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L'origine
de Rome et du peuple romain est très
incertaine, et la connaissance que nous en avons repose sur des traditions
où la fiction poétique se mêle à l'histoire.
Les Romains plaçaient ainsi à leurs origines des dieux et
des héros (La Religion romaine)
: Janus,
Saturne,
Picus,
Faunus;
Evandre,qui
bâtit Pallantium sur le Palatin;
Énée, qui s'établit à Lavinium;
son fils Ascagne ou Jules, à Albe la Longue,
et, parmi ses douze successeurs, Procas, ses deux fils Numitor et Amulius.
Enfin Romulus
et Rémus, fils de Mars
et de la vestale'
Rhéa Sylvia, fille elle-même
de Numitor, Romulus et Rémus, exposés sur le Tibre, étaient
recueillis par le berger Faustulus
et par sa femme Acca Laurentia et allaités
par une louve sous le figuier Ruminal. Ils rétablissaient sur le
trône leur grand-père Numitor, obtenaient de lui le pays entre
le Tibre et la route d'Albe, et ouvraient un asile pour les vagabonds au
pied du Capitolin.
Romulus ayant compté 12 vautours au ciel, alors que son frère
Rémus n'en voyait que 6, donnait son nom à Rome (753
av. J. C). (La
légende de la fondation de Rome).
La Royauté romaineTelle est la légende; en réalité, Rome est une colonie latine fondée, probablement un siècle et demi après la date donné par les historiens romains, par les Latins, les Sabins et les Étrusques. Les circonstances données par les auteurs anciens n'ont donc rien d'historique, et on ne peut même pas se fier aux légendes qui font régner après Romulus encore six rois : Numa, Tullus Hostilius, Ancus Marcius, Tarquin l'Ancien, Servius Tullius, Tarquin le Superbe. Dès le 3e et le 4e règne la ville, qui n'avait jusque là été qu'un gros bourg et un asile pour les bandits du Latium, semble avoir pris une importance remarquable; pendant les trois règnes suivants, qu'on peut nommer période étrusque, elle serait devenue forte, riche, très peuplée, et déjà elle aurait assujetti la moitié du Latium une partie du pays des Sabins et peut-être toute l'Etrurie, lorsque la tyrannie des Tarquins détermina l'expulsion des rois (509).C'est pendant cette première époque dont les détails sont si incertains, que Rome créa ses institutions à partir de celles des trois peuples qui concoururent successivement à former le peuple romain, les Latins, les Sabins et les Étrusques. L'aristocratie ou patriciat habitait la cité sacrée du Palatin (la Rome carrée); la plèbe séjournait dans l'asile du Capitolin; les patriciens, divisés en trois tribus, formaient une caste sociale, militaire et sacerdotale, le populus (peuple), tandis que les populations vaincues, transplantées dans Rome, composaient la plèbe (plebs) (Les classes sociales à Rome). La Royauté était élective, et le pouvoir en était tempéré par l'influence du Sénat, et de l'Assemblée du peuple. On attribuait à Numa, le deuxième des sept rois, d'avoir inspiré aux Romains le profond sentiment religieux qui les caractérisa (La Religion romaine). Leur culte primitif, dont, selon la légende, il régla l'organisation, était emprunté aux Osques et à d'autres populations autochtones. Ce culte se serait altéré lorsque Tarquin l'Ancien y aurait mêlé les sacrifices et les fêtes des Étrusques, et ensuite par l'adoption de tous les cultes des peuples vaincus, qui fit prévaloir le polythéisme des Grecs (La Religion grecque). Tullus Hostilius, le troisième roi, aurait été le créateur de la milice et de la discipline militaire qui, perfectionnées par les emprunts faits à tous les peuples que les Romains ont connus, les ont rendus maîtres du monde péri-méditerranéen. Les grands ouvrages d'utilité publique, les cloaques, etc., furent construits sous les rois. C'est sous les rois enfin, que se forma cette vigoureuse constitution romaine, féconde en héros, comme dit Bossuet, et qui reposait sur la simplicité des moeurs, le respect du serment, la pratique de la frugalité et l'amour de l'agriculture. La République romaineC'est sur le plan projeté par le sixième roi, Servius Tullius, que la République fut fondée et fut gouvernée par deux Consuls, qui se renouvelaient chaque année. Dépositaire et gardien des antiques traditions, le Sénat fut, dès le commencement de la république, par sa politique ferme, constante et inébranlable dans ses résolutions, le principal agent de l'expansion des Romains en Italie d'abord et ensuite dans tout le bassin méditerranéen. Avec ses fortes institutions, sa législation généralement sage, quoique l'esclavage fût plus dur chez elle que chez les Grecs, et son excellent régime municipal, Rome portait cependant dans son sein le principe de sa ruine, la jalousie des plébéiens envers les patriciens, l'opposition du peuple au Sénat, la passion désordonnée, de la liberté. L. Junius Brutus, le principal fondateur de la république, qui fut substituée à la royauté l'an 509 av. J. C. immola ses propres fils à cette farouche passion.Tarquin expulsé tenta vainement de rentrer dans Rome avec le secours des Étrusques. Cette révolution arrêta pour quelque temps les progrès de Rome; les perpétuelles querelles des deux ordres (patriciens et plébéiens) prolongèrent au moins d'un siècle cet état de faiblesse, pendant lequel Rome perdit sa domination sur le Latium et où l'on vit les Eques et les Volsques soutenir une lutte à mort contre Rome et souvent la mettre dans un péril imminent. Il fallut créer un dictateur (498), magistrat investi d'un pouvoir absolu, pour faire face aux difficultés des circonstances. La retraite du peuple sur le Mont-Sacré força le Sénat de consentir à la création des tribuns du peuple, en 493. Rome n'avait pas de législation écrite avant la rédaction de la loi des Douze Tables, oeuvre des Décemvirs, qui fut promulguée en 449 et fut, sur la proposition du tribun Térentillus Arsa, une des concessions arrachées au Sénat par les plébéiens. Mais, la législation des Douze Tables ayant maintenu les privilèges des patriciens, les plébéiens continuèrent d'en réclamer l'abolition, et obtinrent successivement l'abrogation de la loi qui prohibait les mariages entre les plébéiens et les patriciens (444), et l'admission des plébéiens à toutes les grandes magistratures. Le Tribunat militaire fut ensuite pris et abandonné à diverses reprises pour remplacer le Consulat (444-366). L'abolition des dernières prérogatives des patriciens par les lois que portèrent le dictateur plébéien Publilius Philo, en 339, et le dictateur plébéien Hortensius, en 287, consomma la révolution qui rendit démocratique la constitution de la république romaine, originairement aristocratique. Les Romains venaient de briser la puissance des Étrusques par la prise de Véies, en 395, lorsque les Gaulois s'emparèrent de Rome, qu'ils dévastèrent en 390. Sauvée par Manlius et relevée par Camille, après le départ des Gaulois, elle résista à de nouvelles invasions, défit ou vit s'éloigner les bandes gauloises, et comprima les séditions de tous ses sujets. La défaite des Samnites, vaincus dans trois guerres successives, 343-341, 326-304, 299-290, soumit l'Italie centrale à la domination romaine. Cette domination fut aussi imposée à l'Italie méridionale après la victoire remportée sur Pyrrhus à Bénévent en 275, et la prise de Tarente en 272. Maîtres aussi du Nord de l'Italie, par le succès de leurs guerres contre les peuples gaulois, les Romains affermirent leur puissance en s'attachant les peuples par les privilèges qu'ils accordaient à ceux qui recevaient les titres d'alliés du droit latin ou d'alliés du droit italique. Les seconds étaient moins privilégiés que les premiers. L'expansionnisme
romain.
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Maîtresse
de l'Occident, Rome tourna son ambition vers l'Orient. Philippe
V, roi de Macédoine,
qu'elle avait forcé de renoncer à l'alliance d'Hannibal
en 203,
fut battu par Flamininus à Cynoscéphales
en 197,
et contraint de renoncer à la suprématie de la Grèce,
dont les Romains proclamèrent l'indépendance pour masquer
et préparer leurs desseins (La
Conquête romaine de la Grèce).
Antiochus le Grand, qui, conseillé
par Hannibal, tenta de s'y opposer, fut vaincu
à Magnésie en 190.
Persée, fils
de Philippe, qui, voulut renouveler la lutte avec Rome, fut défait
à Pydna en 168,
et la Macédoine fut divisée en 4 républiques,
soumises aux Romains. Ils étendirent aussi leur puissance sur l'Égypte,
et les peuples de la Gaule Cisalpine, qui s'étaient
soulevés, les Liguriens et les Vénètes
furent subjugués. La troisième guerre
Punique, commencée en 149,
se termina en 146
par la prise et la destruction de Carthage,
dont le territoire fut réduit en province romaine. Le peuple romain,
émancipé de son tuteur nécessaire, la crainte, comme
parle saint Augustin (de Civitate Dei,
I ), s'abandonna sans aucune retenue à cet appétit de domination,
entre toutes les passions des humains la plus enivrante, peut-être.
« La discorde, l'avarice et l'ambition, filles ordinaires de la prospérité, se développaient surtout après la ruine de Carthage », dit aussi Salluste.La Macédoine subit le même sort que Carthage en 148, et la Grèce devint aussi une province romaine (La Grèce sous la domination de Rome), sous le nom d'Achaïeen 146. Le consul Cépion mit fin à un soulèvement des Lusitaniens contre la domination de Rome en faisant assassiner leur chef Viriathe en 140. La résistance héroïque de Numance amena la destruction de cette ville en 133. Deux révoltes des esclaves en Sicile, 138-132et 104-101, furent noyées dans le sang d'un million de ces malheureux. A la lutte entre les patriciens et les plébéiens, dans laquelle les premiers furent dépouillés de leurs prérogatives par les seconds, succéda celle des riches et des pauvres. Les riches formaient la nouvelle aristocratie des nobles (nobiles), composée des anciennes familles patriciennes et des hommes nouveaux (homines novi), admis aux magistratures. L'administration des provinces conquises fut pour cette noblesse un moyen d'augmenter ses richesses, avec lesquelles le luxe et la corruption des moeurs s'introduisirent à Rome. Le contact avec la Grèce vaincue porta surtout un coup mortel à l'ancienne simplicité romaine. La loi agraire, proposée en 133 par T. Gracchus, et renouvelée par son frère Caius, qui tenta aussi de faire accorder le droit de cité à tous les peuples de l'Italie, succomba avec ce dernier, en 121, par la victoire du parti aristocratique sur les plébéiens. La corruption et la vénalité se manifestèrent ouvertement pendant la guerre contre Jugurtha, qui fraya la route des honneurs à un nouveau démagogue, Marius. Le besoin qu'on eut de lui contre les Teutons et les Cimbres, qu'il défit en 102 et 101, le rendit tout-puissant, et lui permit de faire triompher la faction démocratique. Il tint une conduite équivoque pendant la Guerre sociale, que Sylla termina victorieusement en 88. La rivalité qui couvait entre ces deux habiles capitaines éclata alors à l'occasion de la guerre contre Mithridate, dont ils se disputèrent le commandement. Sylla le reçut du Sénat, et Marius se le fit donner par le peuple. Mais ce dernier, que son compétiteur avait forcé, en s'emparant de Rome, de se réfugier en Afrique, rentra dans Rome en 87, tandis que Sylla était en Orient, et l'anarchie populaire y régna jusqu'en 82, où le vainqueur de Mithridate le remplaça par une sanglante dictature. Les guerres civiles.
Un premier triumvirat
se forma en 60
entre Pompée, César
et Crassus. Mais la mort de Crassus, tué
en 53dans
une expédition contre les Parthes
(La Perse ancienne),
rompit l'union entre César et Pompée. Après avoir
achevé la conquête de la Gaule,
où il était entré en 58,
César, que son rival avait fait rappeler, passa le Rubicon
en 49,
et marcha sur Rome, d'où Pompée
s'enfuit avec le Sénat. La bataille de Pharsale,
gagnée en 48
par César sur Pompée, qui fut assassiné lorsqu'il
abordait en Égypte,
éleva le vainqueur à la dictature,
qu'il se fit déférer à vie en 45,
après avoir défait Pharnace en Asie
en 47,
et anéanti le parti de Pompée à Thapsus en Afrique
en 46,
et à Munda
en Espagne
en 45.
Mais il fut assassiné en 44.
Une nouvelle guerre civile, suscitée par Marc-Antoine
et Lépide
contre les meurtriers de César, éclata aussitôt. Antoine
perdit près de Modène en 43
une bataille où les deux consuls Hirtius
et Pansa furent tués.
L'Empire romainOctave réunit en sa personne toutes les magistratures suprêmes de la république, et reçut du Sénat, en 27, le nom d'Auguste. Il exclut de ce corps tous les membres qui ne lui étaient pas entièrement dévoués, et consolida son autorité par l'organisation d'une armée permanente. Cette révolution, dit Tacite, ne déplut ni à la noblesse ni aux provinces qui, fatiguées des divisions du Sénat et du peuple, leur préférèrent un ordre stable. Parvenu au but de son ambition, Auguste s'attacha à réparer les maux, dont il était en partie l'auteur. Son règne fut le siècle classique de la littérature romaine. La langue latine, arrivée à sa plus haute perfection produisit ses plus admirables chefs-d'oeuvre. Sans être comparable à la littérature des Grecs sous le rapport de l'invention, la littérature des Romains se distingue par un caractère tout particulier, par la grande idée de Rome qui respire dans toutes ses oeuvres, chez Virgile dans la poésie comme chez Tite-Live dans la prose.Le Haut-Empire
: d'Auguste à la fin du principat.
Après trois
usurpations militaires, une nouvelle famille, qui a donné à
Rome trois empereurs, 69-96,
monta sur le trône avec Vespasien. Jérusalem
fut prise et détruite par les armes romaines en 70;
une insurrection des Bataves fut réprimée
et la conquête de la Bretagne
achevée. Mais Domitien fut obligé
d'acheter la paix des Daces par un tribut. Avec Nerva,
élu empereur en 96,
commença pour l'empire romain,
une période heureuse, qui dura jusqu'à la mort de Marc-Aurèle,
en 180.
La Dacie,
la Mésopotamie, l'Arménie
et une partie de l'Arabie furent conquises. Hadrien
acheva de donner à l'empire une constitution monarchique.
Marc-Aurèle mourut pendant une guerre contre les Marcomans
et autres peuples germaniques. Commode,
fils de Marc-Aurèle, conclut avec eux une paix aux conditions défavorables.
Prisonniers barbares faisant leur soumission à Marc-Aurèle. Bas-Relief de l'arc de triomphe élévé à cet empereur sur la Voie Flaminienne (musée du Capitole). L'extinction de la famille des Antonins fut suivie d'une époque d'anarchie, pendant laquelle les prétoriens et les légions disposèrent de l'empire livré au despotisme militaire. Les Goths, les Francs, les Alamans et les Burgondes commencèrent à pénétrer dans les territoires soumis aux Romains, qui eurent aussi à soutenir la guerre contre les Perses. Sous Valérien et Gallien, une foule d'usurpateurs, qu'on a appelés les 30 tyrans en souvenir de ceux d'Athènes, se tirent proclamer empereurs de 253 à 267. Pendant les 5 années du règne d'Aurélien, 270-275, l'empire fut rétabli momentanément dans ses limites, et redevint redoutable à ses ennemis. Le Bas-Empire
: de Dioclétien à la chute de Rome.
Sous Dioclétien, les victoires remportées sur les Perses reculèrent les bornes de l'empire en Asie, et dans le même temps, les Chrétiens connurent des persécutions. La division de l'empire amena des guerres intestines. Constantin, dit le Grand, se convertit au christianisme en reconnaissance de la défaite du tyran Maxence (312). Il rendit en 315 un édit autorisant le libre exercice de la religion chrétienne qui était déjà répandue dans toutes les provinces. Resté seul maître de l'empire en 323, il en transféra le siège de Rome à Byzance en 329. Il donna à l'état une constitution basée sur la centralisation et sur la séparation entière des fonctions civiles et militaires. Quatre préfectures furent créées : 1re Préfecture des Gaules, comprenant 5 diocèses.Les villes de Rome et de Constantinople ne dépendaient d'aucun des 4 préfets, et avaient chacune leur préfet de la ville. Lors de la division de l'empire en Empire d'Occident et Empire d'Orient, les deux premières préfectures formèrent l'Empire d'Occident, et les deux dernières, l'Empire d'Orient. Constantin, en mourant, partagea l'empire entre ses trois fils. Le dernier prince de sa famille, Julien, abandonna la foi chrétienne, et échoua dans le dessein de rétablir le polythéisme. Théodose, dit le Grand, arrêta par ses victoires les envahissements des Goths, maintint l'empire intact sous son règne, et proscrivit le culte païen. L'empire avait déjà été divisé en 564 par Valentinien, qui, gardant pour lui l'Occident, avait abandonné l'Orient à son frère Valens. Le partage que Théodose fit à sa mort, en 395, entre ses deux fils, Honorius, à qui il laissa l'Occident, et Arcadius, qui eut l'Orient, fut définitif. |
Déchiré
par les révolutions intérieures, et attaqué par les
Goths, les Francs,
les Burgondes et les Vandales,
l'empire d'Occident se composa des deux préfectures des Gaules
et d'Italie
avec Rome et ensuite Ravenne pour capitale.
Ravagé par les Goths dès le règne de son premier empereur
Honorius, et dévasté par les Vandales,
il succomba enfin sous les armes d'Odoacre, chef
des Hérules,
qui dépouilla Romulus Augustule
de la pourpre impériale en 476.
Rome ne fut plus que la capitale d'un duché
soumis à l'exarque des empereurs d'Orient en Italie.
S'en était fini de l'empire romain proprement dit. Mais le nom allait encore longtemps survivre, et laisser croire à une résurrection de l'ancienne puissance. Ainsi, au VIIIe siècle encore, quand le peuple et le Sénat romains, fatigués de la domination tyrannique de Constantinople, allèrent se placer sous l'autorité temporelle du pape vers l'an 750, et que peu après, le pape Léon III rétablit l'empire romain d'Occident dans la personne de Charlemagne, qu'il institua le défenseur de l'Église et de la chrétienté, en le couronnant empereur, le jour de Noël de l'an 800, dans la basilique de Saint-Pierre de Rome. Ce nouvel empire d'Occident, ou saint-empire romain, resta vacant à la mort de Bérenger en 924, et fut renouvelé par Othon le Grand en 962. Mais, à dater de cette époque, la Couronne impériale ne fut plus donnée qu'aux rois de la Germanie, et l'empire d'Occident devint (ou prétendit devenir) l'empire germanique, plus tard empire d'Allemagne, tout en conservant le titre de Saint-Empire romain. (A19). |
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