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Estados Unidos Mexicanos (Mexico) |
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![]() 23 00 N, 102 00 W |
Le Mexique![]() ![]() ![]() ![]() - ![]() Carte du Mexique. Source : The World Factbook. (Cliquer sur l'image pour afficher une carte plus détaillée). C'est une république
fédérale, dont la constitution est calquée sur
celle des Etats-Unis; elle compte 31 Etats et une entité fédérale (la
Ville
de Mexico, anciennement México, Distrito Federal), dans
lequel se trouve la capitale, Mexico Les 31 Etats du Mexique Géographie physique du MexiqueCôtes, presqu'îles, caps, îles, golfes, baies.Le développement total des côtes est de 9300 km : soit 2600 kilomètres sur le golfe du Mexique, et 6700 km sur l'Océan Pacifique, en tenant compte du littoral du golfe de Californie. La côte orientale, plage basse, sablonneuse et bordée de lagunes, se creuse en un vaste demi-cercle qui forme le golfe du Mexique, au fond duquel se développe la baie de Campêche, bordant la presqu'île de Yucatan, terminée sur l'Atlantique par le cap Catoche. La côte occidentale, plus élevée, détache au Nord-Ouest la longue presqu'île de Californie, à l'extrémité de laquelle se dresse le cap San Lucas et qui forme un golfe étroit, le golfe de Californie (Mer de Cortez), tandis que se creuse, a la hauteur de l'isthme de Tehuantepec rattachant le Mexique à l'Amérique centrale, le golfe de Tehuantepec. Sur la côte orientale, on rencontre les petites îles del Madre Austral, de Tamiahua et de Terminos dans la rade de Campêche, et, à l'Est de la presqu'île du Yucatan, l'île Cozumel; sur la côte occidentale, dans le golfe de Californie, les îles Guarda, del Carmen, San José, Espiritu Santo, de Cerratoo; plus au Sud, dans l'Océan Pacifique, les Trois-Maries, et l'île Cedros, dans la baie de San Sebastian Viscaino, à l'Ouestde la presqu'île de Californie. Le cap Corrientes, sur le Pacifique, ferme la baie de Banderas. - ![]() Le Popocatepetl (à droite) et l'Ixtaccihuatl. Au premier plan, la vallée de Mexico. Tableau de José Velasco (1905). Aspect général.
Orographie.
Il existe, en outre, un assez grand nombre de lacs, dont plusieurs reçoivent des cours d'eau; ce sont d'abord les six nappes d'eau de la vallée de México, dont la plus grande est le Tezcuco; viennent ensuite : le lac de Chapala, le plus grand lac du Mexique; les lacs de Patzcuaro et de Cuitzeo; des lacs artificiels : Netzahualcoyotl, Miguel Aleman. Climat.
Biogéographie du MexiqueLa biogéographie du Mexique est l'une des plus complexes et riches du monde, en raison de sa position géographique, ainsi que de son relief extrêmement varié. Le pays s'étend du désert aride du nord aux jungles humides du sud, avec des chaînes montagneuses, des hauts plateaux, des vallées profondes, et une grande variété de climats, allant du climat tempéré au climat tropical humide. Cette diversité physique a favorisé une mosaïque écologique qui se traduit par une biodiversité exceptionnelle, tant en faune qu'en flore.Le Mexique est considéré comme l'un des dix-sept pays dits « mégadivers », qui regroupent une proportion très élevée d'espèces terrestres. On y trouve plus de 200 000 espèces connues, dont un grand nombre endémiques, c'est-à -dire qu'elles ne se trouvent nulle part ailleurs. Cette richesse biologique est notamment concentrée dans des écosystèmes comme les forêts tropicales humides du Chiapas et de la péninsule du Yucatán, les forêts de pins et de chênes de la Sierra Madre, ou encore les déserts du Sonora et du Chihuahua. Chaque écorégion héberge des communautés biologiques distinctes qui évoluent selon des gradients d'altitude, de température et d'humidité. Le Mexique se trouve à la croisée de deux grandes régions biogéographiques : la région néarctique au nord, qui comprend des espèces tempérées similaires à celles des États-Unis, et la région néotropicale au sud, qui abrite des espèces typiques d'Amérique centrale et d'Amérique du Sud. Ce chevauchement crée des zones de transition écologiques, appelées écotones, où se mélangent des espèces des deux origines. Cette interface écologique favorise le développement d'une faune et d'une flore extrêmement variées, mais également une forte spécialisation des espèces à des niches écologiques précises. Les hautes chaînes de montagnes mexicaines, comme la Sierra Madre Occidentale, la Sierra Madre Orientale et la Sierra Madre del Sur, agissent comme des barrières naturelles, ce qui favorise la spéciation et l'endémisme. Par exemple, de nombreuses espèces de reptiles, d'amphibiens et de plantes ne se trouvent que dans certaines zones montagnardes restreintes. De même, les îles du golfe de Californie hébergent des espèces insulaires uniques qui ont évolué de manière isolée. La complexité biogéographique du Mexique est également influencée par l'histoire géologique du territoire. Le déplacement des plaques tectoniques, les épisodes volcaniques, les changements climatiques passés et les mouvements glaciaires ont façonné la distribution actuelle des espèces. Certaines zones, comme les forêts de nuages des hautes altitudes, sont considérées comme des refuges glaciaires, où des espèces anciennes ont pu survivre à des périodes de changement climatique drastique. Cependant, cette richesse biologique est aujourd'hui menacée par la déforestation, l'urbanisation, l'agriculture intensive, l'extraction minière, et le changement climatique. Beaucoup d'habitats naturels ont été fragmentés, ce qui isole les populations animales et végétales, limitant leur capacité à survivre. En réponse, le Mexique a développé un important réseau de réserves naturelles et de parcs nationaux, et participe à des programmes internationaux de conservation de la biodiversité. Flore.
Dans les régions arides du nord, on retrouve diverses plantes succulentes, des cactus, des agaves, des ocotillos. Ces plantes ont développé des adaptations spécifiques pour survivre dans des conditions extrêmes de chaleur et de sécheresse. Les cactus, par exemple, sont omniprésents et jouent un rôle crucial dans l'écosystème local, qui servent de nourriture et de refuge pour de nombreuses espèces animales. Certains cactus mexicains, tels que le saguaro, sont emblématiques de ces régions désertiques. Les forêts tropicales humides du sud-est du Mexique, notamment dans les États de Quintana Roo, Campeche et Chiapas, sont riches en espèces végétales variées. On y trouve des arbres majestueux comme le ceiba, ainsi que des orchidées. Ces forêts sont également abritées par une faune riche et diversifiée. Elles jouent un rôle essentiel dans la régulation du climat et la préservation de la biodiversité. Les régions montagneuses du Mexique, comme les chaînes de volcans dans les États de Puebla, Oaxaca et Michoacán, présentent une flore variée en fonction de l'altitude. Au niveau des basses altitudes, on trouve des forêts sèches et des savanes, tandis qu'à mesure que l'altitude augmente, apparaissent des forêts de conifères, des prairies alpines et des rochers nus. Parmi les plantes caractéristiques des régions montagneuses, on trouve des épicéas, des pins, des sapins, des houx et des rhododendrons. Enfin, les régions subtropicales du centre du Mexique, telles que le plateau central et les régions côtières, abritent une flore adaptée aux conditions de température modérée et aux précipitations variables. On y trouve des plantes comme les cactus, les agaves, les aloès, ainsi que des espèces d'arbres fruitiers comme les avocats, les manguiers et les citronniers. Ces régions sont également connues pour leur agriculture intensive, qui produit des cultures telles que le maïs, le haricot et le piment, qui font partie intégrante de la culture mexicaine. Faune.
Dans les régions arides du nord, on trouve une faune adaptée aux conditions extrêmes de chaleur et de sécheresse. Parmi les mammifères, on retrouve des coyotes, des cerfs de Virginie, des antilopes d'or et des ours noirs. Les reptiles sont particulièrement nombreux, avec des espèces comme les iguanes, les couleuvres, le vipères à fosse (serpents à sonnettes) et les geckos. Les serpents à sonnettes, notamment, sont emblématiques de ces régions désertiques. Les invertébrés, comme les scorpions, les araignées et les criquets, jouent également un rôle important dans l'écosystème local. Les forêts tropicales humides du sud-est du Mexique, notamment dans les États de Quintana Roo, Campeche et Chiapas, sont riches en espèces animales variées. Ces forêts abritent une faune exceptionnelle. Parmi les oiseaux, on trouve des aras, des perroquets, des colibris et des toucans. Les primates, comme le singe araignée, le singe capucin et le singe hurleur, sont également présents. Les reptiles comprennent des boas, des caïmans et des iguanes verts. Les amphibiens, tels que les crapauds-lunes et les grenouilles poison, sont également nombreux. Les mammifères, comme les jaguars et les pumas, complètent cette liste impressionnante. Les régions montagneuses du Mexique, comme les chaînes de volcans dans les États de Puebla, Oaxaca et Michoacán, présentent une faune variée en fonction de l'altitude. Au niveau des basses altitudes, on trouve des forêts sèches et des savanes, tandis qu'à mesure que l'altitude augmente, apparaissent des forêts de conifères, des prairies alpines et des rochers nus. Parmi les mammifères des régions montagneuses, on trouve des coyotes, des ours noirs et des pumas. Les oiseaux et les reptiles, complètent cette faune. Enfin, les régions subtropicales du centre du Mexique, telles que le plateau central et les régions côtières, abritent une faune adaptée aux conditions de température modérée et aux précipitations variables. On y trouve des mammifères comme les cerfs de Virginie, les coyotes, les ours noirs et les jaguars. Les oiseaux, comme les perroquets et les bruands, sont également présents. Parmi les amphibiens, il convient de noter les Axolotls. Les insectes, comme les papillons monarques, jouent un rôle important dans l'écosystème local. Chaque automne, des millions de papillons monarques migrent vers le Mexique pour hiverner dans les forêts de pins des États de Michoacán et d'Oaxaca, offrant un spectacle magnifique et unique. Géographie humaine du MexiquePopulation.Le Mexique est le onzième pays le plus peuplé du monde, avec une population qui dépasse les 130 millions d'habitants. Sa structure démographique et son évolution sont le résultat d'un croisement historique entre populations autochtones, colonisateurs espagnols, et plus tard des influences migratoires régionales et internationales. La population est majoritairement urbaine, avec plus de 80 % des habitants qui vivent dans des zones métropolitaines, notamment Mexico, Guadalajara, Monterrey et Puebla. Cette urbanisation rapide s'est accentuée au cours du XXe siècle, et a engendré à la fois de fortes dynamiques économiques et d'importants défis sociaux, tels que l'inégalité d'accès aux services, la pauvreté urbaine, et la croissance des quartiers informels. Longtemps marqué par une natalité élevée, le pays a vu son taux de fécondité chuter de plus de six enfants par femme dans les années 1970 à environ deux aujourd'hui. Cette baisse, conjuguée à une espérance de vie en hausse, entraîne un vieillissement progressif de la population. Le Mexique reste néanmoins un pays jeune, avec un âge médian d'environ 29 ans, mais cette dynamique évolue rapidement. Ce changement soulève des enjeux majeurs : la nécessité d'adapter les politiques de santé publique, les systèmes de retraite, et l'infrastructure urbaine à une société qui se dirige vers une population plus âgée. La société mexicaine est caractérisée par une très grande diversité culturelle, enracinée dans l'héritage précolombien et colonial. Environ 25 millions de Mexicains s'identifient comme autochtones. Les langues indigènes, bien que menacées, sont encore parlées par plus de 7 millions de personnes. Toutefois, ces populations souffrent souvent d'un accès limité à l'éducation, à la santé et à l'emploi, et sont surreprésentées dans les indicateurs de pauvreté. Cela reflète une inégalité sociale structurelle héritée de la colonisation et perpétuée par les dynamiques économiques contemporaines. L'inégalité est un trait marquant de la sociologie mexicaine. Le pays affiche des niveaux élevés de disparités économiques et sociales, tant entre régions (nord plus développé que le sud) qu'entre groupes sociaux. Les écarts de revenus, d'accès aux soins, à l'éducation et aux services de base sont significatifs. Le système social mexicain est fortement influencé par une économie informelle omniprésente, qui représente plus de 50 % des emplois. Cette informalité a des conséquences directes sur la sécurité sociale, les droits du travail et la planification économique. Le Mexique est à la fois un pays d'émigration, de transit et d'immigration. Historiquement, des millions de Mexicains ont émigré vers les États-Unis, où ils forment une diaspora importante qui influence les liens culturels, sociaux et économiques entre les deux pays. Les envois de fonds (remesas) de ces migrants représentent une source majeure de revenus pour des millions de familles, dépassant même les revenus issus du tourisme ou du pétrole. Plus récemment, le Mexique est devenu une zone de passage pour des migrants d'Amérique centrale qui cherchent à atteindre les États-Unis, ce qui a complexifié les enjeux de politiques migratoires, de droits humains et d'intégration sociale. Le catholicisme reste la religion majoritaire, bien que son emprise ait légèrement diminué face à la croissance des églises protestantes évangéliques et à une montée du sécularisme, en particulier chez les jeunes générations urbaines. Les valeurs familiales demeurent centrales dans la vie sociale, avec des réseaux familiaux solides qui jouent un rôle de soutien face à l'insuffisance des dispositifs publics. Toutefois, les dynamiques familiales se transforment, avec une augmentation des familles monoparentales, des divorces et un recul relatif du mariage traditionnel. Malgré une histoire politique marquée par le centralisme, l'autoritarisme et la corruption, les dernières décennies ont vu émerger une société civile plus active, des médias indépendants et des mouvements sociaux puissants, notamment dans les domaines des droits humains, des luttes féministes, autochtones ou environnementales. Les femmes, bien que longtemps reléguées à un rôle secondaire, occupent désormais une place croissante dans la vie politique, économique et universitaire. Les violences de genre et les inégalités persistent cependant. Enfin, la violence et l'insécurité ont une influence majeure sur la vie sociale. La guerre contre les cartels de la drogue, les disparitions forcées, les homicides de masse et la corruption institutionnelle ont profondément affecté la cohésion sociale. Ce climat d'insécurité pèse sur les dynamiques de mobilité, d'emploi et de vie quotidienne, mais il a aussi suscité une forte mobilisation citoyenne pour la mémoire, la justice et les réformes de la sécurité publique. Quelques-unes des principale villes du Mexique
Groupes ethnolinguistiques. Le Mexique est l'un des pays les plus riches en diversitĂ© ethnolinguistique au monde. Cette richesse est le fruit d'un long processus historique qui mĂŞle civilisations autochtones, colonisation espagnole, mĂ©tissage, migrations et rĂ©sistances culturelles. Ă€ cĂ´tĂ© de la population mĂ©tisse majoritaire, le pays compte, comme on l'a dit, plus de 25 millions de personnes s'identifiant comme indigènes, soit près d'un cinquième de la population totale. Parmi elles, plus de 7 millions parlent une langue autochtone, appartenant Ă l'une des 68 langues officiellement reconnues, rĂ©parties en 11 familles linguistiques. Ces langues se dĂ©clinent Ă leur tour en plus de 360 variantes dialectales, ce qui tĂ©moigne de la vitalitĂ©, mais aussi de la fragmentation linguistique de ces groupes. Les langues autochtones du Mexique sont inscrites dans un rĂ©gime juridique particulier. La Constitution reconnaĂ®t le caractère plurilingue du pays depuis l'an 2003, et la Ley General de Derechos LingĂĽĂsticos de los Pueblos IndĂgenas confère aux langues indigènes le mĂŞme statut que l'espagnol dans leurs rĂ©gions respectives. NĂ©anmoins, la mise en oeuvre concrète de ces droits reste limitĂ©e. Les locuteurs de langues indigènes subissent frĂ©quemment des discriminations linguistiques et culturelles, tant dans le système judiciaire que dans l'accès Ă la santĂ©, Ă l'Ă©ducation ou Ă l'emploi. Cette marginalisation contribue Ă l'Ă©rosion linguistique, en particulier chez les jeunes gĂ©nĂ©rations. L'ensemble de ces groupes autochtones ne se dintinguent pas seulement par lmeurs langues. Ils ont aussi des pratiques sociales, religieuses, politiques et Ă©conomiques diffĂ©rentes. Certains ont conservĂ© des structures communautaires traditionnelles, comme le système de cargos ou la propriĂ©tĂ© collective des terres. D'autres ont Ă©tĂ© davantage assimilĂ©s, souvent par pression Ă©conomique ou par politiques d'intĂ©gration culturelle. L'Ă©ducation bilingue interculturelle, bien qu'inscrite dans la Constitution, est encore inĂ©galement mise en oeuvre, et de nombreuses langues sont aujourd'hui en danger d'extinction en raison de la domination de l'espagnol, de la discrimination et de la migration vers les centres urbains. MalgrĂ© ces dĂ©fis, il existe aujourd'hui une forte mobilisation pour la revitalisation linguistique et culturelle. Des programmes communautaires, des initiatives Ă©ducatives, des projets de radio et de mĂ©dias indigènes, ainsi que des efforts de documentation linguistique, cherchent Ă prĂ©server et transmettre ce patrimoine immatĂ©riel. Certaines populations ont dĂ©veloppĂ© leur propre système d'Ă©criture, produit des manuels scolaires en langue indigène, ou utilisĂ© les nouvelles technologies pour renforcer l'usage de leurs langues, notamment sur les rĂ©seaux sociaux ou via des applications mobiles. Les principaux groupes ethnolinguistiques du Mexique sont les Nahuas, les Mayas , les Zapotèques, les Mixtèques, les Otomis et les Totonaques : Nahuas.
Mayas.
Zapoteques.
Mixtèques.
Otomis.
Totonaques.
Afro-mexicains.
Culture.
La religion catholique, hĂ©ritĂ©e de la colonisation, reste aujourd'hui très prĂ©sente dans la vie culturelle du pays, mais elle s'est souvent mĂŞlĂ©e Ă des Ă©lĂ©ments spirituels indigènes. Le Jour des morts (DĂa de Muertos) en est l'exemple emblĂ©matique : fĂŞte profondĂ©ment mexicaine, elle mĂŞle le culte catholique des morts avec les rites nahuas ancestraux. Elle est aujourd'hui reconnue patrimoine culturel immatĂ©riel de l'humanitĂ© par l'Unesco. Les fĂŞtes religieuses, les pèlerinages (comme celui de la Vierge de Guadalupe), les processions et les danses rituelles sont des expressions culturelles majeures, qui marquent aussi bien la vie rurale que urbaine. La gastronomie mexicaine, Ă©galement classĂ©e patrimoine mondial par l'Unesco, est un autre pilier fondamental de la culture nationale. Elle est le fruit de l'union entre les produits et techniques culinaires indigènes — comme le maĂŻs, le cacao, les piments, les haricots, l'agave, les insectes comestibles — et les ingrĂ©dients introduits par les Espagnols, comme le blĂ©, le riz, le boeuf ou le fromage. Chaque rĂ©gion du pays possède ses propres spĂ©cialitĂ©s : les moles d'Oaxaca, les tamales du Chiapas, les tacos de Mexico, les ceviches de la cĂ´te pacifique ou les plats Ă base de cactus et d'insectes dans le centre et le nord. La cuisine est Ă©troitement liĂ©e Ă la vie familiale, communautaire et festive, et joue un rĂ´le symbolique dans les rites sociaux. La production artistique est Ă©galement un domaine central de la culture mexicaine. Le pays est mondialement reconnu pour ses arts visuels, notamment la peinture murale (muralismo), mouvement politique et artistique nĂ© après la RĂ©volution mexicaine. Des artistes comme Diego Rivera, JosĂ© Clemente Orozco et David Alfaro Siqueiros ont transformĂ© les murs des institutions publiques en manifestes picturaux pour l'Ă©ducation populaire. Frida Kahlo, quant Ă elle, a introduit une perspective profondĂ©ment intime, fĂ©minine et mĂ©taphorique dans la peinture mexicaine. Aujourd'hui encore, l'art contemporain mexicain est en plein essor, avec une scène dynamique dans les grandes villes comme Mexico, Monterrey et Guadalajara. La musique et la danse forment un autre socle de la culture populaire. Le mariachi, les corridos, la musique ranchera, les huapangos ou les sones tĂ©moignent de la diversitĂ© musicale du pays. Le mariachi, nĂ© dans l'ouest du Mexique, est devenu un symbole national. Mais chaque rĂ©gion a ses rythmes et instruments caractĂ©ristiques, du marimba du Chiapas aux jarabes du Jalisco. La danse traditionnelle accompagne frĂ©quemment les fĂŞtes populaires et les rituels religieux, avec des costumes colorĂ©s et des symbolismes forts. Parallèlement, les jeunes gĂ©nĂ©rations ont adoptĂ© et adaptĂ© des genres musicaux contemporains tels que le rock, le hip-hop, la musique Ă©lectronique ou le reggaeton, tout en dĂ©veloppant des sous-genres locaux comme le norteño ou le trapmexicain. La littĂ©rature mexicaine occupe une place importante sur la scène hispanophone. D'auteurs classiques comme Sor Juana InĂ©s de la Cruz ou Juan Rulfo Ă des Ă©crivains contemporains comme Carlos Fuentes, Elena Poniatowska, Laura Esquivel ou Valeria Luiselli, les lettres mexicaines abordent des thĂ©matiques aussi variĂ©es que la mĂ©moire, l'identitĂ©, la marginalitĂ©, l'exil, ou la violence. Le rĂ©alisme magique, la critique sociale, l'humour noir ou les rĂ©cits postmodernes s'y entremĂŞlent. La poĂ©sie, le théâtre et le cinĂ©ma mexicain ont Ă©galement connu un rayonnement international. Le pays a donnĂ© naissance Ă des cinĂ©astes mondialement reconnus comme Guillermo del Toro, Alejandro González Iñárritu et Alfonso CuarĂłn, qui ont remportĂ© de multiples prix internationaux tout en gardant des liens Ă©troits avec les rĂ©alitĂ©s mexicaines. La culture quotidienne,
enfin, est profondément marquée par les traditions communautaires, les
fêtes de quartier, les marchés, les expressions orales et l'humour populaire.
Le langage mexicain, riche en métaphores, en jeux de mots et en régionalismes,
est une composante identitaire forte. Le rĂ´le de la famille, les pratiques
culinaires, la place des rites de passage, les fĂŞtes patriotiques et les
mythes nationaux (comme celui de la Révolution ou de l'indépendance)
renforcent le sentiment d'appartenance, mĂŞme dans un contexte de globalisation
et de fragmentation sociale.
![]() La cathédrale métropolitaine de Mexico. Source : The World Factbook. Economie.
Le secteur industriel représente environ un tiers du PIB mexicain. L'industrie manufacturière est très développée, notamment dans les domaines de l'automobile, de l'électronique, de l'aéronautique, de la pétrochimie et de la métallurgie. Le Mexique est devenu l'un des plus grands producteurs mondiaux de voitures, avec des usines de grandes multinationales comme General Motors, Volkswagen, Nissan ou BMW, principalement installées dans le nord et le centre du pays. Le secteur électronique est également stratégique, avec la production de téléviseurs, d'ordinateurs et de composants électroniques dans des zones frontalières comme Tijuana, Ciudad Juárez et Reynosa. Ces zones bénéficient du régime des maquiladoras, des usines d'assemblage tournées vers l'exportation, qui emploient des millions de travailleurs à bas coût. Le secteur agricole, bien que ne représentant qu'une faible part du PIB (environ 3 à 4 %), reste essentiel pour l'économie rurale et l'emploi. Il existe une grande diversité agricole, qui va des exploitations industrielles exportatrices (avocats, baies, tequila, mangues, café) aux petits producteurs vivriers utilisant encore des méthodes traditionnelles. Le Mexique est l'un des principaux exportateurs mondiaux de produits agricoles vers les États-Unis. Cependant, ce secteur souffre de fortes inégalités en termes d'accès à la terre, à l'eau, au crédit et à la technologie, ce qui pénalise les petits agriculteurs, souvent issus de groupes indigènes. Les services constituent aujourd'hui la composante la plus importante de l'économie mexicaine, représentant plus de 60 % du PIB. Le secteur financier, les télécommunications, le commerce, le transport et surtout le tourisme y occupent une place centrale. Le Mexique est l'une des principales destinations touristiques mondiales. Il attire chaque année des dizaines de millions de visiteurs étrangers grâce à ses plages, ses villes coloniales, ses sites archéologiques et sa culture vivante. Des pôles touristiques comme Cancún, Los Cabos, Oaxaca, Mexico et la Riviera Maya sont devenus des moteurs économiques régionaux, bien qu'ils soient également exposés à des problèmes de précarité de l'emploi, de surconsommation des ressources naturelles et de vulnérabilité aux chocs extérieurs. Le commerce extérieur est l'un des piliers de l'économie mexicaine. Le pays exporte principalement des biens manufacturés, notamment vers les États-Unis qui absorbent près de 80 % des exportations mexicaines. Cette dépendance structurelle a des effets ambivalents : elle stimule la croissance et les investissements, mais expose aussi l'économie mexicaine aux fluctuations de la demande nord-américaine, aux politiques migratoires et commerciales de Washington, et à la concurrence asiatique, en particulier chinoise. Le Mexique est également membre de plusieurs autres accords économiques régionaux, comme l'Alliance du Pacifique, et participe à des initiatives comme le Partenariat transpacifique (PTPGP), ce qui témoigne de son ouverture croissante au commerce mondial. Le pays possède également d'importantes ressources naturelles, notamment des réserves pétrolières et minières. L'entreprise publique Pemex a longtemps été le pilier de l'économie énergétique nationale, mais elle fait face à de nombreuses difficultés : baisse de la production, dette massive, sous-investissement et corruption. Depuis la réforme énergétique de 2013, le secteur a été partiellement ouvert aux investissements privés et étrangers, bien que certaines de ces mesures aient été partiellement remises en question par l'administration actuelle, qui souhaite recentraliser les ressources énergétiques sous contrôle public. Malgré ces atouts, l'économie mexicaine est confrontée à de nombreux défis. L'inégalité des revenus reste très élevée, avec des disparités marquées entre régions — le nord et le centre étant plus industrialisés et dynamiques que le sud, marqué par la pauvreté rurale. L'économie informelle représente plus de 50 % de la population active, ce qui limite les recettes fiscales et la couverture sociale. De plus, la corruption, l'impunité, la faiblesse de l'État de droit et l'insécurité freinent le développement économique et dissuadent de nombreux investisseurs. Le Mexique a montré une certaine résilience face aux crises économiques mondiales, grâce à sa diversification industrielle, sa population jeune et son potentiel d'innovation. Cependant, sa croissance reste modérée et inégale. Pour consolider son développement économique, le pays doit investir dans l'éducation, les infrastructures, la transition énergétique, la réduction de la pauvreté, la justice sociale et l'amélioration de la gouvernance. Cartes du Mexique
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