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N, 45 E |
L'Arabie, en arabe,
Djezirat-al-arab,
en farsi (iranien) et en turc, Arabistan, est une grande péninsule
de l'Asie de plus de 2,8 millions de kilomètres
carrés. Ses limites sont, au Nord, le vaste désert de Syrie qui s'étend
jusqu'Ă l'Euphrate; au Nord-Est, ses limites
indécises suivent encore assez souvent ce grand fleuve; à l'Est
le golfe Persique la sépare de l'Iran;
Ă l'Ouest, la
mer Rouge ou golfe Arabique;
et à l'Ouest, l'isthme de Suez qui la sépare de l'Égypte.
La position de l'Arabie,
au carrefour de la Méditerranée,
de l'Afrique et de l'Asie fait de cette région
en quelque sorte le centre de l'Ancien continent, et a offert au cours
de l'histoire une route et un entrepĂ´t au commerce liant les peuples de
l'Orient. On a raconté qu'Alexandre-le-Grand
voulait placer aux confins de l'Arabie le siège de son vaste empire, et
la flotte de son amiral NĂ©arque
allait, d'après son ordre, en faire le tour, lorsque la mort du jeune
conquérant interrompit l'exécution de ses vastes pensées.
-
Carte
de la péninsule Arabique.
GĂ©ographie historique
Lors de leur conquĂŞte;
les Romains
avaient divisé l'Arabie (Arabia) en trois parties :
• L'Arabie
Pétrée, région montagneuses au Nord-Ouest, située entre la Palestine
à la mer Rouge et s'étendant dans la péninsule du
SinaĂŻ;
-
L'Arabie
Pétrée était, dans la Bible,
l'Idumée, tombée en partage à Édom ou
Ésaü; c'était la terre des Amalécites,
des Madianites,
des Nabatéens et de toutes ces
tribus qui disputèrent si longtemps avec les Hébreux.
L'imagination des auteurs biblique avait placé dans le Sinaï les prérégrinations
de MoĂŻse et de sa troupe.
On
y trouvait la ville de PĂ©tra, l'ancienne capitale
des Nabatéens, qui cache dans les profondeurs de ses rochers les temples,
les arcs de triomphe, les théâtres, les tombeaux, témoins de sa grandeur
passée. C'est là que, dès les temps les plus plus reculés, les tribus
nomades du YĂ©men apportaient l'encens, la
myrrhe et les aromates précieux produits de leur heureuse contrée; c'est
là qu'ils recevaient en échange les meilleures étoffes des Phéniciens;
car Pétra était, plusieurs siècles avant notre ère, le riche entrepôt
du commerce avec l'Arabie méridionale.
-
Les
falaises de PĂ©tra.
Nous
savons par Diodore que Démétrius
Poliorcète reçut l'ordre de son père Antigone
de surprendre dans cette vaste cité les marchands arabes, dont les trésors
excitaient sa cupidité. |
• L'Arabie Déserte
au centre et à l'Est, comprenant le grand désert
et s'étendant de l'Arabie Pétrée au golfe
Persique, depuis le YĂ©men
jusqu'à l'Euphrate et était séparée de l'Arabie Pétrée par les montagnes
qui bordent la vallée du Ghor (vallée du Jourdain
et de la mer Morte) au levant. Ses limites, d'ailleurs, sont incertaines
-
L'Arabie
Déserte, où se plaçait l'ancienne Gerrha,
oĂą se trouvent maintenant le golfe et la ville d'El-Katif, sur la cĂ´te
occidentale du golfe Persique offrait un centre commun au commerce
des tribus nomades qui parcouraient ces contrées. Avec les îles
voisines de Tylos et d'Arados, qui semblent pouvoir être identifiées
avec les îles Bahreïn, où la pêche des perles devait être déjà une
source de richesses, cette partie de l'Arabie a été de longue date prospère
à en croire les historiens anciens qui ont parlé de ces régions.
Le golfe Persique Ă©tait la route commerciale ouverte aux Arabes
pour se rendre dans l'océan Indien ou dans les villes maritimes de la
Phénicie, en traversant de vastes déserts.
Le
reste de l'Arabie DĂ©serte contrastait avec ce littoral et ne mentait pas
Ă son nom. Quelques cantons fertiles y viennent rarement rompre la monotonie
de grands espaces privés d'eau où croissent seulement plusieurs espèces
d'arbustes épineux. Puis au nord et au sud se déroulent ces mers de sable
dont les vagues, agitées par le vent, s'élèvent en tourbillons pour
engloutir le voyageur. A propos de ces lieux, la Bible place dans
la bouche du prophète Jérémie les mots suivants :
«
Terre inhabitée et inaccessible, terre sèche et aride, image de la mort,
erre où jamais l'homme n'a passé, où il ne demeurera jamais. »
|
• L'Arabie Heureuse
au Sud-Ouest, sur les rives de la mer Rouge
et de l'océan Indien.
-
C'est
pour l'Arabie Heureuse que l'imagination des Grecs,
si facile à exalter, a gardé les plus riches couleurs. C'est là que,
donnant une forme à leurs rêves dorés, ils ont enchéri sur leurs descriptions
les plus pompeuses, pour peindre cette patrie de l'encens,
où les champs étaient couverts d'une verdure éternelle, et l'atmosphère
chargée de parfums. Strabon s'appuyant sur le
témoignage d'Artémidore, parle avec exaltation
des richesses de l'Arabie méridionale. Diodore de
Sicile, Agatharchide tiennent Ă peu
près le même langage; et cependant il ne faut pas conclure de leur exagération
manifeste que les Grecs ne connaissaient pas la contrée qu'ils voulaient
décrire. Attribuant à l'Arabie les riches productions qui leur parvenaient
par le moyen des caravanes, ayant un besoin constant pour le culte de leurs
dieux des précieux
parfums que leur apportaient
les Arabes, ils croyaient ne pouvoir employer de trop brillantes couleurs
pour dépeindre ces régions favorisées. Dès le siècle d'Hérodote,
les différentes espèces d'aromates, qu'on tirait de l'Arabie, ont été
décrites avec soin par le père de l'histoire.
Théophraste
fournit aussi des renseignements précieux sur le même sujet :
«
L'encens, la myrrhe et la casse viennent, dit-il, dans le pays des Sabéens
et des Hadramites. L'arbuste qui produit l'encens est plus élevé que
celui qui produit la myrrhe; et tous deux sont tantĂ´t sauvages, tantĂ´t
cultivés avec soin. La propriété étant sacrée citez les Sabéens,
personne ne gardait la sienne : la myrrhe et l'encens récoltés étaient
portés au temple du soleil. si vénéré du peuple arabe, où ils étaient
gardés par des hommes armés. Chaque propriétaire y étalait sa part,
surmontée d'une tablette qui en indiquait la mesure et le prix; puis les
marchands venaient y déposer, à côté de chaque lot, le prix marqué
sur la tablette; venait ensuite le pontife qui prélevait le tiers de cet
argent pour la divinité du temple et laissait le reste au propriétaire.
L'encens des jeunes arbustes est plus blanc, mais il a moins d'odeur; celui
des anciens est plus jaune, mais plus odoriférant ». (Théophraste,
Histoire
des plantes, IX, 4)
L'Arabia
Felix des Anciens était bien autrement vaste que la région à laquelle
les Arabes ont donné le nom de Yémen. Strabon la prolongeait depuis le
pays des Nabatéens, pendant l'espace
de douze mille stades, vers le
midi,
jusqu'à l'Océan, Ptolémée y décrivait de
son temps cinquante-six peuples, cent soixante-dix villes, ports et bourgs,
dont cinq métropoles et six villes royales, quinze montagnes, quatre grandes
rivières. Pline a donné une nomenclature nombreuse
des peuples et des villes qu'elle renfermait. Les cités dont l'opulence
rivalisait avec celle de PĂ©tra et de Gerrha,
si elle ne les surpassait pas encore, Ă©taient surtout Marib ou Saba, Sanaa
et Zhafar, la Saphar de la Bible,
vaste emporium, enrichi par le commerce des Indes.
Ce serait une vaine entreprise que de chercher Ă assigner une position
exacte Ă tous les lieux que les Romains et
les Grecs ont nommés en parlant de
l'Arabie. Quelques-uns sont assez bien connus, et ce sont les plus importants.
Beaucoup d'autres présentent d'insurmontables difficultés, lorsqu'on
veut déterminer d'une manière certaine la place qu'ils ont occupée dans
la PĂ©ninsule. |
Les auteurs arabes,
quant à eux, ont partagé leur vaste pays en cinq parties principales-:
•
Le
Hedjaz,
pays généralement stérile, qui, comprenant l'Arabie Pétrée et une
portion de l'Arabie Heureuse, et s'Ă©tendant le long de la cĂ´te Nord-Ouest,
jusqu'à 19° de latitude Sud, avec pour capitale la Mecque (Makkah),
autrefois siège du chérifat, et pour ville principale, Médine
(Al-Madinah).
Ports principaux : Djeddah (Djiddah)
et Yembo (Yanbu al-Bahr).
• Le Yémen,
portion la plus fertile de l'Arabie, qui, renfermant le reste de l'Arabie
Heureuse, occupe le Sud-Ouest de la péninsule et comprenait l'imanat de
Sanaa (San'a')
et le pays d'Aden,
l'Hadramaut
et le désert du Mahrah. Principales villes : Sanaa, Hodeida (Al-Hudaydah),
Moka (Al-Mukha), Ta'izz, Aden (Baladiyat' Adan) et, dans l'Hadramaut, Makallah
(Al-Mukalla).
• L'Oman,
oĂą se trouvaient divers territoires et l'imanat de Mascate,
situé au Sud-Est est une région très montagneuse,
entre le golfe Persique, l'océan Indien, l'Hadramaut et le désert.
Villes principales : Mascate (Masqat), Muttra (Matrah), Sohar (Suhar) et
Soweik.
• Le Bahreïn
ou Ahsa (El-Hasa), Ă l'Est, long du golfe persique; c'est un pays
entrecoupé de plaines pierreuses et de montagnes,
entre le Qatar, l'Irak-Arabi et l'Euphrate. Villes
principales: Hofhuf (Al-Hufuf) et Katif (Al-Qatif). N.B. Le nom de Bahrein
ne s'applique plus qu'à un petit groupe d'îles.
• Le Barria
ou Nejd (Nedjed), région centrale et la plus vaste des divisions
de l'Arabie, plateau montagneux, qui comprend les
vastes déserts du centre de l'Arabie, dont le
Rub al-Khali au Sud, qui, avec une superficie de 660 000 km² est le plus
grand désert de sable de la Terre, le Nefoud au Nord, séparé du Nedjed
central par le massif du Chammar, et le désert de Dahna, qui le sépare
de l'Ahsa. Capitale Riyad (Ar-Riyad). Les chevaux
du Nejd sont les véritables chevaux arabes. Le territoire produisait du
fer et du cuivre avant qu'on
y exploite le pétrole.
Le Hedjaz, le YĂ©men
et la partie de l'Oman ont été islamisés
dès l'époque de Mahomet;
Abou Bakr
a conquis le reste de la péninsule, sauf le Nord et le Sinaï
passés dans l'empire Arabe sous Omar.
Au temps de l'Empire ottoman,
le Hedjaz et le YĂ©men Ă©taient des vilayets (provinces) de l'empire
turc. A partir du XIXe s., Aden appartint
aux Anglais et le petit état de Lahej, près d'Aden, fut également placé
sous le protectorat de la Grande-Bretagne; l'Hadramaut était habité par
des tribus indépendantes. Le Seyid ou sultan d'Oman était indépendant;
il avait des prétentions sur les côtes de l'océan
Indien et sur les îles adjacentes, jusques et y compris Socotra.
L'Ahsa, autrefois possession des Sassanides de Perse,
a Ă©tĂ© envahi par les Turcs en 1813, et n'a dĂ» son indĂ©pendance qu'Ă
la jalousie de l'Angleterre; le Nejd forma au XIXe
siècle le sultanat des Wahhabites,
mis Ă terre par le pacha d'Egypte
Mehemet Ali.
Aujourd'hui, la péninsule
Arabique se partage en plusieurs Etats :
• L'Arabie
Saoudite occupe la plus grande partie (1,960,582
km² ) de la péninsule. L'Etat actuel, revenu au
Wahhabisme, a été fondé en 1932 et porte depuis le nom de la dynastie
régnante, les Saoud.
• Le Yémen
(526 358 km², en excluant les îles de Socotra et Périm),
indépendant dans sa partie occidentale (Nord-Yémen) de la Turquie depuis
1918, et depuis 1967 du Royaume-Uni,
pour sa partie orientale (Sud-Yémen); réuni en un seul Etat depuis 1990.
• L'Oman
(212,460 km² )
qui n'a cessé d'être indépendant depuis 1650, date de l'expulsion des
Portugais.
• Les Emirats-Arabes
Unis (82,880 km² ) qui
ont été réunis en un Etat à partir de 1971, après avoir longtemps
placés sous protectorat britannique.
• Le Qatar
(11,437 km² ), qui
est sous la coupe de la famille al-Thani depuis le milieu du XVIIIe
siècle et a été un protectorat britannique, forme un Etat indépendant
depuis 1971.
• Bahrein
(665 km² ), protectorat britannique,
comme les deux pays précédents, depuis le XIXe siècle, et
qui devenu indépendant en 1971.
• Le Koweit
(17,820 km² ),
dont les relations extérieures et la défense étaient supervisés depuis
1899 par la Grande-Bretagne et les affaires intérieurs par la dynastie
Al-Sabah, toujours régnante, est indépendant depuis 1961.
La plus grande partie
de l'Irak et de la Syrie,
au Sud-Est et au Sud de l'Euphrate, la Jordanie,
le Sud d'Israel (Neguev), et la péninsule du
SinaĂŻ, qui appartient Ă l'Egypte, peuvent ĂŞtre
considérés comme les marges septentrionales de la péninsule arabique.
A l'exception de
l'Egypte, nominalement ottomane, mais sous protectorat britannique depuis
1882, ces différents pays étaient jusqu'à la Première
Guerre mondiale des possessions turques. Placés à partir de 1920
sous administration britannique (et française dans le cas de la Syrie)
par des mandats de la SDN, ces pays sont devenus indépendants au cours
des décennies suivantes (de 1932 à 1952).
--
"L'Arbre
de Vie", Ă Bahrein. C'est l'une des principales destinations touristiques
du pays; il est
situé
au milieu du désert et a réussi à survivre pendant des centaines d'années
sans aucune
source
Ă©vidente de l'eau. Images : The World Factbook.
GĂ©ographie physique
A l'Ă©chelle des temps
géologiques, la mer Rouge est de formation
récente et du point de vue de la géologie, l'Arabie est une partie de
l'Afrique.
Le relief.
La principale chaîne
des montagnes d'Arabie suit la mer
Rouge à une distance de 40 à 150 km (Hedjaz). Elle s'élève, en
se prolongeant au Sud, et se continue continue le long de l'océan
Indien jusque dans l'Oman, et renferme des sommets
relativement élevés (le Djebel Sawda', en Arabie
Saoudite atteint les 3133 m; le Djebel an-Nabi Shu'ayb, au YĂ©men
culmine Ă 3760 m).
L'intérieur de l'Arabie
est un plateau, le Nejd, qui s'incline vers le golfe
Persique. De vastes déserts occupent la plus
grande partie, et sont séparé par de petites oasis
montagneuses de distance en distance, depuis la Palestine jusque vers l'Océan.
L'Arabie renferme
des volcans, endormis mais qui ont eu une activité
récente sur le plateau central. Les laves poreuses
qui couvrent le sol aux environs de MĂ©dine, attestent l'existence de volcans
plus anciens.
-
Harrat
Al Birk. - Cette région est constituée de cônes volcaniques (clairs)
dispersés sur un champ de lave ancienne. Cette région, photographiée
depuis l'espace s'étend sur 1800 km². C'est le seul champ volcanique
d'Arabie Saoudite longeant la cĂ´te de la mer Rouge. Cependant, de nombreux
autres de ces champs de lave parsèment la péninsule arabique. Ils
ont des âges allant de de 2 à 30 millions d'années.
(Image : USGS / Landsat 7). |
Les ressources
minérales.
L'or
ne s'y trouve plus ou presque plus; mais il y existe quelques pierres précieuses,
telles que l'onyx, l'agate et les cornalines, le béryl,
la topaze, le succin, le diallage, le marbre,
et du sel gemme, et surtout le pétrole et le gaz naturel qui ont donné
un pouvoir exorbitant à quelques familles tyranniques et transformé le
visage des relations internationales à l'échelle de la planète. Les
montagnes renferment aussi des mines de
fer
un peu cassant et de nombreuses mines de plomb.
L'hydrographie.
L'Arabie est une
des contrées du globe qui sont le plus privées d'eau. On n'y trouve aucun
fleuve considérable. Quelques petits cours d'eau
descendent du plateau du Yémen pour se rendre dans l'océan Indien. Tous
les autres ne sont que des torrents qui parcourent Ă©pisodiquement
de vastes vallées (wadi), mais qui se dessèchent après la saison des
pluies, avant d'arriver Ă la mer oĂą se perdre
dans les sables du désert, tels le wadi Davasir au Sud-Ouest de La Mecque,
ou le wadi Sirham entre la Jordanie et le Nefoud. Quant Ă l'Euphrate,
c'est un fleuve limitrophe qui n'appartient pas spécialement à l'Arabie.
-
Le
Wadi Rum, en Jordanie. (Source : The World
Factbook).
Le climat.
La rosée
est assez abondante sur les côtes. Les vallées,
dans les districts montueux, et surtout au Yémen, sont en général fertiles
et agréables. Le climat, tempéré dans les montagnes, est d'une chaleur
Ă©touffante dans les plaines, oĂą le thermomètre s'Ă©lève souvent Ă
30 °C et plus. On n'y rencontre personne de 11 heures du matin à 3 heures
de I'après-midi. Mais les côtes sont rafraichis par des brises
de mer passablement froides et humides. En été,
il souffle dans le désert, entre Bassorah,
Bagdad,
Halab et la Mecque,
un vent suffocant nommé simoun, samoum, samiel, shamal,
ou
sameli.
-
Ar
Rub al-Khali, le Grand désert de sable photographié depuis la Station
spatiale internationale. Cette vaste région de dunes de sable (erg)
se situe au Sud-Est de la péninsule arabique. Les grandes dunes de sable
rougeâtres alternent avec des salines interdunaires gris-bleu appelées
sebkhas. La direction principale des dunes linéaires est perpendiculaire
aux alizés du nord-ouest (shamal) qui soufflent depuis l'Irak.
Des formations secondaires en forme de croissants (barkhanes) et
des dunes en Ă©toile (crĂŞtes des dunes se dirigeant dans plusieurs directions)
sont engendrées par des vents du Sud-Ouest (khareef), qui se produisent
pendant la saison de la mousson. A la droite et en haut de cette photo,
les dunes linéaires commencent à se briser en dunes isolées étoilées.
Ceci est probablement le résultat des interactions entre les vents de
directions différentes.
Les
conditions climatiques hyperarides du Grand désert et la difficulté de
déplacement à travers les dunes n'ont pas encouragé l'établissement
humain permanent dans la région. Il existe cependant des indications géologiques
et archéologiques (sédiments lacustres, outils de pierre éparpillés,
ainsi que fossiles d'hippopotames, de buffles d'eau et de bétail
à longues cornes), qui montrent que la région a connu un climat plus
frais et humide dans le passé. (Source : Nasa). |
La flore et la faune
La flore.
Les principales
productions végétales de l'Arabie consistent en maïs,
dhoura, orge, fèves, gomme, manne, coton, baumes,
aloès, alriat, grenades, tamarioias, amandes, café (moka), etc.
La faune.
Les animaux
sont le cheval, la gloire de l'espèce de celle qu'on nomme koklani
ou noble, dont ou conserve la généalogie, et dont les meilleurs sont
élevés par les Bédouins dans les déserts du Nord; l'âne, d'une race
excellente, grande, forte et docile, et d'une marche supérieure; le dromadaire,
ou chameau d'Arabie, justement appelé le navire du désert; les zébus;
les moutons, la chèvre des montagnes, le gerboah, les singes, les gazelles,
la hyène, le
loup, le renard,
le sanglier, la grande et la petite
panthère,
le
chacal et les boeufs
sauvages. Les sauterelles fonts des ravages; aussi y tient-on en grande
estime un oiseau de l'espèce de la grive,
qui chaque année vient d'Iran et en détruit des
légions entières. Une espèce de sauterelles est regardée comme un mets
délicat. La perdrix peuple les plaines, le faisan les montagnes, et la
pintade les bois, car on ne trouve pas en Arabie de forĂŞts
proprement dites. On y voit aussi diverses espèces d'aigles
et entre autres l'aigle doré, des faucons et
des
autruches. On y rencontre souvent des
serpents,
des scorpions et des insectes.
Les cĂ´tes abondent
en poisson, et les golfes
Persique et Arabique en coquillages; parmi
ceux du premier, se trouvent des huîtres perlières qui fournisient des
perles d'une assez belle eau. (A19).
Cartes des pays de la
péninsule Arabique
Jordanie
|
Koweit
|
Bahrein
|
Arabie
saoudite
|
Qatar
|
Emirats
Arabes Unis
|
YĂ©men
|
Oman
|
|
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