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Kanauj,
Kannauj, Kanodj, Kanouj, Kanuj, Kunauj,
etc. - Une des plus anciennes villes de l'Inde ,
située sur la rive occidentale du Kâli-nadi, petit affluent du Gange,
autrefois sur le Gange
lui-même, dont le cours s'est détourné de 16 kilomètres vers le Nord-Est
(Etat de l'Uttar Pradesh). Elle est
mentionnée dans Ptolémée sous la forme Kanogizh.
L'ancien nom indien était Kanyakoubdja, en chinois Ki-jao-i
et Kie-jo-kio-che chez les voyageurs Fa-hian et Hiouen-tsang
qui la visitèrent en 405 et en 640. Elle eut une grande importance pendant
les six premiers siècles de notre ère, et différentes dynasties y ont
régné successivement, dont la principale est celle des Gouptas qui y
avaient fixé une de leurs résidencess royales. Au VIIe
siècle elle faisait partie du domaine de Sri Harsha. En 733, Yaçovarman,
roi de Kanauj, est défait par Lalitâditya, roi du Cachemire ,
qui s'empare de tout le pays de Kanauj.
Cette ville est mentionnée dans tous les
anciens poèmes de l'Inde et elle joue un grand rôle dans toutes les histoires
et les épopées .
Son étendue devait être considérable (près de 48 km²), si on en juge
par les ruines de son mur d'enceinte. En 1018 la ville fut prise et pillée
par Mahmoud le Ghaznévide
et en 1194 par Mohammed Ghouri. C'est là que Houmayoun
fut battu par Sher Chah en 1540 et obligé de s'enfuir de l'Inde. A partir
de cette époque la ville de Kanauj disparaît de l'histoire; il ne reste
plus aujourd'hui que des ruines de l'ancienne cité : elles sont surtout
de l'époque musulmane. La ville moderne fondée au XIIe
siècle sous le nom de Bari, mais qui a repris plus tard son nom ancien,
est élevée sur des monticules et au bord des ravins.
Kanauj a été un centre fécond pour l'archéologie
indienne. Lors des premières fouilles qui furent faites en 1826 par Tod,
Masson, Prinsep et autres, Kanauj et Manikyala furent les villes où l'on
trouva le plus de monnaies de l'Inde ancienne, d'où le nom de kanauj
coins que Prinsep donnait à diverses séries de monnaies.
(E. Dr.). |
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