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Samarcande

Samarcande ou Samarqand est une ville d'Ouzbékistan; qui a aujourd'hui 320 000 habitants. Elle a longtemps été la seconde grande ville du khanat de Boukhara (Le Kharezm et les khanats ouzbeks). Si l'on en croit les historiens persans de l'antiquité antéislamique, Samarcande remonterait à l'époque la plus reculée, et aurait été fondée par Keï-Kaous, fils de Keï Kobad. Ils en font également la capitale d'Afrasyab, le fameux roi de Touran, qui combattit durant de longues années contre les Iraniens. Enfin, les Arabes prétendent que son nom lui fut donné par un roi du Yémen qui aurait pénétré jusque dans ces parages au cours d'une grande guerre. 

Ces renseignements qui, d'ailleurs, ne sont pas absolument inconciliables, malgré leur étrangeté, résument tout ce que les Musulmans savent de l'histoire ancienne de Samarcande; il est vraisemblable qu'à une très haute époque, cette ville fut le centre d'une civilisation iranienne différente de celle de Perse, et qui entra de bonne heure en lutte avec elle. Quoi qu'il en soit, Alexandre le Grand trouva en 329 av. J.-C., chef-lieu de la Sagdrane, une ville nommée Maracanda, dont le nom est phonétiquement le même que celui de Samarkande, et dont les ruines sont à peu de distance du site de la ville actuelle. On ne sait quel fut son rôle à l'époque gréco-bactrienne et même jusqu'à l'époque de l'Islam
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Photo du marché de Samarcande.
La place du grand marché de Samarcande, au début du XXe siècle.

En 711, Samarcande fut conquise, avec l'aide des Tibétains, par le général arabe Koteïba ibn Mouslim; elle fut extrêmement prospère à l'époque des Samanides et des Kharezmiens. Elle fut ruinée de fond en comblé quand Gengis Khan s'en empara en 1220; elle se releva cependant assez vite pour devenir la capitale de Timour (Tamerlan) et de ses descendants qui l'embellirent. En 1301, la ville tomba entre les mains des Ouzbeks de Boukhara, et elle fut dès lors dévastée à intervalles réguliers par les hordes qui, avant la conquête russe, erraient dans tout le Turkestan; les annales chinoises racontent même qu'au XVIIIe siècle il ne restait plus qu'un seul habitant à Samarcande. Les Russes enlevèrent la ville aux Boukhares en mai 1868, et elle leur fut définitivement cédée par l'émir de Boukhara au mois de juillet de la même année.
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Mosquée Gur-Emir, à Samarcande.
Mosquée Gur-Emir, à Samarcande.
Elle abrite les tombeaux d'Ulugh Beg et de Tamerlan.

Lorsque l'Ouzbékistan devint une république soviétique (entre 1924 et 1991) la ville de Samarcande est devenue une capitale de l'industrie textile (coton et soie); des industries chimiques (engrais) et mécaniques (machines agricoles) y ont été également implantées.

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Dictionnaire Villes et monuments
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