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Londres
Londres, AugustaTrinobantium ou Londinum en latin, London en anglais, est la capitale du Royaume-Uni, dans la comté de Middlesex, sur les deux rives de la Tamise, à 70 kilomètres de l'embouchure de ce fleuve, à 400 kilomètres au Nord-Ouest de Paris

Londres est la ville la plus grande et la plus peuplée de l'Europe : on lui donne plus de 200 km² carrés et une population de 8,5 millions d'habitants (agglomération : plus de 12 millions); mais, la ville n'étant pas entourée de murs, on y comprend de vastes faubourgs et même des villages contigus. 

Londres est la résidence du souverain et le siège du Parlement et des administrations. Nombreuses bibliothèques (Cottoniana, Regis, etc.); musées, galeries, collections en tout genre : notamment le British Museum, et la National Gallery. 

Londres a vu naître Milton, Chaucer, Spencer, Francis Bacon, Prior, Pope, Daniel de Foe, Halley, Th. More Temple, Shaftesbury, Chesterfield, Inigo Jones, Wren, Hogarth, Pitt, Fox, Canning, etc.
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On distingue dans Londres 6 parties principales au centre la Cité (City), la partie la plus ancienne de la ville, siège de tout le commerce; à l'Ouest Westminster et West-End, traditionnellement le quartier de la cour, du beau monde, des administrations, du Parlement et des gens de justice à l'Est, East-End, bâti depuis la moitié du XVIIIe siècle  et en grande partie rénové à partir des années 1980 (notamment, quartier des anciens Docks); au Sud Southwark et Lambeth, quartier de la marine et des manufactures; au Nord, le quartier du Nord, qui englobe plusieurs villages. La Cité, sur la rive gauche de la Tamise, est presque au centre de la ville.
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Londres : Whitehall.
Whitehall, une rue de Londres au début du XXe siècle.
L'échafaud où fut exécuté Charles I faisait face au premier bâtiment à gauche, 
de plain pied avec la fenêtre centrale du res-de-chaussée.

La ville est régulière et bien bâtie presque toutes les rues ont de larges trottoirs; les plus belles rues sont celles de Piccadilly, Oxford, Regent's-Street, Pall-Mall, Portland, Tottenham-Court-Road, le Strand, Holborn, New-Bond, etc. On y remarque de nombreux squares (places avec jardins au centre), notamment ceux de Grosvenor, Portman, Berkeley, St-lames, Hanover, Manchester, Cavendish, etc.; les ponts de Waterloo, Westminster, Black-Friars, Southwark et les célèbres pont de Londres et pont de la Tour (Tower Bridge); le tunnel, galerie souterraine construite sous la Tamise; plusieurs jardins publics ou parcs, le parc Saint-James, Hyde-Park, Regent's-Park, Green-Park, Pall-Mall, le Vauxhaul, le jardin zoologique; un grand nombre de monuments publics; la cathédrale de Saint-Paul, construite de 1675 à 1710, l'abbaye de Westminster, bâtie sous Henri III et Édouard I, par Ch. Wren (les rois y sont couronnés et les grands hommes y ont des monuments); les églises de Saint-Étienne, Saint-Martin, Saint-George, Saint-Jean l'Evangéliste : le palais de l'archevêque de Canterbury; les palais de Saint-James, de Buckingham, où réside la reine, de Kensington, de Carlton-House; Whitehall, la Tour de Londres, ancienne prison d'État, qui contient aujourd'hui un musée d'armes et les joyaux de la couronne; la Banque, la Bourse, Guildhall, le Trésor, la Nouvelle-Monnaie, l'Hôtel des Douanes (Custom bouse), l'Excise, Somerset-House; le Colosseum, le Panthéon, le Monument, colonne destinée à perpétuer le souvenir de l'incendie de 1666; les bâtiments de l'Institut de Londres, du British Museum, de l'Université, du King'scollege, de l'Athenaeum Club; du Royal Albert Hall, de Covent-Garden, etc.

Londres n'était qu'une très petite ville au moment de la conquête de l'île de Bretagne par les Romains. Tacite la mentionne, en 61 apr. J.-C., sous le nom d'Augusta. Mais, alors, elle était moins importante que les grandes cités d'York ou de Lincoln. Grâce à sa situation privilégiée, le commerce s'y développa rapidement, et des voies romaines relièrent la ville à l'extérieur. Théodose la visite en 368, sous le règne de Valentinien

Après le départ des Romains, Erkenwin, en fondant le royaume d'Essex (526), fit de Londres ville sa résidence et lui donna ainsi le rang de capitale. Un évêché y fut fondé en 604. Elle est prise par les Danois en 851. Relevée de ses ruines par Alfred le Grand, elle subit de nouveaux sièges en 994 et 1009, mais ses murs résistent alors aux assauts des Danois. En 1066, Guillaume le Conquérant fut couronné roi à Westminster, qu'avait fondé Edouard le Confesseur, un demi-siècle auparavant. En 1067, le grand Normand donne à la ville une charte. Ses successeurs se laissent arracher par les bourgeois des concessions de plus en plus importantes; notamment en 1139 et 1189, date à laquelle apparaît le premier maire.
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Londres : le palais de Buckhingham.
Le palais de Buckingham, résidence de la reine.

En même temps, la ville s'étend de toutes parts : dès le commencement du XVesiècle, elle absorbe tous les terrains jusqu'à Temple Bar. Les franchises, un moment supprimées par Edouard Ier (1285), furent bientôt rétablies (1297). Les grands fléaux qui ont désolé le Moyen âge s'y firent aussi sentir : famine en 1258 et en 1314, peste noire en 1361, pillages et incendies commis par les bandes de Wat Tyler en 1381, ou par Jack Cade en 1419, par Thomas Nevil en 1471. Malgré tout, Londres continue à grandir et à s'enrichir, en dépit de nouveaux ravages de la peste sous Jacques Ier et Charles Ier. Les rois, inquiets de son accroissement prodigieux, tentent de le restreindre. Aussi n'est-il pas étonnant de voir Londres à la tête du mouvement parlementaire qui emporta la monarchie des Stuarts

Grande peste encore en 1664 et 1665 (100 000 morts), et, en 1666, le fameux incendie qui détruit la Cité presque tout entière (30 000 maisons furent brûlées). Cependant, Londres grandit toujours. De nouveaux quartiers apparaissent : en premier lieu, West End (1716), puis Marylebone (1717), Hanover Square (1725), etc. Les derniers grand désastres qu'aura subie la ville sont les bombardements par l'aviation (Blitz de septembre 1940 à mai 1941), puis par les fusées V1 et V2 allemandes lors de la Seconde Guerre Mondiale.

Dès longtemps, mais surtout dès le XVIIe siècle, Londres a une importance si prépondérante que, pour retracer son histoire, il faudrait résumer celle de l'Angleterre. Divers traités ont été conclus à Londres, à commencer par celui de 1518.

Traité de Londres. - Traité conclu en 1518, entre François Ier et Henri VIII, roi d'Angleterre. Désirant traiter avec son ennemi Henri VIII, François Ier, commença par équiper une flotte, comme s'il se préparait à la guerre, et, tandis qu'il faisait procéder aux armements, il envoya à Londres l'habile Guillaume Gouffier, connu sous le nom d'amiral Bonnivet. Les négociations aboutirent à la conclusion de différents traités. En premier lieu, le 2 octobre 1518, fut signé un traité de paix, d'alliance, ligue et confédération. Le 4 octobre, un second traité stipule la cession à la France des villes de Tournai, Mortagne et Saint-Amand, moyennant 600 000 couronnes d'or, ainsi que le mariage du Dauphin à peine âgé de quelques mois avec la princesse Marie d'Angleterre, âgée de deux ans.
On peut encore citer le traité du 2 janvier 1671, Charles Il promettait à Louis XIV de se faire catholique, de coopérer à la guerre contre la Hollande et acceptait 200 000 livres sterling pour lutter contre son parlement, 350 000 pour les frais de guerre. Celui du 13 septembre 1688 assurait à Jacques II, menacé par une révolution, l'appui d'une flotte française; celui du 18 juillet 1718, dit la Quadruple alliance, réunissait l'Angleterre, l'Empire, la Hollande et la France contre l'Espagne
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Londres : la Tour et le Pont de la Tour.
La Tour de Londres et le Pont de la Tour (Tower Bridge).

On peut également signaler nombre de conférences qui se sont tenues à de Londres. Nous mentionnerons les principales :

Conférence du 6 juillet 1827, relative aux affaires de Grèce (les Etats représentés étant la France, la Grande-Bretagne et la Russie). Elle dura jusqu'au 17 août 1832 et traita de la pacification et de l'indépendance de la Grèce, de l'établissement de la nouvelle monarchie et du choix du prince Othon comme souverain.

Conférence du 4 novembre 1830, relative aux affaires de Belgique (Etats représentés : Autriche, France, Grande-Bretagne, Prusse, Russie). Elle dura jusqu'au 8 juin 1839 et traita de la séparation et indépendance de la Belgique, du grand-duché de Luxembourg, de la constitution du nouveau royaume de Belgique (traité du 15 novembre 1831), et enfin élabora les traités du 19 avril 1839 pour la séparation de la Belgique et de la Hollande.

Conférence du 16 mai 1863, relative aux affaires de Grèce (pays représentés : France, Grande-Bretagne, Russie). Elle dura jusqu'au 13 octobre 1863 et s'occupa de la situation politique de la Grèce et de l'avènement du roi Georges.

Conférence du 1er août 1863, relative à l'union à la Grèce des îles Ioniennes, avec neutralisation de Corfou et de Paxo. Elle dura jusqu'au 25 janvier 1864. (Pays représentés : Autriche, France, Grande-Bretagne, Prusse, Russie).

Conférence du 7 mai 1867, entre l'Autriche, la Belgique, la France, la Grande-Bretagne, l'Italie, les Pays-Bas, la Prusse, la Russie, pour le règlement de la situation du Luxembourg.

Conférence du 13 mars 1871, entre la France, l'Allemagne, l'Autriche, la Grande-Bretagne, l'Italie, la Russie et la Turquie pour réviser les stipulations du traité de Paris (1856) sur la navigation de la mer Noire et du Danube.

Conférence des 8 février-10 mars 1883, entre l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie, la France, la Grande-Bretagne, l'Italie, la Russie, la Turquie pour le règlement de la navigation et de la police fluviale, sur le Danube, entre les Portes de Fer et Braïla.
 


Rémi Bethemont, Histoire de Londres, Tallandier, 2011.
2847346201
Le terme Londres recouvre une double réalité, désignant à la fois l’immense capitale britannique, première métropole des temps modernes, et la Cité de Londres, enclave médiévale, coeur historique de la métropole. Cette réalité urbaine, qui s’organise autour de deux pôles, la Cité, pôle économique, et Westminster, pôle politique, siège du gouvernement royal, ne peut se comprendre que par l’histoire de la ville. Cette synthèse retrace l’histoire de la capitale anglaise depuis le moment où s’installe cette dynamique multipolaire, au XIe siècle, jusqu’à aujourd’hui. Les premiers chapitres sur la ville médiévale et renaissante permettent de comprendre comment Londres s’est donnée une solide stabilité politique et économique qui a constitué l’assise de sa croissance ultérieure. Après le grand incendie de 1666, date charnière dans l’histoire de Londres, une métropole moderne se constitue qui devient, aux XVIIIe et XIXe siècles, la plus grande ville du monde, profitant de l’essor de la puissance britannique. Son déclin, au XXe siècle, et les destructions massives des bombardements de la Seconde Guerre mondiale sonnent l’avènement d’une ère nouvelle, moins favorable, pour la ville. Mais comme à chaque phase transitoire de son histoire, elle a su se réinventer autant sur le plan économique que sur les plans politique et culturel. En laissant fréquemment parler les sources d’époque, le livre revient sur quelques grands événements de l’histoire de Londres (qui s’identifient souvent aux grands événements de l’histoire anglaise) et ressuscite la vie d’une société, à chaque époque, dans ses occupations et préoccupations les plus diverses, qu’elles soient politiques, religieuses, économiques ou culturelles. (couv.). 

Christian Datz, Christof Kullmann, Ultimate London design, (en anglais), Te Neues Gb, 2006. - Cet ouvrage en anglais traite de tout ce qui concerne les dernières tendances du design à Londres. cela va de l'architecture à la mode, en passant par les espaces culturels, résidentiels ou même commerciaux.

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Dictionnaire Villes et monuments
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