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Canada

60 00 N, 95 00 W
On a d'abord donné le nom de Canada au seul bassin du fleuve Saint-Laurent colonisé par les Français au XVIIe siècle et conquis par les Anglais au XVIIIe siècle. Par la suite, ce nom s'est étendu à tout l'Etat qui occupe le Nord de l'Amérique du Nord (à l'exception de l'Alaska qui appartient aux Etats-Unis). L'origine du mot de Canada demeure très incertaine. On a imaginé à ce propos les explications les plus singulières et aussi les plus fantaisistes. Aca nada ( = ici rien!), se seraient ainsi écriés des Espagnols qui avaient cherché vainement des mines d'or sur les bords du golfe de Saint-Laurent. Suivant le père Lacombe, ce nom viendrait de ce que les Indiens Crees se seraient servi continuellement du mot Kanata, signifiant sans raison, et les premiers explorateurs auraient cru qu'ils désignaient ainsi leur pays...
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Le Legislative Building de l'Ontario, à Toronto. Il abrite notamment
l'assemblée législative de la province.

Cet Etat, dont la structure est fédérale (10 provinces et trois territoires), est une monarchie constitutionnelle, membre du Commonwealth britannique; c'est aussi, par son régime politique, une démocratie parlementaire. Peuplé de 33,49 millions d'habitants (2009), le Canada est, avec une superficie de 9,98 millions de km², le deuxième plus grand pays du monde après la Russie par son étendue. Il s'étend, au Sud jusqu'au 42° de latitude (rives du lac Erié); au Nord, jusqu'au 82° (Nord de la Terre Ellesmere, dans l'Archipel polaire, entièrement canadien). La capitale du Canada est Ottawa. Autres grandes villes : Toronto, Montréal, Vancouver, Calgary, Edmonton, Québec, Winnipeg, etc.

Les provinces et territoires du Canada

Provinces

Alberta
British Columbia (Colombie britannique) 
Manitoba
New Brunswick
Newfoundland (Terre-Neuve) et Labrador
Nova Scotia (Nouvelle-Ecosse)
Ontario

Ile du Prince Edward
Québec
Saskatchewan

Territoires

Northwest Territories (Territoires du Nord-Ouest) 
Nunavut*
Territoire du Yukon

* Le Nunavut (2 millions de km², mais seulement 31 000 habitants; capitale Iqaluit, exFrobisher Bay)
à été créé le 1er avril 1999, à partir de la partie orientale des Territoires du Nord-Ouest pour 
répondre aux revendications territoriales  de la population inuit qui y est majoritaire et bénéficie
ainsi désormais d'une forme d'autonomie de gouvernement.

Le Canada est borné au Nord par l'Océan Glacial Arctique depuis la frontière de l'Alaska. En allant de l'Ouest à l'Est il est séparé de l'Archipel polaire par une série de détroits qui constituent ce qu'on a appelé, dans l'histoire des explorations, le Passage du Nord-Ouest (Découverte et explorations des régions polaires). Au Sud-Est, le Canada est séparé des Etats-Unis par la rivière Sainte-Croix et le fleuve Saint-Jean (Saint John); au Sud, par une ligne conventionnelle allant du cours supérieur du Saint-John jusqu'au cours moyen du Saint-Laurent, en effleurant la pointe septentrionale du lac Champlain; par le Saint-Laurent, le lac Ontario, la rivière Niagara, le lac Erié, la rivière Detroit, le lac Saint-Clair et la rivière Saint-Clair, le lac Huron, le Sault Sainte-Marie, le lac Supérieur (en laissant aux Etats-Unis l'Île Royale), et le lac des Bois, à partir auquel la frontière suit le 49°de latitude Nord jusqu'au détroit de Juan de Fuca, qui est partagé entre les Etats-Unis et le Canada. A l'Ouest, depuis le détroit de Fuca jusqu'au delà des îles Haida Gwaii (archipel de la Reine Charlotte), le Canada est borné par l'Océan Pacifique

Depuis l'embouchure de la rivière Simpson jusqu'au mont Saint-Elie, une étroite bande littorale appartenant à l'Alaska (Etats-Unis) forme, à la partie septentrionale de la Colombie Britannique, l'accès de l'Océan. A partir du mont Saint-Elie jusqu'à l'Océan Glacial Arctique, le 141e méridien Ouest sert de frontière entre l'Alaska et le Canada, laissant à ce dernier le cours supérieur du Yukon.
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Carte du Canada.

Carte du Canada. Source : The World Factbook. 
(Cliquer sur l'image pour afficher une carte plus détaillée).

Géographie physique

Côtes, Îles et détroits.
Le Canada possède plus de 200 000 km de côtes (cinq fois le tour de la Terre), notamment grâce aux nombreuses îles au littoral très découpé de du grand archipel polaire qui en forme toute la partie septentrionale.

L'Océan glacial.
La côte du Canada commence au 141° de latitude Ouest, entre la baie Mackenzie et l'île Herschel (Mer de Beaufort). Le Mackenzie y forme son vaste delta, qui est relié par une sorte de canal naturel à la baie de Liverpool et à l'embouchure de la rivière Anderson. Jusqu'à la baie de Franklin, le littoral fait face à la pleine mer; au delà, il est partout escorté, à une faible distance, par les grandes îles de l'Archipel polaire (îles arctiques canadiennes), dont la plupart sont rattachées au Nunavut (lîle de Banks, et les parties occidentales des îles Victoria et Melville, ainsi que quelques îles autour de Melville, sont rattachées, quant à elles, aux Territoires du Nord-Ouest).

L'archipel polaire est séparé de la terre ferme par des détroits qui, malgré l'actuel réchauffement du climat, restent longtemps gelés, même pendant une partie de l'été : le continent est séparé de l'îles Banks par le Golfe d'Admunsen; de l'île Victoria par  les détroits Dolphin et Union, le golfe Coronation (golfe du Couronnement), où finit le fleuve Coppermine, les détroits de Dease et le Golfe de la Reine Maud, de l'île du roi Guillaume par le passage Storis, de l'île du Prince de Galles par le détroit de Franklin, de l'île Somerset par le détroit de Bellot, de la Terre de Baffin par le détroit de Fury et Hecla et, au-delà de la baie d'Hudson par le détroit d'Hudson.

Dans la baie Elliot se jette le fleuve du Grand Poisson, Great Fish river, à la base d'une vaste péninsule terminée par une double pointe (presqu'île Boothia et presqu'île de Melville). 

La baie d'Hudson communique avec l'Océan Glacial, à l'Ouest par le canal de Foxe, et avec l'Océan Atlantique, à l'Est par le détroit d'Hudson continués, le premier par le détroit Gelé (Frozen Strait) et le Roes Welcome Sound, le second par celui le détroit de Fisher, entre lesquels s'étend l'île Southampton.

Ajoutons que les détroits de Nares, la baie de Baffin et le détroit de Davis séparent les îles de l'Archipel canadien du Groenland.

La baie d'Hudson.
La baie d'Hudson s'enfonce entre la grande plaine du Nord-Ouest (baignant les côtes du Nunavut, du Manitoba, et de l'Ontario) et la Péninsule du Labrador (côtes du Québec); elle affecte une forme vaguement elliptique; au Sud-Est on trouve une grande échancrure, la baie James. Les côtes de la baie d'Hudson sont rocheuses. A l'Ouest s'ouvrent les estuaires du Wager et du Chesterfield. Aux embouchures du Churchill et de la Severn s'élevaient autrefois des forts de traite, fondés au XVIIe siècle. 

Après le cap Henrietta-Maria se creuse la baie James; on y remarque l'entrée de l'Albany et l'lle Akimiski. Les côtes orientales de la baie d'Hudson présentent, du Sud au Nord, les embouchures des fleuves Rupert, East-Mean, Great Whale ou des Baleines, et la baie Mosquito. La baie d'Hudson est libre de glaces pendant au moins cinq mois.

Détroits d'Hudson et de Davis.
Le détroit d'Hudson se développe de l'Ouest à l'Est, entre la Terre de Baffin au Nord et le littoral de la péninsule du Labrador au Sud, profondément échancré par la baie Ungava. Au cap Chudleigh (Chidley) commence l'Atlantique proprement dit; du cap Chudleigh au détroit de Belle-Isle, le Labrador Terre-Neuvien présente un grand nombre d'excellents abris naturels; malheureusement le climat en est fort rude, et des brumes épaisses rendent ces parages dangereux. Le fleuve Churchill (à ne pas confondre avec celui qui se jette dans la baie d'Hudson) y forme le lac Melville, qui débouche directement dans la mer (Hamilton Inlet, Baie Groswater).

Golfe du Saint-Laurent et Océan Atlantique.
Par le détroit de Belle-Isle nous pénétrons dans le golfe du Saint-Laurent fermé au large, du côté de l'Océan Atlantique, par Terre-Neuve (Newfoundland), et, du côté du grand fleuve qui porte le même nom, par l'île d'Anticosti. De Belle-Isle à l'archipel de Mingan continue la côte du Labrador, triste et froide, mais au Sud-Est du Saint-Laurent, entre son estuaire et la baie des Chaleurs, se développe la presqu'île de Gaspésie (ou péninsule de Gaspé), à laquelle font suite les côtes fertiles du Nouveau-Brunswick. Au Nouveau-Brunswick s'attache, par l'isthme de Shediac la péninsule de la Nouvelle-Ecosse, bordée au Nord par les grandes îles du Prince Edouard et du Cap Breton. A l'Est, les côtes de la Nouvelle-Ecosse font face presque en droite ligne à l'Océan Atlantique, du cap Canso au cap Sable; la baie de Fundy, célèbre par la forte amplitude de ses marées, s'enfonce entre la Nouvelle-Ecosse et le Nouveau-Brunswick. Après l'estuaire du fleuve Saint-John et l'entrée de la rivière Sainte-Croix commence le territoire des Etats-Unis.
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Canada : la baie de Fundy.
La baie de Fundy, entre les provinces du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse.
C'est ici que l'on enristre la plus forte amplitude des mérées au monde : elle atteint environ 17 m,
en moyenne  À marée basse, on peut littéralement marcher sur le fond de l'océan.

Océan Pacifique.
La côte de l'Océan Pacifique est constamment dominée par les ramifications des monts de la Nouvelle-Géorgie (Chaîne Côtière), depuis l'embouchure du Fraser, au Sud de Vancouver, jusqu'au canal de Portland (frontière de l'Alaska); elle est merveilleusement découpée; les bons mouillages y sont nombreux. Au large, trois grandes îles : l'lle de Vancouver, séparée de la terre ferme par le détroit de Juan de Fuca, le golfe de Géorgie et le détroit de la Reine Charlotte, et plus au nord les deux îles de la Reine-Charlotte (Graham et Moresby), séparées de l'île du Prince-de-Galles (Alaska) par le passage de Dixon (Dixon Entrance).

Relief du sol.
Au point de vue orographique, le Canada est constitué par une immense plaine flanquée à l'Ouest par l'épais massif montagneux de la Cordillère de l'Amérique du Nord (constitué par le prolongement septentrional des Montagnes Rocheuses), et à l'Est par les hautes terres du Labrador. Au Sud-Est, le système des Appalaches se prolonge sur le territoire du Canada par des chaînes d'importance secondaire, qui se développent sur la rive droite du Saint-Laurent, dans le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Ecosse. 

Le massif de la Cordillère de l'Amérique du Nord.
Ce massif est la continuation de l'immense massif qui couvre la partie occidentale des Etats-Unis; d'une manière générale il se termine à l'Est par des chaînes tombant à pic sur l'Océan Pacifique; à l'Ouest, au contraire, il s'abaisse insensiblement dans la direction des grands lacs et de la baie d'Hudson.

Section depuis la frontière des Etats-Unis jusqu'au 141e méridien. Cette partie méridionale du massif du Nord-Ouest, que l'on pourrait appeler massif de la Colombie Britannique, est flanqués à l'Ouest par la chaîne des Cascades. La chaîne des Cascades, qui commence sur le territoire des Etats-Unis au Sud de la Colombie Britannique, est coupée en deux par l'embouchure du Fraser. Elle développe le long de l'Océan Pacifique, du Sud au Nord-Ouest jusqu'au canal de Portland (rivière Simpson), ses rameaux doubles, triples et quadruples (mont Waddington, 3994 m), et est précédée au large par les montagnes de l'île de Vancouver (Elkhorn Mountain, 2210 m).  Au delà du canal de Portland, la chaîne se partage entre l'Alaska (à l'Ouest) et le Canada. C'est dans cette portion que se trouvent quelques-uns des plus hauts sommets, à commencer, tout au Nord, par le mont Logan (5959 m), qui est le point culminant du Canada.

Les Montagnes Rocheuses (Rocky Mountains), qui forment le talus oriental du massif de la Colombie Britannique, se prolongent sur le territoire du Canada à partir du mont Kootanie; elles suivent la direction du Nord-Nord-Ouest : mont Haig, mont Darrah, passe de Kananoskis, passes de Vermilion et de Kicking Horse où s'effectue la traversée du grand chemin de fer transcontinental. La chaîne atteint alors ses plus hautes altitudes : les monts Murchison, Robson (3954 m) et Brown dépassent 3000 m. C'est également dans cette partie des Montagnes Rocheuses que naissent les principaux cours d'eau de la région : le North-Saskatchewan, au pied du mont Hooker, l'Athabasca et le Fraser à l'Est et à l'Ouest du mont Brown près de la passe de Yellow Head. Les Montagnes Rocheuses projettent à l'Ouest d'importants contreforts parallèles entre eux : monts Purall et Selkirk entre le Kootanie river et la Colombie Britannique, la Chaîne Froide entre la haute Columbia et la rivière Thomson.

Section depuis les sources de la rivière Simpson et de la rivière de la Paix (Peace River) jusqu'à l'Océan Glacial. Le massif de la Cordillère y est sillonné par les ramifications des Montagnes Rocheuses, dont les deux plus importantes se dirigent vers le Nord : la branche orientale vers le delta du Mackenzie, en suivant de près le cours du fleuve, la branche occidentale vers l'Alaska, sur la frontière duquel elle rejoint la chaîne côtière.

Depuis le pied des Montagnes Rocheuses jusqu'aux grands lacs et la baie d'Hudson, le sol s'abaisse d'une manière continue et par une pente souvent presque insensible. On ne peut guère signaler dans cette région que les monts des Bois (1037 m), sur la frontière des Etats-Unis (Montana); les monts aux Canards, Duck Mountains, à l'Ouest du lac Winnipegosis, les Riding Mountains à l'Ouest du lac Manitoba, et les monts de Pembina (718 m) à l'Ouest de la rivière Rouge du Nord.
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Canada : lac dans le parc national de Banff.
Les Rocheuses dans l'Alberta (parc national de Banff). Images : The World Factbook.

Hautes terres du Québec et du Labrador. Les Laurentides.
Le nom de Laurentides a été donné par Gameau, l'historien du Canada, à une suite de plateaux et de hauteurs formées de roches très anciennes et généralement boisées qui, après avoir serré de près la rive gauche du Saint-Laurent depuis le Labrador jusqu'à la côte de Beaupré (en aval de Québec), s'éloignent graduellement des bords du fleuve dans la direction de l'Ouest. On peut admettre que ses hauteurs se prolongent à l'Ouest jusqu'au cours moyen de l'Athabasca-Mackenzie après un parcours de 5500 km. Leur altitude diminue de l'Est à l'Ouest : 1200 m près des sources de la rivière Moisie, 800 au mont Sainte-Anne, près de Québec, 600 m au Nord du lac Supérieur. Dans leur partie orientale elles sont désignées sous le nom de Hauteur des Terres, lesquelles vont se perdre dans l'intérieur  du Labrador. Elles forment la ligne de partage entre les eaux qui vont au Saint-Laurent et celles qui vont à la baie d'Hudson. Leur altitude varie de 500 à 1500 m.

Prolongement des Appalaches.
Les Appalaches se prolongent dans la région Sud-Est du Canada par les dernières ramifications des montagnes Vertes (Green Mountains, plus de 1600 m dans le Vermont) et des montagnes Blanches (White Mountains, New-Hampshire). Elles constituent le relief de la double presqu'île comprise entre l'estuaire et le golfe du Saint-Laurent, la baie de Fundy et l'Atlantique. Dans cette région, les chaînes affectent d'une manière générale la direction Nord-Est Sud-Ouest; elles forment quatre rangées parallèles entre elles et aussi au cours inférieur du grand fleuve :

1° les collines granitiques de la Nouvelle-Ecosse, du cap Canso au cap Sable, qui ne dépassent jamais l'altitude de 350 m; 

2° le court chaînon qui s'élève comme un rempart à l'Est de l'isthme de Shediac (monts de Cobequid; point culminant : 367m); 

3° les montagnes du Nouveau-Brunswick, qui naissent sur les rivages Sud-Ouest de la baie des Chaleurs et vont s'épanouir dans le Maine : le fleuve Saint-John franchit leur obstacle aux rapides de Colebrook; 

4° le plateau granitique de Gaspésie où se dressent , depuis le cap Rosier jusqu'aux frontières du Vermont, les monts Notre-Dame ou Shickshocks. La rivière Sainte-Anne et la rivière Matane, nées plus au Sud, enferment la partie la plus élevée des monts Notre-Dame (de 900 à 1277 au mont Jacques-Cartier). Les monts Notre-Dame suivent généralement le cours inférieur du Saint-Laurent à une très faible distance (8 à 10 km tout au plus), parfois même elles sont à pic sur le fleuve et ne laissent place pour aucun établissement.

Géologie.
Le Canada peut être divisé, au point de vue de la description géologique, en deux parties région orientale s'étendant de la Rivière Rouge à l'Atlantique; région occidentale s'étendant de la Rivière Rouge au Pacifique. La superficie de la première est d'environ 2,500,000 km²; la superficie de la seconde de 6,500,000 km².

Région orientale.
Toute la partie septentrionale du Canada est occupée par un immense noyau archéen (Bouclier canadien) qui se prolonge également à l'Est et à l'Ouest, et dont on évalue la superficie à 5,000,000 de km². Il est composé surtout de gneiss et de calcaires cristallins (Laurentien des géologues américains) recouverts par place par un système de micaschistes (Huronien), ensemble, au milieu duquel se trouvent quelques massifs et filons de roches éruptives, soit quartzifères (granits, porphyres), soit basiques (diorites, diabases, gabbros).

Le Laurentien, ainsi nommé du fleuve Saint-Laurent, se compose de trois sortes de roches :

1° des gneiss à orthose, granitoïdes, à la base avec quartzites, amphiboloschistes et micaschistes, qui se présentent en bandes singulièrement plissées et contournées; 

2° des calcaires blancs cristallins et des dolomies avec serpentine, graphite, apatite, fluorine et lits de gneiss subordonnés; 

3° des roches de feldspath plagioclase avec hypersthène, pyroxène et amphibole. C'est dans le calcaire cristallin, généralement serpentineux, qu'ont été découverts ces singuliers accidents minéralogiques que l'on attribua d'abord à un fossile baptisé du nom d'Eozoon canadense.

Le Huronien a été divisé en trois sous-étages : 
1° des quartzites blanches ou rouges, difficiles à distinguer à l'oeil nu de celles du laurentien, mais ne présentant pas comme celles-ci une structure gneissique; 

2° des quartzites noires, avec intercalation de lits siliceux et de granulite ou de gneiss;

3° des diorites et des diabases avec chlorite et hornblende.

Il convient d'ailleurs de remarquer que la distinction du Laurentien et du Huronien est impossible à faire en nombre d'endroits et particulièrement dans les provinces occidentales; les deux étages se confondent tellement qu'on les réunit sous le nom commun d'archéen et de précambrien.

En nous rapprochant du Saint-Laurent, nous arrivons aux terrains sédimentaires'paléozoïques. D'abord ce sont les couches cambriennes qui reposent immédiatement sur le noyau archéen qu'elles bordent au Sud sur toute sa longueur ; elles s'étendent sur la rive gauche du Saint-Laurent jusqu'à l'Océan Atlantique. Sur les bords des lacs Huron, Erié et Ontario, on rencontre successivement, en allant du Nord au Sud, les étages cambrien, silurien et dévonien. Sur la rive droite du Saint-Laurent, la succession est la même : le Cambrien domine, puis, en s'éloignant vers l'Atlantique, le silurien apparaît tout le long de la frontière des Etats-Unis jusqu'à l'embouchure du Saint-Laurent, où se trouvent quelques lambeaux dévoniens. Si maintenant on suit le littoral du Nouveau-Brunswick, du Nord au Sud, on rencontre d'abord des massifs de roches éruptives, quartzifères, granitiques, au milieu du Cambrien; vis-à-vis l'île du Prince-Edouard, le Nouveau-Brunswick forme une vaste région carbonifère. L'ossature de la presqu'île de la Nouvelle-Ecosse est essentiellement granitique; quant à ses côtes, elles sont cambriennes on y trouve, dans la baie de Fundy, une large bande de mélaphyres. Dans le Nord de la Nouvelle-Ecosse, en face le cap Breton, se continue le carbonifère du Nouveau-Brunswick. Reprenons maintenant, au point de vue stratigraphique, l'étude de ces divers terrains paléozoïques :

Le Cambrien a été subdivisé en deux étages :

1° l'étage acadien, représenté à Saint-John (Nouveau-Brunswick) par des schistes gris et noirs, avec quelques grès d'une épaisseur de 600 m. Le caractère littoral de cet étage est très net. Les fossiles qui s'y trouvent sont des Paradoxides avec les genres Agnostus, Linguletta, arenicolitis, etc. ; 

2° l'étage de Potsdam, constitué par les grès avec quelques couches de conglomérats à la base. La stratification y est très nette. Les traces de clapotement des vagues et les traces d'Arénicoles y abondent. La faune se compose surtout de Trilobites (genres Conocoryphe, Dicellocephalus, Agnostus, ellipsocephalus, Peltura, illaenurus, etc.).

Le Silurien a été divisé en nombreux étages :
1° le sous-étage canadien, subdivisé lui-même en grès calcifères à Trilobites (bathyurus, conoryphe, asaphus) formant la transition avec le Cambrien; le groupe de Québec, remarquable groupe de transition qui renferme à côté des genres Condryphe, Agnostus, Dicellocephalus, des formes franchement siluriennes : Ilaenus, Asaphus, Harpes; le calcaire de Chazy à Asaphus obtusus, Bethyurus angelini, Maclurea logani; 

2° le sous-étage de Trenton, subdivisé en calcaire de Trenton, de Black-River et de Birdseye à asaphus platycephalus, illaenus crassicauda, etc.; schiste d'Utica à asaphus canadensis; calcaire de Cincinnati et schistes d'Hudson River à Trinucleus concentricus; 

3° le sous-étage de Niagara, subdivisé en grès de Medina et conglomérat d'Oneida à lingulella cuneata près de Clinton à Pentamerus oblagus, Atrypa reticularis; schistes et calcaires du Niagara à Calymene blumenbachi, Rhynchonelle cuneata; 

4° le sous-étage de Salina (groupe salifère d'Onondaga); 

5° le sous-étage d'Herdelberg (calcaire hydraulique et calcaire à pentamères).

Le Dévonien a été divisé en trois étages :
1° Etage d'Oriskany à Spirifer arenosus; étage d'Hamilton (schistes argileux de Marcellus, à Gonialites marcellosus; schistes et dalles de Hamilton à Atrypa aspera); étage de Chemung (grès et schistes grossiers à Avicules et Spirifères);

2° Etage de Catskill (grès rouge). 

Le bassin carbonifère de la Nouvelle-Ecosse et du Nouveau-Brunswick comprend, à la base, l'étage anthracifère subdivisé en série de Horton (grès rouges, conglomérats et argiles à Cyclopteris acadica, Lepidodendron corrugatum, et calcaire de Windsor à productus cora, productus semireticulatus; au sommet, l'étage houiller subdivisé en grès et en schistes rouges; étage houiller moyen sans calcaire (coal measures); étage houiller supérieur (grès et schistes rouges).

Région occidentale.
Le noyau gneissique septentrional se continue jusque vers les lacs Winnipeg et Athabasca avec les caractères déjà décrits précédemment. A partir de là se trouve une succession de terrains sédimentaires affectant tous la direction du Nord-Ouest au Sud-Est, c.-à-d. parallèles aux Montagnes Rocheuses. Le Laurentien est bordé par des bandes irrégulières de terrains paléozoïques; puis vient une bande de crétacé, qui se prolonge jusqu'aux Montagnes Rocheuses, et au milieu de laquelle on trouve, sur le revers Est-Nord-Est de la chaîne, une puissante formation lignifère, désignée sous le nom d'étage de Laramie. Les ramifications occidentales de la Cordillère de l'Amérique du Nord, de même que les chaînes (suite de la chaîne des Cascades) qui bordent le Pacifique, sont formées par des calcaires et des schistes carbonifères et dévoniens; quant à la région centrale du massif, elle est constituée tantôt par du Laurentien, tantôt par du Crétacé, tantôt par de puissantes dépots volcaniques du Miocène.

Régime des eaux.
Au point de vue du régime hydrographique, ce qui caractérise la région canadienne, c'est d'abord que nulle part au monde l'eau douce n'occupe de si vastes étendues. Les lacs, dont le nombre dépasserait les 200 000,  totalisent une superficie de plus de 890 000 km². Ces lacs sont presque tous d'origine glaciaire, mais on notera au passage le singulier lac Manicouagan, formé par l'impact d'une grosse météorite.

En ne tenant pas compte des cours d'eau de médiocre importance qui naissent à l'Ouest de la Cordillère et à l'Est des Appalaches, on notera aussi que nulle part ailleurs dans le monde la ligne de démarcation entre les différents bassins fluviaux ne demeure plus incertaine. Le Churchill est en communication permanente avec l'Athabasca par les émissaires du lac Deer; le lac Winnipeg a pour déversoir ordinaire le Nelson, mais aussi à la saison des pluies la Severn et l'Albany. L'Ottawa, le plus grand affluent du Saint-Laurent, se relie à la baie Géorgienne par un chapelet de lacs dont le plus important est le Nipissing. 

On pourrait multiplier ces exemples en réalité, il n'y a pas, dans la grande plaine de l'Amérique du Nord, de relief de séparation entre les bassins de l'Athabasca-Mackenzie, du Saskatchewan-Nelson, du Saint-Laurent et du Mississippi. On peut aller en canot du golfe du Saint-Laurent au pied des montagnes Rocheuses et au golfe du Mexique; ce fut même le moyen de transport préféré par les chasseurs, les missionnaires et les explorateurs du XVIIe et du XVIIIe siècle. De temps en temps, l'eau venait peut-être à manquer, on hissait alors la barque sur les épaules et on gagnait la rivière la plus proche, qui n'est jamais bien éloignée. L'isthme étroit qui s'étend entre les deux cours d'eau se nomme portage.

Versant de l'Océan Pacifique.
On distinguera cinq grand fleuves et bassins fluviatiles : 

1° Le cours supérieur de l'Orégon ou Columbia; 

2° le Fraser (1000 km) sort du mont Brown dans les Montagnes Rocheuses et s'écoule à travers d'interminables canyons. Il se grossit à gauche de la rivière Thompson et se perd dans le golfe de Géorgie, à New-Westminster. Le chemin de fer Canadian Pacific emprunte la vallée inférieure de la rivière Thompson et du Fraser; 

3° le Simpson, dont l'embouchure forme sur la côte la frontière entre le Canada et l'Alaska ; 

4° le Sticken ou Rivière des Français, qui donna naguère son nom à un territoire dont l'existence fut éphémère (aujourd'hui englobé dans la Colombie britannique); il va se jeter dans l'Océan pacifique, en face de l'île du Prince de Galles (Alaska) ;

5° le cours supérieur du Yukon, la grande artère fluviale de l'Alaska.

Versant de l'Océan glacial arctique.
Trois grands fleuves à signaler :
1° L'Athabasca-Mackenzie. L'Athabasca naît au pied du mont Brown (qui donne également naissance sur le versant occidental au Columbia et au Fraser); il se dirige vers le Nord-Est et va rejoindre le grand lac qui porte son nom et qui est en communication avec les lacs Wollaston ou de la Hache et Deer ou La Biche, situés au Sud-Est. Du lac Athabasca sort un fleuve puissant, le Slave ou rivière de l'Esclave (du nom d'une tribu indienne). Le Slave River se grossit à gauche du Peace River, issu des Peak Mountains, à l'Ouest de la ligne de faîte des Montagnes Rocheuses, et va déboucher dans le grand lac de l'Esclave, immense nappe d'eau reliée aux lacs Artillerie et Clinton Colden (au Nord-Est). Le Mackenzie (dont le nom conserve la mémoire du premier explorateur de la région) sert de déversoir au grand lac de l'Esclave; il se dirige constamment vers le Nord-Ouest, reçoit, à droite, l'émissaire du Grand lac de l'Ours, et va se jeter dans l'Océan Glacial par un delta analogue à celui de la Léna. Depuis les sources de l'Athabasca jusqu'au delta du Mackenzie, le grand fleuve a parcouru 3500 km. C'est là que furent échelonnés les forts établis par la Compagnie de la baie d'Hudson pour protéger le commerce des pelleteries. C'était, du reste, moins des places de sûreté, que les rapports pacifiques avec les Indiens rendaient inutiles, que des postes de ravitaillement et des magasins; 

2° la Rivière du Cuivre, qui se jette dans la baie Coronation; 

3° la Rivière des Baleines, Great Fish River.

Versant de la Baie d'Hudson.
Sur le littoral occidental  on retiendra :
1° et 2° les larges estuaires du Wager et du Chesterfield; 

3° le Churchill ou Mississippi (1500 km), qui se termine au fort Churchill, qui est en communication avec le bassin de l'Athabasca-Mackenzie par un émissaire du lac Deer; 

4° le Saskatchewan-Nelson. Ce fleuve est formé par les deux Saskatchewan, le Saskatchewan du Nord et le Saskatchewan du Sud. Le premier prend sa source au mont Murchison, dans les Montagnes Rocheuses, passe à Edmonton, au Fort Pitt, au Fort Carlton, et s'unit à la branche méridionale qui naît près de la frontière des Etats-Unis et dont le cours est coupé sur deux points par le Canadian Pacific. Le Saskatchewan va déboucher dans le lac Winnipeg. Celui-ci reçoit à gauche le tribut des lacs Manitoba et Winnipegosis, au Sud la rivière Rouge du Nord qui se grossit à gaucho de l'Assiniboine et baigne Winnipeg, la capitale florissante du Manitoba, enfin au Sud-Est l'émissaire du lac des Bois. Tout ce vaste réseau de rivières, toute cette immense agglomération d'eau douce apporte son tribut à la baie d'Hudson par le fleuve Nelson qui sort de la pointe septentrionale du lac Winnipeg et qui se termine à York ;

5° l'Albany, qui a son embouchure dans la baie James.

Et sur le littoral oriental de la baie d'Hudson : 
6° la Rivière Rupert;

7° l'East Mean River, qui coulent parallèlement presque en ligne droite de l'Est à l'Ouest et qui s'alimentent, la première dans le lac Mistassinni, dont l'importance, était déjà signalée par les missionnaires du XVIIe siècle, la seconde dans le lac Nitcheguan;

8° la Rivière des Baleines, ou Whale River.

Versant de l'Océan Atlantique.
Six grand cours d'eau sont à noter :
1° Le Kaksoalk, qui arrose le Labrador du Sud au Nord et vient aboutir à la baie Ungava dans le détroit d'Hudson; 

2° le Nissipi ou Hamilton, qui prend sa source à la frontière Nord-Est de la province de Québec et se termine par le lac Melville, dans un magnifique estuaire, est le premier tributaire de l'Atlantique proprement dit;

3° le bassin du fleuve Saint-Laurent et des grands lacs (cinq principaux, sans compter une multitude de lacs secondaires), dont il porte le tribut à l'Atlantique, renferme la plus grande agglomération d'eau douce à l'état liquide qui existe sur le globe (238,000 km²). La pente générale de ce double bassin, qui s'incline de l'Ouest à l'Est, est faible (183 m pour une ligne totale de navigation d'environ 2000 km). Les lacs communiquent entre eux par des détroits et des chutes d'eau. Les trois premiers (Supérieur, Huron et Michigan) sont de beaucoup les plus considérables; assemblés, ils affectent la forme d'une feuille de trèfle. Les deux autres (Erié et Ontario) ont une superficie beaucoup moindre; leur grand axe est sur le prolongement du fleuve Saint-Laurent. La région des lacs est constituée par deux plateaux, le plateau occidental dominant le plateau oriental de plus de 100 m; en effet, la différence de niveau, très faible entre les lacs Supérieur, Huron, Michigan et Erié, devient considérable entre ce dernier et l'Ontario (chutes du Niagara); 

4° le Ristigouche, qui sépare la Gaspésie (province du Québec) du Nouveau-Brunswick et qui se termine dans la baie des Chaleurs; 

5° le Saint-Jean (Saint-John), qui prend sa source non loin de la frontière du Québec, coule d'abord dans la direction du Nord-Est parallèlement au cours inférieur du Saint-Laurent; il tourne alors brusquement vers le sud, sert de limite au Nouveau-Brunswick et à l'état du Maine, passe à Fredericton et se déverse dans la baie de Fundy par un estuaire large et profond; 

6° l'embouchure de la rivière Sainte-Croix forme sur la côte la frontière entre le Canada et les Etats-Unis.
Climat.
Au point de vue du climat on peut diviser le Canada en deux régions : l'une située au Nord, l'autre au Sud d'une ligne qui suivrait, en allant de l'Ouest à l'Est, le cours du Simpson, tributaire du Pacifique, et celui de la Rivière de la Paix, jusqu'au lac Athabaska, couperait le bassin moyen du Churchill et du Nelson pour atteindre l'East Mean River et le lac Mistassinni et finir sur le golfe du Saint-Laurent, en face d'Anticosti. La région du Nord (bassin du Mackenzie, du Grand lac de l'Ours, du lac des Esclaves, des Baleines, du Chesterfied Inlet, littoral de la baie d'Hudson, et majeure partie du Labrador) est improductive et presque inhabitable : elle subit le climat glacial. Le thermomètre y descend souvent en hiver à - 50°C et même au-dessous. 

La région du Sud comprend au contraire tout ce qui a été peuplé au Canada et jouit d'un climat beaucoup plus favorable qu'on ne se l'imagine généralement. Sans doute l'hiver est plus rude et l'été plus accablant dans la province du Québec que dans la France centrale, qui est pourtant située sous la même latitude, mais au Canada les grandes chaleurs sont très supportables et les grands froids sont secs et vivifiants. De plus, la neige, qui recouvre le sol pendant cinq mois entiers, a une heureuse influence sur la végétation et protège les germes contre la gelée. Quoique le climat du Canada (il s'agit de la région du Sud) ne soit pas exactement le même dans les différentes provinces, on peut dire qu'il y a dans tout le pays deux saisons bien tranchées : l'hiver et l'été. La période du dégel, en avril, qui correspond au printemps, et la période des pluies, en novembre, qui correspond à l'automne, sont excessivement courtes.

En hiver, les plus basses températures ont été constatées dans le Manitoba, les plus hautes dans la Nouvelle-Ecosse. Pour toute l'année, la température moyenne de la journée varie de - 26°C à + 29°C. Dans les provinces du Québec et d'Ontario la température moyenne de janvier est - 11°C ; celle de juillet + 20°C. Il faut remarquer que le climat s'améliore si l'on va de l'Est à l'Ouest. On attribue une heureuse influence sur le climat du Canada au double rempart des Appalaches et de la Cordillère, et surtout à la grande quantité d'eau douce répandue sur le sol. La pluie et la neige sont fréquentes au Canada  on a constaté pour le Québec une moyenne annuelle de 58 jours de neige et de 94 jours de pluie, et au Manitoba, pour une période de huit mois, 59 jours de neige et 62 jours de pluie.

Le changement climatique est un sujet de préoccupation majeur, en particulier pour le nord du Canada où le pergélisol fond rapidement, perturbant les écosystèmes et les infrastructures.

Flore et faune du Canada.
La flore.
Trois zones sont à distinguer : la zone arctique, les forêts et les prairies, analogues aux steppes de l'Asie.

La flore arctique est uniforme. Les cryptogames prédominent; ce sont des Mousses (Sphagnum polytrichum) et des Lichens. Les Phanérogames sont peu abondantes (Graminées, Cypéracées, Brassicacées, Papavéracées, Rosacées, Légumineuses, Caryophyllées, Saxifragacées, Composées et arbustes tels que Airelles, Saules, etc.).

Au Sud de la zone arctique, commencent les forêts où l'on rencontre des espèces représentatives des essences européennes. Ainsi, le Bouleau y est remplacé par la Betula papyracea, le Mélèze par le Larix americana, le Pin sylvestre par le Pinus resinosa, l'Epicéa par le Picea alba. Plus au Sud, ce sont des Chênes (Quercus rubra), des Hêtres (Fagus ferruginosa), des Thuyas, des Taxodium ou Cyprès chauves, puis des Tulipiers, des Sassafras, des Magnoliers.

La surface cultivée est de l'ordre de 5% de la superficie totale du Canada. Les céréales sont : l'Orge, le Seigle, jusqu'au sol degré de latitude, le Blé du 50e au 60e degré; le Maïs ne remonte pas au-dessus du 50e degré.

Enfin, la région des Prairies se trouve, comme celle des steppes, dans les endroits où l'hiver est rigoureux; la flore se compose de Cactées, de Graminées, de Liliacées arborescentes, de Composées, d'Onagrariées, de Mimosas, etc.

La faune.
La faune du Canada se divise en faune arctique et faune néarctique. La première possède : l'Ours blanc, le Renard polaire, le Glouton, l'Hermine, le Lièvre polaire, le Renne, le Boeuf musqué, des Phoques, le Morse, des Baleines, et, parmi les Oiseaux, le Bruant des neiges, le Lagopède blanc, le Harfang des neiges; puis des oiseaux aquatiques nombreux : Canards, Eiders, Pétrels, Hirondelles de mer, Mouettes, Guillemots. Les Reptiles et les Batraciens manquent; les Morues et genres voisins sont les Poissons les plus répandus. Il y a de nombreux Crustacés marins, des Echinodermes, des Annélides, des Mollusques, mais peu d'Insectes.

La faune néarctique se subdivise et la région canadienne ou subarctique est celle qui est située immédiatement au sud de la région arctique. Le Boeuf musqué s'y rencontre encore; on y voit l'Elan qui acquiert une très grande taille, des Ours, des Blaireaux, des Martres, des Putois, des Loups, des Lynx, etc. Il y existe une Loutre spéciale du genre Latax, des Ratons, des Moufettes; le Castor et l'Ondatra ou Rat musqué; des Insectivores voisins de la Taupe (Condylures, Scalops, Scapanus); des Campagnols, des Hesperomys, des Tamias ou Ecureuils terrestres, des sortes de Marmottes du genre Cynomys (Chien des Prairies), et des Chauves-souris. Les Ruminants à citer sont : les Bisons, certains Mouflons dans les montagnes, un très grand Cerf, le Wapiti, dont on trouve assez souvent des individus vingt-cors. Les Oiseaux sont analogues à ceux d'Europe. Citons un Bouvreuil spécial (Pyrrhula coccinea). Les Reptiles et les Batraciens sont assez nombreux; parmi ces derniers, le genre Plethodon renferme des Salamandres caractéristiques. Les Insectes sont plus abondants. Enfin, on trouve des Mollusques d'eau douce et terrestres. (GE / NLI).

Géographie humaine

Population.
Le Canada est le deuxième plus grand pays du monde en superficie, mais sa population est relativement faible, environ 40 millions d'habitants en 2023. La densité moyenne est très basse, avec 4 habitants par km². Environ 90 % de la population vit à moins de 200 km de la frontière américaine, dans des zones urbaines. 

Le Canada est un pays hautement urbanisé, avec environ 81 % de sa population vivant dans des zones urbaines. Les villes canadiennes sont reconnues pour leur qualité de vie, leurs infrastructures modernes, et leur diversité culturelle. Cependant, cette urbanisation rapide pose des défis en matière de logement abordable et de gestion des infrastructures.

Les régions du Québec, de l'Ontario et de la Colombie-Britannique abritent la majorité des Canadiens.L'axe urbain le plus peuplé est le corridor Québec-Windsor, qui inclut les villes de Montréal, Ottawa et Toronto. Il eprésente environ 60 % de la population canadienne. Le nord du pays, notamment les provinces et territoires comme le Nunavut, le Yukon et les Territoires du Nord-Ouest, sont vastes mais très peu peuplés, en raison des conditions climatiques difficiles et de l'isolement géographique, avec des communautés souvent isolées.

Le Canada est l'un des pays les plus multiculturels au monde. Environ 22 % de la population est née à l'étranger, en grande partie grâce à une politique d'immigration active. Le Canada accueille chaque année environ 400 000 nouveaux immigrants. La majorité des immigrants viennent d'Asie (notamment de la Chine, de l'Inde et des Philippines), mais il y a aussi des populations importantes d'Afrique et du Moyen-Orient. Cette diversité ethnique enrichit la culture canadienne et stimule l'économie, mais pose aussi des défis en matière d'intégration sociale et linguistique. 

Anglophones et Francophones.
Le Canada est un pays bilingue, avec deux langues officielles : l'anglais et le français. Environ 75 % des Canadiens parlent anglais, tandis que le français est la langue maternelle de 22 % de la population, principalement au Québec, mais aussi dans certaines régions du Nouveau-Brunswick et de l'Ontario. Environ 18 % des Canadiens sont bilingues (français et anglais). Le Québec a le plus grand pourcentage de bilingues (près de 50 %), surtout à Montréal. Dans le reste du Canada, l'anglais est souvent la langue dominante, même si les écoles d'immersion en français sont populaires chez les anglophones.La culture bilingue du Canada se reflète dans les médias (Radio-Canada, CBC), la littérature, la musique et les arts. 

La province du Québec est la seule province à majorité francophone, avec environ 80 % de la population qui y parle le français comme langue principale. Montréal, la plus grande ville de la province, est majoritairement francophone, bien qu'elle abrite une importante communauté anglophone. Le Nouveau-Brunswick compte environ 33 % de francophones, principalement dans les régions de la péninsule acadienne, à l'est de la province. L'Ontario abrite une importante communauté francophone, surtout concentrée dans l'est de la province (région d'Ottawa) et le nord (près de Sudbury, North Bay et Hearst). Environ 5 % des Ontariens sont francophones. Une petite mais historiquement importante communauté francophone vit dans le sud du Manitoba, notamment autour de Saint-Boniface à Winnipeg. Des populations francophones sont présentes dans d'autres provinces, bien que plus petites en nombre (Nouvelle-Écosse, Île-du-Prince-Édouard, Alberta, Colombie-Britannique).
En plus de l'anglais et du français, plus de 200 langues sont parlées au Canada, reflétant la diversité culturelle du pays.

Politique linguistique et statut officiel.
Le bilinguisme au Canada est un sujet de politique publique important, avec des efforts constants pour promouvoir les services en français et protéger la langue dans un pays où l'anglais domine largement.

En 1969, le Canada a adopté la Loi sur les langues officielles, qui reconnaît le français et l'anglais comme les deux langues officielles du pays. Cela signifie que les deux langues doivent être utilisées dans les institutions fédérales (Parlement, tribunaux et ministères fédéraux, en particulier). Les services publics doivent être offerts dans les deux langues dans les régions où il existe une demande importante. C'est notamment le cas à Ottawa (capitale fédérale), au Nouveau-Brunswick et dans certaines régions bilingues du pays. Le gouvernement du Canada soutient aussi activement les programmes d'immersion française dans les écoles pour promouvoir le bilinguisme chez les jeunes Canadiens anglophones.

La province du Québec est la seule province où le français est la langue officielle (en vertu de la Charte de la langue française de 1977, ou Loi 101). Le français est la langue utilisée dans les affaires publiques, l'éducation et la plupart des communications officielles. Le Nouveau-Brunswick est la seule province officiellement bilingue; l'anglais et le français y ont le même statut légal. Le français est reconnu comme langue officielle des tribunaux et de l'administration dans certaines parties de l'Ontario, mais l'anglais est majoritaire dans l'ensemble de la province. Les autres provinces canadiennes ne reconnaissent pas officiellement le français comme langue officielle provinciale, mais fournissent des services en français dans certaines circonstances (notamment au Manitoba et en Nouvelle-Écosse.

Enjeux et identités.
Les francophones vivant hors du Québec (franco-canadiens) représentent une minorité linguistique dans leurs provinces respectives, avec des défis particuliers pour maintenir leur langue et leur culture. Ils ont souvent des écoles francophones et des associations communautaires pour soutenir leur culture. Cependant, le déclin du français en dehors du Québec est un enjeu, avec une proportion croissante de francophones qui deviennent bilingues ou anglophones au fil des générations. Les francophones hors Québec militent pour un accès accru aux services en français et pour une meilleure représentation dans les institutions provinciales et fédérales. 

La survie de la langue française est un sujet central au Québec, mais aussi pour les populations francophones hors Québec. Le déclin démographique des francophones, en particulier dans les régions majoritairement anglophones, est une source d'inquiétude. La mondialisation et la prédominance de l'anglais comme langue internationale exercent une pression sur l'usage du français, en particulier chez les jeunes, même au Québec. Au Québec, des mesures comme la Loi 101 ont pour but de protéger et de promouvoir l'usage du français, en imposant des quotas dans les écoles anglophones et en exigeant que le français soit la langue prédominante sur les enseignes commerciales.
Les anglophones du Québec représentent environ 8 % de la population québécoise. Ils sont principalement concentrés dans les grandes villes, surtout à Montréal et dans la région de l'Outaouais (près d'Ottawa). La Charte de la langue française (Loi 101) a instauré le français comme langue principale d'usage public au Québec. Cette loi impose que le français soit la langue de l'enseignement, de l'administration, et du travail, ce qui a parfois créé des tensions avec la population anglophone qui craint de voir ses droits linguistiques réduits. Malgré cela, la population anglophone du Québec reste dynamique, avec ses propres institutions, écoles, universités (comme l'Université McGill), médias (comme le journal Montreal Gazette) et un fort sentiment d'appartenance à la culture québécoise tout en préservant son identité anglophone. 

Les populations autochtones du Canada.
Les peuples autochtones du Canadareprésentent environ 5 % de la population,  soit environ 1,8 million de personnes selon les données les plus récentes. Ces populations sont regroupées en trois principaux groupes reconnus dans la Constitution canadienne : les Premières Nations, les Inuits, et les Métis. Les populations autochtones sont dispersées sur l'ensemble du territoire canadien, mais beaucoup sont concentrées dans les provinces du nord et dans certaines réserves. Chaque groupe a des langues, des cultures et des histoires distinctes, et leur relation avec le gouvernement canadien et la terre varie selon les régions. Ces populations sont confrontées à des problèmes socio-économiques persistants tels que la pauvreté, l'accès à l'éducation et aux soins de santé. 

Premières Nations.
Les Premières Nations (nviron 977 000 personnes) sont réparties à travers tout le Canada, mais elles sont surtout présentes dans les provinces du sud, comme l'Ontario, le Québec, la Colombie-Britannique, le Manitoba et la Saskatchewan.  Il existe plus de 600 Premières Nations au Canada. Parmi les langues autochtones les plus parlées, on trouve le cri, l'ojibwé, le dene et le mohawk. 

Chaque Première Nation a ses propres traditions, systèmes de gouvernance et structures sociales. Beaucoup de Premières Nations vivent dans des réserves, des terres mises de côté pour leur usage exclusif en vertu de traités historiques ou modernes. Cependant, une grande partie de la population des Premières Nations vit également en dehors des réserves, souvent dans des zones urbaines.

Les Premières Nations sont parties prenantes de nombreux traités signés avec la Couronne britannique et le gouvernement canadien. Ces traités sont des accords historiques qui établissent des droits et des obligations, mais leur mise en oeuvre a souvent été source de tensions et de conflits. Aujourd'hui, des efforts sont en cours pour réconcilier les Premières Nations avec le reste du pays, notamment à travers des négociations de traités modernes et des revendications territoriales.

Inuits.
Les Inuits (environ 65 000 personnes) habitent principalement dans le Nord canadien,  et sontrépartis sur quatre régions connues collectivement sous le nom de Inuit Nunangat ( Nunavut, territoire autonome; Inuvialuit , Territoires du Nord-Ouest; Nunavik, nord du Québec; Nunatsiavut, Labrador).

Les Inuits ont une culture historiquement basée sur la chasse et la pêche dans les conditions arctiques rigoureuses. Ils pratiquent encore ces activités traditionnelles, même si beaucoup d'entre eux ont intégré des modes de vie plus modernes. Les Inuits parlent principalement l'inuktitut, une langue eskaléoute qui a plusieurs dialectes. Ils ont une riche tradition orale, avec des récits, des chants et des danses qui sont transmis de génération en génération. 

Aujourd'hui les Inuits font face à des défis spécifiques, notamment liés au changement climatique, qui affecte leur environnement arctique et leurs moyens de subsistance traditionnels. Ils sont également confrontés à des problèmes de santé publique (comme des taux élevés de tuberculose), d'insécurité alimentaire et de logement dans les communautés nordiques isolées.

Métis.
Les Métis (environ 624 000 personnes) vivent principalement dans les provinces des Prairies (Manitoba, Saskatchewan, Alberta) et en Ontario. Il existe aussi des populations métisses en Colombie-Britannique, au Québec et dans certaines régions du Nord. Les Métis sont issus de l'union entre des colons européens (souvent des commerçants de fourrures français ou écossais) et des femmes autochtones (souvent des Premières Nations). 

Au fil du temps, les Métis ont développé une culture distincte, combinant des éléments européens et autochtones, particulièrement marquée par la chasse au bison et le commerce des fourrures. Les Métis parlent parfois le michif, un mélange de français, d'anglais et de langues autochtones, mais cette langue est en voie de disparition. Ils ont une riche tradition culturelle avec des danses (notamment la gigue métisse), de la musique et un art unique.

Les Métis ont historiquement lutté pour la reconnaissance de leurs droits fonciers et politiques, notamment lors de la rébellion de Louis Riel à la fin du XIXe siècle. Aujourd'hui, ils sont reconnus comme un peuple autochtone distinct avec des droits spécifiques, bien que leur statut juridique ait longtemps été négligé par le gouvernement canadien.

Questions sociales et économiques.
Les populations autochtones du Canada font face à des défis socio-économiques importants, notamment en matière de pauvreté, de logement, de santé, et d'éducation. Elles  connaissent des taux plus élevés de chômage, de suicide et de violence par rapport à la moyenne canadienne. Les conditions de vie sur de nombreuses réserves et dans les communautés nordiques peuvent être difficiles, avec un manque d'accès à des services essentiels comme l'eau potable, les soins de santé et l'éducation. Les pensions indiennes et le système des pensionnats (où des milliers d'enfants autochtones ont été forcés de fréquenter des écoles dans le but de les assimiler à la culture européenne) ont eu des effets dévastateurs sur les populations autochtones. Ce passé a conduit à des traumatismes intergénérationnels et à des problèmes sociaux persistants.

Il existe aujourd'hui un mouvement fort pour la revitalisation des langues et des cultures autochtones, qui avaient été marginalisées par des décennies de politiques d'assimilation. De nombreuses populations autochtones travaillent à réintroduire leur langue dans les écoles et les espaces publics. Les artistes autochtones, les cinéastes, les écrivains et les musiciens contribuent aussi à la renaissance et à la promotion de leur héritage culturel, avec un intérêt croissant au Canada et dans le monde.

Economie.
L'économie du Canada, bénéficiant de ressources naturelles abondantes, d'une main-d'oeuvre qualifiée et d'une infrastructure bien développée, est l'une des plus développées et diversifiées au monde. En 2023, le PIB du Canada était estimé à environ 2200 milliards de dollars américains, le classant parmi les 10 premières économies mondiales. Le taux de chômage tourne autour de 5 à 6 %, bien qu'il puisse fluctuer en fonction des conditions économiques mondiales. La lutte contre l'inflation est une priorité de la Banque du Canada, qui vise une cible annuelle d'environ 2 %. Le Canada est régulièrement classé parmi les pays ayant la meilleure qualité de vie au monde, grâce à un système de soins de santé universels, un système éducatif performant, et une faible criminalité. Toutefois, des inégalités régionales existent, notamment entre les provinces riches en ressources comme l'Alberta et les provinces plus dépendantes des transferts fédéraux comme l'Île-du-Prince-Édouard ou la Nouvelle-Écosse. Le gouvernement canadien met également en oeuvre des politiques fiscales et sociales destinées à réduire les inégalités, comme un système de santé universel et des filets de sécurité sociale robustes.

Le Canada possède d'immenses ressources naturelles, qui jouent un rôle clé dans son économie. Le pays est l'un des plus grands producteurs et exportateurs de pétrole et de gaz naturel, avec des réserves massives dans l'Alberta et d'autres provinces. Le pays est également un important producteur d'hydroélectricité et de ressources renouvelables. L'industrie forestière, notamment l'exploitation du bois et la production de pâte à papier, est un pilier économique dans des provinces comme la Colombie-Britannique, le Québec et l'Ontario. Le Canada est par ailleurs l'un des plus grands producteurs mondiaux de minéraux comme le nickel, l'uranium, le cuivre et l'or, ainsi que des diamants dans les Territoires du Nord-Ouest.  Les vastes prairies du Manitoba, de la Saskatchewan et de l'Alberta produisent du blé, de l'orge, du canola et d'autres céréales.

Le secteur manufacturier du Canada est également important, particulièrement en Ontario et au Québec. Le Canada possède une industrie automobile importante, notamment en Ontario, avec des fabricants de véhicules et de pièces détachées. Le Québec, notamment à Montréal, est un centre mondial pour l'industrie aérospatiale, avec des entreprises comme Bombardier et d'autres acteurs majeurs dans la fabrication d'avions et de systèmes associés. Le secteur des produits chimiques et pharmaceutiques est également important pour l'économie canadienne, avec des exportations vers divers pays.

Le secteur des services représente environ 70 % du PIB du Canada et emploie la majorité de la population. Les principales banques canadiennes, comme la Banque Royale du Canada et la Banque Toronto-Dominion, sont parmi les plus grandes au monde et jouent un rôle essentiel. Le commerce de détail  est un secteur  vital pour l'économie intérieure avec des entreprises comme Loblaws, Canadian Tire et d'autres grandes chaînes. Des villes comme Toronto, Vancouver et Montréal sont des centres de développement technologique, qui attirent des investissements dans les secteurs du logiciel, des télécommunications et de l'intelligence artificielle

Le réseau de transport est bien développé dans le sud du pays avec des autoroutes modernes et un système ferroviaire (comme Via Rail) qui relie les grandes villes. Cependant, les régions nordiques restent beaucoup moins accessibles, certaines communautés n'étant reliées que par avion ou bateau. Le Canada possède également d'importants ports commerciaux, notamment à Vancouver et Halifax, ainsi que des aéroports internationaux majeurs comme ceux de Toronto Pearson et Montréal-Trudeau.

Le Canada est une économie très ouverte, avec une grande dépendance au commerce international, notamment avec les États-Unis, qui est de loin son plus grand partenaire commercial. Le Canada est membre de l'Accord États-Unis-Mexique-Canada (AEUMC), successeur de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA). Il exporte principalement des ressources naturelles, des véhicules, des produits manufacturés et des services financiers. Bien que les relations commerciales avec les États-Unis soient cruciales, le Canada cherche également à renforcer ses relations avec d'autres régions comme l'Europe (accord CETA avec l'Union européenne) et l'Asie (accord de Partenariat transpacifique).

Le Canada cherche aussi à diversifier son économie au-delà des secteurs traditionnels de l'énergie et des ressources naturelles, avec des investissements dans les technologies propres, l'intelligence artificielle et l'économie numérique. En tant que grand producteur d'énergie fossile, le Canada fait face à des défis importants pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre, tout en répondant aux engagements climatiques internationaux. Il investit d'ores et déjà massivement dans les énergies renouvelables, mais la dépendance à l'exploitation des sables bitumineux et au secteur minier crée des tensions entre le développement économique et les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Le gouvernement canadien est également engagé dans la préservation de ses parcs nationaux et de sa biodiversité, en collaboration avec les communautés autochtones.

Quelques-unes des grandes villes du Canada

• Toronto (Ontario). - Environ 2,9 millions (environ 6 millions dans la région métropolitaine). Plus grande ville du Canada et capitale de l'Ontario. Toronto est le principal centre économique du pays, avec une importante influence dans les domaines des finances, des arts, et des affaires. Elle abrite la Bourse de Toronto, plusieurs grandes banques et sociétés multinationales. Toronto est aussi un centre culturel cosmopolite avec une grande diversité ethnique.

• Montréal (Québec). - Environ 1,7 million (environ 4,2 millions dans la région métropolitaine). Plus grande ville de la province de Québec. Montréal est un centre culturel et artistique majeur, avec une grande population francophone. La ville est reconnue pour ses festivals, sa scène artistique et son rôle important dans l'industrie du cinéma et des jeux vidéo. Elle est également un centre économique important dans les secteurs de l'aérospatial, de la pharmaceutique et de la finance.

• Vancouver (Colombie-Britannique). -  Environ 700 000 habitants (environ 2,6 millions dans la région métropolitaine). Plus grande ville de l'Ouest canadien. Vancouver est un centre économique et culturel majeur, situé sur la côte Pacifique. Elle joue un rôle clé dans les échanges commerciaux avec l'Asie. La ville est également réputée pour sa qualité de vie, ses espaces naturels (forêts, montagnes, océan), et sa scène culturelle diversifiée.

• Calgary (Alberta). - Environ 1,3 million d'habitants. Plus grande ville de l'Alberta. Calgary est le centre de l'industrie pétrolière et gazière du Canada. C'est également une ville dynamique avec un secteur financier en croissance et un intérêt croissant pour les énergies renouvelables. La ville est célèbre pour son Stampede, un des plus grands festivals de rodéo du monde.

• Ottawa (Ontario). -  Environ 1 million d'habitants. Capitale du Canada. Ottawa est le siège du gouvernement fédéral du Canada, avec de nombreux

bâtiments gouvernementaux, ambassades et organisations internationales. C'est également une ville technologique en pleine expansion, avec un secteur de haute technologie florissant.

• Edmonton (Alberta). - Environ 1 million d'habitants. Capitale de la province de l'Alberta. Edmonton est un centre d'approvisionnement pour l'industrie énergétique, en particulier pour les sables bitumineux. Elle est également un centre culturel avec de nombreux festivals et événements. L'université de l'Alberta y est un centre important pour la recherche et l'éducation.

• Québec (Québec). - Environ 550 000 habitants (environ 800 000 dans la région métropolitaine). Capitale de la province de Québec. Ville historique, Québec est le centre politique et administratif de la province. Son Vieux-Québec est classé au patrimoine mondial de l'Unesco. Elle est également un centre important pour la fonction publique, l'industrie touristique, et les arts.

• Winnipeg (Manitoba). - Environ 750 000 habitants. Capitale de la province du Manitoba. Winnipeg est un centre économique et culturel majeur de la région des Prairies. Elle possède une économie diversifiée basée sur le commerce, l'industrie manufacturière et l'agriculture. La ville est également un carrefour important pour le transport et la logistique.

• Hamilton (Ontario). - Environ 570 000 habitants. Ville industrielle majeure de l'Ontario. Hamilton est traditionnellement tournée vers l'industrie sidérurgique, mais elle est aussi en pleine diversification avec une montée en puissance des secteurs de la santé et des nouvelles technologies. Son emplacement à proximité de Toronto en fait un centre résidentiel et économique important.

• Halifax (Nouvelle-Écosse). - Environ 430 000 habitants. Capitale de la Nouvelle-Écosse. Halifax est la principale ville de la région de l'Atlantique et un centre économique important pour cette région. Elle abrite un port maritime stratégique et des industries basées sur les ressources naturelles, la défense, et l'éducation.

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Mario Faubert, Nunavik Québec inconnu, Editions du passage, 2010.
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Olivier Barrot, Alain Bouldouyre, Carnet transcanadien : Toronto-Vancouver à bord du Canadien, Actes Sud, 2009. - Olivier Barrot et Alain Bouldouyre ont embarqué un beau jour de décembre pour un voyage d'une demi-semaine, en train. Ils ont traversé la Prairie canadienne et les Rocheuses, de Toronto à Vancouver, des Grands Lacs au Pacifique. Par moins trente degrés, pendant quatre jours, ils ont pris leur temps, ils ont écrit, dessiné, rêvé. " Nous n'avions entendu parler d'un train traversant le Canada de part en part, survivance de l'époque des pionniers, archaïsme à peine concevable en une contrée de prairies et de lacs mais aussi de montagnes. Une sorte de Transsibérien d'Amérique, sur lequel nous avons commencé à nous renseigner. Ce que nous avons recueilli a ouvert la porte du rêve : le train existait toujours, il fonctionne toute l'année et relie Toronto à Vancouver dans les deux sens, il est plutôt bon marché. Nous pouvions partir en toute saison, et nous avons opté pour l'hiver, Gilles Vigneault l'avait proclamé à juste raison : " Mon pays, ce n'est pas un pays, c'est l'hiver ! "  (couv.).

P. Nopper, Canada entre ciel et terre, National Geographic France, 2006. - Après le succès de L'Egypte, L'Irlande, L'Amérique, la Toscane et Le Monde entre ciel et terre, National Geographic poursuit la collection avec ce titre Canada entre ciel et terre. Prises d'avion, d'hélicoptère ou de montgolfière ces photos aériennes présentent l'immensité du Canada, fabuleuse terre de contrastes qui s'étend sur plus de 5000 km entre les rivages de l'Océan Atlantique et la côte Pacifique... Une telle superficie offre une diversité inouïe de paysages et de vie sauvage. De grands espaces se découvrent, des sommets enneigés aux glaciers des Rocheuses, des vastes étendues de prairies aux forêts à perte de vue, des charmants ports de pêche du Golfe de Saint Laurent aux collines verdoyantes de Cap Breton et de Terre Neuve ou encore au désert de glace du Grand Nord... Les clichés se font reflets de ces prodigieuses richesses naturelles qui défilent à l'infini. Au coeur de cette nature intacte apparaissent aussi les grandes cités cosmopolites comme Vancouver et les villes plus européennes de Montréal ou Québec, signes d'une variété culturelle et architecturale exceptionnelle. Huit superbes chapitres se succèdent pour nous faire découvrir ces merveilles à un rythme visuel éblouissant. Vus du ciel, villes, villages et paysages se dévoilent au lecteur sous des perspectives insoupçonnées et spectaculaires. De courts textes introduisent chacun de ces chapitres. Des légendes précises donnent au lecteur les nécessaires clés de lecture. Une maquette simple et aérée laisse tout l'espace à la somptuosité exceptionnelle des photos. Le format compact permet le feuilletage agréable du livre. (couv.).

Y. Bridault -  R. Hicker, Canada, une autre Amérique, Vilo, 2005. - Les clichés ont la vie dure. Pour nombre d'Européens, surtout français, le nom de Canada n'évoque, aujourd'hui encore, que des cousins d'outre-Atlantique merveilleusement accueillants mais confits dans leur passé, un cocasse accent d'autrefois, des forêts infinies peuplées d'ours bruns, de grisantes équipées en motoneiges, et d'interminables hivers. Bien qu'en partie réelles, ces pittoresques cartes postales reflètent un monde en partie disparu. Elles ne tiennent compte ni de la variété du pays, ni de son extraordinaire évolution depuis quelques décennies, et feraient presque oublier que le Canada ne se limite pas au Québec ni à ses satellites des Provinces Maritimes. On l'ignore encore trop souvent, cette terre autrefois en marge, perdue à la frontière nord des Etats-Unis, donne actuellement naissance à une autre Amérique. (couv.).

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