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Louis XVI |
Aperçu | Le règne de Louis XVI | Le procès et l'exécution |
![]() | Louis XVI (Louis-Auguste), roi de France, né à Versailles le 23 août 1754, de Louis, dauphin de France (fils de Louis XV), et de Marie-Josèphe de Saxe, exécuté à Paris, place de la Révolution (aujourd'hui de la Concorde), le 21 janvier 1793. D'abord connu sous le nom de duc de Berry, il devint héritier présomptif du trône de France par la mort de son père (1765); il perdit sa mère deux ans après. Il épousa Marie-Antoinette, archiduchesse d'Autriche![]() « Je veux être appelé Louis le Sévère »Ce qu'il faut entendre par gravité des moeurs, dignité de la vie. Il signala les commencements de son règne par des actes qui obtinrent l'approbation universelle : il renonça au droit onéreux de joyeux avènement, rétablit les parlements, abolit la question, créa le Mont-de-Piété, la Caisse d'escompte. D'Aiguillon détesté du roi, Maupeou détesté de tous, furent renvoyés. Maurepas, disgracié naguère pour une épigramme à l'adresse de Mme de Pompadour, fut le conseiller, sinon le plus en vue (il tint à rester dans l'ombre), du moins le plus écouté; les autres ministres furent Vergennes, Sartine, Hue de Miromesnil, Saint-Germain, Malesherbes, Turgot. Turgot supprime les corvées, qui ne pesaient que sur les paysans, et les remplace par un impôt proportionnel aux vingtièmes que payaient les privilégiés eux-mêmes; il supprime les jurandes et les corporations; il autorise la libre circulation des grains, mais, mal soutenu par Louis XVI, il est obligé de donner sa démission (1776). Necker, qui est appelé après lui à la direction des finances, est obligé de faire face aux besoins de la guerre d'Amérique En 1781, il publia son célèbre compte rendu, qui, pour la première fois, plaçait sous les yeux de la France ![]() Louis XVI. Malgré la crise au milieu de laquelle se débat le pouvoir depuis 1774, l'agriculture, l'industrie, le commerce, font de réels progrès sous Louis XVI; il y a comme un souffle nouveau qui anime toutes les branches de l'administration et qui est la conséquence des idées que les philosophes et les économistes n'ont cessé de prêcher pendant tout le XVIIIe siècle. Louis XVI lui-même favorise Ie mouvement, et il rend aux protestants leur état civil (édit de 1787). De plus l'heureuse guerre d'Amérique (1775-1783) donne un regain de gloire à la vieille monarchie. Le traité de Versailles (1783) rend à la France ses colonies du Sénégal, Tobago La réunion des états généraux (5 mai 1759) inaugure la seconde phase du règne de Louis XVI : c'est déjà la monarchie constitutionnelle. Imbu des idées absolutistes, mal conseillé par Necker, qu'il a rappelé aux affaires (1788), Louis XVI va commettre une série de fautes, qui vont rendre la catastrophe inévitable. Le tiers état, qui a obtenu une représentation double, demande le vote par tête qui en est la conséquence logique. Sur le refus du roi, il se proclame assemblée nationale (17 juin 1789) et, il fait le serment du jeu de Paume (20 juin). Le roi ordonne enfin la réunion des trois ordres, mais déjà l'agitation est partout, à Paris et dans les provinces. Alarmé par les démonstrations populaires, le roi fait approcher des troupes de Versailles et de Paris; en même temps il congédie le ministre Necker, qui jouissait de la faveur publique (11 juillet); le peuple de Paris irrité court aussitôt aux armes et s'empare de la Bastille Dès ce moment Louis XVI cessa d'être libre; il se vit contraint de sanctionner une foule de décrets de l'Assemblée nationale qui froissaient ses sentiments les plus chers; il doit désormais gouverner avec les représentants de la nation, il n'est plus que le premier fonctionnaire de l'État. Le 14 septembre 1791, Louis accepta la Constitution que venait de rédiger l'Assemblée nationale (ou assemblée constituante); cette constitution, qui ne lui laissait guère d'autre droit que celui d'opposer son veto aux décrets des corps législatifs, ne pouvait que le rendre odieux. Les déclarations de guerre des puissances étrangères qui, sollicitées par les princes émigrés, venaient d'entrer en France Sous l'Assemblée législative, qui avait remplacé, l'Assemblée nationale (1er octobre 1791 - 21 septembre 1792), la scission entre le roi et la nation ne fait que s'accentuer; Louis XVI ne cesse de s'adresser aux souverains étrangers pour les prier d'intervenir en sa faveur. La guerre éclate en avril 1792, mais les succès des armées russo-autrichiennes et surtout le manifeste de Brunswick ![]() Louis XVI devant la guillotine. La Convention, réunie le 21 septembre 1792, commence par décréter l'abolition de la royauté, et se donne mission de juger Louis XVI. Après un simulacre de procès où il est accusé de trahison et malgré les généreux efforts de ses défenseurs Malesherbes, Tronchet, De Sèze, il est déclaré coupable de conspiration et de haute trahison et condamné à la peine capitale. Tout sursis ayant été rejeté, la sentence reçut son exécution le 21 janvier 1793, sur la place de la Révolution; l'infortuné monarque, après avoir entendu la messe et reçu la communion, monta donc sur l'échafaud. Son testament, rédigé dans sa prison peu de jours auparavant est remarquable à la fois par une touchante simplicité et par la générosité de la victime envers ses bourreaux. Il y déclare qu'il n'a à se reprocher aucun des crimes qui lui étaient imputés. « Nul, en écoutant son arrêt de mort, a dit Garat, qui fut chargé de le lui lire, n'a élevé son âme plus haut vers le ciel; nul n'a plus eu le maintien, non seulement de l'innocence, mais de la plus auguste vertu.»Ce prince eut toutes les vertus de l'homme privé; mais il manqua de fermeté, de résolution, peut être même quelquefois de franchise. Il avait de l'instruction, surtout en histoire et en géographie ![]() ![]() - ![]() Fac-simile d'un autographe de Louis XVI conservé au musée Carnavalet. |
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