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Al Mamlakah al Arabiyah as Suudiyah |
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![]() 25 00 N, 45 00 E ![]() |
L'Arabie saoudite
est un Etat du Sud-Ouest de l'Asie![]() L'Arabie saoudite est une monarchie
islamique. Le qualificatif de saoudite est une référence au nom
la dynastie régnante, depuis l'unification de la plupart des tribus de
la péninsule en 1932 par Abd Al-Aziz ben Abd al-Rahman Al Saoud (Ibn
Saoud). Treize provinces (mintaqat, singulier : mintaqah)
forment l'ossature administrative de l'Etat saoudien. La capitale est Riyadh
(ar-Riyad). Autres grandes villes : Djedah, Médine, La Mecque
(al-Makkah) Les 13 provinces de l'Arabie Saoudite
Géographie physiqueLes côtes.Les côtes de l'Arabie saoudite se développent au total sur 2640 km. Aucune autre découpure profonde ne modifie la ligne du littoral le long de la Mer Rouge. Quelques criques seulement donnent abri aux navires à Yambo, Djeddah, Gounfoudeh, Hali, Lobeyah, Hodéidah et Moka. Partout une longue ligne de récifs madréporiques longe la côte et en rend l'approche dangereuse. Quelques îlots stériles parsèment ces récifs. Entre la mer et la chaîne de montagnes qui borde le littoral s'étend une plaine basse et sablonneuse, qui porte le nom de Madyan, au Nord, de Tihâmat, au Sud : cette région chaude et peu fertile, présente une largeur variable qui dépasse rarement 50 km. Côté Golfe Arabo-Persique, les eaux peu
profondes et parsemées de récifs ne sont praticables qu'aux navires d'un
faible tirant d'eau. Al Qatîf est le port le plus important qu'on rencontre
sur cette plage basse et sablonneuse. De ce point à la frontière koweitienne,
la côte suit, en formant une légère courbure à son extrémité, la
direction elle est encore plate et basse et n'offre d'autre port véritable.
De larges bancs de sables bordent partout le littoral et en rendent l'approche
difficile aux gros navires. La zone maritime du golfe Arabo-Persique est
peu fertile; son climat est chaud.
![]() Carte de l'Arabie Saoudite. Source : The World Factbook. (Cliquer sur l'image pour afficher une carte plus détaillée). Le relief.
De grands déserts de dunes de sables, le Néfoud, au Nord, et Dahna à l'Est, et surtout le Rub al-Khâlî, qui occupe toute la partie méridionale du pays, couvrent avec de grands plateaux pierreux plus du tiers de la superficie totale de l'Arabie. Le reste du pays est partagé par un réseau enchevêtré d'arêtes montagneuses en un nombre considérable de petites vallées presque complètement fermées qui s'étagent en forme de cuvettes et contiennent les seules parties fertiles du sol. C'est surtout à la partie inférieure des trois grandes vallées que se rencontrent les contrées désertiques. La chaîne de montagne
qui longe la mer Rouge a deux composantes : au Nord, c'est la chaîne du
Hedjaz; au sud c'est celle de l'Assir. La première commence à la hauteur
du Golfe d'Aqaba; assez haute d'abord, elle culmine au Djébel Dabbâgh
(2349 m), perd ensuite un peu de hauteur avant de se relever de plus en
plus à mesure qu'elle avance vers le Sud, jusque vers le 25e
parallèle où elle acquiert de nouveau quelque d'altitude (1814 m au Djébel
Radwâ). Au delà de ce point elle s'élargit en perdant de nouveau progressivement
de sa hauteur. La seconde, dans le prolongement de la première, commence
au Sud-Est de la Mecque ![]()
En dehors de cette chaîne maritime, il n'a dans le pays que deux lignes de montagnes : le djébel Chammar et le djébel Tuwayq. Le djebel Chammar suit une direction générale; il commence à l'extrémité orientale du désert de Syrie et rejoint la chaîne du Hedjâz aux environs de Médine. Formé d'abord des deux petites chaînes presque parallèles d'Adja et de Selma, le djebel Chammar ne présente ensuite qu'une série d'arêtes rocheuses mal reliées les unes aux autres et n'offrant plus un relief bien accentué. Il détermine, avec la partie Nord de la chaîne du Hidjâz, la grande vallée septentrionale de l'Arabie dont le sol pierreux est complètement stérile. Les vallées du djébel Adja et du djébel Selma, sans être très fertiles, possèdent quelques parties assez bien cultivées. Le djébel Tuwayq s'embranche également sur la chalne du Hidjâz près de la Mecque; il se dirige d'abord vers le Nord-Est, se développe ensuite en un large plateau appelé Nedjed, et remonte enfin vers le Nord en se rapprochant sensiblement du djébel Chammar. Entre le djébel Chammar et le djébel Tuwayq se trouve la grande vallée du wâdî ar-Rummah. Le climat et l'abondance relative des eaux ont fait de la partie moyenne du djébel Tuwayq, une des parties les plus florissantes de l'Arabie. Le plateau du Nedjed s'incline légèrement vers le Sud et borne au Nord la grande vallée en forme de cratère dont le fond est occupé par l'immense désert de sables qui porte le nom de Rub al-Khâlî. C'est dans ce même désert qu'aboutissent les pentes des montagnes du Yémen de l'Oman, qui appartiennent. Le djébel Tuwayk constitue une barrière continue dont les sommets acquièrent presque partout une altitude moyenne de près de 1000 m. Hydrographie.
Climat.
C'est seulement à la suite de violents orages que les cours d'eau de l'Arabie coulent quelque temps à découvert. Ces rivières sont en quelque sorte intermittentes. Dans les parties élevées du Nedjed, il existe de petits cours d'eau permanents; ils ont tous un très faible parcours et leurs eaux sont toujours dérivées sur leurs rives pour servir aux irrigations. La forme en cuvette de la plupart des vallées qui sont barrées à leur partie inférieure contribue beaucoup à donner une allure anormale au régime des eaux courantes. Les sources sont rares, mais il suffit de creuser à une faible profondeur dans les parties basses des vallées pour y rencontrer de l'eau en assez grande abondance. Ces eaux sont souvent saumâtres. Certaines plantes, le palmier-dattier entre autres, ne souffrent pas trop quand on les arrose avec ces eaux saumâtres. Les sommets des montagnes et leurs flancs sont partout dénudés : la végétation arborescente y fait pour ainsi dire absolument défaut et la végétation herbacée y est elle-même très rare et peu touffue; aussi le régime des eaux aussi bien que celui des pluies est-il tout à fait irrégulier. Pendant neuf mois de l'année, les pluies manquent absolument dans la péninsule arabique; elles tombent ensuite à des époques qui différent suivant les contrées. Dans le Nedjed, c'est de novembre à février. Durant la saison sèche, les chaleurs sont presque toujours fortes; elles sont supportables dans les hauteurs, mais dans les parties basses elles deviennent extrêmement pénibles. Les nuits sont presque toujours fraîches et sur les montagnes le thermomètre descend quelquefois au-dessous de zéro pendant la saison pluvieuse. La chaleur du jour est souvent tempérée par la brise; le vent chaud appelé semoum (simoun) souffle rarement dans toute sa violence. La direction de ce vent terrible n'est pas constante, elle varie suivant les localités. La neige ne fait que de rares apparitions dans les montagnes de l'Arabie; la grêle y est un peu plus fréquente et atteint parfois le fond des vallées. Les chutes de pluies sont toujours torrentielles et les eaux arrivent dans le fond des vallées avec une telle impétuosité qu'elles y occasionnent de terribles inondations. La découverte et l'exploration de la Péninsule arabique. - L'intérieur de la Péninsule arabique a beaucoup tardé à être connu; les rares explorateurs qui l'ont parcouru au cours des siècles voyageaient presque toujours sous des déguisements, et n'ont pu, dans bien des cas, faire des observations rigoureusement exactes : jusqu'au XXe siècle une grande partie de la région méridionale n'avait même jamais été visitée par les Européens. Géographie humaineDémographie.Le nombre total d'habitants s'élève à environ 35 à 36 millions de personnes, un chiffre qui a considérablement augmenté au cours des dernières décennies en raison à la fois d'une natalité historiquement élevée et d'une immigration de main-d'oeuvre étrangère à grande échelle. De fait, la caractéristique démographique la plus frappante de l'Arabie Saoudite est sans doute la proportion très significative de sa population qui n'est pas de nationalité saoudienne. Les résidents étrangers représentent une part très importante de la population totale, bien que cette proportion puisse fluctuer en fonction des politiques économiques et des mouvements migratoires, se situant généralement entre 35% et 40% voire plus selon les estimations et les périodes. Ces expatriés proviennent d'une grande diversité de pays, notamment d'Asie du Sud (Inde, Pakistan, Bangladesh, Népal, Sri Lanka), d'Asie du Sud-Est (Philippines), d'autres pays arabes (Égypte, Yémen, Soudan, Syrie), ainsi que de pays occidentaux et africains. Occupant de nombreux emplois dans la construction, les services, le secteur pétrolier, la santé, l'éducation et les services domestiques, leur présence est essentielle à l'économie, La population saoudienne elle-même constitue le reste de la population. Historiquement caractérisée par des taux de fécondité élevés, la natalité a cependant montré une tendance à la baisse ces dernières années. Elle se rapproche ou atteint désormais le niveau de remplacement, un phénomène observé dans de nombreux pays du Moyen-Orient. Cette évolution a un impact sur la structure par âge future de la population saoudienne, bien que la jeunesse reste une caractéristique majeure pour l'instant. La structure par âge de la population totale (Saoudiens et non-Saoudiens combinés) est dominée par une part importante de jeunes et d'adultes en âge de travailler. On observe un important renflement dans les classes d'âge actives, particulièrement masculines, directement lié à l'importation de main-d'oeuvre adulte. La population saoudienne native présente également une structure relativement jeune, avec une proportion élevée de moins de 30 ans, ce qui pose des défis en termes d'emploi et d'éducation pour cette cohorte nombreuse. L'espérance de vie a progressé au fil des ans, rgrâce à l'amélioration des conditions de santé. Le pays, très vaste et largement désertique, présente une forte concentration urbaine. La grande majorité des habitants résident dans les grandes villes et agglomérations. Les principaux pôles de population se trouvent dans la région centrale autour de la capitale, Riyad, dans la région occidentale avec les villes saintes de La Mecque et Médine, ainsi que Djeddah, grand centre économique et portuaire, et dans la province orientale, riche en pétrole, autour des villes de Dammam, Khobar et Dhahran. Ces régions concentrent les emplois, les infrastructures et les services. De vastes étendues du pays, notamment le désert du Rub al-Khali au sud, sont extrêmement peu peuplées, voire inhabitées. La population saoudienne est de plus en plus éduquée, avec des taux d'alphabétisation élevés, en particulier chez les jeunes générations et les femmes. L'accès à l'éducation, de la maternelle à l'université, a été largement développé par le gouvernement. Cependant, le marché du travail présente un dualisme marqué entre les emplois occupés majoritairement par les Saoudiens (souvent dans le secteur public ou des postes de gestion dans le privé) et ceux largement pourvus par les travailleurs étrangers (emplois manuels, services, construction, etc.). Des politiques de saudisation (nitaqat) visent à accroître la participation des citoyens saoudiens dans le secteur privé. En termes de composition religieuse, l'écrasante majorité de la population saoudienne est musulmane, la principale confession étant le sunnisme, suivi par une minorité significative de Chiites, concentrés principalement dans la province orientale. La religion imprègne profondément la vie quotidienne et la société. Les résidents étrangers pratiquent leurs propres religions, bien que leur pratique soit généralement discrète et limitée à des lieux privés ou spécifiquement désignés. Quelques-unes des grandes villes de l'Arabie Saoudite
Culture. La culture de l'Arabie Saoudite est profondément ancrée dans l'Islam, qui imprègne tous les aspects de la vie quotidienne, des lois et de l'éducation aux interactions sociales et aux arts. En tant que berceau de l'Islam et gardienne des mosquées de La Mecque et Médine, le Royaume accorde une importance capitale à la religion, qui façonne la moralité, les coutumes et le calendrier annuel, rythmé par les cinq prières quotidiennes et les fêtes religieuses telles que l'Aïd al-Fitr et l'Aïd al-Adha. Malgré la transformation économique et urbaine, l'influence des traditions tribales reste palpable, notamment dans l'importance accordée à la famille élargie, au respect des aînés et aux liens communautaires. L'hospitalité est une valeur cardinale, symbolisée par l'offre rituelle de café arabe (gahwa) et de dattes aux invités, signe de bienvenue et de générosité. Les codes vestimentaires traditionnels, bien que connaissant une certaine évolution notamment en milieu urbain et parmi les jeunes générations, restent significatifs. Les hommes portent souvent la thobe (une longue robe blanche) et la ghutra ou shemagh (coiffe), tandis que les femmes portent traditionnellement l'abaya (une robe ample et souvent noire) et un voile (hijab ou niqab), ce qui est supposé refléter une préférence culturelle pour la modestie. Cependant, ces pratiques varient et sont sujettes à des interprétations diverses. Sur le plan social, les majlis (lieux de rassemblement, souvent masculins traditionnellement) demeurent des espaces importants pour discuter des affaires, maintenir ou renforcer les relations sociales. La séparation des sexes en public a longtemps été une norme sociale forte, bien que de récentes réformes et l'ouverture du pays aient conduit à une atténuation progressive de cette séparation dans de nombreux espaces publics et lors d'événements mixtes. La poésie, héritée de l'ère pré-islamique et des traditions bédouines, conserve une place d'honneur. La musique et la danse varient selon les régions; l'ardah, une danse de sabre pratiquée principalement par les hommes, est une danse nationale symbolisant la force et l'unité. L'artisanat, tel que le tissage sadou (traditionnel des nomades), la poterie et la calligraphie arabe (particulièrement celle liée au Coran), continue d'être pratiqué et valorisé. L'architecture traditionnelle, avec ses motifs islamiques et ses matériaux locaux, coexiste désormais avec des structures modernes audacieuses. La cuisine saoudienne reflète l'histoire du pays et sa position au carrefour des routes commerciales. Le kabsa, un plat de riz mélangé avec de la viande (agneau ou poulet) et des épices, est considéré comme le plat national. Les dattes, cultivées en abondance, sont consommées quotidiennement et offrent une variété immense. Ces dernières années, sous l'impulsion de la Vision 2030 (V. ci-dessous), l'Arabie Saoudite connaît une transformation sociale et culturelle rapide. L'ouverture aux divertissements publics, le développement du tourisme (au-delà du pèlerinage), l'autonomisation progressive des femmes (droit de conduire, accès à de nouveaux emplois) et la promotion de la culture saoudienne sur la scène internationale modifient le paysage culturel tout en cherchant à préserver des valeurs fondamentales basées sur l'héritage arabe et musulman. Economie.
Environ 40% du PIB provient du secteur privé, dont le gouvernement encourage la croissance - en particulier pour ce qui concerne la production d'électricité, les télécommunications, l'exploration de gaz naturel, et de la pétrochimie - afin de réduire la dépendance du royaume aux exportations de pétrole et d'accroître les possibilités d'emploi. Le taux de chômage est en effet élevé, faute de main-d'oeuvre qualifiée. Dans ce pays confronté à une forte augmentation de la population (40% des saoudiens sont des jeunes de moins de 15 ans), il a été nécessaire d'augmenter sensiblement les dépenses de formation professionnelle et d'éducation, ainsi que de développer les infrastructures et d'augmenter les salaires. Des efforts ont également été fait pour attirer les investissements étrangers et à diversifier l'économie. C'est dans cette perspective que l'Arabie saoudite a adhéré à l'OMC en décembre 2005 après plusieurs années de négociations. Le gouvernement a annoncé des plans visant à créer six "villes économiques" dans les différentes régions du pays afin de promouvoir le développement et la diversification de son économie. Les prix élevés du pétrole, au cours des cinq années qui ont précédé la crise financière mondiale de 2008, ont amplement donné au royaume de réserves financières pour gérer l'impact de cette crise financière, mais le resserrement du crédit, la chute des cours du pétrole, autant que le ralentissement de l'économie mondiale restent des entraves à la croissance économique de l'Arabie Saoudite. En avril 2016, le gouvernement saoudien a annoncé un vaste ensemble de réformes socio-économiques, connues sous le nom de Vision 2030. Les faibles prix mondiaux du pétrole tout au long de 2015 et 2016 ont considérablement réduit les recettes publiques de l'Arabie saoudite. En réponse, le gouvernement a réduit les subventions sur l'eau, l'électricité et l'essence; la réduction des rémunérations des employés du gouvernement; et annoncé de nouvelles taxes foncières limitées. Début 2017, en coordination avec l'OPEP et certains pays clés non membres de l'OPEP, l'Arabie saoudite a convenu de réduire la production de pétrole pour réguler l'offre et contribuer à faire monter les prix mondiaux. Début 2020, cet accord la coalition dite OPEP+ s'est effondré. L'Arabie saoudite a lancé une guerre des prix en inondant le marché de pétrole à bas prix avant de retourner à la table des négociations pour accepter la réduction de production la plus importante et la plus durable de l'OPEP+. Cette baisse a contribué à soutenir les prix qui s'étaient effondrés en raison de la guerre des prix et de l'effet de la pandémie de covid-19. Vision
2030.
Le programme vise à attirer plus de touristes internationaux, notamment par le développement d'infrastructures comme Neom, une ville futuriste et intelligente en cours de développement dans le nord-ouest de l'Arabie Saoudite, près de la mer Rouge, et par la promotion du patrimoine culturel et religieux. Le site archéologique d'Al-Ula, qui est l'un des plus anciens du pays, fait aisni partie d'une stratégie pour attirer des millions de visiteurs et devenir une plaque tournante culturelle. Le Red Sea Project est un projet touristique de grande envergure, avec des hôtels et des centres de loisirs sur les côtes de la mer Rouge, visant à développer le tourisme de luxe et écologique. Vision 2030 est également tourné vers le développement des industries non-pétrolières. Cela comprend les secteurs des énergies renouvelables, des nouvelles technologies et des services financiers. L'Arabie Saoudite investit massivement dans des projets comme le solaire et l'éolien. L'un des objectifs est aussi de renforcer la contribution du secteur privé à l'économie et de promouvoir l'entrepreneuriat. Cela passe par des réformes pour attirer les investissements étrangers et encourager les partenariats public-privé. Vision 2030 inclut un programme de privatisation de certaines entreprises publiques pour dynamiser l'économie. Par exemple, Aramco a déjà été partiellement introduite en bourse, marquant un pas historique dans l'ouverture des marchés saoudiens à des investisseurs internationaux. L'administration publique saoudienne fait l'objet de réformes pour améliorer son efficacité et sa transparence. Le pays cherche à numériser ses services et à réduire la bureaucratie pour créer un environnement plus attractif pour les entreprises. Le programme a introduit plusieurs réformes pour améliorer les droits des femmes, comme l'autorisation pour elles de conduire et l'accès à certains métiers autrefois réservés aux hommes. Il inclut la promotion des industries du divertissement et de la culture, avec des concerts, des festivals, des cinémas et des événements sportifs internationaux. Le pays s'efforce de devenir un centre culturel régional, et des artistes et événements internationaux sont régulièrement invités. L'Arabie Saoudite investit ainsi massivement dans le sport pour augmenter la participation de la population, attirer des événements mondiaux et diversifier l'économie. Le Royaume organise des compétitions comme de Formule 1 et de boxe, et investit dans des clubs de football européens. Parmi les autres objectifs affichés par Vision 2030, on note l'amélioration du système éducatif pour mieux former la jeunesse saoudienne aux besoins du marché du travail, avec un accent sur les sciences, la technologie, l'ingénierie et les mathématiques (STEM). Le plan comprend également des réformes dans le secteur de la santé pour améliorer l'accès aux soins et développer la recherche médicale, en particulier dans les technologies médicales et les services de santé numériques. L'Arabie Saoudite s'engage par ailleurs à développer des projets environnementaux en réponse aux défis du changement climatique. Vision 2030 vise une utilisation plus large des énergies renouvelables et la préservation de l'environnement. Parmi ces initiatives, le Green Saudi Initiative a été lancé pour planter des milliards d'arbres et réduire les émissions de gaz à effet de serre. Bien que Vision 2030
soit un plan ambitieux, il fait face à plusieurs défis. Malgré les efforts
pour diversifier l'économie, les fluctuations des prix du pétrole continuent
d'affecter les finances publiques du pays. Certaines des réformes, notamment
concernant les droits des femmes et l'ouverture culturelle, sont accueillies
avec réticence par les éléments plus conservateurs de la société saoudienne.
Les tensions géopolitiques au Moyen-Orient, à commencer par les relations
avec l'Iran Neom.
Neom est conçu pour être un centre mondial de l'innovation, de la technologie et de la durabilité. Le projet vise à attirer des entrepreneurs, des scientifiques et des leaders mondiaux pour travailler sur des solutions d'avenir dans divers domaines comme l'intelligence artificielle, la biotechnologie et l'énergie. L'objectif est de créer une nouvelle économie en Arabie Saoudite, moins dépendante du pétrole, et de faire de Neom un centre d'innovation, de commerce et de tourisme à l'échelle internationale. La mégalopole prévoit de fonctionner entièrement avec des énergies renouvelables, avec une combinaison d'énergie solaire, éolienne et de stockage de l'énergie à hydrogène vert, et d'adopter des technologies de pointe pour garantir une ville à faible empreinte carbone. Neom ambitionne d'intégrer pleinement des technologies comme l'intelligence artificielle, la robotique et l'internet des objets (IoT) pour améliorer la gestion urbaine, la sécurité et la qualité de vie des résidents. La ville devrait abriter des centres de recherche de pointe dans les domaines des sciences de la vie et de la biotechnologie, avec un accent sur les innovations dans la médecine, la santé et la génétique. En plus de minimiser l'empreinte écologique, Neom prévoit de restaurer et protéger l'environnement naturel de la région. Il est prévu de consacrer 95 % du territoire à la conservation des écosystèmes. Les innovations dans le domaine de l'agriculture durable, la gestion des déchets et la consommation responsable d'eau font partie des priorités. Le coût estimé pour Neom est d'environ 500 milliards de dollars, financé par le Fonds public d'investissement saoudien et par des investissements étrangers. Le projet cherche à attirer des entreprises et des investisseurs du monde entier pour participer au développement de la ville, notamment dans les domaines de la technologie, des infrastructures et de la recherche. Le projet est composé de plusieurs projets sous-jacents, dont les plus emblématiques sont The Line, Oxagon et Trojena. Les premières phases du projet, dont certaines sections de The Line, devraient être terminées d'ici 2030, tandis que la ville dans son ensemble est prévue pour une construction à plus long terme. The Line, dont les fondations existent déjà , est un projet audacieux de ville linéaire qui devrait s'étendre sur 170 km de long et seulement 200 mètres de large. Elle est conçue pour accueillir un environnement urbain intégré à la nature, sans voitures, routes ou émissions de carbone. The Line sera composée de deux gratte-ciel parallèles, hauts de 500 mètres, abritant des logements, des bureaux et des infrastructures publiques. Les transports internes seront principalement assurés par des trains à grande vitesse souterrains, et les trajets à travers la ville ne prendront jamais plus de 20 minutes. Cette ville intelligente exploitera l'intelligence artificielle pour optimiser la vie quotidienne, avec des services automatisés pour l'énergie, l'eau, et les déchets. Oxagon est prévu pour devenir le plus grand complexe industriel flottant au monde. Cette ville portuaire en forme d'octogone devrait devenir un hub pour la production et la logistique industrielle, tout en respectant les principes de durabilité. Oxagon vise à intégrer les nouvelles technologies, telles que la robotique avancée et l'automatisation, dans les processus industriels, tout en étant alimentée entièrement par des énergies renouvelables. Située à proximité du canal de Suez, Oxagon, dont les premiers travaux ont commencé, est bien placée pour devenir une plaque tournante du commerce international. Trojena est un projet touristique qui prévoit une station de ski futuriste dans une région montagneuse. Ce sera un site de loisirs unique, avec des pistes de ski, des lacs artificiels et des hôtels de luxe, offrant des activités sportives tout au long de l'année. L'objectif de Trojena est de développer un tourisme de montagne et de luxe en plein désert, avec des attractions liées à la nature, au sport et au bien-être. A ce stade, nombre d'observateurs remettent en question la faisabilité du projet en raison de l'ampleur des investissements nécessaires, des défis technologiques et de l'environnement géographique difficile. Le projet a, de plus,été critiqué pour avoir entraîné le déplacement de certaines populations locales, notamment des tribus bédouines. Les organisation de défense des droits humains ont également alerté sur les conditions de vie de travail des employés impliqués dans ce chantier. |
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