifié, et comprend l'automobile, l'agroalimentaire transformé, les textiles, et la production de biens d'équipement, mais il souffre souvent de coûts élevés, d'une faible intégration régionale et de la volatilité macroéconomique qui rend la planification difficile. Le secteur des services est le plus important en termes de contribution au PIB et d'emploi; il englobe la finance, le commerce, le tourisme, les transports et les services aux entreprises. Les défis macroéconomiques sont le fil rouge de l'histoire économique récente de l'Argentine. L'inflation est sans doute le problème le plus persistant et le plus destructeur, érodant le pouvoir d'achat, décourageant l'investissement à long terme et faussant les décisions économiques. Elle est souvent alimentée par des déficits budgétaires chroniques financés par l'émission monétaire, ainsi que par des pressions sur le taux de change. Le fardeau de la dette, qu'elle soit extérieure ou intérieure, en devises ou en monnaie locale, représente un autre défi majeur, et nécessite de fréquents rounds de négociations avec les créanciers, dont le Fonds Monétaire International (FMI), qui est un acteur majeur de l'économie argentine depuis des décennies. Le manque de réserves de change est un problème récurrent, qui conduit à l'imposition de contrôles de capitaux (le célèbre cepo) qui restreignent l'accès aux devises étrangères et créent de multiples taux de change, distordant davantage l'économie. Ces instabilités ont des conséquences sociales graves. Les taux de pauvreté et d'inégalité sont élevés, et malgré l'existence de programmes sociaux importants, la volatilité économique rend difficile l'amélioration durable des conditions de vie d'une large partie de la population. Le chômage ou le sous-emploi, en particulier dans le secteur informel, sont des préoccupations majeures. L'incertitude et le manque de prévisibilité ont également conduit à une fuite des capitaux. Les Argentins et les investisseurs cherchent refuge à l'étranger pour leurs épargnes. Malgré ces difficultés, l'Argentine possède des atouts non négligeables. Outre son potentiel agricole éprouvé, le pays détient des réserves considérables d'hydrocarbures non conventionnels, notamment dans le gisement de Vaca Muerta, dont l'exploitation pourrait transformer son profil énergétique et ses perspectives d'exportation. Il possède également des ressources minérales importantes, notamment du lithium, un composant clé des batteries, ce qui positionne le pays dans une filière stratégique pour l'avenir. Le capital humain, bien que confronté aux défis de la fuite des cerveaux et d'un système éducatif parfois en difficulté, reste un fondement potentiel pour le développement de secteurs à plus forte valeur ajoutée. |
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