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![]() | Le Soleil et les différentes planètes![]() ![]() Les taches du Soleil. Les taches ont des durées d'existence également très diverses : un à deux mois en moyenne, quelquefois deux à trois jours, deux à trois heures. Celle de 1840-41 reparut pendant dix-huit mois consécutifs. Elles ne se produisent pas indifféremment sur tous les points du disque. On en rencontre très rarement aux latitudes supérieures à 40° et la plupart se montrent dans les limites de deux zones symétriques, comprises, pour chaque hémisphère, entre 10° et 35°. Elles changent incessamment de forme et de dimensions et possèdent de petits mouvements propres. Enfin, leur nombre passe par des maxima et des minima très accentués, correspondant aux maxima et aux minima de l'activité solaire, et qui se représentent, d'une façon normale et moyenne, d'après les calculs qu'en faisait déjà au XIXe siècle Rudolf Wolf L'assombrissement localisé de la photosphère solaire que représentent ces taches est tout relatif et exprime d'abord le fait que la température y est plus basse. Elle peut ainsi être de 2000 K inférieure à celle des régions environnantes. Ces taches correspondent aux régions où des lignes de champ magnétique (très resserrées) s'extraient du Soleil ou y replongent. En pratique, cela signifie que l'on rencontrera des groupes de taches allant par paires : on a d'un coté des taches d'une certaine polarité magnétique (par exemple pour les lignes "sortantes") à une autre groupe de taches associé et de polarité inverse (pour les lignes "rentrantes"). Diverses techniques (notamment la tomographie Doppler) ont également permis de mettre en évidence l'existence de taches à la surface d'autres étoiles.
- Les observations furent poursuivies d'une manière assez continue, mais, jusque vers le milieu du XIXe siècle, sans une assiduité bien régulière. Et même si parfois on avait cru y découvrir des indications de ce qu'à la surface du Soleil existaient "de vives effervescences, dont les volcans n'offrent qu'une très faible image" (Libes), on avait surtout noté que les taches n'étaient que passagères. Leur attribuant généralement une nature nuageuse et on s'en était un peu désintéressé. ![]() Gros plan sur une tache solaire. (Source : Institut Suédois de physique solaire). Une tache solaire se compose, en général, de deux parties : une partie centrale, très sombre, presque noire, le noyau ou ombre, et, tout autour, une zone annulaire et frangée, la pénombre, qui est moins foncée et généralement composée de longs filaments rayonnant vers le dedans. Les contours, limites de séparation du noyau et de la pénombre, ainsi que ceux qui bornent la pénombre sur le disque du Soleil, sont, d'ordinaire, nettement tranchés, et l'éclat relatif de cette dernière est un peu renforcé dans ses parties voisines du noyau noir. Lorsque la tache commence à apparaître sur le bord oriental du disque (le bord gauche pour l'observateur placé en Europe), la rive orientale de sa pénombre est vue seule, puis, le noyau devient visible, puis la rive occidentale. Sa forme générale est, en outre, le plus souvent, pendant cette première période, fort irrégulière. Elle devient circulaire à mesure que la tache s'avance vers le centre du Soleil, et la pénombre se montre alors dans tout son développement, avec le noyau en son centre. Enfin, à l'approche de la disparition de la tache sur le bord occidental, les premiers phénomènes se représentent dans l'ordre inverse, la rive occidentale de la pénombre restant, en fin de compte, seule visible. Cette variation simultanée de forme et de position, constatée dès le XVIIe siècle a conduit les astronomes à voir les taches comme des cavités en forme d'entonnoir, constituant autant de creux à la surface de l'enveloppe lumineuse du soleil, de la photosphère, et mettant à découvert, à nu, par l'ouverture ainsi déterminée dans cette enveloppe, essentiellement mobile et déchirable, le globe lui-même, beaucoup plus sombre. Le Dr Wilson | |
Les taches de la Lune. Ce sont les parties de la Lune qui ne réfléchissent que très peu ou pas des rayons lumineux qu'elles reçoivent du Soleil. Plusieurs de ces taches sont invariables; on les voit à la vue simple, sans le secours d'aucune lunette; les autres semblent changer de position sur le disque de la Lune suivant sa position par rapport au Soleil; elles vont tantôt en croissant, tantôt en décroissant, et elles ne sont visibles qu'à la faveur des télescopes. Pour l'essentiel, elles correspondent aux ombres portées par le relief, et qui changent donc au gré de la position apparente du Soleil. On peut également expliquer les taches dites variables ou fugitives par les réflectivités différentes du sol en fonction de l'incidence de l'éclairement solaire. Pendant longtemps, alors même qu'ils reconnaissaient que et que les taches fugitives sont des ombres de montagnes et de rochers qui s'élèvent sur la surface de la lune, les astronomes ont cru pouvoir conjecturer que les taches invariables de la lune étaient des mers ou des forêts. |
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