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M
Maar. - Dépression volcanique peu profonde avec des pentes douces, qui se forme suite à des explosions phréato-magmatiques. Les maars peuvent être remplis d'eau, créant ainsi des lacs ou des étangs. Ils sont souvent entourés par un anneau de tufs, de fragments de roche et de cendres éjectés lors de l'explosion.

Mach (nombre de) = Mach (symbole Ma). - Unité de mesure qui compare la vitesse d'un objet à la vitesse du son dans le même milieu. Il est utilisé pour exprimer la vitesse d'un objet en termes de multiples de la vitesse du son. Lorsque l'objet se déplace plus rapidement que le son, le nombre de Mach est supérieur à 1 (supersonique), et lorsque l'objet se déplace plus lentement que le son, le nombre de Mach est inférieur à 1 (subsonique).

Macle. - Terme utilisé en minéralogie pour décrire une configuration cristalline dans laquelle deux cristaux ou plus se forment ensemble de manière géométriquement arrangée, créant une structure cristalline interdépendante. Les cristaux qui forment une macle peuvent être identiques ou différents en termes de minéral et de forme cristalline. Les macles se forment généralement en raison des propriétés de croissance des cristaux. Lorsque des conditions spécifiques sont réunies, les atomes ou les ions dans le matériau cristallin peuvent s'aligner d'une manière particulière, donnant lieu à une structure en miroir ou en macle. Les macles peuvent avoir différentes formes et configurations en fonction des types de cristaux impliqués et des conditions de croissance. Elles peuvent aussi avoir des propriétés optiques et physiques uniques en raison de leur arrangement particulier. On distingue principalement : les macles de contact, quand deux cristaux partagent une surface de contact commune; les macle de pénétration, quand deux cristaux pénètrent l'un dans l'autre, créant une structure entrelacée; les macles de miroir, quand des cristaux se forment de manière à ce que leurs parties soient miroir l'une de l'autre; des macles de genou , quand les cristaux forment un angle aigu l'un par rapport à l'autre, créant une apparence de genou dans la structure.

Macromolécule. - Grande molécule composée d'unités répétées appelées monomères. Les macromolécules jouent un rôle fondamental dans la structure, la fonction et la régulation de nombreux processus biologiques et chimiques (Les glucides, lipides, protéines et  acides nucléiques, par exemple, sont des macromolécules). 

Mafique (roche). - Type de roche ignée composée en minéraux riches en magnésium et en fer (basaltes, gabbros). Les roches mafiques ont une texture généralement plus fine que les roches felsiques (= riches en silice), ce qui est dû à la cristallisation plus rapide des minéraux à partir du magma. Elles ont également tendance à être plus denses que les roches felsiques en raison de leur plus grande teneur en minéraux lourds.

Magma. - Roche en fusion qui se trouve sous la surface terrestre. Il se compose généralement d'un mélange de minéraux, de gaz dissous et d'autres composants chimiques. Le magma est le matériau à partir duquel se forment les roches ignées par refroidissemnt et solidification. Le magma provient généralement des régions du manteau terrestre situées sous la lithosphère, la couche solide extérieure de la Terre. Sous certaines conditions de pression et de température, les minéraux du manteau peuvent fondre partiellement pour former du magma. Ce magma, étant moins dense que les roches environnantes, peut remonter vers la surface à travers des fractures et des failles dans la lithosphère. Lorsque le magma atteint des niveaux de pression et de température plus bas en se rapprochant de la surface, il peut commencer à se refroidir et à se solidifier. La solidification du magma peut donner naissance à différents types de roches ignées, tels que les roches volcaniques (ou extrusives) qui se forment rapidement à la surface terrestre, et les roches plutoniques (ou intrusives) qui se forment en profondeur sous la surface. Si le magma remonte à la surface avant de se solidifier complètement, il peut entraîner des éruptions volcaniques. Le magma en fusion est généralement associé à des émissions de gaz et à des explosions volcaniques lorsque les gaz dissous sont libérés brusquement.

Magnésie, du grec magnés = aimant. - Oxyde de magnésium (MgO). C'est un minéral blanc ou légèrement coloré, inodore et insoluble dans l'eau. La magnésie existe à l'état naturel (périclase) et se forme dans la combustion dlu métal; on l'obtient surtout dans le traitement de la dolomie (carbonate double de chaux et de magnésie).  Calcinée, elle se présente sous forme d'une poudre blanche, insoluble, insipide, peu soluble dans l'eau. 

Magnésite. - Minéral composé principalement de carbonate de magnésium (MgCO3). Il s'agit d'une forme naturelle de magnésium carbonaté. La magnésite se présente généralement sous forme de cristaux blancs, gris, jaunes ou bruns, et elle peut également être trouvée sous forme massive ou granulaire. On la rencontre  naturellement dans différentes régions du monde, généralement dans des gisements associés à des roches métamorphiques et des dépôts hydrothermaux. Certains pays, tels que la Chine, la Russie, l'Autriche, la Grèce et les États-Unis, sont connus pour leurs importantes réserves de magnésite.

Magnésium (Mg). - Métal solide, d'un blanc d'argent, très léger, brûlant  àl'air avec une flamme éblouissante. Le magnésium n'existe pas dans la nature à l'état natif, mais on le trouve dans plusieurs combinaisons: la périclase ou magnésie, qui est un oxyde de magnésium, MgO ; la magnésite ou écume de mer qui est un silicate de magnésium, 2MgO, 3SiO2; la dolomite ou dolomie, carbonate double de magnésium et de calcium, MgCO3 + CaCO3; la carnallite, chlorure double de magnésium et de potassium, etc. Il entre dans la composition d'un grand nombre de silicates, tels que l'amiante, etc. On extrait le magnésium de la carnallite par voie ignée électrochimique. C'est un métal blanc d'argent, ductile et malléable, d'une densité de 1,7, d'un poids atomique de 24,32, fusible à 651°C et qui bout vers 1120°C. Inaltérable à l'air sec, le magnésium décompose à peine l'eau pure et la température ordinaire, mais vivement 100 °C, en donnant de l'hydrogène et l'oxyde MgO insoluble. Chauffé à l'air ou dans l'oxygène, la magnésium brûle avec une flamme blanche éblouissante, en donnant de la magnésie.

Magnétique. - Adjectif qui fait référence à quelque chose qui est lié au magnétisme ou qui présente des propriétés magnétiques (ex. : matériau magnétique, champ magnétique, polarité magnétique, domaine magnétique, etc.).

Magnétisation. - Processus par lequel un matériau devient magnétisé, c'est-à-dire qu'il acquiert des propriétés magnétiques et peut attirer ou repousser d'autres matériaux magnétiques. La magnétisation peut se produire de différentes manières et est généralement associée à l'alignement des moments magnétiques (spins) des électrons dans les atomes d'un matériau.

Magnétisation par induction. - Un matériau non magnétique peut être magnétisé temporairement en le plaçant à proximité d'un aimant puissant. Les domaines magnétiques de ce matériau s'alignent brièvement avec le champ magnétique de l'aimant, mais lorsque l'aimant est retiré, le matériau perd sa magnétisation.
Magnétisation par frottement. - Certaines substances peuvent être magnétisées en les frottant avec un aimant. Ce processus est généralement temporaire et s'estompe avec le temps.

Magnétisation par courant électrique. - Lorsqu'un courant électrique passe à travers un matériau conducteur, cela peut provoquer l'alignement des moments magnétiques des atomes du matériau, créant un champ magnétique.

Magnétisation par alignement thermique. - À des températures très basses, certains matériaux peuvent devenir magnétiques car les moments magnétiques des atomes s'alignent dans une direction préférentielle.

Certains matériaux, comme les aimants en ferrite ou les aimants néodyme, peuvent être magnétisés de manière permanente lorsqu'ils sont soumis à un champ magnétique intense. Les moments magnétiques des atomes restent alignés même après que le champ magnétique a été retiré.

Magnétisme. - Tout ce qui regarde les propriétés de l'aimant. Partie de la physique, dans laquelle on étudie les propriétés des aimants. - L'espace situé au voisinage d'un aimant et sous l'influence de cet aimant se nomme champ magnétique. Cet espace est théoriquement infini; pratiquement il est limité là où cessent d'être appréciables les effets magnétiques. - Dans un barreau aimanté, les pôles de même nom se repoussent, et ceux de noms contraires s'attirent avec une force qui est donnée par la loi de Coulomb. On appelle moment magnétique d'un barreau le produit de l'intensité de pôle m par la distance l des pôles, et intensité d'aimantation le rapport de ce moment magnétique au volume du barreau. - Tous les corps placés dans un champ magnétique prennent une aimantation propre, dont la grandeur et le sens dépendent de leur nature; on les divise en deux classes : les corps paramagnétiques, qui sont attirés par les aimants, et les corps diamagnétiques, qui sont, au contraire, repoussés. Parmi les corps paramagnétiques, il faut mentionner spécialement les corps ferromagnétiques, tels que le fer, le nickel, le cobalt et leurs composés, qui sont considérablement plus magnétiques que tous les autres. - Lorsqu'on place un corps dans un champ magnétique, il prend donc une aimantation induite, qui cesse généralement lorsque le corps est enlevé du champ magnétique inducteur. Certains corps, et eu particulier certains aciers, gardent, après que l'action magnétique a cessé, une partie plus ou moins grande de ce magnétisme, que l'on appelle alors magnétisme rémanent. Le rapport de l'induction magnétique que prend un corps placé dans un champ, à la valeur de l'intensité magnétique en ce point, se nomme la perméabilité. Le fer doux a une grande perméabilité. La Terre se comporte comme un aimant, et agit sur l'aiguille aimantée. On étudie cette action en mesurant la déclinaison et l'inclinaison de l'aiguille. L'intensité du champ terrestre évaluée à l'aide de ses deux composantes horizontale et verticale se fait à l'aide d'un instrument appelé magnétomètre; à Paris, elle est d'environ 0,4616 gauss.

Magnétite. - Oxyde naturel de fer Fe3O4. Il appartient à la classe des oxydes et plus spécifiquement à la famille des spinelles. Elle est de couleur noire à gris foncé et présente souvent un éclat métallique. Elle peut se trouver sous forme de cristaux octaédriques, mais elle est plus fréquemment observée sous forme massive ou granulaire. C'est l'un des minéraux les plus magnétiques. La magnétite se trouve naturellement dans de nombreux endroits à travers le monde, et se rencontre, selon lees processus qui lui ont donné naissance dans les roches ignées (cristallisation magmatique,), métamorphiques (altération hydrothermale) et sédimentaires (précipitation chimique).

Magnétosphère. - Région de l'espace autour d'une planète ou d'une étoile dans laquelle  les effets de son champ magnétique se font sentir.  champ magnétique. Dans le cas de la magnétosphère d'une planète, celle-ci est matérialisée par l'interaction entre le champ magnétique de la planète et le vent solaire. La Terre possède une magnétosphère est en forme de bouclier, avec une partie orientée du côté de la Solel et une queue étirée du côté opposé. Celle-ci agit comme une barrière protectrice contre le vent solaire, en déviant les particules chargées et en les empêchant d'atteindre la surface de la Terre. Certaines particules sont piégées dans des régions spécifiques de la magnétosphère, formant les ceintures de radiations de Van Allen. Lors d'éruptions solaires intenses, de grandes quantités de particules solaires peuvent être piégées dans la magnétosphère et  provoquer des aurores polaires.

Magnitude. - Nombre qui exprime l'éclat d'un astre. Plus un astre est brillant et plus sa magnitude est faible (voire négative). Les étoiles les moins brillantes visibles à l'oeil nu ont une magnitude apparente voisine de 6. La formule de Pogson définit la magnitude  m (apparente ou absolue) à partir du logarithme de la luminosité L (apparente ou absolue) de la source lumineuse considérée : m = 2,512 log L + k (k est une constante arbitraire).

Manganèse (Mn). - C'est l'élément chimique de numéro atomique Z=25. Il s'agit d'un métal de transition de une couleur blanc-grisâtre dans sa forme pure. Ses utilisations industrielles sont nombreuses : il sert dans production d'acier, les batteries, les alliages et les pigments. Il est également un oligo-élément essentiel pour la santé humaine et est présent dans de nombreux aliments, notamment les céréales complètes, les noix et les légumes verts. 

Manteau. - Couche interne d'une planète située entre la croûte et le noyau. Sa composition, sa densité et son état physique peuvent différer selon la planète considérée. Sur la Terre, le manteau est composé en grande partie de silicates de fer et de magnésium, tandis que sur Mars, le manteau peut contenir davantage de minéraux riches en fer.  La convection à l'intérieur du manteau (convection  mantellique) est un processus par lequel la chaleur générée par le noyau chaud de la planète est transférée vers la surface. Ce mouvement de matière chaud en ascension et de matière froide en descente génère des courants de convection qui peuvent provoquer des mouvements tectoniques et la formation de caractéristiques géologiques telles que les volcans, les rifts et les chaînes de montagnes. Les interactions entre le manteau et la croûte d'une planète peuvent également conduire à des processus volcaniques. Les planètes géantes gazeuses, comme Jupiter et Saturne, ont également des manteaux, mais ils sont principalement composés de gaz et de liquides.

Marais. - Terrain abreuvé par des eaux qui n'ont pas d'écoulement. C'est un un type d'écosystème humide caractérisé par une végétation dense.

Marais salant ( = saline). - Bassin creusé au bord de la mer où l'on fait venir l'eau de mer pour qu'elle s'y évapore et qu'il soit possible ainsi de recueillir le sel qu'elle contient.

Marbre. - Pierre calcaire très dure, susceptible de recevoir un beau poli et d'étre employée comme ornement dans les art. Le marbre est du carbonate de chaux, qui constitue, parfois de puissantes assises dans le terrain dévonien. Le plus pur est le marbre blanc dit statuaire, que l'on tirait autrefois de Paros, et qui est fourni aujourd'hui par les immenses carrières de Carrare, en Italie. Les marbres veinés sont très nombreux et portent différents noms : griottes, campans, rouge, vert et jaune antiques, bleu fleuri, brocatelle, Napoléon, sarrancolin, brèche, etc, Il en existe des gisements importants en France, notamment dans les Pyrénées, les Alpes, la Corse, le Jura, les Vosges, le Nord, le Pas-de-Calais, les Ardennes, la Sarthe, la Mayenne. la Côte-d'Or, la Nièvre, l'Allier.

Mare. - Sur la Terre, petit plan d'eau stagnante. Sur la Lune, mot latin qui signifie mer, et qui désigne les grandes régions sombres à la surface du satellite naturel de nortre planète.

Marées. - Mouvement  alternatif et journalier des eaux de la mer, qui couvrent et abandonnent successivement le rivage. Les marées sont produites par les attractions lunaires et solaires, combinées avec la rotation de la terre. Quand la lune est au-dessus des eaux de la mer, elle les oblige, par attraction, a s'élever jusqu'il une certaine hauteur : c'est ce qui produit le flux ou marée montante. Après ce passage de la lune, les eaux retombent et forment ce qu'on appelle le reflux ou marée descendante. Les eaux de la mer oscillent donc autour d'une position moyenne sensiblement fixe, que l'on appelle le niveau moyen. Lorsque les eaux ont atteint leur plus grande élévation, elles restent stationnaires pendant temps : c'est le moment de la haute mer; par venues à leur plus basse dépression, elles demeurent quelques moments en repose est celui de la basse mer. Les effets les plus considérables sont ceux produits par la Lune, par suite de son rapprochement de la Terre; mais son effort est irrégulier et varie chaque jour, tant par son changement de position par rapport à la Terre que par ses déplacements relatifs par rapport au Soleil, dont elle augmente ou réduit l'effort, suivant qu'elle se trouve du même côté ou du côté opposé. A la nouvelle lune et a la pleine lune, le Soleil et la Lune étant du même côté, les efforts s'ajoutent, et la marée est la somme des deux marées partielles; mais, aux quadratures, c'est-à-dire quand la lune est aux quartiers, l'effet du soleil contre-balance celui de la lune : la marée est donc, dans ce cas, produite par la différence des deux efforts. La configuration des côtes et l'étendue des mers exercent une grande influence sur l'importance et la régularité des marées. La Méditerranée, divisée en plusieurs bassins, n'a de marée que dans le golfe de la Grande Syrte jusqu'aux côtes de la Tunisie. Dans certaines mers, celle de Chine, par exemple, on constate deux marées en Cochinchine, une seule au Tonkin, et deux sur les côtés de Chine. En France, entre Saint-Malo et Cherbourg, la force de la marée a des variations surprenantes. Dans le premier port, la marée totale atteint 12 mètres; à Cherbourg, elle ne dépasse pas 5,60 m. Les marées les plus fortes ayant lieu aux équinoxes. Il en résulte que, inversement, les plus faibles ont lieu aux quadratures, et le retard du passage de la lune au méridien étant de 50 minutes 30 secondes par jour, les marées subissent également ce retard. La pleine mer arrive avec l'onde de marée, de sorte qu'elle se produit dans chaque port à des heures différentes. 

Marne. -  Terre calcaire mêlée d'argile. La cassure de la marne est terne, le plus souvent conchoïdale et sa texture généralement grumeleuse. Sèche, elle happe à la langue, est onctueuse au toucher, et se délite à l'air. Elle présente. du noir au blanc, toutes les teintes.
On distingue les marnes calcaires, qui contiennent au moins 50% de calcaire; les marnes argileuses (60 à 75 % d'argile), siliceuses, magnésiennes, etc. 

Mascon (= mass concentration . - Concentration de masse anormalement élevée  identifiée sous la surface d'une planète (en particulier sous les mers lunaires). Les mascons sont généralement associés à des variations locales de densité dans la structure interne du corps considéré (accumulations de matériaux plus denses). Les mascons se révèlent  par les anomalies gravimétriques dont elles sont responsables. 

Maser (= microwave amplification by stimulated emission of radiation). - Dispositif analogue au laser, mais qui au lieu de permettre l'émission d'un faisceau cohérent du lumière (initiale l), permet l'émission d'un même faisceau cohérent dans le domaine micro-onde (initiale m) du spectre électromagnétique.

Masse. - Quantité de matière d'un corps qui détermine sa résistance à changer de vitesse sous l'effet d'une force (masse inertielle) ou sa capacité à attirer un autre corps massif (masse gravitationnelle). En physique, la masse est une grandeur scalaire fondamentale de dimension [M].

Masse atomique. - Masse moyenne d'un atome de cet élément, généralement exprimée en unité de masse atomique (uma ou u). Cette unité correspond à 1/12 de la masse de l'atome de carbone-12. La masse atomique d'un élément est déterminée par la somme des masses des protons et des neutrons présents dans son noyau, tandis que la masse des électrons, qui sont beaucoup plus légers, est négligeable.

Masse molaire. - Masse d'une mole (6,022 x 1023 entités) d'une substance donnée. Elle est exprimée en grammes par mole (g/mol) et permet de convertir les quantités de masse en quantités de moles.

Matière. - Substance qui constitue les corps et dont la quantité est mesurée par sa masse. La matière ordinaire est constituée d'un nombre réduit de particules élémentaires : protons, neutrons et électrons. La matière se rencontre dans trois principaux états : solide, liquide et gazeux. Dans un solide, les particules sont étroitement liées et ont une structure ordonnée. Dans un liquide, les particules sont moins liées et peuvent se déplacer les unes par rapport aux autres. Dans un gaz, les particules sont éloignées et se déplacent librement dans toutes les directions. Il existe aussi d'autres états de la matière, à l'instar des plasmas qui correspondent un état de la matière dans lequel les particules sont ionisées. 

Matière sombre. - Forme de matière qui ne peut pas être observée directement, car elle n'interagit pas avec le rayonnement électromagnétique. La matière sombre représenterait environ 85% de la masse totale de l'univers. Sa présence dans les galaxies et entre les galaxies peut être inférée à partir des effets gravitationnels qu'elle exerce sur la matière visible et les objets célestes. Exemples : 1) Les galaxies tournent plus rapidement que ce que l'on pourrait attendre en fonction de la quantité de matière visible qu'elles contiennent; les étoiles et le gaz à l'extérieur du noyau galactique sont soumis à une force gravitationnelle supplémentaire, suggérant la présence de matière sombre qui étend son influence au-delà de la matière visible. 2) La matière sombre peut agir comme une lentille gravitationnelle, courbant la lumière provenant d'objets plus éloignés; lorsque cette lumière courbée est détectée, elle peut révéler la présence de matière sombre entre la source lumineuse et l'observateur. 3) L'observation de la distribution des galaxies à grande échelle indique que la matière visible seule ne peut pas expliquer la formation des structures observées; la présence de matière sombre est nécessaire pour expliquer la formation de vastes amas de galaxies et de filaments cosmiques. 4) L'étude du fond diffus cosmologique, un rayonnement thermique provenant de l'univers primitif, permet de déduire les propriétés de l'univers dans son ensemble; les modèles cosmologiques incluent généralement la matière sombre pour concorder avec les observations de ce rayonnement.

On ne connaît pas la nature de la matière sombre. Parmi les hypothèses les plus  couramment discutés, on mentionnera :

La matière sombre non-baryonique. - La théorie la plus répandue est que la matière sombre est constituée de particules non-baryoniques, c'est-à-dire des particules qui ne sont pas composées de protons et de neutrons comme la matière ordinaire. Les candidats populaires comprennent les WIMPs (Weakly Interacting Massive Particles), les axions et les neutrinos massifs. Ces particules et d'autres auraient été produites peu de temps après le tout début de l'expansion de l'univers. 

La modification de la loi de la gravitation. - Certaines théories suggèrent que la matière sombre n'existe pas réellement, mais que la gravité se comporte différemment aux échelles cosmiques, modifiant les lois de la gravitation de Newton-Einstein. Ces théories alternatives de la gravitation tentent d'expliquer les observations sans invoquer de nouvelles particules.

 • Les dimensions supplémentaires. - Certaines théories de la physique au-delà du modèle standard, telles que la théorie des supercordes celle des branes, suggèrent que l'univers pourrait contenir des dimensions supplémentaires non détectées. La matière sombre pourrait potentiellement résider dans ces dimensions supplémentaires.

Matrice. - Terme qui, dans les sciences de la Terre, peut avoir  plusieurs significations selon le contexte, mais, en général, la matrice se réfère à la portion solide, cohésive ou minérale d'une substance géologique ou d'une roche.

Matrice cimentée. - Partie d'une roche détritique (comme un poudingue, un grès ou un siltite) qui lie ensemble les fragments de clastes (particules préexistantes) pour former la roche. La matrice cimentée est composée de minéraux (quartz, calcite, hématite, argile ou autres) déposés chimiquement ou formés in situ pendant le processus de cimentation, qui a lieu par précipitation de minéraux à partir de solutions aqueuses dans les espaces entre les fragments de clastes. Ces minéraux cimentants sont généralement déposés au fil du temps à mesure que l'eau interstitielle traverse les espaces poreux de la roche. La texture de la matrice cimentée peut varier en fonction de la taille, de la forme et de la composition de ces minéraux . Elle peut être sableuse, argileuse, calcaire, etc.

Maxwell (démon de). - Expérience de pensée imaginée pa James Clerk Maxwell  en 1867, et liée au deuxième principe de la thermodynamique. Elle vise à mettre en lumière les subtiles nuances et les limites de notre compréhension de la thermodynamique et soulève des questions sur l'irréversibilité des processus physiques et l'interprétation des lois de la physique à l'échelle microscopique. Imaginez une petite créature (un démon) capable de percevoir individuellement les mouvements aléatoires des particules d'un gaz dans un récipient et de trier ces particules en fonction de leur vitesse. Le démon serait capable de laisser passer les particules rapides d'un côté du récipient et de diriger les particules lentes de l'autre côté. En effectuant ce tri, le démon pourrait concentrer les particules rapides d'un côté, créant ainsi une région chaude, tandis que les particules lentes, accumulées de l'autre côté, créeraient une région froide. Un résultat en violation du deuxième principe de la thermodynamique, qui énonce que l'entropie d'un système isolé (désordre ou mesure du chaos) ne peut pas diminuer avec le temps. Dans l'exemple du démon de Maxwell, le tri des particules semblerait réduire l'entropie du système, car il créerait une séparation nette entre les particules rapides et lentes. Léon Brillouin  a cependant montré, en 1949, que le démon lui-même serait également soumis aux lois de la thermodynamique, et son acte de tri et de perception augmenterait l'entropie du démon et de son environnement. Ainsi, les lois de la thermodynamique restent respectées, et le démon de Maxwell n'est pas en contradiction avec elles.

Maxwell-Boltzmann (loi de). - Loi statistique qui décrit la distribution des vitesses des particules dans un gaz parfait (gaz théorique idéal) à l'équilibre thermique.  Elle indique que, dans un gaz parfait, la distribution des vitesses des particules est gaussienne, c'est-à-dire en forme de courbe en cloche, et décrit comment les différentes particules d'un gaz se répartissent dans un continuum de vitesses possibles. La forme mathématique de la loi de Maxwell-Boltzmann est donnée par l'expression :

f(v) = (m / (2πkT))(3/2) . 4πv² . exp(-mv² / (2kT))

où f(v) est la densité de probabilité de trouver une particule avec une vitesse v donnée, m est la masse des particules, k est la constante de Boltzmann, T est la température absolue du gaz, et exp(x) est la fonction exponentielle. La loi de Maxwell-Boltzmann permet de calculer des quantités comme la pression, la vitesse moyenne des particules et les fractions de particules ayant une certaine énergie.

Méandre. - Courbe sinueuse formée par un cours d'eau à mesure qu'il serpente à travers une plaine ou une vallée. Les méandres sont des caractéristiques communes des rivières et des ruisseaux qui s'écoulent à travers des terrains plats. Ils se forment en raison de l'interaction entre le courant d'eau et le lit de la rivière, ainsi que des processus d'érosion et de dépôt.

Mécanique. - Branche de la physique qui étudie le mouvement, le comportement des objets sous l'influence des forces et les principes qui gouvernent le mouvement des corps matériels.  Elle est divisée en deux principales sous-disciplines : la cinématique, qui  se concentre sur la description mathématique du mouvement, en étudiant les concepts tels que la position, la vitesse, l'accélération et la trajectoire des objets; et la dynamique, qui s'intéresse aux forces et aux interactions qui influencent le mouvement des objets. 

Meitnérium (Mt). - Corps simple artificiel de numéro atomique 109; masse atomique : 278. Il a d'abord été synthétisé en 1982 à l'Institut de recherche nucléaire de Dubna en Russie, en collaboration avec le Laboratoire national Lawrence Livermore aux États-Unis. Cet élément a été nommé en l'honneur de la physicienne Lise Meitner, qui a joué un rôle clé dans la compréhension de la fission nucléaire. La synthèse du meitnérium implique généralement la fusion de noyaux atomiques plus légers en présence d'une source de neutrons. Les isotopes de meitnérium produits sont extrêmement instables et se désintègrent rapidement en émettant des particules radioactives. En raison de sa grande instabilité et de sa courte durée de vie, les propriétés chimiques et physiques du meitnérium sont encore relativement peu connues. 

Mendélévium (Md). - Corps simple artificiel de numéro atomique 101. Synthétisé pour la première fois en 1955 par une équipe de scientifiques au Lawrence Berkeley National Laboratory en Californie, aux États-Unis. L'élément a été nommé en l'honneur du chimiste Dmitri Mendeleiev, célèbre pour avoir créé le tableau périodique des éléments. Le mendélévium est un métal radioactif et très instable, ce qui rend difficile l'étude détaillée de ses propriétés. 

Mer. - Vaste étendue d'eau salée qui recouvre environ les trois quarts du globe terrestre. On y distingue cinq régions principales, appelées océans (océan Pacifique, Atlantique, Indien, Arctique, Antarctique) et une multitude de portions plus petites, adjacentes à ces océans et qui sont les mers proprement dites (mer Méditerranée, mer Rouge, mer de Béring, etc.). Certains grands lacs portent aussi improprement le nom de mers (mer d'Aral, mer caspienne).

Mercure (Hg). - Corps simple de numéro atomique 80; masse atomique :  200,6. C'est un métal liquide à la température ordinaire, 13 fois plus dense que l'eau, connu sous le nom de vif-argent. Il sert à la fabrication des thermomètres et des baromètres; avec l'étain, il formait le tain des glaces (utilisation aujourd'hui interdite); avec les métaux, il forme des amalgames; ayant la propriété de dissoudre l'oret l'argent, il est employé dans les mines pour l'extraction de ces métaux précieux. On le trouve parfois à l'état natif; en fines gouttelettes, dans les gisements de cinabre. On l'exploite généralement à l'état de cinabre ou sulfure de mercure (HgS), en France, en Espagne, en Hongrie, en Chine, au Pérou, etc. Le cinabre est d'un beau rouge, donnant une poussière écarlate; il n'est point dur, et il s'électrise aisément par le frottement. Pour en dégager le mercure, on calcine le cinabre avec de la limaille de fer ou avec de la chaux. Avec le chlore, le mercure forme le calomel et le sublimé corrosif.

Méridien. - Grand cercle qui passe par les deux pôles et divise le globe terrestre en deux hémisphères. Le méridien d'un lieu contient la verticale du lieu et coupe la surface terrestre suivant une circonférence passant par les deux pôles; cette ligne est appelée également méridien ou encore méridienne. En réalité, la méridienne d'un lieu ne comprend que la moitié de la circonférence totale qui est du même côté de l'axe de la Terre que le lieu lui-même; l'autre moitié s'appelle antiméridienne ou antiméridien. En chaque point de la Terre passe un méridien. Les longitudes se comptent à partir d'un méridien origine. Depuis le 9 mars 1914, la France ayant adopté, pour la détermination du temps, le système des fuseaux horaires, fait usage du méridien international de l'observatoire de Greenwich (Angleterre). C'est par la mesure d'un arc de méridien qu'on est parvenu à calculer le rayon de la Terre : connaissant la longueur d'un arc de méridien compris entre deux points déterminés, la différence des latitudes de ces deux points donnera la mesure du même arc en degrés; on en déduira la longueur d'un degré du méridien et, par suite, la longueur du méridien entier, en supposant la Terre sphérique.

Méridienne. - Ligne qui est l'intersection d'une surface de révolution, par le plan d'un méridien. - Méridienne d'un lieu, intersection de la surface terrestre par le plan du méridien du lieu, et aussi intersection du plan méridien du lieu avec l'horizon.  - Hauteur méridienne, hauteur d'un astre au-dessus de l'horizon à son passage au méridien. - Lunette méridienne, lunette astronomique dont l'axe optique est assujetti à se mouvoir dans le plan du méridien.

Mésomère (structure). -  Terme utilisé en chimie organique pour décrire une structure intermédiaire ou une forme de résonance d'une molécule qui est obtenue en redistribuant les électrons pi (π) dans des liaisons doubles ou triples entre des atomes voisins. Les structures mésomères sont des formes électroniques alternatives d'une molécule qui contribuent à sa stabilité globale. L'idée derrière les structures mésomères provient de la théorie de la résonance en chimie. Dans certains cas, une molécule ne peut pas être correctement décrite par une seule structure de Lewis, car plusieurs structures valides peuvent représenter la distribution des électrons. Les structures mésomères sont alors utilisées pour représenter toutes ces formes possibles, et la vraie structure de la molécule est considérée comme une moyenne pondérée de ces structures mésomères.

La molécule de benzène fournit un exemple de structure mésomère. Cette molécule est souvent représenté par une structure hexagonale avec trois doubles liaisons alternées. Cependant, cette structure ne rend pas compte de la stabilité observée du benzène. En réalité, le benzène est mieux décrit comme une combinaison de structures mésomères où les électrons π sont délocalisés sur tous les atomes de carbone dans le cycle. Cette délocalisation des électrons confère au benzène sa stabilité particulière.
Méson. - Nom donnés à des particules appartenant à la famille des hadrons et composées d'un quark et d'un antiquark liés par une interaction forte, et qui ont une masse intermédiaire entre celle de l'électron et celle du proton. Les mésons sont des bosons ( = particules de spin entier). Les mésons sont échangés entre les nucléons, transmettant ainsi l'interaction forte et maintenant la stabilité des noyaux atomiques. Les différents types de mésons se distinguent par la combinaison de quarks et d'antiquarks qui les composent. Les mésons ou pions, sont composés d'une paire de quark up et quark down; les mésons ρ, composés d'une paire de quark up et antiquark up (ou quark down et antiquark down). Il existe également d'autres mésons plus massifs et plus exotiques. Les méson subissent une désintégration rapide, qui se produit par l'intermédiaire de l'interaction faible.

Mésosphère. - Couche de l'atmosphère terrestre située au-dessus de la stratosphère et en dessous de la thermosphère, soit entre une altitude d'environ 50 km jusqu'à une altitude de 85 km.  Elle est caractérisée par une faible densité atmosphérique (seulement environ 1/1000 de la pression au niveau de la mer) et une diminution de la température avec l'altitude. La température moyenne de la mésosphère varie généralement de -90°C à -130°C. Le point le plus froid de l'atmosphère terrestre, connu sous le nom de mésopause, se situe à la limite supérieure de la mésosphère.

Mésozoïque (anc. ère secondaire) -  Ere  géologique intermédiaire entre le Paléozoïque et le Cénozoïque, qui s'étend entre 251  et 65,5 millions d'années. Périodes : Triassique, Jurassique et Crétacé. Au début du Mésozoïque, les continents étaient regroupés en un seul supercontinent appelé la Pangée. Au cours de cette ère, la Pangée s'est progressivement fragmentée en plusieurs continents plus petits grâce au processus de la dérive des continents. Le Mésozoïque a également été marqué par des événements géologiques importants, tels que des périodes d'activité volcanique intense, des changements du niveau de la mer. Du point de vue biologique, le Mésozoïque est caractérisé par la grande extension des Reptiles et des Ammonites, et l'apparition des Mammifères et des Oiseaux. Cette ère s'est terminée (fin du Crétacé) par une extinction de masse marquée notamment par la disparition des Dinosaures.
 

Mesure.  - Action de quantifier ou d'évaluer une grandeur physique à l'aide d'un instrument de mesure appropriés. Lorsqu'on effectue une mesure, on cherche généralement à déterminer la valeur numérique d'une grandeur physique telle que la longueur, la masse, la température, le temps, la vitesse, etc. Chaque grandeur physique est associée à une unité de mesure spécifique, telle que le mètre (m), le kilogramme (kg), le degré Celsius (°C), la seconde (s), le mètre par seconde (m/s), etc. La mesure en physique est fondamentale pour établir des théories, tester des hypothèses et valider des modèles scientifiques. Les mesures précises et reproductibles sont donc essentielles pour établir des lois et des relations mathématiques qui décrivent les phénomènes physiques. Lorsqu'on effectue une mesure, il est important de prendre en compte plusieurs facteurs pour obtenir une mesure précise et fiable. Cela inclut la calibration de l'instrument de mesure, l'assurance de conditions appropriées (par exemple, une température stable), la répétabilité des mesures (obtenir des résultats similaires lors de répétitions de la mesure) et l'estimation des erreurs de mesure, car les mesures sont généralement associées à des incertitudes. Les erreurs de mesure peuvent être causées par divers facteurs, tels que la précision de l'instrument, des erreurs d'observation, des variations environnementales, etc. L'estimation de l'incertitude est importante pour quantifier l'exactitude de la mesure et fournir une indication de la plage de valeurs possibles pour la grandeur mesurée.

Métal. - Les métaux sont des corps simples doués d'un éclat particulier appelé éclat métallique, conduisant bien, en général, la chaleur et l'électricité, et qui possèdent en outre la propriété de donner, en se combinant avec l'oxygène, au moins un acide basique. Tous les métaux sont solides à la température ordinaire, sauf le mercure, qui est liquide, et l'hydrogène, qui est gazeux. Les principaux sont : l'or, l'ardent, le platine, le mercure, le cuivre, l'aluminium, le fer, l'étain, le plomb, le zinc, etc. Il existe diverses façons de classer les métaux. La plus rigoureuse est sans doute celle qui se réfère à leur place dans le tableau périodique des éléments dont découlent certaines propriétés chimiques analogues. On aura alors pour principales classes de métaux :

Les métaux alcalins. - Cette classe comprend les éléments du groupe I du tableau périodique : soit le lithium (Li), le sodium (Na), le potassium (K), le rubidium (Rb), le césium (Cs) et le francium (Fr). Ce sont des métaux mous. ils ont une faible énergie d'ionisation, ce qui les rend facilement ionisables. Ils sont très réactifs et ayant une seule électron de valence. Ils réagissent notamment avec l'eau et très vigoureusement et sont généralement stockés dans des huiles pour éviter leur réaction avec l'humidité de l'air.

Les métaux alcalino-terreux. - Cette classe comprend les éléments du groupe II du tableau périodique : soit le béryllium (Be), le magnésium (Mg), le calcium (Ca), le strontium (Sr), le baryum (Ba) et le radium (Ra). Ils sont réactifs, mais moins que les métaux alcalins, car ils ont une énergie d'ionisation plus élevée que ces derniers. Ils ont deux électrons de valence et ont tendance à former des cations divalents. 

Les métaux de transition. - Cette classe comprend les éléments situés dans les blocs d, f et g, qui forment la partie centrale du tableau périodique, qui correspondent aux groupes III à XII. Ils sont caractérisés par leurs configurations électroniques variables et leurs propriétés variées. Les métaux de transition incluent des éléments tels que le fer (Fe), le cuivre (Cu), le zinc (Zn), le nickel (Ni), le platine (Pt), le titane (Ti) et bien d'autres. Ils présentent  souvent plusieurs états d'oxydation.

Les lanthanides et actinides. - Ces  classes correspondent respectivement à deux séries situées en bas du tableau périodique. Les lanthanides sont des éléments de la série des terres rares, allant du lanthane (La) au lutécium (Lu), tandis que les actinides comprennent les éléments qui vont de l'actinium (Ac) au lawrencium (Lr). Les lanthanides et les actinides sont caractérisés par leurs configurations électroniques complexes et leur radioactivité. 

Ces regroupements ont un caractère très général; il existe des éléments qui peuvent présenter des propriétés intermédiaires ou ne pas correspondre strictement à une classe donnée. 

Métallicité. - Proportion (en masse) des "métaux" dans les étoiles. Ces "métaux", ne sont pas les corps simples ordinairement considérés comme tels : dans le langage des astrophysiciens, ce sont tous les éléments plus lourds que l'hydrogène et l'hélium. La métallicité est généralement exprimée en termes de rapport de la quantité de  métaux par rapport à la quantité totale de matière. On utilise souvent le symbole Z pour représenter la métallicité. Par exemple, une métallicité Z=0,02 signifie que 2 % de la matière de l'objet étudié est constituée de métaux. La métallicité est liée à l'évolution des étoiles, à la formation des galaxies et à l'étude de la chimie et de la composition de l'Univers. Les étoiles avec une faible métallicité sont souvent appelées étoiles pauvres en métaux ou populations stellaires de type II, tandis que les étoiles avec une métallicité plus élevée sont appelées étoiles riches en métaux ou populations stellaires de type I.

Métallique (liaison). - Il s'agit d'un type particulier de liaison chimique, qui correspond au mode d'attraction qui unit, pour former un reséau géant, les atomes d'un métal. Ces atomes se présente sous la forme d'ions positifs. Les électrons de valence qui ont été perdus circulent alors librement entre les atomes, tout en maintenant la liaison entre les ions. C'est la liberté de déplacement de ces électrons délocalisés qui permet les transferts de chaleur et d'électricité dans les métaux. La solidité de la liaison métallique explique pourquoi les métaux ont des températures de fusion et d'ébullition élevées.

Métalloïde. - Ce sont des corps simples dont certaines des propriétés se rencontrent  aussi bien dans les métaux que dans les non-métaux. On range dans cette catégorie : le bore, le silicium, le germanium, l'arsenic, l'antimoine, le tellure, le polonium, et l'astate. Ces éléments possèdent des propriétés telles que la semi-conductivité, une conductivité électrique variable et une bande interdite intermédiaire qui peut être contrôlée par l'ajout d'impuretés. Ils sont utilisés dans un large éventail d'applications, notamment dans les dispositifs électroniques, les alliages et les composants des semi-conducteurs.

Métamorphisme. - Modification physique et chimique, produite dans la structure d'une roche. Le métamorphisme considéré autrefois comme exceptionnel, intéresse plus ou moins toutes les roches. Cependant, les exemples les plus remarquables sont dus soit à la chaleur interne du globe, soit au voisinage d'émissions éruptives, soit aux formidables compressions subies par le fait des contractions du sol. Certaines roches sont devenues cristallines sous l'influence de la chaleur; c'est ainsi que la craie se transforme en un marbre cristallin; d'autres deviennent feuilletées sous le poids des couches qui les recouvrent, c'est le cas des argiles plastiques qui sont passées à l'état de schistes. La haute température des matières éruptives développe, dans les roches qu'elles traversent, la production de différents minéraux cristallisés, et il est une foule de silicates que l'on trouve dans les roches anciennes et dont il faut chercher l'origine dans les émissions de granits et de porphyres existant dans leur voisinage. Cette influence métamorphique peut parfois intéresser une grande étendue de roches : certains schistes de la vallée d'Andlau ont été métamorphisés sur une épaisseur moyenne de 500 à 600 mètres. Staurotide, chiastolite, etc., sont des minéraux tout à fait caractéristiques des roches métamorphiques. - On donne au métamorphisme provoqué par les mouvements orogéniques, le nom de dynamométamorphisme; aussi les calcaires devenus cristallins, les grès transformés en psammites et certaines formations sédimentaires ayant acquis l'aspect de roches primitives, sont-ils très répandus dans les pays de montagnes et en particulier dans les Alpes. On désigne sous le nom de endomorphisme le métamorphisme produit par la roche encaissante sur la roche éruptive. En dehors des différents cas qui viennent d'être signalés, il se produit dans toutes les roches des déplacements atomiques; il en résulte une sorte de vie chimique, qui ne s'éteint qu'en dehors du gisement originel.

Météore. - Au sens large, le terme a pu être appliqué à tout phénomène atmosphérique (la pluie, par exemple peut être rangée parmi les météores). Aujourd'hui, on restreint l'application de ce mot aux seuls météores lumineux, tels que l'arc-en-ciel, les éclairs, les parhélie, etc. Et, de façon encore plus limitée, à la lumière émise lors de l'entrée dans l'atmosphère par la combustion de petits corps célestes tels que des poussières interplanétaires (étoiles filantes) ou des météorites.

Météorite. - Fragment de roche provenant de l'espace lorsqu'il atteint la surface de la Terre ou d'une autre planète. Les météorites sont souvent issus de la fracturation  d'un astéroïde après sa collision avec un autre astéroïde (météoroïde). On a aussi recueilli sur Terre des météorites correspondant à des fragments de Lune ou de Mars projetés dans l'espace après l'impact sur leur surface d'un météorite. Les cratères à la surface de certaines planètes et de petits corps du Système solaire (Mercure, Lune, satellites de planètes géantes, astéroïdes eux-mêmes) sont dus à l'impacts de météorites. Ceux-ci était très nombreux dans les premiers temps de l'histoire du Système solaire.

Météoroïde. - Petit corps provenant de la désintégration (généralement partielle) d'un astéroïde ou d'un noyau cométaire, . Lorsqu'il s'écrase sur une planète, il prend alors le nom de météorite.

Météorologie*. - Science qui étudie l'atmosphère terrestre, les phénomènes qui s'y produisent et les processus qui les régissent. Elle vise à comprendre et à prévoir les conditions atmosphériques à différentes échelles de temps et d'espace, allant de quelques minutes à plusieurs semaines et de quelques mètres à l'échelle mondiale.

Méthane. - Composé chimique organique constitué d'un atome de carbone (C) lié à quatre atomes d'hydrogène (H). Sa formule chimique est CH4. Principal composant du gaz naturel, c'est le composé le plus simple de la famille des hydrocarbures. Il s'agit d'un gaz incolore et inodore à température et pression ambiante. Le méthane est un gaz à effet de serre important dans l'atmosphère terrestre. Bien qu'il soit présent en quantités beaucoup plus faibles que le dioxyde de carbone (CO2), le méthane a une capacité beaucoup plus élevée de piéger la chaleur. 

Méton (cycle de). - Phénomène astronomique lié à la synchronisation entre les cycles lunaires et solaires. Il tire son nom de l'astronome grec Méton, qui l'a décrit à Athènes au Ve siècle av. JC. Ce cycle découle de la relation entre le mois lunaire synodique (le temps entre deux nouvelles lunes, environ 29,5 jours) et l'année tropique solaire (environ 365,25 jours). L'idée derrière le cycle de Méton est qu'après un certain nombre d'années, les phases de la Lune se répètent à peu près aux mêmes dates par rapport aux saisons de l'année solaire. Le cycle de Méton est généralement approché en prenant 19 années solaires (ou 235 mois lunaires) comme unité de base. Après ces 19 années, les phases de la Lune reviennent approximativement aux mêmes dates du calendrier solaire. Cependant, les fractions de jours supplémentaires dans l'année solaire (environ 0,25 jours) ne sont pas prises en compte dans le cycle de Méton, ce qui signifie que l'alignement parfait entre les cycles lunaire et solaire n'est pas exactement de 19 ans. Le cycle de Méton a été important dans les calendriers anciens et a été utilisé pour synchroniser les mois lunaires avec les années solaires dans diverses cultures. Par exemple, le calendrier hébraïque et le calendrier musulman reposent sur des systèmes de mois lunaires ajustés pour correspondre aux saisons en utilisant des techniques similaires au cycle de Méton.

Mètre (symbole : m). - Unité de base du Système international d'unités (SI) pour mesurer la longueur. Il est défini comme la distance parcourue par la lumière dans le vide pendant une durée de 1/299 792 458 seconde. Cette définition est basée sur la constante physique fondamentale de la vitesse de la lumière. Auparavant, le mètre était défini en référence à un étalon physique, le mètre étalon international, qui était une barre en alliage de platine et d'iridium conservée à Sèvres, en France. Cependant, cette définition a été remplacée en 1983 par la définition en termes de la vitesse de la lumière, ce qui a conduit à une définition plus précise et reproductible de l'unité.

MHD ( = magnétohydrodynamique). - Branche de la physique qui étudie les interactions entre les champs magnétiques et les fluides conducteurs (plasmas, liquides conducteurs, etc.). Elle combine les principes de la magnétisme et de l'hydrodynamique pour analyser le comportement des fluides en présence de champs magnétiques. La MHD se base sur les équations de Maxwell, qui décrivent l'interaction entre les champs électriques et magnétiques, et sur les équations de conservation de la masse, de la quantité de mouvement et de l'énergie des fluides. 

Mica(mot latin signifiant parcelle). - Pierre brillante, feuilletée, écailleuse, d'un éclat métallique le mica est un silico-aluminate de potasse, de fer ou de magnésie. Le mica existe dans une foule de roches et constitue l'un des trois éléments fondamentaux du granit. Les différents micas peuvent tous se diviser avec une très grande facilité en lames ou paillettes très minces, flexibles et très transparentes, tout en offrant une grande résistance à la chaleur. Il font d'excellants isolants électriques.

Michelson-Morley (expérience de). - Expérience réalisée en 1887 par Albert A. Michelson et Edward W. Morley dans le but de détecter l'éther, un hypothétique milieu à travers lequel la lumière était censée se propager. À l'époque où l'expérience a été conçue, l'idée de l'éther était largement acceptée. On pensait que l'éther était un milieu immobile à travers lequel la lumière se propageait comme une onde. L'expérience a été conçue autour d'un interféromètre, un instrument qui sépare un faisceau de lumière en deux chemins perpendiculaires, puis les récombine pour observer les interférences. Si l'éther existait et que la Terre se déplaçait à travers lui, alors la vitesse de la lumière devait varier en fonction de la direction du mouvement de la Terre par rapport à l'éther. Cependant, les résultats de l'expérience de Michelson-Morley ont été surprenants. Quelle que soit la direction de la Terre par rapport à l'éther, la vitesse de la lumière mesurée était toujours la même. Les résultats étaient incompatibles avec les prédictions de l'hypothèse de l'éther et ont posé un défi majeur à la compréhension conventionnelle de la lumière et de la physique. Ces résultats ont finalement trouvé leur explication avec le développement de la théorie de la relativité restreinte. Dans cette théorie, Einstein a abandonné l'idée d'un éther immobile et a proposé que la vitesse de la lumière soit une constante fondamentale indépendante du référentiel. 

Micromètre. - Instrument destiné à mesurer de petits objets ou de petites images observés au microscope, ou à l'aide d'un instrument d'optique.

Micro-onde. - Partie du spectre électromagnétique située entre le domaine des ondes radio et celui des rayons infrarouges. (Les micro-ondes ont des longueurs d'onde plus courtes que les ondes radio et plus longues que les rayons infrarouges). 

Microscope. - Instrument d'optique utilisé pour grossir l'image de très petits objets. Le microscope a deux systèmes optiques : un objectif, système de lentilles fournissant de l'objet à examiner une image réelle, et un oculaire, système de lentilles qui fournit de la première image une seconde qui est virtuelle et agrandie. Les deux systèmes optiques sont placés aux extrémités d'un tube formé de deux parties dont l'une peut glisser dans l'autre. L'objet à examiner, mis sous forme de lamelle mince et translucide, est placé sur une lame de verre maintenue sur un support (platine), à l'aide de deux ressorts métalliques (valets). L'objet est recouvert d'une autre lance mince de verre, et on l'éclaire par-dessous à l'aide d'un miroir incliné; quelquefois, on interpose une goutte de liquide entre la lame et la surface extérieure de l'objectif, qu'on appelle alors objectif à immersion. On appelle grossissement du microscope le rapport entre le diamètre apparent de l'image et celui de l'objet.

Milanković (cycles de). - Ces cycles, nommés d'après le mathématicien et astronome Milutin Milanković, correspondent à une série de variations cycliques dans les paramètres orbitaux de la Terre qui ont une influence sur le climat de la planète à long terme (sur des échelles de temps de milliers à centaines de milliers d'années), en modifiant la quantité d'énergie solaire reçue par différentes parties de la Terre à différents moments de l'année. Trois principaux cycles de Milanković interagissent : 

Le cycle de l'excentricité tient à la forme de l'orbite terrestre qui varie de circulaire à plus elliptique sur une période d'environ 100 000 ans. Lorsque l'orbite est plus elliptique, les variations saisonnières dans l'énergie solaire reçue sur Terre deviennent plus importantes.

Le cycle de l'obliquité résulte de ce que l'inclinaison de l'axe de rotation de la Terre par rapport à son plan orbital varie sur une période d'environ 41.000 ans. Cela modifie la quantité d'énergie solaire atteignant chaque hémisphère de la Terre au cours de l'année.

Le cycle de la précession correspond au changement de l'orientation de l'axe de rotation de la Terre sur une période d'environ 26.000 ans, appelé la précession des équinoxes, affecte les saisons et l'alignement des saisons avec les aphélies (points de l'orbite terrestre les plus éloignés du Soleil) et les périhélies (points de l'orbite terrestre les plus proches du Soleil).

Les cycles de Milanković sont considérés comme l'un des facteurs qui influencent les changements climatiques à long terme de la Terre. Mais d'autres facteurs interviennent. Ainsi, le changement climatique observé actuellement est-il en premier lieu causé par  les concentrations dans l'atmosphère de gaz à effet de serre issus de l'activité humaine.

Milieu. - En physique, le mot milieu se prend dans une signification plus ou moins étendue, suivant l'objet dont on parle. Ainsi, lorsqu'il s'agit de la lumière, on peut donner le nom de milieu soit à tout corps matériel (gazeux, liquide,  solide) qu'elle traverse, soit au vide, milieu dans lequel elle se propage encore mieux... - Quand il est question d'organismes vivants, on entend surtout par milieu le fluide dans lequel ils vivent, c.-à-d. qui environne l'individu que l'on considère. L'air est le milieu où vivent les oiseaux; l'eau est celui dans lequel vivent les poissons. Mais d'autres fois, ce terme de milieu s'applique à l'ensemble complexe des modificateurs de toute nature qui entourent l'être organisé et sont susceptibles d'exercer sur lui une action quelconque. Tels sont, outre le fluide ambiant proprement dit, la lumière, l'électricité, les gaz, etc. - Enfin, lorsqu'on parle de l'humain, l'expression de milieu s'étend même aux influences capables d'agir sur lui, comme être intellectuel et moral. Au point de vue physiologique, l'étude des milieux ne saurait être séparée de celle des êtres vivants, attendu qu'il existe, entre chacun d'eux et le milieu qui lui est naturel, des échanges permanents et complexes.

Millikan (expérience de) = Expérience de la goutte d'huile. Expérience  réalisée par le physicien Robert A. Millikan en 1909. Elle lui a permis de mesurer la charge élémentaire de l'électron, une valeur fondamentale de la physique.

Minerai. -  Substance minérale, telle qu'on extrait de la mine. Les minerais sont des roches ou des matériaux naturels contenant des minéraux précieux ou utiles à l'industrie humaine. Ils sont extraits de la croûte terrestre et peuvent être trouvés dans différentes formes géologiques, telles que des filons, des gisements, des couches sédimentaires ou des accumulations alluviales. 

Minéralogie*. - Branche de la géologie qui étudie les minéraux. Le but principal de la minéralogie est la détermination des minéraux; les caractères extérieurs (couleur, éclat, clivage, transparence, dureté, etc.) sont souvent insuffisants, et l'on est obligé de recourir à des mesures d'angles, à l'examen des propriétés optiques, à des essais chimiques, etc. Les minéraux se groupent soit d'après une classification chimique, soit d'après leur mode de gisements, c'est-à-dire d'après une classification géologique. - La minéralogie est une science qui n'a pu se développer qu'avec la chimie et la cristalllographie, de sorte que les hypothèses émises par les Anciens sur la nature de certains minéraux ne constituent pour nous que des objets de curiosité. La science minéralogique ne commençaa a prendre corps qu'avec Vallérien (1709-1785), savant suédois qui établit une intéressante classification des minéraux, et Cronstedt (1722-1765), autre savant suédois qui inventa le chalumeau. A la fin du XVIIIe siècle, Romé de l'Isle, Haüy et Werner donnèrent un remarquable éclat à cette science, qui n'a cessé de progresser jusqu'à nos jours. 

Minéraux. - On donne ce nom aux corps inorganiques qui se trouvent dans l'intérieur de la Terre ou à sa surface.  Ils sont composés d'éléments chimiques spécifiques organisés dans une structure cristalline régulière et se forment à partir de divers processus géologiques (refroidissement du magma,  précipitation chimique à partir de solutions,  cristallisation dans les roches en fusion ou  transformation métamorphique de minéraux préexistants). Les conditions de pression, de température et de composition chimique dans lesquelles se forment les minéraux déterminent leur structure et leurs propriétés.On classe les minéraux en fonction de leur composition chimique et de leur structure cristalline. Ils peuvent être composés d'un seul élément chimique, comme le diamant (composé uniquement de carbone), ou être constitués d'une combinaison complexe d'éléments, comme la calcite (composée de calcium, de carbone et d'oxygène). 

Miocène. - Subdivision du Cénozoïque qui s'étend d'il y a environ 23 millions à 5,3 millions d'années avant notre ère, entre l'Éocène et le Pliocène  Pendant le Miocène, la Terre a connu une période relativement chaude et humide, bien que le climat ait varié au fil du temps. Au début du Miocène, le climat était plus chaud qu'aujourd'hui, mais il s'est progressivement refroidi au fur et à mesure que l'on avançait vers le Pliocène. Le Miocène a également été marqué par l'activité tectonique qui a contribué à la formation de chaînes de montagnes importantes. Par exemple, les Alpes, l'Himalaya et les Andes ont continué à se former au cours de cette période. 

Mirage. - Phénomène d'optique consistant en ce que les objets éloignés produisent une image renversée, comme s'ils se reflétaient dans une nappe d'eau. Le mirage se produit fréquemment sur les grèves de sable, dans les plaines sablonneuses, au-dessus des routes, partout en un mot où le sol, uni, dépourvu de végétation, s'échauffe fortement sous l'action directe du Soleil.

Miroir. - Dispositif optique qui réfléchit la lumière selon une direction déterminée en respectant la loi de la réflexion. On distingue notamment les miroirs plans, qui  ont une surface plane et réfléchissent la lumière en la renvoyant dans la direction opposée par rapport à laquelle elle les atteint; les miroirs concaves, qui ont une surface courbe vers l'intérieur et sont conçus pour concentrer la lumière en un point focal, ce qui les rend utiles, par exemple, dans les télescopes; et les miroirs convexes, qui ont une surface courbe vers l'extérieur et qui dispersent la lumière et créent une image virtuelle plus petite et droite. 

Modèle cosmologique*. - Représentation théorique de la structure, de l'évolution et de la composition de l'univers. Les modèles cosmologiques actuels font appel aux concepts de la relativité générale, de la mécanique quantique, la physique des particules et la cosmologie des particules. Ils fournissent un cadre conceptuel utilisé pour rebdre compte les observations astronomiques à grande échelle et pour formuler des hypothèses sur les processus physiques à l'œuvre. Le modèle cosmologique le plus accepté actuellement est le modèle du big bang, selon lequel l'univers a commencé par une expansion il y a environ 13,8 milliards d'années. Au tout début de cette expansion, l'Univers était extrêmement chaud et dense, puis il s'est progressivement refroidi et dilaté au fil du temps.

Module de distance. - Mesure utilisée en astronomie pour estimer la distance entre un objet céleste et la Terre. Il est basé sur la relation entre la magnitude apparente et la magnitude absolue de l'objet et se calcule par la relation :
m - M = 5 . log(d/10), où  m est la magnitude apparente, M est sa magnitude absolue, et  d est la distance entre l'objet et la Terre, exprimée en parsecs (pc).

Mofette. - Ouverture dans le sol d'où s'échappent principalement du dioxyde de carbone (CO2). Les mofettes se trouvent souvent dans des régions volcaniques où de grandes quantités de CO2 sont libérées par les processus géothermiques. Les concentrations élevées de CO2 dans les mofettes peuvent présenter des risques pour la santé humaine si les concentrations atteignent des niveaux dangereux et réduisent l'oxygène disponible.

Moho = Discontinuité de Mohorovičić. - Zone de transition entre la croûte terrestre et le manteau située sous la surface de la Terre. Elle a été découverte par le sismologue Andrija Mohorovičić en 1909, d'où son nom. La croûte terrestre est la couche extérieure de la planète et se compose de roches relativement légères. Juste en dessous de la croûte se trouve le manteau, qui est constitué de roches plus denses et visqueuses. La discontinuité de Mohorovičić, qui marque la limite entre ces deux couches distinctes, est caractérisée par un changement soudain dans les propriétés des ondes sismiques qui la traversent. La discontinuité de Mohorovičić n'est pas une surface lisse et uniforme, mais plutôt une zone de transition où les propriétés physiques des roches changent graduellement sur une certaine distance verticale. Elle est généralement située à une profondeur d'environ 5 à 70 kilomètres sous la surface de la Terre, selon l'emplacement géographique.

Mohs (échelle de). - Echelle de dureté minérale, établie par  Friedrich Mohs en 1812, et qui classe les minéraux en fonction de leur résistance à la rayure. Elle est composée de dix minéraux de dureté croissante, numérotés de 1 à 10, et auxquels les autres minéraux peuvent être comparés. Chaque minéral peut rayer tous les minéraux dont le numéro est inférieur au sien, tandis qu'il peut être rayé par tous les minéraux dont le numéro est supérieur. Voici les minéraux de l'échelle de Mohs, classés par ordre de dureté croissante : 1. - talc, 2. - gypse, 3. - calcite, 4. - fluorite, 5. - apatite, 6. - orthose (feldspath), 7. - quartz, 8. - topaze,  9. - corindon, 10. - diamant.

Molarité = concentration molaire. - Mesure de la concentration d'une substance dissoute dans une solution. Elle exprime le nombre de moles de soluté dissous dans un litre de solution : molarité (mol/l) = moles de soluté / volume de solution (en litres).

Mole (symbole : mol). - Unité de mesure du système international (SI) utilisée en chimie pour quantifier une quantité de substance. Elle est définie comme la quantité de matière contenant autant d'entités élémentaires (atomes, molécules, ions, etc.) qu'il y a d'atomes dans 12 grammes de carbone-12.

Le nombre d'entités dans une mole est appelé la constante d'Avogadro (symbole : Na) et sa valeur est d'environ 6,022 x 1023 entités par mole. Cela signifie qu'il y a environ 6,022 x 1023 atomes, molécules ou autres particules dans une mole de substance.

Molécule. - On désigne ainsi les assemblages d'atomes réalisés par la mise en commun de certains de leurs électrons. Deux atomes (identiques ou différents) liées ensemble par des forces électromagnétiques suffisent pour constituer une molécule. Mais certaines molécules sont des assemblages de plusieurs milliers d'atomes, comme c'est le cas, par exemple, des protéines. Une substance entièrement constituée des mêmes molécules est dite pure. Dans le passé, ce mot pouvait également être synonyme d'atome, au sens de plus petite partie de matière pouvant intervenir dans une réaction chimique.

Mollier (diagramme de) = diagramme enthalpique. - Graphique utilisé pour représenter les propriétés thermodynamiques de substances, en particulier de la vapeur d'eau. Il a été développé par le physicien et ingénieur  Richard Mollier au début du XXe siècle. Le diagramme de Mollier présente les variations de l'enthalpie (une mesure de l'énergie totale du système) en fonction de la température et de l'entropie (une mesure de la distribution de l'énergie dans un système) d'une substance. Il permet de visualiser rapidement les changements d'état, les processus thermodynamiques et les cycles tels que les cycles de réfrigération, les cycles de vapeur dans les centrales électriques, etc. On y reconnaît :

Les lignes de saturation qui  indiquent les états de saturation de la substance (par exemple, la vapeur saturée ou le liquide saturé). Les points où la vapeur et le liquide coexistent sont situés sur ces lignes.

Les courbes isenthalpiques qui sont des courbes qui connectent les points ayant la même valeur d'enthalpie. Elles indiquent les changements d'enthalpie pour une pression constante.

Les courbes isentropiques qui relient les points ayant la même valeur d'entropie. Elles donnent des informations sur les changements d'entropie lors de transformations adiabatiques.

 • Les lignes de pression constante, qui sont des lignes horizontales indiquant les états pour une pression donnée.

 • Les lignes de température constante, qui sont des lignes verticales indiquat les états pour une température donnée.

Les diagrammes de Mollier peuvent également inclure des informations sur le volume spécifique, la chaleur spécifique, etc.

Molybdène (Mo), du grec molubdos = plomb. - Corps simple de numéro atomique 42; masse atomique :  95,95; densité : 9,01. C'est un métal blanc comme l'argent, cassant et peu fusible. Il est inaltérable à l'air, à la température ordinaire, et fond vers 2500°C ; au rouge naissant, il donne un oxyde et, à température plus élevée, un acide. Isolé de la molybdénite (sulfure naturel de molybdène) par Hjelm, en 1782, le molybdène se rencontre encore dans l'ilsemannile, molybdate de molybdène, dans le molybdurane ou molybdate d'uranium, dans la molybdoferrite ou molybdate de fer, et dans la pétéraïte, molybdate de fer et de cobalt, dans la wulfénite ou mélinose, molybdate de plomb. Il donne avec l'oxygène plusieurs composés; le plus important est l'anhydride molybdique MoO3, qui fournit l'acide molybdique MoO4H2. On l'on obtient en grillant le sulfure de molybdène naturel; le produit obtenu, dissous dans l'ammoniaque, donne le molybdate d'ammoniaquc, utilisé pour la préparation du molybdène. La solution azotique (solution molybdique); il sert au dosage du phosphore. Le molybdène entre dans la composition de divers aciers. 

Molybdénite. - Sulfure naturel de molybdène MoS2 , et principale source de molybdène. La molybdénite a une structure cristalline en feuillet (elle se présente sous forme de couches plates empilées les unes sur les autres). Elle a une couleur gris plomb ou noir, et sa texture peut varier de métallique à terreuse. Elle est relativement tendre, avec une dureté de 1 à 1,5 sur l'échelle de Mohs. On la trouve souvent dans des gisements hydrothermaux, où elle se forme à des températures élevées dans des roches riches en minéraux sulfurés. Elle est généralement associée à d'autres minéraux, tels que la pyrite, la galène et la sphalérite.

Moment. - Terme qui fait référence à différents concepts  physiques, mais qui est généralement associé à la notion de rotation ou de torsion. Par exemple :

Moment cinétique ( = moment angulaire). - Mesure de la rotation d'un objet autour d'un axe. Il dépend de la masse de l'objet, de sa vitesse de rotation et de sa distribution de masse par rapport à l'axe de rotation. Le moment cinétique est conservé dans un système isolé lorsque aucune force externe n'agit sur celui-ci.

Moment de torsion. - Mesure de la tendance d'une force à provoquer une rotation autour d'un point ou d'un axe. Il dépend de la force appliquée, de la distance entre le point de rotation et la ligne d'action de la force, ainsi que de l'angle entre la force et la ligne reliant le point de rotation à la position d'application de la force.

Moment d'un couple. - Mesure de la tendance d'une paire de forces opposées à produire une rotation autour d'un axe. Il est calculé en multipliant la force appliquée par la distance entre les deux forces. 

Moment magnétique. - Mesure de la force magnétique induite par un aimant ou un courant électrique dans un matériau. Il est généralement représenté par un vecteur qui pointe dans la direction du pôle nord magnétique d'un aimant ou du courant circulant dans une boucle. 

Monde. -  Terme qui peut avoir plusieurs sens dans divers domaines. Il peut par exemple faire référence à l'ensemble de l'univers observable. Il renvoie à l'immensité de l'espace et aux phénomènes qui s'y produisent. Le mot peut aussi se référer  à la planète Terre et à l'ensemble de ses habitants. Dans ce sens, le monde représente notre environnement physique et les interactions complexes qui s'y produisent. Le terme monde peut aussi s'appliquer aux autres planètes (que l'on suppose renfermer une même richesse de contenus que la Terre). Cf. Les Entretiens sur la Pluralité des mondes, de Fontenelle.

Monomère. - Molécule de petite taille capable de se lier à d'autres monomères pour former une chaîne plus longue appelée polymère. Les monomères peuvent varier en fonction de la nature du polymère que l'on souhaite former. Par exemple, dans le cas du polyéthylène, un polymère couramment utilisé dans les plastiques, le monomère est l'éthylène. Lorsque de nombreuses molécules d'éthylène se lient les unes aux autres par des liaisons covalentes, elles forment une longue chaîne de polyéthylène.

Monopôle magnétique. - Particule hypothétique qui porte une seule charge magnétique. Dans le cadre de la théorie électromagnétique classique, les charges magnétiques sont toujours observées sous forme de dipôles magnétiques, où il y a une séparation entre les pôles nord et sud magnétiques. Mais en 1931, Paul Dirac a formulé une théorie quantique qui prédit l'existence des monopôles magnétiques en reliant la quantification de la charge électrique à la quantification du flux magnétique. Selon cette théorie, si un monopôle magnétique existait, cela impliquerait l'existence de charges magnétiques isolées. Plus récemment, des théories visant à l'unification de la physique ont remis à l'ordre du jour la possibilité des monopôles magnétiques, qui pourraient être la manifestation des défauts topologiques qui seraient apparus lors des tout premiers instants de l'expansion de l'univers.

Montagne. - Importante élévation du sol. Les montagnes se regroupent ordinairement en chaînes, en massifs. Les montagnes se trouvent sur tous les continents et peuvent varier considérablement en termes de hauteur, de forme, de géologie et de climat. Elles sont formées par des processus géologiques tels que la tectonique des plaques, l'activité volcanique, l'érosion et le plissement des couches rocheuses. La tectonique des plaques est le principal moteur de la formation des montagnes, où les plaques lithosphériques convergent, se chevauchent ou se frottent les unes contre les autres, formant ainsi des chaînes de montagnes.

Moraine. - Formation géologique résultant de l'accumulation de débris rocheux et de sédiments transportés et déposés par les glaciers. Les moraines sont souvent associées à des périodes de glaciation et sont des éléments clés dans la géomorphologie des régions glaciaires et montagneuses. Il existe plusieurs types de moraines, chacun formé à différents stades du mouvement glaciaire et de la fonte des glaciers. On distingue notamment :

Les moraines frontales (moraines terminales), qui sont un type de moraine qui se forme à la limite frontale du glacier, là où la glace fond. Ces moraines sont souvent en forme de crête et marquent la position maximale atteinte par le glacier. Une moraine frontale est généralement formée par l'accumulation de matériaux transportés par le glacier et déposés à son front.

• Les moraines latérales, qui se forme le long des côtés du glacier, là où des débris sont poussés contre les parois de la vallée glaciaire. Lorsque le glacier recule, ces dépôts latéraux restent derrière et forment une crête.

Les moraines médianes, formées  lorsque deux glaciers latéraux se rejoignent pour en constituer un seul. Les matériaux de moraines latérales distinctes sont alors combinés au centre du glacier pour former une crête médiane.

Les moraines en forme de crochet qui se trouvent à l'extrémité d'un glacier et sont souvent formées par des processus de fonte et de dépôt complexes.

Les moraines sous-glaciaires, formées sous la glace, là où les matériaux sont déposés à mesure que la glace fond en raison de la pression et de la chaleur.

Moseley (loi de). - Formulée par le physicien  Henry Moseley en 1913, cette loi empirique  établit une relation entre le numéro atomique des éléments chimiques et la fréquence (ou l'inverse de la longueur d'onde) des rayons X émis lorsqu'ils sont soumis à une excitation électromagnétique (généralement par bombardement avec des électrons). La loi de Moseley stipule que la racine carrée de la fréquence f des rayons X émis par un élément est directement proportionnelle à son numéro atomique (Z), c'est-à-dire le nombre de protons dans le noyau de l'atome : √f = k. Z+ k' (k et k' étant des constantes dépendant du type de raie utilisée).

Mössbauer (effet). - Phénomène, nommé d'après le physicien  Rudolf Mössbauer, qui permet d'observer des transitions de niveaux d'énergie nucléaire sans élargissement Doppler, même à des températures très basses. Cela est possible en utilisant des noyaux atomiques spécifiques qui émettent ou absorbent des photons gamma avec des énergies très précises. L'effet Mössbauer se produit lorsqu'un noyau atomique subit une transition entre deux états énergétiques différents en émettant ou en absorbant un photon gamma. Ces transitions sont possibles dans les noyaux qui ont des niveaux d'énergie très bas et sont généralement observées dans des matériaux contenant des isotopes de certains éléments (le fer-57, par exemple).

Mousson. - Nom donné à des vents périodiques qui, dans la région de l'océan Indien, soufflentt six mois  d'un côté, et les six autres mois du côté opposé. Les moussons sont des vents réguliers, propres aux régions côtières de la zone intertropicale, et qui entraînent souvent de terribles tempêtes. Elles sont causées par l'inégal échauffement, qui s'invertit selon les saisons, de la terre ou de la mer. Ainsi, sur les côtes d'Asie, de mai à septembre, les vents de l'océan Indien viennent frapper le littoral de Inde et des péninsules de l'Asie du Sud-Est; c'est la mousson d'été. D'octobre à avril, au contraire, règne la mousson d'hiver : la mer, se trouvant plus échauffée que le continent, devient le centre d'un appel d'air.

Mouvement. - Changement dans le temps de la de position dans l'espace d'un corps matériel, par rapport à un système de référence. Le sens, la vitesse et l'accélération sont des caractéristiques du mouvement. Un corps matériel possédant une masse, on peut définir une grandeur appelée quantité de mouvement et qui correspond (à un instant donné) au produit de la masse du corps par se vitesse instantanée. - Le mouvement d'un point matériel est dit rectiligne ou curviligne, suivant que la ligne que décrit le point (trajectoire), est droite ou courbe.

Parmi les mouvements rectilignes, les plus simples sont : le mouvement uniforme et le mouvement uniformément varié; les autres sont désignés sous la qualification générale de mouvements variés.

Mouvement rectiligne uniforme. C'est un mouvement rectiligne dans lequel le mobile parcourt des espaces proportionnels aux temps écoulés; si d désigne l'espace parcouru pendant le temps t, v l'espace parcouru pendant l'unité de temps (vitesse), la formule du temps uniforme est : d=vt.

Mouvement rectiligne uniformément varié. C'est un mouvement dans lequel la vitesse augmente ou diminue de quantités proportionnelles aux temps écoulés. Dans le premier cas, le mouvement est dit uniformément accéléré; dans le second, uniformément retardé. La quantité dont augmente ou diminue la vitesse pendant l'unité de temps est l'accélération du mouvement; on peut la considérer comme positive dans le premier cas, négative dans le second. Si v0 désigne la vitesse à l'origine du mouvement,  l'accélération, v la vitesse au temps t, on a la relation : v=v0t; on en déduit aisément, d0 étant l'espace déjà parcouru à l'origine des temps, d l'espace parcouru au temps t :
d = v0t+(t²)/2, I'ensemble de ces deux formules détermine le mouvement uniformément varié, y étant pris avec son signe. Une pierre qui tombe dans le vide décrit un mouvement uniformément accéléré.

Parmi les mouvements curvilignes, les plus simples sont : le mouvement circulaire ou de rotation, dans lequel le mobile décrit une circonférence, et le mouvement hélicoïdal, dans lequel le mobile décrit une hélice. Dans ces deux mouvements, la trajectoire est partout identique à elle-même, compte dans le cas du mouvement rectiligne; on peut donc jusqu'à un certain point y concevoir l'uniformité.

Le mouvement d'un solide est dit de translation, quand, a un instant quelconque, les droites qui joignent les positions initiales des différents points des solides à leurs positions finales sont toutes égales, parallèles et de même sens. Si le mouvement d'un solide s'effectue autour d'un axe, il est dit de rotation; le mouvement d'un seul point entraîne alors le mouvement général. Le mouvement observé d'un solide est dit absolu quand il est rapporté à des axes fixes pris comme repères; lorsque ces repères eux-mêmes sont animés d'un mouvement d'ensemble, le mouvement observé n'est que relatif. 

Composition des mouvements : la composition des mouvements a pour objet, connaissant le mouvement relatif d'un point ou d'un corps solide par rapport à des axes mobiles eux-mêmes et le mouvement du système des axes, de trouver le mouvement absolu du point ou du corps considéré.

Mouvement périodique. - C'est le mouvement d'un corps qui repasse aux mêmes lieux de l'espace et dans les mêmes conditions, à des intervalles égaux de temps; un mouvement circulaire uniforme est périodique. Le mouvement périodique peut être caractérisé par des grandeurs telles que la période (le temps nécessaire pour compléter un cycle), la fréquence (le nombre de cycles par unité de temps) et l'amplitude (l'étendue du mouvement par rapport à la position d'équilibre). 

Mouvement oscillatoire. - On nomme ainsi le mouvement d'un corps qui subit une série de déplacements de part et d'autre de sa position moyenne, qui est sa position d'équilibre. Dans de nombreux mouvements oscillatoires, une force de rappel est en jeu. Cette force est proportionnelle au déplacement de l'objet par rapport à sa position d'équilibre et est dirigée vers elle. La force de rappel est ce qui ramène constamment l'objet vers sa position d'équilibre après chaque oscillation. Le type des mouvements oscillatoires est celui du pendule

Mouvement vibratoire. - Ensemble des mouvements oscillatoires (vivrations) de la matière d'un corpsq autour d'une position moyenne. Exemples : les vibrations mécaniques, parmi lesquelles figurent les vibrations sonores.

Mouvement diurne. - Déplacement apparent de la sphère céleste, d'une période de 24 heures si l'on se rapporte à la position du Soleil (ou de  23h 56m 4s si l'on se rapporte à une direction fixe dans l'espace) et résultant de la rotation de la Terre sur elle-même.

Mouvement propre. - Mouvement angulaire d'une étoile sur la sphère céleste pendant un an et dû au déplacement réel de cette étoile dans l'espace. On l'exprime en secondes ('') de degré.

Mudstones : Roches détritiques qui sont principalement constituées de particules fines, comme l'argile et le limon. Ces particules sont généralement très petites et ne se déposent que dans des environnements où le mouvement de l'eau est lent, comme les fonds marins calmes.

Multiplet. - Terme qui peut avoir des significations légèrement différentes selon le contexte, mais qui, en général, il se réfère à un ensemble de particules, de niveaux d'énergie ou de transitions qui ont des propriétés communes ou qui sont liés d'une certaine manière.

Multiplet de particules. - Ensemble de particules qui ont des propriétés similaires, mais qui diffèrent par certaines caractéristiques telles que la charge électrique, le spin, la masse ou d'autres propriétés quantiques.

 • Multiplet de niveaux d'énergie. - Ensemble de niveaux d'énergie qui partagent certaines propriétés communes, telles que le moment angulaire ou la parité. Ces multiplets sont souvent observés dans les spectres d'émission ou d'absorption des atomes ou des noyaux.

 • Multiplet de transitions. - Ensemble de transitions énergétiques entre différents niveaux d'énergie. Par exemple, dans le domaine de la spectroscopie moléculaire, un multiplet peut se référer à un groupe de raies spectrales proches qui sont dues à des transitions électroniques similaires.

 • Multiplet de résonances. - Ensemble de particules résonantes qui se désintègrent de manière similaire ou qui ont des masses et des charges similaires. 

Multivers. - Concept hautement spéculatif, décliné de diverses façons par la cosmologie, la physique quantique et souvent aussi par la science-fiction, et qui fait référence à l'idée d'univers multiples ou d'univers parallèles coexistant dans une réalité plus vaste que notre propre univers observable.
 • En cosmologie, l'idée du multivers est souvent liée à la théorie de l'inflation cosmique. Selon cette théorie, l'univers a connu une phase d'expansion extrêmement rapide au tout début de son expansion. Cela aurait pu conduire à la formation de bulles d'univers en expansion, chacune étant un univers distinct avec ses propres lois physiques. Ces univers pourraient être séparés par des distances si grandes qu'ils seraient pratiquement inaccessibles les uns aux autres.
• Dans le contexte de l'interprétation dite des mondes multiples de la physique quantique, chaque mesure quantique donne lieu à la création de nouvelles branches d'univers, où chaque résultat possible de la mesure devient une réalité distincte dans une branche différente de l'univers. Ainsi, à l'occasion de chaque interaction qui a lieu à l'intérieur d'un univers particulier du multivers de nouveaux univers particuliers apparaissent qui enrichissent sans cesse le multivers.

• Dans certaines théories de la gravité quantique qui tentent d'unifier la mécanique quantique et la relativité générale (théories des supercordes, notamment), il pourrait aussi exister des univers parallèles ou de dimensions supplémentaires au-delà de celles que nous percevons.

Muon. - Les muons (µ⁻) sont des particules élémentaires appartenant à la famille des leptons, comme les électrons, mais instables et 207 fois plus massives. Le muon est produit lors de réactions nucléaires, de collisions de particules à haute énergie et dans les rayons cosmiques. Il a été découvert expérimentalement en 1936 par Carl D. Anderson et Seth Neddermeyer, qui ont observé des traces dans une chambre à brouillard provoquées par des particules pénétrantes. Cette particulese désintègre généralement en d'autres particules plus légères, principalement en un électron, un neutrino électronique et un antineutrino muonique, selon le processus suivant : μ⁻ → e⁻ + νₑ + ν̅ₘ. Sa durée de vie moyenne est d'environ 2,2 microsecondes.

Mur du son = Onde de choc sonique . - Phénomène aérodynamique qui se produit lorsque l'objet se déplace à une vitesse égale ou supérieure à la vitesse du son dans le milieu ambiant (par exemple, l'air). La vitesse du son dans l'air à température ambiante est d'environ 343 mètres par seconde (ou environ 1235 kilomètres par heure). Lorsqu'un objet se déplace à une vitesse supersonique, c'est-à-dire plus rapidement que la vitesse du son, il génère des ondes de pression qui se propagent devant et autour de lui. Lorsque ces ondes de pression atteignent un observateur au sol, elles se combinent pour créer une onde de choc soudaine, également appelée onde de choc sonique. Cela peut souvent être entendu comme un bruit de détonation ou de coup de tonnerre. Lorsqu'un avion atteint des vitesses supersoniques, une région particulière appelée cône de Mach se forme autour de l'avion, à l'intérieur duquel l'onde de choc se propage. Cela peut donner lieu à des formations visuelles intéressantes, telles que le mur de condensation, qui est une condensation des vapeur d'eau dans les régions de faible pression derrière l'onde de choc.

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