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Latvijas Republika |
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La Lettonie![]() - ![]() Carte de la Lettonie. Source : The World Factbook. (Cliquer sur l'image pour afficher une carte plus détaillée). Cette république
est une démocratie parlementaire, indépendante
de l'Union Soviétique Les divisions administratives de la Lettonie
Géographie physique de la LettonieRelief.La géographie de la Lettonie est dominée par des plaines et des collines de faible altitude, modelées de manière significative par les glaciations du Pléistocène. Le relief est généralement doux. L'altitude moyenne est très basse et s'élève rarement au-dessus de 200 mètres. Le point culminant du pays, le Gaiziņkalns, atteint seulement 311 mètres d'altitude. Le paysage est un mélange de plaines morainiques ondulées, de plateaux légèrement surélevés et de dépressions. Les dépôts glaciaires, tels que les moraines de fond, les moraines terminales, les drumlins et les eskers, sont omniprésents et créent un relief subtil mais varié. On distingue plusieurs régions physiographiques, notamment la plaine côtière le long de la mer Baltique et du golfe de Riga, ordinairement bordée de dunes de sable, et des zones intérieures plus légèrement élevées, comme les hauteurs de Kurzeme à l'ouest, les hauteurs de Vidzeme au centre-est, les hauteurs de Latgale à l'est et les hauteurs de Sēlija au sud-est. Entre ces zones se trouvent des plaines et des basses terres, notamment la plaine centrale de Semigallia (Zemgale), avec ses terres agricoles plus fertiles. Hydrographie.
Climat.
Biogéographie de la LettonieLa caractéristique biogéographique la plus marquante de la Lettonie est son vaste manteau forestier, qui couvre environ 54 % du territoire national. Ces forêts, situées à la limite entre les zones boréales et tempérées d'Europe, sont majoritairement des forêts mixtes. On y trouve un mélange d'espèces d'arbres conifères, comme le pin sylvestre (Pinus sylvestris) et l'épicéa commun (Picea abies), et d'espèces d'arbres feuillus, telles que le bouleau (Betula pendula et Betula pubescens), le tremble (Populus tremula), le chêne pédonculé (Quercus robur) et l'érable plane (Acer platanoides). La structure et la composition des forêts varient selon les sols, l'humidité et l'histoire d'exploitation. Cela va des forêts de pins sur sols sablonneux aux forêts mixtes riches sur des sols plus fertiles.- ![]() Paysage de Lettonie. Un autre écosystème majeur et emblématique de la Lettonie est celui des zones humides, particulièrement les tourbières (landes tourbeuses), qui représentent une part significative du territoire (environ 10%). Ces tourbières, généralement des tourbières ombrogènes ou des tourbières minérotrophes, sont des habitats d'une grande valeur écologique, et abritent une flore spécialisée adaptée aux sols acides et gorgés d'eau, comme les sphaignes, la linaigrette (Eriophorum spp.), la canneberge (Vaccinium oxycoccos) et diverses espèces de plantes carnivores comme la droséra (Drosera spp.). Ces zones jouent un rôle essentiel dans la régulation hydrologique et le stockage du carbone. Les côtes lettones, bien que relativement courtes, présentent des écosystèmes variés, notamment des systèmes de dunes côtières stabilisées par une végétation spécifique (Psamma arenaria, Leymus arenarius, etc.), des prairies côtières et des zones humides saumâtres près des lagunes et estuaires. Les lacs et rivières abritent également une biodiversité aquatique notable, avec de nombreuses espèces de poissons, d'invertébrés et de plantes aquatiques. La faune est typique des forêts, des zones humides et des milieux aquatiques d'Europe du Nord-Est. Les grands mammifères forestiers sont bien représentés, incluant l'élan (Alces alces), le cerf élaphe (Cervus elaphus), le chevreuil (Capreolus capreolus) et le sanglier (Sus scrofa). Les prédateurs, bien que leur densité varie, sont également présents, tels que le loup gris (Canis lupus), le lynx boréal (Lynx lynx) et, dans une moindre mesure, l'ours brun (Ursus arctos), dont la population est principalement en migration depuis les pays voisins. Les petits mammifères comprennent divers rongeurs, carnivores comme le renard roux (Vulpes vulpes) et le blaireau (Meles meles), et des espèces liées à l'eau comme la loutre d'Europe (Lutra lutra) et le castor d'Europe (Castor fiber), dont les populations se sont bien rétablies. L'avifaune est particulièrement riche, avec plus de 340 espèces d'oiseaux observées. Les forêts abritent de nombreux pics, chouettes et autres rapaces, tandis que les zones humides sont des lieux de nidification et de migration essentiels pour d'innombrables espèces d'oiseaux d'eau, comme les cygnes, les oies, les canards, les limicoles et diverses espèces de hérons et de grues cendrées (Grus grus). Le littoral est également important pour les oiseaux marins et migrateurs. Les reptiles et amphibiens sont présents, bien que moins diversifiés qu'en Europe méridionale, avec des espèces comme le lézard vivipare (Zootoca vivipara), l'orvet fragile (Anguis fragilis), le triton vulgaire (Lissotriton vulgaris), le crapaud commun (Bufo bufo) et diverses grenouilles. Les eaux lettones abritent une grande variété de poissons, des espèces d'eau douce comme le brochet (Esox lucius), la perche (Perca fluviatilis) et diverses espèces de cyprinidés, aux espèces migratrices ou saumâtres près de la côte, comme le saumon atlantique (Salmo salar), la truite de mer (Salmo trutta trutta) et le sandre (Sander lucioperca). La diversité des invertébrés ( insectes, arachnides et mollusques), bien que moins étudiée en détail, est considérable, notamment dans les forêts anciennes et les zones humides. L'occupation humaine a façonné le paysage par l'agriculture et l'exploitation forestière, mais une partie significative des forêts s'est régénérée au cours du XXe siècle. Aujourd'hui, la Lettonie met l'accent sur la conservation de sa biodiversité, avec un réseau de zones protégées qui comprend quatre parcs nationaux (Gauja, Ķemeri, Slītere, Rāzna), de nombreuses réserves naturelles, parcs naturels et sites Natura 2000 qui couvrent une part substantielle du territoire. Géographie humaine de la LettoniePopulation.Peuplée d'un peu plus de 2 milions d'habitants, laLettonie fait face à une diminution significative et persistante de sa population depuis l'indépendance retrouvée en 1991. Cette baisse s'explique principalement par deux facteurs interdépendants : un taux de natalité historiquement bas, bien en deçà du seuil de renouvellement des générations, et une émigration importante. L'émigration a été particulièrement prononcée après l'adhésion à l'Union Européenne en 2004, de nombreux Lettons, notamment des jeunes et des travailleurs qualifiés. Bien qu'il y ait eu un certain retour au cours des dernières années, le solde migratoire reste généralement négatif. En parallèle, le taux de mortalité, bien qu'en légère baisse, reste relativement élevé, et contribue également au déclin démographique. La composition ethnique est une caractéristique centrale de la démographie et, surtout, de la sociologie lettone. Le pays abrite une importante minorité russophone, qui représente environ un quart de la population, concentrée principalement dans les grandes villes comme Riga et Daugavpils. Cette diversité ethnique est en grande partie le résultat des mouvements de population et de la politique de russification menée pendant la période soviétique, qui a encouragé l'installation de populations non lettones. Cette composition ethnique est à l'origine de dynamiques sociales complexes. Les relations entre la majorité lettone et la minorité russophone constituent un axe majeur de la vie sociale et politique. La question de la langue est particulièrement sensible : le letton est l'unique langue officielle, mais le russe est largement parlé et compris par une partie significative de la population, souvent comme langue maternelle ou seconde. L'intégration sociale des minorités russophones, les politiques linguistiques (notamment dans l'éducation et l'accès à la citoyenneté), et les différentes perceptions de l'histoire sont des sujets de débat et, parfois, de tension. Après l'indépendance, une partie de la population russophone n'a pas obtenu la citoyenneté lettone automatique, acquérant un statut de "non-citoyens" avec des droits limités, bien que ce nombre ait diminué progressivement au fil du temps grâce à des naturalisations. Les efforts d'intégration visent à promouvoir la maîtrise du letton et l'adhésion aux valeurs de l'État letton, mais ils rencontrent des résistances et des défis liés à des identités culturelles et des sources d'information distinctes. La société lettone est aussi marquée par d'autres clivages et caractéristiques. Comme beaucoup de pays post-socialistes, elle a connu une transition rapide vers l'économie de marché, ce qui a entraîné des inégalités socio-économiques accrues, notamment entre les habitants des grandes villes (surtout Riga) et ceux des zones rurales ou des villes secondaires, ainsi qu'entre les générations. La pauvreté, en particulier chez les personnes âgées et dans certaines régions, reste un problème social important. La structure sociale est moins hiérarchisée qu'à l'époque soviétique, mais de nouvelles formes de stratification sociale basées sur la richesse, l'éducation (particulièrement l'éducation post-indépendance et occidentale) et le capital social sont apparues. Quelques-unes des principales villes de la Lettonie
Groupes ethnolinguistiques.
Outre les Lettons, le groupe minoritaire le plus important est celui des Russes. Leur présence a considérablement augmenté pendant la période de l'occupation soviétique (1940-1991), en raison de politiques de russification et de migration massive de main-d'œuvre depuis d'autres régions de l'URSS vers les centres industriels lettons. Les Russes parlent le russe, qui reste très largement utilisé dans la vie quotidienne, particulièrement dans les grandes villes comme Riga, et sert ordinairement de langue de communication interethnique pour les non-Lettons. La population russophone est diverse. Elle comprend des personnes arrivées à différentes époques et ayant des attitudes variées vis-à-vis de la langue lettone, de la citoyenneté lettone et de l'histoire du pays. L'intégration de cette importante minorité russophone est un enjeu majeur pour la société lettone contemporaine. Parmi les autres groupes slaves importants en Lettonie figurent les Biélorusses et les Ukrainiens, dont la présence s'est également accrue de manière significative à l'époque soviétique. Bien qu'ils conservent une identité distincte, une grande partie d'entre eux utilise le russe comme langue maternelle ou langue d'usage principale, en particulier les générations nées en Lettonie soviétique, même s'il existe des efforts pour préserver et promouvoir leurs langues nationales respectives. Les Polonais constituent une autre minorité slave. Ils sont présent de longue date notamment dans la région de Latgale qui faisait partie de la République des Deux Nations (Pologne-Lituanie). Beaucoup de Polonais en Lettonie parlent également le russe, bien que des communautés maintiennent la pratique du polonais. Il convient également de mentionner les Lituaniens, un groupe ethnique balte voisin, qui forment une minorité en Lettonie, et parlent le lituanien. Les Livoniens (ou Līvi) sont un groupe finno-ougrien autochtone, dont la langue (le livonien) est en voie d'extinction, ne comptant qu'une poignée de locuteurs natifs. Bien que leur nombre soit très faible aujourd'hui et que la plupart parlent le letton, ils sont reconnus comme une minorité autochtone et des efforts sont déployés pour préserver leur héritage culturel. D'autres minorités plus petites contribuent à la diversité de la Lettonie, telles que les Juifs (dont la communauté a été tragiquement décimée pendant l'Holocauste, mais qui maintient une présence), les Roms, les Estoniens (autre groupe finno-ougrien voisin), les Allemands (qui ont joué un rôle historique majeur en Lettonie en tant que noblesse balte et bourgeoisie marchande, mais dont la présence a fortement diminué au XXe siècle), et d'autres. Culture.
Les fêtes traditionnelles sont fortement liées aux solstices et aux équinoxes. La plus importante est sans doute Jāņi (ou Līgo), la célébration du solstice d'été (23-24 juin). C'est une fête nationale majeure, marquée par des feux de joie (Jāņu ugunskurs), des chants (Jāņu dziesmas), la confection de couronnes de fleurs pour les femmes et de feuilles de chêne pour les hommes, et la recherche d'une légendaire "fleur de fougère". C'est un moment joyeux et de reconnexion avec les éléments naturels. D'autres fêtes saisonnières comme Ziemassvētki (Noël) et Lieldienas (Pâques) intègrent également des éléments païens aux traditions chrétiennes importées. Le chant choral est particulièrement vénéré. La tradition des festivals de chants et de danses (Dziesmu svētki) est un événement national majeur qui remonte au XIXe siècle. Organisé tous les cinq ans, il réunit des dizaines de milliers de choristes et de danseurs de tout le pays sur une scène monumentale. Ce festival, inscrit au patrimoine immatériel de l'Unesco, symbolise la capacité des Lettons à se rassembler par la culture et à préserver leur identité, surtout pendant les périodes d'oppression. La musique folk traditionnelle, inspirée des dainas, reste populaire, tout comme la musique classique avec des compositeurs reconnus internationalement tels que Pēteris Vasks. L'art textile, notamment le tissage de ceintures traditionnelles comme la ceinture de Lielvārde avec ses motifs complexes et symboliques, est un héritage précieux. La poterie, la sculpture sur bois et le travail de l'ambre sont d'autres formes d'artisanat traditionnelles. Dans les beaux-arts, la peinture de paysage a une place particulière. Le design contemporain letton, qu'il s'agisse de mode, de mobilier ou de graphisme, s'inspire volontiers de ces motifs traditionnels et de la simplicité fonctionnelle. La cuisine lettone est fortement basée sur les produits locaux et de saison. Le pain de seigle noir (rupjmaize) est un aliment de base essentiel, cuit traditionnellement. Les plats typiques comprennent des soupes consistantes, des plats à base de pommes de terre et de chou, des pois gris avec du lard (pelēkie zirņi ar speķi), du poisson (hareng, sprats) et des produits laitiers. L'influence slave et germanique est perceptible, mais la cuisine a su conserver une identité distincte. La bière et le kvass sont des boissons populaires, et la Lettonie est également connue pour son Riga Black Balsam, un alcool de plantes médicinales. ![]() La place de l'Hôtel de Ville à Riga, capitale de la Lettonie. A droite, la Maison de la société des têtes noires, à gauche le clocher de l'église saint-Pierre. Source : The World Factbook. Economie.
L'économie lettone est largement dominée par le secteur des services, qui représente environ 70 à 75% de son produit intérieur brut (PIB). Ce secteur comprend une gamme variée d'activités, parmi lesquelles les services de transit et de logistique ont historiquement joué un rôle important grâce à la situation géographique du pays, bien que ce rôle soit en évolution. Les services financiers, les technologies de l'information (IT), le tourisme, l'immobilier et les services aux entreprises contribuent également de manière significative. Le secteur IT, en particulier, a connu une croissance dynamique et est perçu comme un domaine à fort potentiel. Le secteur industriel constitue environ 20 à 25% du PIB. L'industrie manufacturière y est prédominante, avec des sous-secteurs clés tels que le traitement du bois et la fabrication de produits en bois, l'agroalimentaire, la production de machines et d'équipements, la chimie et la pharmacie. Le secteur de l'énergie joue également un rôle, notamment la production d'électricité. L'agriculture, bien que traditionnellement importante, ne représente plus qu'une petite part du PIB, similaire à celle observée dans de nombreux pays développés. L'économie est fortement orientée vers l'exportation. Les biens et services vendus à l'étranger représentent une part substantielle du PIB. Les principales exportations sont les produits du bois, les machines, les produits alimentaires, les métaux, les textiles et les services (notamment de transport et de transit). Les principaux partenaires commerciaux de la Lettonie sont les autres États baltes (Estonie et Lituanie), les pays nordiques, l'Allemagne et la Russie (bien que le commerce avec cette dernière ait été significativement impacté par les développements géopolitiques). La dépendance à l'égard de la demande extérieure rend l'économie sensible aux cycles économiques mondiaux et régionaux. Sur le plan du marché du travail, la Lettonie fait face à des défis démographiques importants. Le pays connaît une baisse et un vieillissement de sa population, exacerbés par l'émigration, ce qui peut entraîner des pénuries de main-d'œuvre qualifiée dans certains secteurs malgré des taux de chômage fluctuants mais généralement en baisse avant certaines crises récentes. Les salaires ont tendance à augmenter, mais restent inférieurs à ceux de l'Europe occidentale. La productivité du travail est une question clé pour l'amélioration de la compétitivité à long terme. Soumis aux règles du Pacte de Stabilité et de Croissance de l'UE, le gouvernement letton s'efforce généralement de maintenir des déficits maîtrisés. Le niveau de la dette publique est généralement modéré par rapport à de nombreux autres États membres de la zone euro. Les défis majeurs auxquels l'économie lettone est confrontée sont, outre les questions démographiques et de productivité, la nécessité de diversifier davantage l'économie et de monter dans la chaîne de valeur, de réduire les inégalités régionales entre Riga et les zones rurales, et de renforcer la résilience face aux chocs externes. L'amélioration de l'environnement des affaires et la lutte contre la corruption restent également des objectifs importants. Cependant, l'économie bénéficie également d'atouts significatifs. L'appartenance à l'UE et à la zone euro assure une stabilité macroéconomique et un accès privilégié aux marchés européens. Les fonds de cohésion de l'UE jouent un rôle important dans le financement des infrastructures, de l'innovation et du développement régional. Le développement de secteurs comme l'IT et les services offre des opportunités de croissance future. Les investissements directs étrangers (IDE) continuent d'être importants pour le financement et le transfert de technologies. Les performances économiques récentes ont été caractérisées par une certaine volatilité, avec des périodes de croissance robuste suivies par des ralentissements ou des contractions, notamment sous l'impact de crises mondiales comme celle de 2008-2009 qui a frappé le pays très durement, la pandémie de covid-19, et plus récemment, les conséquences de la guerre en Ukraine. |
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