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Rome est
la capitale de l'Italie ,
à 41 kilomètres de son embouchure; 2,5 millions d'habitants. C'est sans
doute la ville la plus célèbre par ses souvenirs historiques et religieux,
le nombre de ses monuments anciens et modernes, la richesse de ses musées
artistiques. Elle est bâtie sur les deux rives du Tibre, mais principalement
sur la rive gauche ou orientale, au milieu de l'immense plaine mamelonnée
de l'Agro romano, que limitent les collines volcaniques de Bracciano, les
monts de la Sabine
et les monts Albains.
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Panorama
de Rome.
La « ville aux sept collines » en compte
quinze aujourd'hui, dont dix naturelles (Palatin ,
Capitolin ,
Quirinal ,
Viminal ,
Esquilin ,
Célius ,
Aventin ,
Janicule ,
Vatican ,
Pincio), et cinq artificielles (Testaccio, Citorio, Giordano, Savelli,
Cenci); presque tout ce qui est habité aujourd'hui est au Nord de la Rome
ancienne. La partie à droite du fleuve se compose de la Cité Léonine
et de la Trastevere. Les deux rives du fleuve communiquent par 5 ponts
de pierre : 2 en amont, les ponts Saint-Ange et Sixte; 2 Ă travers la
petite île de Saint-Barthélemy, qui divise le fleuve en 2 bras; le cinquième,
au-dessous de l'île, appelé le Ponte-Rotto, parce qu'il demeura longtemps
ruiné.
Elle est entourée de murs crénelés;
ceux de la rive droite ont été construits sous Aurélien
; ceux de la rive gauche sont modernes : ils ont été élevés par le
pape Léon IV autour du quartier du Vatican,
appelé depuis lors « la cité Léonine ». Cette enceinte est percée
de douze portes (porte du Peuple - del Popolo,
située au Nord, et la plus belle -, porte Pia, porte Saint-Laurent, porte
Maggiore ou Prénestine, porte Saint-Sébastien, porte Saint-Paul, etc.).
Le Tibre, large ici de 60 mètres et bordé
de quais, est traversé par treize ponts, six anciens, dont le plus célèbre
est le pont Saint-Ange, orné de statues de
saints
et d'anges ,
et sept nouveaux, construits après 1870.
Le climat de Rome est variable. Les hivers
sont généralement doux, avec une température minimum de - 4°. La neige
y est rare. En été, les chaleurs sont très fortes, atteignant parfois
37°. Le mois le plus agréable est celui d'octobre. En toute saison, d'ailleurs,
l'atmosphère est imprégnée d'une moiteur caractéristique qu'elle doit
à l'humidité de la campagne environnante.
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Le
Tibre à Rome, avec le pont Victor-Emmmanuel et la cité du Vatican,
au fond.
Les
monuments de Rome.
Nulle ville au monde n'offre autant de
monuments anciens et modernes accumulés sur un espace aussi étroit. Il
convient ici de distinguer trois villes dans Rome : la Rome antique, la
Rome pontificale et la Rome italienne (après 1870, et l'unification de
l'Italie ).
La première est de beaucoup la plus intéressante; ce sont ses vénérables
ruines, encore si imposantes, qui font, avec les musées, le grand attrait
de la Rome contemporaine.
Parmi les monuments anciens qui sont encore
debout ou dont il reste des ruines importantes, sont le pont Aelius (ou
pont Saint-Ange), la Cloaca Maxima ,
superbe ouvrage qui date de plus de 2300 ans, les aqueducs
Aqua Martia, Aqua Virgo, Aqua Pauli, le Colisée ,
le Cirque ,
le Panthéon ,
les restes du théâtre de Marcellus ,
ceux des Thermes, des arcs de triomphe ,
les colonnes triomphales ,
les obélisques, relevés pour la plupart par Sixte-Quint, le mausolée
d'Hadrien ,
puis ceux d'Auguste, de Metella, de C. Cestius.
On cherche en vain l'ancien Capitole, qui est en partie remplacé par le
Campidoglio; le palais des Césars, le Forum ,
que des temples et des statues bordaient autrefois, et qui est appelé
maintenant Campo-Vaccino, parce que les vaches y étaient mises en vente
au Moyen âge .
Sous la ville s'étendent d'immenses catacombes .
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On remarque aussi dans Rome, parmi les
édifices ultérieurs, datant pour l'essentiel de la période pontificale,
le palais de Latran, le Nouveau-Capitole, le palais de la chancellerie
apostolique, celui de Venise, la Douane, la Sapienza, le collège Romain,
le Grand-Hôpital, des théâtres, une foule de palais et de villas (Barberini ,
Doria ,
Colonna ,
Rospigliosi ,
Borghèse
ou villa Pinciana, Médicis ,
Farnèse ,
Aldobrandini, Albani, Ludovisi-Piombino, Casali, etc.); de nombreuses églises
: l'église Saint-Pierre
(regardée comme un des plus beaux édifice du monde), la basilique
de Saint-Jean de Latran ,
Sainte-Marie-Majeure ,
Saint-Laurent hors des murs ,
et quantité d'autres; de superbes fontaines
(Trevi, Sextine, de Paul V, de Termini, de la place Navone, etc.); les
places de Saint-Pierre, d'Espagne, de Monte-Cavallo, Navone, Colonna, dont
plusieurs sont ornées de colonnes
et d'obélisques antiques. Après l'occupation de Rome par Victor Emmanuel
(octobre 1870), le Quirinal devint la résidence du roi d'Italie, puis,
à la proclamation de la République en 1947, celle du président.
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La
fontaine des Quatre Rivières, place Navone. Ce monument de style baroque
ets
dĂ» Ă Gian Lorenzo Bernini (1651). Photos : The
world Factbook.
A signaler encore de nombreuses bibliothèques,
dont plusieurs extrĂŞmement riches en manuscrits (celle du Vatican
surtout, puis les bibliothèques Alessandrina - du nom de son fondateur
Alexandre
VII, Ara-céli, Minerva, des Augustines, des Dominicains,
del Emo, celles des familles Barberini, Corsini Chigi, Colonna, etc.),
et les magnifiques galeries et musées du Vatican et du Capitole, renfermant
une foule de
tableaux, sculptures,
gravures,
inscriptions, médailles, pierres gravées, etc.
Les rues sont, pour la plupart, étroites,
tortueuses; quelques-unes sont spacieuses, belles et bien alignées; telles
sont celles qui partent de la Piazza del Popolo, près de la porte de même
nom : le Corso, promenade publique et qui était jusqu'en 1870 la scène
des fĂŞtes du carnaval ,
au pied du Capitole, la Strada del Babinno, qui se termine Ă la Piazza
di Spagna, et la Strada di Ripetta, conduisant au Tibre. Les places sont
petites, mais il y en a une cinquantaine et elles sont généralement agrémentées
de colonnes, de statues,
d'obélisques, de fontaines ,
etc. La place située devant Saint-Pierre
est un vaste espace de forme ovale, entouré d'une colonnade
splendide par le célèbre Bernini.
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Le
Forum romain. - Au fond, le Capitole moderne, puis, de gauche Ă droite,
portique
des dii consentes, temple de saturne, temple de Vespasien, arc de
Septime-Sévère;
plus en avant, basilique Aemilia et colonne de Phocas.
Ci-dessous,
reconstitution du Forum antique.
L'histoire
de la ville.
Rome
fut, dit la légende, fondée en 753 par Romulus
sur le mont Palatin ;
c'était la Rome carrée, Roma quadrata, dont Tacite
parle dans ses Annales et dont les substructions ont été retrouvées
par les archéologues. Plus tard, les Sabins s'établirent sur le Quirinal ;
les deux cités étaient unies par les institutions politiques et avaient
en commun le Forum, dominé par le Capitole et son temple de Jupiter .
Servius
Tullius engloba ces trois collines, avec l'Esquilin
et le Coelius ,
d'une enceinte dont il subsiste encore de nombreux vestiges. Sous les Tarquins,
la ville s'étendit aux sept collines; ces derniers rois construisirent
le grand cirque ,
entre le Palatin et l'Aventin ,
et la cloaca maxima (grand égout) ,
dont on admire encore les voûtes, et qui servit
à dessécher les marécages du Forum .
Durant les premières luttes de la république
contre Véies
et les Gaulois, Appius
Claudius donna Ă Rome son premier aqueduc
et sa première chaussée (aqua, via Appia ).
Quand Rome eut triomphé de Carthage
et fut devenue la capitale du monde méditerranéen ( L'Histoire
de Rome ),
elle perça ses remparts de tous côtés,
et se couvrit d'îlots (insulae) de maisons hautes et légères,
près desquelles les grands construisaient leurs palais; dès 184, M.
Porcius Caton lui donnait sa première basilique;
Pompée
construisit un théâtre en pierre; les rues furent pavées de ces larges
dalles de lave qu'on admire encore sur la voie Appienne. Il ne reste cependant
de cette longue époque que le Tabularium (archives) ,
et des tombeaux, entre autres ceux de Bibulus et de Cécilia Métella.
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Le
Tibre, la basilique Saint-Pierre et le Château Saint-Ange, à Rome.
Tableau
de David Roberts (milieu du XIXe
siècle).
Auguste trouva
une ville de tuf, de tuiles et laissa après lui, disait-il, une ville
de marbre; du règne de cet empereur datent
le Champ de Mars ,
le Panthéon ,
les thermes d'Agrippa ,
le théâtre de Marcellus ,
le mausolée d'Auguste, la basilique d'Auguste,
le forum d'Auguste, le temple de Mars Ultor (Mars vengeur) .
L'empereur construisit plus de 82 temples,
divisa Rome en 14 régions, et créa des gardes de nuit pour éteindre
les incendies. Du Palatin
Ă l'Esquilin ,
au-dessus du Colisée ,
Néron
construisit la Maison Dorée, avec des bassins et des jardins.
Les Flaviens élevèrent le Colisée, considéré depuis comme le symbole
de la puissance romaine, les thermes de Titus sur
Esquilin, et l'arc de triomphe
construit après la prise de Jérusalem.
Au milieu du forum de Trajan se dresse l'élégante
colonne
Trajane ,
dont les bas-reliefs furent ensuite appliqués
Ă l'arc de Constantin. L'art romain
était alors à son apogée; mais la décadence commence sous Hadrien
avec le temple de Vénus
et de Roma ,
avec le mausolée de cet empereur, aujourd'hui château
Saint-Ange .
Bientôt cette décadence s'accentue et Rome perd la moitié de sa population.
Cependant, comme il entrait dans la politique impériale de développer
les travaux publics, nous admirons encore la colonne de Marc-Aurèle
(dit colonne Antonine ),
l'arc de triomphe de Septime-Sévère,
les thermes de Caracalla, le temple du Soleil
d'Aurélien, les vastes thermes de Dioclétien.
Vers cette époque, les barbares frappent aux portes de l'empire, et Rome
doit s'entourer de murailles, comme aux premiers temps de la république,
alors qu'elle luttait contre les Eques et les Volsques. Les dernières
ruines antiques notables sont la basilique, les thermes, l'arc de triomphe
de Constantin; ces deux derniers monuments portent son nom, mais sont dus
à son compétiteur Maxence.
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Amphitéâtre
Flavien, dit le Colisée, à cause, peut-être de la statue
colossale
(colosseus)
de Néron qui s'élevait à cet endroit. Le Colisée, commencé sous
Vespasien,
était primitivement entouré d'une colonnade. Les trois ordres d'architecture
y
sont employés d'étage en étage, et cette disposition a fréquemment
inspiré
les
architectes de la Renaissance.
Constantin,
qui n'aimait pas les traditions paĂŻennes, transporta sa capitale Ă Byzance ,
dont il fit Constantinople. Rome,
réduite au rang de métropole provinciale, ne fut plus ornée de nouveaux
monuments; les anciens mêmes commencèrent à se dégrader. Une religion
nouvelle, le christianisme ,
avait cependant grandi dans les catacombes de
Saint-Calixte, Sainte-Nérée et Achillée, Saint-Prétextat, Sainte-Agnès.
L'édit de Milan
(313) mit fin aux persécutions, et les constructions religieuses chrétiennes
purent commencer. Saint Clément, troisième
successeur de saint Pierre, aurait édifié la
basilique
de Saint-Pudentienne; Calixte Ier
aurait commencé Sainte-Marie du Trastevere; Urbain Ier
aurait élevé Sainte-Cécile, Saint-Alexis, Sainte-Prisca, sur l'Aventin .
Constantin passe aussi pour avoir fondé les basiliques de Latran ,
de Saint-Pierre ,
de Saint-Paul-hors-les-murs ,
de Sainte-Croix de Jérusalem ,
de Sainte-Agnès-hors-les-murs ,
de Saint-Laurent-hors-les-murs ,
de Saint-Pierre et Saint-Marcellin; mais ce n'est vrai que pour la basilique
de Latran.
Toutes ces vieilles basiliques
sont près des portes et des murs d'enceinte,
parce que le paganisme dominait dans l'intérieur de la ville et rejetait
dans les faubourgs les sectateurs du nouveau culte. Cependant, l'autel
de la Victoire
est retiré de la salle du Sénat en 382; une loi de Justinien
(408) enlève à l'antique religion tous ses domaines. Dès lors, Rome
fut divisée en 28 paroisses, au-dessus desquelles étaient sept églises
patriarcales, paroisses, universelles : Saint-Jean de Latran ,
Saint-Pierre ,
Saint-Paul ,
Saint-Laurent ,
Sainte-Marie Majeure ,
Sainte-Croix de Jérusalem ,
Saint-Sébastien ,
au-dessus des catacombes
de la voie Appienne .
C'étaient là les « sept églises de Rome » que visitaient les pèlerins
d'Occident.
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Rome
au IVe siècle
(cliquez sur l'image pour l'agrandir).
Les pillages des Goths
et des Vandales, les guerres entre les
barbares et l'empire d'Orient
réduisirent Rome à un état de désolation qu'elle connaîtra de nouveau
durant le séjour des papes à Avignon. Dans
l'ltalie
passée sous la domination grecque, Rome, qui n'était plus même la capitale
de
l'Italie (Honorius, en 404, avait transporté
sa résidence à Ravenne), devint le chef-lieu d'un duché particulier
(le duché de Rome), qui n'était plus qu'une des provinces la Pentapole,
et fut soumise aux exarques; mais le délégué de l'exarque y avait en
réalité moins d'autorité que le pape. Sous Léon III l'iconoclaste,
Rome et tout le duché se soulevèrent contre l'exarque à l'occasion des
persécutions dirigées contre le culte des images, et formèrent, vers
730, une république indépendante de fait et gouvernée par les papes;
menacée tour à tour par les empereurs de Constantinople
et par les Lombards, elle demanda l'appui
des rois Francs. Après la chute de l'exarchat et du royaume des Lombards,
Rome, que Pépin, en 755, et Charlemagne,
en 774, avaient dotée de vastes domaines ( Les
États de l'Église ),
prospéra quelque temps.
Cette domination des papes sur Rome n'épargna
d'ailleurs pas à la ville le contre-coup des désordres et de l'anarchie
qui dévastent l'Italie
au Moyen âge .
En 846, le pape Léon IV dut fortifier Rome à nouveau, englobant dans
la cité tous les quartiers de la rive droite du Tibre. Mais, dans intérieur
même de la cité, les factions aristocratiques tiennent en échec l'autorité
des papes, encouragées par les empereurs au cours des continuelles querelles
entre la papauté et le pouvoir impérial. Crescentius, Arnauld
de Brescia, puis Rienzi essayeront d'arracher Rome Ă cette anarchie,
mais sans y réussir. Entre temps, depuis Clément
V, la papauté avait quitté Rome pour s'établir à Avignon.
Au retour des papes d'Avignon, sous Grégoire
XI, Rome commença à retrouver sa splendeur passée. Alexandre
VI, Jules II, Léon X sont les grands bâtisseurs de la Renaissance .
Ils embellirent la ville et rebâtirent Saint-Pierre
du Vatican. Sixte-Quint lui donna sa physionomie actuelle l'Acqua Felice,
l'escalier d'Espagne, la via Sistina, la
place Saint-Jean de Latran, l'obélisque de la place Saint-Pierre, la restauration
de la colonne Trajane et de la colonne de Marc-Aurèle sont ses oeuvres.
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Basilique
de Constantin, Ă droite, et, Ă gauche, temple de Romulus Augustule,
le
dernier empereur d'Occident.
Le siège et le pillage de Rome par l'armée
du connétable de Bourbon, en 1526, bien qu'ayant
causé d'irréparables pertes parmi les oeuvres d'art de la Renaissance
italienne, n'entraveront que momentanément cette prospérité. Au XVIIe
siècle et au XVIIIe siècle, Rome est
une ville heureuse et sans histoire. Les monuments (malheureusement le
style
jésuite), les bibliothèques, les collections artistiques se multiplient.
De plus en plus, la vie romaine évolue autour du Vatican
et de Saint-Pierre .
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Panorama
de Rome, vu de la coupole de Saint-Pierre (début du XXe
siècle).
Au
premier plan la Colonnade; au centre, dans le coude du Tibre, le château
Saint-Ange
et le Palais de Justice; au fond, la masse du palais du Quirinal;
Ă
gauche les quartiers bâtis à la fin du XIXe siècle.
Rome, transformée en république (1798),
fit ensuite partie de l'empire français
( Napoléon)
de 1809 à 1514. La république y fut rétablie en 1849; mais les Français
ramenèrent Pie IX
en 1850, et y tinrent garnison jusqu'en 1870. Le 20 septembre de cette
même année, les troupes italiennes pénétrèrent dans la ville après
un bombardement de cinq heures. Rome devint la capitale du royaume d'Italie .
Sur les hauteurs de l'Est et du Nord-Est, sur l'Esquilin
et le Viminal, sur l'emplacement de l'ancien camp des prétoriens, ont
commencé à s'élever à la fin du XIXe
siècle de hautes bâtisses, et à s'allonger les larges rues de la Rome
nouvelle.
Les grands espaces qui s'étendent entre
Sainte-Marie Majeure et Saint-Jean de Latran perdirent alors de leur solitude;
bientôt les rues nouvelles furent tracées jusqu'aux vieux quartiers pour
arriver au Tibre, qui se vit bordé de quais. Sur la rive droite, au Nord
de la cité Léonine (Cité du Vatican ),
d'autres quartiers commencèrent à sortir de terre. Au XXe
siècle, la ville a connu deux époques de transformations principales,
la première date de la période fasciste avec la construction d'un quartier
qui aurait dĂ» accueillir l'Exposition universelle de Rome (E.U.R) en 1942,
et la seconde, à partir des années 1990, quand la Municipalité a engagée
une politique de modernisation volontariste qui a sorti Rome de sa torpeur
séculaire. (A19).
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Le Traité
de Rome (1957)
Le Traité de
Rome, signé le 25 mars 1957 par six pays européens - la France,
l'Allemagne de l'Ouest, l'Italie, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg
- marque une étape décisive dans la construction européenne. Il établit
la Communauté économique européenne (CEE) et la Communauté européenne
de l'énergie atomique (Euratom), avec pour objectif de renforcer la coopération
économique entre les États membres.
Inspiré par la volonté
d'éviter un retour aux conflits qui avaient ravagé l'Europe au cours
de la première moitié du XXe siècle,
ce traité repose sur l'idée que l'intégration économique favorisera
la paix et la prospérité. La CEE met en place un marché commun visant
à supprimer progressivement les barrières douanières et à instaurer
une libre circulation des biens, des services, des capitaux et des personnes.
Des institutions
sont créées, comme la Commission européenne et le Conseil des ministres,
chargées de garantir l'application des principes du traité. L'Euratom,
quant à lui, vise à promouvoir une utilisation pacifique de l'énergie
nucléaire. Le Traité de Rome entre en vigueur le 1er
janvier 1958 et constitue le fondement du processus d'intégration européenne,
qui conduira progressivement à la création de l'Union
européenne avec le Traité de Maastricht
en 1992. |
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Le
Mur de Rome, construit par Aurélien.
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